Jean-Pierre Martin

Jean-Pierre Martin
Activités	écrivain, universitaire
Naissance	15 mars 1948 Nantes
Langue d'écriture	français
Genres	essai, fiction
Distinctions	Prix Rhône-Alpes du Livre 1994 Prix Louis-Barthou de littérature générale de l’Académie française 2004 Grand Prix de la critique 2006
Œuvres principales
Henri Michaux, Gallimard, « NRF biographies », 2003. Eloge de l'apostat, Seuil, 2010. Les liaison ferroviaires, Champ Vallon, 2011.

Jean-Pierre Martin, né le 15 mars 1948 à Nantes est écrivain, essayiste, professeur de littérature contemporaine à l’université Lumière Lyon 2, membre de l’Institut universitaire de France.

Biographie

Jean-Pierre Martin fait ses études secondaires au lycée Jules-Verne à Nantes. Après une classe préparatoire en Lettres au lycée Louis-le-Grand, il s’inscrit en philosophie à la Sorbonne, où il termine sa licence en septembre 1968. Militant de la Gauche prolétarienne, il travaille en usine pendant cinq ans : d’abord à Saint-Nazaire puis à Saint-Etienne (en particulier deux ans à Creusot-Loire comme aide-lamineur). Il vit ensuite à la campagne : d’abord trois ans dans le nord-Finistère puis près de dix ans en Auvergne, dans un hameau à mille mètres d'altitude, où il exerce divers métiers : chantiers, artisanat, fabrication et vente de ceintures de cuir et de sabots suédois. Il effectue alors de nombreux et longs voyages (en particulier en Amérique et en Asie) travaille le piano jazz, apprend l'harmonie, et joue parfois en trio ou en quartet. Après avoir passé une agrégation de lettres en 1987, il commence aussitôt une thèse sur Michaux, et enseigne pendant un an aux États-Unis, à l’Université d’Oregon. Il est aujourd'hui professeur de littérature contemporaine à l'université Lyon 2, membre de l’Institut universitaire de France (chaire de littérature du XXe siècle).

Il publie dans la NRF ses premiers textes qui seront réunis chez José Corti sous le titre Le piano d'Epictète (1995). Il transpose ses expériences dans deux romans : Le laminoir (Champ Vallon, 1995), Sabots suédois (Fayard, 2004). Il est l'auteur d'une biographie d’Henri Michaux (Gallimard, 2003). Il a ensuite entrepris une sorte d’anthropologie et d’autobiographie oblique à partir de la lecture des grands textes de la littérature et de la pensée critique, dont deux volumes sont parus en 2006 et 2010 au Seuil dans la collection « Fiction & Cie » : Le livre des hontes et Eloge de l'apostat. En 2011, Jean-Pierre Martin publie trois livres : un essai qui ausculte les clichés et lieux communs de l’enseignement et de la critique littéraire (Les écrivains face à la doxa, Corti), un portrait de Queneau qui est aussi un autoportrait (Queneau losophe, Gallimard, coll. « L’un et l’autre »), et enfin un roman autour des rencontres amoureuses et de la séduction (Les liaisons ferroviaires, Champ Vallon, 2011 – sélection 2011 du Prix France Culture-Télérama).

Citation

« Aimer la littérature, c’est aussi aimer les auteurs, être curieux à leur endroit, soucieux de leur existence et de leurs parcours, de leurs amours et de leurs préférences. Un auteur ce n’est pas seulement un nom, c’est un corps qui comme nous a rêvé, perçu, senti, aimé, voyagé ; un corps qui mieux que le nôtre a su exprimer son expérience de soi, du monde et des autres. » (Les écrivains face à la doxa, José Corti, 2011)

Publications

Livres

• Les Écrivains face à la doxa, José Corti, 2011
• Queneau losophe, Gallimard, « L'un et l'autre », 2011
• Les Liaisons ferroviaires, roman, Champ Vallon, 2011.
• Éloge de l'apostat, essai sur la vita nova, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2010.
• Le Livre des hontes, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2006 (Grand Prix de la critique, sélection du prix Renaudot essais) (traduit en russe et en roumain).
• Sabots suédois, roman, Fayard, 2004.
• Henri Michaux, biographie, Gallimard, 2003 (Prix Louis Barthou de littérature générale de l’Académie française).
• Henri Michaux, ADPF-Publications, Éditions des Affaires Étrangères, 1999.
• La Bande sonore : Beckett, Céline, Duras, Genet, Perec, Pinget, Queneau, Sarraute, Sartre, Editions José Corti, 1998.
• Corner-line, Paroles d'Aube, 1998 (épuisé).
• Contre Céline ou D'une gêne persistante à l'égard de la fascination exercée par Louis Destouches sur papier Bible, Éditions José Corti, 1997.
• Le Piano d'Épictète, récits, Éditions José Corti, 1995.
• Le Laminoir, roman, Champ Vallon, 1995.
• Henri Michaux, écritures de soi, expatriations, Éditions José Corti, 1994 (Prix Rhône-Alpes du livre 1994).

Direction d’ouvrages

• Bourdieu et la littérature, Cécile Defaut, 2010.
• Colères d’écrivains (avec Martine Boyer-Weinmann) Cécile Defaut, 2009.
• Ecrire après Auschwitz (avec Karsten Garscha et Bruno Gelas), P.U.L., 2006.
• L’invention critique, Cécile Defaut, 2004.
• Lire Perros (avec Jean-Claude Corger), P.U.L., 1995.

Collaborations à des ouvrages collectifs

• Poésie de langue française 1945-1960, P.U.F., 1995, sous la direction de Marie-Claire Bancquart, (rédaction de deux chapitres : « Figures du temps », p. 113 à 133 ; « Critiques de la raison poétique », p. 247 à 275).
• Dictionnaire de poésie moderne et contemporaine française et francophone, dirigé par Michel Jarrety, P.U.F., 2001. (articles sur Henri Michaux et Jean-Claude Pinson).

Choix d'articles

• « L'écriture de soi traversée par l'histoire : Épreuves, exorcismes d'Henri Michaux », Revue d'Histoire Littéraire de la France, n° 4-5, juillet / octobre 1991.
• « Le ravissement de l'écrivain », Critique, avril 1992.
• « Raymond Queneau : le roman à voix basse », Poétique, septembre 1994.
• « Robert Pinget par ouï-écrire », Poétique, septembre 1995.
• « Kaminski scandale », Postface à Kaminski, Céline en chemise brune, Éditions des Mille et une nuits, 1997.
• « Des sourds et des scatteurs », Europe, « Jazz et littérature », août-septembre 1997.
• « De quelques mots en sourdine », et « Michaux dans la Pléiade », Le Magazine littéraire n° 364, avril 1998
• « Les né-fatigués me comprendront », Littérature, spécial Michaux, juin 1999.
• « Inconvenance de Sarraute », Le fait de l'analyse, septembre 2000.
• « Raymond Queneau, sa vie, son œuvre », Europe, février 2003.
• « Le critique et la voix : la double injonction », Études françaises, Montréal, février 2003.
• « Henri Michaux : "Moi je veux voir et vivre "», Les Temps Modernes, mai-août 2003.
• « Dialogues romanesques à fleur de peau », Revue des sciences humaines, janvier-mars 2004.
• « Fragments d’un discours honteux », NRF, juin 2006.
• « Céline l’infréquentable » (avec Philippe Sollers), dans Alain Finkielkraut, Ce que peut la littérature, Stock, 2006.
• « Barthes et la Vita Nova », Poétique, novembre 2008.
• « L’autodissolution (Benny Lévy et le dernier Sartre) », Critique, décembre 2008.
• « La littérature nous dirait-elle quelque chose plutôt que rien ? », Les Temps modernes, septembre-octobre 2009.
• « Les corps livresques », Critique, décembre 2009.
• « L’instant qui décida de ma vie », Poétique, février 2010.
• « Du régime de pensée propre à la littérature », Littérature, mars 2010.
• « Une autre histoire de mai 68 », Critique, mars 2010.
• « Le Munich des écrivains français. Entre fantasme et politique », Revue d’histoire littéraire de la France, mai 2010.
• « Perros, les livres et la vie immédiate », Europe, numéro spécial Georges Perros mars 2011.

Lien externe

• Site officiel