- Ordre royal des Deux-Siciles
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Ordre royal des Deux-Siciles
« Reale ordine delle Due Sicilie »Croix de l'Ordre (modèle 1808) Décerné par :
Royaume de Naples
Royaume de Naples
Royaume de Naples
Royaume des Deux-SicilesType Ordre de chevalerie
Ordre dynastiqueDécerné pour Services importants rendus à l'État Statut disparu Priorité Suivant (supérieur) Ordre de Saint-Ferdinand et du mérite Équivalent Remplacé par : Ordre royal et militaire de Saint-Georges de la Réunion (it) Ruban de l'Ordre. L'Ordre royal des Deux-Siciles (en italien : Ordine reale delle Due Sicilie), parfois appelé le « Royal ordre des Deux-Siciles » (« Reale ordine delle Due Sicilie »), est un ordre de chevalerie des royaumes de Naples puis des Deux-Siciles, états antérieurs à l'unification de l'Italie.
Sommaire
Historique
L'ordre, datant de l'époque napoléonienne, fut par la suite conservé par la dynastie de Bourbon-Siciles restaurée.
Lorsque Napoléon Ier donne à son frère Joseph Bonaparte le Royaume de Naples, il l'autorise à créer cet Ordre. Il L'ordre est fondé par le roi de Naples, le 24 février 1808, comme un moyen de récompenser les plus courageux parmi ceux qui avaient aidé les troupes de l'Empereur à la « libération » du pays, ou ceux qui ont rendu d'importants services à l'État.
L'ordre était à l'origine divisé en trois classes. Nombre maximum de membres était fixés à :
- 50 Dignitaires,
- 100 Commandeurs,
- et 650 Chevaliers.
Le grand chancelier est Bagli Bicignano[1].
La Joseph abdiqua pour prendre la couronne d'Espagne et fut remplacé par son beau-frère Joachim Murat. L'un premiers actes de son beau-frère fut de réformer l'ordre par un décret en date du 5 novembre 1808, apportant quelques légères modifications aux statuts. De nouvelles classes sont ajoutées (on notera qu'il s'agit des même classe de l'ordre de la Légion d'honneur) :
- Chevalier de la Grand'croix,
- Grand-officier,
- Commandeur,
- Officier,
- chevalier.
En 1815, suite l'effondrement du régime napoléonien dans le sud de l'Italie, le roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles rentra dans ses États, en 1815, des considérations politiques l'engagèrent à ne pas abolir l'ordre des Deux-Siciles, qu'un décret du 4 juin de la même année confirma en régla la nouvelle organisation.
Quatre ans plus tard, en 1819, le même Ferdinand IV abolit l'institution, et la remplaçant par l'Ordre royal et militaire de Saint-Georges de la Réunion (it). Les chevaliers de l'ordre des Deux-Siciles qui étaient dans le service actif reçurent le nouvel ordre au lieu de l'ancien[2].
L'insigne
Toutes les décorations sont en or, avec ruban bleu clair, quelques fois bleu un peu soutenu (on trouve aussi le ruban bleu-rouge-blanc-bleu). Les cinq branches sont émaillées de rouge. On rencontre des étoiles dont la cuisson fut mauvaise, et dont la couleur tire sur le violacé.
- Sous Joseph Bonaparte
- La décoration se composait d'une étoile d'or à cinq pointes, émaillée en rouge (rubis), portant
- au recto, au centre, dans un cercle émaillé de bleu clair, les armoiries de Naples (la Trinacrie, sur fond or), avec la devise latine en exergue « Sicil rex instituit » ou « Joseph Napoleon Sicil rex »,
- au verso les armoiries de la Sicile (cheval cabré, découpé sur fond or), avec l'inscription sur fond bleu clair « Pro Renovata patria ».
- La plaque de grand'croix est en argent, avec un centre en or émaillé. Les deux couronnes sont enlacées et émaillées de vert dans une bordure d'émail bleu avec la légende « Joseph Neapoles Siciliarum rex instituit ».
- Sous Joachim Murat
- Murat, devenu roi de Naples et successeur de son beau-frère, en 1809, changea la légende de la face :
- « Joachim Napoleo Sicil Rex » ;
- la trinacrie est remplacé par le portrait d'or du Roi Joachim.
- Sous Ferdinand Ier
- En parfaite harmonie avec le style napoléonien, l'insigne d'origine était surmontée par un aigle, que Ferdinand Ier fit remplacer par une couronne, et fit mettre au recto (avec les armes de Naples et de Sicile), la nouvelle légende : « Ferdinandus Borbonius utriusque Siciliae Rex P.F.A., e nel verso un giglio con le parole: Felicitati restituta X Kal., Jun. MDCCCXV. »
Port de la décoration
Chevalier Commandeur Grand-croix Quelques membres
- Les Grand-maîtres
-
Joseph Bonaparte, portant les croix de la Légion d'honneur et des Deux-Siciles et la Grand'croix de l'Ordre royal d'Espagne, (Inès d'Esménard, 1837)
-
Joachim Murat, en habit de sacre, portant le collier de l'ordre
-
Le même, portant la croix de l'Ordre des Deux-Siciles et de la Légion d'honneur et les grand-croix des mêmes ordres, (François Gérard, vers 1808)
-
Le même, portant l'Ordre de la Toison d'Or, les croix des Deux-Siciles et de la Légion d'honneur et les grand-croix des mêmes ordres, (Heinrich Schmidt, 1814)
Grands dignitaires
- Napoléon Ier ;
- Le prince Louis Bonaparte ;
- Le maréchal Jourdan.
- Le général-comte Dumas,
- Cécile Stanislas de Girardin, député au Corps législatif.
- Le général-baron Lamarque.
- Le Duc de Cadore, ministre des Relations extérieures.
- Le comte Roederer, sénateur.
- Le général-comte Mathieu (Maurice).
- Le général-comte Exelmans ;
- Le maréchal-comte Pérignon, sénateur.
- Le général de brigade Lanusse,
- Le général-comte Reynier, ministre de la Marine et de la Guerre du royaume de Naples ;
- Louis Partouneaux (19 mai 1808) ;
- Jacques David Martin de Campredon (19 mai 1808) ;
- Pierre Arnauld de La Briffe ;
- Adriaan Pieter Twent van Raaphorst (nl) (21 décembre 1808) ;
- Jan van Styrum (nl) ;
- Ferdinando Marescalchi ;
- Marzio Mastrilli.
- Le général-comte Compère[réf. à confirmer] [3].
Commandeurs
- Le baron de Tugny, colonel d'artillerie.
- Le Comte Miollis, général de division.
- Léonard Jean Aubry Huard de Saint-Aubin (20 mai 1808[1]) ;
- Jacques Alexandre Romeuf (1810) ;
- Auguste Julien Bigarré ;
- Anne Jacques Jean Galdemar ;
- Jacques Philippe Ottavi (20 mai 1808) ;
- Charles Antoine Manhès (19 août 1810) ;
- Charles Jean Louis Aymé (19 août 1810) ;
- Jean-Baptiste Bruny (1809) ;
- Vivant-Jean Brunet-Denon ;
- Paul Félix Ferri-Pisani ;
- Carlo Filangieri, créé commandeur par Murat ;
- Guillaume Alexandre Thomas Pégot ;
- Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin.
Chevaliers
- Léonard Jean Aubry Huard de Saint-Aubin (18 mai 1808[1])
- Nicolas Philibert Desvernois ;
- Pierre Augustin Berthemy ;
- Charles Antoine Manhès ;
- Gaetano Palloni (it) (1776-1830), médecin et académicien italien, créé chevalier par Murat ;
- Jean Baptiste Fidèle Bréa (4 mai 1813) ;
- Jacques Philippe Avice (24 octobre 1807) ;
- Jean-Baptiste-Charles Gauldrée-Boilleau.
-
Adriaan Pieter Twent van Raaphorst (it), portant la grand'croix de l'Ordre, sous celle de l'Ordre de l'Union
-
Ferdinando Marescalchi, portant la grand'croix de l'Ordre (Ludwig Guttenbrunn (en), 1813)
Autres décorations napolitaines
Murat décerna également trois décorations créées par ses soins :
- La Médaille commémorative du 26 mars 1809, en souvenir de la remise des drapeaux aux quatorze légions provinciales ;
- La Médaille militaire du Mérite destinée à récompenser la valeur des troupes napolitaines pendant les campagnes de 1812, 1813 et 1815 ;
- Et la Médaille d'honneur de Naples créée en faveur des habitants de la ville particulièrement dévoués à la couronne.
Annexes
- (it)/(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en italien « Ordine reale delle Due Sicilie » (voir la liste des auteurs) et en néerlandais « Orde van de Beide Siciliën » (voir la liste des auteurs) ;
Bibliographie
- Giacomo Bascapè, Marcello Del Piazzo, Insegni e simboli. Araldica pubblica e privata medievale e moderna, Rome, Ministero per i beni e le attività culturali, 2009. p. 901-916 ISBN 88-7125-159-8
- A.-L. d'Harmonville, Dictionnaire des dates, des faits, des lieux et des hommes historiques ou les tables de l'histoire : répertoire alphabétique de chronologie universelle..., A. Levasseur, 1843 [lire en ligne] ;
- C. Bourdier, Les ordres français et les récompenses nationales, 1927, 180 p. [lire en ligne] ;
- Almanach impérial, Testu, 1811 [lire en ligne] ;
Notes et références
- arnauld.divry.pagesperso-orange.fr », Jean Aubry Léonard dit Léonard. Consulté le 25 janvier 2011 Arnauld Divry, «
- Dictionnaire des dates, des faits, des lieux et des hommes historiques ou les tables de l'histoire : répertoire alphabétique de chronologie universelle... [lire en ligne]
- Le comédien, les gendarmes et le général, des bondynois d’adoption connus en leur temps, site personnel sur Bondy
Voir aussi
Articles connexes
- Ordre de Saint-Ferdinand et du mérite ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Georges de la Réunion (it) ;
- Ordre de Saint-Janvier ;
- Ordres, décorations et médailles de l'Italie ;
Liens externes
- www.klm-mra.be, OMD-empire - Les Ordres Imperiaux Français. Consulté le 24 janvier 2011 ;
- www.musee-legiondhonneur.fr. Consulté le 24 janvier 2011 ;
- www.musee-legiondhonneur.fr, Collier de l'Ordre (époque de de Joachim Murat). Consulté le 24 janvier 2011 ;
- www.culture.gouv.fr - Base Joconde, Colliers de l'ordre : calques de Martin-Guillaume Biennais. Consulté le 24 janvier 2011 ;
- www.infobretagne.com, Dictionnaire des Ordres de Chevalerie. Consulté le 24 janvier 2011 ;
- www.antikcostume.com, Plaque de Grand'croix de l'ordre. Consulté le 24 janvier 2011 ;
- (it)Corpo della Nobiltà Italiana - Circolo Giovanile, Reale Ordine delle Due Sicilie. Consulté le 25 janvier 2011 ;
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