Bombardier Transportation

Bombardier Transportation

Bombardier Transport

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Logo de Bombardier Transport
Création 1974
Personnages clés André Navarri, président (2007)
Forme juridique Filiale
Siège social Berlin
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Activité(s) Construction ferroviaire, Maintenance de matériel roulant
Produit(s) Acela, JetTrain, AGC, Spacium etc.
Société mère Bombardier Inc.
Société(s) sœur(s) Bombardier Aéronautique
Effectif 29 100 (2007)
Site Web http://www.bombardier.com/fr/transport
Chiffre d'affaires 6,586 milliards de USD (2007)
Principaux concurrents
Alstom, Siemens, Talgo

Bombardier Transport est la division ferroviaire de la multinationale canadienne Bombardier Inc. Elle fut créée au début des années 1970 lors de la diversification de cette dernière. Elle a été créée à partir de plusieurs compagnies que Bombardier Inc. a acquises.

Présente en Asie, en Europe, en Australie, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, Bombardier Transport fabrique des locomotives et des wagons de trains, des tramways, des systèmes de transport intégrés de propulsion et de contrôle[1]. Elle a été un des partenaires majeurs dans la construction des trains pour l'Eurotunnel, pour le renouvellement des wagons des métros de Toronto, de New York, de Londres, de Montréal et nombreux autres services de transports urbains.

Sommaire

Histoire

Pour plus de détails sur le groupe Bombardier : Bombardier Inc..

Formation

Une rame du Métro de Montréal du type que Bombardier construisit en 1974.

Avec l'achat de Rotax en 1970, Bombardier Inc. avait déjà mis le pied dans le domaine mais c'est en 1974 que Bombardier Transport entre vraiment dans le secteur ferroviaire en remportant un contrat de fourniture de 423 voitures du métro de Montréal. Le gros des travaux de fabrication et d'assemblage se fait à l'usine de La Pocatière obtenue par Bombardier lors de l'achat d'un fabricant de motoneiges compétiteur, SkiRoule. Elle est réaménagée, agrandie et réoutillée pour l'occasion[2]. Bombardier achète de American Locomotive Company (Alco) la MLW en 1975 ce qui l'amène vers la construction des locomotives. La compagnie produira ainsi le train LRC (Léger Rapide et Confortable) pour Via Rail, mû par ces engins[2].

Les années 1980

Le début des années 1980 est marqué par une ouverture du marché nord-américain pour la compagnie. En 1980, Bombardier construit une usine dans le nord des États-Unis, à Barre au Vermont, afin de pouvoir soumissionner sur les contrats de ce pays qui prévoient tous une clause de contenu local. En 1995, la compagnie en établiera une autre à Plattsburgh (New York) dont la capacité de production sera doublée en 1998. Ces deux usines sont près de son siège social de Montréal, Canada. En 1982, Bombardier obtient ainsi une commande de 825 voitures pour le métro de New York, soit le plus important jusqu'alors confié à un constructeur canadien[2]. En 1984, il achète à Alco l'usine d'Auburn, New York qui lui donne accès à la technologie des moteurs diesel de locomotives. En 1985, on crée une filiale américaine chargée de commercialiser dans ce pays les systèmes de transport intégrés. Bombardier délaisse la construction de locomotives nord-américaines en 1989 et vend MLW à General Electric mais ne délaisse pas la construction ferroviaire pour autant.

Locomotive LRC fabriqué par MLW, filiale de Bombardier jusqu'en 1989

Il acquiert par la suite plusieurs sociétés de construction ferroviaire. C'est d'abord BN en Belgique en 1988 qui lui ouvre le marché européen, puis ANF-Industrie en France en 1989 et Constructora Nacional de Carros de Ferrocarril au Mexique. Bombardier achète UTDC en 1992 au Canada où il regroupe toutes les activités liées à la commercialisation, à la conception, à l'ingénierie et à la gestion de projets de systèmes de transport clés en main de sa filiale dans le même domaine aux États-Unis, pour former une nouvelle division à Kingston (Ontario). Finalement, en Allemagne il achète Waggonfabrik Talbot GmbH en 1995 et Deutsche Waggonbau AG en 1998[2]. Bombardier concentre d'ailleurs la fabrication de voitures de transport-passagers chez Talbot.

En même temps, Bombardier signe une entente de coopération avec Alstom en 1987, pour commercialiser les trains à grande vitesse TGV en Amérique du Nord, et de les construire en cas d'achats. Éventuellement, cet accord mène au développement du train rapide Acela pour le corridor BosWash où Bombardier fourni les wagons pendulaires du type LRC et Alstom une variante du type de propulsion TGV. C'est le premier train à grande vitesse en Amérique du Nord, atteingnant des vitesses de 240 km/h. En 1989, la compagnie participe avec Alstom à la construction des trains-navettes pour le transport d'automobiles et d'autobus pour le tunnel sous la Manche. Les usines de La Pocatière, Crespin (ANF-Industrie), Manage (BN) et Bruges (BN) se partagent la production[2].

Les années 1990

Durant les années 1990, le tramway, sous le vocable de transport léger sur rail, redevient en vogue. Bombardier se trouve ainsi dans une bonne situation, grâce à ses acquisitions, pour prospérer dans le domaine. Entre 1994 et 1997, Bombardier achète la plupart des activités de recherche et développement de British Rail lors de la privatisation de cette dernière. En 1997, Bombardier s'implante en Chine par le biais d'une co-entreprise Sifang Locomotive & Rolling Stock Works de Qingdao pour la fabrication de voitures de voyageurs pour le marché chinois[2]. Bombardier s'étend également en Australie grâce à un partenariat avec EDI Rail et fournit les systèmes de propulsion électrique et du matériel roulant pour les États de Victoria et de Queensland[2].

En 1998, Bombardier ajoute à ses actifs européens en achetant DWA, de Berlin, qui compte six usines en Allemagne ainsi que des installations en République tchèque, en Suisse et en Russie. En rachetant Adtranz au groupe DaimlerChrysler en mai 2001, Bombardier est enfin devenu le premier constructeur mondial de matériel roulant ferroviaire[2]. Ce dernier est le concepteur des trains Turbostar et Electrostar de British Rail, des tramways Tramlink de Croydon et du Nottingham Express Transit et de certains parties du Eurostar avec Alstom. ADtranz a des ateliers en Grande-Bretagne, Allemagne, Suisse et Suède.

Les années 2000

Autorail à grande capacité de la SNCF

En 2001, la société nationale des chemins de fer français (SNCF) signe avec Bombardier un contrat de 2,3 milliards $CAN portant sur la fourniture de jusqu'à 500 Autorails à grande capacité (le chiffre final sera de 700 unités, avec les premières rames livrées en 2004 et les dernières livraisons en 2010), construits a Crespin près de Valenciennes. En 2002, Bombardier réalise avec Chemins de fer fédéraux suisses (CFF), la mise en service du premier système commercial de gestion du trafic ferroviaire européen (ERTMS) sur la ligne de chemin de fer Olten - Lucerne.

En 2003, Bombardier est devenu un partenaire de Metronet et conclut le plus gros contrat de son histoire, celui du renouvellement et de la modernisation du métro de Londres d'une valeur globale de 7,9 milliards CAD[2]. Cependant le 17 juillet 2007, après des dépassements de coûts, Metronet est menaçé d'être mis sous tutelle par le gouvernement britannique qui refuse de payer la facture. Bombardier a annoncé qu'il prévoit de radier un investissement de 164 millions $US lors du deuxième trimestre 2008 à cause de cela[3]. Toutefois, Bombardier demeurera le fournisseur dans les investissements dans la signalisation qui sont prioritaires selon le maire de Londres. De même, la construction de 378 voitures pour les lignes profondes prévue entre 2009 et 2011 semble assuré, tout comme celui de 1 400 voitures des lignes de surface entre 2010 et 2014[4].

Mais tout ne va pas bien dans le domaine du transport face à une surcapacité de production et aux contre-coups des attentats du 11 septembre 2001. En 2004, Bombardier dévoile donc un vaste plan de restructuration de son secteur transport qui prévoit la fermeture de sept usines de production, dont trois ont cessé leurs opérations au cours de la même année (Amadora (Portugal), Doncaster et Derby Pride Park au Royaume-Uni)[2]. La compagnie vend également en 2005 ses intérêts dans sa co-entreprise de fabrication de wagons de marchandises au Mexique, à Greenbrier. Les états financiers de 2006 montrent que la réorganisation ramène l'entreprise sur la bonne voie.

C'est Bombardier qui a obtenu le marché du matériel roulant pour voyageurs sur ligne ferroviaire Qing-Zang vers Lhassa au Tibet. La livraison s'est faite entre décembre 2005 et mai 2006 pour 361 voitures équipées pour la haute altitude (système de pressurisation enrichi en oxygène et protection contre les rayons ultra-violets). Cinquante-trois de ces voitures sont des voitures-lits luxueuses à l'intention de la clientèle touristique. Ce contrat a attiré quelques critiques de la part des mouvements pro-tibétains qui voient dans cette ligne une accélération à la sinisation de la région[5].

Une controverse opposa Bombardier et Alstom de 2006 à 2008. Le matériel roulant vieillissant du Métro de Montréal devant être remplacé, le gouvernement du Québec a annoncé le 11 mai 2006 que Bombardier Transport avait été le seul autorisé à discuter avec la Société de transport de Montréal (STM) en vue du renouvellement de gré à gré. Alstom a contre-attaqué en demandant à la Cour supérieure du Québec de se pencher sur le sujet et a requis le 11 mai 2007 une injonction pour faire cesser les discussions entre Bombardier et l'opérateur du métro afin de ne pas rendre son action en cour caduque[6]. Un juge a entendu la demande en septembre 2007 et a rendu une décision en faveur de Alstom en janvier 2008. Le 6 février 2008, le ministre du développement économique du Québec, Raymond Bachand, a déclaré que le gouvernement du Québec ne ferait pas appel de la décision de la Cour supérieure et a décidé d'aller en appel d'offre afin de ne pas retarder la livraison[7]. Les deux concurrents sont finalement choisis pour offrir conjointement une proposition de matérial roulant.

Le 18 août 2008, Bombardier Transport annonce avoir conclu l'entente pour fabriquer 20 locomotives à propulsion hybride, électrique et diésel, pour train de passagers pour l'Agence métropolitaine de transport (AMT) de Montréal. La commande est évalué à plus de 223 millions $US. Les nouvelles locomotives à propulsion bi-mode seront munies de la technologie de propulsion et de contrôle Bombardier Mitrac reconnue pour sa très grande fiabilité, qui offre une performance élevée et des fonctions intelligentes, comme des systèmes de diagnostic à distance et une commande de l'adhérence sophistiquée qui améliore l'efficacité de traction[8].

Malgré la Crise économique de 2008-2009, Bombardier Transport commence 2009 en force. Au début de janvier, Deutsche Bahn a signé avec Bombardier Transport un contrat de fourniture de 800 voitures à deux étages au coût global de 1,5 milliard d'euros[9]. Le 27 avril, Bombardier est officiellement retenu par la Toronto Transit Commission pour produire plusieurs centaines de trains de rue. Le contrat est évalué à environ 1,2 milliards CAD, mais l'obtention du financement n'est pas assurée[10],[11]. Au début de mai, Bombardier et Alstom sont retenus pour fabriquer 83 rames automotrices au prix de 605 millions $US. La part de Bombardier s'élève à 450 millions $US[12]. Également, le 11 mai 2009, Bombardier et Alstom sont retenus par le RATP pour fabriquer 60 rames de trains à deux niveaux destinées à desservir la banlieue parisienne. Le projet est estimé à environ 1,1 milliard $US, la part de Bombardier s'élevant à 386 millions $US[13].

À la fin de septembre 2009, Bombardier Sifang (Qingdao) Transportation, filiale conjointe de Bombardier et de CSR Sifang Locomotive and Rolling Stock, a signé un contrat d'approvisionnement de 80 trains avec le ministère des Chemins de fer de la Chine. L'enveloppe totale du projet s'élève à 4 milliards USD et la part de Bombardier est d'environ 2 milliards USD. Ce sont des trains Zefiro de Bombardier qui seront livrés entre 2012 et 2014[14]

Produits

Locomotives et trains

Locomotive électrique TRAXX
Talent pouvant être utilisé comme train-tram ou train interurbain

Tramways

Tramway Flexity Swift

Métros et trains de banlieue

Rame Bombardier à Harvard sur la ligne rouge

En cours d'étude :

Systèmes de propulsion et contrôles

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. (fr) Profil, Bombardier Transport. Consulté le 2007-05-21
  2. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j (fr) Historique, Bombardier Incorporé. Consulté le 2007-05-21
  3. (fr) Bombardier retire ses billes de Metronet, 2007-07-16, La Presse. Consulté le 2007-07-24
  4. (fr)Bombardier conserve ses contrats à Londres, 2007-07-20, La Presse. Consulté le 2007-07-24
  5. (fr) Bruno Philip, « Pékin inaugure le train du Toit du monde, voué à désenclaver et à siniser le Tibet », 2006-07-02, Le Monde, Tchouk Tchouk Presse. Consulté le 2007-07-03
  6. (fr) Marie Tison, « Le métro de Montréal surgit au palais de justice », 2007-05-11, La Presse (Canada). Consulté le 2007-07-29
  7. (fr) Robert Melnbardis, version française Gilles Guillaume, « Le Québec va ouvrir un appel d'offres pour le métro de Montréal », 6 février 2008, Reuters. Consulté le 2008-02-06
  8. (fr) Bombardier Transport obtient une commande de 330 millions d'euros pour des locomotives, 18 août 2008, Biz-Affaire
  9. La Presse canadienne, « Bombardier s'entend avec la Deutsche Bahn », dans Le Devoir, 6 janvier 2009 [texte intégral (page consultée le 6 janvier 2009)] 
  10. (en) Scott Deveau, « Toronto rail win lifts Bombardier's train division », dans Financial Post, 25 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 2 mai 2009)] 
  11. (en) Allison Hanes, « New streetcars get unanimous OK, but question remains over $1.22B funding », dans National Post, 28 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 2 May 2009)] 
  12. La Presse canadienne, « En bref - Bombardier et Alstom obtiennent un contrat », dans Le Devoir, 6 mai 2009 [texte intégral (page consultée le 6 mai 2009)] 
  13. La Presse canadienne, « En bref - La RATP choisit Alstom et Bombardier », dans Le Devoir, 12 mai 2009 [texte intégral (page consultée le 12 mai 2009)] 
  14. La Presse canadienne, « La Chine sourit à Bombardier », dans Le Devoir, 29 septembre 2009 [texte intégral (page consultée le 29 septembre 2009)] 
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