Élections législatives néo-zélandaises de 2011

Élections législatives néo-zélandaises de 2011
Nouvelle-Zélande
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Cet article fait partie de la série sur la
politique de la Nouvelle-Zélande,
sous-série sur la politique.

Constitution
Pouvoir exécutif
Monarque : Reine Elizabeth II
Gouverneur général : Sir Jerry Mateparae
Conseil exécutif
Cabinet
Premier ministre : John Key
Pouvoir législatif
Parlement
Chambre des Représentants
Élections
2008, 2011
Pouvoir judiciaire
Cour suprême
Cour d'appel
Haute cour de justice
Autorités régionales
Autorités territoriales
Autorité unitaire
Autre
Partis politiques
Politique étrangère

v · Nouvelle-Zélande le samedi 26 novembre 2011, pour l'élection de l'ensemble des cent-vingt députés de la cinquantième législature de la Chambre des représentants, assemblée législative monocamérale[1].

Sommaire

Système électoral

Chaque électeur dispose de deux voix : une pour élire un député pour sa circonscription, et une pour un parti politique. Soixante-dix députés sont ainsi élus dans des circonscriptions à un siège au scrutin uninominal à un tour ; les cinquante autres sont élus à la proportionnelle, à partir de listes de candidats soumises par les partis, afin de rééquilibrer les résultats des circonscriptions avec le rapport de forces sur le plan national. Si un parti remporte un nombre de circonscriptions inférieur à la proportion de voix qu'il a obtenu au niveau national, des candidats de la liste de ce parti sont élus députés, pour que la proportion de députés de ce parti corresponde à la proportion de voix[2]. Le maintien de ce système électoral, toutefois, sera soumis à un référendum le même jour que l'élection législative[3].

Partis et candidats

Treize partis politiques et cinq cent quarente-quatre candidats participeront à l'élection. Parmi eux, cent quarente-sept femmes. Trente candidats sont sans étiquette, n'appartenant à aucun parti, ou bien à un parti non-recensé. Il y a au moins trois candidats dans chaque circonscription - le maximum étant douze, dans la circonscription de Wellington Centre, dans la capitale[4].

Coalition sortante

Le premier ministre John Key, du Parti national (libéral-conservateur), élu en 2008, vise un second mandat. Son parti disposait de 58 députés avant l'élection, et sa coalition, de 68.

ACT New Zealand, l'Association des consommateurs et des contribuables (libérale), menée au sein du parlement par John Boscawen (Ministre aux Affaires des Consommateurs) et hors du parlement par Don Brash, disposait de cinq députés.

Le Parti māori, dirigé conjointement par Tariana Turia (Ministre au Secteur volontaire et communautaire) et Pita Sharples (Ministre aux Affaires māori), avait quatre députés.

United Future, se présentant comme un parti centriste, avait un seul député, Peter Dunne, Ministre des Revenus[5].

Opposition parlementaire

Phil Goff, du Parti travailliste, apparaît comme le principal adversaire de John Key pour le poste de premier ministre. Les Travaillistes avaient 42 députés avant l'élection.

Le Parti vert, dirigé conjointement par Metiria Turei et Russel Norman, disposait de neuf sièges.

Le Parti progressiste (gauche), étroitement associé à son fondateur et unique député Jim Anderton, formait en opposition une 'coalition' avec les Travaillistes[6]. Anderton annonça toutefois en octobre 2010 qu'il ne se présenterait pas à l'élection, mettant ainsi fin à sa carrière de député[7], et son parti ne présenta aucun candidat aux législatives[4].

Le Parti mana est un parti fondé en mai 2011 par Hone Harawira, député qui avait été élu sous l'étiquette du Parti māori. Quittant le Parlement après avoir changé de parti, il se soumit aux électeurs de sa circonscription, et fut réélu dans une élection partielle en juin, devenant le premier et le seul député du Parti mana[8],[5]. Pour les élections de 2011, le parti se présente dans vingt-et-une circonscriptions, et présente une liste de parti de vingt candidats[4].

Le Parlement comptait également un député sans étiquette, Chris Carter, expulsé du Parti travailliste en août 2010, mais ayant conservé son siège[9],[10]. Carter ne se représente pas aux élections de 2011[11].

Partis sans siège avant l'élection

Les six autres partis prenant part à l'élection sont les suivants[4]. Il n'avaient aucun député avant l'élection.

  • L'Alliance est un petit parti de gauche, dirigé par Jim Anderton jusqu'en 2002, et aujourd'hui par Andrew McKenzie et Kay Murray. Il n'a plus de députés depuis 2002. Présent dans cinq circonscriptions, il présente en outre une liste de quatorze candidats.
  • Le Parti d'Aotearoa pour la Légalisation du Cannabis, dirigé par Michael Appleby, n'a jamais eu de député. Présent dans dix-sept circonscriptions, il présente une liste de vingt-huit candidats.
  • Le Parti conservateur est un tout nouveau parti fondé en août 2011, et dirigé par Colin Craig[12]. Présent dans cinquante-deux circonscriptions, il a trente candidats sur sa liste de parti.
  • Le parti des Démocrates pour le Crédit social est fondé sur l'idée de crédit social, et dirigé par Stephnie de Ruyter. Il n'a plus de députés depuis 2002. Présent dans quatorze circonscriptions, il a vingt-quatre candidats sur sa liste.
  • Libertarianz est un parti libertarien, dirigé par Richard McGrath. Il n'a jamais eu de député. Présent dans neuf circonscriptions, il a vingt-sept candidats sur sa liste.
  • New Zealand First (La Nouvelle-Zélande D'Abord) est un parti populiste, autrefois influent, principalement connu pour son opposition à l'immigration asiatique, et pour la personnalité de son dirigeant Winston Peters, anciennement ministre dans des gouvernements de coalition. Il avait obtenu sept députés aux élections de 2005, mais aucun à celles de 2008. Présent dans trente-deux circonscriptions, il a trente-trois candidats sur sa liste.

Politiques et promesses de campagne

Programmes

à venir

Questions / réponses

Radio New Zealand invita les différents partis à répondre à un ensemble de questions. Tous les partis ne répondirent toutefois pas à toutes les questions. (Au 15 novembre, ACT et le Parti maori n'avaient pas encore répondu aux questions, tandis que le Parti national avait indiqué qu'il ne souhaitait répondre à aucune.) Parmi les questions et réponses[13] :

Concernant la poursuite d'accords commerciaux multilatéraux, les Travaillistes réaffirmèrent leur engagement pour des accords dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. Les Verts indiquèrent que tout accord commercial international devra respecter des normes environnementales et sociales et être adopté par le Parlement ; le parti souhaite le remplacement de l'OMC par une organisation plus respectueuse des accords internationaux en matière du droit du travail et de l'environnement. Le Parti mana souhaite se pencher sur « des modèles alternatifs de coopération internationale fondés sur une économie de la solidarité », et ancrés en premier lieu dans la région Pacifique sud.

Concernant le changement climatique, les Travaillistes le décrivirent comme « une menace globale énorme [qui] menace sérieusement notre mode de vie », la Nouvelle-Zélande étant « un petit État insulaire ». Il faudrait soumettre le secteur agricole, dès 2013, aux obligations de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, selon le principe « pollueur payeur » introduit par le gouvernement travailliste pour les autres industries en 2008. Il faudrait également développer les énergies renouvelables. Les Verts introduiraient une politique de « pollueur payeur » plus exigeante, et développeraient les énergies renouvelables et les transports publics propres, entre autres mesures. La position du Parti mana est similaire. United Future encourageait la plantation de forêts.

Les Travaillistes porteraient l'âge de la retraite de 65 à 67 ans pour 2020. Le Parti mana se prononça pour la réduction de l'âge de la retraite pour les catégories de personnes ayant une moindre espérence de vie.

Les Travaillistes promettent une politique fiscale d'élimination de la dette nationale pour 2021. Les Verts indiquent que l'élimination de la dette est une priorité, car elle rend le pays vulnérable aux chocs économiques. Le parti propose plusieurs réformes fiscales et du système bancaire. Pour le Parti mana, la réduction de la dette passe également par une réforme fiscale.

Concernant la diversification économique, les Verts proposent la création de cent mille « emplois verts », avec de l'investissement public dans les compagnies énergétiques publiques et dans l'isolement. Le développement des énergies renouvelables créerait des emplois, accroîtrait les exportations et participerait à la diversification de l'économie. Des réductions d'impôts encourageraient en outre la création d'emplois verts dans le secteur privé. Le Parti mana propose une plus grande autonomie économique du pays, abaissant ainsi à la fois les importations et les exportations, qui ont un impact négatif sur l'environnement. Une politique de substitution aux importations serait mise en place.

Les Verts proposent une réduction progressive des frais d'inscription à l'université ; United Future et Mana, leur abolition.

En matière de sécurité, les Travaillistes recruteraient davantage de policiers à déployer sur le terrain ; United Future ferait de même « si nécessaire » ; les Verts mettraient l'accent sur la police de proximité. Les Travaillistes, les Verts et Mana abrogeraeient la loi de privatisation des prisons ; United Future la conserverait. Les Verts et United Future se prononcent en faveur d'un plus grand usage du travail d'intérêt général.

Sondages

Le 26 octobre 2011, selon différents instituts de sondage, les intentions de vote étaient les suivantes[14],[15],[16],[17]. Toutes les prévisions donnaient le Parti national très nettement en tête, avec une majorité absolue des suffrages, bien qu'avec une remontée des Travaillistes.

  • Entre 52,3 % et 56 % des voix pour le Parti national ;
  • entre 29,1 % et 31,3 % pour le Parti travailliste ;
  • entre 9 % et 10,1 % pour les Verts ;
  • entre 1,5 % et 2,8 % pour New Zealand First ;
  • entre 1,2 % et 1,9 % pour le Parti maori ;
  • entre 0,9 % et 1,5 % pour l'ACT ;
  • entre 0,1 % et 1,1 % pour le Parti mana ;
  • entre 0 % et 0,5 % pour United Future.

Résultats

à venir

Élus des listes

à venir

Élus par circonscription

Circonscriptions générales

Circonscription Député sortant Parti du sortant Sortant se représente ?[18] Élu Parti de l'élu
Auckland Central (Auckland centre) Nikki Kaye National oui - -
Bay of Plenty Tony Ryall National oui - -
Botany Jami-Lee Ross National oui - -
Christchurch Central (Christchurch centre) Brendon Burns Travailliste oui - -
Christchurch East (Christchurch est) Lianne Dalziel Travailliste oui - -
Clutha-Southland Bill English National oui - -
Coromandel Sandra Goudie National non - -
Dunedin North (Dunedin nord) Pete Hodgson Travailliste non - -
Dunedin South (Dunedin sud) Clare Curran Travailliste oui - -
East Coast (Côte est) Anne Tolley National oui - -
East Coast Bays (Baies de la Côte est) Murray McCully National oui - -
Epsom Rodney Hide ACT non - -
Hamilton East (Hamilton est) David Bennett National oui - -
Hamilton West (Hamilton ouest) Tim Macindoe National oui - -
Helensville John Key National oui - -
Hunua Paul Hutchison National oui
Hutt South (Hutt sud) Trevor Mallard Travailliste oui
Ilam Gerry Brownlee National oui
Invercargill Eric Roy National oui
Kaikoura Colin King National oui
Mana Kris Faafoi Travailliste oui
Mangere Su'a William Sio Travailliste oui
Manukau East (Manukau est) Ross Robertson Travailliste oui
Manurewa George Hawkins Travailliste non
Maungakiekie Sam Lotu-liga National oui
Mount Albert (Mont Albert) David Shearer Travailliste oui
Mount Roskill (Mont Roskill) Phil Goff Travailliste oui
Napier
Nelson
New Lynn
New Plymouth
North Shore
Northcote
Northland
Ohariu
Otaki
Pakuranga
Palmerston North
Papakura
Port Hills
Rangitata
Rangitikei
Rimutaka
Rodney
Rongotai
Rotorua
Selwyn
Tamaki
Taranaki-King Country
Taupo
Tauranga
Te Atatu
Tukituki
Waikato
Waimakariri
Wairarapa
Waitakere
Waitaki
Wellington Central (Wellington centre)
West Coast-Tasman
Whanganui
Whangarei
Wigram

Circonscriptions maori

Circonscription Député sortant Parti du sortant Sortant se représente ? Élu Parti de l'élu
Hauraki-Waikato Nanaia Mahuta Travailliste oui - -
Ikaroa-Rāwhiti Parekura Horomia Travailliste oui - -
Tāmaki Makaurau Pita Sharples Māori oui - -
Te Tai Hauāuru Tariana Turia Māori oui - -
Te Tai Tokerau Hone Harawira Mana oui - -
Te Tai Tonga Rahui Katene Māori oui - -
Waiariki Te Ururoa Flavell Māori oui - -

Lien interne

  • Référendum néo-zélandais de 2011 (sur le système électoral)

Liens externes

Notes et références

  1. (en) "Key confirms election date", New Zealand Herald, 2 février 2011
  2. (en) "The MMP voting system", Elections New Zealand
  3. (en) "MMP referendum to be held with 2011 election", New Zealand Herald, 20 octobre 2009
  4. a, b, c et d (en) "Full List of Parties and Candidates for 2011 Election", Commission électorale, 2 novembre 2011
  5. a et b (en) "MPs, parties and electorates", Parlement de Nouvelle-Zélande (consulté le 2 septembre 2011)
  6. (en) "Anderton to stay with Labour, even in opposition", New Zealand Herald, 19 novembre 2008
  7. (en) "Anderton will retire from House in 2011", The Press, 12 octobre 2010
  8. (en) "Harawira: 'I have the mandate'", New Zealand Herald, 25 juin 2011
  9. (en) "Chris Carter", Parlement de Nouvelle-Zélande
  10. (en) "Ousted MP's letter 'stupid and disloyal'", TVNZ, 29 juillet 2010
  11. (en) "Information for Voters in Te Atatū", Commission électorale
  12. (en) "Colin Craig announces new Conservative Party", New Zealand Herald, 3 août 2011
  13. (en) "Party Policy Questions and Answers", Radio New Zealand
  14. (en) "National gains, Labour loses, but Goff's edging up", New Zealand Herald, 29 octobre 2011
  15. (en) "Gap closes between Key and Goff in poll", 3 News, 30 octobre 2001
  16. (en) "Labour gains ground in latest poll - stuff.co.nz", Fairfax Media, 2 novembre 2011
  17. (en) "National could easily govern alone, poll shows", TVNZ, 3 novembre 2011
  18. (en) "Where to vote and who is standing", Commission électorale

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