Richard Verstegen

Richard Verstegen
Richard Verstegen
Illustration, attribuée à Jan Wierix qui l’aurait gravée d’après un dessin de Verstegen, du Theatrum Crudelitatum haereticorum nostri temporis de 1587.  Elle représente des atrocités alléguées des protestants
Illustration, attribuée à Jan Wierix qui l’aurait gravée d’après un dessin de Verstegen, du Theatrum Crudelitatum haereticorum nostri temporis de 1587. Elle représente des atrocités alléguées des protestants

Nom de naissance Richard Rowlands
Autres noms Richardus Versteganus
Richardus Verstegen
Richard Verstegen
Richard Verstegan
Activités étude de l'Antiquité
espionnage
historiographie
littérature
Naissance vers 1550
Londres
Flag of England.svg Royaume d’Angleterre
Décès 1640
Anvers
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas espagnols
Langue d'écriture anglais
latin
néerlandais
Mouvement Contre-Réforme
Genres Histoire ancienne
Écrits polémiques
Pamphlets
Poésie
Distinctions pensions accordées par :
le pape Grégoire XIII
le gouverneur des Pays-Bas espagnols Farnèse

Richard Rowlands, Richard Verstegan, Richardus Versteganus ou Richard Verstegen, né à Londres vers 1550 et mort à Anvers en 1640, est un agitateur politique, un historien/archéologue, un polémiste des plus virulents, un poète, un traducteur, un graveur et peintre, un orfèvre, un marchand de drap et un imprimeur. Comme auteur, il écrivit en langues latine, anglaise et néerlandaise[1],[2].

Sommaire

Biographie

Famille, enfance & études

Bien qu’il revendique une ascendance noble[2],[3], et que ses amis l’ont appelé « vir nobilis », il est le fils d'un tonnelier[4], peut-être de John Rowlands[5]. Il passa sa jeunesse en Angleterre sous le nom de Richard Rowlands. D’après ses propres dires, son grand-père, Theodore Ro[w]land Versteghen, un réfugié politique originaire de Gueldre[6], s’établit en Angleterre, à Londres, dans la paroisse de Sainte-Catherine, près de la Tour[7],[4], dans le but d’échapper à la lutte pour le pouvoir entre Charles d’Egmont et Philippe le Beau[3],[8]. Le nom de famille Rowlands serait alors une anglicisation du patronyme[9] de Roelantsz[oon], c’est-à-dire : fils de Roland.

Ce seraient l’histoire ancienne d’Angleterre et les langues anglo-saxonne et gotique, que « Rowlaunde » aurait étudiées au Christ Church à Oxford à partir de 1564[5],[10],[4]. Le contrôle strict du respect de la législation sur la religion autour de 1570, fit qu’il dut quitter l'université avant de pouvoir obtenir un diplôme[11],[10],[12]. C'est au cours de ses études qu’il devint un catholique fervent. De retour à Londres, il entre en apprentissage chez un orfèvre, Philip Cratell. Dès 1574, il est membre à part entière de la Société des Orfèvres (Company of Goldsmiths), ainsi que bourgeois de Londres[11]. Il traduit un guide touristique allemand, publié en 1576[13].

Un exilé en France & en Italie

Peu après la mise à mort, par le régime protestant, du jésuite Edmund Campion, en 1581, ainsi que de plusieurs prêtres séculiers, à Smithfield, Verstegen imprime, clandestinement, un pamphlet dans lequel il les vénère comme des martyrs[14]. Toutefois, sa complicité dans la publication de cet ouvrage étant découverte, il dut quitter le pays. Seulement depuis lors, il emploie le nom de famille Verstegen ou Versteghen, orthographié comme « Verstegan » par les anglophones, et latinisé en « Versteganus[15] ».

Ensuite, on retrouve des traces de son passage à Rouen, à Paris, à Rome et à Reims[16], villes dans lesquelles il est impliqué dans la publication de livres et de gravures, qui ne manqueront pas d'attirer l’attention de l'opinion publique européenne sur la persécution supposée des catholiques sous Élisabeth Ire d'Angleterre, ce qui lui vaudra de se faire emprisonner à Paris, en janvier 1584, pour une période de courte durée, à la demande de l’ambassadeur anglais, Sir Edwin Stafford, qui, concluant que les illustrations étaient une insulte à l’adresse de la reine d'Angleterre, exigea la saisie de l’édition[17],[10]. Par l’entremise du cardinal Allen, et du nonce apostolique Ragazzoni, il fut relâché, après quoi il se rendit à Rome, pour y supplier le pape de lui accorder, en tant que réfugié pour des raisons de foi, un soutien financier[10],[18]. Après le refus initial de ce dernier le 15 mai 1584, vraisemblablement dû à l’impertinence de Verstegen[10], celui-ci obtint plus tard et jusqu’en avril 1585, une pension du pape Grégoire XIII[19]. Entre-temps, le pamphlet dont l’édition française avait été saisie, fut publié à Rome, en 1584[10].

Un exilé aux Pays-Bas espagnols : Anvers

Un polémiste et espion au service de l’Espagne

Après la mort de son protecteur, le pape, Verstegen s’établit, vraisemblablement après un séjour de longue durée en France, vers 1586, à Anvers[19] où il passera le reste de sa vie. Sous l’impulse du duc de Parme, il lui fut accordé, par le roi d’Espagne, à partir du 1er février 1586, une pension d’un montant de trente couronnes, qui ne lui fut, toutefois, pas toujours payée à temps[20],[21]. À Anvers, il travaille comme graveur, éditeur, informateur, contrebandier de livres, journaliste[21], et même comme marchand ayant temporairement, et à partir de 1612, le droit exclusif d’importer le drap anglais aux Pays-Bas espagnols[22],[21]. C’est là qu’il publie, en 1587, un travail qui fit beaucoup d'impression[23] : le Theatrum crudelitatum haereticorum, traduit en français l’année suivante[24], illustré de gravures supposées être dessinées par Verstegen même et gravées par Jan Wiericx[25], visiblement inspirées des fresques de Cavallieri[26],[10], et représentant les tortures qu’auraient subies les catholiques en Angleterre sous Henri VIII, en France sous les Huguenots et aux Pays-Bas sous les gueux[23].

Les jésuites anglais, dans l’intention de mieux combattre et réfuter l’argumentation de la Réforme protestante, lui permettent de prendre connaissance des ouvrages écrits par les « hérétiques » calvinistes, prohibés par l’église catholique[27]. Le prêtre Henry Walpole, qui représentait temporairement les intérêts des émigrants anglais à Bruxelles, demanda, le 31 janvier 1590, à cet effet l’autorisation au jésuite Creswell, recteur du Collège anglais de Rome. Après avoir réitérée la requête, le 11 octobre 1590, les jésuites obtinrent finalement[28], en 1591[27], la permission pour Verstegen. Des circonstances imprévues firent que, non les calvinistes anglais, mais ceux des Pays-Bas septentrionaux devinrent la cible principale de ses attaques[28].

On sait que, en 1590, il était agent à Anvers du cardinal anglais[29] Allen, et qu’il fit fonction de personne interposée pour la correspondance secrète entre les papistes d’Angleterre et les émigrants anglais[30]. On est particulièrement bien renseigné à son sujet pour les années 1592 à 1595. De l’estime qu’on portait à Verstegen, témoigne le fait qu’il tirait, temporairement et sur les ordres personnels de Philippe II, son soutien financier en direct des fonds secrets de l’armée, le Trésor espagnol étant vide. De fait, il était le dirigeant du réseau d’espionnage espagnol en Angleterre. Il reçut, copia ou résuma les lettres et rapports des missionnaires en Angleterre, assura leur traversée sain et sauf, et leur procurait de faux passeports[21].

Il écrivit plusieurs traités politiques ou polémiques, et répondit, bien qu’anonymement, sur la proclamation royale du 19 octobre 1591 (A Declaration of great Troubles pretended against the Realme) par deux écrits de 1592, aussi violents que controversés, contre l’homme d'État anglais Burghley, à savoir : An advertisement written to a secretarie of my L. treasurers of Ingland, et A Declaration of the True Causes of the Great Troubles, sur lesquels Francis Bacon a formulé une réplique[21].

Il était un des principaux responsables de l’édition et de la publication d’un travail polémique sur la succession anglaise, publié sous le pseudonyme Dolmaan qui couvrait, à part Verstegen, plusieurs autres auteurs, dont Robert Persons[21]. Par ce traité controversé de 1594, Verstegen se mêle des affaires anglaises : la succession anglaise s’annonçant, il prend parti pour Isabelle, contre les partisans catholiques écossais de Jacques VI[31]. Toutefois, les auteurs étant démasqués par les exilés pro-écossais, ceux-là, indignés, informent le gouvernement anglais de ce qu’ils considèrent comme un morceau inacceptable d’intrigue jésuitique et de politique espagnole. Ils ne voulurent reconnaître que l’héritier légitime, même si celui-ci fut protestant. Verstegen et les siens, raisonnant dans l’esprit des monarchomaques, prétendirent que le peuple, que le bien commun, a le droit d’invoquer, pour des raisons précises telles que la religion, l’incapacité d’un roi de régner[21].

Vraisemblablement à la suite de l’éclatement du service d’espionnage espagnol par manque de finances, le rôle d’intermédiaire de Verstegen s’arrête vers 1601[32],[33]. Pourtant, il n’omettra pas de fulminer à l’encontre des calvinistes dans les ouvrages édifiants qu’il avait commencé à publier à partir de 1599, et dont l’un est un recueil de poésie de 1601 qui comprend des odes écrites à l’instar des sept psaumes pénitentiels : Odes in imitation of the Seaven Penitential Psalms[32]. Il continuera à traduire, en anglais, des travaux comme les vers de la publication polyglotte Amorum Emblemata d’Otto Vaenius, de 1608[34].

En 1605, il publie, à Anvers, une étude de l'Antiquité anglo-saxonne, qui non seulement sera rééditée plusieurs fois, et cela jusqu’en 1673, mais dont le matériel, adapté et augmenté pour ce qui concerne l’histoire des Pays-Bas, réapparaît dans un ouvrage sur l'Antiquité néerlandaise en 1613[32]. Par cette étude, il essaie de démontrer la descendance germanique des Anglais, une théorie qui ne jouissait pas d’une acceptation générale à l’époque : l'image la plus répandue était celle d'une origine exclusivement celte, britannique[34],[32].

Un citoyen intégré dans le tissu social des Pays-Bas méridionaux

En mai 1610, Verstegen, déjà âgé d’environ soixante ans, se remarie avec une dame patricienne d’Anvers, Catharina de Sauchy[34]. Après ce mariage, il s’investit entièrement dans la société des Pays-Bas méridionaux, et cela encore durant trente ans ; un fait si exceptionnel que les biographes anglais ont longtemps cru à l’existence de deux Verstegen : l’un aurait été anglais, l’autre néerlandais[35].

Quelque part entre 1609 et 1614, sa pension est annulée. Il continuera pourtant à rendre ses services dans le domaine de l'espionnage, ce qui conduira, à nouveau, au paiement d'une rétribution, ne fût-ce que partielle. Jusqu’en 1617, il parcourt la République pour le compte de Manuel Sueyro, chef du service d'espionnage espagnol aux Pays-Bas[34].

De 1617 jusqu’à, environ, 1630, Verstegan était un auteur prolifique en langue néerlandaise, produisant, entre autres, des épigrammes, des études caractérielles et des ouvrages polémiques. En outre, il écrivit des commentaires journalistiques, des satires et des éditoriaux pour les Nieuwe Tijdinghen (les nouvelles) imprimées à Anvers par Abraham Verhoeven, de 1619 à 1629, ce qui fait de lui l’un des premiers journalistes que l’on connaît en Europe.

Des amitiés qu’entretient Verstegen à cette époque, témoigne, entre autres, le liminaire d’Erycius Puteanus, écrit pour la première série d’épigrammes de Verstegen, de 1617, dans lequel, par de belles paroles, il chante les louanges de son ami[36].

La plupart des ouvrages qu’il produit à partir de cette date, sont des satires anti-calvinistes, dont deux manifestent un caractère politique et historique, comme c’est le cas pour De Spiegel der Nederlandsche Elenden de 1621. Cet ouvrage est un bref historique de la période entre 1559 et 1621, vue par les yeux d’un habitant des Pays-Bas espagnols. Verstegen trouve à nouveau un prétexte pour vitupérer contre les calvinistes et la Hollande, tout en reprochant aux Provinces-Unies que la plus vieille et la plus récente église, c’est-à-dire celle des catholiques et celle des remontrants, subissaient une oppression identique à celle de l’Inquisition[37].

Vers 1629, Verstegen et sa femme étaient devenus propriétaires de trois maisons sur la prestigieuse Meir, une rue à Anvers : on lui reprochera, en 1630, dans un pamphlet anglais, de n’avoir obtenu sa fortune que grâce à un mariage profitable[38],[39].

Le 26 février 1640, il rédige son testament à Anvers, vraisemblablement peu avant sa mort, car, en août 1640, sa femme, Catharina de Saulchy, s’est déjà remariée avec un noble d’origine irlandaise[40].

Œuvre

Quelques remarques

Sa polyvalence le força d’être plus large que profond : avant tout, il révèle une superficialité énorme dans ses connaissances et ses aptitudes[41].

Pratiquant plusieurs genres, cet homme, souvent publiant sous son monogramme R.V., n'a pu exceller en aucun, bien que, selon Buitendijk, il eût été doué ; même en tant qu'homme de lettres, il est extrêmement polyvalent, produisant toutes sortes de travaux littéraires : épigrammes, épitaphes, esquisses psychologiques d’individus, nouvelles d’actualités fictives, vers pieux, odes, sentences, études de proverbes, dialogues, etc.[42]. Vociférant surtout contre les calvinistes dans ses épigrammes, il dédie des épitaphes à, entre autres, Philippe II, Philippe III, Don Juan, Anjou, Guillaume le Taciturne, Philippe Guillaume d'Orange, le Duc de Parme, Élisabeth Ire d'Angleterre et le comte de Leicester[43].

Comme polémiste et satiriste il use d'un ton particulièrement acerbe, d’un fanatisme fébrile, et ses écrits, dans lesquels il n'épargne personne, ne font pas justice à ses adversaires qui sont, en particulier, les calvinistes[42].

Par ses épigrammes, dans lesquelles il ne se livre à aucune considération théorique, il attaque les calvinistes sans pardon sur leur propre terrain, et, à l’instar d’un Marnix ou des pamphlétaires de la Révolte des gueux au XVIe siècle, bien qu’il soit plus superficiel en employant, entre autres, l'humour bon marché, il mesure la valeur de la religion réformée au comportement des professeurs de la nouvelle doctrine[44]. Anna Roemers Visscher, dans un poème qu’elle composa, inspiré par le recueil de Verstegen, et datant vraisemblablement de l’année même de parution de la première collection d’épigrammes de celui-ci, semble émettre, quoique de façon assez subtile, une critique fondée sur la même réflexion[45],[46].

De Gazette van Nieuwe-Maren, modelée, non sur les journaux imprimés contemporains d’un Abraham Verhoeven, mais plutôt sur ceux écrits[47], était une nouveauté en tant que genre littéraire et arme de combat contre les hérétiques : sous forme d’un journal étaient présentées de fausses nouvelles[48]. Il semble qu’un ouvrage l’eût inspiré, publié posthumément quelques années avant le sien, puisant dans l’œuvre laissée de Sir Thomas Overbury, et exemplaire du même genre littéraire de nouvelles inventées[49].

Publications

  • 1576(en) : The Post of the World. Wherein is Contayned the Antiquities and Originall of the Famous Cities in Europe. With Their Trade and Traficke, with Their Wayes and Distance of Myles from Country to Country, with the True and Perfect Knowledge of Their Coynes, the Places of Their Mynts; with Al Their Martes and Fayres, Thomas East, Londres
(traduction d’un guide routier allemand, comprenant les sites historiques et d’autres informations : le premier guide touristique qu'on connaît en langue anglaise, dédicacé à Sir Thomas Gresham)[29],[28] ;
  • 1582(lt) : Praesentis Ecclesiae Anglicanae Typus, Jean Foigny, Reims ;
  • 1583/’84(fr) : Briefve description des diverses cruautez que les Catholiques endurent en Angelterre pour la foy, Paris ;
  • 1584(lt) : Descriptiones quaedam illius inhumanae et multiplicis persecutionis, quam in Anglia propter fidem sustinent Catholice Christiani, Francesco Zanetti, Rome ;
  • 1585(lt) : Typus Ecclesiae Catholicae et signa ea cogniscitur. Typus Haereticae Synagogae et eiusdem proprietates, Paris ;
  • 1587(lt) : Theatrum Crudelitatum haereticorum nostri temporis, Adrianus Hubertus, Anvers
(tableau des cruautés des hérétiques en Angleterre, France et aux Pays-Bas), réimprimée en 1588, 1592 et 1603 ; édition révisée en 1604, la traduction française, intitulée Theatre de cruautez, est publiée en 1587, et réimprimée en 1588, 1592, 1607 ;
  • 1589(en) : The Copy of a Letter, Lately Written by a Spanishe Gentleman to His Friend in England, in Refutation of Sundry Calumnies, There Falsly Bruited and Spred Emonge the People, Joachim Trognaesius, Anvers ;
  • 1590(lt) : Speculum pro Christianis seductis, officina Plantiniana, Anvers ;
  • 1592(en) : A Declaration of the True Causes of the Great Troubles Presupposed to be Intended against the Realme of England. Wherein the Indifferent Reader Shall Manifestly Perceave, by Whome, and by what Meanes, the Realme Is Broughte into These Pretended Perills, Joachim Trognaesius ou Arnout Conincx, Anvers ;
  • 1592(en) : An Advertisement Written to a Secretarie of My L. Treasurers of Ingland, by an Inglishe Intelligencer as He Passed through Germanie towardes Italie. Concerninge an Other Booke Newly Written in Latin, and Published in Diverse Languages and Countreyes, against Her Majesties Late Proclamation for Searche and Apprehension of Seminary Priestes and Their Receavers, Arnout Conincx, Anvers ;
  • 1594(en) : Newes from Spayne and Holland Conteyning an Information of Inglish Affayres in Spayne with a Conference thereuppon in Amsterdame of Holland. Written by a Gentleman Travelour Borne in the Low Coutnryes, and Brought up from a Child in Ingland, unto a Gentleman His Frend and Oste in London. [Robert Persons, R. Verstegen et al.] , Arnout Conincx, Anvers ;
  • 1594(en) : A Conference about the Next Succession to the Crowne of Ingland, Divided into Two Partes. Wherof the First Conteyneth the Discourse of a Civill Lawyer, How and in What Manner Propinquity of Blood Is to Be Preferred. And the Second the Speech of a Temporall Lawyer, about the Particular Titles of All Such as Do or May Pretende Within Ingland or Without, to the Next Succession, [Arnout Conincx, Anvers]
(un traité sur la succession prochaine à la couronne d’Angleterre ; publié sous le pseudonyme collectif R. Doleman, par plusieurs auteurs, dont Verstegen et Robert Persons) ;
  • 1599(en) : The Primer or Office of the Blessed Virgin Marie, in Latin and English, According to the Reformed Latin, traduit par Verstegen, Arnold Conings, Anvers, réimprimé en 1604 et en 1616 ;
  • 1601(fr) : Brief et véritable discours de la mort d'aucuns vaillants et glorieux martyrs, lesquelz om à faict mourir en Angleterre pour la Foy & Religion Catholicque, l'an passé de 1600, Hieronymus Verdussen, Anvers ;
  • 1601(nl) : Cort ende waerachtich verhael van het lijden van sommighe vrome ende glorieuse martelaers, die om de H. Catholijcke Religie in Enghelandt ghedoot zijn int voorleden jaer van gratien 1600, Hieronymus Verdussen, Anvers ;
  • 1601(en) : Odes in Imitation of the Seaven Penitential Psalmes, with Sundry other Poems and Ditties Tending to Devotion and Pietie. Arnout Conincx, Anvers ;
(odes en imitation des sept psaumes penitentiels, ainsi que plusieurs autres poèmes et chansonnettes appropriés à la dévotion et la piété)[50],[28] ;
  • 1601(en) : The verses on the defeat of the Irish rebels under Tyrone, entitled England's Joy, by R. R.
(il s’agirait d’une attribution erronée) ;
  • 1603(en) : Pietro di Lucca, A Dialogue of Dying Wel, traduit par Verstegen, A. C. [=Arnout Conincx], Anvers
  • 1605(en) : A Restitution of Decayed Intelligence in Antiquities. Concerning the Most Noble and Renowmed English Nation, Robert Bruneau, Anvers, pour John Norton & John Bill, Londres, 1605, réimprimé en 1628, 1634,
(une restitution de la compréhension de l’histoire antique sur son déclin concernant la plus noble et renommée nation anglaise, sur l’origine anglo-saxonne du peuple anglais ; réimprimée en 1628, 1634, 1652, 1655, 1673)[51] ;
(livre d'emblèmes d’amour en vers latins, anglais et italien, traductions en anglais de Verstegen ;
  • 1611(nl) : Oorspronck ende Teghenwoordighen Staet van de Calvinische Secte, alsoo die nu verscheyden is in vier principale deelen, Robert Bruneau, Anvers
(un pamphlet, dédicacé à Matthias Hovius, archevêque de Malines et primat des Pays-Bas espagnols, dont existent des versions en français, publiées à Anvers, Paris et Lyon et également traduit en allemand[52],[53], et qui traite sur l’origine et l’état actuel du « secte » calviniste[54]) ;
(histoire ancienne des Pays-Bas, sur la conversion de plusieurs de ces contrées à la foi chrétienne par saint Willibrord ; une adaptation de son Restitution of Decayed Intelligence) ;
  • 1617(nl) : Neder-duytsche epigrammen op verscheyden saecken, soo wel om te stichten als den geest te vermaecken. Met genuchlycke epitaphien op d'overledene gedicht waer deur dat de levende worden oock gesticht, Henry Jaye, Malines
(épigrammes néerlandaises sur différents sujets, autant pour édifier, que pour divertir par des épitaphes distrayantes, par R.V.), Malines, édition similaire intitulée Nederduytsche epigrammen ende epitaphien à Bruxelles, éd. de 1624 dédicadé à Wenceslas Coberger[55] ;
  • 1618(nl) : De Gazette van Nieuwe-Maren, Van de gheheele wereldt, Ghemenght met oude Waerheden. Hier by is oock ghevoegt eene wederlegginghe van eenighe onbequame Nederlandtsche spreuck-woorden, Hieronymus Verdussen, Anvers ;
(La gazette universelle de nouvelles de par tout le monde, entremêlées de vieilles vérités. Avec une réfutation de quelques proverbes néerlandais inaptes)[48] ;
(caractères lucides, ou la description perspicace des propriétés de certaines personnes : la première imitation par voie indirecte de Théophraste en néerlandais[42], l’auteur ayant surtout cherché son inspiration dans un ouvrage anglais de même style de Thomas Overbury)
(un pamphlet intitulé « l’histoire comique d’un chapon prédestiné », publié anonymement dans le journal Nieuwe Tydingen d’Abraham Verhoeven[57] ;
  • 1619(nl) : Jan Josepsens Droom, gheschreven door zijnen goeden Vrient aen den welcken hy t'selve verhaelt heeft, op de Lombaerde Veste in de gulde Sonne, Anvers
(pamphlet, publié anonymement dans les Nieuwe Tydingen d’Abraham Verhoeven et attribué à Verstegen, sous forme d’un dialogue entre un certain Jan Josepsen et l’esprit d’Oldenbarnevelt, dans lequel le dernier vient à la conclusion que le calvinisme est la pire des fois, et l’arminianisme non pas la meilleure)[58] ;
  • 1620(nl) : Den wetsteen des verstants. Waer mede door verscheyden fraye proposten, wijse antwoorden redenen ende sententien, t'verstant vanden leser verscherpt woordt. By een vergaedert ende in orden ghestelt, Guilliam Lesteens, Anvers
(La pierre à aguiser de l’intelligence, avec laquelle, par le biais de propositions raffinées, de sages réponses, de raisons et de sentences, on renforce l’intelligence) ;
  • 1620(en) : Sundry Successive Regal Governments in England
(différents gouvernements royaux successifs en Angleterre) ;
(miroir des troubles aux Pays-Bas, montré par un amateur de la vérité) ;
(description récréative des propriétés des différents gens de métiers) ;
  • 1622(nl) : Anatomie van Calviniste calumnien getoont in eenen dialogus oft t'samenspreecken tussen eenen Brabander ende eenen Hollander. [Guilliam Lesteens, Anvers] ;
  • 1622(en) : The Copy of a Letter Sent from an English Gentleman, lately Become a Catholike beyond the Seas, to His Protestant Friend in England, [English College, Saint-Omer] ;
  • 1622(en) : Newes from the Low-Countreyes. Or the Anatomy of Calvinisticall Calumnyes, Manifested in a Dialogue betweene a Brabander and a Holander, [English College, Saint-Omer] ;
  • 1622(en) : Observations Concerning the Present Affaires of Holland and the United Provinces, made by an English Gentleman there lately Resident & since Written by Himselfe from Paris. The Second Edition. Augmented with Divers New Chapters, Saint-Omer ;
  • 1622(nl) : Allereerst: Den Tocht van de Brandt-stichters, met de Antwoorde op een Lasterlijcke Caerte, van de Gheusen in Hollandt wt ghegheven op hunne Victorieuse Brandt-stichterye, gheschiet in de Maent van Mey 1622, Abraham Verhoeven, Anvers
(pamphlet attribué à Verstegen, sur l’excursion des incendiaires, avec la réponse sur un pamphlet injurieux, publié par les gueux en Hollande, sur leurs incendies criminels)[59] ;
  • 1623(en) : A Toung-combat Lately Happening betwen Two English Soldiers, in the Tilt-boat of Gravesend. The One Going to Serve the King of Spayn, the Other to Serve the States of Holland. [Henry Jaye, Malines] ;
  • 1624(nl) : Nederduytsche epigrammen ende epitaphien van verscheyden persoonen en differente saecken, soo wel om te stichten als den geest te vermaecken. Van nieuws ghecomponeert, Jan van Meerbeeck, Bruxelles ;
  • 1625/1626 ?(nl) : De Medecyne .... teghen de droefheyt ende Melancholie, vol cluchten .... ende scherpsinnighe ghenuchten
(uniquement connu par la page de titre) ;
  • 1626(nl) : De droevige traenen van eene Hollandt-sche Bibelsuster. Waer by ghevoeght is de lamentatie van noch meer andre van de Reformatie, Abraham Verhoeven Anvers
(satire attribuée à Verstegen, intitulée « Les larmes douloureuses d’une sœur biblique de la Hollande, ainsi que la lamentation sur d’autres représentants de la Réforme »)[58] ;
  • 1628(nl) : Oorloge ghevochten met die wapenen van die waerheydt en van die reden, in twee bataillien. Teghen twee valsche pretentien vande rebellighe Hollanders. Te weten: I. Dat sy zijn getrouwe patriotten, oft liefhebbers van hun vaderlandt. 2. Ende dat sy hebben een ghereformeerde religie, Jan Knobbaert, Anvers ;
(Guerre qui se bat avec les armes de la vérité, et de la raison, en deux batailles. Contre deux fausses prétentions des Hollandais révoltés) ;
  • [ ? ](nl) : Clachten van eenighe Dienaren des woorts en andere yverige bedroefde Broeders ende Susters van de Geusche Gereformeertheyt
(pamphlet sur les plaintes de plusieurs ministres de la parole et autres frères et sœurs accablés de la Réforme des gueux)[58] ;
  • 1630(nl) : Recreative Beschrijvinghe van de Proprieteyten oft eyghendommen van de differente soorten van Ambachtslieden, dienende in stede van Medicamenten teghen die Melancolie, Abraham Verhoeven, Anvers ;
  • 1633(nl) : Hondert geestige Caracteren, ofte uitbeeldingen van hondert verscheidene personen, Amsterdam
(cent caractères amusants, ou images de cent personnes différentes) ;
  • 1633(nl) : Medicamenten teghen de melancolie. Gheleghen in seeckere vraghen en antwoorden. In eenighe kluchtighe ende scherpsinnighe rescontres. Ende in't contradiceren van sommighe valsche, ydele ende onstichtighe Nederlantsche spreeck-worden, Hendrick Aertsens, Anvers ;
(médicaments contre la mélancolie, situés dans certaines questions et réponses, et dans des rencontres amusantes) ;
  • 1641(nl) : Exercitien van verstandt in varieteyt van scherpsinnighe Epigrammen ende Epitaphien, Godtgaf Verhulst, Anvers
(entraînement en intelligence par une variété d’épigrammes perspicaces et d’épitaphes)[40],[60].

Bibliographie

  • Paul Arblaster, Antwerp & the World: Richard Verstegan and the International Culture of Catholic Reformation. Leuven University Press, 2004.
  • Edward Rombauts, Richard Verstegen, een polemist der Contra-Reformatie. Bruxelles, 1933.
  • Hendrik Sermon, Richardus Versteganus. Gand, 1893.
  • Rolf H. Bremmer Jr, „The Anglo-Saxon Pantheon According to Richard Verstegen (1605)“, in The Recovery of Old English. Anglo-Saxon Studies in the Sixteenth and Seventeenth Centuries, Timothy Graham, Kalamazoo, 2000, pp. 141–172.
  • A. F. Allison, A Group of Political Tracts, 1621-1623, by Richard Verstegan, Recusant History 18 (1986), pp. 128–142.
  • W. J. C. Buitendijk, Richard Verstegen als verteller en journalist, De Nieuwe Taalgids 46 (1953), pp. 21–30.
  • W. J. C. Buitendijk, Richard Verstegen’s playsante conterfeytsels en concepten, De Nieuwe Taalgids 46 (1953), pp 71–79.
  • Samuel C. Chew, Richard Verstegan and the Amorum Emblemata of Otho Van Veen, Huntington Library Quarterly 8 (1945), pp. 192–199.
  • David A. Freedberg, The Representation of Martyrdoms during the Early Counter-Reformation in Antwerp, Burlington Magazine (1976) pp. 132–138.
  • Philip H. Goepp, Verstegan’s 'Most Ancient Saxon Words, in Thomas A. Kirby & Henry Bosley Woolf (Hrsgb.), Philologica: the Malone Anniversary Studies (1949), pp. 249–255.
  • Peter Holmes, The Authorship and Early Reception of a Conference about the Next Succession to the Crown of England, The Historical Journal 1980.
  • F. M. McKay, A Note on Richard Verstegan’s Poetry, Notes and Queries 15 (1968), pp. 375.
  • S. Musgrove, The Nomenclature of King Lear, The Review of English Studies 1956
  • Anthony G. Petti, Richard Verstegan and Catholic Martyrologies of the Later Elizabethan Period, Recusant History 5 (1959), pp. 64–90.
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  • Anthony G. Petti, Additions to the Richard Verstegan Canon, Recusant History 8 (1966), pp. 288–293.
  • Anthony G. Petti, A New Verstegan Letter, Recusant History 12 (1974), pp. 250–253.
  • J. H. Pollen, Richard Verstegan, Catholic Encyclopaedia, XV. New York: 1912. p. 377. 15 377 a.htm New Advent[61]

Sources

Références

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  2. a et b Sermon 224
  3. a et b Buitendijk 156
  4. a, b et c Sermon 225
  5. a et b Arblaster 6
  6. Arblaster 3
  7. Arblaster 5
  8. Sermon 224-225
  9. Arblaster 4
  10. a, b, c, d, e, f et g Buitendijk 157
  11. a et b Arblaster 11
  12. Sermon 225-226
  13. Sermon 227-228
  14. Arblaster 20
  15. Arblaster ix
  16. Arblaster 1
  17. Arblaster 33
  18. Arblaster 33-34
  19. a et b Arblaster 35
  20. Arblaster 23
  21. a, b, c, d, e, f et g Buitendijk 161
  22. Arblaster 97
  23. a et b Sermon 228
  24. Sermon 229
  25. Sermon 230
  26. Arblaster 34-35
  27. a et b Arblaster 50
  28. a, b, c et d Buitendijk 155
  29. a et b Sermon 227
  30. Arblaster 49
  31. Arblaster 61
  32. a, b, c et d Buitendijk 162
  33. Arblaster 65
  34. a, b, c et d Arblaster 85
  35. Buitendijk 163
  36. Buitendijk 176-177
  37. Buitendijk 163-164
  38. Buitendijk 166
  39. Sermon 297
  40. a et b Frederiks & Van den Branden 823
  41. Buitendijk 226
  42. a, b et c Buitendijk 167
  43. Kalff 377
  44. Rombauts cité par Buitendijk 197
  45. Rombauts cité par Buitendijk 198-199
  46. Kalff 376
  47. Buitendijk 206
  48. a et b Buitendijk 205
  49. Buitendijk 206-207
  50. Sermon 232
  51. Sermon 233
  52. Arblaster 96
  53. Buitendijk 203
  54. Buitendijk 199-200
  55. Sermon 275-276
  56. Buitendijk 167-168
  57. Buitendijk 217
  58. a, b et c Buitendijk 219
  59. Buitendijk 220
  60. Cette liste de publications a partiellement été établie sur la base de la version allemande de Wikipédia
  61. Cette bibliographie a été reprise de la version allemande de Wikipédia, pour laquelle elle a été établie

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