Belle Brant

Belle Brant

Bailleul (Nord)

50°44′05″N 2°44′04″E / 50.73472, 2.73444

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Bailleul et Belle.
Bailleul

Hôtel de ville et beffroi de Bailleul
Hôtel de ville et beffroi de Bailleul

Bailleul (Nord)#Héraldique
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Canton Bailleul-Nord-Est
Bailleul-Sud-Ouest
Code Insee abr. 59043
Code postal 59270
Maire
Mandat en cours
Michel Giloen
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Monts de Flandres - Plaine de la Lys
Site internet www.ville-bailleul.fr
Démographie
Population 13 616 hab. (2006)
Densité 314 hab./km²
Gentilé Bailleulois, bailleuloise
Bellenaerds en flamand occidental
Géographie
Coordonnées 50° 44′ 21″ Nord
       2° 44′ 00″ Est
/ 50.7392, 2.7333
Altitudes mini. 14 m — maxi. 86 m
Superficie 43,42 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Bailleul (en néerlandais et en flamand occidental : Belle) est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais

Sommaire

Géographie

Bailleul dans son canton et son arrondissement

Situation

Bailleul est située entre Lille et Dunkerque, en Flandre française dans le Houtland. Elle est située à proximité de la plaine de la Lys et au pied des monts de Flandres.

Communications

Elle se trouve sur la ligne ferroviaire reliant Lille à Dunkerque et à proximité de l'autoroute A 25. Bailleul est voisine des villes d'Armentières et d'Hazebrouck.

Communes limitrophes

Rose des vents Méteren Saint-Jans-Cappel Dranouter Rose des vents
Merris N Nieuwkerke
O    Bailleul    E
S
Vieux-Berquin Le Doulieu - Steenwerck Nieppe
Enclave: {{{enclave}}}

Héraldique

Blason de la ville de Bailleul (59) Nord-France.svg

Les armes de Bailleul se blasonnent ainsi : « De gueules à la croix de vair. »

Histoire ancienne

Les origines de la ville de Bailleul remontent à la plus haute Antiquité : Mayer et Grammaye disent qu'elle a été fondée par une colonie de Belges chassés de Bavay au moment où Jules César vint livrer bataille aux Nerviens. La situation de cette ville sur la voie que les romains avaient tracée entre Cassel et Wervik paraît donner à cette légende un fond de vérité ; on a, du reste, trouvé, lors de fouilles au Ravensberg, des traces de fortifications et des médailles à l'effigie des empereurs Nerva, Trajan et Domitien. D'autres historiens pensent que le fondateur de Bailleul est un capitaine des Cattes, tribu germanique, s'appelant Bellem. C'est lui qui aurait donné son nom à la ville.

La ville fut détruite par les Francs en 420 et demeura inhabitée pendant deux siècles, jusqu'au moment où, en 621, Lydéric, nommé par Dagobert grand "forestier" de Flandre (en fait gouverneur, -ce vocable utilisé par les historiens serait dû à une erreur de traduction-), "détruisit les bêtes féroces et repeupla le pays".

Bailleul était déjà connue du temps des Morins, l'histoire de la fondation de la chapelle de Ravensberg contenant ces mots : "SACELLUM IN MONTE COMITIS JUXTA BALLIOLUM IN TERRA MORINENSI".

Il est à croire que ce pays a été habité par les Cattes dont le Katsberg (mont des Cats) et le mont Cassel ont retenu le nom. Une bataille donnée par Godoald, capitaine des Cattes, eu lieu à un endroit maintenant appelé Godewaersvelde, de Godoaldsveld, soit en français "le champ de Godoald".

Il semble que les premiers Seigneurs de Bailleul aient été les premiers comtes de Flandre. Lydéric, puis ses successeurs Engelrand et Odoacer.

Au IXe siècle, Charles II le Chauve fit fortifier les villes de Flandre par le Comte Baudouin Ier Bras de Fer, qui construisit le château-fort de Bailleul. Les Normands furent dans un premier temps repoussés par la foule galvanisée par Baudouin ayant pris la tête des combats, mais les Normands revinrent plus nombreux et détruisirent le château en 882.

La paix signée en 912 à Saint-Clair-sur-Epte entre Rollon et Charles le Simple ramena la tranquillité dans notre région : la ville fut rebâtie, de tous côtés on vit s'élever des constructions et l'agriculture devint florissante.

Baudouin le Jeune en 948, Arnould le Vieux et Robert le Frison en 1072, comtes de Flandre, fortifièrent Bailleul, l'entourèrent de palissades et de fossés nommés stadgrachten. Ces fossés commençaient, d'une part, à la rue de Cassel, entre la rue du Collège et la rue d'Occident et allaient en ligne droite jusqu'à l'actuelle Place du Cardinal Liénart, en passant par l'impasse Saint Amand. L'actuelle rue de l'ancienne poste aux chevaux est également un ancien stadtgracht.

On voit apparaître vers l'an mille, alors que le comte Baudouin IV Belle-Barbe organise les châtellenies, la famille Van Belle (ou de Bailleul), seigneurs de Bailleul qui avaient le titre et exerçaient la juridiction de vicomtes.

Arnould de Gramines qui vivait en 980 épousa Plectrude, fille d'Eripand, sire de Fauquemberg, de laquelle il eut deux fils : Hubert et Simon. Ce dernier fut châtelain de Bailleul et prit le nom de sa châtellenie. Il vivait en 1062. Simon eu de sa femme, la fille de Geoffroy, sire de Melvalle, deux fils : Beaudouin I de Bailleul, châtelain, et Albert. Tous deux partirent à la première croisade en 1096, Albert mourut en Palestine en 1098.

En 1187, Baudouin III de Bailleul, sur le point de partir pour la Terre Sainte fit don aux lépreux d'Ypres de dix razières de froment. Ensuite, il leur en donna dix autres à prendre sur le revenu du moulin qu'il possédait à Bailleul. Lorsqu'il prit la croix pour se rendre en Terre Sainte, il était le capitaine de la garde du corps du Comte de Flandre. Il mourut la même année.

La ville a été annexée à la France après le Traité de Nimègue en 1678 qui a été confirmé par la Paix d'Utrecht en 1713.

La ville de Bailleul était le siège d’une des 17 subdélégations de la généralité de Lille faisant initialement partie des Pays-Bas catholiques dans le comté de Flandre. En 1789, pour la rédaction des Cahiers de Doléances, le Gouvernement de cette cité forma un bailliage électoral principal de la Flandre, sans bailliage secondaire.

---L'enseignement primaire à Bailleul avant 1789 : --Bailleul possédait plusieurs écoles de charité pour les garçons ; le local d'une d'elle était occupé en 1878 par l'école des frères. --École dominicale des pauvres garçons : Cette école fut fondée par Thomas De Swarte (époux en 1ère noce de Françoise de Coussemaker) 2ème échevin de la ville. Par testament du 10 novembre 1635, il créa cette école à l'instar de celle qui existait à Ypres et donna 75 livres de gros de Flandre, au dernier seize, de rente annuelle. Les enfants (d'après Sanderus et le registre aux délibérations du magistrat de Bailleul) portaient une veste bleue, un pantalon blanc et un bonnet noir. --École dominicale des pauvres filles : Cette école fut fondée par Anna Swingedon. Elle fut autorisée, le 12 avril 1669, par Charles II, roi d'Espagne ; elle était placée sous la protection du magistrat et la direction d'un ecclésiastique, chargé de commettre une maîtresse. La donation consistait en 2 fonds, avec maisons, granges, étables, situés à Bailleul, rue Neuve (d'après ""Acte de fondation rédigé en flamand. Commission historique, voir tome V). --Le pauvre catéchisme : Cette école existait avant 1635. À cette époque Thomas De Swarte porte à 15 livres de gros par an la rente qu'il avait fondée pour l'enseignement donnée par les Pères jésuites. Presque toutes les familles de Bailleul se firent un devoir de contribuer à la prospérité de cette œuvre, qui avait un receveur. Chaque année, on distribuait, aux enfants pauvres des deux sexes, du linge et des vêtements (les archives municipales possédaient (en 1878) les comptes de 1681 à 1792. --Dans plusieurs écoles, les filles apprenaient à coudre et à faire de la dentelle. --Bailleul possédait à la fin du XIXe siècle, 'une école dominicale', fondée par Lelle Van Der Meersh. Dirigée par les Filles de l'Enfant-Jésus, elle recevait plus de 600 filles, qui, pour la plupart faisant de la dentelle, ne suivent les leçons qu'une heure par jour. 100 d'entre elles étaient exercées aux travaux à l'aiguille et 70 apprenaient l'état de dentellière. Vers les années 1875 on y apprenait la langue française. --Dans le hameau de Outtersteene, il y avait une école de garçons. ---Statistiques des conjoints et conjointes signant leur acte de mariage à Cassel de 1750 à 1790 et en 1789 :-- de 1750 à 1790 : Sur 2430 mariages : 1533 conjoints signant et 1377 conjointes signant -- En 1789 : Sur 44 mariages : 29 conjoints signant et 25 conjointes signant Références : Histoire de l'enseignement primaire dans les communes qui ont formé le département du Nord "Statistiques des conjoints et conjointes signant leur acte de mariage" par M. le comte de Fontaine de Resbecq - 1878 - p. 209

En construction ---

Les incendies, le Belle-Brant

La ville fut maintes fois détruites par le passé, notamment par les Francs, les Vikings et en 1213, le prince Louis (le futur Louis VIII). Elle subit de nombreux incendies parmi lesquels le fameux Belle-Brant (littéralement Bailleul-brûle). C'est le dernier incendie qui toucha Bailleul, le 8 mai 1681 : il détruisit la ville presque tout entière : le beffroi, l'Hôtel-de-Ville, les églises Saint-Vaast et des Jésuites, les couvents des Sœurs Noires, des Sœurs Grises, des Capucins et des Jésuites, 488 maisons, 14 brasseries, 8 métiers à filer et d'énormes quantités de marchandises de toutes sortes : il y eut vingt-trois victimes. Cet incendie, de cause accidentelle, commença dans une brasserie de la rue d'Ypres, est décrit dans la poésie flamande de Despringer (le sauteur), intitulée "Den Belle-Brand". Après ce sinistre, le Magistrat de Bailleul, pour remédier aux fréquents incendies, favorisés par les couvertures en chaume, fit allouer une prime à ceux qui couvraient leurs maisons en ardoise ou en tuile, et qui construisaient en dur.

Histoire contemporaine

Le monument aux morts

Bailleul, situé non loin de Cassel où Foch avait établi son quartier général, fut complètement détruit en 1918 par les alliés, avec l'appui de l'aviation britannique qui cherchait à chasser l'ennemi qui avait pris la ville. C'est pourquoi, comme une grande partie du département elle était classée en zone rouge. En novembre 1918, une seule maison était encore debout, et aujourd'hui seule la salle gothique à la base du beffroi subsiste de cette époque. L'actuelle Caisse d’épargne est la copie conforme de la plus ancienne habitation de Bailleul, du XVIe siècle, au moment de la destruction. Parmi les séquelles de guerre, de dizaines de milliers de munitions non explosées ou non tirées ont dû être extraites du sol de la ville et des environs, avant d'être par les artificiers anglais détruites sur place ou exportées (où ?) pour permettre la reconstruction et la mise en culture. Ces munitions ont été et sont encore une source importante de pollution (cf. mercure des amorces, acide picrique, et autres nitrates entrant dans leur composition), c'est avec le manque de charbon et de papier et carton bitumé, le premier problème cité par les maires fin 1918 et début 1919 lors du début de la reconstruction qui prendra plus de 10 années. (article en construction)

Article détaillé : Beffroi du Travail.


Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1977 2006 Jean Delobel Parti socialiste
2006 9 mars 2008 Michel Gilloen Parti socialiste
9 mars 2008 Michel Gilloen Parti socialiste Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.


Article détaillé : Liste des maires de Bailleul.

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
11 576 8 944 9 222 9 475 9 823 9 911 9 923 10 141 10 078
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
10 108 10 102 12 896 12 828 12 968 12 712 13 335 13 276 13 449
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
13 530 13 573 13 251 6 651 8 545 9 691 10 928 11 352 11 964
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
12 583 13 077 13 474 13 400 13 847 14 146 13 616 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Source : Cassini[1] et INSEE[2]

Économie

  • De nombreux commerçants font la vie de centre-ville.
  • Principale unité de production du groupe Danone.

Lieux et monuments

Hôtel de ville et grand place de Bailleul.

Personnalités liées à la commune

Culture

Bailleul compte de nombreuses écoles, deux collèges et un lycée professionnel ainsi qu'un musée (Musée Benoît Depuydt situé 24 rue du musée) créé en 1859 autour du legs de Benoît Depuydt, greffier et collectionneur d'objets et œuvres d'art de la culture flamande (XVe -XIXe siècle).
Le Centre régional de phytosociologie créé par Jean-Marie Géhu et son épouse est devenu Conservatoire botanique national de Bailleul. Son rayonnement dans le monde de la botanique et de la phytosociologie est international.

Carnaval de Bailleul


Article détaillé : Carnaval de Bailleul.

Garguantua est le géant des bailleulois. il se déroule durant 5 jours allant du vendredi soir précédent mardi gras jusqu'au mardi gras. Un défilé de chars a lieu les dimanche et mardi après midi, l'ambiance y est festive et familiale

Gargantua lors du défilé

Sports

  • Basket Club Bailleulois

Le Basket Club Bailleulois débute la saison 2008-2009 pour sa septième année d'existence.

Avec plus de 200 licenciés, il compte parmi les plus grosses associations sportives de Bailleul.

  • Randonneur Club des Monts de Flandre

Le RCMF est une association sportive pratiquant la randonnée pédestre à Bailleul; des sorties sont organisées sur la matinée, sur la journée complète, sur le week-end ou d'une à plusieurs semaines et ce, avec encadrement par les animateurs de l'association, tous bénévoles.

L'association créée en 1990 compte plus d'une centaine d'adhérents et est affilié à la Fédération Française de la Randonnée Pédestre

Cinématographie

Bailleul a été choisie pour le tournage de films « sociaux-réalistes », notamment La Vie de Jésus. Il a également été choisit pour tourner une partie du film <<Un bébé noir dans un couffin blanc>>. Dans ce film on peut voir la gare de Bailleul notamment.

Jumelages

Drapeau de l'Allemagne Werne (Allemagne) depuis 1967
Écosse Hawick (Écosse) depuis 1973
Drapeau de la Belgique Izegem (Belgique) depuis 1992

Par ailleurs, Bailleul parraine la ville de Yaka, au Togo.

Voir aussi

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Notes et références

Liens externes


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