2e régiment de chasseurs parachutistes

2e régiment de chasseurs parachutistes

Sommaire

Historique[1]

  • Avec les évadés de France et les volontaires en attente à Camberley, rejoints en mars et avril par les Compagnies de Chasseurs Parachutistes, il devient possible de créer le 1er juillet 1943 "le 1er Bataillon d'Infanterie de l'Air" (1er BIA) avec 398 hommes, sous le commandement de Pierre Fourcaud
  • novembre 1943 : renommé 4e bataillon d’infanterie de l’air (4e BIA) 500 hommes. Le commandant Pierre Bourgoin (1907-1970), un manchot qui a perdu son bras droit, lors des combats de Tunisie, en prend le commandement.
  • avril 1944 : renommé 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP)

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, quatre sticks SAS (36 hommes) respectivement aux ordres des lieutenants Marienne, Déplante, Botella et Deschamps, embarquent dans deux quadrimoteurs Short Stirling de la R.A.F. à destination de la Bretagne. Les deux premières équipes sont parachutées sur le secteur de Plumelec, à 15 km du Maquis de Saint-Marcel, Morbihan. Les deux autres en forêt de Duault dans les Côtes-d'Armor. Leur mission est d'établir des bases de guérilla dont les noms de code sont respectivement opération Dingson et opération Samwest.

insigne régimentaire du 3° Bataillon du 2e RCP
  • Pendant tout le mois de juillet, les paras S.A.S. mènent une vie de coureurs des bois. Tantôt, ils attaquent brutalement et se replient, tantôt ils se terrent pour mieux intervenir lors d'une occasion favorable. L'ennemi et les miliciens sont au comble de l'exaspération. Ils torturent et tuent tous ceux qui sont suspects. Le 12 juillet à l'aube, agissant par ruse, un groupe de Feldgendarmes accompagnés par des miliciens s'infiltre jusqu'au P.C. du Lieutenant Marienne à Kerihuel, Plumelec où 18 hommes : parachutistes, maquisards et fermiers, sont abattus à la mitraillette puis atrocement mutilés. Enfin, lorsque le 3 août, les blindés US du Général Patton atteignent Rennes, ils font cesser les odieux massacres. Le 4e B.I.A., devenu 2e R.C.P., a perdu (tués, blessés, prisonniers) 23 officiers et 195 hommes sur 50 officiers et 500 hommes (77 sont morts pour la Libération de la Bretagne). Leur mission est remplie au-delà de toute espérance.

Une nouvelle page s'ouvre alors pour les SAS et désormais ce sont les deux régiments (le 2e et le 3e R.C. P.) qui vont entrer en action.

  • Le combat SAS a parfois des conclusions imprévues. À Montceau-les-Mines, un groupe de parachutistes et une poignée de FFI, font croire à des forces ennemies très supérieures en nombre que l'effectif d'une division les encercle. Aussitôt, ils récupèrent 500 prisonniers, des chars et des canons. À la fin de la campagne, le 3e RCP a perdu 80 des siens sur un effectif de 400 hommes. Il a à son actif 5.500 ennemis mis hors de combat, 1.400 prisonniers environ et 382 véhicules divers.
  • A Noël 1944, les parachutistes S.A.S., opèrent dans les. Ardennes, dans le cadre de la contre-offensive de l'opération Von Runstedt. Les hommes du 2e R.C.P. livrent la chasse aux commandos de Skorzeny. Depuis août, les survivants du 2e R.C.P. ont reçu en hommage du Roi George VI le droit au port du béret lie de vin.
  • Le 7 avril 1945, les deux R.C.P. (770 hommes) sont parachutés aux Pays-Bas (Opération Amherst).
  • Le 15 août 1945, les 2 régiments S.A.S. (2e et 3e RCP) sont transférés à l'Armée de terre. Ils vont bientôt fusionner pour former un unique 2e R.C.P. qui s'installe à Tarbes. Le 2 octobre, le général britannique Michael Calvert, commandant de la brigade SAS, leur rend visite et leur remet leurs fanions ainsi qu'un chapeau de Napoléon et un de Wellington, signe de l'amitié et de la fraternité d'armes.
  • Le 2eRCP a été dissout après la fin des opérations en Algérie 30 avril 1961 après le putsch d'Alger et la transformation de la 25e et 10e Division parachutiste en 10e DLI - (10e division légère d'intervention). Celle-ci disparaît en 1971 pour former la 11e D.P. La 11e B.P est fondée en 1999, sur la base de la 11e division parachutiste (11e DP), à l'occasion de la restructuration des armées.
  • Demain, pour certains d'entre eux, ce sera l'Indochine. Pour d'autre, la routine d'une vie calme reviendra après le reclassement espéré. D'autres encore reprendront leur sac et leur béret rouge.

Devise

Qui ose gagne

Etendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2]:

Décorations

Sources et bibliographie

  • Henry Corta (1921-1998), lieutenant parachutiste SAS : Les bérets rouges (1952), amicale des anciens parachutistes SAS.
  • Henry Corta, Marie Chamming's, Joseph Jégo, Noël Créau & Philippe Reinhart, Qui ose gagne (France-Belgique 1943-1945, les parachutistes du 2e RCP / 4e SAS), Service Historique de l'Armée de Terre, 1997.
  • "Les Parachutistes SAS de la France Libre 1940-1945" de David Portier - Editions Nimrod - septembre 2010

Notes et références

  1. Musée des parachutistes à Pau (64) "Camp d'Astra".
  2. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes



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