Bordeaux (France)

Bordeaux (France)

Bordeaux

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Bordeaux

Montage montrant différentes vues de Bordeaux[Quoi ?]
Montage montrant différentes vues de Bordeaux[Quoi ?]

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Aquitaine (préfecture)
Département Gironde (préfecture)
Arrondissement Bordeaux (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de huit cantons
Code Insee abr. 33063
Code postal 33000, 33100, 33200, 33300, 33800
Maire
Mandat en cours
Alain Juppé
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté urbaine de Bordeaux
Site internet www.bordeaux.fr
Démographie
Population 235 878 hab. (2006)
Densité 4 779 hab./km²
Aire urbaine 1 000 010 hab.
Gentilé Bordelaises, Bordelais
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 19″ Nord
       0° 34′ 42″ Ouest
/ 44.838611, -0.578333
Altitudes mini. 1 m — maxi. 42 m
Superficie 49,36 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Bordeaux est une ville du Sud-ouest de la France, chef-lieu de la région Aquitaine et préfecture du département de la Gironde.

Ses habitants sont appelés les Bordelais.

À la tête de la Communauté urbaine de Bordeaux, la commune compte 250 082 habitants (recensement 2008) [1] et l'aire urbaine près d'un million d'habitants.

À ce titre, Bordeaux constistue l'une des métropoles d'équilibre de la France.

La ville est connue dans le monde entier pour son vignoble, surtout depuis le XVIIIe siècle, qui fut pour elle un véritable âge d'or. Capitale de l'ancienne Guyenne (le nord de l'Aquitaine actuelle), Bordeaux fait partie de la Gascogne et est située en bordure des Landes de Gascogne.

Une partie de la ville, le Port de la Lune, est classée depuis juin 2007 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO pour l'ensemble urbain exceptionnel qu'il représente[2].

Sommaire

Devise

LILIA SOLA REGVNT LVNAM, VNDAS, CASTRA, LEONEM, « Les lis seuls règnent sur la lune, les flots, le château et le lion ».


Héraldique

Armoiries de Bordeaux
Couronne de la ville, jardin de l'hôtel de ville.
Chiffre de Diane de Poitiers.
Armoiries de Bordeaux sous le 1er Empire

Les armes de la ville sont « De gueules à la Grosse Cloche d'argent (château de quatre tours crénelées et couvertes d'argent et sommé d'un clocher du même portant une cloche aussi d'argent, le tout) maçonnée de sable, surmontée d'un léopard d'or et posée sur des ondes d'azur mouvant de la pointe et chargées d'un croissant d'argent ; au chef cousu de France Ancienne. »

Dans les anciennes armoiries de la Ville de Bordeaux, les Fleurs de lis représentent les armes des rois de France ; le léopard rappelle les armes de la province de Guyenne dont Bordeaux était la capitale ; le Château reproduit les tours de l'ancien hôtel de ville dont il reste aujourd'hui la Grosse Cloche ; le Croissant figure la courbe décrite par la Garonne devant la ville qui était nommée « port de la Lune » ; les eaux du fleuve baignent les tours de l'hôtel de ville.

Les croissants entrelacés qui sont les petites armoiries ou le chiffre de Bordeaux ont pour origine le croissant symbolique qui figure seul dans les armes de la ville. Ils furent aussi le chiffre de Diane de Poitiers.

Ils apparaissent au milieu du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, on les trouve fréquemment par exemple sur le fronton de la fontaine Saint-Projet (1736). De nos jours, ils figurent un peu partout et marquent discrètement tout ce qui est la propriété de la ville.

Pour couronne, Bordeaux a une couronne murale à sept créneaux (ville de premier ordre) d'or. En lieu et place de cette couronne murale, on fait souvent figurer sur les armes de cette ville une couronne comtale, qui rappelle que la jurade de Bordeaux (conseil municipal, sous l'Ancien Régime) possédait le comté d'Ornon (comprenant approximativement les actuelles communes de Gradignan et de Villenave d'Ornon) depuis le XVIe siècle. Ainsi la ville de Bordeaux est l'une des très rares collectivités locales, en France, qui « porte » un titre de noblesse[réf. nécessaire] remontant avant la Révolution française.

Pendant le 1er Empire, Bordeaux fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir : elles devenaient "de gueules, au château à cinq tourelles d'argent, pavillonnées et girouettées d'or, ajourées de sable; le château, ouvert et soutenu d'une terrasse de sinople, chargée d'un croissant d'argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est des bonnes villes de l'Empire.[3]

Comme supports : deux antilopes blanches colletées d'une couronne fleurdelisée d'or et enchaînée du même.

Toponymie

Par le passé, plusieurs hypothèses ont tenté d'expliquer l'origine du nom Bordeaux. Isidore de Séville dans son Histoire du Béarn avançait comme origine Burgos Gallos (le bourg gaulois); en 1695, le Mercure de France proposait «la bourde et la jalle». Dans Recherches sur la ville de Bordeaux, l'abbé Baurein partait d'une origine celtique de burg (la ville) et de cal (le port)[4]

L'origine de Burdigala se trouve dans deux racines aquitaines *burd- et *gala signifiant respectivement «boueux» et «crique». *Burd- est dérivée du pré-latin *bard- qui est aussi l'origine au nom du village basque de Bardos. *Gala vient du pré-latin *cal- traduit par « crique » et dont dérive le mot « calanque»[5]. Selon Michel Morvan, la signification primitive de Burdigala devait être «crique ou abri dans les marais»[6].

Au Moyen Âge, Burdigala évolue en Burdegale, certaines monnaies présentent aussi Burdeghla et Burdiale. Une forme en langue d'oc Bordelh apparait dans le troisième couplet du sirventès de Bertran de Born D'un sirventes no m qual far longo ganda («Sai de Bordelh, ni dels Cascos part landa»), et la forme latine Burdellum, dans une lettre de 1147 à l'abbé Suger. Les premières formes gasconnes sont Bordeu et Bordel, au XIXe siècle Luchaire indique que le paysan gascon prononçait aussi Burdéu[7]devenant sous sa forme moderne Bordèu[8]. La forme française de Bordeaux provient de l'ancien pluriel de Bordel (langue d'oïl, petite cabane) qui donne au XVIIIe siècle Bourdeaux puis Bordeaux.

Homophonie fortuite avec Bordeaux-Saint-Clair.

Histoire

L'Antiquité

Article détaillé : Burdigala.

Les dernières recherches en archéologie nous indiquent que la fondation de Bordeaux remonte au moins au Vème siècle avant JC. En effet, une première agglomération a été décelée dès cette époque au bord de la Garonne sur la rive gauche de la Devèze. On peut penser que l'autorité romaine l'a donnée comme chef-lieu aux Bituriges Vivisques qui se seraient donc installés sur le site. [9]On est alors au IIIe siècle av. J.-C.;.Burdigala[10] en latin. Les Bituriges Vivisques (littéralement 'Bituriges déplacés'), sont un peuple gaulois issu de la région de Bourges qui contrôlait, depuis le port intérieur, le trafic de l'étain amené d'Armorique. Ils plantent des vignes sur les bords de la Garonne et introduisent un cépage d’origine albanaise, résistant au climat océanique et aux conditions géologiques de la région, la « biturica ». Le premier emplacement est situé à l'embouchure de la Devèze, un affluent de la Garonne, proche de la Gironde. La naissance de Bordeaux n'est pas liée aux qualités du site, car, ville d'embouchure située sur une avancée du plateau landais, elle est longtemps cernée de marais pestilentiels. C'est précisément ce sens de « marais boueux » que conserve encore de nos jours une rivière appelée Eau Bourde passant au sud de la ville.

En 56 av. J.-C. est accueilli à Bordeaux le lieutenant de César, Publius Crassus et, en 52 av. J.-C., Bordeaux accueille le premier urbanisme romain. Le cardo et le decumanus (aujourd'hui rue Sainte-Catherine et cours de l'Intendance) sont tracés et l'on construisit des aqueducs, des temples, un amphithéâtre et une curie. Bordeaux est à l'époque un emporium, c'est-à-dire un comptoir de commerce, contrôlant les routes de l'étain et du plomb entre les ports gaulois de la Loire et la République romaine. Elle est érigée en civitas administrée par un collège de magistrats.

En 28 av. J.-C., la ville est l'une des quatorze cités de la Gaule aquitaine.

En 48, elle acquiert le statut prestigieux de municipe de droit latin.

Burdigala se développe et finit par devenir une des villes les plus opulentes de la Gaule. Entre 40 et 60, sont implantés sur les coteaux nords de la rive gauche les premiers plants de vigne à l'origine du vignoble bordelais. En 70, elle est déclarée par l'empereur Vespasien capitale administrative de la province romaine d’Aquitaine qu'elle ravit à Mediolanum Santonum (Saintes). La ville est particulièrement prospère sous la dynastie des Sévères (193-235), elle englobe alors le mont Judaïque, actuel quartier Saint-Sernin. De cet âge d'or datent des monuments illustres dont le forum (Piliers de Tutelle) et le Palais Gallien (amphithéâtre pouvant contenir 15 000 personnes sur ses gradins en bois).

La ville est victime de la révolte de l'empereur des Gaules, Tetricus (271-273/274), puis des troubles des Bagaudes.

Durement frappée par les invasions barbares de 276 (la ville est pillée et incendiée), la cité édifie (selon le tracé actuel des cours d'Alsace-Lorraine, de la rue des Remparts et des cours du Chapeau Rouge et de l'Intendance) un castrum qui est construit en 286. Il s'agit d'une enceinte de 740 m sur 480 dont les murs ont une hauteur de 10 m et une largeur de 5 m. On reconstruit également le port intérieur dans lequel s'écoule la Devèze par 26 bouches de bronze. La ville continue à briller pendant près d'un siècle, grâce au commerce de suif, de cire, de poix et de papyrus. Elle s'illustre par ses poètes chrétiens (Ausone, 309-394) et ses saints (saint Paulin de Nole, 353-431).

Le Moyen Âge

Au IVe siècle, la ville est christianisée par saint Hilaire et saint Martin[réf. nécessaire]. Elle devient la métropole de l’Aquitaine Seconde (370-508) et connaît les premières hérésies (priscillianisme). Cette période de prospérité de Burdigala est interrompue par différentes invasions : les Alains, les Suèves et les Vandales en 409, les Wisigoths d’Athaulf en 414 et les Francs en 498.

Le VIIe siècle marque un temps fort dans l’organisation paroissiale de Bordeaux avec la fondation des églises Saint-Rémy, Saint-Pierre et Saint-Siméon.

L’émir Abd al-Rahman remporte la bataille de Bordeaux et pille la ville en 731, puis Charles Martel la conquiert sur Eudes d'Aquitaine en 735[11].

Au Xe siècle Ibrahim ibn Ya'qub marchand andalous envoyé par le Calife Omeyade de Cordoue décrit la ville en ces termes:

Burdhil[Bordeaux]. Ville du côté de la France, riche en eau, en fruits et en céréales. La plupart des habitants sont chrétiens. Elle a des bâtiments élevés construits sur d'énormes colonnes. Sur son rivage, on trouve de l'ambre de bonne qualité. On raconte que lorsque l'hiver est très rigoureux et leur interdit de naviguer , les gens se rendent dans une île proche, nommée Anwâtâ (l'île du Médoc), où il y a une espèce d'arbre appelée mâdiqa(medica). En cas de famine, ils écorcent cet arbre et trouvent entre le liber et le bois une substance blanche (l'aubier) dont ils se nourrissent pendant un mois, deux mois ou même plus, jusqu'à ce que le temps s'améliore. Il y a un mont dominant la ville et l'Océan, avec une statue au sommet, comme pour dire aux gens de ne plus s'aventurer sur l'Océan, afin que ceux qui quitteraient Burdhil pour prendre la mer y renoncent.[12]


À la fin du IXe siècle, la ville est pillée par les Normands : une bande menée par le chef viking Hasting[13] met le siège fin 847. Le roi d’Aquitaine Pépin II ne fait rien pour aider la ville, et c’est Charles le Chauve qui détruit une flottille de neuf drakkars sur la Dordogne, mais ne peut faire lever le siège. Bordeaux est prise en février 848; néanmoins, les Grands d’Aquitaine élisent Charles le Chauve roi d’Aquitaine le six juin[14].

La ville participe aux révoltes des ducs d’Aquitaine et est soumise par Pépin le Bref en 768, puis, en 778, par Charlemagne qui en fait la capitale du royaume d'Aquitaine et celle d’un comté rattaché d'abord au duché de Gascogne (de 852 à 1032), puis du duché d'Aquitaine sous les autorités successives des comtes de Poitiers, (de 1032 à 1137), et des Capétiens, (de 1137 à 1152).

La cathédrale Saint-André est consacrée en 1096.

Il faut attendre le XIIe siècle pour que Bordeaux retrouve sa splendeur. En effet, suite au mariage d’Aliénor d'Aquitaine, ancienne épouse de Louis VII, avec Henri II Plantagenêt en 1154, la ville devient anglaise. Elle le reste pendant trois siècles, tout comme l’Aquitaine qui, prononcée à l’anglaise, devient la Guyenne.

Bordeaux s’agrandit et de nouvelles enceintes sont édifiées : en 1227 au sud, pour protéger les quartiers neufs (rue Neuve, la Rousselle, etc.) ; en 1327, pour intégrer les nouveaux faubourgs (Sainte-Croix, Sainte-Eulalie, Saint-Michel). Les paroisses de Saint-Michel et de Saint-Pierre se peuplent alors d’artisans (forgerons, charpentiers ou fustiers) laissant leur nom aux rues des Faures et de la Fusterie.

Au-delà des remparts, se développe le bourg de Saint-Seurin, et apparaît au nord, au bord de la rivière, le couvent des Chartrons. Durant cette période, de nombreuses congrégations religieuses se sont installées à l'abri de la nouvelle enceinte : les Carmes, les Menuts, les Augustins au sud, les Jacobins au nord.

Le roi d'Angleterre, Jean sans Terre, octroie la création de la Jurade de Bordeaux qui reçoit le monopole du pouvoir municipal.

En 1295,Philippe le Bel occupe temporairement la ville, mais Bordeaux reste hors de son autorité.

C'est au cours du XIIIe siècle que Bordeaux redevient prospère grâce au commerce du vin avec l’Angleterre. C'est à cette époque que la cathédrale Saint-André et la Grosse cloche sont construites. L’archevêque de Bordeaux, Bertrand de Got, devient pape sous le nom de Clément V en 1305. De 1362 à 1372, sous le règne du Prince Noir, vice-roi au nom de son père, Bordeaux devient capitale d’un état quasi-indépendant, mais le prince doit renoncer à son projet d'ériger la Guyenne en état souverain.

En 1403 la ville est partiellement incendiée par une escadre franco-espagnole.

Le 29 juin 1451, Charles VII occupe la ville qui est reprise par l'Anglais John Talbot en 1452.

En 1453, suite à la bataille de Castillon, la ville redevient une possession française et la guerre de Cent Ans s'achève. Mais la ville n’apprécie guère la tutelle du roi de France. Charles VII décide en 1495 de faire de Bordeaux, restée assez anglophile, une ville royale et d’y faire édifier plusieurs forteresses pour dissuader les bordelais de se révolter contre la monarchie : le fort Louis au sud, le fort du Hâ pour défendre la ville des attaques venant du sud et de l’ouest, et le château Trompette pour la protéger du côté de la Garonne. Le commerce du vin avec l’Angleterre s’arrête et la ville perd alors sa prospérité. En 1462, le roi Louis XI rend ses libertés à la ville en lui donnant un parlement.

L'époque moderne

Au XVIe et au XVIIe siècle : agitations et lente intégration au royaume de France

Le début de la période moderne coïncide pour la ville de Bordeaux au basculement de la domination anglaise vers la domination française (1453). C'est une époque de profonds bouleversements dans tous les domaines :

  • dans le domaine politique, les larges libertés obtenues par la municipalité lors de la période anglaise sont confrontées à la mise en place d'un État puissant dans le royaume de France
  • dans le domaine économique, les relations privilégiées avec l'Angleterre, notamment dans la vente du vin, sont fragilisées
  • dans le domaine culturel, la ville participe aux évolutions de la Renaissance avec le développement de l'humanisme (illustré par Montaigne et La Boétie) et la division du christianisme (importance des guerres de religion dans le sud-ouest de la France)

Cela explique l'agitation que connaît la cité bordelaise durant les deux premiers siècles de la période moderne :

  • En 1548, une grande révolte oppose les Bordelais au pouvoir royal. À la suite de la jacquerie des pitauds, la population se révolte contre la fiscalité (impôts des cinquante mille hommes de pied) et pour les libertés publiques. Les insurgés encerclent le 21 août le fort du Hâ et le château Trompette. Ils massacrent le gouverneur du roi M. de Moneins et vingt officiers des gabelles. Le roi Henri II ordonne au connétable Anne de Montmorency une répression exemplaire. La cité perd ses privilèges. Elle est désarmée, verse une amende et son parlement est suspendu. En ville, 140 personnes sont condamnées à mort [réf. nécessaire]. La répression s’étend ensuite dans les campagnes alentours où l’on pend les meneurs. Néanmoins, en 1549, Henri II amnistie la cité. Ces événements ont inspiré à Étienne de la Boétie son Discours de la servitude volontaire [réf. nécessaire].
  • Pendant les luttes de la Fronde entre la noblesse française et le roi, les bourgeois bordelais forment l'Assemblée de l'Ormée. Ce n'est qu'en 1653, que Bordeaux est soumise par les armes et que le jeune Louis XIV y fait une entrée solennelle.
  • En 1675, les parlementaires laissent se développer la révolte du papier timbré, provoquée par une hausse des impôts. Le Parlement est exilé plusieurs années à Condom, et la ville doit loger à ses frais plusieurs régiments. Alors que la fonction de commissaire de police est supprimée après cette révolte, progressivement, une « police de proximité » se met en place, comme à Paris et à Toulouse [17]. En effet, depuis le XVIe siècle à Bordeaux, les jurats ont créé la fonction de « dixainier », chargés de dénoncer au Jurat les contravention aux ordonnances de police (« pour le nettoiement des rues, le port d'armes, et tardivement la déclaration des étrangers » à la ville [18]). Depuis une ordonnance royale du 5 mai 1674, les dixainiers doivent veiller à ce que les habitants et hôteliers déclarent bien au Jurat les étrangers qu'ils hébergent [18].

Le XVIIIe siècle : Siècle d'or et système colonial

Plan de Bordeaux et de ses environs, par Hippolyte Matis (1716-1717)

Bordeaux connaît son second apogée du milieu du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution française. Cette prospérité provient à nouveau de son port, qui va devenir le premier port du royaume. Ainsi, la ville compte 40 000 habitants en 1700, ce qui en fait l'un des centres urbains les plus importants du royaume [17] La ville commerce le vin, mais aussi le sucre colonial et les esclaves. Au même titre que Nantes, La Rochelle, Lorient, Marseille et bien d'autres, elle devient en effet un centre négrier et permet à certaines grandes familles de négociants de s'enrichir grâce au commerce triangulaire. En 1571, le Parlement de Bordeaux s'était pourtant prononcé contre l'esclavage. Il existait une forte tradition humaniste à Bordeaux dont le plus célèbre représentant fut Montaigne. En 1548, Étienne de La Boétie, membre du Parlement de Bordeaux, avait rédigé un des premiers textes anti-esclavagistes européens "Le discours de la servitude volontaire". La traite des noirs, déjà initiée par les grandes compagnies portugaises ou anglaises notamment, va se développer peu à peu en France. La place privilégiée du port de Bordeaux va susciter la convoitise de riches familles de négociants qui vont vouloir s'enrichir grâce à la traite. Ainsi, nombreux vont être les aventuriers qui vont s'installer dans la ville de Bordeaux en ce sens. La plupart sont originaires du Portugal, d'Irlande ou de la région du Tarn. Les plantations esclavagistes de la partie française de Saint Domingue appartiennent aussi en grande partie à ces riches nouveaux Bordelais. Bordeaux se hisse ainsi, en 1743, au rang de cinquième port [réf. nécessaire]négrier français à égalité avec Le Havre. Il est encore bien loin - avec moins de cinquante navires depuis le début du siècle - du colosse nantais, qui expédie cette année-là son cinq centième navire vers les côtes guinéennes [réf. nécessaire].

La peste de Marseille, en 1720, conduit Bordeaux à prendre des mesures de précaution, tandis que sa population élevée soulève des problèmes d'ordre public.

Les archevêques, les intendants et les gouverneurs installés par le roi, embellissent la ville, assèchent les faubourgs marécageux et insalubres et aménagent les anciens remparts. Les intendants Louis-Urbain-Aubert de Tourny et Claude Boucher font, à moindre échelle, ce que fit cent ans plus tard le baron Haussmann à Paris. L'architecte André Portier construit, à la place des portes fortifiées de la vieille ville, des arcs de triomphe majestueux comme la porte d'Aquitaine (place de la Victoire), la porte Dijeaux (place Gambetta/ Rue Porte Dijeaux), la porte de la Monnaie (quai de la Monnaie) ou encore la porte de Bourgogne (place Bir-Hakeim). La ville se dote également d'un opéra construit par Victor Louis.

À la demande de Tourny, l'architecte de Louis XV, Ange-Jacques Gabriel, crée le Jardin public, voulu comme un espace vert et un haut lieu de promenade qui rencontre très vite la faveur des Bordelais. Gabriel construit aussi la vitrine de la ville : la place de la Bourse, magnifique ensemble XVIIIe siècle de type versaillais, qui donne sur les quais. Elle sert dans un premier temps d'écrin à la statue équestre du roi Louis XV, statue fondue en 1792 et remplacée en 1869 par la fontaine des Trois Grâces, réalisée d'après des plans de Louis Visconti[19].

La flèche Saint-Michel est construite.

Commence à cette époque l'ascension du sieur Pufeder (possiblement de la même famille que François Pufeder, maréchal des logis de la ville à partir de 1617, puis commissaire de police en 1637), qui est chargé d'établir les certificats de santé pour les nouveaux venus. Celui-ci devient en 1724 « préposé à la déclaration des étrangers », nommé par l'intendant Claude Boucher [17]. Il est chargé de recevoir les déclarations des hôteliers, aubergistes ainsi que des dixainiers. Mais il occupe aussi d'autres fonctions: il accompagne ainsi des soldats à la recherche d'un déserteur dans la ville, afin d'éviter les heurts avec les habitants, ou rend la justice militaire en cas de « bavure » d'un garde [17]. En 1747, Pufeder fils, qui a hérité de la même charge, envoie un mémoire à l'intendant Tourny afin d'améliorer la qualité du recrutement de cette nouvelle institution policière [17]. Il projette de diviser Bordeaux en seize quartiers, d'instituer quatre cinquanteniers (ou « inspecteurs ») dans chaque quartier chargé de superviser l'action des dixainiers, dont le nombre serait réduit à 256 [17]. Peu de temps auparavant, Tourny avait créé des commissaires de police, à Limoges, sur le modèle parisien [17]. Outre ce nouvel office, la police active est assurée, dans la première moitié du XVIIe, par la « milice bourgeoise » et par le guet, qui patrouillent la nuit ou gardent les portes de la ville lors de l'épidémie de Marseille [17]. La réforme de la police défendue par Pufeder n'a pas lieu, mais l'autorité de ce dernier sur les dixainiers grandit [17]. A partir de la moitié du XVIIIe siècle, les dixainiers sont remplacés par des commissaires de police, issus du monde des magistrats et d'officiers subalternes, qui tiennent des registres des habitants ainsi que des étrangers logeant dans les hôtels [17]. La police se professionnalise progressivement, processus qui arrive presque à terme en 1770 [17]. La milice est écartée au profit du guet, une troupe soldée, vers la fin des années 1750, tandis qu'une forme de « militarisation » de celle-ci intervient (avoir servi dans les troupes devient une condition d'engagement) [17]. Le guet est au service des commissaires de police et du commis à la déclaration des étrangers, qui fait des descentes nocturnes dans les auberges à partir de 1750 [17].

La guerre de Sept Ans (1755-1763) freine les ardeurs maritimes de négociants bordelais. La suprématie navale des Anglais est incontestable et rares sont ceux qui se risquent dans des entreprises aussi aléatoires. Le port girondin développe alors une activité corsaire, qui, bien que risquée, apparaît très profitable. La reprise ne se fait pas attendre. De 1763 à 1773, les armateurs bordelais déportent 22 220 Africains [réf. nécessaire]. À elle seule, la maison Paul Nairac & Fils (famille d'origine de la région du Tarn)aîné totalise 2 500 « têtes » [réf. nécessaire]. Mais ce sont les armements Jean Laffont aîné et Laffon de Ladebat, qui réalisent, cette décennie, une grande part du trafic (20 % [réf. nécessaire]), déportant 4 338 hommes et femmes [réf. nécessaire]. La traite a le vent en poupe et nombreux sont les Aquitains qui profitent de façon plus ou moins directe de l'essor du marché. Les annonces du Journal de Guyenne révèlent la diversité des corps de métiers impliqués dans le commerce colonial. Ainsi M. Idlinger, négociant rue Rousselle, propose en 1787 une sélection de bonnets de laine et guinées (pacotilles) pour la traite [réf. nécessaire]. Non loin de là, rue du Soleil, M. Charlot, maître de chai, vend des « chaînes et fers à nègres, une chaudière en cuivre, et 60 pièces d'eau de vie » [réf. nécessaire]. Pourtant, dès 1788, l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Bordeaux discute et fait publier un Discours sur la nécessité et les moyens de détruire l'esclavage dans les colonies présenté par André-Daniel Laffon de Ladebat. Si l'on a du mal à estimer les profits produits par la traite, il est sûr que celle-ci a fait vivre des centaines de milliers d'Aquitains, petits ou grands, à la mesure de leur investissement et de leurs positions dans l'économie coloniale[20].

La ville devient une des capitales européennes des Lumières dont Montesquieu est le précurseur. Bordeaux se rallie à la Révolution et devient le chef-lieu de la Gironde (1790). Un groupe politique, la Gironde, se forme.

Au lendemain de l'exécution des Girondins (le 2 juin 1793), Bordeaux se soulève contre la Commune de Paris. Tallien fait régner la Terreur et la commission militaire, présidée par Lacombe, organise 300 exécutions [réf. nécessaire].

La Révolution et l'abolition de l'esclavage en février 1794 ne changent rien à la réalité du trafic. Reprenant de vieilles habitudes, Bordeaux se fait corsaire et pille les navires anglais, leur laissant le soin au passage d'endosser la responsabilité de la traite... sans les bénéfices. Les esclaves capturés sur les navires anglais sont vendus dans les colonies françaises. L'un des principaux armateurs en course bordelais est alors Justin Delpla. Les profits sont énormes : de 30 % à 600 % [réf. nécessaire]. Les Girondins en profitent pour investir dans l'immobilier. Paul Nairac dépense une fortune pour la construction de son hôtel du cours de Verdun. Il en commande les plans au célèbre architecte parisien Victor Louis qui vient à peine d'achever la construction du Grand Théâtre.

Bonaparte rétablit l'esclavage le 30 floréal de l'an X (20 mai 1802). Le commerce négrier bordelais est à son plus haut, et pour la première fois, l'armement négrier girondin dépasse celui de Nantes. Le nouveau maire, Jacques Letellier (1801-1805), l'un des armateurs les plus puissants d'Europe, est descendant d'une famille enrichie par les expéditions négrières de 1788, 1789 et 1791 [21]. Si le blocus continental porte un coup rude à l'économie du port, le commerce avec les colonies permet à Bordeaux de survivre un temps. Le 12 mars 1814, le maire de la ville, Lynch, se rallie aux Bourbons.

Ruinée par les guerres napoléoniennes, la cité se réveille à la Restauration avec la démolition du château Trompette, en 1816, remplacé par l'immense place des Quinconces (1818-1827), et la construction du premier pont sur la Garonne, le pont de pierre (1809-1821). Le faubourg rive droite de la Bastide connaît en conséquence ses premiers développements. La ville s'étend vers l'ouest avec la construction d'échoppes, maisons basses caractéristiques du paysage urbain bordelais.

Mais le discours esclavagiste est assiégé de toutes parts. Les arguments économiques ne suffisent plus à justifier la perpétuation du crime. Trop de risques, trop peu de profits, et trop de voix qui s'élèvent en faveur de l'abolition. La rhétorique capitaliste se retranche dans des propos iniques, arguant que « la condition des nègres esclaves est infiniment préférable à celle de la plupart des paysans ou des ouvriers libres d'Europe » (lettre de M. Hache adressée aux directeurs de la Chambre de commerce de Bordeaux) [réf. nécessaire]. Lors de la Deuxième République, la loi du 27 mars 1848 abolit définitivement l'esclavage. Le commerce négrier interlope continue néanmoins quelque temps. Il se transmue autour de 1850 en coolie trade ou commerce d'engagés, une autre vieille habitude. Les coolies (engagés), pour la plupart indiens ou chinois, généraient d'énormes profits. Les Bordelais Pereire, créateurs de la Compagnie générale transatlantique en firent l'heureuse expérience. En 1889, le dernier coolie ship (navire servant pour le transport des engagés) en provenance de Pondichéry (Inde) débarque en Guadeloupe ses six cents Indiens : c'était le Nantes et Bordeaux. Au total, Bordeaux a assuré 11,4 % [22][réf. nécessaire]du trafic négrier français, en deuxième position et ex-aequo avec La Rochelle. Nantes culmine lui à 41,3 % [réf. nécessaire]. Au total, environ 500 navires bordelais ont déporté environ 150 000 Africains vers les Antilles. Si Bordeaux a vécu du système esclavagiste, il n'en demeure pas moins qu'il ne représentait que 5% de l'activité portuaire[23]. Aujourd'hui, de nombreuses rues, avenues, places et monuments de la ville portent le nom de négociants en esclaves: rue Pierre Baour (famille Tarnaise), place Johnson Guillaume (famille Irlandaise), rue David Gradis (famille originaire du Portugal), place John-Lewis Brown (famille Irlandaise), rue Pierre Desse, rue François Bonafé (1723-1809)( famille Tarnaise), du nom de l'associé de la firme négrière Romberg et Bapst, qui fut l'un des armateurs et trafiquants d'esclaves les plus puissants du royaume. La colonne des Girondins, élevée en 1902 sur la place des Quinconces rend hommage au mouvement politique initié par les députés de la Gironde, militants de la Société des amis des Noirs, dont les objectifs étaient de parvenir à la fin de la traite.[21][24] ...

L'époque contemporaine

Le XIX° siècle

Quand le Premier Empire s'effondre, la ville est la première à accueillir les princes de la maison de Bourbon.

Plan de la ville de Bordeaux en 1840

À partir de 1840, la ville redevient un grand port colonial et commerce à nouveau avec l’Afrique. À la fin du siècle, la ville s'industrialise avec des entreprises chimiques, métallurgiques, alimentaires et les huileries. Au même moment le phylloxéra touche le vignoble.

Le 7 mai 1841, la première ligne de chemin de fer est ouverte entre Bordeaux et la Teste. Les trains partent alors de la première gare de Bordeaux, la gare Bordeaux-Ségur située rive gauche. En 1852, la ligne entre Bordeaux et Angoulême est ouverte permettant de relier Bordeaux à Paris. Les trains à destination de la capitale partent de la gare de Bordeaux-Orléans située rive droite. En 1855, la gare Saint-Jean est construite, ainsi que la voie ferrée de ceinture et la gare du Médoc (plus tard gare Saint-Louis puis Gare de Ravezies).

Bordeaux poursuit sa modernisation (création des boulevards, démolition des vieux quartiers…). Elle continue son développement sur la rive droite (quartier de la Bastide) avec la construction du Pont de pierre par l’Empereur Napoléon Ier. Construit par le même architecte que ce dernier, l’Entrepôt Lainé est l’un des derniers témoignages de l’architecture portuaire du XIXe siècle en Europe.

En 1870, Léon Gambetta forme un gouvernement à Tours qui se replie à Bordeaux. Antoine Alfred Eugène Chanzy rejoint le gouvernement à Bordeaux où il prône la poursuite de la résistance.

Le XX° siècle

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, Paris étant menacée par l’avancée des armées allemandes, le gouvernement français (présidé par René Viviani) se replie vers Bordeaux. La ville connaît alors une certaine prospérité grâce aux usines d’armement. En 1917, la ville devient le point de passage des soldats des États-Unis d'Amérique. Elle est aussi à cet instant la ville de l’Action française et des ligues qui rendent le climat politique agité.

Dans l'entre deux guerres

Le maire Adrien Marquet imprimera à la ville ouvrière une politique de transformation sociale en construisant ou en modernisant les équipements. Ainsi la municipalité de Bordeaux adopte en 1930 un important programme d'urbanisme appelé Plan Marquet qui permettra le développement de la cité en utilisant un vocabulaire architectural commun. Ce plan a aussi pour objectif d'engager des grands travaux afin d'atténuer les conséquences de la crise de 1929[25]. La ville est alors créditée d'équipements publics d'une architecture Art-déco[26], comme la nouvelle Bourse du travail, la piscine Judaïque, le stade Lescure, les abattoirs.

Seconde Guerre mondiale
Animation musicale des nazis sur la Place de la Comédie

La Seconde Guerre mondiale, marque une nouvelle période de troubles pour Bordeaux. Le 14 juin 1940, la ville accueille le gouvernement présidé par Paul Reynaud. C'est la troisième fois que cela se produit, de nouveau alors que la France est en danger, ce qui vaut à la ville le surnom de « capitale tragique ». Quelques jours plus tard, alors que le gouvernement français maintenant présidé par Philippe Pétain s’apprête à signer l'armistice, le consul du Portugal, Aristides de Sousa Mendes délivre près de 30 000 visas à des réfugiés fuyant l’avancée de l’armée allemande.

La ville est ensuite occupée par les Allemands le maire Adrien Marquet proche de Marcel Déat avec lequel il avait fondé avant-guerre le parti des néo-socialistes, proches des idées fascistes, restera en place et collaborera avec eux. Dans les années 1980 et 1990, la réévaluation du rôle de l'administration française sous l'Occupation a mis au premier plan le cas de Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde à cette époque.

Le 21 octobre 1941, un officier allemand, le conseiller d'administration militaire (Kriegsverwaltungsrat) Hans Reimers est abattu à Bordeaux par un militant communiste, membre de l'OS, Pierre Rebière. En représailles, cinquante otages sont fusillés le 24 octobre au camp de Souge. Ces événements sont associés à ceux de Nantes : l'attentat contre le Feldkommandant Karl Hotz le 20 octobre et l'exécution de quarante-huit otages le 22 octobre à Châteaubriant, Nantes et Paris.

Le port de Bordeaux joue pendant la guerre un rôle majeur dans l’économie de guerre du Troisième Reich (voir Histoire du port de Bordeaux durant la Seconde Guerre mondiale). Une base sous-marine bétonnée est construite et des cargos forcent le blocus britannique pour approvisionner l’Allemagne en matières premières (caoutchouc naturel, notamment) venus d'Extrême-Orient.

Après avoir quitté Périgueux et Agen le 19 août 1944 et Pau le 20, les Allemands quittent Bordeaux le 28 août 1944.

De Jacques Chaban-Delmas à Alain Juppé (1947-2009)

En 1947, Jacques Chaban-Delmas, général de la Résistance, devient maire. Il industrialise la ville, avec comme élément moteur le domaine aéronautique et spatial (comme à Toulouse), alors que le négoce s’effondre.

De 1960 à 1975, l'accélération de l'urbanisation (déploiement de l'habitat individuel et des échoppes et voieries correspondantes) a provoqué une consommation d'espace quasi équivalente à celle du siècle et demi précédent (1810-1960): plusieurs grands aménagements ont été réalisés : création de la Cité du Grand-parc et du quartier du Lac; rénovation du quartier Mériadeck; délimitation d'un vaste secteur sauvegardé de 150 hectares; transfert des universités en banlieue; franchissement de la Garonne par trois nouveaux ponts et ouverture d'une grande rocade; réaménagement du quartier de la Bastide.

Jacques Chaban-Delmas reste maire jusqu'en 1995, année où Alain Juppé lui succède à ce poste. Le nouveau maire donne à la ville un second souffle et pour ce faire engage une rénovation de la ville, une réhabilitation de certains quartiers, la construction d'un tramway. Suite à sa condamnation en 2004, Alain Juppé est remplacé par Hugues Martin, provisoirement. La mairie d'Hugues Martin démissionne alors le 28 août 2006, et sont organisées les élections municipales anticipées le 8 octobre. Alain Juppé, de retour d'un séjour d'un an au Canada où il a été enseignant à l'université, est ainsi réélu au premier tour, avec 56,24 % des suffrages exprimés, la participation étant de 44 %. Le 9 mars 2008 a lieu le premier tour des élections municipales, durant lequel Alain Juppé est réélu avec 56,62 % des voix.

Géographie

Bordeaux en Gironde

Bordeaux est située près de la côte Atlantique, dans le sud-ouest de la France. A vol d'oiseau, elle se situe à environ 505km de Paris, 172km de Pau, 220km de Toulouse, 170km de Biarritz, 202km de Saint-Sébastien (Espagne) et 49km d'Arcachon.

Généralités

La ville est traversée par la Garonne. C’est un port accessible aux navires de haute mer, mais la plupart s’arrêtent plus en aval sur la Gironde, principalement au Verdon. Elle possède le dernier pont en aval sur la Garonne, le pont d’Aquitaine. Au-delà, la Garonne, puis l'estuaire de la Gironde, ne sont franchissables que par des bacs.

L’agglomération s’est développée à un rythme rapide, du fait d’un fort étalement urbain principalement vers l'ouest. Cet étalement est notamment lié au fait que les habitations de l’agglomération bordelaise excèdent rarement deux, voire trois niveaux, y compris dans les faubourgs proches du centre-ville.

En centre-ville, l'opération de transformation du quartier Mériadeck dans les années 1960-1970 a visé à séparer les circulations piétonnes et automobiles, en construisant une dalle piétonne au-dessus de la voirie. Le bilan de cette opération est contesté.

Depuis le début des années 2000, « la belle endormie »[réf. nécessaire] s'éveille au rythme des chantiers de renouvellement du centre ville, profondément transformé depuis le retour du tramway.

Bordeaux est une ville du sud, tant par sa géographie que par son climat et sa culture. De la domination anglaise au Moyen Âge, elle cultive un certain flegme. Des courants commerciaux avec les pays de la Hanse et de la Hollande, elle garde le professionnalisme, l’ouverture sur le monde. De l’époque de Louis XIV, elle garde une architecture droite, alignée, classique, que l’on retrouve dans les innombrables châteaux en pierre blonde. Mais Bordeaux se vit aussi au rythme latin. Elle se montre gourmande et fêtarde, car sa population vient de toute l’Aquitaine, province qui jouxte l’Espagne.

Géologie

Topographie de Bordeaux

La rive gauche de la Garonne, où se situe la plus grande partie de la ville de Bordeaux, se compose de grandes plaines, souvent marécageuses comme, par exemple, au nord vers Bordeaux-Lac. Bien qu'il y ait quelques collines, l'altitude moyenne de la rive gauche reste très faible. Ces plaines sont formées de sédiments et le sous-sol est principalement composé de gravier. L'ouest de l'agglomération empiète sur la plaine sableuse des Landes. Les sols y sont maigres, perméables à l'eau et stockent facilement la chaleur. Ces sols sont parfaitement adaptés à la pratique de la viticulture. La ville de Bordeaux est située entre le Médoc (en aval) et les Graves (en amont) qui sont très semblables au niveau géologique.

La rive droite de la Garonne est très différente puisque l'on passe presque directement de la plaine à un plateau calcaire. L'altitude s'élève alors de façon abrupte à près de 90 mètres. C'est sur ce même plateau, à environ 20 kilomètres de Bordeaux, que se situent des domaines viticoles mondialement connus comme Saint-Émilion, Pomerol et Fronsac, où l'on peut trouver certains des vins les plus chers au monde.

Climat

Le climat de l'Aquitaine est de type océanique, qui se caractérise à Bordeaux par des hivers très doux et des étés chauds. Les précipitations sont fréquentes et réparties tout au long de l'année avec 820 mm d'eau et environ 150 jours pluvieux par an. L'été, les précipitations sont souvent dues à des orages de chaleur. En juillet 1883, les plus importantes précipitations jamais tombées en France en 30 minutes ont été observées à Bordeaux.

Les températures moyennes sont de 6,4 °C en janvier et de 20,9 °C en août avec une moyenne annuelle de 13,3 °C. Bordeaux connaît en moyenne 15 à 20 jours en été où les températures dépassent les 30 °C. Des températures extrêmes peuvent aussi être observées comme lors de l'été 2003 où la température a atteint 41 °C. Ce même été, il y a eu 12 jours consécutifs où les maximales ont atteint ou dépassé les 35 °C. Bordeaux bénéficie d'un ensoleillement élevé dépassant très souvent2 000 heures de soleil par an et jusqu'à 2 200 heures sur le littoral.

Bordeaux a connu des hivers très froids en 1985 et en 1987, puis une sécheresse de 1988 à 1992. Plus récemment, Bordeaux a connu une sécheresse importante de 2002 à 2005.

Nuvola apps kweather.png  Relevés Bordeaux-Mérignac
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc
Temp. max. moy. (°C) 9 11 14 16 19 23 26 26 23 18 13 10
Temp. min. moy. (°C) 2 3 4 6 10 13 15 15 12 9 5 3
Moyenne (°C) 6 7 9 11 15 18 21 21 18 14 9 7
Précipitations moy. (mm) 76 64 66 66 71 66 53 58 71 86 89 86
Source : The Weather Channel Météo France

Urbanisme et géographie urbaine

Carte de Bordeaux

La ville de Bordeaux est divisée en huit cantons (voir carte des cantons). Les cantons 1 à 6 sont situés sur la rive gauche de la Garonne en bordure du fleuve. Le septième correspond à la rive droite et au quartier de la Bastide. Enfin, le huitième correspond au quartier de Caudéran. Cette division purement administrative n'ayant rien d'historique, les habitants s'identifient plus à leur quartier qu'à leur canton.

La ville peut aussi être divisée en trois parties :

  • la vieille ville de Bordeaux
  • les anciens faubourgs (partie située à l'intérieur des boulevards)
  • les quartiers extérieurs (comme Bordeaux-Lac ou Caudéran). Les types de logement et d'activité sont très différents dans ces trois parties de la ville.

La vieille ville

La vieille ville de Bordeaux est la partie située à l'intérieur des anciens murs de la ville, qui correspondent aujourd'hui aux cours de Verdun, Clemenceau, place Gambetta, cours d'Albret, cours Aristide Briand, place de la Victoire, et cours de la Marne. À l'est, la vieille ville est délimitée par la Garonne.

On trouve deux grands axes qui traversent la partie historique de la ville : la rue Sainte-Catherine qui coupe la ville du Nord au Sud et le cours Victor-Hugo, prolongé par le pont de pierre qui coupe la vieille ville d'ouest en est.

La rue Sainte-Catherine, rue piétonne de près de 1 300 mètres, relie la place de la Comédie (Grand Théâtre) et la place de la Victoire, où se situent encore des vieux bâtiments de l'Université (Université Bordeaux 2). La rue Sainte-Catherine et les quartiers situés à l'ouest de cette rue sont très commerçants. À l'est de la rue, jusqu'aux quais, se situent des quartiers de logement.

Article détaillé : Rue Sainte-Catherine (Bordeaux).

L'axe est-ouest, formé par le pont de pierre, seule traversée de la Garonne de la vieille ville, et le cours Victor-Hugo, coupe le vieux Bordeaux en une partie nord, plus riche, et une partie sud, plus pauvre.

Dans le quart nord-ouest de la vieille ville (quartier des Quinconces et de l'hôtel de ville), se situent des restaurants et des cafés cossus, des établissements bancaires et des prestataires de services financiers, ainsi que des commerces de luxe. C'est dans cette partie nord-ouest que se situe le « Triangle d'Or » de Bordeaux. Ce secteur, dont la forme est un triangle presque équilatéral délimité par les cours Clemenceau, de l'Intendance et les allées de Tourny, est considéré comme la vitrine du luxe bordelais. En 1789, l'actuel « Triangle d'Or » n'était qu'un espace de couvents, mais lors de la Révolution, ces biens du clergé furent réquisitionnés et la ville se trouva en possession de vastes terrains vacants. C'est en 1790 que l'architecte Chalifour proposa un plan de réorganisation du quartier, avec une place centrale (place des Grands-Hommes) et des rues rayonnantes. Les travaux commencèrent en 1792, mais furent interrompus par la Terreur et ne reprirent qu'en 1797. Les rues furent baptisées du nom des grands esprits ayant inspiré la Révolution française (Montesquieu, Rousseau, Voltaire). De nos jours, le cours de l'Intendance, rénové et devenu piéton avec l'arrivée du tramway, permet d'admirer les façades du XVIIIe et du XIXe siècle de ces bâtiments luxueux.

Dans la partie nord-est (quartiers Saint-Pierre et Saint-Eloi), se trouvent de nombreux restaurants, hôtels et bistros. Au bord de la Garonne se situent les quais, en plein réaménagement depuis l'arrivée du tramway. L'aménagement de la face est de la ville, tournée vers le fleuve, date du XVIIIe siècle. Le but était de donner une bonne impression aux voyageurs arrivant du fleuve. La place de la Bourse, ancienne place Royale, fut inaugurée en 1755.

La partie sud-ouest de la vieille ville (autour de la place de la Victoire) se caractérise par la présence de nombreux étudiants. Le quartier est en effet proche d'une partie de l'Université Bordeaux 2 et est aussi bien desservi par les transports en commun en direction du domaine universitaire (notamment la ligne B du tramway). Ce quartier est aussi un lieu de résidence de la classe moyenne.

Enfin, la partie sud-est du centre ville (autour des Capucins, de Saint-Michel et de Sainte-Croix) est un lieu de résidence des populations aux revenus plus faibles (personnes âgées, ouvriers, chômeurs et immigrés). C'est également dans ce secteur de la ville que se situe la gare Saint-Jean, construite au XIXe siècle.

Le centre historique est patrimoine mondial de l'UNESCO depuis juin 2007.

Les anciens faubourgs

Rue Notre-Dame dans le quartier des Chartrons

À l'extérieur des murs de la ville, les cours actuels, des faubourgs sont apparus. De nos jours, ces faubourgs, compris entre les cours et les boulevards, entourent la vieille ville. Malgré quelques exceptions, le développement de ces quartiers s'est fait de façon semblable.

Au nord, le long de la Garonne, se situent les quartiers du Grand-Parc et des Chartrons. Ces quartiers abritaient de nombreux commerçants en vin.

Le quartier des Chartrons doit soit nom au couvent des Chartreux fondé en 1381, lors de la guerre de Cent Ans par des chartreux du Périgord venus se réfugier dans ce quartier marécageux. L’intendant Tourny, a relié les Chartrons à la ville par une promenade (l'actuel cours Xavier-Arnozan), et une grande allée (l'actuel Cours de Verdun), et a fait construire de somptueuses demeures de style Louis XV et de style Louis XVI, par les frères Laclotte, ainsi que le jardin public. La rénovation actuelle des quais du quartier des Chartrons et l'arrivée du tramway B dans ce quartier ont entraîné une augmentation importante du prix de l'immobilier.

Jusqu'aux années 1980, les quais des Chartrons étaient le cœur du négoce bordelais de vins; dans les années 1990, le port de Bordeaux s'étant précédemment déplacé au Verdon, les négociants en vins ont transféré leurs entreprises vers l'extérieur de la ville sur de plus grandes surfaces et dans des locaux plus modernes que ces magnifiques bâtiments du XVIIIe siècle qu'ils occupaient jusqu'alors. C'est à ce moment que ce quartier s'est spécialisé dans l'art sous toutes ses formes, les métiers d'art: ébénistes, restaurateurs, doreurs, sculpteurs sur bois, les antiquaires, les brocantes, les galeries d'art, le CAPC, les ateliers d'artiste, ...

Le quartier du Grand Parc, au nord du quartier Saint-Seurin, quant à lui, est très différent. Bien que compté dans le même arrondissement, il a pris son essor dans les années 1960 et 1970 avec la réalisation de grands ensembles urbains qui aujourd'hui vieillissent, malgré la réalisation de vastes projets immobiliers non loin de là, telle la place Ravezies.

Le quartier Saint-Seurin, du nom de la basilique Saint-Seurin, est situé au nord-ouest et construit autour du palais Gallien ; c'est un lieu d'habitation aisé. Ce quartier et le quartier des Chartrons accueillent de nombreux consulats.

Immeuble de la CUB situé dans le quartier Mériadeck

À l'ouest de la ville s'élève le quartier Mériadeck. Le quartier doit son nom au prince cardinal de Rohan, Ferdinand Maximilien Mériadec, archevêque de Bordeaux qui y fit construire le palais Rohan en 1771 (qui, en 1835, deviendra l’hôtel de ville) et qui offrit les terres à la ville, alors à l'étroit dans ses limites géographiques héritées du Moyen Âge. C'est un quartier moderne, essentiellement commercial et administratif. Pendant longtemps, cette partie de la ville ne fut qu'un vaste marais bordant la ville. Mais les maladies dues à la présence de ce marais (et notamment la peste) ont conduit au XVIIe siècle à son assèchement. Au XIXe siècle, des échoppes y sont construites et une population pauvre d'ouvriers et d'artisans s'y installe. Des maisons closes, cafés et bals animent ce quartier cosmopolite. En 1955, la municipalité dirigée par Jacques Chaban-Delmas décide la rénovation totale de ce quartier pauvre. Le projet prévoit la construction d'immeubles « barres » typiques de ces années. En 1963, la rénovation devient restructuration et le quartier Mériadeck sera finalement le quartier d'affaires de Bordeaux avec des bâtiments modernes commerciaux et administratifs, ainsi que des équipements sportifs (patinoire…). De nombreuses administrations et services sont regroupés dans ces grands bâtiments, dont la hauteur a finalement été limitée, construits autour d'un jardin central. De plus, la circulation automobile et celle des piétons ont été séparées par la construction d'une dalle, l'actuelle esplanade Charles de Gaulle. Ce quartier abrite de nos jours des centres commerciaux, la Communauté urbaine de Bordeaux, la préfecture de la région Aquitaine, le conseil général de la Gironde et certains services du Trésor public. Ce quartier voulu par Jacques Chaban-Delmas a de nombreux détracteurs, notamment à cause de l'architecture du quartier (typique des années 1960-1970), de la séparation des voitures et des piétons et de l'utilisation massive du béton. Cependant certains bâtiments plus récents (comme la préfecture d'Aquitaine) tendent à rajeunir l'architecture vieillissante de ce quartier. Ce quartier a quand même eu des points positifs, il a notamment permis la construction de bâtiments administratifs et commerciaux à proximité du centre ville sans dégrader l'architecture historique du vieux Bordeaux. Les quartiers autour de Mériadeck sont composés de nombreuses échoppes, maisons à un étage typiquement bordelaises, qui accueillent des habitants de la classe moyenne. Il est également à quelques pas du centre « officiel », c'est-à-dire de la Place Gambetta (où se trouve une borne en pierre d'où partent les numérotations des maisons), ensemble XVIIIe siècle qui tranche avec l'architecture moderne du quartier Mériadeck.

Au sud-ouest, le quartier Saint-Genès abrite une population aisée, voire bourgeoise. Enfin, les quartiers sud (Nansouty, barrière de Toulouse, Saint-Jean, Belcier…) accueillent une population aux revenus modestes. La présence de zones industrielles, de nombreuses voies ferrées de la SNCF et d'infrastructures telles que les abattoirs centraux ternissent nettement l'image des quartiers sud, notamment de ceux situés près de la Garonne. D'une manière générale, que ce soit dans la vieille ville ou dans les anciens faubourgs, la partie sud accueille une population plus pauvre que celle des quartiers nord.

Les quartiers extérieurs

Rive Droite - La Bastide - La Benauge

La rive droite de la ville s'est longtemps développée loin du regard des urbanistes de la rive gauche, et de manière plus anarchique. Les quartiers de la Bastide et de la Benauge qui composent cette partie de la ville accueillent une population modeste mais aussi de nombreuses industries. La rive droite comporte également de nombreuses friches industrielles dégradant fortement l'image de ces quartiers qui font face à la rive gauche. Cependant, depuis une dizaine d'années, des plans de rénovation de cette partie de la ville ont vu le jour. De nouveaux bâtiments résidentiels sont en phase de réalisation. Un pôle universitaire de gestion a été inauguré à la rentrée 2007 et devrait accueillir à terme quelque 3000 étudiants. L'arrivée du tramway sur la rive droite a également permis de rénover une partie de ces quartiers comme la place Stalingrad ou l'avenue Thiers. Aujourd'hui le quartier de la Bastide s'est considérablement orienté vers le futur avec la reconversion de l'ancienne gare d'Orléans en cinéma (multiplex). Un projet de nouveau pont entre le quartier de Bacalan et La Bastide est prévu pour 2009-2011. Un projet d'une nouvelle ZAC Bastide 2 est dans les cartons. Ce projet prévoit la création de 2500 à 3000 logements dont 40% de logements sociaux dont les bâtiments devraient s'élever d'un minimum de huit étages à ç maximum de dix ou douze, le but de cette ZAC étant de densifier la Bastide (le 7ème arrondissement entre autres) une fois cette ZAC achevée, le quartier de la Bastide devraient gagner 12000 habitants supplémentaires. À moyen terme, un projet d'une nouvelle ZAC Bastide nord prévoit la création de 4000 logements.

Le Lac - Bacalan

Sur la rive gauche, au nord de la ville se situent les quartiers de Bordeaux-Lac et de Bacalan.

La construction du quartier de Bordeaux-Lac fut entreprise par la municipalité dirigée par Jacques Chaban-Delmas, après l'assèchement de marais et la création d'un lac artificiel. Ce quartier, dessiné par l'architecte-urbaniste Xavier Arsène-Henry, accueille des tours de logements, quelques bureaux et des centres commerciaux. Le Parc des Expositions de Bordeaux y a aussi été construit. Le bilan de la construction de ce nouveau quartier est mitigé, ce quartier étant peu attractif et trop excentré. C'est dans ce quartier que se situe le pont d'Aquitaine construit avec la rocade à la même époque. L'arrivée du tramway en 2008 devrait redynamiser ce quartier.

Le quartier de Bacalan se situe à proximité des bassins à flot et de l'ancienne zone portuaire de Bordeaux. Ce quartier qui abritait autrefois les dockers accueille aujourd'hui encore une population modeste. Là aussi, l'arrivée du tramway et la restructuration du quartier et des anciens hangars devraient le modifier en profondeur.
Origine du nom "Bacalan" : il vient du nom de la famille de Bacalan, originaire de Sauveterre de Guyenne qui, au XVIIème siècle, était une famille protestante ayant compté parmi ses membres un nombre important de parlementaires bordelais; la version qui attribue l’origine du mot Bacalan à l’adaptation du portugais bacalhau, par référence à l’exploitation de la morue, bien que séduisante, est erronée[27] : il n’y eut jamais de sécheries dans ce quartier et les portugais n’ont jamais été engagés dans les campagnes bordelaises sur les bancs de Terre-Neuve.

Caudéran

À l'ouest se situe Caudéran. Cette ancienne commune de l'agglomération a fusionné avec Bordeaux en 1965 et constitue maintenant l'un des quartiers de la ville. Cette ancienne banlieue « chic » de Bordeaux est l'un des quartiers les plus calmes de la ville. Sa fusion a permis l'extension de Bordeaux vers l'ouest. Le Parc bordelais, plus grand espace vert de la ville, se situe dans ce quartier. Au sud-ouest, Saint-Augustin accueille une population de la classe moyenne supérieure. On y trouve le stade Chaban-Delmas (ou Lescure), l'hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux) et la faculté de médecine (Université Bordeaux 2).

Communes limitrophes

Communes limitrophes de BORDEAUX
Le Bouscat Blanquefort Lormont
Mérignac BORDEAUX Cenon
Pessac Talence Bègles

Démographie

La ville de Bordeaux compte 250 000 habitants (recensement 2008[1]) ; c'est la neuvième ville de France. L'agglomération compte 753 931 habitants (recensement 1999). C'est la septième agglomération française après Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Nice. L'aire urbaine compte 1 009 000 habitants (recensement 2005), c'est la septième aire urbaine française. Après une période de rapide dépeuplement (280 000 habitants en 1946, 208 159 habitants en 1982) et d’importants travaux de rénovation des quartiers les plus anciens, la population de la ville centre recommence à augmenter. La commune de Bordeaux, qui a gagné plus de 20 000 habitants en 20 ans, connaît actuellement un bel essor démographique. Actuellement, la communauté urbaine de Bordeaux comprend 27 communes. Un projet de fusion de communes est à l'étude, semblable aux cas de Lille-Lomme ou Cherbourg-Octeville, afin de porter la population communale au dessus de 300 000 habitants ; certains y voient un moyen de la rendre plus compétitive et de lui permettre de jouer un véritable rôle de métropole européenne.

Les recensements menés par l'INSEE en 2004 et 2005 montrent que la population bordelaise compte 126 046 ménages et 139 707 logements. Parmi les 229 900 bordelais, la part des hommes représente 46 %, celle des femmes 54 %. L'état matrimonial de la population bordelaise de 15 ans et plus indique que 54 % de la population est célibataire, 32 % marié(e), 8 % divorcé(e) et 6 % veuf ou veuve. Le nombre moyen de personnes par ménage est de 1,8.

Population de Bordeaux de 1350 à 2006
1350 1375 1420 1660 1750 1790 1801 1936 1946
30 000 10 000 20 000 40 000 60 000 111 000 91 000 258 000 280 000
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
284 494 278 000 266 000 223 000 208 159 210 336 215 363 232 260
Estimations avant 1801 [réf. nécessaire] ; recensements à partir de 1801;

Économie

Au cours des années 1990, la ville de Bordeaux a perdu des emplois au profit des autres communes de l'unité urbaine. En effet, la part des emplois de l'unité urbaine localisés à Bordeaux passe de 50% en 1990 à 43% en 1999.

Bien qu'elle ne soit pas exclusive, la vocation économique de Bordeaux est tournée vers le commerce et les services.

Viticulture

Bouteilles de Bordeaux
Article détaillé : Vignoble de Bordeaux.

Bordeaux est considérée par beaucoup comme la capitale mondiale du vin. À proximité de Bordeaux, un vignoble important produit de nombreux vins, dont certains parmi les plus prestigieux du monde, collectivement désignés sous le terme de vins de Bordeaux, ou simplement de bordeaux. Il y a autour de Bordeaux 14 000 producteurs de vin, 117 514 hectares de vigne, 400 négociants et un chiffre d'affaires de 14,5 milliards d'euros. La production annuelle est de 700 millions de bouteilles, vins de consommation courante et vins de qualité supérieure confondus.

Ce sont des vins blancs ou rouges, ces derniers sont à l'origine de la couleur bordeaux. Les vins rouges sont généralement produits à partir de cépages Cabernet-sauvignon, Merlot, Cabernet franc, Petit Verdot, Malbec, et de moins en moins fréquemment de Carménère. Les vins blancs sont produits à partir de cépages Sauvignon blanc, Sémillon et Muscadelle.

Le vignoble bordelais est subdivisé en cinq régions : l'Entre-Deux-Mers, le Libournais, le Bourgeais-Blayais, les Graves et le Médoc. Les terroirs les plus célèbres sont ceux de Saint-Émilion, Pauillac, Saint-Estèphe, Sauternes et Pomerol. Un classement des vins de Bordeaux est établi depuis 1855, mais il est fortement remis en question par la critique et certains producteurs du fait de son caractère presque immuable.

Actuellement, le vignoble bordelais connaît une relative crise en raison de la concurrence internationale et de la baisse des prix. Ces dernières années, le nombre de producteurs a diminué de façon significative.

Industrie

Bordeaux est aussi une ville industrielle. L’industrie emploie 28 000 salariés (dont 16 000 pour le bois et le papier), le constructeur automobile Ford Aquitaine Industrie étant le premier employeur industriel aquitain. Bien que l'industrie bordelaise ait souffert ces dernières décennies (rive droite de Bordeaux), la ville a su se repositionner dans les technologies de pointe et les nouvelles technologies, notamment l'aéronautique. L'agglomération bordelaise est en effet un pôle majeur dans les secteurs aéronautique, spatial et de défense, second pôle national après Toulouse, avec 20 000 emplois directs et 8 000 emplois en sous-traitance. Sont notamment implantées à Bordeaux et ses environs les entreprises Dassault, Safran (l'ancienne Snecma), EADS et Thales. C'est notamment en périphérie de Bordeaux que sont construits les avions Falcon, le cockpit de l'Airbus A380, les propulseurs d'appoint de la fusée Ariane et le missile servant de vecteur à l'arme nucléaire embarqué dans les SNLE, le M-51. Le laser Mégajoule est en construction en périphérie de Bordeaux, plus précisément au Barp : ce projet, capital pour le renouvellement du dispositif de dissuasion nucléaire français, dans lequel le ministère de la défense compte investir plus de deux milliards d'euros, serait associé à un pôle industriel en industrie optique et laser de niveau européen.

Sont aussi présentes la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique (Sanofi-Aventis), ainsi que l'industrie agroalimentaire (30 000) (LU), et en particulier les vins et spiritueux (Marie Brizard, Ricard), mais aussi, bien sûr, les vins de Bordeaux, secteur dans lequel certaines entreprises peuvent être considérées comme de véritables industries.

Services

Le secteur tertiaire reste dominant dans la capitale girondine notamment grâce à la forte attractivité commerciale et à une concentration des services liés aux entreprises. Il représente environ 80% du total de la population active, dont 52% pour les services marchands et non marchands, 15% pour le commerce, 9% pour le transport, 4% pour l'activité financière (180 établissements bancaires).

De plus, le tourisme est en plein essor, Bordeaux disposant d'un riche patrimoine historique et servant de relais vers les côtes d'Aquitaine et l'arrière-pays qui bénéficie considérablement des progrès du tourisme rural.

Bordeaux est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux. Elle gère l'aéroport de Bordeaux - Mérignac, l'École supérieure de commerce (ESC) de Bordeaux et l'Aire de Cestas. Elle est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie Aquitaine.

Grand port maritime de Bordeaux

Article détaillé : Grand port maritime de Bordeaux.

La ville de Bordeaux a une activité portuaire importante. En effet, le Grand port maritime de Bordeaux accueille chaque année 1 600 navires et traite environ neuf millions de tonnes de marchandises (dont 4,1 millions de tonnes d'hydrocarbures). Le Grand port maritime de Bordeaux accueille les éléments de l'A380 en transit vers Toulouse.

Tourisme

Bordeaux accueille chaque année 2,5 millions de visiteurs venus du monde entier.

Bordeaux est aussi la deuxième escale de croisière française de la façade atlantique. Chaque année, une vingtaine de paquebots jettent l’ancre en plein centre-ville, face à la Bourse maritime.

Opérationnel depuis 1992, le Bordeaux Gironde Convention Bureau (BGCB) a pour principale mission de promouvoir le tourisme d’affaires à Bordeaux et en Gironde. En 2005, 55 manifestations ont été générées représentant 10 000 congressistes pour des retombées économiques estimées à près de 3 millions d’euros.

Population active

Répartition des actifs (1999, INSEE):

Entreprises

Quelques sociétés de renom sont basées à Bordeaux ou dans son agglomération :

Administration

Maires de Bordeaux

Article détaillé : Liste des maires de Bordeaux.

Michel de Montaigne a été maire de Bordeaux.

Ont été maires de Bordeaux ces dernières années :

Nom Dates du mandat Parti Notes
Adrien Marquet 1925 1944
SFIO
Député de la Gironde
Jean-Fernand Audeguil 1944 1947
SFIO
Député de la Gironde
Jacques Chaban-Delmas Jacques Chaban-Delmas 1947 1995
RPR
Premier Ministre de 1969 à 1972 / Député de la Gironde
Alain Juppé Alain Juppé 1995 2004
RPR
Premier Ministre de 1995 à 1997 / Succède à Jacques Chaban-Delmas
Hugues Martin Hugues Martin 2004 2006
UMP
Remplace Alain Juppé, démissionnaire / Député de la Gironde
Alain Juppé Alain Juppé 2006 2014
UMP
Elu lors d'une partielle, suite à la démission de la majorité municipale


Parmi les projets dont Hugues Martin a hérité au départ d'Alain Juppé, figurent notamment : le développement et l'amélioration du réseau Tramway dans la CUB, l'amélioration du cadre de vie avec aménagement des quais, l'étude de diverses lignes TGV rapides et plus directes vers différentes grandes villes…

Le 19 juin 2005, Hugues Martin inaugure, sur la place de la Victoire, l'Obélisque, un monument dédié à la gloire du vin.

Le 28 août 2006, les conseillers municipaux de la majorité municipale UMP-UDF-DVD démissionnent afin de déclencher des élections municipales anticipées et de permettre le retour d'Alain Juppé à la tête de la ville, après des élections que ce dernier remportera avec 56,24 % des votes.

Le 9 mars 2008, Alain Juppé est réélu maire pour un troisième mandat avec 56,62% des voix.

Quartiers administratifs

En 1995, la mairie de Bordeaux a divisé la ville en 12 quartiers administratifs pour permettre la mise en place de conseils de quartiers. Ces conseils permettent un meilleur lien entre les Bordelais et leurs élus ainsi qu'un traitement plus efficace des problèmes locaux. Les 12 quartiers créés regroupent plusieurs quartiers historiques (22, voir partie quartiers historiques de Bordeaux).

Quartiers de Bordeaux

Ces douze quartiers sont les suivants :

  • Quartier du Lac
  • Quartier de Bacalan
  • Quartier Grand-Parc - Chartrons - Paul Doumer
  • Quartier de la Bastide
  • Quartier Hôtel de Ville - Quinconces - St-Pierre - St-Éloi
  • Quartier St-Seurin - Fondaudège
  • Quartier de Caudéran
  • Quartier St-Augustin - Quintin-Loucheur - Tondu
  • Quartier St-Bruno - St-Victor - Mériadeck
  • Quartier Capucins - Victoire - St-Michel - Ste-Croix
  • Quartier Nansouty - St-Genès - Simiot - Barrière de Toulouse
  • Quartier St-Jean - Belcier - Carle Vernet - Albert 1er - Sacré Cœur

Cantons (Arrondissement)

Cantons de la ville de Bordeaux

En 1965, la commune de Caudéran a été rattachée à Bordeaux, elle forme maintenant le 8e canton.

Bordeaux est divisée en 8 cantons :

Pour un total de 232 260 habitants en 2006 selon l'INSEE

Enseignement supérieur et recherche

Université Bordeaux 2 (site de la Victoire, ancienne faculté de pharmacie)

Bordeaux est la 6e ville universitaire française après Paris, Lyon, Toulouse, Lille et Marseille[29]. La ville accueille 77 216 étudiants dans ses universités et ses grandes écoles. La plupart des enseignements se font sur le domaine universitaire de Pessac Talence Gradignan, à quelques exceptions près comme les études médicales près du CHU, les sciences de l'homme place de la Victoire et les études de gestion au pôle universitaire des sciences de gestion de Bordeaux.

Quelques établissements

Bordeaux compte quatre universités dans différents domaines de compétences :

L’École nationale de la magistrature est l’unique école de France formant des magistrats.

L’Institut polytechnique de Bordeaux est un « grand établissement » composé de quatre écoles d’ingénieurs :

Il y a deux autres écoles d’ingénieurs à Bordeaux : l’École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux (ENITA) et l’École nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM).

Il existe aussi trois écoles de commerce : Bordeaux Management School, École de commerce européenne, Institut des hautes études économiques et commerciales (INSEEC).

Autres écoles :

Transports

Routes et autoroutes

Bordeaux est un nœud routier et autoroutier important de la façade Atlantique, c’est notamment un passage obligé pour se rendre de Paris et de l'Europe du Nord à la façade atlantique de l'Espagne. La ville est reliée à Paris par l'autoroute A10, à Périgueux et à Clermont-Ferrand par l'A89, à Toulouse par l'A62, et à l'Espagne par l'A63.

Article détaillé : Rocade de Bordeaux.

Bordeaux est équipé d'une ceinture périphérique communément nommée Rocade (A630) qui est souvent saturée l'été et lors des grands départs en vacances. Longue de 45 km, la Rocade Bordelaise constitue la ceinture périphérique la plus longue de France. Elle est à 2x2 voies sur la majeure partie de son tracé mais est en cours de réaménagement à 2x3 voies, notamment aux points « stratégiques » au niveau desquels le trafic est souvent saturé. Une trentaine de panneaux à messages variables informe en temps réel les automobilistes des temps de parcours vers différents points névralgiques de l'agglomération ainsi que des éventuels bouchons ou incidents. Il n'y a aucun péage. La vitesse maximale est de 90km/h (depuis le 21 juin 2007 à 6 heures du matin, auparavant 110km/h) et de 80km/h pour les poids lourds.

L'étude d'un projet de grand contournement de Bordeaux a été lancée en 2003. Très critiqué, il devait relier l'A10 à l'A63 à travers le Blayais et le Médoc situés à l'ouest de Bordeaux pour tenter de dévier une partie du trafic routier international. À péage et quasiment sans échangeur, il avait pour but de faciliter le trafic de poids lourds sur l'axe Atlantique. Cependant, n'ayant pas été conçu dans ce but, ce projet autoroutier n'aurait pas désengorgé la rocade bordelaise essentiellement saturée par le trafic local péri-urbain[30].

Le projet a été invalidé par une décision du Tribunal Administratif en mars 2007 et la procédure de Débat Public devra être entièrement reprise si le projet est un jour représenté par ses promoteurs. Dans cette éventualité, et devant le refus grandissant de ce type de solution favorisant le transport routier de marchandises, l'agglomération bordelaise ne fera pas cette fois-ci l'économie d'une réflexion globale sur les transports, même après l'éventuelle mise à 2x3 voies de la totalité de sa rocade.

Le centre-ville est ceinturé par des boulevards.

Sorties de la rocade

Le franchissement de la Garonne

L'absence de pont sur la Garonne a longtemps été considérée par les Bordelais comme une défense naturelle face à l'ennemi. Depuis la réalisation du premier ouvrage en 1821, le pont de pierre, le désenclavement de la ville a été une priorité vitale. Après la passerelle Eiffel en 1860, il faudra attendre plus d'un siècle pour construire le troisième pont en 1965, le pont Saint-Jean, puis en 1967 le pont d'Aquitaine est réalisé à Lormont. En 1993, c'est le pont François Mitterrand qui est ouvert afin de relier la rocade bordelaise. En 2008, un nouveau pont ferroviaire se substitue à la passerelle Eiffel devenue obsolète, mais celle-ci sera conservée compte tenu de son intérêt architectural et historique[31].

Dans un avenir proche, deux nouveaux ponts sont prévus dont le pont Bacalan qui suscite de nombreuses polémiques[32].

Chemin de fer

La passerelle Eiffel (ou passerelle Saint-Jean) enjambant la Garonne en 1900
Article détaillé : Gare Saint-Jean.

Les chemins de fer font leur apparition en 1841 à Bordeaux avec l'ouverture de la ligne entre Bordeaux et la Teste par la Compagnie de chemin de fer de Bordeaux à La Teste. La première gare de Bordeaux (Bordeaux-Ségur) est alors inaugurée. Cette gare fut remplacée par une caserne et se situait au niveau de l'actuelle rue de Pessac.

En 1852, la Compagnie du Paris-Orléans ouvre la ligne entre Bordeaux et Angoulême permettant la liaison entre Bordeaux et Paris. Les trains partent alors de la gare de Bordeaux-Orléans (Bordeaux-Bastide), ouverte rive droite. En 1853, la Compagnie de chemin de fer de Bordeaux à La Teste est reprise par Compagnie des chemins de fer du Midi. En 1855, la gare de Bordeaux-Ségur est supprimée et remplacée par la gare Bordeaux-Saint-Jean. On a alors deux réseaux principaux avec deux gares principales appartenant à deux compagnies différentes. Cette situation s'explique par le fait qu'il n'y avait pas de pont ferroviaire permettant de traverser la Garonne. Les voyageurs partant de Paris et souhaitant se rendre vers le Sud de l'Aquitaine devait descendre à la gare de Bordeaux-Orléans, traverser la Garonne et reprendre le train à la gare Saint-Jean. Une passerelle de liaison est construite entre les deux gares en 1860 par Gustave Eiffel et Paul Régnauld. La gare d'Orléans reste cependant la tête de ligne de la Compagnie du Paris-Orléans (vers Clermont-Ferrand, Lyon, Paris). En 1898, la gare Saint-Jean actuelle est construite afin d'accueillir plus de voyageurs. La gare d'Orléans perd alors peu à peu son utilité et la fusion des deux compagnies ferroviaires (Paris-Orléans et Midi) en 1934 et la création de la SNCF en 1938 sonne le glas définitif de cette gare au profit de la gare Saint-Jean. Longtemps désaffecté après plusieurs projets annulés et un concert de Noir Désir, le bâtiment de la gare d'Orléans a été reconverti en cinéma.

Bordeaux est de nos jours un nœud ferroviaire important entre Paris et l’Espagne. La gare principale de Bordeaux (gare Saint-Jean) est desservie par de nombreux TGV. Bordeaux est en effet reliée par TGV à Paris-Montparnasse, à Toulouse, à Irún, à Dax, à Hendaye, à Pau… Bordeaux est également reliée par trains corail et par TER à Nantes, Périgueux, Mont-de-Marsan, Arcachon, Lyon, Clermont-Ferrand par le Ventadour.

Bordeaux possède également deux autres gares desservies par les trains régionaux:

Bordeaux possédait également une troisième gare : Bordeaux-Benauge, mais elle a été récemment détruite pour l'aménagement des voies ferrées (passage de 2 à 4 voies entre la gare Saint-Jean et la bifurcation de Cenon). Cela a entrainé la réouverture de la gare de Cenon qui est directement desservie par la Ligne Ligne A du tramway. Cette gare permet d'assurer une correspondance directe TER / Tram.

Le réseau ferroviaire bordelais tend à une saturation, due essentiellement au bouchon ferroviaire bordelais. Un second pont ferroviaire de quatre voies sur la Garonne construit à moins de 10 mètres de la passerelle ferroviaire Eiffel de deux voies (qui date de 148 ans en 2008) est actuellement en cours pour faire sauter ce bouchon et préparer l'arrivée d'une ligne TGV à grande vitesse à Bordeaux. [33]. En mai 2008, deux voies sur quatre étaient mises en service.

Transports aériens

Article détaillé : Aéroport de Bordeaux - Mérignac.

L’aéroport de Bordeaux (situé à Mérignac, à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Bordeaux) est le 5e aéroport régional de France (3 millions de voyageurs par an). Plus de 140 vols quotidiens relient Bordeaux à 60 villes dans le monde. L'aéroport est accessible depuis la rocade (sortie 11b) mais également via les transports en commun (navette directe ou bus de ville n° 49).

Transports en commun

TBC
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Tramway
A - B - C
Bus
Réseau -Bus-
Réseau -Le Bus du Soir-
Les Navettes
Créabus

Bordeaux et son agglomération (la CUB) possèdent un important réseau de transport en commun. L'ensemble est regroupé sous l'appellation TBC pour « Tram et Bus de la CUB ». Cette entreprise appartient à Connex Bordeaux, société du groupe Véolia Transport qui gère le réseau par un contrat de délégation de service public. Le TBC a remplacé la CGFTE le 3 juillet 2004 après la réorganisation du réseau suite à la mise en service de la ligne B du tramway de Bordeaux.

Le réseau TBC est composé de :

Ce réseau dessert les 27 communes de la Communauté urbaine de Bordeaux de 5h à 1h du matin.

Tramway de Bordeaux

Bordeaux s’est dotée d’un réseau de tramway dont la première ligne (A) a été inaugurée le 21 décembre 2003. Ce tramway a comme particularité d'utiliser le système d’alimentation par le sol ou APS, ce qui permet de ne pas installer de caténaires dans les quartiers historiques. La mairie et la CUB ont décidé la création de ce tramway après avoir abandonné un projet de métro léger automatique de type VAL. La création d'un métro à Bordeaux a été annoncée en 1993 mais des études (coût pour la ville : 300 millions de francs) ont montré que ce mode de transport n'était pas adapté à la ville de Bordeaux et que sa construction se révélait très coûteuse : seulement deux lignes prévues, dont une de 15,7 km et l'autre de 6,3 km, pour près de 7 milliards de francs. Alain Juppé a fini par imposer le tramway avec le soutien de l'opposition socialiste.

La ligne A a été inaugurée le 21 décembre 2003 entre Mériadeck et Lormont/Cenon en présence de Jacques Chirac et d'Alain Juppé alors maire. Les nombreux problèmes techniques dus à des défaillances de l'APS ont entraîné des retards dans l'ouverture des lignes B et C prévue au printemps 2004. La ligne C a été finalement ouverte le 24 avril 2004 entre les Quinconces et la Gare Saint-Jean. La ligne B a été ouverte partiellement le 15 mai 2004 sur un tronçon de 2,2 km entre les Quinconces et Saint-Nicolas. Le reste de la ligne vers le campus et Pessac ne sera ouvert que le 3 juillet 2004 en même temps que le réseau TBC réorganisé autour du tram. Depuis début 2007, les 3 lignes de tram voient leurs terminus reporté de quelques kilomètres régulièrement. Ce n'est que fin 2008 que la deuxième phase s'est achevée. Discussions et études sont actuellement en cours pour lancer la troisième phase des travaux du tram, à savoir des extensions aux extrémités des 3 lignes déjà en service, et la création d'une quatrième vers le nord-ouest de l'agglomération (notamment Caudéran et Le Bouscat) actuellement à l'écart du réseau de tramway.

Promenades fluviales

Au départ du quai Louis XVIII, en face des Quinconces, les bateaux Aliénor, Burdigala, Ville de Bordeaux et bien d’autres proposent des promenades fluviales et des croisières longeant les façades du XVIIIe siècle.

Vélo

Une journée sans voiture "Dimanche à Bordeaux" se déroule chaque premier dimanche du mois dans le centre-ville [34].

Dès juin 2001, la Mairie de Bordeaux a mis gratuitement à la disposition des Bordelais plus de 4 500 vélos[35].

Quartiers historiques de Bordeaux

Le quartier de Bordeaux-Lac réunit, autour d'un plan d’eau artificiel de 160 hectares, un parc des expositions, un palais des congrès, un centre hôtelier, une base de plein air et de loisirs (centre de voile, …), un parc floral et un vélodrome. De nombreuses manifestations s’y déroulent : la Foire internationale, Vinexpo, le Jumping international, les Six jours cyclistes de Bordeaux…

À noter que la mairie de Bordeaux a créé en 1995 des quartiers administratifs, notamment dans le but de créer des conseils de quartiers. Ceux-ci regroupent parfois plusieurs quartiers historiques différents.

Culture et patrimoine

Bordeaux est classée Ville d'Art et d'Histoire. Le secteur sauvegardé est un des plus vastes de France (150 ha). Dans le cadre de sa préservation, le tramway a une alimentation par le sol sur la majeure partie de son tracé. La ville a également été classée le 28 juin 2007 sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO en tant qu'ensemble urbain exceptionnel. Bordeaux est notamment la ville française qui abrite le plus grand nombre de monuments classés après Paris[36]. Mais elle est aussi une ville de création contemporaine. Le Centre d'Arts Plastiques Contemporains (CAPC) a été jusqu'en 1995 le lieu de diffusion des arts contemporains le plus important de France après Paris. De même, Arc en Rêve reste le premier lieu de diffusion de l'architecture et de l'urbanisme en province. Dans le domaine des expressions populaires, le groupe Noir Désir, fer de lance du rock français, ou Les Nubians, groupe de hip hop français reconnu à l'étranger, ont émergé de la riche scène musicale bordelaise.

Monuments

Architecture classique

Monument aux Girondins
Article détaillé : Monument aux Girondins.
Monument aux Girondins

C'est en 1881, à l'approche du centenaire de la Révolution, que la ville de Bordeaux émit le vœu d'ériger ce monument aux Girondins et à la République, à la mémoire des députés Girondins victimes de la Terreur, apportant ainsi les preuves de sa fidélité à la IIIe République et à ses anciens. Mais le monument ne fut construit qu'entre 1894 et 1902 sur la place des Quinconces, cette immense place au cœur de Bordeaux, où trônait jadis le Château Trompette

Le monument a été conçu par l'architecte Victor Rich, le sculpteur bordelais Achille Dumilâtre ainsi que Félix Charpentier et Gustave Debrie. Ils ont élevé une colonne, placée au centre de deux demi-bassins, surmontée à 43 mètres du sol, par le Génie de la Liberté brisant ses fers. D'autres statues complètent l'ensemble : le Coq Gaulois, la Tribune, l’Éloquence et l’Histoire, tournées vers le fleuve, constituent la dédicace de ce monument aux députés Girondins ; de l'autre côté, regardant vers la ville, trois statues de femmes représentent la ville de Bordeaux, la Garonne ainsi que la Dordogne. Enlevés durant la Seconde Guerre mondiale pour récupérer le métal, tous ces éléments ne retrouveront leur place initiale qu'en 1983.

Dans le bassin tourné vers le Grand Théâtre, c’est « le Triomphe de la République » qui a été choisi comme thème, avec des statues représentant le travail et la sécurité, symbolisés par le Forgeron et le Lion. Dans le second bassin, orienté vers le jardin public, c’est le Triomphe de la Concorde qui protège la Fraternité et l’ Abondance, source de la prospérité du Commerce et de l’ Industrie, symbolisés par les trois enfants à gauche, tandis que les Arts sont représentés par les trois autres enfants à droite. Dans ce bassin, les chevaux de Gustave Debrie amènent le Bonheur - exprimé par un dauphin - au chérubin.

le Grand Théâtre
Article détaillé : Grand Théâtre (Bordeaux).

La place de la Comédie se trouve sur l'emplacement du forum gallo-romain où étaient situés les Piliers de Tutelle (Tutela, déesse protectrice de la ville), rasés sur ordre de Louis XIV, après les troubles de la Fronde puis une sanglante révolte antifiscale, pour faciliter le tir des canons du château Trompette sur la cité rebelle.

Classé monument historique, le Grand Théâtre a été édifié par l’architecte Victor Louis entre 1773 et 1780. Exemple parfait d'un théâtre à l'italienne. Dernière restauration en 1991. Depuis il a retrouvé sa décoration intérieure d'origine (marbre, o] et bleu). Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus beaux théâtres français.

Le péristyle de sa façade, inspiré de l’Antiquité, est supporté par 12 colonnes corinthiennes. La balustrade est ornée de douze statues de pierre représentant les 9 muses et 3 déesses : (Junon, Vénus, Minerve). Certaines scènes du film Beaumarchais l'insolent y ont été tournées.

Allées de Tourny
Allées de Tourny

Cette esplanade fut aménagée entre 1743 et 1757 par l'intendant Tourny. Large de 65 mètres et longue de 265 mètres, elle est bordée du côté pair d'immeubles à façades Louis XV. Ces derniers ne comportaient à l'origine qu'un rez-de-chaussée et un étage. La plupart d'entre eux furent rehaussés après la destruction du château Trompette à l'emplacement de l'actuelle place des Quinconces car ils ne gênaient plus les tirs de canon. Les immeubles situés du côté impair ont été construits au XIXe siècle. Le carrousel est présent sur la place tout au long de l'année..

Pont de Pierre
Article détaillé : Pont de Pierre (Bordeaux).
Pont de Pierre

Il relie la rive gauche au quartier de la Bastide. Premier pont sur la Garonne, il fut construit sur ordre de Napoléon Ier entre 1810 et 1822. Les premières assises de la maçonnerie des piles ont été mises en place grâce à des caissons compartimentés de 23 m de longueur, de 7,40 m de largeur et de 6 m de hauteur. Durant douze ans les bâtisseurs durent faire face à de nombreux problèmes en raison du courant très fort à cet endroit-là. C'est grâce à une cloche à plongée empruntée aux Britanniques que les piliers du pont purent être stabilisés. Il compte dix-sept arches (nombre de lettres dans le nom de Napoléon Bonaparte). Sur les côtés, chaque pile de briques est rehaussée d'un médaillon blanc en l'honneur de l'empereur. Il porte aussi les petites armoiries de la ville (les trois croissants entrelacés). Ce pont fut le seul jusqu'à la construction du pont Saint-Jean en 1965.

Cours de l'Intendance

Il relie la place de la Comédie à la place Gambetta. Avec le cours Georges-Clemenceau et les allées de Tourny, il forme un triangle dont le centre est la place des Grands Hommes, triangle appelé par les Bordelais le « triangle d’or » puisque les magasins les plus prestigieux de la ville y sont regroupés. Le tracé du cours de l'Intendance correspond à celui des fossés nord de la première enceinte fortifiée de la ville, au IVe siècle.

Au XIe siècle, les Bordelais comblent ces fossés et créent une rue à laquelle ils donnent le nom de "fossés de Campaure". Par la suite cette rue changea encore plusieurs fois de nom : « fossés de l'Intendance » en 1707, "fossés Marat" sous la Révolution.

Cathédrale Saint-André et Tour Pey-Berland

Du nom de l'archevêque de la ville en 1430 (mort en 1458) qui créa la première université de Bordeaux vers 1440. Il est inhumé derrière le maître autel de la cathédrale.

Consacrée par le pape Urbain II en 1096, la cathédrale est bâtie sur un plan en croix latine à nef unique de 124 mètres de long, 18 m de largeur au transept, 23 m de haut dans la nef et 29 m dans le chœur. Alors qu'elle avait été conçue pour avoir quatre clochers, deux seulement ont leur flèche (côté rue Vital-Carles) car on se rend vite compte que la cathédrale est trop lourde pour le sol marécageux et s'enfonce. La construction des deux autres clochers est alors abandonnée. Du premier édifice roman du XIe siècle il ne reste que les murs intérieurs de la nef.

La porte Royale (première moitié du XIIIe siècle) est un bel exemple gothique (embasements ornés de statues des apôtres ; tympan avec le Jugement Dernier). Le tympan du portail Nord (XIVe siècle) est orné de trois registres de bas reliefs représentant la Cène, l'Ascension et le Triomphe du Rédempteur. Le chevet et le transept remontent aux XIVe et XVe siècles.

Parmi les évènements liés à cet édifice il y a le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Louis VII, futur roi de France, en 1137. La cathédrale est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998.

La tour Pey-Berland, isolée du reste de l'édifice, a été construite entre 1440 et 1450. Elle est quadrangulaire avec des contreforts, une galerie extérieure et une flèche octogonale avec au sommet, une statue de Notre-Dame d'Aquitaine réalisée en 1862 et restaurée dernièrement.

Église Sainte-Croix
Article détaillé : Abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux.
Façade de l'église Sainte-Croix

Sur l’emplacement d'une abbaye fondée au VIIe siècle, détruite par les Sarrasins, reconstruite par les carolingiens puis détruite par les Vikings en 845 et en 864. De l’ancienne abbatiale des bénédictins édifiée entre le XIIe et le XIIIe siècle ne subsistent que les murs de la nef et quelques vestiges du mobilier. En effet l'église a été presque entièrement reconstruite par Paul Abadie au XIXe siècle, qui rajouta un clocher symétrique à l'original à gauche de la façade.

Sur la façade de de style roman saintongeais, les portails sculptés représentent l’avarice et la luxure. À l’intérieur se trouve un orgue réalisé en 1774 par Dom Bedos de Celles. L'ancien couvent bénédictin abrite aujourd’hui l’École des beaux-arts de Bordeaux.

Basilique Saint-Michel
Article détaillé : Basilique Saint-Michel de Bordeaux.
Clocher de la Basilique Saint-Michel

Église de style gothique flamboyant construite entre la fin du XIVe et le XVIe siècle. La chaire est de Feyneau et représente saint Michel terrassant le dragon. Les vitraux furent détruits lors des bombardements en 1940. Le clocher isolé de 114 mètres de haut, construit au XVe siècle est le plus haut du Sud-Ouest. En 1881 fut découvert un cimetière gallo-romain et des catacombes sous la tour. Classé monument historique.

Place du Chapelet

Elle est construite consécutivement aux événements de 1675. Entre les allées de Tourny et le marché des Grands Hommes.

Église Notre-Dame
Article détaillé : Église Notre-Dame de Bordeaux.
Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame (Saint-Dominique avant le Concordat), a été construite par Pierre Duplessy-Michel (1684-1707). Elle est inspirée de l’église du Gesù à Rome. Sa façade est baroque, de style jésuite. Elle est classée monument historique. Elle possède une acoustique remarquable d’où le nombre élevé de concerts organisés dans cet endroit. On peut y voir six tableaux du peintre André Jean, en religion dit : le Frère André, datés de 1712, 1714, 1718, 1731, 1732 et 1735. On trouve des bas-reliefs, un maître-autel en marbre blanc dû à Peru (1759) et des grilles en fer forgé autour du chœur dues à Moreau (1780).

Son cloître est la Cour Mably. Construit en 1684 sur les plans de l'architecte Michel Duplessy, ce bâtiment est le second couvent des Jacobins. Le premier est détruit en 1678. De 1797 à 1885 il est occupé par la Manutention militaire. À partir de 1886 il est rénové et transformé en Bibliothèque municipale.

Il abrita également le Musée des Antiquités à partir 1887. La présence en ces lieux de la Chambre Régionale de la Cour des Comptes est très récente, 1994.

Place du Parlement
Article détaillé : Place du Parlement (Bordeaux).
La place du Parlement

Née sous le nom de place du Marché Royal, elle est rebaptisée place de la Liberté à la Révolution. Ordonnancée de style Louis XV.

Les immeubles qui la bordent, datent de la première moitié du XVIIIe siècle. Les façades sont très richement décorées. Elles sont ordonnées en travées construites sur trois niveaux avec hiérarchie des baies, séparées horizontalement par un jeu de bandeaux ponctués de mascarons et d’agrafes. Elles sont surmontées de balustrades. La fontaine centrale date du Second Empire. Le sol, refait en 1980, se compose de grandes dalles de calcaire doré.

Palais Rohan (siège de l'actuelle mairie)
Article détaillé : Palais Rohan.

Ancien palais archiépiscopal, construit entre 1771 et 1784. C'est l'archevêque Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan qui lui donne son nom puisque le palais fut construit à sa demande. Rohan commence par faire démolir les vieux bâtiments proches de la cathédrale puis les vieil archevêché. Il obtient du roi Louis XV, en 1771, l'autorisation de construire un palais digne de lui en vendant 30 hectares de terrains marécageux situés à côté. Joseph Étienne est le prmier architecte, il sera remplacé en 1776 par Richard Bonfin. Le sieur Poirier est le conducteur de travaux. En 1780, le palais est quasiment fini mais Monseigneur de Rohan est nommé archevêque de Cambrai. Il terminera sa carrière comme aumônier de l'impératrice Joséphine.

Il devint l’hôtel de ville de Bordeaux en 1835 après avoir été résidence impériale de Napoléon Ier.

Palais Gallien, dernier vestige de l'époque gallo-romaine

L'Amphithéâtre dit Palais Gallien doit son nom à l’empereur Gallien, qui régna de 253 à 268.

Cet édifice est cependant sans doute antérieur. La ville gallo-romaine de Burdigala, capitale de la province d’Aquitaine, a connu sa première période de prospérité au milieu du IIe siècle de notre ère. L’amphithéâtre, construit en bordure de la ville, pouvait accueillir sur ses gradins en bois 15 000 personnes. il a été brûlé en 276 lors des invasions barbares. Il a également souffert de destructions majeures lors de la Révolution. L'édifice est classé monument historique. Il ne reste que quelques travées et arcades, enserrées dans le tissu urbain. Une partie du monument est visible depuis les rues du Docteur Albert-Barraud, Émile-Fourcand ou du Palais-Gallien.

La rue Sainte-Catherine
Article détaillé : Rue Sainte-Catherine (Bordeaux).

Principale rue de Bordeaux, c'est la plus longue rue piétonne d'Europe.

Jusqu'en 1772, près de la place de la Comédie, se trouvait la Porte Médoc. Depuis la Galerie Bordelaise réalisée en 1833 par Durand on aperçoit la Porte Dijeaux.

Porte Dijeaux
Porte Dijeaux

Entrée monumentale de la ville au XVIIIe siècle, bâtie par Voisin entre 1748-1753 sur les plans de l’architecte André Portier. Le décor est de Clair Claude Francin. La porte Dijeaux est en pierre de Frontenac, pierre dure et dense, habituellement utilisée pour les fondations d’un bâtiment (pour les parties supérieures on utilise habituellement la pierre de Bourg). On peut remarquer dans cette pierre poreuse, des sédiments de coquilles. Son nom est en rapport avec le temple de Jupiter qui se dressait à cet emplacement à l'époque gallo-romaine. Le nom vient de la déformation du gascon « De Jòu » (de Jupiter) qui est la langue traditionnelle de Bordeaux.

Place de la Victoire
Article détaillé : Place de la Victoire (Bordeaux).
Place de la Victoire

À l'autre extrémité de la rue Sainte-Catherine se trouve la Porte de la Victoire.

Quand Tourny a supprimé les portes médiévales, il souhaitait remplacer les quatre tours rébarbatives flanquant l'ancienne porte gothique, la porte Saint Julien datant de 1302 (qui avait pris son nom d'un hôpital voisin créé en 1231 pour soigner lépreux et pestiférés) qui s'ouvrait, au sud de la rue Sainte-Catherine, sur l'actuelle Place de la Victoire, là où jadis se réunissaient les deux routes du Languedoc et d'Espagne par un véritable arc de triomphe, à l'image de la grandeur de la capitale de la Guyenne.

Le 8 juin 1748 fut entreprise sa construction par Portier.

Elle a pris le nom de porte d'Aquitaine le 18 novembre 1753 afin d'honorer le second fils de la Dauphine, le duc d'Aquitaine Xavier de France qui venait de naître.

La porte d'Aquitaine est ornée, d'un côté, des armes royales dans une coquille bivalve et de dieux marins enlaçant l'écusson ; de l'autre, les armes de la ville émergeant d'une coupe sur laquelle retombent fruits et fleurs. Elle est faite en belle pierre de Saint-Macaire (pierre qui devient dure et rosée), percée d'une arcade de plus de onze mètres de haut et de cinq mètres de large, ornée de bossages en saillie. Après la Seconde Guerre mondiale), elle a pris le nom de Porte de la Victoire.

Au centre de la rue Sainte-Catherine se trouve la place Saint-Projet (évêque auvergnat mort en 674). La croix de carrefour fut restaurée en 1977; elle se trouvait au centre d'un cimetière depuis 1392. L'église se trouvait au sud de cette place et il en reste la tour clocher. La fontaine a été réalisée vers 1715.

Porte Cailhau (place du Palais)
Porte Cailhau

La Porte Cailhau faisait partie des remparts de la ville. Au Xe siècle, la place du Palais bordait le Palais de l'Ombrière, résidence des ducs de Guyenne. Le futur roi de France, Louis VII, y séjourna à l'occasion de son passage à Bordeaux pour son mariage avec Aliénor d'Aquitaine. Au XIIIe siècle, le palais fut remplacé par un autre. À partir de 1462, le Parlement de Bordeaux y siégea. Ravagé par plusieurs incendies (1597, 1704), il fut démoli en 1800, permettant ainsi l'ouverture de l'actuelle rue du Palais de l'Ombrière. Au fond de la place du Palais se dresse la Porte Cailhau. Son nom évoque peut-être les cailloux, appelés "calhaus" en gascon, qui étaient accumulés à ses pieds par la Garonne et qui servaient à lester les navires. Plus probablement, elle évoque la grande famille bourgeoise bordelaise médiévale des Cailhau qui donna plusieurs maires à la ville (XIIIe - XIVe siècles).

Élevée dans un style gothique Renaissance (mâchicoulis, toitures aiguës de 35 mètres de haut, lucarnes, lanternes) au XVe siècle, en souvenir de la victoire remportée en 1495 par Charles VIII à la Fornoue, elle faisait office d'arc de triomphe et de porte défensive (présence d'une niche à l'effigie du roi).

Classée monument historique. Elle fut restaurée au XIXe siècle (1822) et ses bas reliefs abîmés sont conservés au Musée d'Aquitaine.

La Grosse Cloche, seconde porte restante de l'ancienne enceinte médiévale
Article détaillé : Grosse cloche de Bordeaux.
La Grosse Cloche

C'est un des rares monuments civils (avec la porte Cailhau) que la ville conserve du Moyen Âge. Elle vient d'être restaurée. C'est le beffroi de l'ancien hôtel de ville; elle figure d'ailleurs sur les armoiries de la ville. Elle a été édifiée au XVe siècle sur les restes de l'ancienne Porte Saint-Éloy du XIIIe siècle (adossée à l'église Saint-Éloi du XIIe siècle). Elle est composée de deux tours circulaires de 40 mètres de haut reliées par un bâtiment central. À l'origine il y avait six tours crénelées. La cloche est coulée en 1775 par Turmel et elle pèse 7 800 kg. L'horloge est réalisée en 1759 sur les plans du mathématicien Larroque.

Porte de Bourgogne
Article détaillé : Porte de Bourgogne.
Porte de Bourgogne

Appelée aussi Porte des salinières, elle est située face au Pont de Pierre et s'ouvre sur le Cours Victor Hugo. Tourny souhaitait qu'elle constitue un accompagnement pour la Place Royale (Place de la Bourse) et la consacra au Prince Monseigneur le Duc de Bourgogne le 24 janvier 1757. Sa conception se rapproche de celle des Arcs de Triomphe, tel que celui de Titus à Rome. Elle a été un temps l'Arc Napoléon.

Église Saint-Éloi

Depuis sa mise à disposition d'une association proche de la fraternité Saint-Pie-X par le maire Alain Juppé, le monument est au centre d'une polémique. Le 10 décembre 2002, le tribunal administratif de Bordeaux a annulé la délibération prise le 28 janvier 2002 concernant cette mise à disposition. Le jugement a été confirmé en Cour administrative d'appel le 27 avril 2004. Enfin, le pourvoi en cassation de cette "Association église Saint-Éloi" a été rejeté par le Conseil d'État le 2 mars 2005. Les décisions de justice n'ont pas encore été exécutées et l'église demeure le siège des traditionalistes catholiques bordelais. Le 1er février 2007 met un point final à la polémique : le cardinal Ricard attribue à l'Institut du Bon Pasteur, dont le supérieur restaura l'église, la paroisse Saint-Éloi.

La façade des quais de la rive gauche, plus particulièrement la place de la Bourse
Miroir d'eau devant la place de la Bourse

Réalisée sous l’intendance de Boucher par l'architecte du roi, Jacques Ange Gabriel, entre 1730 et 1775, la place de la Bourse est la première brèche dans les remparts du Moyen Âge et est destinée à servir de somptueux écrin à la statue équestre, détruite à la Révolution, du roi de France Louis XV. Elle est inaugurée en 1749, symbole de la prospérité de la ville. Successivement appelée place Royale, place de la Liberté pendant la Révolution, place impériale sous Napoléon Ier, puis à nouveau place Royale à la Restauration. En 1848, à la chute de Louis-Philippe Ier, elle devient place de la Bourse.

L’intendant Boucher veut ouvrir la ville sur le fleuve. Il souhaite moderniser Bordeaux et offrir un visage de la ville plus accueillant à l'étranger qui vient par la rive droite de la Garonne. On supprime une partie des murailles qui ceinturent Bordeaux et on construit une place Royale. Une statue équestre du roi Louis XV est placée en son centre.

Fontaine des Trois Grâces

À la Révolution la statue est remplacée par un "arbre de la Liberté". Elle prend le nom de "Place Impériale" à l'occasion de la venue de Napoléon Ier. En 1828, sous la Restauration, la ville élève une modeste fontaine, en forme de colonne de marbre rose surmontée d'un chapiteau blanc et d'un globe, à l'emplacement de la statue équestre disparue à la Révolution. Elle est remplacée par l'actuelle fontaine des Trois Grâces en 1869 (l'impératrice Eugénie, la reine Victoria et Isabelle II d'Espagne) de Visconti (1865)

Miroir d'eau sur les quais, devant la Garonne et le pont de Pierre

Cette place est une des œuvres les plus représentatives de l'art architectural classique français du XVIIIe siècle. Au nord se tenait le Palais de la Bourse (actuelle Chambre de Commerce et de l'Industrie de Bordeaux) et au sud l'Hôtel des Fermes (actuelle Direction Interrégionale des Douanes et Droits Indirects qui abrite en son sein le Musée national des Douanes). Ce dernier est réalisé par Jacques Ange Gabriel entre 1735 et 1738 et les sculptures représentent Minerve protégeant les arts et Mercure favorisant le commerce de la ville.

Les frontons des autres bâtiments et les mascarons sont sculptés par Verbeckt, Vernet et Prome. Les frontons représentent : la grandeur des princes, Neptune ouvrant le commerce, la jonction Garonne-Dordogne, le Temps découvrant la Vérité.

Les mascarons sont des hommes barbus et des jeunes filles. Le cadran de l'horloge est d'Hustin, un faïencier bordelais et l'intérieur est composé de tableaux et de tapisseries des Gobelins.

Depuis fin juillet 2006 Bordeaux est dotée du plus grand miroir d'eau du monde, d'une surface de 3 450 m2. Le système imaginé par le fontainier parisien Jean-Max Llorca, permet de faire apparaître l'un après l'autre un effet miroir (avec 2 centimètres d'eau stagnant sur une dalle de granit) et un effet brouillard pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur.

Église Saint-Pierre (place Saint-Pierre)
Église Saint-Pierre

La place Saint-Pierre n'existait pas du temps des gallo-romains. C’était autrefois l’entrée du port intérieur de la ville. L’église Saint-Pierre est construite sur le mur nord de l'ancien chenal de passage. Elle a été construite au XVe siècle et fut remaniée en grande partie au XIXe siècle mais le portail de style gothique flamboyant, la porte sud et le chœur sont d'origine.

Petit hôtel Labottière

Le petit hôtel Labottière est un hôtel particulier situé à deux pas du Jardin Public. Il constitue un remarquable exemple d'architecture néoclassique du XVIIIe siècle. Classé monument historique, il a été édifié entre 1783 et 1788 par l'architecte Etienne Laclotte pour Etienne Labottière. L’hôtel a fait l’objet d'une rénovation dans le goût de l'époque.

Hôtel de Saige

Construit par Victor Louis entre 1775 et 1777 en s'inspirant du palais Mancini (Rome). Situé au n°25 du cours du Chapeau Rouge (au niveau de l'intersection avec la rue Louis.

Église Saint-Seurin avec site paléochrétien

C'est la plus ancienne église de Bordeaux, dédiée à saint Seurin qui fut évêque de la ville. Sa construction remonte au début du VIe siècle, mais elle ne sera basilique qu’en 1873. L'édifice est classé monument historique et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'église abrite un porche du XIe siècle orné de chapiteaux, un chevet et un transept du XIIe siècle, une nef du XIIIe siècle ainsi que des chapelles des XIe et XVe siècles. On y trouve aussi une crypte du XIe siècle hébergeant le tombeau de saint Fort ainsi que des sarcophages mérovingiens. Le site englobe également une vaste nécropole chrétienne dont les sépultures s'échelonnent du IVe siècle au XVIIIe siècle. La basilique Saint-Seurin était sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui s’y arrêtaient au Moyen Âge pour vénérer le bâton de saint Martial, voir l’olifant de Roland, et les reliques de saint Seurin et de saint Fort.

Église Saint-Bruno

Le Cardinal François de Sourdis avait, à partir de 1611, facilité la création d'un couvent de Chartreux (ordre déjà venu à Bordeaux en 1381 (sur des marais situés aux portes de la ville, quartier qui prendra le nom des Chartrons), après avoir été chassé par la guerre de Cent Ans du Périgord où il était installé), grâce au don d'un religieux, Blaise de Gascq.

Ouvert dès 1611, le monastère reçut une chapelle devenue église dédiée à saint Bruno (fondateur de l'Ordre), consacrée le 29 mars 1620 par le cardinal de Sourdis. La façade est inspirée du style italien et tend vers le baroque, tout comme le chœur. Dans une nef unique de quarante-six mètres de long, sont réunies de fort belles œuvres d'art dont plusieurs furent commandées par le Cardinal de Sourdis aux Bernin père et fils. Le retable du chœur est décoré de marbres enlevés aux Turcs qui les destinaient à La Mecque. Le retable du maître-autel est décoré d'une "Assomption" due à Philippe de Champaigne (1673). Des deux côtés de l'autel, statues de marbre de Gian Lorenzo Bernini, dit "Le Bernin". Diverses toiles des XVIIIe et XIXe siècles, un beau portrait de saint Bruno (XVIIe siècle), boiseries du XVIIe siècle. La nef voûtée en berceau de 46 m de long est ornée de fresques en trompe-l’œil (XVIIe siècle) dues au peintre italien Gian Antonio Berinzago décrivent un décor architectural antique comprenant des décorations d'un palais coiffée de bustes. À gauche du chœur, dans une salle voûtée, se trouve le tombeau des Sourdis (1691).

Le jardin des Chartreux est devenu, à la Révolution, le cimetière central de la ville (cimetière de la Chartreuse).

Palais de Justice de Bordeaux

Le palais de Justice a été construit entre 1839 et 1846 sur l'emplacement de l'ancien fort du Hâ d'après des dessins réalisés en 1836 par l'architecte Joseph-Adolphe Thiac, qui avait présenté une dizaine de projets, entre 1831 et 1864, tous rejetés. Sa construction a coûté le double de la somme prévue (deux millions de francs).

Place de la République.

Sur sa longue façade principale (inspirée du temple d'Aphaïa), un péristyle monumental (inspiré du Parthénon) à douze colonnes doriques, surmonté de trois frontons triangulaires, s'ouvre, en retrait de deux larges avant-corps, sur un escalier très large.

Sur la toiture plate des avant-corps, quatre personnages sont sculptés par le bordelais Dominique Fortuné Maggesi : Montesquieu et Michel de L'Hospital à droite, Malesherbes et D'Aguesseau à gauche.

De style néoclassique marqué par l'influence gréco-romaine, l'ensemble est conçu pour manifester la solennité et rigueur de la justice.

La Cour d'assises était au centre, les salles d'audiences de la Cour royale et du Tribunal civil réparties à droite et à gauche d’une vaste salle des Pas-perdus rectangulaire et la prison du Hâ, conçue sur le modèle du système cellulaire de Pennsylvanie, à l'arrière de l'édifice.

Les procès de Marie Besnard et de Maurice Papon s'y sont déroulés

Une extension du palais de justice a été réalisée en 1998 par le cabinet Richard Rogers. À l'époque du procès Papon.

Synagogue de Bordeaux
Façade de la synagogue de Bordeaux
Façade de la synagogue

La synagogue de Bordeaux (36, Cours Pasteur) a été construite sur un plan néo-romano-byzantin à la fin du XIXe siècle, la synagogue de la rue Causserouge ayant été détruite par un incendie.

Œuvre de l'architecte Charles Durand, ce grand édifice d'inspiration gothique et orientale, terminé en 1882, est le siège de la communauté métropole du judaïsme sépharade venue d'Espagne. Il fut transformé en lieu de détention de fin 1943 jusqu'à la Libération (mobilier détruit ou pillé en novembre 1943, mais architecture intacte) . La couverture de l'édifice est une structure métallique porteuse en tôle rivetée réalisée par les ateliers de Gustave Eiffel ; elle permet de dégager un espace intérieur de grande ampleur. L'ossature métallique est dissimulée sous un stucage peint.

Elle abrite une monumentale menorah (chandelier à sept branches) de plus de dix mètres de hauteur.

Fontaines

Fontaine Amédée-Larrieu : Groupe de trois fontaines érigé en 1901 par les architectes Edouard Bauhain et Barbaud, avec le sculpteur Raoul Verlet, utilisant des fonds légués à la ville par Eugène Larrieu pour cette destination. Le square est inauguré le 15 mai 1902.

Place Charles-Gruet : fontaine style Renaissance réalisée en 1865 par l’architecte Louis Garros; sous le petit temple circulaire, une sculpture en ronde bosse représente la nymphe de la Fontaine d'Audège, œuvre du sculpteur Louis Coëffard de Mazerolles.

Architecture moderne

Base sous-marine
Base sous-marine.
Article détaillé : Base sous-marine de Bordeaux.

Construite en 1942 par les ouvriers du Génie de l’Armée italienne. Cet imposant vestige de la Seconde Guerre mondiale (qui a reçu de nombreux sous-marins allemands, italiens et japonais pendant le conflit), indestructible, abrite aujourd’hui un espace culturel très visité.

Bourse du travail
Article détaillé : Bourse du travail (Bordeaux).

La construction d'un bâtiment réservé aux syndicats fut confiée par Adrien Marquet, maire, à l'architecte Jacques D'Welles. La Bourse du travail a été inaugurée le 1er mai 1938. L'immeuble allie l'architecture fonctionnelle et massive de l'époque à un certain raffinement. La façade est décorée d'un bas-relief d'Alfred Janniot.

L'accès au premier étage est représentatif du style art déco bordelais. La ferronnerie, les rampes, les lustres sont remarquables. De part et d'autre de la salle de spectacle deux pièces sont ornées de fresques réalisées par des artistes bordelais : de Buzon, Roganeau, Caverne et Bégaud. La scène de la salle de spectacle est ornée d'une fresque de Jean Dupas représentant une allégorie de Bordeaux. Sur le coté droit, Jean Dupas a exécuté une grande fresque plus conventionnelle. Malheureusement, cette salle, fleuron de l'édifice, est aujourd'hui occupée par de hideux baraquements qui empêchent d'en apprécier l'élégance.

Caserne de la Benauge
Article détaillé : caserne des pompiers de la Benauge .

La caserne des pompiers de la Benauge a été construite par les architectes Claude Ferret, Yves Salier et Adrien Courtois entre 1950 et 1954[37]. La façade, réalisée en aluminium, est de Jean Prouvé. L'organisation générale de la caserne de la Benauge fait référence à l’école du Bauhaus de Walter Gropius et à la théorie de Le Corbusier, cherchant constamment la lisibilité des volumes, le fonctionnalisme à travers des espaces simples.

Pont d’Aquitaine
Article détaillé : Pont d'Aquitaine.

Situé sur la rocade, il traverse la Garonne sur 1 000 m de longueur. Il fut inauguré en 1967.

Stade Chaban-Delmas
Article détaillé : Stade Jacques-Chaban-Delmas.

Il fut construit en 1935. C’est le stade où évoluent les footballeurs : les Girondins de Bordeaux.

Jardin Public

Espaces verts

Musées

La Grèce sur les ruines de Missolonghi de Eugène Delacroix - Musée des beaux-arts

Le musée des beaux-arts de Bordeaux figure parmi les plus anciens musées de France, ce qui explique l’ampleur et la diversité de ses collections, notamment pour les XIXe et XXe siècles. Parmi les dépôts de l’État, figurent certaines toiles majeures comme L’Embarquement de la duchesse d’Angoulêmede Gros, la Chasse au Lion de Delacroix ou le Rolla de Gervex. On y trouve également de remarquables peintures de Rubens, Véronèse, Titien, Van Dyck, Corot, Bouguereau, Gérôme, Matisse, Dufy ou Picasso...

Le musée hérité des collections de l'ancien Musée lapidaire créé vers 1783 par l'Académie de Bordeaux à la demande de l'intendant Dupré de Saint-Maur afin de rassembler les vestiges romains mis au jour par d'importants travaux d'urbanisme entrepris dès le XVIe siècle et, principalement, au XVIIIe siècle.

Depuis 1962, il a évolué vers un musée d'histoire, d'archéologie et d'ethnographie régionales : vestiges de l'époque préhistorique, antiquités romaines et paléo-chrétiennes de la cité de Burdigalia, collections médiévales, collections ethnographiques, etc. Il accueille également les collections de l'ancien Musée Goupil, conservatoire de l'image industrielle.

  • Musée des arts décoratifs

Logé dans l'Hôtel de Lalande, édifié en 1779 par l'architecte bordelais Étienne Laclotte, pour le parlementaire Pierre de Raymond de Lalande, le musée abrite de riches collections d'arts décoratifs français, et plus particulièrement bordelais, des XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que des collections de peintures, gravures, miniatures, sculptures, mobilier, céramique, verrerie, orfèvrerie, etc.

Dans une demeure du XVIIIe siècle installée dans le jardin public de Bordeaux, le Muséum d'Histoire naturelle vit au rythme d'expositions thématiques qui mettent en valeur des spécimens des collections permanentes.

Dans le cadre superbe d'un ancien entrepôt à grains, le musée d'art contemporain de Bordeaux déploie une collection de la fin des années 1960 aux générations actuelles, rassemblant plus d'un millier d'œuvres et 140 artistes.

Logé au sein d'un des magnifiques pavillons de la place de la Bourse, le Musée national des Douanes retrace l'histoire douanière et illustre les missions des brigades et des bureaux.

Ce centre de documentation sur la Seconde Guerre mondiale présente au public des documents d’époque et des objets qui perpétuent le souvenir de cette période récente de notre histoire, qui situent les différents réseaux et permettent d’apprécier le combat des résistants pour la libération du territoire national.

Créé à la fin du XIXe siècle, le musée d'ethnographie rassemble des collections patrimoniales qui couvrent tout le champ anthropologique des techniques touchant à la vie sociale et religieuse pour l'Afrique, l'Asie et l'Océanie. (Actuellement fermé au public.)

À travers environ 500 documents et objets, le musée retrace l'histoire du compagnonnage, de la vie ouvrière à Bordeaux et dans la région.

Anciennement connue sous le nom de "Casa de Goya", cet appartement situé sur le cours de l'Intendance, en plein centre ville, fut la dernière résidence du peintre Francisco Goya, qui vint s'installer à Bordeaux en 1824 pour fuir l'absolutisme de Ferdinand VII et qui y mourut en 1828. Exposition d'œuvres de l'artiste. Centre culturel espagnol de Bordeaux.


Manifestations

Le Cuauhtémoc lors de la fête du fleuve de 2007

Une liste complète et régulièrement actualisée est disponible sur le site de l'Office de tourisme de Bordeaux

Feux d'artifice sur la place de la Bourse (Fête du Fleuve et Vinexpo 2008)

Évènements sportifs

Festivals de musique

  • Festival international d'orgue
  • Festival international de musique classique
  • Bordeaux Jazz Festival
  • Festival Bordeaux Rock

Vie nocturne

Bordeaux possède une vie nocturne très animée et diversifiée, en raison de ses influences espagnoles, portugaises, maghrébines... Les principaux quartiers des restaurants sont Saint-Pierre (place du Parlement, place Saint-Pierre, place Camille-Jullian) et les environs de la place Gambetta. La place de la Victoire est aussi connue pour ses soirées étudiantes. Elle concentre de nombreux bars, pubs... Le Quai de Paludate (en face des abattoirs) est quant à lui le quartier des boîtes de nuits. Il existe aussi de nombreux restaurants dans le quartier des Chartrons, et des établissements plus populaires dans le quartier Saint-Michel.

Cinémas

Cinémas d’art et essai :

  • L’Utopia Saint-Siméon , constitué de cinq salles intégrées dans l'ancienne église Saint-Siméon (place Camille-Jullian, quartier Saint-Pierre) fermée au culte depuis la Révolution française,
  • Le Centre Jean-Vigo, installé dans l'ancienne salle du Trianon, a fermé ses portes en décembre 2008
  • Le Jean Eustache, à Pessac (CUB).
  • Le Festival, dédié au cinéma d'animation et aux effets spéciaux, à Bègles (CUB)

Multiplexes :

  • L’UGC Cinécité, près de la place Gambetta,
  • Le Mégarama, sur la rive droite de la Garonne, dans l'ancienne gare d'Orléans (monument historique),
  • Le Gaumont Talence Universités, à Talence (CUB)[38],
  • Le Méga CGR, à Villenave d'Ornon (CUB).


La ville possédait naguère de nombreux cinémas aujourd'hui disparus : chaque barrière en avait un dont seul demeure le Festival, à Bègles (CUB). Il y avait le Rex à la barrière du Médoc (copie du Grand Rex de Paris), l'Eden, l'Alhambra, le Club et l'Intendance, le Mondial et le Marivaux.

Quant au CGR Le Français, situé dans un ancien théâtre près de la place Gambetta (à l'angle des rues Condillac et Montesquieu), il a été fermé en mars 2005 pour raisons de sécurité. Mais près de deux ans après, la société CGR ne baisse pas les bras et a finalement lancé son projet de restauration[39] (début 2008, donc).

Bordeaux a désormais son propre festival international de films : le festival CinémaScience. La seconde édition de cet événement CNRS aura lieu du 1er au 6 décembre 2009.

À signaler que dans le film américain La Guerre des mondes de Byron Haskin (1953), la ville de Bordeaux est la première ville du monde à recevoir la visite des Martiens et, en conséquence, la première à être totalement détruite.

Salles de spectacle

Bordeaux est l'une des dernières grandes villes françaises à ne pas disposer d'une grande salle de concert digne de ce nom. Un projet de construction d'une salle d'une capacité de 15000 spectateurs est toutefois en cours. Cette salle de type Aréna, si elle voit le jour, s'appellera Grand Arena et sera implantée à Floirac. Elle devrait ouvrir ses portes en 2012.

La patinoire de Mériadeck est utilisée comme salle de concert pour les plus grandes manifestations. Sa capacité de 7500 places en fait la salle la plus grande de l'agglomération. Malgré des travaux afin d'améliorer la qualité du son, elle n'est pas adaptée à ce genre de manifestation.

Bordeaux et sa banlieue, comptent un grand nombre de plus petites salles de concert et plus généralement de spectacle.

La liste n'étant évidemment pas exhaustive.

Sports

Chiffres clés 2005 : 110 personnes travaillent au service des sports. Bordeaux compte près de 420 équipements sportifs avec : 1 palais des sports / 21 gymnases / 36 salles de sport / 2 halles de sport / 10 city-stade / 13 aires d’athlétisme / 60 terrains de grand jeu / 63 terrains de petit jeu / 94 terrains de tennis / 5 frontons de pelote basque / 2 salles d’escrime / 1 salle de tennis de table / 1 mur d’escalade / 1 aire de tir à l’arc / 1 centre de tir sportif / 1 skatepark / 1 piste de bicross 1 patinoire / 1 bowling / 1 vélodrome/athlétisme indoor / 1 centre de voile / 1 club d’aviron.

Autres

La bibliothèque du quartier Mériadeck d'une surface de 26 000 m2 (7 200 m2 accessibles aux usagers) est l'une des plus grandes bibliothèques publiques de France. Elle stocke près d'un million de documents dans des dizaines de kilomètres de rayonnages, dont plus de 300 000 appartenant au fonds patrimonial (rares, précieux, anciens).

En littérature, Bordeaux a été célébrée par de nombreux écrivains. Honoré de Balzac en décrit les mœurs élégantes dans Le Contrat de mariage (1835);

Gastronomie

  • Lamproie à la bordelaise (sauce agrémentée de tomates, lardons, chocolat et vin rouge)
  • Canelés bordelais, anciennement confectionnés à partir des restes de farine à fond de cale
  • Macarons
  • Pavés de bœufs à la bordelaise (avec une sauce au vin)

Personnalités

Personnes célèbres nées à Bordeaux

(classement par année de naissance)

L'Anonyme de Bordeaux, pèlerin qui s'est rendu à Jérusalem au IVe siècle
  • IVe siècle
Ausone, poète latin, préfet des Gaules et proconsul d'Asie né vers 309, († vers 394 près de Bordeaux)
Paulin de Nole (Saint Paulin), poète latin et évêque de Nole né vers 353, († 431 à Rome)
  • XIVe siècle
Richard II d'Angleterre, roi d'Angleterre né le 6 janvier 1367, († 17 février 1400 en Angleterre)
  • XVIe siècle
Sainte Jeanne de Lestonnac, fondatrice de la Compagnie de Marie Notre-Dame née le 27 décembre 1556, († 2 février 1640)
  • XVIIe siècle
Jean Chevillard, archiviste et historien né en 1618, († 1683)
Gabriel de Guilleragues, diplomate et écrivain né le 18 novembre 1628, († 15 mars 1685 à Constantinople)
  • XVIIIe siècle
Jean-Baptiste Malter, danseur et maître à danser né le 6 novembre 1701, († 1746)
François Bigot, dernier intendant de la Nouvelle-France né en janvier 1703, († 12 janvier 1778 en Suisse)
Jean-Baptiste Barrière, violoncelliste et compositeur né le 2 mai 1707, († 6 juin 1747 à Paris)
Pierre Lacour, peintre né en 1745, († 1814 à Bordeaux)
André-Daniel Laffon de Ladebat, député à l'Assemblée Législative et Président du Conseil des Anciens né en 1746, († 1829 à Paris)
Jean-François Ducos, député de la Convention né le 26 octobre 1765, († 31 octobre 1793 à Paris)
Joseph Latour, général de brigade né le 1er novembre 1765, († 1er novembre 1833)
Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, Girondin né en 1766, († 1793)
Étienne Marie Antoine Champion de Nansouty, général et écuyer de l'Empereur né le 30 mai 1768, († 12 février 1815)
Jean Boudet, général de division né le 9 février 1769, († 14 septembre 1809)
Pierre Rode, compositeur et violoniste né le 16 février 1774, († 25 novembre 1830)
Antoine Verdié dit Meste Verdié, poète et auteur de comédies né le 11 décembre 1779, († juillet 1820)
Philippe-Alexandre Le Brun de Charmettes, historien et administrateur, né en 1785
Jean Alaux dit le Romain, peintre né en 1786, († 1864)
Albert, danseur et maître de ballet né le 15 avril 1789, († 18 juillet 1865)
Émile Pereire, banquier né en 1800, († 1875 à Paris)
  • XIXe siècle
Jacques Raymond Brascassat, peintre né le 30 août 1805, († 28 février 1867 à Paris)
Isaac Pereire, banquier né en 1806, († 1880 à Gretz-Armainvilliers)
Narcisse Díaz de la Peña, artiste-peintre né le 25 août 1807, († 18 novembre 1876 à Menton)
Adrien Dauzats, peintre, illustrateur et lithographe né en 1808, († 1868 à Paris)
Pierre-Alfred Ravel, acteur né en 1814, († 26 avril 1885 à Neuilly-sur-Seine)
Henri Justamant, danseur et maître de ballet né en 1815, († 1893 à Paris)
Charles Lévêque, philosophe né en 1818, († 1900 à Meudon)
Hippolyte Monplaisir, danseur et maître de ballet né en 1821, († 10 juin 1877 en Lombardie)
Rosa Bonheur, peintre née le 18 mars 1822, († 25 mai 1899 à Thomery)
Martin Léonce Chabry, peintre né le 18 avril 1832, († 19 juillet 1882 à Bruxelles)
Hortense Schneider, cantatrice née le 30 avril 1833, († 5 mai 1920 à Paris)
Aurélien Scholl, journaliste, écrivain et humoriste né le 13 juillet 1833, († 16 avril 1902 à Paris)
Charles Lamoureux, chef d'orchestre né le 28 septembre 1834, († 21 décembre 1899 à Paris)
Auguste Renaud, homme politique né le 18 octobre 1835, († 7 juillet 1897 à Bouctouche)
Édouard Colonne, chef d'orchestre né le 23 juillet 1838, († 28 mars 1910 à Paris)
Odilon Redon, peintre, dessinateur et graveur né le 22 avril 1840, († 6 juillet 1916 à Paris)
Daniel-Oscar Peigne dit Oscar Poigny, danseur et chorégraphe né le 5 avril 1849
Georges de Porto-Riche, dramaturge et romancier né le 20 mai 1849, († 5 septembre 1930 à Paris)
Gaston Schnegg, sculpteur né en 1866, († 1853 à Paris)
Sylvain Eugène Raynal, officier militaire né le 3 mars 1867, († 13 janvier 1939 à Boulogne-Billancourt)
François Max Bugnicourt, peintre et graveur né en 1868, († 1936 à Bordeaux)
Maurice Dubois, peintre né le 4 juin 1869
Charles Tournemire, organiste et compositeur né le 22 janvier 1870, († 4 novembre 1939 à Arcachon)
Albert Sarraut, homme politique né le 28 juillet 1872, († 26 novembre 1962 à Paris)
Gabrielle Fontan, actrice née le 16 avril 1873 , († 8 septembre 1959 à Juvisy-sur-Orge)
Jean Roger-Ducasse, compositeur né le 18 avril 1873, († 19 juillet 1954 au Taillan-Médoc)
Albert Marquet, peintre né le 27 mars 1875, († 14 juin 1947 à Paris)
Albert Libertad, militant anarchiste né le 24 novembre 1875, († 12 novembre 1908 à Paris)
Raoul Laparra, compositeur né le 13 mai 1876, († 4 avril 1943 à Boulogne-Billancourt)
Paul Jacquier, homme politique et ministre né le 26 mars 1879, († 3 mars 1961 à Paris)
Joseph-Ermend Bonnal, organiste et compositeur né le 1er juillet 1880, († 14 août 1944 à Bordeaux)
Jacques Thibaud, violoniste né le 27 septembre 1880, († 1er septembre 1953)
Jean Dupas, peintre, dessinateur, affichiste et décorateur né le 21 février 1882, († 1964)
Jacques Alleman, architecte, né le 12 septembre 1882 († 30 octobre 1945 à Nœux-les-Mines)
François-Maurice Roganeau, peintre né le 13 janvier 1883, († 1974 à Bordeaux)
Pierre Chareau, architecte et designer né le 4 août 1883, († 24 août 1950 à New York)
Jean Decoux, amiral né en 1884, († 1963 à Paris)
Jeanne Alleman, dite Jean Balde, femme de lettres, née le 14 mars 1885, († 8 mai 1938 à Latresne)
André Lhote, peintre, théoricien de l'art et enseignant né le 5 juillet 1885, († 25 janvier 1962 à Paris)
Adrien Marquet, homme politique et ministre né le 6 octobre 1885, († 3 février 1955 à Bordeaux)
François Mauriac, écrivain et journaliste né le 11 octobre 1885, († 1er septembre 1970 à Paris)
Jean de la Ville de Mirmont, poète et homme de Lettres né le 2 décembre 1886, († 28 novembre 1914)
Gustave Alaux, peintre né le 21 août 1887, († 27 février 1965 à Paris)
Charles Le Coq de Kerland, juriste, universitaire et homme politique né en 1887, († 1978)
Jean Odin, homme politique né le 20 janvier 1889, († 16 octobre 1975 à Bordeaux)
André Sauvage, cinéaste né le 12 juillet 1891, († 6 novembre 1975)
William Clochard, peintre né le 8 mai 1894, († 13 octobre 1990)
Louis Émié, écrivain né le 17 avril 1900, († 27 novembre 1967)
Henry Barraud, compositeur né le 23 avril 1900, († 28 décembre 1997)
Max Bonnafous, homme politique né le 21 novembre 1900, († 16 octobre 1975 à Nice)
  • XXe siècle
Henri Sauguet, compositeur né le 18 mai 1901, († 22 juin 1989 à Paris)
Jules Ramarony, homme politique né le 3 septembre 1901, († 21 octobre 1994)
Jean Bichelonne, homme politique né en 1904, († 2 décembre 1944)
Frédéric Delanglade, peintre surréaliste, illustrateur et écrivain né le 13 mars 1907, († 1970 à Avignon)
Pierre de Léotard, homme politique né le 6 juillet 1909, († 12 août 1992 à Morbier)
Jean Anouilh, auteur dramatique né le 23 juin 1910, († 3 octobre 1987 à Lausanne)
Jean Cayrol, poète, romancier, essayiste et éditeur né le 6 juin 1911, († 10 février 2005 à Bordeaux)
Jacques Chevallier, homme politique né le 15 décembre 1911, († 15 avril 1971 en Algérie)
Jacques Ellul, philosophe, sociologue et théologien né le 6 janvier 1912, († 19 mai 1994 à Pessac)
René Clément, cinéaste né le 18 mars 1913, († 17 mars 1996 à Monaco)
Chaval, dessinateur né le 10 février 1915, († 22 janvier 1968 à Paris)
Danielle Darrieux, actrice née le 1er mai 1917
Xavier Arsène-Henry, architecte né en 1919
Marcel Merkès, chanteur d'opérette né le 7 juillet 1920, († 30 mars 2007 à Pessac)
Jean Lacouture, journaliste, historien et écrivain né le 9 juin 1921
Alban Moga, joueur de rugby à XV né le 1er mai 1923, († 10 avril 1983 à Bordeaux)
Jean Renaud-Dandicolle, agent français du service secret britannique né le 8 novembre 1923, († 8 juillet 1944)
Pierre Garmendia, député socialiste de la Gironde et maire de Floirac né le 6 septembre 1924
Édouard Molinaro, cinéaste né le 13 mai 1928
Marcel Amont, chanteur né le 1er avril 1929
Jean-Joseph Sanfourche, artiste peintre, sculpteur et dessinateur né le 25 juin 1929
Georges Descrières, comédien et acteur né le 15 avril 1930
Alain Aslan, peintre, illustrateur et sculpteur né le 23 mai 1930
Jean Forton, écrivain né le 16 juin 1930, († 11 mai 1982)
Sempé, dessinateur né le 17 août 1932
Geneviève Fontanel, actrice née le 27 juin 1936
Boris Cyrulnik, psychanalyste, psychologue et écrivain né le 26 juillet 1937
Dominique Merlet, pianiste né le 18 février 1938
Jean-Claude Reynal, dessinateur et graveur né le 18 février 1938
Jean-Luc Nancy, philosophe né en 1940
Serge Lama, chanteur né le 11 février 1943
Christian Morin, animateur, musicien et acteur né le 2 mars 1945
Sylvain Dubuisson designer, né en 1946
Rick Grech, bassiste de rock né le 1er novembre 1946, († 17 mars 1990)
Philippe Brenot, psychiatre, écrivain et éditeur né le 6 mai 1948
Jean-François Domergue, footballeur né le 23 juin 1957
Sophie Davant, journaliste et animatrice née le 19 mai 1963
José Cubero Sánchez dit El Yiyo, matador né le 16 avril 1964, († 30 août 1985 à Colmenar Viejo)
Pierre Palmade, humoriste né le 23 mars 1968
Paul-Emmanuel Géry, journaliste né le 9 mars 1968

Personnes célèbres mortes à Bordeaux

(classement par année de décès)

  • XIIe siècle
Mercadier, (° ?? ), fidèle lieutenant de Richard Coeur-de-Lion assassiné à Bordeaux † 10 avril 1200
  • XVIIIe siècle
Charles Barbaroux, (° 6 mars 1767), homme politique guillotiné à Bordeaux le 25 juin 1794
  • XIXe siècle
Charles-François Delacroix, (° 1741), secrétaire de Turgot, député à la Convention puis préfet † 26 octobre 1805
Franz Beck, (° 1734), compositeur allemand † 31 décembre 1809
Francisco Goya, (° 1746), peintre et graveur espagnol † 16 avril 1828
François Bergoeing, (° 1750), homme politique et membre du Conseil des Cinq-Cents † 28 novembre 1829
Flora Tristan, (° 1803), militante féministe et socialiste † 14 novembre 1844
Pedro Mariano de Goyeneche, (° 1772), juriste espagnol, juge des tribunaux royaux de Cuzco et de Lima † 30 novembre 1844
Jacques Delisse, (° 1773), botaniste et pharmacologue † 13 mars 1856
Ferdinand-François-Auguste Donnet, (° 16 novembre 1795), archevêque puis cardinal français † 22 février 1882).
Victor Bartholomin, (° 1799), danseur et maître de ballet † 1860
  • XXe siècle
Émile Bodin, (° 1869), écrivain † 18 septembre 1923
Raymond Guérin, (° 1905), écrivain † 12 septembre 1955
Pierre Molinier, (° 1900), peintre et photographe † 3 mars 1976
Jean-Claude Reynal, (° 1938), dessinateur et graveur19 mars 1988
Pierre Descamps, (° 1916), homme politique belge † 19 avril 1992
Gabriel Delaunay, (° 1907), résistant et haut fonctionnaire † 5 août 1998
  • XXIe siècle
Francisco Rabal, (° 1926), acteur, réalisateur et scénariste espagnol † 29 août 2001
Francis Girod, (° 1944), réalisateur et cinéaste † 19 novembre 2006

Célèbres résidents

Michel de Montaigne

(classement par année de naissance)

Vie militaire

Unités militaires ayant tenu garnison à Bordeaux :

Unités militaire actuellement stationnées à Bordeaux :

Jumelages et accords de coopération

  • Jumelages
Drapeau du Royaume-Uni Bristol (Royaume-Uni) depuis 1947.
Pérou Lima (Pérou) depuis 1957.
Drapeau du Canada Québec (Canada) depuis 1962.
Drapeau de l'Allemagne Munich (Allemagne) depuis 1964.
Drapeau des États-Unis Los Angeles (États-Unis) depuis 1968.
Portugal Porto (Portugal) depuis 1978.
Japon Fukuoka (Japon) depuis 1982.
Drapeau de l'Espagne Madrid (Espagne) depuis 1984.
Israël Ashdod (Israël) depuis 1984.
Maroc Casablanca (Maroc) depuis 1988.
Russie Saint-Pétersbourg (Russie) depuis 1992.
Lettonie Rīga (Lettonie) depuis 1993.
Pologne Cracovie (Pologne) depuis 1993.
République populaire de Chine Wuhan (Chine) depuis 1998.
Drapeau de l'Espagne Bilbao (Espagne) depuis 2000.
Algérie Oran (Algérie) depuis 2003.
  • Accords de coopération
Burkina Faso Ouagadougou (Burkina Faso) depuis 2005.
Drapeau de la Palestine Ramallah (Palestine) depuis 2007.

Médias

Presse écrite

Radios

  • Radio Campus Bordeaux (Musique alternative) - 88.1
  • RCF Bordeaux (Programmes religieux) - 88.9
  • La Clé des Ondes - 90.1
  • RIG (Musique du monde, musique alternative) - 90.7
  • Fun Radio (Le son dancefloor) - 91.8
  • TRG (Pop music) - 92.6
  • Nova Sauvagine (Nouvelle scène bordelaise) - 94.9
  • Chérie FM - 95.3
  • Nostalgie - 97.3
  • Rire et Chansons (Humour, rock et dérivés, nouvelle scène) - 98.2
  • France Bleu Gironde (Informations, musique pop) - 100.1
  • Wit FM (Pop music, rock, R&B, dance) - 100.8
  • NRJ - 102.4
  • Skyrock (Rap, R&B) - 102.8
  • Gold FM (Football, information, musique) - 103.3
  • Black Box (Hip-Hop, R&B, soul, funk, disco, reggae, ragga) - 103.7
  • RMC (Info Talk Sport) - 104.2
  • RTL (Généraliste) - 105.1

Télévisions

  • France 3 Bordeaux propose quotidiennement un journal local sur Bordeaux et son agglomération intitulé Bordeaux-Métropole[40]. France 3 Bordeaux fait partie de France 3 Aquitaine.
  • TV7 Bordeaux est une télévision locale de Bordeaux. Elle est installée avenue Thiers et appartient au groupe Sud Ouest.

Notes et références

  1. a  et b Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 - INSEE [pdf]
  2. UNESCO World Heritage Centre - Un pont bosniaque figure parmi les cinq nouveaux sites inscrits cet après-midi sur la Liste du patrimoine mondial
  3. http://www.euraldic.com/txt_vbh004_bordeaux.html
  4. Achille Luchaire Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux p. 163 «Sur l'origine de Bordeaux»
  5. M.Morvant, Noms de lieux du Pays basque et de Gascogne p. 12
  6. M.Morvan, Noms de lieux du Pays basque et de Gascogne p. 12
  7. Achille Luchaire Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux p. 164 «Sur l'origine de Bordeaux»
  8. Bénédicte Boyrie-Fénié, Dictionnaire toponymique des communes. Gironde, Institut Occitan / Cairn, 2008, (ISBN 2-913400-61-0)
  9. Dictionnaire de l'Antiquité, sous la direcction de Jean Leclant, Quadrige dico poche, puf, aris 3 octobre 2005, code isbn 2130550185
  10. Burdigala pourrait être un nom basco-aquitain. Burd signifierait marais et gala se traduirait par abri. Le nom aurait ensuite évolué en Bordigala, puis en Bordale en euskara (basque), Bordèu en gascon et finalement en « Bordeaux », graphié ainsi d'après l'ancien pluriel de bordel, au sens ancien de « maison isolée ». Cf. Bordeaux-Saint-Clair.
  11. Michel Dillange, Les Comtes de Poitou, Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste éditions, coll. « La Crèche », 1995, 304 p. (ISBN 2-910919-09-9), p. 18 .
  12. Philippe Sénac, « Les Musulmans en Provence au Xe siècle » dans Histoire de l'Islam et des musulmans en France du Moyen-Age à nos jours, Albin Michel, 2006
  13. Michel Dillange, op. cit., p. 43
  14. Michel Dillange, op. cit. p 43
  15. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ), p.257
  16. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ), p 287-288
  17. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l  et m Vincent Denis, Une Histoire de l'identité. France 1715-1815, Champs Vallon, 2008, p. 130-145.
  18. a  et b Vincent Denis, Une Histoire de l'identité. France 1715-1815, Champs Vallon, 2008, p. 128-129
  19. Voir un historique de la fontaine des Trois Grâces sur le site de l'office de tourisme de Bordeaux.
  20. http://www.humanite.fr/1999-12-04_Cultures_Bordeaux-regarde-son-passe-de-port-negrier
  21. a  et b Jean Ziegler, La Haine de l'Occident, Albin Michel, 2008, p. 75-77. Ziegler renvoie au livre de Danielle Petrissans-Cavaillès, Sur les traces de la traite des Noirs à Bordeaux, L'Harmattan, 2004.
  22. "Sur les traces de la traite des noirs à Bordeaux", Danielle Pétrissans-Cavaillès, présenté par l'association Divers Cités, l'Harmattan, 2004
  23. Nouvel espace permanent du Musée d'Aquitaine - Regarder l'histoire en face et valoriser ses héritages, article de Bordeaux Magazine, n° 364 de mai 2009
  24. Voir le compte-rendu du livre de Françoise Thésée, Négociants bordelais et colons de Saint-Domingue, « Liaisons d'habitations ». La maison Henry Romberg, Bapst et Cie. 1783-1793, Paris, Société française d'histoire d'outre-mer, 1972, par Jean Mettas dans les Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 31e année, N. 5, 1976, pp. 1077-1078. Accessible en ligne sur Persée.
  25. Source : Le Point octobre 2008
  26. Les équipements publics art déco de Bordeaux
  27. Elle a pourtant été donnée comme vraie dans un numéro de Thalassa consacré à Bordeaux ...
  28. Insee.
  29. http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Atlas_2007-08/64/1/Atlas_regional_2008_web_63641.pdf?bcsi_scan_6E13338A7493DA7B=0&bcsi_scan_filename=Atlas_regional_2008_web_63641.pdf Atlas 2007-2008 de l'enseignement supérieur en France
  30. voir rapport CNDP 2003 p.37
  31. Bordeaux : un tour de ville en 101 monuments, Édition Le Festin, juillet 2008.
  32. Les ponts de Bordeaux
  33. Site internet officiel consacré à ce sujet et administré par RFF
  34. Bordeaux>Cadre de vie >Circuler, stationner >En véhicule particulier >Restrictions de circulation
  35. Voir le site de la mairie
  36. http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/ Inventaire du patrimoine français
  37. Présentation de la caserne sur archi-pompiers
  38. Le Gaumont situé au cœur de Bordeaux, près de la place Gambetta sur le cours Georges-Clemenceau, a été démoli il y quelques années; c'est aujourd'hui un auditorium.
  39. Cityvox : Actualité, cinéma, restaurants, concerts dans votre ville
  40. http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l33a_locale

Annexes

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Liens externes

Bibliographie

  • Camille Jullian, Histoire de Bordeaux depuis les origines jusqu'en 1895, Bordeaux, Féret et Fils, 1895.
  • Jean et Bernard Guérin, Des Hommes et des activités autour d'un demi-siècle, Bordeaux, BEB, 1957.
  • Robert Desgraves, Évocation du Vieux Bordeaux, Paris, 1960.
  • Charles Higounet (ss la dir.), Histoire de Bordeaux, 8 vol., 1969.
  • Albert Rèche, Naissance et vie des quartiers de Bordeaux, Paris, 1979.
  • Paul Butel et Jean-Pierre Poussou, La Vie quotidienne à Bordeaux au XVIIIe siècle, Paris, 1980.
  • Philippe Maffre, Jean-Pierre Bériac, Le Bordelais néo-classique, Bordeaux, 1983.
  • Eckart Birnstiel, Die Fronde in Bordeaux, 1648-1653, Francfort-sur-le-Main, Lang, 1985.
  • Jean-Claude Lasserre (ss la dir.), Bordeaux et l'Aquitaine, 1920-1940. Urbanisme et architecture, Paris, Regirex-France, 1988.
  • Olivier Laroza, Guide touristique, historique et archéologique de Bordeaux et de la Gironde, Bordeaux, Féret et Fils, 1988.
  • Michel Pétuaud-Létang, Bordeaux 2005, Bordeaux, Vivisques, 1989.
  • Eric Saugera, Bordeaux port négrier : chronologie, économie, idéologie, XVIIe-XIXe siècles, Paris, Karthala, 1995.
  • Françoise Taliano-des Garets, La Vie culturelle à Bordeaux, 1945-1975, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1995.
  • Gilles Ragot, Guide d'architecture Bordeaux & agglomération 1945-1995, Bordeaux, Confluences, 1996.
  • Robert Chevet, Le Port de Bordeaux au XXe siècle, Bordeaux, L'Horizon chimérique, 1996.
  • Jean-Marie Planes, Une ville bâtie en l'air, Bordeaux, Confluences, 1996.
  • Robert Coustet, Marc Saboya, Bordeaux. Le temps de l'histoire. Architecture et urbanisme au XIXe siècle (1800-1914), Bordeaux, Mollat, 1999.
  • Paul Butel, Vivre à Bordeaux sous l'Ancien Régime, Paris, Perrin, 1999.
  • Serges Lerat, Charles Higounet, Histoire de Bordeaux, Toulouse, Privat, 2001.
  • Michel Suffran, Bordeaux naguère. 1859-1945, Anglet, Aubéron, 2002.
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