Les Adolescentes

Les Adolescentes (titre original : I dolci inganni) est une co-production franco-italienne, réalisée par Alberto Lattuada en 1960.

Synopsis

Francesca, adolescente de dix-sept ans, issue d'un milieu aisé, profite des libertés que lui accorde ses parents. Un matin, au lieu de se rendre au lycée comme habituellement, elle fait une visite impromptue chez Enrico, un séduisant architecte, ami de la famille, mais de vingt ans son aîné. Après de multiples escapades avec la mère d'une amie, la Comtesse, puis avec les copains de son frère, Francesca, toujours attirée par Enrico, finira par le retrouver et découvrira l'amour dans ses bras. Mais cette liaison sera sans lendemain...

Fiche technique

• Titre français : Les Adolescentes
• Titre original : I dolci inganni (Douces tromperies)
• Réalisation : Alberto Lattuada
• Scénario : Franco Brusati, Francesco Ghedini, Claude Brulé, A. Lattuada
• Photographie : Gábor Pogány, noir et blanc
• Musique : Piero Piccioni
• Décors : Maurizio Chiari
• Costumes : Lucia Mirisola
• Montage : Leo Cattozo
• Durée : 95 minutes
• Production : Silvio Clementelli, pour la Titanus-Laetitia (Italie) / Les Films Marceau-Cocinor (France)
• Pays d'origine :  Italie /  France
• Année de réalisation : 1960
• Distribution en  France : 19 juillet 1961
• Genre : Comédie dramatique

Distribution artistique

• Catherine Spaak : Francesca
• Christian Marquand : Enrico
• Jean Sorel : Renato
• Milly : la Comtesse
• Janita Faust : Maria Grazia
• Donatella Erspamer : la Princesse
• Marilù Tolo : Margherita

Commentaire

• Sorti à une époque où, en Italie notamment, la virginité des jeunes filles demeurait un sujet sensible, I dolci inganni (Douces tromperies) s'attira les foudres du public et de la censure. Alberto Lattuada ne comblait, pour sa part, qu'une aspiration ancienne : celle de filmer la découverte de l'amour physique chez une jeune adolescente, ce moment de trouble éphémère dans l'existence d'une femme. Filippo Maria De Sanctis s'extasie "avec enchantement" de ces "très longs moments durant lesquels les pensées de Francesca (Catherine Spaak) montent éclore à la surface de l'être (...) : toute la complexité de l'adolescence est présente sur le visage et dans les yeux de cette jeune fille. Le langage de Lattuada parvient ici à une limpidité et une vérité qu'il n'avait encore jamais atteintes." Il regrette, néanmoins, qu'en ce film "le banal et l'inutile finissent par phagocyter le meilleur, jusqu'à le faire disparaître." (Premier Plan, mai 1965)
• Freddy Buache, pour qui Lattuada est "un sensuel" qui "aime cadrer une épaule nue, le velouté d'une peau, le froufrou d'un jupon ou les reflets d'un bas de soie gainant une belle jambe", explique, selon lui, l'échec relatif des Adolescentes par le fait qu' "il renverse du côté du mélodrame une action qui, par son caractère naturel et sa légéreté de touche, ne mérite pas d'être prise au sérieux trop nettement (...)" Parfois, constate-t-il, avec regret, "on songe à certains accents de Colette, mais en optant pour l'ambiguïté, Lattuada désamorce ce qui pourrait être un beau poème et il laisse l'équivoque prendre le pas sur la pureté (...)" (in: Le cinéma italien 1945-1990, Éditions L'Âge d'Homme).

Le point de vue de Catherine Spaak

• "C'est une histoire vraie, grave, sensible et non un divertissement pour vieux messieurs !" (Catherine Spaak, actrice principale du film).