Michaël R. Roskam

Michaël R. Roskam (Saint-Trond, 1972) est un réalisateur et scénariste belge. Sa carrière internationale a été lancée avec Tête de bœuf.

Le nom Michaël R. Roskam est un pseudonyme. Roskam est le nom de sa mère et le 'r' réfère au nom du père^[1].

Biographie

Après avoir obtenu son diplôme d’enseignement secondaire, Michaël Reynders s’inscrit à l’École supérieure des arts Saint-Luc à Bruxelles. La volonté de raconter des histoires lui fait suivre l'exemple de Hergé. Il choisit la bande dessinée puisqu'il croyait que les films se font uniquement à Hollywood. Il apprend vite que l'art de narrer est peu présent dans une formation graphique, mais profite de l’environnement artistique pour se réorienter vers la peinture (Gerhard Richter, Francis Bacon e.a). et commence un projet de roman^[2].

En 1996, Reynders obtient son diplôme en graphisme et continue à écrire. Il gagne sa vie par la rédaction d'un manuel informatique dans une entreprise médicale, il écrit pour le quotidien De Morgen au sujet de la Formule 1 et devient concepteur-rédacteur chez Saatchi and Saatchi. Il s’investit entre-temps dans la fiction et expérimente avec la vidéo jusqu’à ce qu’un ami cinéaste, lui encourage à tenter la pellicule. Ief Desseyn lui explique les techniques cinématographiques (aspect ratio, étalonnage,...) et propose de prendre en charge la production d’un premier court métrage. Reynders : "Faire des films est la meilleure chose qui m’est arrivé. [...] Je raconte d’une façon très visuel puisque je suis très conscient du cadrage, de la composition, de la couleur et de la lumière. Dans le cinéma , j’ai découvert ce qui me manquait : le mouvement, le montage et la vitesse^[3]." Le cinéma lui permet d’écrire, de raconter des histoires, de dessiner, de manipuler la photographie et la musique et de travailler collectivement. "Faire un film c’est comme passer dans tous les arts du monde et être réalisateur, c’est se transformer en homme universel^[4]." Pour marquer ce changement dans sa vie, Reynders adopte le nom d'artiste Michaël R. Roskam.

Roskam a réalisé deux court métrages avec directeur photo Lieven Van Baelen. Haun (2002, Quasi Modo 8 min.) et Carlo (2004, Quasi Modo & CCCP, 18 min.) dont le deuxième est plus développé au niveau du scénario. Une seule chose à faire (2005, CCCP & Sciapode, 25 min.) continue à explorer le milieu violent du crime avec une première collaboration avec l'acteur Matthias Schoenaerts. En septembre 2005, le réalisateur a été admis au Script Development Workshop au Binger Filmlab à Amsterdam. L’idée de son premier long métrage a été développé pendant cet atelier d’écriture, mais le scénario a dû mûrir encore quelques années après. Entre-temps, Roskam voudrait tourner encore un court métrage. L’ensemble de l’équipe était prêt, mais le tournage a été reporté après le décès soudain de son tuteur Ief Desseyn (le 5 octobre 2006). Today’s Friday (2007, Savage Film, 10 min.) a été tourné à Los Angeles en novembre 2007. Contrairement aux premiers court-métrages, ce film n'a pas connu un succès internationale. Roskam continue à peaufiner le scénario de son long métrage et gagne sa vie entre-temps comme réalisateur des publicités pour la radio. Malgré le fait qu’il n’avait pas encore réalisé de long métrage, il commence déjà à enseigner la réalisation à Saint-Luc de Bruxelles.

Filmographie

Il est scénariste des films qu'il réalise.

• 2002 : Haun (court-métrage)
• 2004 : Carlo (court-métrage)
• 2005 : Une seule chose à faire (The one thing to do) (court-métrage)
• 2007 : Today’s Friday (court-métrage)
• 2011 : Tête de bœuf (Rundskop)

Lien externe

• Michaël R. Roskam sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais

Références

1. ↑ Interview dans Humo, 8 mars 2011
2. ↑ Macnab, Geoffrey: Beefing up. Flanders-I, février 2011, Nr. 19, 10–13
3. ↑ Sulmont, Jan: The One Thing To Do. URL: http://www.kortfilm.be/recensie/the-one-thing-to-do – visité le 25/05/2011
4. ↑ Bouras, Dimitra: La belle et le bête. Moniteur du film en Belgique, Revue mensuelle d’information professionnelle sur l’audiovisuel, février 2011, Nr. 299, 28–29