Parc naturel d'Urkiola

Parc naturel d'Urkiola
Parc naturel d’Urkiola
Image illustrative de l'article Parc naturel d'Urkiola
Mugarra avec le massif d'Euskaratz et son sommet Arrietabaso.
Catégorie UICN V (paysage terrestre/marin protégé)
Identifiant 20964
Pays Drapeau d'Espagne Espagne
Communauté autonome Pays basque Pays basque
Provinces Biscaye
Alava
Ville proche Durango Abadiano
Coordonnées 43° 06′ 25″ N 2° 38′ 47″ W / 43.106823, -2.64638943° 06′ 25″ N 2° 38′ 47″ W / 43.106823, -2.646389
Superficie 59,58 km2
Création 29 décembre 1989
Visiteurs/an 14 832 en 2004
Administration Députation forale de Biscaye

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Parc naturel d’Urkiola

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Parc naturel d’Urkiola

Le parc naturel d'Urkiola[1] est un espace protégé situé à l'extrémité suborientale de la Biscaye et au Nord de l'Alava en Pays basque (Espagne). Il se situe dans une zone montagneuse formée par les sierras Aramotz-Eskubaratz, les montagnes du Durangaldea et la sierra d'Aragio[2].

Il a été déclaré parc naturel le 29 décembre 1989 par le décret 275/1989 sous la loi 4/1989, du 27 mars de cette même année, de conservation des espaces naturels et de la flore et de la faune sauvages, dans le but de la protection des valeurs naturelles et paysagers qu'il a en les rendant compatibles avec l'exploitation agricole, d'élevage et forestière traditionnelle du lieu[1],[3]. Il a été déclaré lieu d'importance communautaire (ES2130009) en décembre 1997 et intégré dans le Réseau Natura 2000.

Sommaire

Toponymie

Le toponyme castillan Urquiola vient du basque urkiola et fait référence à la présence de bouleaux, urki (a) (bouleau en basque). Le a final indique l'article (au singulier).

Description

Le parc naturel d'Urkiola a une superficie de 5 958,3 ha et un périmètre de 83,8 km. Les 5 958,3 ha du parc naturel sont réparis sur 8 communes, sept d'entre elles se trouvant en Biscaye et une en Alava. La superficie correspondante à chacune d'elle se compose comme suit :

En Alava

En Biscaye

Accès

Col d'Urkiola.

Le parc naturel d'Urkiola est entouré de noyaux urbains dont les quartiers ruraux se situent dans les limites de celui-ci. À partir de ces quartiers l'accès est facile et rapide. Les populations limitrophes sont bien reliées. La distance du centre du parc aux capitales du Pays basque sont les suivantes:

Bilbao 50 km, Vitoria 31 km et Saint-Sébastien 80 km.

La route BI-623 (dans la partie alavaise A-623), qui traverse le parc du nord au sud par son centre, unissant Durango avec Vitoria, est la façon la plus rapide et confortable d'accéder au parc. Cette route carrossable forme le col de montagne d'Urkiola a une altitude de 700 m. Ici se trouve le sanctuaire des Saints Antoines et tout son secteur religieux (chemins, ermitages et sources) ainsi que le centre d'interprétation du parc Toki Alai et ses dépendances administratives. Dans ce lieu on a créé un petit noyau urbain, dépendant de la commune d'Abadiño, avec quelques services d'hôtellerie et logements, aires de récréation et de promenades.

On peut accéder à la zone du massif d'Aramotz depuis la vallée d'Arratia , partie sud du parc, via la route BI-3543 qui relie les villages d'Yurre et d'Ochandiano. Depuis cette route on accède aux quartiers et aux endroits d'Artan, d'Oba et de Balzola tous dans la ville de Dima. Depuis l'autre côté, depuis la vallée de l'Ibaizabal on accède à cette montagne depuis le noyau urbain d'Amorebieta ou depuis le quartier de Bernalgoitia de cette même commune.

Par le côté ouest l'accès s'effectue depuis la route BI-632 qui relie Durango avec Mondragón en passant par le col de montagne de Kanpazar. Depuis ce point on peut accéder vers le Besaide et Udalatx et depuis là à Ipizti, col entre le Zabalandi et l'Anboto. Depuis cette même route, on accède à la vallée de l'Arratzola et aux noyaux qui forment la commune d'Achondo se situant sous l'Anboto - Alluitz et accéder, avec des dénivelés de plus de 1 000 m, à ce dernier.

La partie alavaise du parc, la sierra d'Arangio, a un accès par la route A-26202 qui sinue entre Mondragón et Legutiano. Depuis celle-ci on accède au quartier d'Aramaio Ganzada et d'Etxaguen ou en prenant l'A-3941 au quartier d'Oleta, aussi d'Aramaio, qui se situe sur le versant occidental du massif d'Arangio[2].

Relief

L'orographie du parc est très accidentée bien que peu élevée. Les montagnes d'Aramotz-ezkubaratz, les montagnes du Durangaldea et la montagne d'Arangio sont les terrains qui forment la surface protégée. L'altitude oscille entre 240 m à Zalloventa (un quartier de Mañaria), jusqu'à 1 331 m de la montagne Anboto. La majeure partie se situant autour des 600 mètres d'altitude. En général, l'altitude augmente d'Est en Ouest. La sierra d'Aramotz avoisine les 789 m (Urtemondo) et les 1 008 m (Leungane). Ezkubaratz a dans le sommet de l'Arrietabaso son point plus haut avec 1 018 m. La cordillère Anboto-Alluitz atteint les 1 331 m au sommet du premier et se réduit à 894 m du Tellamendi. La sierra d'Arangio, disposée orthogonalement à l'axe Anboto-Alluitz, a une hauteur maximale sur le sommet de l'Orisol avec 1 128 m[2].

En suivant les axes des sierras qui forment le parc, dans la direction est-ouest il a une longueur approximative de 20,5 km qui correspondent à la séparation entre la limite Nord-Ouest de l'Aramotz et du Sud-Est du Tellamendi. tandis que dans le sens Nord-Sud il est de 5 km. La sierra d'Aramotz-Eskubaratz est un paysage abrupt, rugueux, dominé par la roche calcaire et propre d'un système karstique. Les montagnes du Durangualdea, dominées par l'Anboto et l'Alluitz sont un grand doux de calcaire gris imposant au dessus des vallées d'Arrazola et d'Ibaizabal. La sierra d'Arangio est couverte de végétation. La ligne de division des eaux entre le versant méditerranéen et cantabrique passe par cette cordillère, devenant le toit du Sanctuaire des Saints Antoines qui fait partie intégrante de cette dernière.

Le col de la montagne Urkiola, que forme la route BI-623 traversant le parc éponyme, est le cœur de ce dernier et où se trouvent également le centre d'interprétation et les installations administratives et de formations, ainsi que le sanctuaire d'Urkiola. On y trouve aussi quelques établissements hôteliers et de services.

Histoire

L'occupation humaine de la zone remonte à des temps préhistoriques. Aujourd'hui encore le seul noyau habité du parc est le col de la route d'Urkiola, où se situe le sanctuaire. Cependant il y a une grande présence de fermes (caseríos en castillan) isolées et réparties sur les basses zones du parc. Les habitants de ces fermes, (baserri en basque) se consacrent à l'exploitation agricole et l'élevage qu'ils combinent avec le travail dans l'industrie et les services des populations proches. Les travaux des terres cultivables ont substantiellement modifié le paysage du parc le long de l'histoire. L'exploitation forestière, est une des plus significatives car on y a introduit des espèces étrangères destinées à ces travaux.

Urkiola a été une des principales routes de communication entre la corniche cantabrique et le plateau intérieur tout au long de l'histoire. Même si la présence humaine a été faible, celle-ci a été constante comme l'attestent les découvertes archéologiques effectuées dans tout le secteur du parc. Cette faible présence humaine a donné lieu de nombreuses légendes et à mythes. La mythologie basque situe dans ces lieux beaucoup de déesses pré-chrétiennes comme le cas de Mari (ou Dame d'Anboto) et des Gentils (géants non chrétiens effectuant des prouesses surnaturelles auxquels on attribue diverses constructions et structures naturelles. L'arrivée du christianisme a converti ces lieux de cultes pré chrétien en lieux chrétiens avec la construction d'ermitages et calvaires. Le Sanctuaire des Saints Antoine et de Antoine de Padoue a pris la relève de la dévotion et de la spiritualité du lieu devenant un des sanctuaires les plus appréciés des fidèles et de la population du Pays basque[3].

Géographie

Le point culminant du parc naturel est le sommet de la montagne Anboto (1 337 m). Cette montagne a une forte signification mythologique, la déesse Mari, principale figure de la mythologie basque, ayant ici sa principale demeure. Le parc naturel d'Urkiola avec le parc naturel du Gorbeia proche forment une unité environnementale importante.

Les caractéristiques du paysage et l'accès facile ont été déterminants pour l'utilisation ludique et sportive du lieu, utilisation qui avec le parc a été augmentée et a été rationalisée en l'honneur de la conservation environnementale. Il faut souligner les itinéraires de montagne qui incluent les promenades simples jusqu'aux gravissements avec des déclivités supérieures aux 1 000 mètres d'altitude ainsi que les voies d'escalade situées dans les parois qui entourent le défilé d'Atxarte.

L'exploitation des ressources du secteur, toutes appartenant au secteur primaire, avec une grande présence de l'élevage, le forestier et le minier, est parvenu, en particulier l'exploitation minière, à mettre en danger l'intégrité naturelle du secteur aujourd'hui protégé.

Limites

Les limites du parc naturel d'Urkiola sont définies dans la partie nord par la ligne de séparation entre les communes de Yurre et Dima qui passe sur les flancs du Massif d'Aramotz vers l'est jusqu'au point où convergent les frontières de ces deux communes avec Lemoa et Amorebieta. À partir de là il se prolonge en suivant la délimitation entre Dima et Amorebieta jusqu'au sommet de Belatxikieta sur cette dernière commune. Elle borde cette montagne jusqu'à la limite de territoires de Dima et d'Amorebieta jusqu'à la montagne Auirreta par le bord de la montagne Betzuen pour arriver à la limite de la commune de Durango.

La ligne de délimitation du parc s'étend jusque vers l'est par le chemin de l'ermitage de Santa Lucia et le lieu connu comme Neberondo (réfrigérateur en basque) juste sous le sommet de Mugarra, jusqu'à la limite avec Izurza. Elle suit la limite de la montagne Bidecelaya jusqu'au chemin de la ferme Etxeburu Torre d'où elle court jusqu'à la ligne qui sépare Izurza de Mañaria. Elle suit la ligne de séparation entre ces deux territoires municipaux en direction sud-est jusqu'à la ligne de crête du Mugarra et descendre à Peda Mugarra. Ici la délimitation du parc continue jusqu'au chemin de Mugarrikolanda qui sert de limite connu comme Arta. De là elle va à la carrière de marbre et par le chemin d'Izunze jusqu'à la rivière Urkuleta. Elle suit le cours d'eau Txupitaspe et par la limite de la montagne d'U.P n.º 185 arrive au point de repère nº 71. Depuis ce point de repère on suit la ligne qui sépare mañaria et Dima jusqu'à l'ermitage de San Martín et contourne la montagne Untzillaitz en passant au-dessus de la carrière appelée Muchate pour arriver de nouveau à la ligne de division entre Mañaria et Izurza puis au territoire d'Abadiño en suivant la délimitation de cette commune jusqu'au point de repère 1 qui se trouve à Untxillaitz. Après cette montagne elle arrive au point de repère 18 où, en traversant le défilé d'Atxarte, arrive à mi-flanc au point de repère 19 situé dans la montagne Urkiola-Basoak dont la limite va jusqu'au point de repère 45, laissant la limite latérale continuer vers Atxondo jusqu'aux contreforts d'Alluitz et d'Anboto en passant par le piton rocheux appelé Atxarte, vieille chaussée d'Atxeko, cabanes d'Eguskialde jusqu'à la limite avec l'Alava. On suit les eaux du cours Erlan, et par le haut d'Amillondo jusqu'aux rochers d'Axelarrin, où commence la limite est.

Paysage

L'ensemble paysager du parc d'Urkiola est constitué par les grandes masses calcaires qui forment les cordillères qui parcourent le parc dans l'axe sud-est nord-ouest. Ces massifs rocheux aux fortes pentes, en créant des crevasses et des carrières, et crêtes effilées aux étroits passages de crête. Les pentes de ces crêtes sont couvertes de chênes vert cantabriques, hêtraies et autres forêts à feuilles caduques ainsi que de plantations forestières de différentes espèces, principalement de conifères au sein desquels se trouvent des prairies pour les pâtures, qui donnent un paysage très riche en couleurs.

Les plaines karstiques offrent un paysage divers et rugueux constitué par différentes proportions de bruyères, pâtures, d'arenarias, de hêtraies et de pinèdes dans une topographie très accidentée.

Dans la partie basse des vallées on rencontre des plantations, avec quelques parcelles de forêts à feuilles caduques. La plus grande parcellisation de ces zones étant réservée à l'activité humaine donne une mosaïque de formes géométriques appréciable tout en maintenant la gamme typique des verts du paysage cantabrique.

Il convient de souligner l'affectation de l'activité minière dans le parc ou ses environs. Même si l'extraction de minerai a été une activité historique dans les territoires du parc naturel d'Urkiola, les mines ont été fermées bien avant le classement en protection de ces terrains. Les carrières de chaux exploitées à ciel ouvert ont eu un grand impact paysager, car elles sont restées en activité la reconnaissance même du parc naturel d'Urkiola. À l'exception des carrières d'Atzarte, propriété de la mairie d'Abadiño, qui ont été fermées lors de la création du parc, celles de Mutxate et Markolin Goikoa à Mañaria sont en exploitation juste dans la limite du parc (de fait la marque fait référence à l'exploitation) et celle de Zallaventa, également à Mañaria[5].

Zonification

On a divisé le parc en quatre zones différentes en tenant compte de l'utilisation et des caractéristiques de protection. Cet aménagement effectué par le Décret 147/2002, du 18 juin 2002, cherche l'utilisation ordonnée des ressources naturelles d'Urkiola par la population en garantissant son utilisation soutenue environnementale, préserver la variété et la singularité des écosystèmes naturels, du paysage et de la géologie, maintenir les processus écologiques essentiels et des habitats des espèces, de la flore et faune sauvage ainsi que le maintien de la capacité productive du patrimoine naturel[5]. Ces zones sont :

Zone de protection spéciale

Les zones de protection spéciale sont celles qui requièrent, par ses caractéristiques de végétation, faune, géomorphologie, paysage et écosystèmes. Ils sont étendus sur des zones abruptes avec de grands devers.

Il y a deux zones de ce type, la ligne de crête formée par l'Untzillaitz - Anboto - Zabalandi - Arangio, la plus importante avec une grande variété de paysages de flore et de faune aux vastes étendues de hêtraies. L'autre est étendue par les pentes du Neberazarra et de l'Errelletabaso descendant jusqu'à Iturrioz dans la partie sud. Par le nord-ouest il comprend le Mugarra avec la limite dans la zone karstique. Il a une flore significative et il faut souligner l'avifaune qui s'est développée dans le Mugarra et la haute valeur paysagère du secteur de Neberazarra.

On prévoit de préserver ces zones en favorisant la récupération d'espaces autochtones en refaisant des massifs de végétation autochtone et en recomposant celles-ci. Agir en récupération d'anciennes carrières et favoriser des utilisations compatibles avec les objectifs de conservation. Réduire l'utilisation ludique de la cordillère de l'Anboto.

Zone de réception et de transit ou d'accueil

C'est la zone d'afflux habituel de visiteurs. Il comprend le secteur du col d'Urkiola, avec le Sanctuaire des Saints Antoines et environs. Il est étendu le long de la route entre le col d'Urkiola et le haut d'Erreketegana.

C'est une zone remarquable pour des questions d'intérêt culturel et il y a quelques écosystèmes représentatifs.

Zone forestière et d'élevage

Formées par des secteurs transformés pour ces utilisations tout au long du temps. Elles s'étendent à côté de la route de Mañaria - Ochandiano, incluant des terrains d'Iñunganaxpe et d'Artaun. On prévoit l'amélioration des exploitations sous la supervision des organes de gestion du parc en accord avec les associations propriétaires et utilisatrices.

Zone de restauration de l'élevage

Elle se situe dans l'extrémité nord-occidentale du parc depuis Aramotz jusqu'au Mugarra. Il s'agit d'une zone karstique singulière avec des conditions singulières d'altitude et l'aspect rocailleux du terrain qui font que sa végétation est faible et utilisable pour le pacage.

Zone périphérique de protection

Cette zone est une bande de 100 mètres de largeur tout le long du périmètre du parc excluant les noyaux ruraux et industriels, concrètement Artaun à Dima et Urkuleta et la zone du terrain industriel consolidé aux environs de l'ermitage de San Lorenzo à Mañaria.

Dans ce secteur on peut suspendre, avec un rapport préalable du Patronat du parc, toute activité pouvant nuire au secteur protégé[5].

Géologie

Vue de la crête de l'Anboto par la face nord.

Les roches qui composent les sols du parc naturel d'Urkiola sont toutes des roches sédimentaires. Les matériaux lithologiques les plus communs sont les calcaires, marnes, grès et argiles et des roches qui combinent les précédentes dont l'origine sont des boues calcaire, argileuses et des sables qui ont été cimentés.

Il faut souligner pour sa spectacularité et abondance les formations de roche calcaire récifal aussi appelées urgonien. Ces calcaires occupent une grande superficie et forment les plus grandes altitudes. Dans le secteur est on trouve l'alignement des montagnes du Durangaldea avec les sommets Alluitz, Elgoin, Anboto qui est prolongé par l'Ipizte et l'Orisol, tous au-dessus des 1 000 mètres. Dans le secteur ouest se trouvent les sommets d'Urtemondo, Mugarra, Leungane à Aramotz et Kanpantorreta et Arrietabaso dans l'Ezkubaratz.

Les escarpements calcaires des montagnes du Durangaldea sont orientés en direction nord-ouest sud-est et vont depuis le Mugarra à l'Anboto attirent l'attention du point de vue géologique et par leur aspect spectaculaire. Ces calcaires récifaux sont de couleur grise clair, très durs et compacts. Ils possèdent une grande quantité de fossiles de coraux coloniaux massifs et de coquillages de Heterodontas (grand mollusque en forme de coupe) et d'Ostreidaes. On rencontre, intercalée, dans les calcaires récifal d'autres de différents types comme des calcaires noirs sablonneux, calcaires argileux, calcaires marneux, etc.

Le second type de roche qui abonde le plus dans le parc sont les roches détritiques[6] qui se sont formées par une accumulation de grains très hétérogènes de petite taille. Ce sont des sables et ses variantes. Ils occupent une vaste zone dans le secteur sud-est du parc et ses sommets les plus importants sont le Saibi et l'Urkiolamendi s'étendant vers le sud hors des limites du secteur protégé. À l'intérieur de ce secteur il y a un tronçon basal sablonneux blanchâtre ou gris clair avec de petites mines de quartz.

Il y a ensuite un mélange de différents type roches sédimentaires très variées, calcaires argileux dans l'extrémité nord du Tellamendi, sablonneux, des argiles et des marnes avec le calcaire arreficial[2].

Ces roches sont toutes, à l'exception des recouvrements quaternaires, de matériaux du Crétacé inférieur correspondant à un niveau chronologique différent dans chaque série. Les recouvrements quaternaires sont de peu d'épaisseur et des boues sont des sols éluviaux[7], des éboulis de pentes, charriage fluviaux et des argiles.

L'érosion a modelé le relief du parc en attaquant et en faisant disparaître la partie la plus molle laissant ainsi ressortir les parties dures comme les pitons calcaires. La calcaire à son tour garde les signes caractéristiques de la dissolution sous forme de dolines, cavernes, etc.

Il borde au sud-ouest les montagnes d'Anboto et d'Aramotz, la nommée faille d'Urkiola qui est la rupture la plus importante de l'anticlinal biscayen[5].

Histoire géologique

Les roches qui forment le sol du parc naturel d'Urkiola sont datées entre 140 million de d'années pour les plus anciennes et 110 million d'années pour les plus jeunes. Les roches plus anciennes forment une couche géologique qui est appelé Néocomienne du début de la période du Crétacé, appartenant à l'était secondaire ou Mésozoïque et sont matériaux sablonneux et argileux.La date de 140 millions d'années est attestée par les fossiles qu'il contient. Ceux-ci sont d'origine marine.

Il y a 120 millions d'années sur ces matériaux apparaissent d'autres d'origine calcaire, urgoniennes ou récifaux. Ceux-ci trouvent leur origine dans les colonies de coraux qui se sont développées dans l'ancienne mer, étroite et peu profonde, qui occupait ces terres.

Il y a 110 millions d'années la mer devient plus large et profonde arrêtant le développement du corail qui commence à être couvert par de fins sédiments sablonneux et argileux. Il y a 100 millions d'années commence la nommée « ouverture de la mer cantabrique » qui s'étend il y a 45 millions d'années quand la plaque ibérique s'introduit sous la plaque eurasienne poussée par la plaque africaine. Dans ce processus on comprime et élève le fond marin en formant les Pyrénées et les reliefs périphériques de ces derniers, parmi lesquels on trouve les montagnes basques où se trouve Urkiola. Une fois que les fonds marins restent à découvert, il y a 40 millions d'années, commence l'action de l'érosion qui donnera la forme actuelle du relief du parc naturel d'Urkiola[2].

Fossiles

Le calcaire récifal ou urgonien est riche en fossiles de coquillages marins formés par l'accumulation de coraux et d'autres animaux marins qui se sont développés dans la période où cette zone était submergée il y a 120 millions d'années. Dans les surfaces calcaires du parc naturel d'Urkiola on trouve des gisements de fossiles de différents types, certains appartenant à des espèces déjà éteintes. Les fossiles les plus communs que l'on trouvent sont :

  • Rastellum, est un mollusque bivalve de la famille Ostreidae. Apparenté aux huîtres actuelles très fréquents au Crétacée inférieur. L'espèce typique est la Rastellum rectangulare très répandue en Europe a de 120 à 140 millions d'années. Dans le parc il est associé aux sédiments calcaires.
  • Aetostreon, est un mollusque bivalve de la famille Ostreidae. Ce mollusque est associé au rastellum et à Urkiola il se trouve dans les mêmes lieux que le précédent. L'espèce typique est le Aetostreon latissimum.
  • Toucasia, est un mollusque bivalve de la famille des Requieniidae. Appelés Rudistes, ils ont été très abondants pendant 80 millions d'années. Ils ont aujourd'hui disparus. Ce sont des choraux coloniaux, sédentaires et constructeurs et dans cette espèce typique, le Toucasia carinata très fréquent dans les calcaires récifaux d'il y a 120 millions d'années.
  • Monopleura, est un mollusque bivalve de la famille des Monopleuridae. Rudistes apparentés aux Toucadia partage ses caractéristiques. Sa morphologie est très différente de celle du Toucadia. Abondant dans la roche du parc, l'espèce typique, le Monopleura implicata, mesure entre 7 et 10 cm et est associée avec les couches de Toucadia.
  • Sphaera, est un mollusque bivalve de la famille des Fimbriidae. De forme ronde avec des côtes ou des sillons de croissance concentriques dans sa coquille et avec quelques stries radiales il n'atteint généralement pas plus de 10 cm de diamètre. C'est un fossile commun dans toute l'Europe dans des couches du Crétacée inférieur. À Urkiola sa présence est rare.
  • Neithea, est un mollusque bivalve de la famille des Pectinidae. Ce bivalve est apparenté aux actuelles coquilles saint-jacques. Sa coquille était de petite taille, ne dépassant pas les 6 cm avec la coquille supérieure plus aplanie que l'inférieure, les deux coquilles possédaient 5 ou 6 grandes côtes radiales au sein desquelles il y en avait d'autres, 3 ou 5, plus petites. L'espèce typique dans l'Aptiense est la Neithea atava.
  • Glauconia, est un mollusque gastéropode de la famille des Cassiopidae. Comme tous les gastéropodes il possède une coquille hélicoïdale enroulée sur un axe central, semblable aux escargots de mer. Avec une taille de 3 cm sa coquille de spirales importantes est ornée de lignes parallèles fines qui s'alternaient avec d'autres plus épaisses. Abondant dans le Crétacée, il est précédent à la formation des calcaires récifaux de l'Urgonien. On le trouve aux niveaux carboneux et sablonneux. L'espèce typique est la Glauconia strombiformis d'il y a 130 millions faisant partie des plus vieux fossiles trouvés en Urkiola.
  • Discoides, est un mollusque Echinoidea de la famille des Discoididae. De la même famille que les actuelles étoiles de mer ou hérissons de mer ou encore châtaignes de mer le Discoidea est un petit echinoidea qui ne dépasse pas les 2 cm de diamètre. De forme circulaire et légèrement bombée, son squelette était couvert par de légers tubercules qui étaient les bases des puas[8]. Avec une disposition pentagonale de ses surfaces rugueuses il avait la bouche et l'anus en position basal[9]. Il a vécu environ il y a 110 ou 120 millions d'années au crétacée inférieur. L'espèce typique est la Discoides comique. Son fossile n'est pas très abondant à Urkiola.
  • Toxaster, est un Echinoidea de la famille des Tozxasyeridae. C'est un hérisson de mer avec une carcasse en forme de cœur avec des fourches fines et courtes qui lui donnaient un aspect de boule poilue. Il se nourrissait de matière organique du fond marin. L'espace typique, le Toxaster amplus pouvait atteindre 4 cm de longueur. Les cinq branches sur la carcasse forment cinq bras que donnent à cet animal l'aspect d'une étoile de mer.
  • Sellithyris, est un branchiopode de la famille des Terebratulidae. Ces filtreurs de petite taille, ne dépassaient pas 3 cm de longueur et sont très bien représentés dans leurs diverses formes tout au long du Mésozoïque Secondaire. L'espèce typique, le Sellithyris sella est un Terebratulida[10] typique du Crétacée inférieur très étendu géographiquement. Avec un mode de vie très semblable à l'actuelle moule formait des grappes d'une multitude d'individus qui filtraient l'eau marine.
  • Psilothyris, est un branchiopode de la famille des Zeilleriidae. Ce filtreur a une coquille arrondie et légèrement pentagonale avec une taille de seulement 2 cm, il est associé au Sellithyris et apparaît normalement avec lui. L'espèce typique, le Psilothyris tamarindus est très dispersée géographiquement bien qu'elle apparaisse seulement dans des couches appartenant à l'Aptien supérieur raison pour laquelle il est un bon dateur.
  • Cyclothyris, est un branchiopode de la famille des Rhycnellidae. C'est aussi un filtreur qui se trouve dans les mêmes enclaves que le Sellithyris et les Psilothyris. Ils ont une coquille avec des côtes radiales que dans l'espèce typique Cylothyris latissima possèdent entre 55 et 60 côtes bien que sa taille soit de 30 cm seulement. Ils sont très nombreux dans le Mésozoïque et actuellement il ne reste que très peu d'exemplaires.
  • Orbitolina, est un Foraminifera de la famille des Orbitolinidae. Ce sont de petits invertébrés circulaires avec une carcasse sous forme de « béret », circulaire et un peu conique, avec une taille qui oscille entre 5 et 7 mm. Ils arrivent à former des roches calcaires de grande épaisseur, ces roches qu'on appelle des orbitolines ou foraminifères. Ces fossiles s'utilisent pour dater la roche et effectuer des corrélations à grandes distances. Ils habitaient entre la surface et 200 mètres de profondeur. Ce sont les plus abondants dans les roches du parc.
  • Stereocaenia, est un Zoantharia (ou Hexacorallia) de la famille des Astrocoeniidae. Lié aux récifs coralliens avec des températures d'eau qui oscillent entre 15ºC et 25ºC et les profondeurs inférieures 50 m et une salinité normale. Ils se sont développés il y a 120 millions d'années[2].

Paysages karstiques

Paysage de l'Aramotz, au fond à la gauche on aperçoit le Mugarra.

L'abondance du calcaire avec la richesse dans des pluies de la zone a donné lieu à un relief karstique très riche, avec de nombreuses grottes, beaucoup d'entre elles avec des traces d'occupation humaine datant de la préhistoire. La karstification est liée à l'apport hydrologique et au volume de roche qui permet ce phénomène. Ceci fait que les réserves d'eau souterraines sont en relation intime avec elle.

Dans les plateaux qui présentent les massifs Aramotz-Mugarra et d'Ezkubaratz se sont développées toute classe de formes karstique. Dans ces derniers se trouvent des dolines, simes[11] et lapiazs, qui forment un paysage particulier et rugueux. Sur les bords du plateau, particulièrement dans le nord-est, on rencontre de plus grandes pentes.

Sous le sol se forme un réseau de galeries compliqué qui récupère l'eau infiltrée ou qui entre dans les pertes. L'érosion creuse pour arriver à une couche imperméable et chercher une sortie en formant une source ou une résurgence[12].

Sommets du parc Urkiola

Les principaux sommets du parc par ordre d'altitude sont :

Vue du parc naturel d'Urkiola depuis le sommet du Sabigain. De la gauche vers la droite, Arrietabaso, Mugarra, Untzillaitz, Aitz Txiki, Alluitz et Anboto.
  1. Anboto, 1 331 mètres.
  2. Elgoin, 1 240 mètres.
  3. Orisol, 1 128 mètres.
  4. Izpizte, 1 062 mètres.
  5. Alluitz, 1 039 mètres.
  6. Arrietabaso, 1 018 mètres.
  7. Kanpantorreta, 1 016 mètres.
  8. Urkiolamendi, 1 011 mètres.
  9. Leungane, 1 008 mètres.
  10. Mugarra, 965 mètres.
  11. Saibigain, 945 mètres.
  12. Untzillaitz, 935 mètres.
  13. Tellamendi, 894 mètres.
  14. Aitz Txiki, 791 mètres.
  15. Urtemondo, 789 mètres[13].

Hydrographie

Le parc naturel d'Urkiola est situé sur la ligne de division des versants méditerranéen et cantabrique. La composition de ses sols, avec une forte présence de calcaire, fait qu'il y a une importante zone karstique qui occupe près de 60 % de la surface du parc sous forme de rocailles calcaires, de plaines et dépressions karstiques, ce qui explique qu'il y ait une importante présence hydraulique souterraine.

Hydrologie superficielle

La superficie d'Urkiola est divisée en deux versants et quatre grands bassins. Ce sont des petits cours d'eau tant en longueur qu'en en débit (à l'exception de la rivière Mañaria et les ruisseaux Urkiola et de Mendiola). Dans le versant cantabrique se trouvent les bassins Mañaria, Mendiola, Arrázola et Aramayona qui ont comme caractéristiques de fortes pentes dues au fort dénivelé et pouvoir érosif bien marqué. Les cours Mañaria et Mendiola et Arrázola se jettent sur la rivière Ibaizabal.

Dans le versant méditerranéen les versants sont beaucoup plus doux et font que les cours d'eau soient plus lents. Ce sont ici les cours d'eau Urkiola et Oleta qui se jettent dans la rivière Zadorra.

La précipitation annuelle dans les deux versants est très semblable. Les été et automne se distinguent bien ainsi que le nombre de sources qui apparaissent après une saison de fortes pluies.

Les cours d'eau superficiels permanent se développent sur le versant nord, des terrains de marnes argileuses. Les courants qui naissent dans les canyons Inungane et Iturriotz-Txakurzulo (txakurzulo signifie trou du chien en basque) forment la rivière nommée Mañaria. Dans le ravin de Mendiola se forme le cours du même nom et dans les canyons Txareta et d'Atxondo apparaissent des cours qui se jettent dans la rivière Elorrio qui à son tour, avec le Zaldu qui vient de Zaldívar, forme l'Ibaizabal, ce dernier étant un des bassins collecteurs principaux des eaux du parc.

Dans le versant cantabrique nombreux sont les cours d'eau se jetant dans le bassin (Cuenca) de la rivière Deba dans la partie sud-est du parc. Ils sont issus des monts Arangio et Tellamendi et constituent la rivière Aramaio.

Le versant méditerranéen se situe dans la partie sud du parc, les deux principales rivières sont l'Urkiola et l'Oleta qui finissent dans le barrage d'Urrúnaga et se jettent dans le Zadorra et de là sur l'Èbre[13].

Hydrogéologie

Dans la partie du parc de calcaire récifal sur laquelle s'est développé un processus karstique l'hydrologie s'est développée grâce au cours d'eau circulant sous le sol.

Les précipitations qui tombent sur ce secteur rechargent les aquifères qui se déchargent dans des résurgences ou directement dans des cours d'eau. Ces résurgences ont d'importantes variations du débit et dépendent directement des précipitations. Cette eau possède des indices de minéralisation inférieurs à 350 mg/litre présentant un aspect clair bicarbonaté calcique.

Dans le parc on identifie deux sous-unités, Aramotz - Anboto et Eskuagatx. La première étant divisée en deux secteurs Aramotz et Anboto. Les ressources des sous-unités se trouvant dans le parc naturel sont estimées dans l'ensemble à 23,5 Hm³/an.

L'unité hydrogéologique d'Aramotz d'une extension qui dépasse les limites du parc en atteignant le massif d'Udalaitz et la zone d'Ilunbe-Induso, dans la commune de Dima, est le principal secteur hydrogéologique d'Urkiola. Celui-ci coule dans différents points du piémont, dans la partie sud-ouest le remontée d'eau d'Orue dans la vallée de Dima a un débit de 75-100 litres/s, dans la partie nord-ouest par l'Iturrieta la source à Mañaria a un débit de 100-200 litres/s.

Le massif d'Ezkubaratz a une rivière souterraine au nord par la remontée de Zallobenta à Mañaria avec un débit de 100-200 litres/s et au sud-ouest à la rivière Indusi via les sources Urmeta, Angilarri, Indusi et Bernaola.

Le complexe de l'Anboto draine vers le nord-ouest, vers la vallée d'Atxondo par la source d'Urtzillo qui a un débit de 100-200  litres/s[13].

Climat

Le parc naturel d'Urkiola, de par son altitude et sa position se situe dans la ligne de division des eaux cantabrique et méditerranéenne et est soumis à un régime climatique déterminé par les perturbations de l'Atlantique Nord. Ils ont un régime de précipitations élevé avec une diminution marquée dans la période estivale et des températures extrêmes. Ceci fait qu'on le qualifier ce climat de climat tempéré océanique. C'est la transition entre le climat cantabrique oriental de Biscaye et la Méditerranée continentale de la plupart de l'Alava.

Les précipitations annuelles se situent autour des 1 500 mm. La température est adoucie par l'influence marine, avec une moyenne qui oscille entre les 7º C de moyenne minimale et 15° C de moyenne maximale avec une moyenne annuelle de 11º C.

Végétation

Article détaillé : Faune et flore du parc naturel d'Urkiola.
Sierras d'Anboto et d'Aramotz

La végétation du parc naturel d'Urkiola présente les caractéristiques typiques du secteur formé par les provinces Cántabro-atlantiques de la région Euro-sibérienne avec des caractéristiques de la région méditerranéenne sur ce versant. Ainsi dans le parc naturel d'Urkiola il y a quelques caractéristiques ponctuelles qui influencent la végétation. Nous avons :

  • zones d'altitudes supérieures aux 1 000 mètres, où on trouve la présence d'éléments floraux boreo-alpines ;
  • inclusion des montagnes du parc dans l'axe cantabro-pyrénéen qui constitue une continuité bio-géographique qui permet la persistance d'éléments floraux propres ;
  • une grande extension de masses rocheuses calcaires qui favorisent l'apparition d'éléments floraux d'ombre sous-méditerranéenne et méditerranéenne de montagne.

Végétation potentielle

Sans l'intervention humaine, dans un développement naturel de la végétation de la zone nous aurions une végétation dans la partie collinaire, hauteurs supérieures à 600 mètres environ, et constituée par des chêne pédonculé (Quercus robur L). Dans la vallée se trouve une forêt mixte de touffus à feuilles caduques et chênaies acidophiles dans ses flancs. Dans les berges des cours d'eaux des forêts de chêne vert (Quercus ilex) et dans les substrats calcaires des bruyères à feuilles persistantes. Par les parois du Leungane-Artatxagan on trouverait des rouvraies de chêne faginé (Quercus faginea).

Plus bas, altitudes en dessous des 600 mètres environ, se développerait la hêtraie et, sur quelques pentes ensoleillées et un substrat de grès des chêne tauzin (Quercus pyrenaica).

Il y a des enclaves où se développeraient des formations de tourbières et landes, (crucianella angustifolia) ou roches dans des sols très acides, humides et froids[5].

Végétation actuelle

L'activité humaine dans le parc d'Urkiola a influencé la formation de son paysage et particulièrement la végétation de ce dernier. La végétation potentielle a été réduite et pour la remplacer on en a établi d'autres. La répartition actuelle de la végétation dans le parc est la suivante :

Type de végétation Superficie (ha) Total du parc (%)
Aires urbanisées/Sans végétation 23 0,4
Forêts naturelles 1.530 25,6
Fruticée et landes 795 13,3
Prairies et formations herbacées 560 9,4
Végétation de roches calcaires 1.302 21,9
Plantations forestières 1.673 28,1
Jardins et autres 76 1,3
Total parc naturel 5.958 100

Les zones avec des arbres sont présentes dans plus de la moitié de la surface protégée. Elles sont réparties presque à 50% entre des forêts naturelles et des plantations forestières. Il faut souligner les forêts calcaires dont les espèces les plus abondantes sont le hêtre et le chêne dans cet ordre. Dans les plantations forestières l'espèce la plus abondante est le pin de Monterey (Pinus radiata ou Pinus insignis) qui occupe plus de 1 000 Ha. il y a des plantations d'autres conifères mais avec beaucoup moins de surface occupée. La répartition arboricole est la suivante :

Type de masse végétale Superficie (ha) Total du parc (%)
Chênaie / forêt mixte 50 0,8
Aulne (Alnus glutinosa) 81 1,4
Chêne tauzin (Quercus pyrenaica) 9 0,1
Bouleau 33 0,6
Hêtre européen (acidophile) 459 7,7
Hêtre (petrano calcícola) 501 8,4
Forêt mixte de crestón 44 0,7
Chêne vert (Quercus ilex) ou cantabrique 353 5,9
Total forêts naturelles 1.530 25,6

[5]

Flore

La végétation du parc a été influencée par l'exploitation humaine à travers les siècles d'occupation. Évidemment la hauteur et la géologie déterminent aussi le type de végétation. On a catalogué un total de 694 taxons (espèces, sous-espèces et hybrides) parmi lesquels 156 sont classés comme d'intérêt spécial pour leur endémisme. Dans le parc naturel d'Urkiola il n'y a pas d'espèces propres et exclusives de ce dernier.

De des 694 taxons catalogués 12 sont des espèces classées comme endémiques, 35 très rares, 100 de rares et 12 rares localisées. Les espèces très rares se sont développées principalement dans des roches, 41%, et forêts de touffus, 24% d'entre elles, étant les chênes très significatifs, 22% autre se sont développés dans les secteurs hydro-tourbeuses. Les espèces rares localisées se trouvent principalement dans les roches et quelques unes dans les pâtures de montagnes. Les espèces rares sont réparties entre les roches, 37, les forêts naturelles de touffus, 32, même chose pour les bruyères tandis que les secteurs hydro-tourbeux en comptent 25. Les espèces endémiques se trouvent de manière importante dans les roches, où se trouvent 9 taxons. Trois d'entre elles seulement peuvent être classées de rares. Le reste apparaissant dans les près de bruyère, deux en bruyère calcicola (es) et une dans les bruyères et la forêt de substrat acide[5],[3].

Faune

La situation du parc naturel d'Urkiola, à cheval entre le versant cantabrique et le versant méditerranéen, fait que sa faune est formée principalement par des espèces typiques euro-sibériennes avec certaines d'origine méditerranéenne et cosmopolites. La répartition par origine est la suivante :

  • euro-sibériennes : 83 % ;
  • méditerranéennes : 13 % ;
  • cosmopolites : 3 % ;
  • Etiópicoorientales : 1 %.

En excluant les chiroptères (Chiroptera) (chauve-souris), on a répertorié 126 espèces de vertébrés, dont le tableau suivant donne la répartition par classe :


Classe Poisson Amphibiens Reptiles Oiseaux Mammifères
Nombre d'espèces 4 7 10 74 31
Pourcentage (%) 3,2 5,6 7,9 58,7 24,6

Dans l'environnement du parc, il y a 23 secteurs que maintiennent des Communautés ou des ensembles intéressants et caractéristiques en référence à la faune. Ces zones sont dus aux critères suivants ; lieux de nidification, sols humides propices pour la reproduction des amphibiens et des zones qui sont connues comme indispensables, en tout état de cause, pour le développement de la faune.

Les espèces qui l'habitent dans le parc naturel d'Urkiola sont regroupées en quatre catégories :

Dans le parc il y a un grand nombre d'espèces protégées, 64 sont inclus dans le « catalogue national d'espèces menacées ». 3 espèces peuvent être pêchées et 12 peuvent être chassées. La directive oiseaux (directive 79/409/CEE) de la Communauté européenne protège 19 espèces tandis que la « directive d'Habitats » en protège 15 autres. Il y a 106 espèces qui sont protégées par la Convention de Berne, 30 par la Convention de Bonn et 15 par la Convention de Washington[5]. Le « catalogue basque d'espèces menacées » inclut 36 espèces présentes dans le parc[3].

Chaque type de terrain a sa végétation et chaque végétation à sa faune complétant ainsi l'écosystème. À Urkiola il y a :

Les chauve-souris

Dans la faune d'Urkiola on trouve un groupe de chiroptères (Chiroptera) ou chauve-souris avec une présence dans le parc de cinq espèces différentes, celles-ci sont : pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) (chauve-souris commune), miniopterus schreibersii (chauve-souris de grotte), Rhinolophe euryale (chauve-souris méditerranéenne), Rhinolophus hipposideros (petit rhinolophe fer à cheval) et Rhinolophus ferrumequinum (grand rhinolophe fer à cheval).

La grande chauve-souris fer à cheval, le plus grand quiroptère d'Europe, est une espèce champêtre qui occupe des grottes l'hiver et l'été aime s'installer dans les combles et autres habitations humaines. Elle se réunit généralement en colonies de nombreux individus.

La petite chauve-souris fer à cheval hiverne dans des refuges souterrains et habite dans les forêts bien qu'elle s'abrite aussi dans des constructions humaines.

La chauve-souris méditerranéenne fer à cheval est d'une taille intermédiaire et tant en hiver qu'en été habite dans des grottes, généralement dans de grandes cavités et salles. Elles sont généralement mélangées avec d'autres espèces.

La chauve-souris de grotte est un spécialiste des espaces ouverts, reçoit parfois le nom d'« hirondelle de nuit » car elle a un un vol rapide très semblable à celle des hirondelles. Elle apprécie les grottes et pour cela est généralement associée aux terrains calcaires des zones dégagées avec relief. Elle forment des colonies de nombreux individus tant en hivernation qu'en élevage (de leurs petits) et peut être associée à d'autres espèces.

La chauve-souris commune habite dans des environnements naturels et des zones humanisées. Elle utilises des constructions humaines et des refuges naturels comme des fentes, trous dans des arbres. En hiver elle hiberne en petits groupes tandis qu'en été, à l'époque d'élevage, elles forment de grands groupes[2].

Biotopes

Les biotopes du parc naturel d'Urkiola sont influencés par l'activité humaine. Dans certains d'entre eux cette activité a été faible donc facilement réversible, tandis que d'autres se sont formés par une activité humaine continue pendant longtemps.

Les biotopes d'une faible influence de l'homme sont les sols rocheux, les forêts à feuilles caduques, les chênes verts et les zones humides. Tandis que l'activité humaine a formé les pâturages, premier moyen naturel introduit par l'homme, les champs et les plantations forestières. Chacun de ces biotopes a ses caractéristiques et ses propres habitants, tant végétaux qu'animaliers[2].

Pâturages

Brebis latxas paissant dans un pré d'Urkiola.

Le pâturage d'origine dans l'activité de l'élevage, occupe 16 % du parc. Cette utilisation du terrain pour l'alimentation du bétail remonte au Néolithique et se base sur la pratique du maintient du bétail avec peu de surveillance, ou dans des enclos ou dans prés pendant l'époque de mauvais temps. Il sortira au printemps et en été aux pâturages où ils vivent en semi-liberté. Le bétail qui se trouve à Urkiola est principalement ovins, bovins et chevalin. Il restera toute l'année dans les pâturages.

Les pâturages d'Urkiola sont classées en trois types: montagneux, haute densité et rase; herbacées, pauvres en espèces dans des sols de grès; les prairies aux pentes importantes qui sont abondantes en graminées aux larges feuilles, longues et dures.

Roche

Vue de la ligne de crête d'Alluitz jusqu'à Anboto.

La roche occupe 20 % du parc et a une grand nombre de morphologies, crevasses, lapiazs… qui donnent lieu à une vaste variété de plantes, avec ses espèces caractéristiques comme la saxifrage, la festula, le llatén et autres espèces rupicoles (qui poussent dans la roche).

La roche a une importance primordiale pour la faune, particulièrement pour les oiseaux. Ici vivent de nombreuses espèces d'oiseaux parmi lesquels il faut souligner le vautour fauve qui nidifie dans les falaises qui se forment dans les pentes rocheuses des montagnes du parc.

Forêt à feuilles caduques

Forêt de hêtres.

Les forêts à feuilles caduques occuperaient pratiquement toute la surface du parc, à l'exception des roches et des zones de tourbières, s'il n'y avait pas eu une intervention humaine. Actuellement, après des siècles d'utilisation des ressources naturelles par l'homme, elles occupent presque 40% de leur superficie. Ce type de forêt est l'habitat le plus complexe des zones tempérées de la terre. À Urkiola le hêtre est l'arbre le plus répandu bien que ses caractéristiques, avec le rythme saisonnier élevé, soit celui de la diversité d'espèces qui le forment.

La faune qui habite dans ces forêts dépend du type d'arbre qui s'y trouve. Dans le cas du hêtre, qui est le type de forêt la plus répandue à Urkiola avec presque 20% du total de la surface du parc, la faune est faible puisque le sous-bois qui croit est très pauvre et ne convient pas à une grande diversité d'espèces par manque de nutrition. Dans les hêtraies se développent des micromammifères et amphibiens. La faune des chênaies est très semblable.

Végétation

Forêt de chêne tauzin (Quercus pyrenaica).

Les forêts d'Urkiola sont principalement composées de hêtres qui occupent des altitudes moyennes tandis que dans les parties inférieures, jusqu'à 600 mètres d'altitude, ce sont des chênes, qui ont fortement diminués pour avoir été utilisé de combustible pour les forges et détruits pour obtenir des terres de pâturage et de culture. La surface qu'occupent les chênes dans le parc est de 35 Ha, moins de 1 %, et se maintiennent dans les zones de Mendiola et d'Oleta. Les chênaies sont formées par deux espèces, par le chêne pédonculé (Quercus robur L) que l'on trouve dans des sols profonds dans les fonds de vallée et avec eux apparaissent les frênes, tilleuls, ormes et érables. Ceux-ci ont un sous-bois formé d'arbustes comme le aubépine monogyne (Crataegus monogyna) et prunellier (Prunus spinosa) avec lesquels se développent différentes plantes comme le Polystichum setiferum ou la fougère-femelle (Athyrium filix-femina) ou plantes comme la Symphytum tuberosum et la Pulmonaria longifolia. Si le sol est sablonneux (grès) la diversité se réduit le chêne étant le plus significatif mélangé avec quelques bouleaux ou quelques houx ou houx commun (Ilex aquifolium).

Le prunellier (Prunus spinosa)

Sur des hauteurs supérieures la place est donnée pour les hêtraies. Le hêtre est un arbre qui est arrivé à Urkiola il y a approximativement 3 000 ans provenant des Balkans. Son large sommet crée un sous-bois très foncé où la concurrence pour la lumière est très forte et produit de faibles diversités d'espèces. L'exploitation charbonnière du hêtre a donné lieu aux forêts appelées de hêtres "trasmochas", dans lesquelles les arbres ont été déformés à cause des branches coupées pour faire du charbon de bois. Le hêtre requiert un régime de pluies abondantes mais n'est pas exigeant avec le type de sol. Suivant le cas le sous-bois sera différent. Quand le sol est pauvre et acide comme le grès le sous-bois est alors très réduit, il est généralement formé par la myrtille commune (Vaccinium myrtillus) et la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa). Il y a généralement quelques houx et bouleaux. À Ukiola ces forêts de hêtres en terrain pauvre se trouvent à Mendiola, Sakonandi et Condebaso, où il apparaît avec des formations de chêne tauzin (Quercus pyrenaica).

Le cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)

Dans quelques endroits, entre les hêtraies acidophiles on trouve des forêts de chêne rouvre ou chêne sessile (Quercus petraea) ou américain auxquelles s'accompagnent parfois des érables plane, ou plane, (Acer platanoides L.) ou des érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.) ou sycomore.

Dans des sols plus riches, aux substrats calcaires, la flore est plus abondante, même si le sous-bois continue à être pauvre. Ce sous-bois est peuplé de scille, ail des ours et dent-de-chien (Erythronium dens-canis) au début du printemps. Avec la forêt plus sombre, lorsque les hêtres se couvrent de feuilles, apparaissent les melica uniflora[15] et Brachypodium sylvaticum en plus de quelques arbustes comme le laurier des bois (Daphne laureola L.), on peut voir ce type de forêts à Aramotz, Anboto et Arangio.

Avec la hêtraie on trouve beaucoup de variétés de mousses et champignons. L'humidité régnant dans la hêtraie permet que la mousse tapisse toute roche ou tronc tandis que les champignons sont un groupe qui accomplissent beaucoup de fonctions dans la hêtraie, refermant le cycle de nutriments en décomposant le bois et feuilles mortes et ont une fonction symbiotique dans les racines des arbres en leur faisant assimiler les nutriments avec une plus grande facilité. Parmi les champignons que l'on rencontre dans le parc il convient de mentionner le cèpe de Bordeaux (Boletus edulis), la langue de vache ou la russule ocre et blanche (Russula ochroleuca).

Dans la zone sud du parc on trouve des forêts de chêne tauzin, parfois mélangé avec les hêtraies, qui croîssent dans des zones plus sèches et au sol de substrat siliceux. Le sous-bois est un mélange entre les chênes acidophiles et les bruyères.

Les forêts de bouleaux sont localisés dans la zone de txakurzulo (littéralement trou du chien en basque) et la partie sud-est de la montagne Saibi dans des lieux très pentus et sols acides. Le sous-bois est formé par des fougères et des airelles.

Au pied de la couche, avec des sols très instables, on trouve des populations de noisetiers, alisier blanc ou Sorbier des Alpes (Sorbus aria) et if commun (Taxus baccata).

Faune

À Urkiola la forêt à feuilles caduques est par excellence la hêtraie, la chênaie est résiduelle. Les forêts de hêtres ont un sous-bois pauvre ce qui implique que sa faune l'est aussi ce qui ne permet pas d'avoir le soutien adéquat, puisque l'absence de baies et fruits fait qu'un grand nombre d'oiseaux qui s'en nourrissent ne peuvent pas le faire dans ce type de forêt. Ceci influence d'autres vertébrés, les mammifères carnassiers ont une source d'alimentation moins étendue. Ceci fait qu'est cette faune qui ne dépend pas de la diversité des arbres inconnue dans ce type de forêt. Ce sont les amphibiens et les micromammiféres. Les sols des hêtraies manquent souvent de végétation et parfois même poussent sur la roche calcaire elle-même, d'autre part elles ont généralement beaucoup de feuilles en état de décomposition, l'accumulation de grande quantité de feuilles mortes. Dans ces feuilles en décomposition habitent beaucoup d'invertébrés qui servent d'aliment aux amphibiens et micromammiféres. Les amphibiens sont favorisés par la grande humidité qui rend possible la vie hors des masses d'eau.

La faune des hêtraies est semblable à celle des chênaies atlantiques, elle varie dans la densité des populations. Non seulement le manque de ressources alimentaires influence cette pénurie de faune, mais aussi les difficultés pour installer les nids et donc beaucoup d'oiseaux et de mammifères de taille moyenne ne vivent pas là.

Une espèce significative de ce type de forêt est la chouette hulotte (Strix aluco), un hibou forestier bien adapté à ce type d'environnements qui se nourri de micromammifères. On peut aussi voir à Urkiola deux espèces d'oiseaux charpentiers, le pic épeiche (Dendrocopos major) et le pic vert. Dans les forêts du sud du parc on rencontre quelques couples d'aigle botté (Hieraaetus pennatus). Avec une présence forte, la buse variable (Buteo buteo).

Les mammifères comme l'écureuil roux (Sciurus vulgaris) et le loir commun sont les espèces les plus répandues dans le parc, tandis que le sanglier et le chevreuil sont les mammifères de grande taille de ces forêts.

L'amphibien le plus caractéristique est la salamandre terrestre (Salamandra salamandra) ou salamandre commune ou encore salamandre de feu attire son attention par sa couleur noire et jaune, faisant fuir ses prédateurs leur rappelant sa toxicité[2].

Landes

Bruyère vagabonde (Erica vagans).
Petit genêt d'Espagne (Genista hispanica).

Les landes occupent les terrains dans lesquels se sont dégradées les forêts à cause des pâtures, des coupes ou incendies. On peut aussi considérer comme landes d'anciens pâturages en phase intermédiaire de la récupération de la forêt. Dans le parc naturel d'Urkiola on trouve la bruyère calcifère[16] atlantique qui est un mélange de bruyères et plantes herbacées. Parfois elle est généralement dominée par la bruyère voyageuse (Erica vagans) et d'autres par le petit genêt d'Espagne (Genista hispanica).

La plus grande couverture végétale que possèdent les Landes en ce qui concerne le pâturage fait qu'ici vivent davantage d'espèces d'animaux avec plus d'individus. Les zones frontalières entre des biotopes, appelées écotones, sont les plus riches en diversité d'espèces. Les animaux ne sont pas limités dans un biotope, mais les utilisent tous. Dans les landes il n'y a pas de grands oiseaux mais une richesse relative d'oiseaux de petite et moyenne taille. On peut aussi rencontrer quelques petit mammifères et reptiles.

Dans le parc la présence des bruyères calcifères est plus significative à Artaun, Leungane-Inungane et Arburueta. Il y a présence de ce type de végétation dans l'arc Sabi-Urkiolamendi où il y a présence de matériaux siliceux. Les meilleures masses sont dans les ravins de Zabalaundi, de Tentaitxueta et Urkiolamendi ainsi que dans les pentes du Saibi.

Végétation

Le genêt épineux (Genista scorpius)

L'ensemble des bruyères et herbacées, parfois dominée par la bruyère callune (Calluna vulgaris Hull.) et d'autres par le genêt épineux ou genêt scorpion (Genista scorpius) sont généralement accompagnées d'autres bruyères plus hautes comme germandrée des Pyrénées (Teucrium pyrenaicum) qui a des fleurs blanche et roses qui combinent avec les jaunes du genêt épineux ou celui de la bruyère, L'hélianthème commun (Helianthemum nummularium) aussi à fleurs jaunes, le thym rampant le serpolet (Thymus serpyllum) de la sous-espèce britannicus. Avec ces arbustes croissent plusieurs graminées comme le Helictrotrichon cantabricum et le Brachypodium pinnatum de la sous-espèce rupestre et la fétuque (Festuca L.).

Ce sont généralement sur des sols acides des pentes et des crêtes où s'installent les brazal-argomal-helechal. Dans ces emplacements la forêt a disparu, à cause de la dégradation de ces forêts et pâturages. Dans les landes se trouvent des espèces qu'on maintient vivantes même après avoir détruits la partie supérieure de la plante, ce qui les rendent résistantes au feu.

En fonction de l'espèce prédominante les landes adoptent une physionomie concrète ; dans la bruyère dominent différentes espèces, Erica vagans, Erica cinerea, la Calluna vulgaris Hull. et la bruyère cantabrique (Daboecia cantabrica)[17]. Pour ce qui est des "argomales" domine le calicotome épineux ou otaka ; la fougère aigle (Pteridium aquilinum) ou fougère commune qui crée la physionomie des fougeraies qui sont immunisés contre les feux et les moissons grâce à leurs grands rhizomes (tiges verticales et souterraines). Si le pacage s'intensifie alors quelques graminée peuvent dominer, comme l'Agrostis curtisii, Pseudarrhenatherum longifolium ou molinie bleue (Molinia caerulea). Dans les alentours de la forêt on rencontre la myrtille commune (Vaccinium myrtillus). Elle occupa 3,5 % de la superficie totale.

La bruyère dans la partie haute de la montagne est dominée par la bruyère blanche ou Bruyère en arbre (Erica arborea) et a un comportement de substitution aux hêtraies acidifiés d'altitude et est une importante formation dans la défense du sol. Avec la bruyère blanche croissent des plantes comme la fougère commune et d'autres classes de fougères (ou Filicales). Elle occupe 1,4 % de la superficie du parc.

Le buisson pretano calcícola est formé par des arbustes épineux, particulièrement de l'aubépine monogyne (Crataegus monogyna) et de L’épine noire ou le prunellier (Prunus spinosa)[18], parfois accompagné de rosales. En dessous de cet ensemble se développent d'autres où coexistent des bruyères et des plantes herbacées comme la bruyère callune, le lastón ou la violette. Elle occupe 478 Ha, (7,7 % du parc, et se développe bien dans la roche du karst. Le bétail, en se nourrissant des feuilles des arbustes, ceux-ci prennent un aspect trapu. On peut s'en rendre compte dans les pentes du Mugarra-Aramotz et dans l'Eskubaratz.

Faune

Busard Saint-Martin (Circus cyaneus).

Comme il passe toujours des animaux ils ne se limitent pas à un seul biotope, mais les habitants l'utilisent aussi, de telle sorte que des animaux qui vivent dans la forêt peuvent être vu dans les landes et d'autres qui vivent dans les landes cherchent des ressources de type différent dans la forêt.

Dans les landes le seul oiseau rapace qui nidifie est le busard Saint-Martin (Circus cyaneus) peu présent dans le parc naturel d'Urkiola. C'est un oiseau qui construit son nid dans le sol entre la myrtille commune (Vaccinium myrtillus) et la bruyère. Au printemps on peut observer des exemplaires d'engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus) qui sont des oiseaux saisonniers demeurant jusqu'à la fin de l'été, de coutumes nocturnes et d'une taille moyenne. On peut aussi voir, dans les paysages ouverts de la transition cantabro-méditerranéenne des passereaux comme le pipit spioncelle (Anthus spinoletta), le pipit des arbres (Anthus trivialis) ou la fauvette pitchou (Sylvia undata). Entre ce qui est curracas nous trouvons dans ces terrains à la rabilarga curraca.

Le lièvre du nord occupe des espaces ouverts et on le voit tant dans les pâturages de montagne que dans les landes. Il est, à l'exception du sanglier, le plus grand des mammifères de ce biotope. Dans les landes d'Urkiola vit le lezard vert-foncé (Lacerta schreiberi), fait qui a surpris les étudiants du parc quand ils ont réalisé la prospection systématique de celui-ci. Il y a peu d'exemplaires et ils sont localisés dans la partie orientale, dans des terrains du Tellamendi. On peut aussi être observer des lézards à deux bandes (Lacerta bilineata)[2].

Plantations arboricoles

33 % de la superficie du parc naturel d'Urkiola est occupée par des plantations d'arbres destinés à l'exploitation forestière. Depuis le Néolithique l'homme a augmenté les terres de travail mais vers le milieu du XXe siècle le processus s'est envolé lorsque le processus d'industrialisation du Pays basque a fait qu'un exode des fermes vers la ville s'est produit, changeant la production agricole et l'élevage comme soutien principal de la famille par le travail dans l'industrie. Ceci a provoqué l'abandon de beaucoup d'exploitations tandis que beaucoup d'autres se mettaient à avoir une importance secondaire dans l'économie domestique. Les terres agricoles gagnées à la forêt ont profité à l'exploitation forestière qui produisait des bénéfices avec peu d'investissement et de main d'œuvre. Le destin de l'exploitation forestière a été l'obtention de pâte à papier et c'est pourquoi on favorisait plus la quantité que la qualité. Ceci a abouti à une plantation de développement rapide. Le parc possède une grande richesse d'arbres étrangers, on cultive des arbres des quatre continents.

Les plantations forestières ont provoqué une variation profonde du milieu naturel, cette variation a eu son reflet dans la faune. La forêt de conifères ont une population d'oiseaux plus faible que la forêt de touffus. La faune en général s'est réduite, en diversité et en nombre, dans ces forêts de hêtraies et chênaies. Tandis que les amphibiens maintiennent leur diversité dans ces forêts, les reptiles, les oiseaux et les mammifères sont réduits dans leur diversité de 50 %.

Végétation

Dans les plantations qu'on a effectué dans le parc le pin de Monterey (Pinus insignis), originaire de Californie, est très abondant dans le parc, spécialement dans des altitudes inférieures à 700 mètres. Les pinèdes sont détruites généralement entre les 30 et 35 années de vie. Le sous-bois dépend de l'âge de la forêt et du maniement qui est effectué dans ce dernier. Naturellement le chêne le coloniserait mais en effectuant des travaux de débroussaillage périodiques dans le meilleur des cas ce sous-bois est composé par la bruyère avec beaucoup de fougère commune ou une ronceraie de peu de valeur botanique.

Dans l'arc siliceux qui se forme dans la pente sud de la montagne, depuis le Saibi jusqu'à Olaeta, on trouve des plantations de pin sylvestre (Pinus sylvestris), pin noir d'Europe (Pinus nigra) et pin maritime (Pinus pinaster).

Le second conifère en extension dans le parc est le cyprès de Lawson ou faux cyprès, cette espèce est plus résistante aux gels que le pin de Monterey et pour cela occupe des altitudes supérieures, jusqu'aux 1 000 mètres. Son abattage est entre les 60 et 100 ans. La grande densité de son ensemencement et de son sommet créent une forêt extrêmement ombragée qui ne produit aucun sous-bois. Dans le parc il se trouve dans la face sud, Saibi, Urkiolamendi et Oleta.

En saupoudrant les plantations de cyprès de Lawson on voit des taches de mélèze du Japon (Larix kaempferi) qui permet le développement de gazon dense dans son sous-bois. À Urkiolamendi on peut voir des taches d'épicéa commun (Picea abies) et avec présence presque testimoniale un sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii).

À l'entrée du défilé d'Atxarte on peut voir une plantation d'eucalyptus et dans d'autres parties du parc quelques chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra L) de croissance plus rapide que les autochtones. Aux bords des rivières, avec l'aulne on peut trouver quelques platane commun ou platane à feuille d'érable (Platanus ×hispanica).

Bien que l'utilisation industrielle du bois ait donné lieu à ces plantations « modernes » il y a aussi eu des plantations forestières pour d'autres fins comme les bois de châtaignier européen (Castanea sativa). La châtaigne a été un aliment de premier ordre jusqu'à des temps relativement récents. La pomme de terre apportée d'Amérique a été délaissée de son lieu privilégié dans le régime des habitants du nord de la péninsule Ibérique. Dans le flanc nord d'Eskubaratz on peut encore voir des forêts de châtaigniers, abandonnés de son exploitation mais conservant les traces de cette dernière, troncs lourds avec une grande quantité de branches, beaucoup d'entre elles greffées, qui sont ouvertes à une hauteur de trois mètres. Ces forêts vont être colonisées par des espèces de la forêt naturelle.

Faune

La grenouille ibérique (Rana iberica).
Le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula).

La faune de ces plantations ne se différencie pas beaucoup de celle des forêts naturelles, bien qu'apparaisse une plus petite diversité et densité d'espèces. Les passereaux vivent tant dans les forêts à feuilles caduques comme dans les landes et dans les plantations forestières. Dans le parc habitent six espèces de passereaux : la mésange huppée (Lophophanes cristatus), le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), que l'on peut voir tant dans lui pinèdes que dans les forêts de hêtres et de chênes, le roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapillus), que nidifie dans la haute zone de la forêt et se mélange généralement avec le roitelet huppé (Regulus regulus).

Le seul canidé habitant le parc est le renard roux (Vulpes vulpes) ou renard commun, le loup ayant disparu il y a déjà longtemps, le renard non seulement habite dans les forêts de conifères mais il est réparti dans tout le parc.

Des cinq espèces de reptiles habitant dans les forêts de touffus, seulement deux se maintiennent dans les plantations forestières, le lézard des murailles (Podarcis muralis) et une espèce d'orvet (Anguis fragilis) ou culebrilla de cristal.

Le crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) est l'amphibien le plus répandu dans ces forêts. De toutes les espèces qui habitent dans les forêts de touffues seule la grenouille ibérique (Rana iberica) n'a pas été vue dans ces forêts de plantations forestières[2].

Histoire de l'occupation humaine

Vue générale depuis Urkiola

Dans le parc d'Urkiola on trouve des traces d'occupation humaine depuis la préhistoire. Les grottes situées dans le défilé d'Atxarte, dans le massif d'Anboto, en font foi avec d'importants gisements archéologiques du paléolithique supérieur comme ceux de Bolinkoba, étudié par José Miguel Barandiarán et de Telesforo Aranzadi[19]. De même dans la grotte d'Axlegor on a trouvé des restes appartenant au paléolithique moyen ou culture moustérienne, ce qui en fait un des gisements les plus anciens de Biscaye. Il y a des restes de toutes les époques dans de nombreuses grottes du parc naturel. Le passage de l'Empire romain par les terres d'Urkiola a été attesté par quelques fragments de poterie trouvés et le Moyen Âge a laissé des traces dans les restes de l'enceinte murée qui se trouve sur le sommet de l'Aitz Txiki.

La voie d'Urkiola a été une des principales voies de communication entre le plateau et la côte. Par elle est parvenu le christianisme dans les terres de Biscaye. Depuis toujours ces endroits ont eu un grand mysticisme. Sur le sommet de l'Anboto habite la déesse Mari l'être suprême de la mythologie basque. Dans d'autres grottes des environs résident d'autres gobelins et êtres fabuleux, Sugaar, le mari de Mari ou les gentils qui ont réalisé de grands travaux, comme le jentil zubi (pont des gentils en basque). Le christianisme tente de faire sienne cette magie raison pour laquelle on construit dans ce lieu un des plus importants temples du pays, le sanctuaire des saints Antoine abbé et de Padoue ainsi que de nombreux ermitages dispersés dans toute la géographie du parc. Ceux-ci, depuis les emplacements les plus accessibles à côté des chemins, comme l'ermitage du Santo Cristo de Atxarte (Saint Christ d'Atxarte) ou de Santa Polonia (Sainte Pologne), jusque dans les lieux les plus inaccessibles, comme celui de santa Bárbara (sainte Barbara) dans le col de Larrano à 900 mètres d'altitude.

Aux pieds des montagnes d'Urkiola ce sont développé les noyaux urbains. Les cités originales ont donné lieu, dans le bas moyen âge, aux anteiglesias et aux maisons tour des seigneurs féodaux, les juantxos. Au XIIe siècle on a fondé des villes avec leurs juridictions (fors) et la modernité, fruit de la Révolution française a apporté l'actuel système d'organisation sociale[2].

Préhistoire

Les recherches archéologiques dans le parc naturel d'Urkiola et ses environs ont eu cinq étapes différentes coïncidant avec celles que José Miguel de Barandiarán a proposé en 1988 pour la préhistoire générale du Pays basque.

La première étape est le début des études de la préhistoire jusqu'à 1917. Ici on reprend des données de manière non systématique et sans connexion aucune ni objectif communs. Ainsi à Urkiola Gálvez Cañero découvre à Mañaria la grotte Azkondo et ramasse des matériaux archéologiques qu'il attribue au magdalénien, azilien et explore la grotte de Balzola où il trouve des matériels qu'il attribue au Néolithique.

Entre 1917 et 1936 se déroule la seconde étape qui est une étape de consolidation. Pendant ce temps à Urkiola José Miguel Barandiarán développe un vaste travail de terrain entre les années 1926 et 1936, où il réalise les interventions suivantes :

  • En 1926, prospection à Mañaria en découvrant l'abri de Silibranka et les grottes Atxuri I et Sailleunta, où il localise des matériels qui sont attribués au Magdalénien.
  • En 1930, excavation, en collaboration de Teresforo Aranzadi, de l'abri de Silibranka où il détermine une stratigraphie le Magdalénien et Azilien.
  • En 1931, prospection à Abadiño où il localise les gisements des grottes Bolinkoba, Oyalkoba, Albiztei et Astakoba.
  • En 1932, excavation de la grotte d'Oyalkoba où ils détectent une stratigraphie de l'Âge du Bronze et autre tard roman. Il effectue l'excavation, en collaboration avec Aranzadi, dans la grotte d'Albiztei où ils situent un niveau d'enterrements humains assignable au chalcolithique ou l'ancien Bronze. Ils excavent aussi à Bolinkoba où ils déterminent un stratigraphique depuis le perigordien supérieur ou gravettien jusqu'à l'Âge du Bronze.

La troisième étape se situe entre 1936 et 1953. Dans cette étape on déroule la guerre civile espagnole et la Seconde Guerre mondiale qui provoquent la suspension des travaux.

La quatrième étape s'est déroulée entre les années 1953 et 1970, à Urkiola Barandiarán travaille à qui s'unit de nouveaux chercheurs comme José María Apellániz et Ernesto Nolte. Ils effectuent, entre 1960 et 1961, l'excavation de la grotte d'Atxuri I et Atxuri II à Mañaria où il découvrent des matériels du paléolithique et de le chalcolithique-bronze. A Atxarte, Nolte localise en 1966 des indices d'un gisement dans la grotte de Kobazarra et Apellániz, en 1970, il localise dans la grotte dAlbiztei, et dAbadiño, un gisement sépulcral de l'époque du Chalcolithique-Bronze ancien .

la cinquième étape s'étend de 1970 au présent. On a développé quelques prospections ponctuelles dans les environs du parc.

  • En 1971 José Antonio Martínez Vitorés a localisé quelques témoignages de gisement sépulcral dans la grotte de Jentilkoba de Mugarra.
  • En 1973 l'université de Deusto effectue un séminaire d'archéologie en étudiant la grotte de Kobazar II à Mañaria.
  • En 1978 à Abadiño on répertorie le dolmen de Saiputzueta par Sarachaga.
  • En 1981 J. Gorrochategui et M.J. Yarritu effectuent une prospection dans la station dolménique d'Urkiola dans laquelle on localise des indices de deux cités à l'air libre à Urkiolamendi et Saibitxiki.
  • En 2000 M. Aguirre Ruiz Gopegui et Juan Carlos López Quintana déterminent le remplissage archéologique du gisement d'Asuntze[3].

Balinkoba

On trouve des restes de l'occupation préhistorique de ces terres, située au pied de l'Untzillaitz, près de la rivière et à côté du défilé d'Atxarte, dans une zone de chasse abondante et aussi proche de la vallée du Mañaria. Ils fournissent des données d'occupation humaine pendant tout le paléolithique supérieur. La grotte est petite et bien orientée, son orientation vers l'ouest, a été découverte par Barandiarán et a été fouillée entre les années 1932 et 1933. On a retrouvé des objets depuis le paléolithique inférieur jusqu'à l'Âge du Bronze, des burins, sagaies et des ornementations aux gravures géométriques ainsi qu'avec des représentations animales. Avec la fin de la glaciation la grotte a définitivement cessé d'être occupée jusqu'à ce qu'arrive une nouvelle occupation dans le Néolithique et ce jusqu'à l'âge du bronze.

L'abri d'Axlor

Cet abri rocheux se trouve dans la montagne Urrestei, dans le lieu appelé Kobalde dans le quartier d'Indusi à Dima, près de Jentil Zubi (pont des gentils en basque). Il a été découvert par José Miguel de Barandiarán en 1932 et a été étudié lors de plusieurs campagnes qui ce dernier a dirigé entre les années 1967 et 1974. Des restes de néanderthal ont été trouvés concrètement, trois pièces dentaires. Les restes de faune que l'on a trouvé à Axlor correspondent à des espèces de climat froid, beaucoup de bouquetins, grands bovidés, cerfs et chevaux. On a aussi trouvé des restes d'ours des cavernes (Ursus spelaeus) et de renne ou caribou (Rangifer tarandus). On a aussi trouvé quelques outils lithiques[2].

Histoire

L'Empire romain est passé par les terres du parc comme le témoignent quelques restes de poteries que l'on a retrouvé, dans la côte proche, dans la ria de l'Oka il y a un important gisement romain dans la localité de Forua, toponyme issu du terme « forum ». Il n'est pas risqué de supposer que la voie de communication entre la côte et le plateau qui passe par Urkiola existait déjà d'une certaine manière.

L'activité pastorale est déjà stable et vaste dans le Moyen Âge et le siège de noyaux abités dans le fonds des vallées se produisent. L'activité diminue en montant plus haut dans la montagne, mais l'importance de la voie de communication qui passe par Urkiola est palpable dans les restes de l'enceinte militaire située dans le sommet de la montagne Aitz Txiki qui surveillait le col d'Atxarte.

À Mañaria « un petit broc cérémonial » daté du VIIe siècle a été trouvé et de possible origine wisigothe. Cette découverte est contextualisée mais dans le plateau alavai, près d'Urkiola, plus de vingt confrontations se sont produites entre 767 et 886 entre des troupes chrétiennes et musulmanes. Le broc cérémonial, utilisé d'une certaine manière dans le culte chrétien, uni les stèles et inscriptions lapidaires que l'on a trouvé à Elorrio, juste dans les limites du parc et qui se trouvent actuellement à Arguiñeta, quelqu'unes d'elles datées de l'année 883 éclairent déjà la présence du christianisme sur ces terres.

Il y a des preuves archéologiques de la présence d'églises, appelées des monastères, au Xe siècle, ces temples étaient de petites églises rurales et laïques. Durant l'année 1051 le roi du royaume de Pampelune (Iruñeako Erresuma en basque) García Sánchez III, dit « de Nájera » accorde l'immunité à, comme le dit textuellement le document, « las iglesias existentes en aquella patria llamada Bizkaia y Durango » « les églises existantes dans cette patrie appelée Bizkaia et Durango » et cette même année dans un document de donation de biens que réalise le seigneur de Biscaye au monastère de San Millán de la Cogolla apparaît comme confirmant l'abbé du monastère d'Abadiño et durant des années à venir on trouve des témoignages écrits de beaucoup d'autres églises comme celle de San Agustín d'Etxebarria, San Martín de Yurreta entre autres.

Les moulins et les forges sont établis aux bords des rivières et les noyaux urbains commencent à être marqués par les tours des églises. À ce moment apparaissent les anteiglesias et à leurs côtés les tours féodales des jauntxus. Ceci avec l'exploitation d'élevage forestier forme le paysage, qui peu à peu devient plus complexe. Le temple des saints Antoines, apparaît à est époque. Durant l'année 1212 Doña Urraca de Muntsaratz (Abadiño) dans son testament cite l'église de San Antón et « la tour, le palais et le solar[20] » de Muntsaratz disant que compte avec des terres de culture, potagers, vignes, pommeraies, châtaigneraies et montagnes. Elle dit aussi qu'elle a des forges et des moulins, léguant à Urkiola l'argent.

L'occupation de la vallée s'intensifie avec la fondation de villes qui renforcent le commerce et l'industrie. Durango a été fondé en 1297 et Otxandio en 1236[2].

Le chemin

La voie de communication qui traverse le parc naturel d'Urkiola en son centre, par le col d'Urkiola, a historiquement eu une grande importance. Non seulement pour la comarque du Durangaldea, mais pour toute la côte orientale de Biscaye. Cette voie de communication entre la côte cantabrique et le plateau castillan servait aussi bien pour l'exportation de la laine castillane vers l'Europe du Nord que l'importation depuis l'intérieur de la péninsule de beaucoup d'aliments qui étaient consommés dans les régions côtières comme le vin, le blé, l'orge, l'huile, etc. Vers l'autre côté se faisait la sortie du poisson des ports de Bermeo, Lequeitio et Ondarroa et du fer et de ses produits dérivés dans les forges du Durangaldea et les comarques voisines.

Au Moyen Âge les chemins sont évidemment des chemins muletiers qui, au longs des XVIe et XVIIe siècles se sont transformés en chemins carrossables. En 1585 se déroule la première tentative d'amélioration du chemin d'Urkiola mais sans succès. La justification de ce projet est « la necesidad de contar con una vía más cómoda para cruzar desde Castilla para el Señorío con bastimientos y lanas y con otras mercancías » « la nécessité de disposer d'une voie plus confortable pour traverser depuis la Castille à la Seigneurie avec des convois de laine et autres marchandises ». À cette époque il y a déjà la certitude de l'utilisation de cette voie et de son importance. Dans le col d'Urkiola, avec l'église se trouvait un hôpital (pension ou refuge) pour ceux qui transitent (attesté en 1567 et faisant référence à un « vieux livre » c'est la raison pour laquelle on pense à son existence précédente). Cet hôpital s'est agrandi tout au long du XVIe siècle puis en sera construit un autre et plus grand au début du XVIIe siècle, en 1604. La situation économique était tellement prospère qu'elle permet de faire différentes réformes dans l'église et ses alentours. Y compris la construction d'un nouveau temple, qui commence en 1625 et est inauguré en 1646 bien que les travaux continuent jusqu'à la fin du siècle. En 1653 on réalise un porche qui est appelé « cloître des pèlerins » à cause de l'utilisation qui en était faite par les voyageurs qui passaient par ce lieu. Malgré tout l'état du chemin était désastreux.

En 1724, on réalise des travaux de restauration pour la transformation du chemin muletier en un chemin carrossable. Dans la justification de ce projet, on indique le transit important de bois qui va d'Alava à Bilbao pour la construction de bateaux et du marbre de Mañaria vers le plateau. La géographie du lieu rend compliquée les travaux et fait que le projet ne soit pas terminé.

En 1767, on commence le projet définitif. Cette fois poussé par l'isolement qui se produisait de la comarque du durangaldea du fait de la construction de voies de communication modernes à Orduña et Guipuzcoa qui absorbaient le trafic de marchandises car beaucoup plus confortables. Ainsi, on signale que le trafic quotidien par le col d'Urkiola est entre 200 et plus de 400 écuries entre les mois d'avril à octobre, le passage restant fermé en hiver à cause des conditions météorologiques. L'état de la voie était désastreux comme l'indique une note qui dit ceci :

el tramo está compuesto de agrias calzadas desenpedradas, estrechas, no llegan a dos varas, con tanta dificultad en sus ascensos y descensos que en todo tiempo es peligros bajarlas, sobre todo a caballo, sin riesgo manifiesto de la vida.

Entre 1777 et 1782, on obtient les licences du conseil royal et on commence les travaux du projet de l'architecte de Mañaria Francisco Antonio de Echanove et l'ingénieur de l'armée José Santos Calderón. Le travail se termine en 1789 coûtant une somme de 1 421 000 réals, bien au delà des 605 000 établis dans le budget initial, ce qui a obligé à chercher d'autres sources de financement. En outre, un décret instaura l'impôt sur le vin vendu dans les tavernes, ces sources ont été les péages imposés aux voyageurs et aux marchandises[2].

Le chemin carrossable a été réalisé au XIXe siècle sur la route Vitoria-Ondarroa, qui a été nommé « route comarquale 6213 », et maintient son tracé inaltérable même si elle subit une amélioration profonde au début du XXIe siècle. Actuellement, c'est la route BI-623 dans la partie biscaïenne et A-623 dans la partie alavaise.

Édifices religieux

Urkiola depuis la plus haute antiquité a été un emplacement où l'homme avait rendez-vous avec la religion. Avec l'arrivée du christianisme on a remplacé les vieux sanctuaires par d'autres consacrés aux nouvelles déités. Le plus important et celui qui depuis a toujours attiré la population de ces hauteurs, indépendamment de laquelle il parcourait la route du plateau à la côte, c'est celui des Saints Antoines Abbé et de Padoue. Mais il y a plusieurs ermitages, plus ou moins visités, qui sont répartis sur le terrain appartenant au parc naturel. Il n'y a aucune certitude de la raison pour lesquels ils ont été construits, certains d'entre eux ont été des temples qui servaient à des groupements de fermes, comme celui de San Martín ou celui de San Juan de Garaitorre. D'autres, dans presque tous ceux qui se trouvent dans le parc, on cite d'autres éléments comme des grottes proches avec des restes préhistoriques, légendes de génies ou mythiques ou lieux dont le nom fait référence à la mythologie (comme le cas des gentils). L'ermitage du Saint Christ d'Atxarte se trouve au dessus d'une grotte dans laquelle la légende (témoignage recueilli par Barandiarán) dit qu'il a été construit là car étant un des lieux où demeuraient les « lamiña(k) ». Aux alentours de l'ermitage de San Martín tout fait référence aux Gentils, on ne doit pas oublier que selon la tradition basque San Martín a été celui qui a obtenu des Gentils les secrets de l'agriculture et de la métallurgie. L'ermitage de San Francisco d'Olabarri a pour but, toujours selon la tradition, celui de déloger les génies et lamiña(k) ou lamias qui vivaient à Baltzola et l'ermitage de San Lorenzo, qui est érigé à côté du gisement de Silibraska, est aussi à côté du peñón appelé Dieabrulabarra (lieu où glisse le diable en basque). Ces exemples sont le témoignage d'une transition entre les croyances pre-chrétiennes aux chrétiennes avec la survie d'éléments païens, éléments qui nous sont arrivés jusqu'à présent et se sont manifestés le long de l'histoire dans des cas comme ceux des hérésies de Durango. Comme le dit Julio Caro Baroja le concept même des Gentils se base sur la coexistence pendant un temps du christianisme avec d'autres traditions précédentes. Le triomphe final du christianisme a dépassé la mystification des êtres qui ont maintenu la culture et les croyances précédentes[21].

Parmi les ermitages répartis dans le Parc il faut souligner :

Sanctuaire des Saints Antoines d'Urkiola.
Saints Antoines Abbé et de Padoue 
Sur un primitif et simple ermitage duquel on a des références écrites en 1567. En juin 1646 on a inauguré une nouvelle église qui avait un plant en croix latine, une seule nef et une coupole. Cette église est restée ouverte au culte pendant 15 années. En 1553 on construit le cloître, qui a été appelé « celui des pèlerins » et on agrandit le chœur et la sacristie. En 1870 on complète l'église avec une nouvelle tour campanile que construit l'enseignant des travaux duranguai Pedro Jose Astarbe. En 1899 commencent les travaux d'une nouvelle grande basilique, de style néo-médiéval, qui ne sera jamais terminée. Quinze ans plus tard on inaugure la première phase et en 1933 on consacre le temple. À la fin du XXe siècle on achève les travaux incluant le projet inachevé. En 1991 on construit le perron et en 1997 on réalise les mosaïques qui décorent l'intérieur. Dans le jardin il y a un petit monument avec des éléments qui commémorent la vie en Biscaye. Un laya[22] rappelle l'agriculture, une louche (turbia) de pierre pour l'industrie et une ancre pour le monde de la mer. En montant à gauche, juste à l'entrée du sanctuaire, une pierre rare, que certains affirment qu'il s'agit d'une météorite. Les personnes cherchant l'âme sœur font plusieurs fois son tour selon les croyances par ces terres (il faut prendre soins avec le sens de rotation car, comme le disent certains, si les tours se font dans le mauvais sens ils ont l'effet contraire).
Nuestra señora de los Remedios y Santa Apolonia 
Ermitage de terme ou calvaire situé sur le chemin royal. Il est situé sur une source qui alimente un grand lavoir avec blanchisserie. On accorde des propriétés curatives aux eaux de cette source et Apolonia étant la patronne des dentistes, on croit que les eaux sont bonnes pour la dentition et les douleurs de molaires. Dans la partie inférieure il y a des restes d'un autre ermitage, au moins, du XVIe siècle. Pour que la cure d'eaux prenne effet on dit qu'il faut faire le cérémonial suivant:

« Es tradición que los que padecen dolor de muelas deben tomar agua de esta fuente en la boca, dar tres o siete vueltas alrededor de la ermita y luego arrojar el líquido en su interior invocando a la Santa. Para que surtiera efecto se debía rezar antes de este rito un credo y otro al finalizar. »

« Il est de tradition que ceux qui souffrent de douleur des molaires prennent l'eau de cette source dans la bouche, faire trois ou sept tours autour de l'ermitage et asperger ensuite le liquide à l'intérieur en invoquant la Sainte. Pour qu'il produise son effet on doit prier avant ce rite un crédo et un autre en le finissant. »

Santo Cristo  
Égal au précédent. C'est un calvaire au bord de l'ancien chemin royal. La tradition raconte que les pèlerins se déchaussaient ici avant d'arriver au sanctuaire.
Promenade du chemin de croix avec l'ermitage de Santo Cristo au fond.
San Martín  
C'est une petite construction qui se souligne par la situation. Juste sous les roches de l'Untzillaitz dans l'entrée d'une grotte, appelée San Martín Koba. Elle gardait l'entrée à cette dernière puisqu'ici résident les êtres mythologiques basques, les gentils qui s'identifient aux habitants du pays non christianisés lorsque celui-ci avait déjà embrassé la nouvelle religion. Dans ses environs se trouve le lieu connu comme jentilen tokixa (emplacement des gentils) et les jentillariak (pierres des gentils).
San Lorenzo  
Il est situé entre les roches de silibranka et dans ses environs se trouve jentileren bolatokia (lieu de boules des gentils) aussi jentillarriak.
Santa Bárbara 
Situé à 900 mètres d'altitude dans le col de Larrano au bord d'une ancienne mine on célèbre la messe pour préserver les récoltes de la grêle.

Il y a autres beaucoup d'ermitages, comme celui du Christ d'Atxarte ou celui de San Lorenzo, toutes petites constructions qui maintiennent le culte et le pèlerinage le jour du saint[23].

Confrontations armées

La condition de porte entre la côte cantabrique et le plateau castillan ont fait d'Urkiola un lieu d'affrontements armés. Pendant la première guerre carliste le lieu est conquis par les Libéraux sur son chemin vers Durango, les carlistes laissent là artillerie et munitions. Dans la seconde guerre carliste un affrontement se produit entre 30 gardes civils envoyés par le lieutenant Salinas et une partie carliste de 70 hommes commandée par Basozabal produisant un résultat semblable à la lutte précédente.

Pendant la guerre civile cela a été une position stratégique pour les opérations sur l'Ochandiano et le front a été maintenu l'automne hiver de 1936-1937. Le Saibi proche a été un lieu de confrontations dures et sanglantes. Les troupes soulevées contre la légitimité républicaine ont cassé le front dans ces lieux.

Croix au sommet du Saibigain.

L'hiver 1936 le front nord a été détenu dans la division des eaux entre le bassin méditerranéen et le versant cantabrique. L'Alava reste aux mains des insurgés contre le gouvernement légitime de la Seconde République provoquant un coup d'État.

La ligne de front passait par le Saibi et allait vers les sommets d'Udalaitz en passant par le Besaide. Le front était défendu par des miliciens de différents groupes politiques et la commande centralisée à la ville d'Elorrio.

Le sommet du saibi était un point stratégique pour dominer l'accès à la Biscaye par Urkiola, qui a historiquement été un des passages principaux entre le plateau et le territoire historique. L'armée fasciste aidée par l'aviation bombardait les positions de la montagne Saibi le jour et les troupes terrestres arrivaient parfois même à leur sommet. Les nuits les miliciens récupéraient le terrain et le sommet stratégique du Saibigain.

Le 5 avril 1937 ce sont produits des escarmouches dans la route entre Ochandiano et Urkiola, le jour suivant les troupes insurrectionnelles prennent Urkiola et le Tercio de Navarra (Tiers de Navarre) attaque les positions loyales sur le Sabigain qui étaient défendues par les bataillons Meabe nº2 et González Peña. À la tombée du jour les requetés prennent le Saibigain et les républicains gardent Urkiola et le sommet d'Urkiolamendi.

Le 7 avril les insurgés occupent le col d'Azuntze, aux pieds de l'Anboto de l'autre côté d'Urkiolamendi. Cette avancée est réalisée par le Tercio Oriamendi (Tiers Oriamendi) qui commence à prendre Urkiolamendi depuis le sud-est tandis que les républicains se replient en abandonnant Urkiola qui est occupé par le Tercio de San Ignacio (Tiers de Saint Ignace). Au lever du jour, le 8, la zone d'Urkiola, depuis Anboto à Sabigain est aux mains des rebelles. Le 12, la 2ª Brigada expedicionaria de Asturias (2e brigade expéditionnaire d'Asturies) attaque les lignes fascistes du Saibigain et obtient la conquête du sommet obligeant le 3º Batallón San Marcial (3e Bataillon Saint-Martial) à se retirer. Au jour suivant ce sont les bataillons de requetés et le Batallón de Montaña Sicilia (bataillon de Montagne Sicile) qui délogent les miliciens asturiens de la montagne stratégique.

Le Sabigain reste aux mains du Batallón Flandres nº5 (bataillon Flandres no 5) qui recule aux premières heures le 14 avril devant l'attaque des bataillons loyaux Sabino Arana et Disciplinario (Disciplinaire) qui sont renforcés par le Salsamendi composé de miliciens du PCE et du bataillon Garellano qui se font forts dans la montagne. Au jour suivant les Tercios requetés attaquent et prennent définitivement la place, après une bataille dure et sanglante[24].

Mythologie, traditions et coutumes

L'immensité des roches calcaires du massif de l'Anboto et l'important passage qui obligeait beaucoup de gens à parcourir ces lieux où la nature s'est toujours manifestée d'une manière forte ont fait d'Urkiola un lieu situant les déités divines[25].

La dame d'Anboto

La tradition situe dans les hauteurs de ces terres, la montagne Anboto, la demeure principale de Mari. Cet être est la représentation de la terre mère et a le pouvoir de contrôler le climat, punir le mensonge, la fierté et le vol. D'elle apparaissent les sources d'eau et les bonnes ou mauvaises récoltes. Ses deux fils, Atarrabi et Mikelats, sont le bien et le mal.

Parmi les pré-chrétiens ont cédé, en partie, ces lieux aux saints chrétiens. La construction de l'église consacrée aux Saints Antoines est le but de christianiser le lieu, mais l'esprit de Mari continue d'être très vivant quand on regarde l'Anboto et on voit son sommet au milieu des nuages, manifestation qu'il est sa demeure.

La demeure d'Anboto

Des nombreux lieux d'habitation que Mari possède dans les montagnes d'Euskal Herria (Pays basque) la principale se trouve dans l'Anboto. La Mariurrika kobea appelée aussi Mariyen kobia se trouve à 1 200 mètres d'altitude, juste au-dessous du sommet de cette montagne. Son entrée se situe dans l'impressionnante face verticale de la paroi est, qui forme avec l'ouest de l'Azkilar l'impressionnant canal d'Artaungo sakona.

La grotte a une grande entrée, en hauteur, qu'ouvre un corridor vers une salle éclairée par une ouverture à l'abîme. Cette « fenêtre » est visible depuis le bas, tandis que l'entrée est cachée car située dans un chanfrein de la roche. À côté tombe une petite cascade, très faible en été, eau dans laquelle il faut boire si on souhaite que le désir qui a été demandé à la déesse soit réalisé. De la salle éclairée part un autre corridor vers l'intérieur de la montagne. Sur ce dernier il y a une formation naturelle qui rappelle le visage d'une femme dans laquelle quelques uns croient voir Mari. Ce corridor finit dans un sommet de 70 mètres de profondeur. À droite, en passant par une petite ouverture, on accède à une autre cime mineure.

Pour arriver à Mariurrika Kobea, il faut monter jusqu'au col d'Aguindi, entre le sommet de l'Anboto et le pic de Failea Atxa et de là suivre le petit sentier en direction Est qui nous conduit, sous le sommet, jusqu'à la paroi verticale dans laquelle se trouve la cavité. En arrivant au bord de cette dernière un tunnel naturel permet d'accéder à la falaise[26].

Les gentils

Dans le massif d'Aramotz, versant sud, sur la vallée d'Arratia, se trouvent plusieurs emplacements qui sont liés aux Gentils. Ceux-ci sont des êtres mythologiques avec une grande force et qui ont été associés aux habitants païens des premiers temps de l'expansion du christianisme en Euskal Herria. On leur doit la construction d'églises, grottes, arcs de roche ou de la situation de certaines grosses pierres.

La grotte de Baltzola et le proche Jentil zubi (pont des Gentils en basque) sont des lieux où ces êtres ont laissé leur trace. La tradition raconte que l'église des Saints Antoines a été a faite avec les trois pierres que ces Gentils ont lancé depuis les sommets de trois montagnes, Saibigain, Alluitz et Untzillaitz[2].

Les prairies (Seles)[27]

(sel[27]).

Les lieux ombragés (seles en castillan) sont un lieu où les bêtes peuvent se reposer, normalement propriété communale. On indique généralement avec des carrés des points de repère, un à chaque extrémité et un point de repère central qu'on appelle haustarria ou piedra cenital (pierre zénithale). Le berger édifie la hutte au milieu de la parcelle mais il ne peut pas y poser un toit ou mettre une clé (les deux signes de propriété) puisque le terrain est communal.

Les prairies peuvent être d'hiver, appelés korta txiki en euskara, ou d'étés, appelés alors korta nagusi. Les premiers étaient en zone de montagne tandis que les secondes étaient situées dans les vallées. La juridiction de Biscaye indiquait les mesures de ces derniers. Ceux d'hiver devaient avoir un diamètre de 244 mètres, tandis que ceux d'été étaient de 494 mètres.

Vers le milieu du XVIIIe siècle dans les terrains du parc naturel d'Urkiola il y avait un grand nombre de ces lieux documentés, celles d'Aitxbizkar, Urieta, Latanokorta, Otxandiokorta, Amila, Markolpe, Markolpe txiki, Makatzeta, Gurutzeberri, Erdikokortabaso, Lapurzubi, Muskuluza et Dantzaleku. Ces terrains communaux ont été privatisés avec le temps[2].

Coutumes et traditions

L'habitat séculaire d'Urkiola a été rural et très d'isolé. Les ermitages et le sanctuaire ont été l'emplacement de réunion des habitants des fermes. Ils s'y rassemblaient pour aller aux offices religieux, aux foires et pèlerinage et aussi pour résoudre et décider les problèmes sociaux et prendre des décisions pour le bien commun.

Le coq d'Aramayona

Au XVe siècle on a essayé de définir les limites entre les populations d'Ochandiano et de la vallée d'Aramayona en référence au territoire appelé El Limitado (Le limité) ou Tierra de nadie (Terre de personne). Selon la légende il a été établie comme méthode de fixation des limites que ces dernières seraient la où les habitants des villages respectifs se trouveraient en sortant à pied au chant du coq. Ceux d'Aramayona sont entrés à minuit dans un poulailler avec des lumières pour réveiller les coqs et les faire chanter. C'est pourquoi ils ont pu arriver jusqu'au noyau urbain d'Ochandiano. Actuellement tous les troisièmes dimanches de septembre les habitants et autorités d'Ochandiano réalisent l'inspection des points de repère qui marquent la limite avec Aramayona dans la zone de El Limitado, cet acte est connue comme la baso-bisitak (visite de la forêt en basque)[28],[29].

Rites dans le sanctuaire

On a la coutume de donner au sanctuaire différents biens. Ces cadeaux sont faits tant par les populations que les gardiens et les bergers. Normalement on fait don de taureaux qui sont vendues en adjudication.

Pour la bénédiction des enfants les mères offrent à San Antonio leurs fils de moins d'un an après avoir passé la nuit dans le sanctuaire. Pour cela l'enfant est pesé dans la balance appelée peso leal (poids loyal) et on effectue une offrande égale au poids du gamin. Cette tradition s'effectue le second dimanche de juin.

On lui attribue certaines vertus à la roche qui se trouve à l'entrée du temple, qui permet à celui qui fait plusieurs tours de trouver l'âme sœur (on dit aussi que s'ils sont faits dans le mauvais sens, on perd sa moitié/e). À cette même fin on laisse aussi une aumône, petits papiers avec des mots, épingles de couleurs, etc.

Fêtes

Ont lieu deux festivités en Urkiola, un celle de San Antonio Abad et une autre celle de San Antonio de Padoue.

  • Saint Antoine abbé : le 17 janvier a lieu la fête de san Antonio Abad ou San Antón. Elle est consacrée aux animaux domestiques pour lesquels on effectue divers rites pour qu'ils ne tombent pas malades. On les fait passer au-dessus d'un feu d'un tronc, on les bénit. Le sacristain sort, parcourant les villages et les fermes proches dans ce but et on bénit du pain dans les messes qui est ensuite donné, trempé dans l'eau du sanctuaire, à manger aux animaux.
  • Saint Antoine de Padoue : le 13 juin et le dimanche suivant, ce saint auquel on confie la recherche d'objets perdus et de l'âme sœur. Un pèlerinage, généralement en marchant, a lieu, ainsi qu'une foire d'élevage et agricole.

Il y a ensuite d'autres célébrations plus petites comme par exemple :

  • Bénédiction des enfants : second dimanche de juillet ;
  • Jour des mariés et de la famille : troisième dimanche de juillet[3].

Utilisations des ressources du parc

Exploitation forestière

L'exploitation forestière dans les terrains du parc naturel d'Urkiola est une activité qui s'est développée dans la zone depuis des temps immémoriaux. Des témoins de cette dernière sont les hêtraies trasmochos[30] utilisés pour la fabrication de charbon végétal, la particularité des chênaies qui ont été utilisé pour l'obtention de bois de chauffage ou les plantations de pin de Monterey (pin insignis) destinées à la production de pâte à papier. 54 % de la superficie du parc est occupé par des forêts, dont la moitié sont naturels et l'autre moitié sont des plantations forestières qui ont été introduit en cherchant un meilleur rendement économique[5].

On comprend comme « utilisation forestière » l'ensemble d'activités destinées à profiter des biens et des services fournis par les masses forestières. En tenant compte de cette définition on développe différentes activités. Entre les années 1990 et 2006 on a planté 185 Ha de forêt de différentes espèces, dont 148 Ha sont de touffus, principalement hêtre, bouleau et chêne, et 37 Ha de conifères résineux, principalement sapin Douglas, pin de Monterey, mélèze et épinette de Sitka. L'introduction d'espèces non autochtones ne peut être effectuée qu'avec l'autorisation du Département d'Agriculture des Députations forales compétentes.

L'extraction de bois entre les années 1995 et 2004 dans la montagne d'utilité publique Urkiola basoak d'une moyenne annuelle de 2 275 mètres cubes, majoritairement sous forme de tri. Les propriétaires privés ont coupé en moyenne entre les années 1993 et 2006 30 Ha par an, équivalents à quelque 9 000 mètres cubes, avec des variations entre 11,5 qu'on a coupé l'année 1996 et 73,5 Ha en 1999[3].

Exploitation agricole et élevage

L'activité pastorale et d'élevage a été une constante depuis que l'homme a commencé à peupler les terres d'Urkiola et a activement contribué à la formation du paysage actuel. Le pastoralisme a été mené à bien tant dans des terres privées que communales, dont l'exemple le plus clair sont les seles (prairies). À l'exception de certains prés de récolte et diente[31], le reste du territoire est largement utilisé par le bétail. Normalement le berger n'accompagne pas ses troupeaux.

On trouve principalement deux types de bétail dans le parc, les ovins et les bovins et ongulés. Les ovins sont les brebis de la race « latxa » destinées à la production laitière pour le fromage et le lait caillé. Ce bétail utilise le parc entre les mois juin et décembre. Ils utilisent les zones de Mugarrakolanda, Urkiolamendi, Saibi, Zabalandi et de Tellamendi.

Le bétail plus grand, tant bovin que chevalin, est produit pour la viande. Ce bétail occupe le parc pendant beaucoup plus de temps que les ovins et ses infrastructures d'élevage sont de petite taille.

Ils ont jusqu'à sept zones de gestion d'élevage différents avec leurs caractéristiques propres et problématique. Les recensements de chaque zone sont les suivants :

Zone Bovin Équidé Ovin Caprin UGM
Mugarra-Aramotz 245 104 2.046 453 723,9
Abadiño 118 98 469 - 286,4
Ollargan - 15 - - 15,0
Untxillatx - - - - -
Atxondo 20 60 1.050 200 267,5
Oleta - 30 800 - 150,0
Aramaio 15 50 650 - 162,5
Total 398 357 5.015 653 1.605,3
UGM 398 357 98

Depuis les organes de gestion du parc on a effectué des activités visant à l'amélioration et la conservation des pâturages, en faisant défricher les bruyères et fumier ou d'amendements. On a aussi reconverti quelques plantations de conifères en pâturages. Normalement à des hauteurs supérieures à 800 mètres où les conifères ne se développent pas bien et dans des zones fréquentées par le bétail comme à Eskuagatx.

Il y a deux associations d'agriculture de montagne, une appelée Gorbeialde et l'autre Urkiola qui travaillent pour l'amélioration des infrastructures d'élevage.

L'agriculture est réduite aux potagers qui maintiennent généralement les fermes. Ces potagers sont destinés à la consommation propre et leurs excédents à la vente sur les marchés des pillages voisins[3].

Chasse et pêche

Les activités de chasse et de pêche n'ont pas beaucoup d'importance dans le parc naturel d'Urkiola. À l'intérieur du parc la chasse est restreinte à des zones concrètes où elle se pratique principalement sur les espèces migratrices comme la bécasse des bois (Scolopax rusticola), la palombe et les merles ou grive. Il y a des postes autorisés pour la palombe[32] et les merles et grives et une zone pour la bécasse des bois.

Il n'y a pas beaucoup d'espèces cynégétiques sédentaires. On peut souligner parmi eux le lièvre lequel maintient une population élevée tandis que le sanglier et quelques chevreuils et de perdrix rouge, cette dernière étant tellement faible que non susceptible d'être soumise à utilisation cynégétique.

La pêche est inexistante dans le secteur du parc[5].

Activité minière

Carrière Markomin Goikoa sur le flanc du mont Mugarra.

Depuis des temps préhistoriques sur les terrains qui composent le parc naturel d'Urkiola on a exploité diverses mines et carrières. Les dernières mines souterraines ont été fermées à Arrazola vers le milieu du XXe siècle, mais les exploitations de pierre calcaire à ciel ouvert ont continué jusqu'à aujourd'hui.

Quand s'est formé le secteur de protection de ce qui deviendra ensuite le parc naturel d'Urkiola, certaines des carrières qui étaient dans cette dernières ont été laissées hors des limites du parc, d'autres carrières actives sont restées dans ce dernier.

Actuellement les seules activités industrielles qui existent sont en rapport avec l'exploitation des calcaires et l'ouverture de nouvelles exploitations est interdite. Dans le parc ou de sa zone périphérique de protection se trouvent cinq exploitations :

Dans le parc 
  • Atxarte, propriété de la mairie d'Abadiño, située au pied de la montagne Untzillatx. Actuellement sans activité ;
  • Atxa-txiki, propriété de la mairie d'Abadiño, située au pied de la montagne Untzillatx. Actuellement sans activité ;
  • Zalloventa, dans les terrains de Mañaria au pied de l'Arrietabaso, exploitée par le Groupe Amantegi.
Dans la zone périphérique de protection
  • Markomin Goikoa, située à Mañaria au pied de l'Untxillaitz, exploitée par des Fils de Leon Amantegui, S.A ;
  • Mutxate, située à Mañaria dans le flanc du Mugarra, exploitée par le groupe Italcementi[5].

Activités de loisirs

Un des buts de la protection appliquée aux terrains qui composent le parc naturel d'Urkiola est l'utilisation récréative de ses valeurs naturelles. Pour cela l'utilisation récréative, dans ses multiples expressions, est une des utilisations principales du parc.

La randonnée, l'alpinisme, l'escalade ou la spéléologie ont été présents dans les terres du parc depuis toujours. Si nous considérons comme loisir l'utilisation faite du secteur du Sanctuaire dans les différentes facettes religieuses et de fête on peut dire que nous remontons à l'antiquité la plus éloignée.

À l'exception des établissements hôteliers du secteur le col et du Sanctuaire qui sont apparus à l'abri de quidams, de pèlerins et de touristes, l'utilisation récréative du parc est peu liée à l'activité économique et n'a pas profité intégralement ni ordonné.

La proximité du parc à des zones avec une densité élevée de population et une bonne communication avec cette dernière fait qu'affluent beaucoup de visiteurs pour des activités très diverses. Ces activités sont généralement réalisées dans la journée. Il est possible d'utiliser les ressources de loisir du parc en favorisant le tourisme vert qu'il faut rendre compatible avec la conservation de ce dernier. Le camping sauvage est interdite ainsi que la pratique sportive avec des véhicules motorisés.

Aires de loisir

Dans le flanc nord du Mugarra près du quartier de Yurreta d'Orozketa à côté d'un chemin qui monte vers le Mugarra et les anciennes carrières de marbre s'est ouvert une zone de loisirs autour d'un refuge et d'une source. Le refuge a deux parties différentes, une ouverte et publique et l'autre fermée. Il est propriété de la mairie de Durango qui gère son utilisation. Autour du refuge il y a des tables et des barbecues. Les massifs arborescents qui entourent la zone sont des plantations de pin de Monterey.

Sous le sommet du Mugarra dans son côté nord, juste où la forêt laisse la place au calcaire gris se trouve cette zone de loisirs autour d'un ancien frigo[35], dont elle tient le nom. Le frigo est transformé en refuge et entre les pins et hêtres de l'extérieur se trouvent des tables et barbecues. Par un chemin herbeux étroit on accède à une source qui se situe au fonds de d'un petite talweg.

  • Aldazitala et Sanctuaire

La route BI-623 qui traverse le parc et passe par le col d'Urquiola, où se trouve la zone principale d'entrée au parc et le principal secteur de loisirs qui s'étale aux alentours du Sanctuaire et est la zone proche vers la partie d'Alava.

Entre les vieux hêtres ététés et les démonstrations des quelques vieux métiers qui se pratiquaient dans ces montagnes, comme celui de charbonnier ou de fabriquer et garder la glace issue des neige hivernales, on trouve des tables, barbecues et sources avec d'autres services comme jeux infantils et services hygiéniques. Très facilement accessible en restant à côté de la route avec des parkings préparés et une richesse végétale singulière, avec des promenades préparées pour la randonnée, font que ces zones sont très visitées et utilisées par les habitants des populations proches[13].

Diffusion et sensibilisation des valeurs naturelles

La diffusion et la sensibilisation des valeurs naturelles du parc a comme pierre angulaire le centre d'interprétation Toki Alai et l'installation adjointe de Letona-Korta. Depuis le service de Conservation, réseau natura 2000 et bio-diversités, de la Députation forale de Biscaye, en collaboration avec le responsable direct de la gestion du Parc.

En 2000 on a créé le groupe Urkiolako Lagunak (les amis d'Urkiola) et la revue de diffusion Revista de Ukiola (Revue d'Ukiola) au moyen duquel se diffusent les différentes activités qui sont développées dans le parc.

Centre d'information et éducation de l'environnement Toki Alai

Le Centre d'Accueil et Interprétation du parc naturel d'Urkiola se situe sur le flanc de la montagne Saibigain tout près de la route sur le col d'Urquiola. Le centre dispose d'une exposition permanente avec un audio-visuel et une observation par circuit fermé de TV d'un nid de vautours. Il possède une exposition sur les différentes caractéristiques de l'environnement, la faune, la flore, le paysage, l'exploitation des ressources… tout cela expliqué au moyen d'un diaporama. Il a une salle de conférences et des salles de classe d'interprétation où l'on donne différents cours sur les matières en rapport avec le parc et la nature. C'est le lieu où on donne une information sur les itinéraires et les centres d'intérêt, ayant aussi un petit magasin où on offre de l'information, livres, cartes, etc. sur le parc.

Toki Alai a un catalogue de 9 programmes didactiques qui s'adressent aux étudiants de l'éducation infantile et primaire. Ces programmes ont une durée d'une journée chacun consacré à un sujet concret sur la nature et le parc naturel d'Urkiola.

La diffusion des valeurs naturelles est complétée avec des activités adressées au public général, ce sont des itinéraires guidés, journées sur la flore ou faune, baguement d'oiseaux, sortis dans des grottes, etc. On soutient une association qui reçoit une revue périodique avec des activités et des informations sur la nature et le parc.

Avec Toki Alai on trouve la ferme Letona-Korta où se trouvent des salles de travail, expositions ponctuelles et conférences.

Activités

Dans le programme de loisirs qui se déroulent il faut souligner les suivants :

  • Des Conférences et Journées : ce sont des conférences, discussions et journées sur des thèmes spécifiques d'experts, sur les rapaces, plantes médicinales, mycologie, etc.
  • Des itinéraires guidés : ils sont parcourues pour faire connaître des lieux d'intérêt dans le parc, tant paysagers et que culturels ou spéléologiques.
  • Programmes de volontariat : comme toutes les activités, elles sont ouvertes à tous. On organise des activités qui travaillent directement sur l'amélioration des espaces du parc et sur l'adéquation de ses installations. Certaines d'entre elles sont, mise en place et surveillance des caisses de nid, signalisation de sentiers, chemins et routes, plantation d'arbres, etc.
  • Des Activités diverse : elles complètent le programme d'activités moins en rapport avec le parc mais également importantes pour la diffusion des valeurs naturelles, comme l'observation du ciel nocturne, l'observation d'étoiles filantes, etc.

Affluence

Le Centre d'Interprétation Toki Alai est visité annuellement par une moyenne de 16 000 personnes dont 6 500 étudiants qui viennent en visites concertées. Ce sont plus de 160 groupes d'étudiants annuels qui ont dans leurs différentes activités de la visite au parc naturel d'Urkiola effectuant certains des divers programmes d'éducation environnementale qui sont organisés dans ce dernier.

Les visiteurs viennent majoritairement de Biscaye, mais aussi des provinces d'Alava et de Guipuzcoa ainsi que d'autres Communautés autonomes espagnole et de l'étranger.

Les activités qu'organise le parc prennent part, à part les étudiants, de l'ordre de 500 personnes par an[3].

Randonnée, escalade et VTT

Une des manières les plus populaires pour profiter du parc naturel d'Urkiola est d'effectuer des promenades à travers ses forêts, de monter à ses montagnes et le traverser en bicyclette. Les routes que l'on peut emprunter sont nombreuses, dont beaucoup peuvent l'être à pied ou en VTT, et beaucoup d'autres coïncidents avec les itinéraires pour conquérir les sommets des montagnes. Le réseau étendu de chemins a été créé sur d'anciennes voies de communication, routes traditionnelles de montagne et création de nouveaux chemins après la déclaration du parc.

Bien que la hauteur de ces montagnes ne soient pas significatives, le point culminant est l'Anboto avec ses 1 331 mètres. Ceci fait que les degrés de difficulté sont très variés. Depuis les randonnées confortables entre hêtraies, jusqu'au montées avec des dénivelés de plus de 1 000 mètres, compliqués et dangereux passages de montagne comme le « puente del infierno » (pont de l'enfer).

Comme une partie du programme de divulgation on a confectionné une série d'itinéraires didactiques d'un degré de difficulté bas traversant les zones les plus représentatives du paysage du parc et donnent une information sur différents sujets dont la faune et la végétation.

La randonnée est une activité très enracinée au Pays basque. Les montagnes d'Urkiola sont des plus attrayantes et parcourues. On y trouve des itinéraires compliqués, seulement pratiqués par des personnes qui ont une formation, une expérience et une forme physique minimale et suffisante. La ligne de crête de la cordillère de l'Anboto - Alluitz a des passages et des points dangereux et compliqués dont l'expérience et le savoir faire montagneux s'avère indispensable, comme c'est le cas pour le « pont de l'enfer », l'Untzillaitz, avec sa montée risquée par la Gran Diagonal (Grande Diagonale), ou le Mugarra sont des exemples où le manque de connaissances et de condition physique fait que se produisent des accidents, dont beaucoup sont mortels.

Une bonne partie des itinéraires effectués à pied sont aussi cyclables. Elles sont disponibles dans différentes pages web spécialisées, les track par GPS pour la réalisation de différents parcours.

Itinéraires didactiques

Toki Alai-Aldazitala

Cet itinéraire est un itinéraire didactique numéro 1. Une partie du centre d'interprétation et termine dans le secteur de loisirs d'Aldazitala. Il n'a ni risque ni aucune difficulté et passe par une zone de forêt de caduques. Du centre d'interprétation on arrive à la cabane Letona Korta, aujourd'hui transformée en dépendances du parc. Le second point d'intérêt est une forêt de rivage, le troisième on contemple une hêtraie et la caractéristique du sous-bois qui le compose, le quatrième est un point où on a une bonne vue du paysage d'Urkiola avec ses étendues calcaires au fonds et, plus proches, différentes forêts et prairies. Le cinquième on observe une plantation de pin noir et de chênes entourés d'arbustes d'argoma, bruyère. Le sixième se au milieu d'une repeuplement de hêtres et chêne rouge d'Amérique, le septième une forêt de bouleaux et le huitième et dernier se situe dans la zone de loisirs d'Aldazitala[36].

Randonnée et VTT

Le parc naturel d'Urkiola est traversé par plusieurs sentiers de grande randonnée (GR) et de petits parcours (PR). Les sentiers GR parcourent, en général, sur de vieux chemins de différentes utilisations qui ont été dotées d'un système de balisage pour l'orientation, l'information et l'adéquation d'infrastructures qui permettent la connaissance des lieux et des paysages d'intérêt. Ils indiquent les distances pour lesquelles on spécifient le nombre de journées.

Les sentiers de PR permettent de montrer les alentours d'une vallée ou d'une commune, normalement circulaires ou unissent deux sentiers de GR. Sa longueur est généralement parcourue en une seule journée.

Le parc naturel d'Urkiola est traversé par trois sentiers de grande randonnée dont :

  • GR-12 : sentier d'Euskal Herria ou Euskal Herriko bidezidorra en basque ;
  • GR-38 : route du vin et du poisson ;
  • GR-123 : tour de Biscaye ou Bizkaiko bira.

Les trois sentiers de petite randonnée traversant le parc ont différentes variantes dont :

Vue partielle du parc. Du col de Larrano au sommet de l'Anboto enneigé.
  • PR-BI 201 : du col d'Urkiola à Elorrio, parcourt toute la zone nord-ouest du parc en passant par les flancs du Mugarra, Untzillaitz, Anboto et Besaide, là il rejoint les sentiers de grande randonnée GR-123, le tour de Biscaye et le GR-122 tour de Guipuzcoa.
  • PR-BI 201.1 : d'Arrazola à Zumela où il rejoint le GR-123. Il bifurque par l'ancienne chaussée qu'il relie Atxondo avec Urkiola. Il traverse la hêtraie à côté d'un cours d'eau entre Anboto et Andasto.
  • PR-BI 201.2 : d'Arrazola à Zabalandi où il rejoint le GR-12, tourne, après une forte pente, par le flanc sud de l'Anboto sous la grotte de Mari.
  • PR-BI 202 : entre Güenzelai et Santiago à Atxondo, passe par le col de Larrano et l'ermitage de Santa Barbara. Il peut être défini comme une variante du PR-201, mais son intérêt paysager lui confère une entité propre.
  • PR-BI 202.1 : entre Olarreta et Larrano, niveau 890. Il relie les deux cols par un petit chemin très pentu, 435 mètres d'alitude et le col d'Olarreta à 890 mètres de Larrano.
  • PR-BI 203 : le sentier d'Aramotz. Traverse le massif d'Aramotz dans le sens est ouest, en reliant Durango et Amorebieta.
  • PR-BI 203.1 : entre Belatxikieta et Lemona parcouru par Aramotz il traverse la montagne du nord au sud arrivant à la vallée d'Arratia[37]

Autres parcours

Amorebieta - Artaun
Col d'Urkiola - Anboto
Col d'Urkiola - Mañaria


Txakurzulo - Atxarte


Grotte de Balzola-Leungane

Ascensions

Spéléologie

Une sima formée par l'érosion d'un terrain karstique.

L'abondance de calcaire avec la pluviométrie dans la zone a donné lieu à un relief karstique très riche dans laquelle on s'ouvrent une multitude de grottes et simas[38] que forment des systèmes bruts qui unissent des grottes et des simas où se trouvent des rivières et des Lacs souterrains ainsi que toute une série de méandres, gateras, lamiadores et puits, vastes salles aux nombreuses stalactites et stalagmites que le temps a transformées en colonnes et a décoré avec différents coladas[39].

Cette abondance d'éléments spéléologiques fait que le parc a comme une de ses activités la spéléologie mais se pratique sous la directive marquée par le plan d'aménagement de ressources naturelles qui indique qu'on doit éviter la dégradation les cavités tant dans son intérieur que dans son extérieur, en renforçant la recherche et l'utilisation récréative sans qu'il faille réaliser des travaux d'infrastructures dans ces grottes[5].

Grottes à Urkiola

Dans les systèmes karstiques que l'on rencontre dans le parc naturel d'Urkiola il y a un grand nombre de grottes et simas de toutes tailles. Certaines d'entre elles sont les suivantes :

  • Askondo : située près de l'ermitage de San Lorenzo Urkuleta à Mañaria, est une grotte avec un degré de difficulté et un risque faibles. Il s'agit d'une cavité de commode dont la largeur diminue au fur et à mesure qu'on avance. jusqu'à un point étroit qui fait place à un boyau final. À l'intérieur des restes d'ours des cavernes ont été trouvés. À l'entrée s'ouvre une salle de 10 mètres de hauteur avec des ruissellements dans la paroi droite. En montant une pente on accède à un parcours sinueux jusqu'à la Galería de la Luna (galerie de la Lune), on passe ensuite à la Galería de los Gours (galerie des Gours) qui reçoit le nom par l'abondance de ce type de formation (retenues naturelles). En traversant un gatera (chatière ?) on accède à un puits de 7 mètres où se rajoute un apport d'eau. Finalement un lamiador (cheminée ?) de 7 mètres de large qui est fermé en hauteur jusqu'à le rendre impraticable.
  • Baltzola :


  • A-1 :


  • Système Abaro – Jentilzubi :


  • Sima de Larrano ou Urrekazulo :

Escalade

Les roches calcaires dans le paysage du parc naturel d'Urkiola avec leurs impressionnantes falaises ont une multitude de zones pour la pratique de l'escalade. Tant dans la partie de le massif d'Aramotz, que sur Mugarra ou dans toute la cordillère de l'Anboto-Alluitz se trouvent beaucoup de voies d'escalade de difficulté très diverse.

Dans la grotte de Baltzola s'ouvre, dans son entrée, des voies d'extrême difficulté, toutes supérieures au niveaux 8. Tandis que dans les parois de l'Anboto on y trouve tous les niveaux.

Régulation de l'escalade au sein du parc naturel

Le rocher est où se concentre près d'un tiers des oiseaux habitant dans le parc dont les plus sensibles. L'escalade fait irruption dans les hautes zones des parois perturbant les oiseaux qui sont spécialement sensibles dans les périodes de nidification et élevage de leurs petits. On a déterminé différentes zones où peut se pratiquer l'escalade :

  • Zones autorisées pendant toute l'année :
    • Parois d'Atxarte.
    • Zones sans aucun règlement.
  • Zones autorisées de septembre à décembre :
    • Zone de Mugarra : dans l'aplomb situé dans le bord ouest du versant sud, jusqu'à la première grotte.
    • Versant sud de la cordillère de l'Alluitz : Zone comprise entre Artola et Larrano.
  • Zones interdites de janvier à août :
    • Zone de Mugarra : dans l'aplomb situé dans le bord ouest du versant sud, jusqu'à la première grotte.
    • Versant sud de la cordillère de l'Alluitz : Zone comprise entre Artola et Larrano[40].

École d'escalade d'Atxarte

Escale d'une voie sur l'Aurrekoatza, au fond l'Aitz Txiki.

Entre les rochers calcaires de l'Aitz Txiki et de l'Untzillaitz s'ouvre le défilé d'Artarte. L'étymologie de son nom décrit ses caractéristiques physiques, de « atz », roche, galet et « art » entre, c'est-à-dire « entre des rochers ».

À gauche et droite de la voie du cours d'eau Mendiola, sur la rive gauche se trouve l'Untzillaitz et à droite l'Aitz Txiki, où s'élèvent des parois, les Stacks, aiguilles et arêtes où se trouvent une multitude de voies d'escalade de l'École d'Escalade d'Artxarte, considérée parmi des plus importantes du Pays basque[41].

Il y a plus de quatre cent voies équipées ou semi-équipées de difficulté variée. Depuis les niveaux II, III et IV pour les débutants jusqu'au IX pour les escaladeurs confirmés, en passant par un grand nombre de voies de V, VI, VIII et VIII degré avec ses variations correspondantes qui couvrent tout le spectre des niveaux et des difficultés. Il est certain que la graduation des voies d'Atxarte a de la réputation d'être très stricte.

La roche, calcaire gris, est très compacte et avec beaucoup de pierres plates et lisses et « ruissellements d'eau ». Il y a des plaques assez lisses et, dans les voies qui sont beaucoup fréquentées, elles sont assez marquées. Il y a des hauteurs qui dépassent les 150 mètres et des voies de jusqu'à quatre mètres.

Le type des escalades varient avec les secteurs. À Eguzkiarre et Urrestei elle est classique, peu d'adhérence avec les pierres plates et lisses et des fissures. À Labargorri elles sont très longues et verticales, certaines avec des effondrement, A Aurrekoatxa les voies sont aussi très verticales mais avec de petites retenues naturelles d'eau, dans la première arête ont des angles droits et des cheminées. La roche de meilleure qualité se trouve à Usokobetagane et Sorginkobetagane avec des itinéraires difficiles.

Pour la majorité des voies on n'a besoin que d'une corde puisque les voies, dans leur majorité, sont bien équipées (grâce à l'École de Haute Montagne de Biscaye). Depuis presque toutes les réunions il peut être changé d'échelle.

Secteurs

Les deux secteurs les plus représentatifs d'Atxarte sont celui d'Untzillaitz et d'Aitz Txiki. Dans ces parois il y a plusieurs endroits où se trouvent différents voies. Tout le massif calcaire des Montagnes du Durangaldea est pleins de voies. Alluitz, Mugarra ou Anboto dissimule les plaques et les réunions dans ses pentes escarpées. La richesse avicole du parc fait que dans certains de ces lieux on ne peut pas pratiquer l'escalade en temps de nidification des oiseaux mais beaucoup de voies existent comme pour continuer cette activité.

Secteurs d'Untzillaitz :

  • Labargorri-Eguzkiagirre

Se situe sur la route d'accès. Il prédomine la plaque. Il a une hauteur de 120 mètres, équipé de pitons dans la majorité de ses voies.

  • Aurrekoatxa

Comme son nom l'indique ce rocher se trouve devant la grande crete qui marque l'Untzillaitz. Il se situe parallèlement à ce dernier et ici partent plusieurs voies.

  • Urrestei (zone centrale et haute zone)

Secteurs d'Aitz Txiki :

  • Première arête.
  • Sorginkobetagane (Troisième arête).

Pas très fréquenté il est devenu peu à peu plus populaire parmi les amateurs.

  • Usokobetagane (la porte)
  • La baie

Le secteur le plus nettement sportif de la vallée. C'est une petite voute qui se situe à gauche des arêtes.

Escalade sur le Mugarra :

  • Mugarrikolanda
Escale sur la voie krasty à Mugarra.
  • Koabe
Voie Pamintza dans la grotte de Baltzola.
  • Escalade à Baltzola

Organisation et gestion du parc

Histoire du parc

Législation

Propriété des terrains du parc

Gestion

Zones de protection

Références

  1. a et b (es) DECRETO 275/1989, DECRETO 275/1989, du 29 décembre, de declaración del Parque Natural de Urkiola, consulté le : 18 septembre 2010, Parlamento Vasco, date : 29 décembre 1989, PDF, Boletín Oficial del País vasco, Eusko Jaurlaritza - Gobierno Vasco.
  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q et r Luis Viera et autres, (1995), Urkiola, Vitoria (Álava (España): Servicio central de publicaciones del Gobierno Vasco. ISBN 84-457-0644-6
  3. a, b, c, d, e, f, g, h et i (es) Abadiño, Ayuntamiento de la Anteiglesia de Abadiano, Parque de Urkiola 2007, Abadiano, Vizcaya (España), éditeur : [1], accédé le: 10 aout 2010.
  4. (es) Députation de Bizkaia. Parc naturel d'Urkiola. Dimensions et nombre de communes
  5. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l (es) DECRETO 147/2002, de 18 de junio, por el que se aprueba el Plan de Ordenación de los Recursos Naturales del Parque Natural de Urkiola.
  6. Une roche détritique est une roche sédimentaire formée par des détritus, c'est-à-dire, de particules solides désagrégées qui ont été transportées par des agents externes tel que l'eau, le vent, la glace) vers un bassin sédimentaire, et là ont subi le compactage et la cimentation (Diagenèse).
  7. Un éluvion est un réservoir de fragments d'une roche, désagrégés par les agents atmosphériques (Météorisation), qui sont restés avec la roche mère, ce qui le distingue de l'alluvion, qui a été entraîné par les eaux et déposé loin du lieu de sa formation.
  8. Une partie de la peau de quelques animaux (hérisson, hérisson de mer, etc.) ou végétaux (rose, Prosopis, etc.) utilisée pour se défendre des attaques.
  9. En Phylogénie, un membre basal d'un groupe divergé est plus primitif qu'un sous-groupe d'un autre (ou vice-versa).
  10. Les Terebratulida sont un ordre de branchiopodes qui apparaissent dans le registre fossile dans le Dévonien, et qui se caractérisent par des coquilles de forme circulaire ou ovale.
  11. Une sime est une cavité qui est ouverte sur l'extérieur par un puits ou un conduit vertical, causée par un processus d'érosion karstique dans la roche calcaire ou l'éboulement du plafond d'une cavité par laquelle l'eau s'infiltre aux niveaux inférieurs. C'est généralement la dé-génération d'une doline.
  12. Luis Viera (et autres), Urkiola, 1995, Vitoria (Álava (España): Servicio central de publicaciones del Gobierno Vasco, (ISBN 84-457-0644-6)
  13. a, b, c et d (es) [2], Agricultura Espacios naturales Parque natural de Urkiola, Historia del parque natural de Urkiola, consulté le: 18 septembre 2010, auteur: Diputación Foral de Bizkaia, 29 décembre 1989, Page web de la Diputación Foral de Bizkaia, Historia geologica del Parque Natural de Urkiola
  14. La Bermejuela (Achondrostoma arcasii) est une espèce de la famille des Cyprinidae, qui vit dans les rivières et Lacs de la péninsule Ibérique.
  15. Melica uniflora est un herbacée de la famille des graminées (poacées).
  16. Calcifère : se dit d'un substrat riche en calcaire.
  17. Daboecia cantabrica (Huds.) K. Koch (Syn. : Bryanthus polifolius Merino, Daboecia polifolia D. Don) — bruyère cantabrique, bruyère de St.-Dabeoc : grandes fleurs pourprées urcéolées en grappes terminales, atteignant 40 cm de hauteur ; Irlande, Ouest (Maine-et-Loire et Grande Brière) et Sud-Ouest de la France (rare), et Nord de la péninsule ibérique.
  18. C'est avec son fruit que l'on élabore le fameux patxaran.
  19. Telesforo Aranzadi Unamuno (Bergara 1860 - Barcelone 12 février 1945) fut un scientifique spécialiste en anthropologie, botanique et zoologie.
  20. Solar nobiliaire est le lieu d'origine d'une maison nobiliaire, ou génériquement, la maison originale de toute la famille. On utilise aussi l'expression solaire de la patrie (équivalent à terre de la patrie - patrie dans le sens original et étymologique : « terre des pères », ou y compris littéralement « sol où sont enterrés les pères »).
  21. (es) Aspectos de la antropología socio-cultural en la evolución diacrónica del euskara. Auteur: Jose Angel Irigaray, Éditeur :Munibe Sociedad de ciencias Aranzadi.
  22. (Du basque laia). Instrument de fer avec une extrémité de bois, qu'il sert à travailler la terre et à la retourner. Il porte deux pointes, et dans la partie supérieure de l'extrémité il a une poignée traversée, que l'on tient à deux mains pour serrer en même temps qu'il est serré avec le pied.
  23. (es) Legarza Joseba et Martija Eusebio, Visita al Santuario de Urkiola, Éditeur : Bilbao Vizcya (España): bbk.
  24. (es) Jon Irazabal Agirre, La guerra civil en el duranguesado (1936-1937), 2007, éditeur : Abadiano, Vizcaya (España): Gerendiaga Elkartea, (ISBN 84-933999-7-3)
  25. (es) Joseba Legarza & Eusebio Martija, Visita al Santuario de Urkiola, Editeur: Bilbao Vizcya (España): bbk.
  26. Anboto(es) Javier Urrutia, Arista N.E. o Anbotoko Damie y Anbotoko mari.
  27. a et b sel. (Du terme or. pré-roman). (m) utilisé principalement en Asturies, Cantabrie et Biscaye. lieu ombragé où les bêtes peuvent généralement se reposer.
  28. (es) Hamaika Mendi Hamaika Istorio Otxandio edo Aramaio
  29. (es) Abrir el buzón del monte Mirugain ( 698 m ). Javier Urrutia, Mendidak Mirugain
  30. Se dit d'un arbre : étêté ou coupé à une certaine hauteur de son tronc pour qu'il produise des bourgeons.
  31. Herbe de la famille des Asteraceae, avec des feuilles radicales, lampiñas, lóbulos lanceolados et triangulaires, et de jus laiteux, fleurs jaunes de long pedoncule creux, et petite semence avec vilano abondante et blanchâtre.
  32. Palombe est le terme donné au pigeon sauvage dans les Pyrénées.
  33. Landaederra: jolie lande en basque.
  34. Neberondo: de neber (frigo) et ondo (près) près du frigo en basque.
  35. Le frigo artificiel est un puits creusé dans la terre avec des murs de retenue, de petites ou grandes dimensions et parfois même avec un plafond, qui dispose d'ouvertures pour l'introduction de la neige et plus tard l'extraction de la glace.
  36. Urkiola Itinerarios didácticos.
  37. (es) Javier De la Cruz & autres, P.R. Urkiola Senderos de Urkiola, 1998, publication : Bilbao: Sua Edizioak, (ISBN 84-8216-071-0)
  38. Une sima est une cavité qui est ouverte à l'extérieur par un puits ou un conduit vertical ou en pente prononcée, causée par un processus érosif karstique dans la roche calcaire ou l'éboulement du plafond d'une cavité par lequel l'eau s'infiltre aux niveaux inférieurs. C'est généralement la dé-génération d'une doline.
  39. La colada est un phénomène géologique qui se produit quand l'eau présente un flux laminaire sur une surface, ce qui facilite la perte de dioxyde de carbone. La variété de situations dans laquelle ce processus a lieu est très vaste et est à l'origine de différentes formes et colorations, suivant la composition géologique de l'environnement. Parfois ils peuvent atteindre des épaisseurs de dizaines de mètres, arrivant à colmater de grandes galeries.
  40. (es) [3] Agricultura Espacios naturales Parque natural de Urkiola Uso Público, (Regulación de la escalada en Urkiola), Éditeur : Diputación Foral de Bizkaia, consulté le :18 septembre 2010.
  41. (es) Parque de Urkiola, Ayuntamiento de la Anteiglesia de Abadiño, 2007, Abadiano, Vizcaya (España), Parque de Urkiola, consulté le : 17 novembre 2007.

Notes

Voir également

Bibliographie

Articles connexes


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