Osmane Aidi

Osmane Aidi

De nationalité Syrienne et Libanaise, issu d'une famille de double culture, arabe et française: son père, médecin, fondateur de la faculté de médecine de Damas en 1918, a créé le premier lycée privé en Syrie, en 1907 pour les garçons et en 1931 pour les filles, avec double enseignement arabe et français.

Il a profité de l'arrivée d'une nouvelle classe politique en Syrie pour entamer une carrière d'intermédiaire et fut emprisonné par le pouvoir pour commissions illicites suite à l'achat d'avions Super caravelle à la France.

Sommaire

Biographie

Il s'est fait un nom comme homme de main du président syrien et crée dès 1977 dans les principales villes, une chaîne d'hôtellerie , les Cham Palace, financé par les banques française et la COFACE.Ces hôtels lui ont permis de toucher des commissions importantes et grâce à un jeux de facturation entre les différentes sociétés qu'il possède au Luxembourg et dans le Golf (ACDT), il a pu amasser un capital qui lui a permis d'acheter avec plusieurs associé libanais, l'Hôtel Royal Monceau à Paris, puis plusieurs hôtels en France a crédits .

Mais ce fut le début de .... "L'une des plus importantes affaires financières de ces dix dernières années ne sera jamais jugée. Le juge d'instruction parisien Roger Le Loire a signé, le 1er avril, conformément aux réquisitions du parquet en date du 14 février, une ordonnance de non-lieu général dans le dossier du Royal Monceau, célèbre palace situé à deux pas des Champs-Élysée dont les déboires financiers avaient provoqué de vives polémiques à la fin des années 1990. Tous les acteurs du dossier, au premier rang desquels le richissime homme d'affaires Osmane Aïdi (âgé de 77 ans), ressortent blanchis de ce qui apparaît aujourd'hui comme une affaire maudite sur le plan judiciaire. Pourtant, tous les ingrédients d'un scandale financier de premier ordre semblaient réunis dans ce dossier sur lequel plane, depuis son origine, un entêtant parfum de corruption.

L'affaire du Royal Monceau débute à la fin de l'année 1997, lorsque la brigade financière se voit confier une enquête sur les conditions du redressement judiciaire de l'établissement devant le tribunal de commerce de Paris. Une procédure qui avait permis, quelques mois plus tôt, à Osmane Aïdi, un homme d'affaires libanais – né en Syrie – propriétaire du Royal Monceau et notoirement proche du régime de Damas, de conserver la gestion de son groupe d'hôtellerie de luxe, et ce malgré une dette abyssale – l'équivalent de 245 millions d'euros !

Cette curieuse décision du tribunal de commerce de Paris, alors présidé par le très controversé Jean-Pierre Matteï, fut au cœur des travaux d'une commission d'enquête parlementaire qui, en 1998, s'intéressa aux tribunaux de commerce, à la suite de plusieurs scandales éclaboussant la justice consulaire.

Soupçons de corruption

Les explications contradictoires fournies sur le dossier du Royal Monceau par différents juges du tribunal de commerce de Paris auditionnés par la commission d'enquête renforcèrent les parlementaires dans leur conviction que la procédure de redressement était entachée d'irrégularités, voire de malversations. D'ailleurs, à l'issue de leurs investigations, les députés socialistes François Colcombet et Arnaud Montebourg, respectivement président et rapporteur de la commission d'enquête, saisirent la justice afin qu'elle mette notamment au jour d'éventuels faits de corruption, susceptibles d'être imputés aux magistrats ayant accepté le plan de continuation proposé par Osmane Aïdi, validé sans rechigner par la juridiction consulaire parisienne.

M. Montebourg avait précisé à l'époque avoir lui-même recueilli les confidences d'un acteur du dossier : selon ce témoin, il avait été demandé « de verser des commissions destinées au tribunal ». Le parlementaire, qui s'était alors étonné de la « mansuétude toute particulière » du tribunal de commerce à l'égard de M.Saïdi, avait rapproché ses soupçons de l'évaporation, peu avant le redressement, de quelque 22,5 millions d'euros des comptes du groupe via une filiale qui avait été opportunément placée par le tribunal de commerce en dehors du champ de la procédure... L'argent avait finalement atterri sur les comptes d'une société dénommée Fidi, domiciliée aux Iles Vierges britanniques, un paradis fiscal, et dont les enquêteurs ont établi que le gérant de fait était M. Aïdi. « Notre attention a été dirigée vers les nombreuses anomalies qui nous ont paru entacher le processus décisionnel de cette affaire, maîtrisé de bout en bout par le tribunal de commerce », résumèrent MM. Colcombet et Montebourg dans une lettre adressée au procureur de Paris, le 21 juillet 1998.

Cette accumulation de soupçons conduisirent, en 1998 et 1999, à l'ouverture de plusieurs procédures judiciaires, dont certaines finirent par être jointes. Médiatiquement, le scandale du Royal Monceau s'arrêta là. Plus jamais la presse ne se fit l'écho des développements de ces enquêtes. Le dossier aurait sans doute mérité davantage d'attention. Chargée de l'information judiciaire ouverte, suite à la dénonciation des députés, pour « corruption active et passive » et « prise illégale d'intérêts », la – très contestée – juge Marie-Paule Moracchini dut s'effacer au profit d'Armand RibeMis en examen dans l'indifférence générale

Rendue dans la plus grande discrétion, la décision de M. Riberolles apparaît avec le recul comme le premier signe marquant de l'échec de la justice à qualifier pénalement les dérives apparues à l'occasion du redressement du Royal Monceau. Car le gâchis ne faisait que commencer. Quatre juges d'instruction se succédèrent au chevet de la principale procédure, visant des faits de « banqueroute, abus de biens sociaux, abus de crédit et présentation de comptes inexacts », autant de délits susceptibles d'être reprochés à Osmane Aïdi. En octobre 2006, ce dernier était d'ailleurs mis en examen dans l'indifférence générale – l'information ne fut jamais révélée – par le juge Thomas Cassutto pour « abus de biens sociaux, banqueroute » et « présentation ou publication de comptes inexacts ».

Gérant de fait du groupe informel Royal Monceau, composé d'une quinzaine de sociétés rayonnant sur la France et les pays arabes, M. Aïdi était soupçonné d'avoir multiplié les acrobaties comptables qui faillirent causer la perte de ses activités en France. Les soupçons allaient du détournement d'actifs à hauteur de 33,5 millions d'euros à divers maquillages financiers destinés à masquer la mauvaise santé du groupe. Docteur en hydrologie de formation et très proche de l'ancien président syrien Hafez El Assad, Osmane Aïdi fait parfois figure d'ambassadeur informel du régime baasiste en France, où il a été honoré de plusieurs distinctions. Il a ainsi été décoré en février dernier de la Légion d'honneur à Paris en présence de plusieurs personnalités politiques françaises de premier plan.

Propriétaires de nombreux hôtels dans le monde (au Proche-Orient ou aux États-Unis), il a été par le passé lié à l'entrepreneur français Francis Bouygues avec qui il a construit dans les années 1960 des tunnels de conduction d'eau en Syrie. Réputé charmeur et érudit, mais également intraitable en affaires, M. Aïdi exhibe parfois, lorsque les circonstances l'exigent, un passeport diplomatique syrien... Un document qui ne lui confère certes aucune immunité –le juge Cassuto s'en était assuré avant de le mettre en examen –, mais qui traduit son influence. rolles. Ce dernier, faute de preuves, ordonna, dès le mois de septembre 2004, un non-lieu sur ce versant très sensible du dossier.

Une erreur grossière

Quelques mois après avoir mis en examen M. Aïdi, le juge Cassuto, nommé au tribunal de Nanterre, clôturait sa procédure, qu'il communiquait au ministère public pour règlement, le 14 juin 2007. Durant huit mois, la section financière du parquet de Paris plancha sur le dossier. Les services du procureur en conclurent qu'il avait été instruit en dépit du bon sens, et préconisèrent donc un non-lieu général. Dans l'entourage du procureur de Paris, on conteste avoir voulu « étouffer » cette affaire ou que M. Aïdi ait bénéficié d'un traitement de faveur, observant que le dossier était tellement confus qu'il était impossible de renvoyer ses protagonistes devant un tribunal.

Successeur de Thomas Cassuto, le juge Roger Le Loire s'est appuyé sur les réquisitions du parquet pour rendre, le 1er avril, une ordonnance de non-lieu. Copie conforme du réquisitoire du parquet, ce document, dont Mediapart a obtenu copie, indique notamment que la mise en examen de M. Aïdi manquait de « précision » pour justifier son renvoi devant le tribunal. Par ailleurs, à en croire l'ordonnance, les faits incriminés remonteraient à des années (1995 et 1996) postérieures à la période (1991-1993) visée dans le réquisitoire introductif. Une erreur en apparence grossière."(Mediapart).

Voir aussi

Sources et Liens externes

Notes et Références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Osmane Aidi de Wikipédia en français (auteurs)

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