Pâtisserie Colibri

Pâtisserie Colibri
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Logo de Pâtisserie Colibri
Création 1922
Fondateurs Daniel Faure
Forme juridique S.A.S.
Siège social Drapeau de France Pons (France)
Direction Philippe Darves-Bornoz
Activité Pâtisserie industrielle
Produits Madeleines, brownies, Oops
Filiales Biscuiterie Cadiou (44)
Effectif 160 (site de Pons)
Site web http://www.colibri.tm.fr
Chiffre d’affaires 35 millions (exercice 2005)

Colibri est une pâtisserie industrielle fabriquant notamment des madeleines, créée à Pons en 1922

Sommaire

Une entreprise plus que centenaire

Genèse de l'entreprise

Originellement établie au cœur de la vieille ville, la biscuiterie «Sire de Pons» fut fondée en 1896. Les «madeleines» y étaient déjà fabriquées, sorte de pâtisseries locales qui perpétuaient le «souvenir des massepains d’antan ou du carquelin du XVIIIe siècle»[1]. Dès le début du XXe siècle, la petite entreprise commence à se développer en écoulant sa production par «la vente à l’unité, à la sortie de la gare dont les madeleines étaient transportées dans de petites carrioles aujourd’hui conservées dans le hall d’entrée de Colibri» [1].

Mais cette biscuiterie reste au niveau de la production artisanale pendant toute la période de l’entre-deux-guerres comme une autre entreprise concurrente qui fabrique également dans la ville des biscuits sous la marque «Le Donjon». Étant de dimension semi-industrielle, ces entreprises emploient alors un personnel saisonnier, d’origine rurale, alliant le travail aux champs et le travail à l’usine comme cela se pratiquait habituellement dans la région[2].

1922 : Naissance du "Petit Colibri"

En 1922 est créée une troisième biscuiterie au cœur de la vieille ville, sur l'avenue Gambetta, par un boulanger de la ville, Daniel Faure. De son fournil établi au fond d'une cour, sortent les fameux biscuits sous le nom de "Petit Colibri" » [3], cette dernière va assurer la pérennité de la biscuiterie industrielle à Pons et absorber plus tard les deux autres entreprises.

L'impulsion décisive des années d'après-guerre : Pons, "la cité des biscuits"

À partir des années d’après-guerre, l’entreprise Colibri change véritablement ses structures de production et entre dans une phase résolument industrielle de ses activités.

Dès 1946, la production encore artisanale, «les madeleines sont encore fabriquées à la main», est rachetée par Gabriel Moreau. Cet industriel va donner une impulsion nouvelle à l’entreprise qui s’installe en 1953 sur les hauteurs de la ville, sur l’actuelle avenue de Marennes, dans un ancien entrepôt de matériaux de construction. Elle emploie alors une vingtaine de personnes et la production est expédiée dans de petits colis en carton par train à La Rochelle, Angoulême ou Paris[3].

Une nouvelle usine est édifiée en 1965 et met en place l’automatisation de ses productions. A la fin des années cinquante, Colibri emploie plus de 60 personnes, elle devient l’une des entreprises les plus importantes dans le tissu industriel local avec Wesper.

Dans les années soixante et soixante-dix, les "madeleines" en chocolat assurent à l’entreprise un tel succès commercial que l’usine est de nouveau agrandie en 1979. Entre-temps, elle a absorbé les deux biscuiteries locales qui écoulaient leur production sous les anciennes marques "Sires de Pons" et "Le Donjon". En 1977, l’entreprise rachète une usine en région parisienne. C'est dans cette période de grande prospérité que Pons prend le surnom de "Cité des biscuits".

La nouvelle usine est construite en 1979 et abrite un entrepôt des matières premières, un laboratoire de fabrication, un atelier d'emballage et un hall d'expédition. De nouveaux bureaux sont également bâtis vers 1980. La surface totale occupée au sol est de 20 000 m², ce qui en fait un des plus grands établissements industriels de la ville. L’entreprise est alors parvenue à son apogée, elle emploie dans ses différents sites de production 350 personnes.

L'entreprise au bord de la faillite en 1993

Gabriel Moreau cède son affaire en 1982 au groupe Midial[3], qui y favorise des investissements conséquents par la mise au point d'un procédé de fabrication de cakes utilisant le positionnement numérique des ingrédients. Cette innovation lui permet alors de viser les marchés étrangers, notamment allemand et britannique.

Durant cette période, Philippe Midy PDG du groupe Midial se lia d'amitié avec Didier Pironi et sponsorisa via la marque Colibri le bateau sur lequel le pilote trouva la mort en 1987.

Cependant, l'entreprise Colibri est revendue en 1991 au groupe Brossard[3] qui, deux années plus tard, «s’était désintéressée de cette unité de fabrication de « pâte jaune », où ne travaillaient plus que 40 personnes. Et où l’on ne prenait plus la peine de démarcher les clients»[4]. L'entreprise connaît alors de graves difficultés lorsqu'elle est rachetée en 1994 par Philippe Darves-Bornoz, qui redresse la situation. La capacité de production rebondit alors à 25 000 tonnes de gâteaux par an et, en 1999, l’effectif est remonté à 60 personnes.

Une entreprise performante

Avec un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros en 2005 dont un quart à l’export[5], elle est devenue l’une des toutes premières entreprises dans son secteur dans toute la région du Centre-Ouest de la France[réf. nécessaire].

Avec une production globale de 55 000 tonnes, l’entreprise Colibri axe ses activités dans trois domaines afin de faire face à toutes les exigences de ses marchés (GMS ; RHD) tant en termes de volume que d’adéquation des produits à marques distributeurs.

L’usine de Pons élabore dans ses chaînes automatisées les incontournables "madeleines", «grande tradition de Colibri qui a retrouvé une place dans les rayonnages»[4], à toute une gamme de pâtisseries « allant du brownie au cake individuel en passant par la bûche pâtissière»[4].

La dernière nouveauté est le produit «Oops», quatre madeleines corinettes, fabrication exclusivement destinée à l'exportation et qui connaît un certain succès aux États-Unis, en Belgique et en Italie, ainsi qu’au Japon. Il s’agit d’un «créneau porteur dont les volumes vont croissant»[6].

En France, Colibri s’est solidement implanté en Loire-Atlantique en reprenant la biscuiterie Cadiou à Derval et dans le Morbihan où l’entreprise s’est acquise une crêperie industrielle. La reprise d’autres sociétés fait partie des ambitions de Colibri qui doit s’adapter également aux exigences du marché où la distribution se concentre davantage, et où l’entreprise est contrainte de se développer et de s’adapter pour répondre à la demande.

Une entreprise innovante

Pour faire face aux nombreux défis d’un marché exigeant et concurrentiel, Colibri a de longue date développé son département R&D et crée en permanence des produits nouveaux adaptés à l’évolution des modes de consommation et exigences des consommateurs (gamme snacking, gamme bio, gamme tradition régionale).

L’entreprise Colibri est ainsi parvenue à la spécialisation de ses outils de production et à accroître ses capacité de production, tout en développant une charte qualité et des procédures de sécurité afin de faire face aux attentes d’un marché exigeant et concurrentiel.

Notes et références

  1. a et b C. BONNETON (Ouvrage collectif sous la direction de), Aunis, Saintonge, Christine Bonneton Editeur, 1987, p.175
  2. C. BONNETON (Ouvrage collectif sous la direction de), Aunis, Saintonge, Christine Bonneton Editeur, 1987, p.176
  3. a, b, c et d [1]
  4. a, b et c Extrait de l’article Sud-Ouest Eco, intitulé «Colibri, le petit oiseau qui a su devenir Phénix», Sud-Ouest Eco - Charente-Maritime Eco, 1er décembre 2005, p.34
  5. Extrait de l’article Sud-Ouest Eco, intitulé «Colibri, le petit oiseau qui a su devenir Phénix' », Sud-Ouest Eco - Charente-Maritime Eco, 1er décembre 2005, p.34
  6. Extrait de l’article Sud-Ouest Eco, intitulé « Colibri, le petit oiseau qui a su devenir Phénix», Sud-Ouest Eco - Charente-Maritime Eco, 1er décembre 2005, p.34

Articles connexes

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