Histoire de la production de cuivre

Histoire de la production de cuivre

Cette page relate l'Histoire de la production de cuivre. Le cuivre fut, avec l'or, le premier métal utilisé par l'Homme, qui l'a trouvé sous une forme native, souvent dans des régions accidentées naturellement, d'où la multiplication des petites mines, desquelles quelques grands sites se dégagent dès la fin du Moyen Âge, en Suède, au Tyrol, en Saxe et en Hongrie.

Très utilisé pour sa transformation facile, le métal va peu à peu subir la concurrence du fer, avant d'être réhabilité par le développement au début du XXe siècle de l'électricité et du téléphone, contraignant les industriels à rechercher des gisements au Chili, en Zambie, en République démocratique du Congo puis en Indonésie, pour faire face à l'étroit contrôle des mines américaines du Montana.

Sommaire

La production mondiale analysée par les glaciologues

L'analyse des dépôts successifs de cuivre dans 21 carottes glaciaires prélevées en 1990-1992, à Summit, au Groenland, dans le cadre d'un programme européen, a permis d'évaluer la production mondiale sur une période de 2500 ans, allant de 1.000 ans avant Jésus Christ jusqu'à la Renaissance, incluant les civilisations grecques et romaines. Ce travail a été effectué par Claude Boutrondu Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble[1] (LGGE, CNRS/Université de Grenoble)[2].

Les concentrations de cuivre ont commencé à s'élever au-dessus des niveaux naturels il y a environ 2 500 ans, pendant l'époque gréco-romaine, où elles sont en moyenne le double des concentrations naturelles. Elles se maintiennent à ce niveau au Moyen Âge[2] , avant de monter rapidement à la Révolution industrielle[1]. Pendant l'ère médiévale, l'essentiel de la production provenait de Chine, et notamment pendant la Dynastie Song du Nord (Xe au XIIe siècles de notre ère)[1] au cours de laquelle un deuxième maximum de production, proche de celui de l'époque romaine, a été atteint[2].

La courbe d'émissions de cuivre présente deux maxima d'environ 2 000 tonnes par an, à l'époque romaine et à celle de la Dynastie Song du Nord, puis un troisième, dix fois plus élevé, de l'ordre de 20 000 tonnes par an, de nos jours[3].

L'âge du cuivre, un minerai facile à fondre

Alors que des objets en cuivre datant de 8700 avant J.-C. ont été retrouvés au Moyen-Orient[4], en Europe occidentale, l'âge du cuivre ou Chalcolithique, s'étend de 3 200 à 2 000 av. J.C., suivant les régions (Italie, Suisse, Alpes, Cévennes, Espagne et Portugal).

Recueilli en faibles quantités, le cuivre natif est martelé puis fondu et moulé à 1 000°C environ, pour des pièces de taille modeste, comme des poignards à soie et alênes. À l'est de la Méditerranée, l'artisanat du cuivre s'est diffusé depuis la mer Égée et le Danube. Sur la façade atlantique, l'or est la première production métallurgique dominante jusqu'à celle du bronze. Plus tard, entre -1800 et -1600, le mélange de l'étain et du cuivre donne naissance dans ces régions à la métallurgie du bronze, premier véritable âge des métaux, à l'origine de nombreux bouleversements plus profonds.

Les mines romaines du Rhône, des Alpes, des Pyrénées et du Pays Basque

Les romains exploitèrent les gisements trouvés par les étrusques en Toscane. L'exploitation des mines de cuivre a-t-elle précédé à l'île d'Elbe, comme dans tant d'autres pays de l'antiquité, celle des mines de fer, comme l’indique un passage d'Aristote. On retrouve aujourd'hui encore, entre Porto Ferrajo et Marciana, des scories de cuivre éparses qui datent de l'époque des Étrusques.

Les Romains exploitaient le minerai de cuivre par lixiviation (procédé qui consiste à extraire les éléments solides par un liquide ou un solvant, l’eau étant un solvant)[5]. Ces gisements ne suffisaient pas. Ils durent aussi aller en Gaule.

Les mines de cuivre de Chessy (Rhône) ont été exploitées à l'époque romaine puis abandonnées, avant la reprise de l'extraction au XVe siècle, lorsque elles devinrent la propriété de Jacques Cœur. exploitaient le minerai de cuivre par lixiviation (procédé qui consiste à extraire les éléments solides par un liquide ou un solvant, l’eau étant un solvant). La région Rhône Alpes compte d’autres mines de cuivre romaines, comme celle située à 2,200 mètres d’altitude, au-dessus du village de Saint-Véran, dans le Queyras, qui étaient exploitées dès l’âge du bronze (IIe millénaire av. J.‑C.) sur le territoire de la commune[6].

Également en altitude, l'exploitation des mines de cuivre de Banca' remonte aussi à l'Antiquité, dans la vallée de Baïgorry, dans la province historique basque de Basse-Navarre.

Les recherches archéologiques menées depuis 1997 ont montré qu'une mise en production des filons cuprifères de Banca eut lieu durant l'Antiquité, confirmant ainsi certains écrits du XVIIIe siècle relatant la découverte de monnaies romaines de la fin du Ier siècle av. J.‑C. et des IIIe et IVe siècles après J.-C. Ces recherches ont en outre démontré la technicité des mineurs antiques et leur intelligence dans la poursuite et l'exploitation des zones minéralisées.

Le réseau minier antique de Banca s’intégrait àune région riche en travaux importants de la même époque, tels ceux d'Arditurri (à Oyarzun, en Guipuzcoa), de Larla (Saint-Martin-d'Arrossa et Saint-Étienne-de-Baïgorry) exploités respectivement pour plomb-argent et fer. Ces sites témoignent de l'intense prospection réalisée au cours de la présence romaine dans les Pyrénées occidentales.

Les mines suèdoises et hongroises dominent le Moyen Âge

Le cuivre est au Moyen Âge la matière première de l'artisanat et de la quincaillerie: ustensiles de ménages et de cuisine, appliques et poignées de porte, plaques pour toitures métalliques, alliage pour les monnaies, clous, chevilles et vis pour les navires[7], il répond à tous les usages[8]. Malléable, solide, facile à couler, s’alliant facilement à d’autres métaux, il remplace souvent le fer, plus compliqué à travailler.

Selon l'histoire des mines hongroises et slovaques, la production de cuivre a occupé jusqu'à 30.000 personnes en Haute-Hongrie, région aujourd'hui slovaque, dont 10.000 pour les villes voisines de Spana Dolina[9] et Banská Štiavnica, fondée en 748 sur les fortes pentes d'un volcan effondré, classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, qui fut en 1627 la première mine à utiliser la poudre à canon[10],[11].

Au XIIe siècle, des colons allemands, appelés plus tard les "Allemands des Carpates", s'installent et baptisent les deux villes "Schemnitz" et "Kemnitz"[12]. En 1217, le roi de Hongrie André II y perçoit le produit de la vente de 75 kilos d'argent, soit un huitième de la production annuelle du pays. L'exploitation des gisements d'or et d'argent attire une abondante main-d'œuvre de toute l'Europe centrale et deux églises romanes apparaissent dans les années 1230. Le sceau de la ville représente des marteaux croisés, pour l'activité minière[13]. Le cuivre était un sous-produit de l'argent, séparé grâce à des techniques locales. La mine de cuivre de Herrengrunde, à 7 milles de Neufohl, exploitait de la pyrite cuivreuse riche[14].

En Suède, la mine de "Stora Kopparberget", dite de Falun, en service depuis 1347, assure un tiers de la production mondiale de cuivre, évacuée grâce à la Hanse. Les mineurs allemands y sont aussi à l'œuvre dès le XIVe siècle[12]. Le principal débouché du cuivre suédois est Lubeck, l'une des capitales de la coalition commerciale de La Hanse et premier marché du cuivre mondial.

Dans les années 1492-1494 les importations de cuivre suédois à Lubeck ont atteint un niveau exceptionnellement élevé (avec respectivement 2250, 2849 et 1806 Schiffspfund pour les trois années consécutives) [15] alors que l'exportation de cuivre hongrois par le port polonais de Danzig et celui de Stettin est en moyenne trois fois moins élevé: il s'élève en tout à 24 000 Zentner pour la période 1495 à 1504, soit en moyenne 600 Schiffspfund par an[16].

Après 1496, les mines suédoises ne peuvent maintenir le même rythme de production. Les éboulements catastrophiques de 1506 dans les mines de Falun sont peut-être dus à l'exploitation trop forcée de la période précédente[17]. Le succès des mines suédoises dans les années 1490 a semble-t-il soutenu la demande de cuivre et encouragé la concurrence des mines de Hongrie et du Tyrol.

Fin du XVe siècle, les Portugais assèchent l'offre africaine mais stimulent la demande mondiale

Dans la seconde moitié du XVe siècle, la pénurie d'or, la chute de Constantinople et la rupture de la route des épices par l'Asie imposèrent la recherche d'autres voies pour le commerce des épices et l'or du Soudan et de l'Empire Monomotapa. Le Portugal est alors le mieux placé pour entrer en contact avec le mythique royaume du « prêtre Jean », souverain de l'Éthiopie.

L'Empire colonial portugais s'étend en 1483, quand Diogo Cao atteint l'embouchure du Congo. En 1488, Bartolomeu Dias dépasse le cap de Bonne-Espérance et Vasco de Gama arrive aux Indes en 1498. En 1491, les portugais demandent aux africains du cuivre mais n'obtiennent que du fer[18]. La demande européenne fait affluer vers les côtes le cuivre natif africain, accumulé depuis des siècles, sous forme de bijoux, en particulier celui de la région de Bokkemeale (vers l'actuelle Sibitili) et les portugais diffusent le cuivre, en même temps que l'argent, vers l'Inde et le Brésil[19], une bonne partie des côtes africaines devenant aussi importatrices.

En 1496, Manuel Ier du Portugal veut épouser la fille des rois d'Espagne, union conditionnée à l'expulsion des juifs portugais, actifs dans l'administration fiscale, l'artisanat, la médecine, l'astrologie, la cartographie, dont une partie devient de nouveaux chrétiens (conversos) et l'autre se réfugie à Anvers. Encore modeste, la ville devient une plaque tournante du commerce entre les colonies du Portugal et l'Europe centrale: les premières demandent du cuivre ou de l'argent, en échange d'épices, de bois et de cotonnades. Les Fugger, bien introduits car catholiques et banquiers de l'empire, vont vite s'emparer de ces échanges.

En 1505, Manuel Ier donna mission à Francisco de Almeida d'élever des forteresses pour défendre les feitorias (comptoirs commerciaux) déjà fondées en Inde, à Cananor, Cochim et Coulào. À la tête d'une armada, il s'approprier la côte orientale de l'Afrique et bâtit de de nouvelles feitorias fortifiées à Sofala et Quiloa pour empêcher l'approvisionnement des Maures en or[20]. La troisième tête de l'empire commercial, la Casa da Guiné, devenue en 1503 Casa da India, fut la Feitoria de Flandres, fondée en 1508 à Anvers[20], où les Portugais redistribuaient les marchandises d'Orient vers l'Europe du Nord. Dès 1509, 49% du cuivre des Fuger sort à Anvers, contre 13% à Venise[21], l'autre plaque tournante vers l'Asie. En 1503, ils n'exportaient que 24% de leur cuivre par Anvers[20].

Anvers et les banquiers allemands du XVIe siècle, plaques tournantes entre les Indes et le cuivre du Tyrol et de Hongrie

Dès 1494, Jacob Fugger, l'un des banquiers-marchand allemand du XVIème siècle, s’associe avec le métallurgiste Jean Thurzo, dont le père avait acquis une fortune respectable dans le commerce du cuivre, pour prendre le contrôle de la plupart des mines de Hongrie. Son cuivre est commercialisé par Dantzig et entre en concurrence avec le cuivre venu de Suède, via Lubeck, l'un des ports principaux de la Hanse. Jacob Fugger négocie des accords pour surveiller la sécurité des approvisionnements vers Venise puis Anvers, où les souverains catholiques du Portugal et de l'Espagne voient en lui un intermédiaire plus fiables que les expatriés juifs. En 1504, les Fugger, les Welser et les Hochstetter traitaient avec Emmanuel le Fortuné pour obtenir le droit d'aller en Afrique et dès 1505 envoyèrent trois vaisseaux à Calicut en Inde, d'où viennent les cotonnades[22].

Les ventes des Fugger progressent rapidement de 1495 à 1513 (70 000 Zentner au total pour les années 1510-1513)[23]. Elle diminue ensuite, pour se stabiliser entre 1520 et 1540 à un niveau moyen de 10 000 Zentner par an, le même que dans les années 1507-1510[15]. Anton Fugger et sont fils Jakob Fugger contrôlent aussi le gisement de cuivre et d'argent de Schwaz (Tyrol), à une vingtaine de km à l'est d'Innsbruck, où travaillaironnt jusqu'à 11000 ouvriers et d'où sort 85% de l'argent mondial[24]. On extrait alors 25 tonnes de cuivre par an à partir d'un minerai à 5% de cuivre, en évacuant l'eau grâce à une immense roue à aube en bois. Près de 4 000 m de galeries sont creusées sur 5 niveaux[25]. Rapidement Schwaz frappa sa propre monnaie, le thaler (d'où le mot dollar tient sa source), pièce d'argent qui s'imposa comme la principale monnaie en Europe.

La fortune des Fugger s'accroît de 54% entre 1511 et 1527, selon Fernand Braudel[26]. À la mort de Jacob Fugger, sa fortune fut scrupuleusement estimée à 1,60 million de florins, dont 0,38 million pour les marchandises en stock, principalement du cuivre, 0,4 million pour les créances sur les princes, ou encore 0,15 million pour les immeubles à Augsbourg, Anvers, et Rome, Jacob Fugger ayant tissé un réseau de succursales à travers l'Europe.

Les prix du cuivre sont fermes pendant tout le XVIe siècle, malgré les mines de Hongrie et du Tyrol. Les quelques prix tyroliens recueillis au milieu du siècle sont plus élevés que ceux des années 1530, malgré l'énorme stock de cuivre détenu par les Fugger en 1546[15]. Les archives suédoises n'ont pas statistiques d'exportation en volume avant 1549, qui auraient permis de mieux mesurer leur réaction, sous Gustave Ier Vasa. Les Fugger profitent de leur statut de banquier de l'empire espagnol et tentent de construire un cartel du cuivre avec l'autre famille de banquiers d'Augsbourg, celle de Bartholomé Welser, mais se heurtent à une fin de non-recevoir.

L'accès aux routes maritimes du Nord, requise par les Fugger pour les cuivres hongrois et tyroliens, génère des démêlés avec Lubeck, vendeuse du cuivre suédois. Le premier accrochage sérieux se produit en 1511 quand les Lubeckois, près de Bornholm, saisissent du cuivre appartenant aux Fugger, épisode qui se termine en 1512 par une « retraite tactique » de Jakob Fugger devant l'agitation menée contre les monopoles[27].

Fugger tente d'élargir son empire au Nord mais sans succès: en 1541 une mission menée en Norvège conclut que les gisements de cuivre y sont peu intéressants. En Suède, Gustave Vasa, méfiant, refuse l'autorisation de visiter ses mines[28].

Avec l'exploration des Amériques, en particulier lorsque Potosí est fondée en 1545 pour exploiter la mine d'argent proche, s'amorça le déclin des mines de Schwaz, devenue moins rentable, et celui des Fugger. Venise a trouvé alors le moyen d'attirer l'argent américain, via Cadix, d'autant plus que le Krach de 1555 a affaibli les Fugger. La production du cuivre est alors pénalisée car coupée des circuits commerciaux de l'argent, d'autant plus que la dépréciation de l'argent est mise à profit par Gênes pour concurrencer Anvers, selon Fernand Braudel[26].

Au XVIIe siècle, le cuivre suédois devient monnaie puis billet de banque

Les pièces de monnaie suédoises du XXe siècle sont en argent ou en bronze, mais au XVIIe siècle, le pays frappait aussi des dalers (Thaler) de cuivre pur, à une parité de 150 pièces par skeppund[29] de 149,6 kilos. Le XVIIe siècle fut la période de plus forte production de cuivre en Suède, causant en 1687 de graves éboulements[30]. La marine anglaise consomme du cuivre et du fer lors de son expansion des années 1650. Entre 1620 et 1650, les exportations de fer de la Suède ont triplé, pour atteindre 17,500 tonnes par an. Entre 5 000 et 10 000 Wallons émigrèrent en Suède, dont beaucoup de protestants. Le wallon réfugié à Amsterdam Louis de Geer (1587 - 1662) se lie avec Guillaume de Bèche, liégeois qui exploite depuis 1595 et les forges de fer de Nyköping et Finspang, en faisant venir des wallons exilés aux Pays-Bas.

À partir de 1626, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales s'installe au sud du Japon, qui concurrence le cuivre suédois sur le marché monétaire d'Amsterdam. Pour maintenir la parité du cuivre avec la "rixdale" d'argent, Stockholm forge dès 1644 le "platmynt", ou kopparplätmynt, qui pèse 19,7 kg, vaut 10 dalers d’argent et mesure 30 centimètres sur 70[31]. Une autre plaque, valant deux dalers et pesant plus de 3 kg est émise en 1655.

Le stock de plaques permet de réguler la production de cuivre, alors en forte hausse, encouragée pour financer l'effort de guerre, la Suède entrant dans la guerre de Trente Ans. Après la conquête des provinces baltes en 1630, Gustave II Adolphe de Suède poursuivit l'œuvre de Gustave Ier de Suède (Gustav Vasa): il répondit aux appels des protestants allemands tout en négociant avec la France (traité de Bärwald du 23 janvier 1631. Son armée, bien entraînée et équipée (hakkapélites) balaye les troupes de l'Empereur et descend jusqu'en Danube. Mais l'intensification de l'extraction cause des éboulements en 1640.

La princesse Christine de Suède, convertie au catholicisme en 1654, abdique en faveur de son cousin le 6 juin  1654, mettant fin à la Dynastie de Vasa. Le 30 novembre 1656, le négociant hollandais d'origine lettone Johan Palmstruch (1611 - 1671), arrivé en Suède en 1649, reçoit le privilège royal de fonder la Banque de Stockholm, ayant de facto un statut public, car la moitié des bénéfices revenait à l’État, la banque prélevant les droits de douane et les accises.

De 1660 à 1697, Charles XI de Suède multiplie les réformes financières. Dès 1660, le cuivre est dévalué de 17% par rapport au "daler" (Thaler) d’argent: les nouvelles plaques pèsent moins lourd. La banque fut harcelée de clients les réclamant, pour les revendre au prix du métal. Palmstruch demanda l’autorisation d’émettre des billets de crédit ou kreditsvedlar, convertibles en plaques de cuivre. Un arrêté royal interdit l’émission aux personnes sans dépôt et définit plusieurs monnaies, les riskdalers, les dalers d’argent et les dalers de cuivre, 76 coupures différentes étant fournies. Une première émission eut lieu en 1661[32]. Les billets les plus connus sont ceux de 1666, nommés Palmstruchers. Ce furent les premiers billets de banque à circuler en Europe.

Fondée en 1668 et reprenant le monopole de Johan Palmstruch, la Banque de Suède, devint la plus ancienne banque centrale du monde, après celle de Hollande (1609). Après une période de stabilité monétaire (1664- 1672)[29], la guerre fit augmenter et l'inflation et affaiblit ce papier- monnaie[33]. La Suède fit ensuite appel au baron de Goertz[34], qui fabriqua en 1715[35] des "mynttec-kens", monnaies "de convention", contenant 1% de cuivre et censées circuler pour 32 sols, malgré une valeur intrinsèque d'un demi-sol. Il émit aussi des billets remboursables à vue et garanties par la banque. La chute du système de Goertz entraîna celle de l'absolutisme en Suède[33].

Le XVIIIe siècle : l'Angleterre, devant le Tyrol, la Hongrie, la Scandinavie et la Russie

Les découvertes de gisements significatifs sont encore rares au XVIIIe siècle, car seule la frange ouest du Canada et des États-Unis est encore colonisée, tandis que l’Australie vient à peine d’être découverte. Un bilan de la production mondiale de 1808 montre une écrasante domination de la production anglaise.

En Espagne, on exploite déjà en Andalousie, à la frontière du Portugal, les mines de cuivre de la rivière Rio Tinto, qui donnera son nom à une multinationale espagnole puis anglaise du XXe siècle, mais pour à peine une quinzaine de tonnes par an, contre vingt tonnes au Mexique espagnol, dans les provinces de Valladolid et de Guadalajara, ainsi que vers le nord, dans le futur Nouveau-Mexique[36].

Le cuivre provient alors surtout de l'est et du nord de l'Europe, avec 6 000 tonnes en Angleterre, 1100 en Suède et 600 pour l’ensemble Russie-Norvège. Le Tyrol se maintient à 3 200 tonnes et la Hongrie à 2 000 tonnes, auxquels on peut ajouter 600 tonnes de cuivre de Saxe[37], soit un total d’environ 6 000 tonnes pour ces trois zones de l’est de l'Europe. À eux dix, les premiers producteurs mondiaux extraient en 1808 moins de 15 000 tonnes par an, soit l’équivalent de seulement trois jours de la production chilienne de 2009.

Le XVIIIe siècle en Angleterre vit l'exploitation du cuivre l'emporter sur celle de l'étain, la fonte du minerai étant effectuée sur place. Au début du XIXe siècle, la Cornouaille était le premier producteur mondial de métal rouge, employant un homme de la région sur trois. La fonte fut ensuite effectuée dans les bassins houillers, où s'étaient installés les premiers entrepreneurs de la fonte britannique.

En Angleterre, en 1810, près de 150 machines à vapeur sont consacrées au cuivre[36], permettant à 9000 ouvriers de descendre jusqu'à 400 mètres de profondeur[37]. Près de six mille tonnes par an arrivent de Cornouaille, d'Anglesey et d'Irlande, amenés par mer à Swansea, dans le comté de Glamorgan, pour y être fondus dans les usines du Pays de Galles, au milieu des mines de charbon du Pays de Galles, alors en plein essor. Le XVIIe siècle a vu l’expansion de matériaux concurrents, en particulier la fonte au coke d’Abraham Darby et les poteries fines et colorées de Josiah Wedgwood(1730–1795).

En Hongrie, une école des mines est fondée en 1735 à Banská Štiavnica (en allemand Schemnitz), que la reine Marie-Thérèse Ire (1717-1780) transforme en 1762 en Académie, la première du genre. La ville comptait 24 000 habitants au XVIIIe siècle contre 10 000 aujourd'hui.

Les sites de Goumechefski et Touria, dans l’Oural russe, fournissent alors respectivement 100 et 200 tonnes par an[36], à égalité avec la principale mine norvégienne, qui extrait 300 tonnes[37]. Le voisin suédois ne produit alors plus que 1 100 tonnes, dont 600 pour la principale mine du pays, celle de Falun, dont la production a été divisée par onze par rapport à ses sommets historiques, suite à des éboulements en 1640, et à l’épuisement progressif du gisement au cours du siècle, le gouvernement ayant poussé la production lors de la Guerre de Trente ans puis dans la période d'émission de billets de banque convertibles en cuivre, précédent la création en 1668 de la Banque de Suède.

En 1690, le savant suédois Christopher Polhem avait inventé un monte-charge destiné à remonter et à transporter le minerai dans les galeries, par un chariot sur crémaillère, remplaçant la traction à câbles, mû par l'énergie d'une roue à aubes. Le roi Charles XI lui demanda de moderniser Falun, accélérant l'épuisement du gisement.

Au XIXe siècle, le cuivre profit de la Conquête de l'Ouest américaine

Dès 1841, la commission géologique du Québec identifie plus de 500 gisements dans la région des Cantons de l’Est. La mine Capelton important site du complexe minier de Capelton, creusée au pic et à la pelle et ouverte en 1863 dans les Cantons de l'Est au Québec, fermée en 1907, qui était profonde de 1 500 mètres[38].

Une grande mine à ciel ouvert est creusée au même moment dans la ville de Cobar, en Nouvelle-Galles-du-Sud, en Australie à 711 km au nord-ouest de Sydney.

Le grand ouest américain reprend l'initiative en 1844, avec les mines de cuivre de la Péninsule de Keweenaw, dans le Michigan, au sud du lac Supérieur qui avaient été découvertes dès l’époque de l’intendant du Québec, Jean Talon[39], puis redécouvertes en 1730, grâce aux amérindiens par Louis Denys de la Ronde. Ces premiers gisements de cuivre des États-Unis portent le nom de Pays de cuivre et réçoivent dans les dernières décennies du XIXe siècle, un grand nombre d'immigrés de la Finlande, la Suède, l'Allemagne et des Cornouailles, qui a continuera à produire de grandes quantités de jusqu'aux années 1920.

Encore plus à l'ouest, dans le Montana, qui n'est encore qu'un territoire presque vierge, l'Anaconda Copper Company a été créé en 1881, par Marcus Daly, qui acheta une petite mine d'argent, puis s'associa à George Hearst, le père du futur magnat des médias William Randolph Hearst. Il découvrit très vite un énorme gisements de cuivre vers lequel il fit venir une ligne de chemin de fer, après avoir racheté les concessions des autres mineurs. De 1892 à 1903, la mine d'Anaconda fut le premier producteur mondial de cuivre[40], faisant la fortune de la petite ville-champignon de Butte, où se multiplie dès les années 1880 les saloons et casinos.

La ville fantôme de Gleeson, située dans le comté de Cochise, en Arizona aux États-Unis, sur le versant est des montagnes Dragoon, date elle de 1900. La production prospéra lors de la Première Guerre mondiale, puis cessa dans les années 1930.

À l'est, en Gaspésie, Alfred Miller découvrit en 1909, à Murdochville, dans la rivière York, du minerai de cuivre. Un géologue, d’exploitation de la société candienne Noranda, A. M. Bell entreprend des sondages sur les terrains jalonnés par les cinq frères Miller, partis en expédition pour découvrir l’origine du minerai. En 1938, Noranda estima les réserves potentielles des monts Copper et Needle à 19,6 millions de tonnes, d’une teneur moyenne de 0,93%. La mine emploie bientôt un millier de personnes[41].

Au XXe siècle, le métal de la quincaillerie devient celui de la construction

Les progrès de la mettalurgie de l'acier ont freiné la production de cuivre dès la fin du XVIIIe siècle, mais les inventions de l'électricité puis du téléphone, la rapide mise en œuvre des découvertes de Thomas Edison puis Graham Bell vont relancer la demande de métal rouge, pour fabriquer fils et câbles. La recherche de nouveaux gisements est relancée, et bénéficie du développement des empires coloniaux, qui eux-mêmes seront bientôt supplantés par les guerres d'indépendance ou les réformes, en Afrique comme en Amérique du Sud.

Ces investissements sont encouragés par la frénésie spéculative qui maintient très élevé les cours mondiaux jusqu'en 1929, contribuant à une bulle boursière, mais la production subit ensuite un coup d'arrêt majeur après le Krach boursier d'octobre 1929.

Lancée dans les années 1910, la production congolaise ne décolle qu'à la fin des années 1920, à peu près au même moment que celle de la Zambie, qui est alors un protectorat anglais, avec qui elle partage les riches gisements de la chaîne montagneuse qui sépare les deux pays. Les années 1920 voient aussi se concrétiser les efforts entrepris depuis les années 1910 pour développer la production au Chili. Dans chacune de ces trois zones, les ingénieurs anglais jouent un rôle moteur avant de devoir s'effacer progressivement devant les compétences locales.

Utilisé pour fabriquer fils et câbles, en particulier pour construire immeubles et maisons, le cuivre devient le métal rouge de la croissance en Chine, à partir des années 1990, après avoir été celui du peuplement rapide des États-Unis et de l'exode rural en Europe au début du siècle.

La lente montée en puissance du cuivre au congo belge

Au Congo, la Générale des Carrières et des Mines, Gecamines, est née le 2 janvier 1967 de la nationalisation de l’union Minière du Haut Katanga (UMHK), créée le 28 octobre 1906 par une association entre propriétaires de concession de cuivre: l’État indépendant du Congo (EIC), la Compagnie du Katanga, Robert Williams et sa société la Tanganyika Concessions Limited, la Société Générale de Belgique, apportant les fonds de roulement.

Lors de ses premières années, l'UMHK souffre de problèmes d’approvisionnement en combustible, de difficultés de trésorerie, et de conflits causés par la prééminence des Anglais dans la direction. En 1910, le chemin de fer relie Élisabethville (Katanga), au port de Beira au Mozambique, en traversant la Rhodésie du Nord (Zambie). En 1909 commence la construction d’une usine de traitement des minerais, approvisionnée en 1912 par les charbonnages de Wankie en Rhodésie du Sud (Zimbabwe). La production du cuivre passe de 2,500 tonnes en 1912 à 7.400 en 1913 puis 19,000 tonnes en 1920 et 43,000 tonnes[42] en 1922[43] . Parallèlement, dès 1923, l’Union Minière est le premier producteur de radium au monde et contribue en 1945 à la bombe d'Hiroschima.

La crise de 1929 fait passer la production de l’UMHK de 139,000 tonnes en 1930 à 54.000 en 1932. Elle rebondit ensuite à 122,650 tonnes en 1939. La main-d’œuvre africaine, passe de 8.500 en 1919 à 17.200 en 1929, recrutée en Rhodésie puis dans d’autres régions du Congo (Lomami, Kasaï, Maniema) et au Rwanda-Urundi. Grâce à la fermeté des cours du cuivre à l'après-guerre, l’UMHK produit 280,043 tonnes en 1959 (8% de la production mondiale), puis 296,000 tonnes[42], en 1962[43] après l’indépendance du 30 juin 1960. Elle produit aussi 8,431 tonnes de cobalt, 117,778 tonnes de concentrés de zinc, 2,110 tonnes d’uranium, 13.643 kilos de germanium, 148 tonnes d’argent.

De 318,478 tonnes à la nationalisation de 1967, la production de cuivre atteint 476,033 tonnes[42] en 1986, l'année de son point culminant[43], malgré la Bataille de Kolwezi de 1978, qui voit intervenir la Légion française. L’effondrement d’une partie de la mine de Kamoto en septembre 1990, les ravages causés par le Sida, la chute des cours du cuivre entre 1990 et 1993 puis la guerre civile qui a précédé le renversement en 1997 de Mobutu Sese Seko par Laurent-Désiré Kabila ont entraîné une division par dix de la production.

La Zambie, frontalière du Congo et portée par la présence du rail

Frontalière de la République démocratique du Congo, la province du Copperbelt (ceinture de cuivre) et ses villes de Kitwe, Ndola et Mufulira, fut l'épine dorsale de l'économie de la Rhodésie du Nord, devenue Zambie à l’indépendance en 1964. Dès l’époque bantoue, l'exploitation des mines de cuivre contribua à forger des relations entre les tribus et des pièces en cuivre servant au commerce furent alors utilisés dans les échanges[44].

À partir de 1891, le territoire, brièvement appelé Zambézie du nord était administré par la British South African Company (BSAC) de Cecil Rhodes qui élimine la traite des esclaves et décide en 1911 la fixation des frontières, la zone devenant un protectorat anglais en 1923. De 1904 à 1909, la BSAC rallonge la ligne de chemin de fer de Bulawayo au Congo belge pour desservir les mines de Kabwe et du Katanga, sans avoir pris conscience de la richesse de la copperbelt, voyant avant tout la Rhodésie du Nord comme une réserve de main. Peu de blancs s’y établirent.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les ouvriers européens des mines de cuivre prirent conscience de leur importance stratégique et obtinrent des avantages sociaux après une grève. En 1946, les mineurs fondèrent le premier syndicat d’ouvrier noirs. La BSAC accepta en 1949 de transférer 20% de ses revenus au gouvernement, et de renoncer à tous ses droits miniers à horizon 1986. En 1953 est fondée la ville de Kalulushi, à 1,260 mètres d'altitude, dont le principal employeur est la ZCCM (Zambia Consolidated Copper Mines).

En 1962, l'ANC de Nkumbula remporte les élections et s'allie avec l'UNIP de Kenneth Kaunda qui en 1964 remporte les élections générales largement, reléguant les 10 élus de Nkumbula dans l'opposition avec les 10 députés blancs et proclame le 24 octobre l’indépendance de la Zambie.

Les premiers mois sont marqués par des rivalités ethniques entre les Lozis, qui s’estiment lésés, et les Bembas, majoritaires, et des grèves se multiplient dans les mines. Une route et une voie ferrée vers le Congo permettent les liaisons avec Lubumbashi.

C'est en 1970 que le pays enregistre le plus haut niveau de production, avec 684 000 tonnes de cuivre, qui s'est considérablement réduite après la chute des prix du cuivre en 1973 et en 1986, après une dévaluation de 70%, des émeutes de la faim dans la ceinture de cuivre faisaient 25 morts et 150 blessés. C'est en 2000 qu'on enregistre le plus bas niveau de production de cuivre, avec 249,300 tonnes, soit une baisse de 64% en trente ans[45]

La production de cuivre de la Zambie[46] est revenue à un niveau de 600 000 tonnes environ en 2006[47]

Le Chili, géant du cuivre dès les années 1920, leader mondial depuis 1970

La mine de Chuquicamata était exploitée par des mineurs artisanaux avant la guerre de 1875 avec la Bolivie, qui voit le Chili annexer cette région du Désert d'Atacama, mais sans la développer. L'ingénieur américain Bradley a ensuite développé une nouvelle méthode pour exploiter des minerais à faible teneur. En 1910, il rencontre l'industriel et avocat Albert C Burrage, qui a envoyé des ingénieurs à Chuquicamata. En avril 1911, ils commencent à racheter les nombreuses mines concurrentes opérant sur le site, en s'associant avec l'anglais Duncan Fox y Cia. Les frères Guggenheim apportent des capitaux après avoir estimé les réserves à 690 millions de tonnes, pour une teneur en cuivre de 2,58%. Avec un procédé de l'ingénieur Elias Anton Cappelen Smith, ils créent la Chile Exploration Company (Chilex) en janvier 1912 et rachètent pour 25 millions de dollars la part d'Albert C Burrage. Des machines à vapeur sont acheminées par le Canal de Panama, un port et une usine sont bâtis à Tocopilla, à 90 miles à l'ouest, puis un aqueduc pour acheminer l'eau des Andes.

La production a démarré le 18 mai 1915 et passe de 4,345 tonnes la première année à 50,400 tonnes en 1920 puis 135,890 tonnes en 1929, avant la Grande dépression. À la fin des années 1950, les trois premières mines de cuivre du Chili sont Chuquicamata, El Salvador, et El Teniente, les deux premières appartenant à l'Anaconda Copper company, qui rachète Chuquicamata, en 1922.

La loi chilienne de 1955 créé un bureau du cuivre, sous le président Carlos Ibáñez del Campo, transformé le 25 janvier 1966 en Copper Corporation of Chile (Codelco) sous le président Eduardo Frei Montalva. Le 11 juillet 1971, le président Salvador Allende nationalise les mines. L’Anaconda Copper reçoit une compensation de 250 millions de dollars du gouvernement militaire chilien en 1973, tandis que le 1er avril 1976, un décret du général Augusto Pinochet en définit le statut, avec 10% des bénéfices alloués de droit chaque année à l'administration militaire.

En 1973, la "simple valeur des exploitations et des installations nord-américaines pour l'extraction du cuivre chilien, dépassait selon les estimations celle de n'importe quel bien américain nationalisé de par le Monde au cours des dix dernières années", affirme alors l'écrivain et poète chilien Armando Uribe[48]. Une étude de la banque américaine Goldman Sachs de janvier 2006 a estimé la valeur de la Codelco dans une fourchette de 24,5 à 27,5 milliards de dollars.

Notes et références

  1. a, b et c CNRS-Info numéro 267 du 15 juin 1993
  2. a, b et c (fr)L'histoire De La Pollution Atmospherique Par Le Cuivre Revelee Par Les Glaces Du Groenland sur www.cnrs.fr. Consulté le 8 mai 2010.
  3. Sungmin Hong, Jean-Pierre Candelone, Clair C. Patterson et Claude Boutron, History of ancient copper smelting pollution during roman and medieval time recorded in Greenland ice, Science, 12 avril 1996, vol. 272, pages 246-249
  4. (fr) Pascal Mongne (dir.), Archéologies : Vingt ans de recherches françaises dans le monde, Paris, éditions Maisonneuve et Larose, 2005, 734 p. (ISBN 2-7068-1886-7) [lire en ligne].
    « La chronologie de Dja'de », p. 453
     
  5. Portrait de Joseph-Jean-Baptiste Fournet sur Groupement d'Études Géologiques Minières. Consulté le 8 mai 2010.
  6. Claude Gouron (photographe), Hélène Vésian (auteur), Serre-Ponçon : voyage photographique au confluent de l’Ubaye et de la Durance, Le Pontet : Éditions Barthélemy et Hangar, 2004. (ISBN 2-87923-165-5), p 41
  7. Fugger, la première multinationale, Magazine Enjeux Les Echos de juillet août 2009
  8. Fugger, la première multinationale sur Enjeux, les Échos. Consulté le 8 mai 2010.
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  11. Travels from Vienna through lower Hungary, par Matthias Sennowitz, Wilhelm Gottlob, Ernst Becker, et Johann Friedrich Blumenbach, page 147
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  13. (fr)[PDF]Assistance technique à la ville de Banskâ étiavnica (République slovaque), sur www.coe.int. Consulté le 18 mai 2010.
  14. Traité sur la science de l'exploitation des mines, Volume 2, par Christoph Traugott Delius et Johann-Gottfried Schreiber, page 170
  15. a, b et c LE CUIVRE, LES FUGGER ET LA HANSE sur www.persee.fr. Consulté le 8 mai 2010.
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  18. Métallurgie et politique en Afrique centrale: deux mille ans de vestiges sur, par Marie-Claude Dupré et Bruno Pinçon, page 49
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  20. a, b et c (fr)Le chiffre et le songe : histoire politique de la découverte, par Jacques Blamont sur Book.google. Consulté le 8 mai 2010.
  21. Le chiffre et le songe: histoire politique de la découverte, par Jacques Blamont, page 272
  22. Études sur le Portugal au temps de l'humanisme, par Marcel Bataillon, page 157
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  24. (fr)La citoyenneté globale et locale de l'entreprise transnationale. Mondialisation et développement durable sur www.unige.ch. Consulté le 8 mai 2010.
  25. (fr)Mines de cuivre de Hochfeld sur Edytem Université Savoie. Consulté le 18 mai 2010.
  26. a et b Civilisation matérielle, économie et capitalisme, par Fernand Braudel, page 172
  27. LE CUIVRE, LES FUGGER ET LA HANSE, par Pierre Jeanin, page 229
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  30. (fr)Falun Mine sur Falun World heritage site. Consulté le 18 mai 2010.
  31. Le premier billet de banque européen, un produit suédois, site de la Banque nationale de Belgique
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  34. Histoire de Charles XII, roi de Suède, par François Marie Arouet de Voltaire, page 190
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  36. a, b et c Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Imprimerie Abel Lanoe, 1818, pages 45 et 46
  37. a, b et c (fr)Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à ..., Volume 21, page 47. sur Books google.. Consulté le 18 mai 2010.
  38. (fr)Mines Capelton sur grandquebec.com. Consulté le 18 mai 2010.
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  42. a, b et c Site officiel de la Gécamines
  43. a, b et c (fr)Gécamines de l'union minière du Haut Katanga à la configuration actuelle, sur La Générale des carrières et des mines. Consulté le 18 mai 2010.
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  45. (fr)Production de cuivre en milliers de tonnes - principaux producteurs - Zambie sur Perspective Monde. Consulté le 18 mai 2010.
  46. La production de cuivre en hausse en Zambie
  47. (fr)Le Chili : Monopole Mondial De La Production De Cuivre ? sur cuivre-au-chili.over-blog.com. Consulté le 18 mai 2010.
  48. Le festin de la terre, par Eric Fottorino (1988), page 89

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