Sœurs de Marie-Réparatrice

Sœurs de Marie-Réparatrice

Les Sœurs de Marie-Réparatrice [S.M.R.] (autrefois Société de Marie-Réparatrice) forment un institut religieux féminin de droit pontifical. Fondé en 1857 à Strasbourg par la bienheureuse Émilie d'Oultremont, l’institut donne une grande place à l’adoration du Saint-Sacrement, en union avec Marie s’offrant en réparation pour les offenses faites au Christ. D’inspiration ignatienne l'institut est également engagé dans des activités missionnaires et apostoliques.

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Sommaire

Origine et fondation

Originaire de Liège (Belgique), Émilie d'Oultremont, mère de quatre enfants, mais veuve à l’âge de 29 ans, a une grande dévotion pour le Saint-Sacrement et est attirée par la vie religieuse. Spirituellement guidée par des pères jésuites, Frédéric Bossaert (à Liège) puis Georges Petit et Paul Ginhac (en France), elle se découvre une attirance spirituelle profonde pour l’union avec Marie, Réparatrice.

Le 8 décembre 1854, jour de la proclamation solennelle, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception de Marie, elle fait une expérience spirituelle forte qui la décide à entrer en vie religieuse. L’éducation de ses quatre enfants et la difficulté de trouver une congrégation qui réponde à son aspiration d’adoration eucharistique en esprit de réparation retarde son projet.

En 1855 elle forme cependant un groupe de dames et jeunes filles qui, de manière informelle, vivent ensemble dans son appartement de Paris, tel une communauté religieuse.

Fondation de l’Institut

Une règle de vie est préparée. Un nom est choisi : ce sera la Société de Marie-Réparatrice. Souhaitant faire approuver cette règle par le pape[1] elle reçoit comme réponse que l’institut doit d’abord être approuvé par un évêque local.

L’évêque de Strasbourg, Mgr André Raess, accueille favorablement sa demande. Ainsi la première maison de la Société de Marie-Réparatrice est fondée 'rue des pierres' à Strasbourg. Le 1er mai 1857 Émilie d'Oultremont prend l’habit religieux et devient 'Mère Marie-de-Jésus'. Quelques jeunes commencent leur noviciat dans le nouvel institut, dont sa fille Olympe. L’institut est canoniquement approuvé. Un an plus tard, le 2 mai 1858 une dizaine de jeunes religieuses font leur profession religieuse.

L'habit religieux adopté en 1855 est inspiré de celui des visitandines de Paris, s’en diversifiant par la couleur. Il est constitué d’un long vêtement blanc, avec plis et manches longues et profondes, scapulaire bleu ciel et ceinture bleue, guimpe et bande sur le front en toile blanche. Sur la tête, un voile bleu ciel sous un autre, plus clair et très long. Sur la poitrine, un cœur d’argent avec les paroles « Tota pulchra es Maria ». Dans les années 1980 l’habit s’est simplifié en un simple vêtement entier généralement de couleur blanche et bleue.

Expansion

La Société de Marie-Réparatrice connaît une expansion immédiate et rapide. Paris (en juillet 1857), Trichy (Inde du Sud) en 1859, Toulouse (novembre 1860), Tournai et Londres en 1863. Liège en 1866. Suit bientôt une seconde fondation missionnaire, cette fois dans l’île Maurice, à Port-Louis (novembre 1866). En 1870 les religieuses sont à Wexford en Irlande.

Un conflit, sans doute liée aux besoins missionnaires de la région, font que le groupe de l’Inde se sépare de la Société de Marie-Réparatrice, et sous la direction de Hélène de Chappotin de Neuville, fonde une nouvel institut appelé Franciscaines Missionnaires de Marie [F.M.M.]. Cette congrégation a également un grand développement.

L’institut obtient un premier décret d’éloge pontifical’ en juin 1863. Émilie d’Oultremont est de nouveau à Rome en 1869 pour le travail des constitutions. L’institut est approuvé la même année. Le texte final des constitutions sera approuvé le 18 avril 1883.

Spiritualité, activités et mission

Inspirée de l’idéal ignacien les sœurs de Marie-Réparatrice « se consacrent totalement avec Marie à la réparation des offenses faites à Dieu, et réparation du mal fait aux hommes par le péché ». Les religieuses donnent une grande place à l’adoration du Saint-Sacrement, font les Exercices Spirituels, d’adonnent à la catéchèse et aux autres œuvres d’évangélisation.

Au XXIe siècle

Les religieuses de Marie-Réparatrice, au nombre total de 746 en une centaine de maisons (en 2009), sont présentes en Europe (Belgique, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Suède), dans les Amériques (Canada, Colombie, Guatemala, Mexique, Panama, Pérou, USA et en Afrique (Congo, Kenya, Madagascar, Ile Maurice, Ouganda). La maison généralice trouve à Rome.

Bibliographie

  • Georges Petit: Lettres aux communautés de la Société de Marie Réparatrice (1857-1864), Rome, 1996.
  • Anne-Marie Bertaud SMR: Les débuts de la société de Marie Réparatrice (1855-1858), Rome, 1991.
  • Henri de Gensac: Présentation historique de la Société de Marie Réparatrice, Rome, 1992.
  • Jacqueline Decoux-Ricour: To be Mary for Jesus, Strasbourg, 2004.

Lien externe

Site des Soeurs de Marie-Réparatrice

Notes et références

  1. Son père, Émile d'Oultremont, ayant été ministre plénipotentiaire de Belgique auprès du Saint-Siège, Émilie a vécu à Rome de 1839 à 1844.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Sœurs de Marie-Réparatrice de Wikipédia en français (auteurs)

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