Joker (comics)

Joker (comics)
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Joker
Personnage de fiction apparaissant dans
Batman
Alias Jack/Red Hood,
Joseph « Joe » Kerr (alias),
Jack Napier,
Jack White
Activité(s) Tueur en série,
Attaque à main armée
Philosophe et psychologue décadent
Capacité Génie criminel,
Excellentes connaissances en chimie
Affiliation Injustice Gang
Ennemi(s) Batman
Créé par Bill Finger
Bob Kane
Jerry Robinson
Interprété par Cesar Romero (Batman, 1966),
Jack Nicholson (Batman, 1989),
Mark Hamill (Batman contre le fantôme masqué, 1993),
Heath Ledger (The Dark Knight : Le Chevalier noir, 2008)
Première apparition Batman # 1 (printemps 1940)
Éditeur(s) DC Comics

Le Joker est un personnage de fiction de l'univers de DC Comics. Créé par Bob Kane et Bill Finger, il apparaît pour la première fois dans le comic Batman #1 en 1940. Il est le principal ennemi de Batman, et l'un des antagonistes de comic les plus populaires.

Dans le classement des 100 vilains de comics les plus charismatiques établit par le site IGN, le Joker se situe à la 2e place[1].

Sommaire

Biographie fictive

Plusieurs scénarios ont relaté la jeunesse du personnage, mais pas nécessairement de manière cohérente. À la fin des années 1950, un malfrat du nom de Red Hood apparaît dans Detective Comics #168. On peut supposer qu'il s'agit là de la première véritable apparition de celui qui deviendra le Joker, mais il convient de préciser que plusieurs personnages ont emprunté cette identité. Le Joker n'apparaîtra sous son apparence de clown que dans Batman no 1.

En revanche, il semble acquis que la nuit du drame fondateur ayant donné naissance au Joker eut lieu dans une usine de traitement de déchets chimiques appelée Axis Chemicals. Survivant de justesse à une plongée dans un bain toxique, Red Hood sombra dans la folie furieuse en découvrant son nouvel aspect physique, et jura qu’il rendrait le monde aussi désaxé que lui.

Biographies alternatives

Le Joker

Dans Rire et Mourir d'Alan Moore, Red Hood n'est rien d'autre qu'un humoriste raté dont le seul souci était de subvenir aux besoins de sa femme enceinte. Sans autre choix, il accepta de cambrioler une usine de déchets toxiques et franchit un point de non-retour dans la délinquance après la mort de sa femme. L'accident concrétisa définitivement sa perte de raison et son entrée dans le monde du crime. Il faut toutefois noter que cette histoire est racontée du point de vue du Joker, et que sa vision des choses peut être altérée (le personnage avoue lui-même qu'il se souvient de tellement de versions de son passé qu'il ne sait plus discerner la vraie). À ce titre, Rire et Mourir peut être considéré comme faisant partie des elseworlds de Batman. Cela dit, dans la mesure où Alan Moore fut le premier scénariste à relater avec précision l'origine du Joker, on peut également considérer celle-ci comme « officielle ».

Dans Dark Knight de Frank Miller, le créateur, scénariste et dessinateur relate un futur hypothétique de Batman et du Joker. L'œuvre est centrée autour d'une question essentielle : le Joker éprouverait-il le besoin de poursuivre son activité criminelle si Batman n'existait pas ? Sa réponse est clairement « non », car ici Batman s'est retiré de son rôle de justicier et le Joker reste dans un état catatonique dans l'asile d'Arkham. Mais le retour du justicier va provoquer chez le Joker le besoin de s'évader pour l'affronter de nouveau, ce qui signifie que ses agissements n'ont pour lui de raison d'être qu'en opposition avec ceux de Batman, comme un double négatif (idée typique des comics, relayée dans le film Incassable). Cette relation d'interdépendance ambiguë est poussée assez loin par Miller, car les deux hommes vivent seuls et achèvent leur affrontement par une étreinte mortelle au cours de laquelle le Joker appelle Batman « mon ange ».

Dans Batman de Tim Burton, le Joker est connu sous le nom de Jack Napier, redoutable gangster. Il montre des aptitudes pour l'art, la science et la chimie. Se spécialisant dès l'âge de quinze ans dans l'attaque à main armée, il commet, quelques années plus tard, le double-meurtre des parents de Bruce Wayne. Ainsi, il est le créateur indirect de Batman. Il devient ensuite le bras-droit du parrain Carl Grissom ; mais il a également une liaison amoureuse avec la petite amie de ce dernier. Grissom tend un piège à Jack Napier en l'envoyant à l'usine de produits chimiques Axis Chemicals. En se rendant à l'usine, Napier doit faire face à Batman, qui le fait chuter malgré lui dans une cuve d'acide en provoquant ainsi sa déformation physique. Survivant de justesse à son bain toxique, il se fait opérer, prend le surnom du Joker et assassine son patron Carl Grissom, se rendant ainsi seul maître de la mafia qui gangrène Gotham City. Par la suite, il se lance à la conquête de l'opinion publique, d'abord en commercialisant le Risex (le fameux produit chimique qui l'a déformé physiquement), puis en organisant lui-même, dans Gotham City, la célébration du bicentenaire de la ville. S'ensuit un combat avec Batman à l'issue duquel il trouve la mort. Tim Burton a mis en avant sa version selon laquelle chacun des deux ennemis crée l'autre : en tuant Thomas et Martha Wayne, Jack Napier fait naître chez leur fils Bruce la volonté de vaincre le crime qui règne à Gotham City, s'habillant pour cela en homme-chauve-souris ; et réciproquement Bruce Wayne, sous les traits de Batman, provoque le processus qui verra la naissance du Joker en faisant tomber Jack Napier dans un bac d'acide.

Dans la série animée, le Joker s'appelle également Jack Napier. Il travaille d'abord pour le compte des mafieux Salvatore Valestra, Buzz Bronski et Chuckie Sol. Puis il forme son propre gang. À la tête de ce gang il supervise le cambriolage de l'usine Ace Chemicals, où il rencontre Batman ; Jack Napier engage le combat contre ce dernier mais Batman le fait alors tomber dans une cuve d'acide. Défiguré, rendu complètement fou, il se donne le surnom de Joker.

Dans The Dark Knight de Christopher Nolan, le Joker possède deux longues cicatrices prolongeant sa bouche. Son passé est inconnu, on sait juste que son père le frappait. Mais ces versions sont peut-être fictives car le Joker donne différentes explications concernant son sourire et sa déformation faciale. On peut donc penser qu'il modifie son passé constamment. La première fois il explique que c'est son père qui lui a fait sous prétexte qu'il avait un air trop sérieux (d'où la célèbre phrase « Pourquoi cet air si sérieux ? », en version originale « Why so serious ? »), la seconde fois il explique qu'il les a faites lui-même avec une lame de rasoir pour prouver à sa femme, elle-même défigurée après une agression, qu'il se fichait de ses cicatrices. Il s'apprête à donner une troisième version à Batman mais n'en a pas le temps car il se fait capturer par celui-ci. Dans ce film, le Joker est le créateur indirect de Double-Face, puisqu'il fait enfermer Harvey Dent dans un entrepôt rempli de bidons d'essence prêts à exploser. Dent est sauvé de justesse par Batman, mais son visage est à moitié brûlé. Plus tard, le Joker lui rend visite dans sa chambre d'hôpital et le trompe en lui affirmant que Batman et la police sont responsables de la mort de sa petite amie Rachel Dawes ; Dent se surnomme alors Harvey Pile ou Face et jure de se venger.

Vie affective

Le Joker est aidé depuis le milieu des années 1990 par Harley Quinn (première apparition dans la série animée Batman, la série animée). Ancienne psychiatre d'Arkham, Harleen Quinzel, de son vrai nom, tombée folle amoureuse du Joker, elle se surnomme Harley Quinn et elle l'aide fréquemment à s'évader de l'asile d'Arkham. C'est une relation amoureuse trouble et très forte qui unit les deux personnages, voire violente comme on peut parfaitement le voir dans l'épisode "Harlequinade" de la série animée.

Alliances

Le Joker a parfois travaillé en accord avec les ennemis de Batman, et même avec des gangsters du Marvel Universe (Jigsaw).

Récemment, Le Sphinx a conclu un marché avec le Joker : ce dernier doit le libérer de prison et le protéger de Silence, un tueur psychopathe. Il doit, en échange, lui livrer le nom de l'assassin de sa femme, Jeanine.

Cependant, son instabilité notoire lui aliène la confiance d'alliés potentiels : ainsi, il n'est pas invité à rejoindre la Société des Super-vilains formée par Alexander Luthor III (ce rejet mènera d'ailleurs à l'assassinat de ce dernier par le Joker).

Il est d'autre part entré en conflit avec Lex Luthor à plusieurs reprises, notamment au cours de la présidence de Luthor, puis durant l'opération Salvation Run, histoire dans laquelle Luthor et le Joker mènent chacun un clan de super-vilains aux objectifs opposés.

L'imprévisibilité du personnage s'illustre avec son entourage et ses alliés : il peut abattre le plus fidèle de ses sbires par simple caprice (comme dans le film de Tim Burton, où il tue son bras droit après avoir raté un carnage au gaz toxique), ou se retourner contre ses alliés occasionnels contre toute logique juste par goût du risque, du chaos et de l'humour noir (dans le comics de Brian Azzarello, il conclut un accord avec un criminel qu'il semble apprécier dans un restaurant, il sort de l'établissement, change brusquement d'avis et rentre à nouveau pour abattre son associé). Parmi d'autres exemples, on peut citer la série animée de Paul Dini où il se prépare à faire exploser Gotham mais néglige de quitter la ville avec sa compagne Harley Quinn, dont le sort ne l'inquiète pas du tout, ou encore dans The Dark Knight, où il prend un malin plaisir à faire s'entretuer ses collègues lors d'un hold-up.

Description

Physique

Sa peau est maintenant blanche comme la craie et ses cheveux sont verts. Il arbore également un large sourire, mais il semble que celui-ci soit volontaire car le Joker ne l'affiche pas en permanence. On notera que dans The Dark Knight Returns de Frank Miller comme dans The Dark Knight de Christopher Nolan, la couleur écarlate des lèvres du Joker est dû à l'utilisation d'un rouge à lèvres, alors que dans la plupart des autres comics, elle est une conséquence de son bain d'acide.

Récemment, un détenu de l'asile d'Arkham déguisé en Batman, tire une balle sur le visage du clown et le jette dans une benne à ordures. Le Joker se retrouvera dans un fauteuil roulant et le visage refait. Mais dans l'aventure récente intitulée : Le clown de Minuit, le Joker réussit à sortir de son fauteuil roulant, et arrive à marcher. Par ailleurs, sa bouche a dorénavant deux longues cicatrices aux commissures des lèvres, le faisant ressembler au Joker du film The Dark Knight de Christopher Nolan.

Dans The Batman, le Joker a une apparence assez différente des itérations précédentes, avec des yeux rouges et des cheveux longs. Au début de la série, le Joker ressemble à un clown bariolé mais au fil de la série il adoptera un look plus conforme au comics, bien que toujours débraillé.

Au cinéma, on observe certaines différences. Dans le Batman de Tim Burton le Joker a la peau blanche et les cheveux verts à la suite de son bain chimique. Cependant, il utilise du fond de teint couleur chair pour ses apparitions en public. Dans The Dark Knight de Christopher Nolan, le Joker a les cheveux verts et longs, et ses lèvres sont prolongées par deux cicatrices qui remplissent une bonne partie de la surface de ses joues. Cette cicatrice fait référence au roman L'Homme qui rit de Victor Hugo, et au sourire de l'ange, légende urbaine répandue. L'agresseur prolonge le sourire de sa victime avec un fil de nylon ou un couteau. La couleur blanche de sa peau n'est due qu'à un maquillage négligé destiné à effrayer les habitants de Gotham. Il donne deux versions de la cause de ces cicatrices d'abord il dit à un criminel de la pègre que c'est son père alcoolique qui, à l'aide d'un couteau, lui a tranché les lèvres puis que c'était pour montrer à sa femme qu'il l'aimait toujours.

Personnalité

Le produit chimique infiltré dans le corps de Red Hood a entraîné des changements physiques irrémédiables, mais également des incidences sur son état psychologique.

Une psychiatre a avancé le fait que le Joker possède un « super-équilibre mental ». En fait, elle explique que le Joker n'a aucune personnalité propre, que pour s'y retrouver dans le monde où il vit, il est obligé de se réinventer chaque jour, passant par exemple du clown blagueur au tueur en série complètement fou, d'où son côté imprévisible. En dépit de ces « transformations quotidiennes », certains traits de caractères subsistent : il est rusé, sadique, complètement égocentrique, et fait de l'humour à tout bout de champ, bien que ses blagues soient très douteuses. Par ailleurs, il est conscient de sa propre folie mais se voit comme irrécupérable.

En outre, le personnage est extrêmement manipulateur et conçoit des plans d'un génie hors du commun, qu'il est capable d'adapter et de modifier constamment selon les circonstances. Très fin psychologue, il est capable de contrôler ou de faire douter n'importe qui, ce qui en fera peut-être l'ennemi psychologique de Batman le plus puissant. (Dans The Dark Knight, il ira jusqu'à se faire passer pour un simple « chien enragé qui court après les voitures » afin de faire croire à Harvey Dent qu'il n'est pas réellement responsable de la mort de Rachel, comme s'il n'était qu'un innocent incapable de se contrôler).

Le Joker ne s'appuie pas sur ses seuls dons. Il mise énormément sur une part d'improbabilité et de chaos, de risque (ce qui lui permet de ne jamais s'ennuyer). Il aime se lancer à lui-même des défis macabres et soudains, n'éprouve aucune peur de souffrir ou mourir ; c'est justement cet aspect de sa personnalité qui le rend imprévisible, renforçant son narcissisme et sa folie. (Dans 'Joker' d'Azzarello, le Joker joue à la roulette russe sur lui-même avec un revolver en plein milieu d'une rue sur un coup de tête, et il y survit, ce qui ne manquera pas de lui octroyer un énorme fou rire ; dans The Dark Knight, il donnera un pistolet chargé à Harvey Dent et laissera celui-ci jouer sa vie à pile ou face.)

Cette intelligence hors du commun peut mettre des doutes sur la réelle folie du Joker. Est-il simplement fou ou « trop » lucide ? Jason Todd par exemple, peu après sa « résurrection », réussit à faire cesser de rire quelques instants le Joker en l'accusant de n'avoir jamais été fou, mais de simuler.

Ses actions ne sont pas motivées par l'argent ou le pouvoir, ce dont le Joker n'a cure, mais par la seule volonté d'instaurer le chaos, car ça l'amuse. Il fait le mal pour le mal, et n'a donc ni morale ni éthique. De fait, c'est sa propre psychose, sociopathe et psychopathe, motive toutes ses décisions. Son obsession reste, notamment dans The Dark Knight, de prouver aux yeux des représentants de la loi, et surtout à Batman, que le monde partage sa folie, mais la réprime. C'est ainsi qu'en manipulant psychologiquement Harvey Dent, il a réussi à le pousser peu à peu dans la folie, et qu'il a voulu pousser au crime les citoyens de Gotham et les criminels qui étaient dans des ferries, en les manipulant eux aussi, ce qui, heureusement, ne porta pas ses fruits.

Le Joker est très rusé et capable de manipuler beaucoup de monde à sa guise, en particulier les gardes de son asile d'Arkham. Le Joker connaît parfaitement les faiblesses de Batman et il a réussi à se faire une idée de la psychologie de ce dernier. Il sait par exemple que Batman a enduré d'énormes souffrances pour devenir ce qu'il est, qu'il a eu lui aussi une « mauvaise journée » qui l'a transformé. Le Joker est par ailleurs très fort en ce qui concerne la torture psychologique : il a perverti l'esprit de Harley Quinn qui deviendra sa compagne ; il a failli rendre fou Jim Gordon et il a fait douter plus d'une fois Batman sur sa propre santé mentale. Dans la série animée, il rackette des années durant un pauvre homme sous prétexte qu'il l'avait insulté, et est même parvenu à rendre irrémédiablement fou Robin.

Dans le jeu vidéo Batman Arkham Asylum qui met en avant le Joker (avec une histoire de Paul Dini, auteur de la série animée des années 1990), on apprend que tous les psychiatres qui l'ont examiné ont conclu à chaque fois qu'il souffrait d'une pathologie mentale différente au point que le joueur s'interroge pour savoir si le Joker simule la folie ou souffre d'une psychose nouvelle encore inexpliquée.

Pourtant, il arrive que le Joker ressente des émotions « normales ». Sa relation avec Harley Quinn en est témoin. Bien sûr, le Joker passe le plus clair de son temps à la mépriser et parfois même à tenter de la tuer. Mais le couple a quelquefois connu de rares moments de tendresse.

Le Joker se souvient parfois aussi de l'homme qu'il était, même si ses souvenirs sont peu fiables. Il est évident qu'il utilise ses souvenirs comme garantie, pour faire croire aux gens qu'il a mal tourné sans avoir eu le choix, ce qui est contradictoire avec le personnage, car il affirmera, lors de son interrogatoire avec Batman dans The Dark Knight, que le meurtre est un choix (ce qui montre sa lucidité quant à sa maladie mentale, et aussi par rapport à tous les autres psychopathes).

La personnalité du Joker est fondamentalement liée à celle de Batman : l'un rit sans cesse, l'autre est austère. L'un est blanc, l'autre est noir. Mais chacun, à sa façon, détourne la loi et l'ordre établi pour assouvir sa vengeance : Joker sur les innocents, Batman sur les coupables. Ils sont tous deux plus dans l'acte que dans la réflexion, et sont chacun, à leur façon, des psychopathes[2].

Dans The Dark Knight

Pour son apparition dans le film The Dark Knight, le Joker est réinventé par Heath Ledger. Il s'éloigne largement du Joker interprété par Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton. Fini Axis Chemicals, ici le maquillage est artisanal. Le Joker est plus que jamais la némésis du Batman. Il n'a aucun respect, ni foi, ni loi, contrairement au Batman/Bruce Wayne. Bien qu'il semble être en apparence un simple fou échappé de l'asile d'Arkham, le Joker se révèle être d'une intelligence et d'une finesse psychologique redoutables. Il se bat moins avec les poings et les armes (où le Joker affronte Batman avec une barre de fer et le terrasse), qu'avec son cerveau qui élabore soigneusement des plans d'une efficacité effrayante. Sa force réside dans son inhumanité. Grâce à elle, il domine la pègre et autres parrains du milieu en quelques jours : il n'a rien à perdre, pas même sa propre vie. Sa perversité va jusqu'à créer un sentiment de pitié lorsqu'il raconte à ses victimes potentielles l'origine de ses cicatrices et ce qui a fait de lui ce qu'il est. Mais à chaque fois, son histoire est différente. Il brouille les pistes et montre qu'il n'a même pas de respect pour ce qu'il est devenu. Lorsqu'il manipule Harvey Dent, c'est pour anéantir tout espoir. Il ternit le symbole pour prouver que seul le chaos est maître en ce monde.

C'est dans cet opus, sans aucun doute le personnage le plus sombre avec Batman, il y est représenté comme l'archétype même du sociopathe : psychopathe, anti-social, sans respect pour sa vie et celle des autres, mais en plus, il y est extrêmement lucide quant à sa maladie mentale, notamment quand il affirme que tuer est un choix, ce que bien peu de psychopathes affirment. Habile manipulateur, il arrive à faire douter Bruce Wayne de ses principes de justicier, déstabilise un policier qui le gardait en le faisant sortir de ses gonds, et réussi à faire sombrer Harvey Dent dans la folie, le faisant devenir Double-Face.

L'apogée de la perversité du Joker dans The Dark Knight consiste à tromper le spectateur, s'identifiant au Batman, en lui faisant croire qu'aucun plan ne dirige ses actions alors que, depuis la scène du braquage de la banque, tout a été planifié.

Aptitudes et armes

L'arme de prédilection du Joker est la substance toxique qu'il a inventé et qui porte son nom : le "Venin Joker" ( "Gaz Hilarex" dans le film de Tim Burton ). Cette substance provoque un choc anaphylactique dû au blocage des canaux de calcium et de potassium. L'effet visible est un sourire figé sûr le visage de la victime, signe du Joker. Suivant la dose, la peau peut se décolorer et les cheveux peuvent virer au vert, autres signes du clown prince du crime.

Le Joker utilise aussi des armes portant les signes du clown, qu'il transforme en armes mortelles, comme des tartes au cyanure ou explosives, des poignées électriques mortelles, des cartes à jouer tranchantes où sa fameuse fleur qui projette un jet d'acide, ou parfois son Venin Joker. Dans le dessin animé, il utilise une bombe à son effigie dans l'épisode de l'anniversaire du commissaire Gordon.

Sans oublier le pistolet d'où sort un drapeau "BANG!", qui fait parfois office de symbole. Dans le film "Batman la relève : le retour du Joker", le pistolet est capable de tirer le drapeau (en V.O seulement).

Le Joker se plaît à alterner des armes en apparence dangereuse et en apparence inoffensive. Il s'en est pris à Black Mask avec un pistolet à fléchette tirant des fléchettes à l'acide, que celui-ci avait cru non dangereux, alors qu'il venait de tirer avec son pistolet à drapeau que Black Mask avait pris pour un vrai.

Le Joker utilise aussi des armes "classiques", tels des mitraillettes ou son couteau qu'il dissimule sous sa manche. En outre, le Joker est un piètre combattant en ce qui concerne la technique, bien qu'il puisse parfois se révéler dangereux au corps-à-corps. Cela dit, il est souvent représenté grand et large d'épaules ; pas autant que Batman, mais suffisamment pour intimider le citoyen lambda, surtout si celui-ci sait ce dont il est capable.

Dans The Dark Knight

Le film sorti en 2008 fait du Joker un criminel plus classique. Il n'a subi aucune transformation chimique au visage, il a simplement eu la bouche découpée au couteau et se maquille. Il emploie des armes classiques, affectionnant les couteaux et les explosifs.

C'est plus par son goût pour les plans à tiroirs qu'il se distingue, ainsi que son acharnement, non seulement à tuer ses ennemis, mais à les faire culpabiliser pour les morts qu'il a déjà provoquées.

Il affirme également à l'agent de police qui le garde, qu'il affectionne particulièrement les couteaux et qu'il les préfère aux armes à feu car, dit-il : "avec un couteau, on peut voir toutes les nuances, toutes les émotions" de ses victimes. Ainsi, le couteau est pour lui tout autant une arme physique que psychologique.

Méthodes

Bien qu'il soit difficile de déterminer si son basculement dans la folie pure a été provoqué par un phénomène organique ou bien par le choc psychologique causé par l'accident, Red Hood adopta un comportement exubérant et emprunta le surnom de Joker donné par les médias.

Le Joker affiche un goût particulier pour les farces macabres. Son premier coup d'éclat consista à empoisonner les réserves d'eau de Gotham City. Les armes chimiques n'ont pas de secret pour lui et il porte en permanence plusieurs sortes d’acides ainsi que son venin de Joker, un composé binaire faisant littéralement mourir de rire ceux qu’il infecte en paralysant leur faciès avec un rictus semblable au sien.

Le but du Joker est de rendre fou ses ennemis afin que le monde entier lui ressemble. Pour cela, il n’hésita pas à tuer Jason Todd, le second Robin, à l'aide d'une bombe (un deuil dans la famille) ; à kidnapper Jim Gordon, à paralyser sa fille Barbara Gordon (ex-Batgirl, devenue Oracle) à vie avant de la déshabiller et de la photographier pour rendre fou son père (dans Rire et Mourir) et à tuer Sarah Gordon Essen, la femme du commissaire, en la menaçant d'exécuter des nouveau-nés si elle résiste (dans Batman : No Man's Land). Bien que cela ne soit pas explicitement dit, il est suggeré que Barbara Gordon ait également été violée par le Joker et ses hommes[3].

Le Joker et l'identité secrète de Batman

À l'instar du commissaire Gordon, des allusions de moins en moins subtiles suggèrent que le Joker sait que Bruce Wayne et Batman ne font qu'un. Bien que cela soit le cadet de ses soucis.

La première allusion notable est dans le cycle Un deuil dans la famille :

Après avoir sauvagement assassiné Jason Todd (le deuxième Robin), le Joker et Bruce Wayne se croisent au siège de l’O.N.U. (le Joker - bénéficiant de l’immunité diplomatique grâce à l'Iran - y avait donné rendez-vous à Batman).

Apercevant Bruce Wayne, le Joker s'arrête ostensiblement devant lui pour le fixer de longues secondes (où le justicier de Gotham se demande s’il a été percé à jour) et ensuite continuer son chemin. Donnant l’impression de le narguer afin de voir s’il craquerait et se jetterait sur lui afin de venger la mort récente du deuxième Robin.

Ensuite, de nombreux exemples montrèrent le Joker tenant Batman à sa merci sans toutefois jamais chercher à savoir qui se trouvait sous le masque. Interdisant même à ses acolytes de lui enlever son masque déclarant que « Batman était son vrai visage ».

Cependant depuis le cycle « Batman R.I.P. » (Grant Morrison et Tony Daniel chez DC comics, actuellement en cours aux Éditions Panini Comics), les choses sont plus explicites : en effet, Batman sous la personnalité de « Batman de Zur-en-arrh » affronte le Joker à Arkham afin d’y délivrer son actuelle compagne, Jezebel Jet. Celle-ci l’appelle à l’aide en présence de son ennemi juré en le nommant… Bruce ! Ce dernier ensuite n’hésite pas à enlever son masque devant le Joker avant de libérer Jezebel Jet.

Des allusions sont également présentes dans des histoires se déroulant « hors de la continuité » de la mythologie de Batman (Le clou 1 et 2 d’Alan Davis et de Mark Farmer chez Panini comics).

Batgirl et Robin appellent Batman « Bruce » alors qu’ils sont torturés à mort par le Joker. Ici cependant, le Joker est tué peu après par Batman.

De façon générale, le Joker est décrit comme très peu intéressé par l’identité secrète du justicier de Gotham. Il aime avoir Batman comme ennemi et se délecte de le torturer en tuant (Jason Todd, la seconde femme du commissaire Gordon) ou torturant (Barbara Gordon la première Batgirl) ses proches (en tant que Batman).

Il dédaignerait donc Bruce Wayne et ne souhaiterait pas dévoiler son identité secrète afin de ne pas être privé du plaisir de s’ « amuser » à ses dépends.

Cette attitude est à rapprocher de celle de Silence qui connaissant l’identité secrète de Batman ne l’a jamais révélé à ses alliés afin de se « réserver » l’opportunité de le détruire.

Cependant, il est à imaginer que ceux qui découvrent que Batman est en fait le directeur d'une multinationale n'ont pas grand intérêt à révéler ce secret, par ailleurs peu crédible, comme le démontre Lucius Fox dans The Dark Knight.

Dans Batman la relève : Le Retour du Joker , durant le flashback de Batgirl, le Joker a capturé le deuxième Robin (Tim Drake), Batman et Batgirl ont écumé toute la ville de Gotham pour trouver Robin, ce n'est que deux semaines plus tard que le Joker leur donne rendez-vous sur un toit, Batman et Batgirl découvrent un colis piégé avec une grenade qui explose, cette dernière enflammera un pull blanc, ce pull blanc appartient aux détenus de l'asile d'Arkham, Batman a vite compris que le Joker retenait Robin dans l'asile abandonné d'Arkham, le Joker et sa complice Harley Quinn étaient présents, ils montrent aux yeux horrifiés de Batman et de Batgirl un Robin remodelé en mini-Joker, Batman furieux poursuit le Joker.

À ce moment-là dans une salle, le Joker montre dans un film projeté sur écran à Batman comment il a torturé Robin, le Joker dit cette phrase qui fera prendre conscience à Batman que le Joker connait son identité :

- Tu aurais été heureux de voir comment Robin a lutté, mais il s'est affaibli et a tenu à me faire partager quelques-uns de tes petits secrets, Bruce…

Dans The Dark Knight

Dans The Dark Knight, le Joker envoie d'abord à Batman un ultimatum consistant à se montrer à visage découvert, sans quoi il menace d'assassiner des citoyens de Gotham chaque jour. Un faux Batman, une juge, le commissaire Loeb et plusieurs policiers sont alors tués par lui-même ou sous son ordre. Le procureur Harvey Dent, qu'il avait pris pour cible, se fait passer pour Batman afin d'arrêter le Joker. Plus-tard, celui-ci, alors que Dent est à l'hôpital avec la moitié gauche du visage carbonisée, annonce à Gotham Soir qu'il a changé d'avis, pensant qu'un monde sans Batman serait « d'un ennui mortel ».

Un doute, cependant, apparait, lié à ces nombreux plans tiroirs : lorsque Dent est arrêté par la police suite à son aveu sur l'identité de Batman (il annonce qu'il s'agit de lui), le Joker met en place un parcours visant à le tuer ; ce plan échouera suite à l'arrivée de Batman et de la police, le Joker étant arrêté avant de découvrir qui est Batman. Cependant, durant son arrestation, Dent est capturé, ainsi que sa petite-amie ; le Joker révélant, lors de son interrogatoire, à Batman qu'il le prenait pour Dent du fait de sa certaine complicité avec Rachel avant de découvrir qu'il ne s'agissait pas de la même personne. Il en vient alors à se demander si, avant la tentative d'assassinat de Dent lors de son escorte vers la prison, le Joker savait qu'il n'était pas le Batman, et qu'il a fait cela pour provoquer le vrai Batman, ou si la capture de Dent après son sauvetage était un énième plan B du Joker. Également, un doute subsiste sur le fait qu'il sait que Batman et Rachel sont proches, mais rien n'indique qu'il connait la véritable identité de Bruce Wayne.

Création du personnage

Bien que Bob Kane se soit approprié la paternité du Joker, il semble plus vraisemblable que son acolyte Bill Finger soit le véritable créateur du personnage. Le film L'Homme qui rit aurait inspiré l'artiste, désireux d'opposer un adversaire haut en couleurs à Batman.

Œuvres où le personnage apparaît

Comics

Cinéma

Film directement en vidéo

Télévision

Jeux vidéo

Il affrontera des personnages de Mortal Kombat comme Sonya Blade mais, ne suivant pas de réelle logique par rapport à son camp, affrontera aussi les autres personnages de son monde (celui de l'Univers DC) alors qu'ils sont censés s'entraider entre bons et méchants pour vaincre leurs ennemis de Mortal Kombat et même Deathstroke qui était son allié.

  • Le Joker est le principal adversaire de Batman dans Batman: Arkham Asylum qui après avoir été arrêté par Batman et emmené à l'asile d'Arkham, tend un piège au Chevalier noir en libérant les dangereux internés étant à son service et empêchant l'entrée et sortie totale de l'asile, enfermant de nombreux médecins et services de sécurité dans le danger le plus risqué. De plus, le Joker menace de faire exploser des bombes tout autour de Gotham si n'importe qui tenterait d'entrer dans l'asile.
  • Le Joker sera également de retour dans Batman: Arkham City.

Bibliographie

  • Scott Beatty, Batman. Le justicier de Gotham (traduit de l'anglais par Nicolas Folliot), Éditions Hurtubise HMH limitée, Montréal, 2002, 128 pages (ISBN 2-89428-609-0)
  • Un Deuil dans la famille (Édition Semic - Collection Prestige, dessins : Jim Aparo, scénario : Jim P. Starlin)
  • Batman R.I.P. (DC comics - The deluxe edition, scénario : Grant Morrison, dessins : Tony S.Daniel) (en langue anglaise).
  • Le clou 1 et Le clou 2 (Édition Panini comics, scénarion et dessin : Alan Davis, encrage :Mark Farmer).

Notes et références

  1. http://uk.comics.ign.com/top-100-villains/34.html
  2. Analyse clinique du Joker et de Batman
  3. Comic Box N°8, p. 50, article « Dr Psycho. Viol : entre censure et fantasme »

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Joker (comics) de Wikipédia en français (auteurs)

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