- Église Notre-Dame de Mousty
-
Église Notre-Dame de Mousty 
Présentation Culte Catholique romain Type Église Rattaché à Archidiocèse de Malines-Bruxelles Début de la construction Xe siècle Fin des travaux XXe siècle Style(s) dominant(s) art roman et classicisme Protection 1952, 1986 Géographie Pays 
BelgiqueRégion Wallonie Ville Ottignies-Louvain-la-Neuve Coordonnées modifier 
L'église Notre-Dame de Mousty est une église romane située à Céroux-Mousty, section de la ville belge d'Ottignies-Louvain-la-Neuve.
Sommaire
Historique
L'église Notre-Dame de Mousty a été bâtie sur le site (ou à proximité) d'une villa gallo-romaine.
Elle a été fondée durant le premier quart du Xe siècle mais l'édifice actuel est une église de style roman mosan datant du XIe siècle[1] transformée à l'époque classique, au XVIIIe siècle (1729, 1744 et 1772).
L'église était probablement attenante à un monastère[2], comme l'indique l'étymologie du lieu : Mousty (Moustiers en 1230) dérive en effet du latin monasterium[3].
Le chœur, le transept, la nef et la crypte de l'église font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 mai 1952. Elle est classée dans sa totalité à l'exception du porche depuis le 25 juin 1986[4].
L'église a fait l'objet d'une rénovation importante de 1967 à 1969.
Architecture extérieure
Le chevet
L'église possède un chevet carré dont la partie inférieure est romane et la partie supérieure date du XVIIIe siècle.
La partie romane est constituée de moellons assemblés en opus incertum parmi lesquels on distingue des morceaux de tuiles et de briques provenant probablement d'une villa gallo-romaine.
Elle est ornée d'une grande arcade aveugle et est percée à sa base de fenêtres en plein cintre (restaurées) éclairant la crypte.
La partie haute des façades du chevet date du XVIIIe siècle et est constituée de briques. Les façades latérales du chevet sont surmontées d'une frise de dents d'engrenage en briques.
-
Le chevet -
L'arcade aveugle du chevet -
Maçonnerie romane du chevet
Le transept
Tout comme le chevet, le transept possède une partie inférieure romane et une partie supérieure datant du XVIIIe siècle et plus particulièrement de 1744 comme l'atteste la date inscrite en briques noires sur le pignon du bras méridional du transept.
Ici aussi, la partie romane est constituée de moellons assemblés en opus incertum parmi lesquels on distingue des morceaux de tuiles et de briques provenant probablement d'une villa gallo-romaine et utilisés en remploi[5].
La partie haute des façades du transept date de 1744 et est constituée de briques.
-
Le transept -
Le transept -
La date de 1744 au pignon du transept
Les sacristies
Le chevet est flanqué de deux sacristies de style classique : l'une date du XVIIe siècle et l'autre du XVIIIe siècle.
Les façades méridionale et septentrionale
Les façades méridionale et septentrionale de la nef datent de 1744, année où les bas-côtés délabrés ont été réédifiés.
Elles sont édifiées en briques et présentent un soubassement en pierre bleue ainsi qu'une corniche biseautée également en pierre bleue.
Elles sont percées de grandes fenêtres de style classique encadrées de pierre de taille.
-
La façade méridionale -
Le clocher -
Fenêtre de style classique
La façade occidentale
La façade occidentale a été construite vers 1771-1772 lorsque l'église a été prolongée par l'ajout du narthex.
Le porche est moderne: il a été rajouté en 1937[6].
Vue nocturne du porche Architecture intérieure
La crypte romane
Une des fenêtres de la crypteL'église Notre-Dame était une église d'une certaine importance comme l'atteste la présence d'une crypte romane.
La crypte, dont les murs sont blanchis à la chaux, comporte quatre travées couvertes de voûtes prenant appui sur un imposant pilier central et sur huit pilastres latéraux.
Elle est éclairée par quatre fenêtres percées dans les façades du chevet plat.
À l'époque romane, le pavement de la nef de l'église était situé deux mètres plus bas qu'actuellement, ce qui permettait aux pèlerins d'accéder directement de la nef à la crypte.
Mais la crypte fut condamnée suite à un tremblement de terre en 1828 et ne fut dégagée qu'en 1967[2].
La crypte abrite le moulage d'une tête de femme en marbre trouvée en 1905 dans des ruines romaines proches de l'église de Mousty.
-
La porte sud
-
Le pilier central et le départ des voûtes et des arcs doubleaux
-
Les travées septentrionales
-
La porte nord encadrée de pilastres supportant la voûte
Le narthex
La nef est précédée d'un narthex. Ce narthex, ajouté en 1771-1772, abrite un sobre portail de style classique ainsi qu'un bénitier en granit porteur d'une marque de tâcheron.
-
Le portail abrité par le narthex -
Le bénitier en granit
La nef
La nef d'origine romane a été fortement transformée au XVIIIe siècle. Initialement, le niveau du sol était nettement inférieur à celui du chœur, ce qui donnait aux pèlerins un accès direct à la crypte située sous le chœur.
Le sol de la nef a été rehaussé de deux mètres au XVIIIe siècle de façon à mettre la nef au niveau du chœur, à la suite de quoi les piliers de la nef ont été partiellement enterrés, ce qui leur confère un aspect trapu[5]. Les angles des piliers ont été chanfreinés de façon à leur donner un aspect moins massif.
Par ailleurs, la voûte a été modifiée, ce qui a fait disparaître les fenêtres romanes de la nef.
La nef abrite une chaire de vérité de la fin de la Renaissance.
-
La chaire de vérité -
La nef et ses piliers partiellement enterrés -
La Cuve baptismale
Les collatéraux
Les bas-côtés romans étaient à ce point délabrés qu'ils ont été complètement réédifiés en style classique en 1774.
Les verrières des fenêtres des bas-côtés datent de la restauration de 1967.
Le chœur
Le grand autel du chœur date de 1731 : sa niche centrale abritait une vierge à l'enfant du type « Sedes Sapientiae » disparue depuis la Révolution Française. Le chœur est orné de lambris en chêne de la première moitié du XVIIe siècle.
<
-
Le chœur -
La Sedes Sapientiae exposée en l'église lors des journées du patrimoine 2005
Ornementation
- Christ de pitié de Mousty, statue de pierre calcaire polychrome du début du XVIe siècle placée initialement à l'extérieur de l'église et placée maintenant dans le bas-côté gauche de l'église
Article détaillé : Christ de pitié de Mousty.- bancs de communion en chêne sculpté du XVIIIe siècle
- Christ roman
- « Mise au tombeau » de Constantin Meunier
- nombreuses dalles funéraires
- coffre ancien ayant contenu les archives de la paroisse
-
Le Christ roman
-
La « Mise au tombeau » de Constantin Meunier
-
Panneau en chêne sculpté ornant un banc de communion
-
Coffre ancien
Références
- Site de la paroisse Notre-Dame de Mousty
- Résumé du livre de l'abbé Chambille
- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Éditions Racine, 2005, p.432
- Liste des monuments classés de la Région Wallonne
- Abbé V. Chambille, L'église Notre-Dame de Mousty, p.3, extrait de Wavriensa, tome XXX1 (1982)
- Abbé V. Chambille, L'église Notre-Dame de Mousty, p.2, extrait de Wavriensa, tome XXX1 (1982)
Catégories :- Architecture romane en Belgique
- Église romane
- Patrimoine du XIe siècle
- Patrimoine du XVIIIe siècle
- Ottignies-Louvain-la-Neuve
- Église de Wallonie
-
Wikimedia Foundation. 2010.
