Groupe de recherche Achac

Groupe de recherche Achac

Composé de chercheurs (historiens, politologues, anthropologues, historiens de l’art…) en relation avec de nombreuses institutions, équipes de recherches et universités, le Groupe de recherche Achac (Association pour la Connaissance de l'Histoire de l'Afrique Contemporaine) est un collectif qui travaille depuis 1989[1] sur les représentations, les discours et les imaginaires coloniaux et post-coloniaux, ainsi que sur les immigrations des Suds en France (les flux migratoires extra-européens). L’ensemble des programmes et projets de ce groupe de recherche se retrouve sur un site internet dédié[2].

« Il s'agit, dans cette critique radicale de l'eurocentrisme, de souligner que la colonisation n'a pas seulement concerné de lointains pays, mais s'est déployée depuis le cœur même de la métropole : nous héritons ainsi de tout un imaginaire de la "race" et de "l'indigène" qui reste largement impensé. La réception de ces théories en France ne se réduit toutefois pas à dénoncer ce que Bourdieu nommait notre "chauvinisme de l'universel". Il existe bien désormais un postcolonialisme à la française, qu'illustrent les travaux du groupe de recherche Achac »[3]

« Penser la postcolonie, c’est nécessairement comprendre comment les phénomènes engendrés par le fait colonial se sont poursuivis, mais aussi métissés, transformés, résorbés, reconfigurés… C’est accepter que, pour comprendre la France du XXIe siècle et ses crises, il est tout simplement indispensable de tenir compte, lucidement et sans passion, des héritages coloniaux »[4]

Sommaire

Les domaines d’activité du Groupe de recherche Achac

  • La recherche, avec la constitution d’un fonds iconographique[5], l’organisation de séminaires ou de programmes de recherche en partenariat
  • L’édition avec la publication d’ouvrages et de contributions scientifiques (livres, articles, catalogues, numéros spéciaux de revues et brochures pédagogiques)
  • Des manifestations diverses en direction du monde scientifique (colloques, conférences, festivals ou encore des forums) ou en direction d’un public plus large (programmes pédagogiques, expositions ou encore des documentaires)

Les quatre principaux programmes de recherche du Groupe de recherche Achac (1990-2010)

Depuis 1994

Depuis 1994, le Groupe de recherche Achac travaille sur la question coloniale et ses représentations à travers le programme Stéréotypes, imaginaires et expositions ethnographiques, en analysant les prolongements contemporains de la représentation coloniale en partenariat (de 2000 à 2008) avec le GDR 2322 Anthropologie des Représentations du corps du CNRS (Marseille). Le collectif s’est intéressé aux mécanismes complexes qui structurent la relation entre colonisé et colonisateur. Le programme a débuté avec le séminaire du Groupe de recherche Achac à Paris en 1991 et le colloque international « Scènes et types » organisé à Marseille en 1995 au Pharo, à l’origine de l’ouvrage L’Autre et nous. « Scènes et types » (Éditions Syros) qui se propose de « rendre intelligible la mémoire collective inscrite dans l’image fixe ou animée pour décrypter un aspect du logos occidental »[6] . Amorçant un travail sur l’image coloniale, avec le cycle d’expositions L’Appel à l’Afrique de 1995 à 1997, le programme s’est concentré au fil des années sur le concept de « zoos humains », développé en 2001 lors d’un colloque international à Marseille[7]. Ces « exhibitions » peuvent être définis comme « des exhibitions d’autrui, reposant sur des différences anatomiques, morphologiques ou chromatiques considérées comme relevant du domaine de l’étrange, voire de l’extraordinaire »[8]. Un documentaire, réalisé en partenariat avec Arte, a par ailleurs été diffusé pour la première fois en 2002[9] sur la thématique des « zoos humains » dans plusieurs pays. Cet objet d’étude a également été abordé dans de nombreux articles, ouvrages et colloques internationaux, avec notamment la parution en 2002-2004 de l’ouvrage Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines[10] qui a fait l’objet, en 2004 d’une traduction italienne Zoo umani. Dalla Venere ottentta ai reality show puis, en 2008, d’une traduction anglaise dans une version remaniée : Human Zoos. Science and spectacle in the age of colonial empires[11]. Une nouvelle édition de l’ouvrage est par ailleurs programmée pour le dernier trimestre 2011 proposant une nouvelle génération de textes et d’analyses, dix ans après la publication des premiers travaux (aux Éditions La Découverte). Au premier semestre 2012, une grande exposition itinérante sur cette thématique est en programmation (dont la première présentation aura lieu à Paris sous le titre Exhibitions) avec un catalogue largement illustré, de dimension internationale. Depuis une quinzaine d’année, une centaine de chercheurs et spécialistes ont été associés à ces différents colloques, cycles de conférences et publications.

« Dirigée conjointement par cinq chercheurs du Groupe de recherche 2322 du CNRS “anthropologie des représentations du corps” et de l’Association connaissance de l’histoire de l’Afrique contemporaine (Achac), et rassemblant plus de cinquante contributeurs, la somme collective que publie La Découverte est de bout en bout passionnante. Parce qu’elle interroge, autour de zoo humain, figure enfouie de l’ère coloniale, l’arrogante affirmation de la supériorité d’un Occident blanc comme un discours racial en construction, complément transversal de l’élaboration des identités nationales »[12].

Depuis 1991

Depuis 1991, le Groupe de recherche Achac développe en parallèle un programme sur la Culture coloniale en France qui a vocation à mettre en évidence les conséquences dans les métropoles des enjeux coloniaux, leurs influences idéologiques et pratiques sur les sociétés coloniales. La première étape a consisté à répertorier les sources iconographiques, puis à les exploiter de façon scientifique lors de deux colloques internationaux : le premier à la Bibliothèque nationale, en 1993 et le second à l’Institut du monde arabe, en 1994. L’analyse de ces différents fonds s’est appuyée sur le rapport dialectique entre colonisation comme projection de la puissance outre-mer et colonisation comme fait de culture. Dans cette perspective, le Groupe de recherche Achac a développé une revue scientifique, Plein Sud, et un programme de manifestations culturelles et scientifiques, « Images et Colonies », s’attachant particulièrement aux représentations corporelles de l’altérité et aux mécanismes de propagande par l’image. L’exposition Images et colonies a été présentée à l’Hôtel national des Invalides (MHC-BDIC) en octobre 1993 et a accueilli plus de 30.000 visiteurs[13]. De par ce succès, une double itinérance internationale a été organisée en Europe et en Afrique (9 pays)[14]. Dans le prolongement de cette première phase du programme, le Groupe de recherche Achac, en partenariat avec les archives du film CNC et l'Institut du Monde Arabe, a organisé un colloque, une exposition et un festival en février 1994, sous le titre « Maghreb et Afrique noire au regard du cinéma colonial »[15]. Images et colonies s’est poursuivi avec le programme « Miroirs d’Empires » en 1997. Ce dernier aborde, à travers deux colloques et deux expositions à Lille et Bruxelles, les conséquences de la construction d’un imaginaire colonial en France et en Belgique sur les politiques d’immigration et les pratiques d’insertion (des programmes d’expositions équivalents ont été organisés en Italie et au Portugal). La même année, le Groupe de recherche Achac, avec la Documentation française et les Éditions La Martinière, a publié Images d’empires[16] qui tend à montrer « qu’en définitive, la fiction coloniale a pénétré beaucoup plus profondément l’inconscient collectif des Français que tous les événements, les réalisations ou faits liés à l’entreprise Outre-mer de la France. »[17]. Ce livre analyse le regard de la France sur « son » empire colonial en montrant, pour la première fois au public, le fonds photographique officiel destiné à promouvoir l’action de la France dans ses colonies. De façon visible, ces différents travaux ont été rassemblés dans Le Monde diplomatique et dans un dossier spécial de Manière de voir sous le titre « Polémiques sur l’histoire coloniale »[18]. Depuis 2003, le Groupe de recherche Achac a cherché à définir ce qui constituait « la culture coloniale » en France et par extension, « la culture post-coloniale »[19] à travers trois ouvrages successifs édités chez Autrement[20]. En 2008, l'ensemble de ce travail sur les cultures coloniales a été regroupé dans l’ouvrage Culture coloniale en France. De la Révolution française à nos jours[21], qui se donne pour objectif, à travers les contributions d’une cinquantaine de chercheurs, d’ « apprécier les effets rétroactifs de la colonisation sur la culture même des sociétés ayant une histoire ultramarine »[22]. En 2011, ce livre sera traduit et mis à jour pour une édition aux États-Unis.

« En traitant du fait national tel qu’il a été modelé par l’idéologie coloniale, ce livre renverse les perspectives et montre comment, voulant légitimer leurs lointaines conquêtes, la monarchie, l’Empire et la République ont conçu, organisé et relayé auprès des Français le véritable dispositif d’une “culture coloniale” […]. De la première abolition de l’esclavage aux débats sur la “repentance”, voici l’une des premières anthologies sur la construction, pendant près de deux siècles en France, d’une “singulière culture” »[23]

Programme Idéologie coloniale et héritages post-coloniaux

Avec le programme Idéologie coloniale et héritages post-coloniaux, le collectif de chercheurs a souhaité mettre en place à partir de 1997 différentes études et projets de recherche sur la « mémoire coloniale » afin de mesurer l’impact de ces questions sur les enjeux de la citoyenneté contemporaine, dont l’ouvrage La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux[24] propose une première synthèse en 2005. L’ouvrage La République coloniale[25] avait déjà souligné les relations complexes et paradoxales entre société française et entreprise coloniale en montrant « comment et combien la République et la colonie se sont soutenues ; se sont confrontées l’une à l’autre ; et surtout comment et combien la République est encore et toujours marquée, modelée par le colonial dans sa politique nationale et internationale »[26]. Enfin, dans le prolongement de ces problématiques, deux ouvrages collectifs ont mis en perspective ces questionnements, Les Guerres de mémoires. La France et son histoire[27] et, dans le cadre de la revue Hermès (n°52, 2008), Les Guerres de mémoires dans le Monde[28]. De ces livres, plusieurs débats et conférences ont émergé dans le débat public comme le colloque du même nom, à l’Assemblée nationale, en septembre 2005, ou encore l’article de Sandrine Lemaire dans Le Monde diplomatique en janvier 2006 intitulé « Une loi qui vient de loin »[29] , sur la loi du 23 février 2005 et son article 4. Toujours dans le cadre de ce programme, l’ouvrage La Colonisation française[30] apporte des éléments de compréhension à ces quatre siècles d’histoire et donne une vision d’ensemble à ce processus majeur qui a touché tous les continents, au moment où le passé colonial fait son retour en France. L’année 2010 a été marquée par la parution de Ruptures post-coloniales : les nouveaux visages de la société française[31], seconde étape du travail de réflexion collective mené depuis La Fracture coloniale en 2005. Ce travail se présente comme un aboutissement de la réflexion post-coloniale des équipes du Groupe de recherche Achac qui ont, par ailleurs, participé à l’Appel pour une République multiculturelle et postraciale suivi de 100 propositions pluricitoyenne[32] ainsi qu’au collectif « Pour un autre débat » qui a proposé une alternative au débat officiel sur l’identité nationale en lançant un appel diffusé le 24 décembre 2009 sur le site Rue89[33]. Pour ces différents ouvrages et programmes de conférences, plus d’une centaine de spécialistes et chercheurs ont été mis à contribution et ont apporté une lecture croisée et diverse de ces questions.

« La France est aujourd'hui traversée par une ″fracture coloniale″. Telle est la thèse forte de cet ouvrage collectif qui examine les enjeux de mémoire posés par la colonisation et ses conséquences sur la société française actuelle »[34]

flux migratoires extra-européens

Dans ce quatrième axe thématique, le Groupe de recherche Achac s’attache à décrire les flux migratoires extra-européens qui ont traversé la France depuis plus d’un siècle. Ce programme, Immigration des Suds en France (XIXe-XXe siècles), a débuté en 1998 à l’issue de la publication de l’ouvrage De l’indigène à l’immigré[35] (1998), de plusieurs numéros spéciaux de revues[36] et s’est matérialisé par l’édition de huit beaux livres entre 2001 et 2008 : Le Paris noir[37] ; Le Paris arabe[38]; Le Paris Asie[39]; Marseille, porte sud[40] ; Sud-Ouest, porte des outre-mers[41]; Lyon, capitale des outre-mers[42]; Frontière d’empire, du Nord à l’Est[43] et Grand-Ouest, mémoire des outre-mers[44]. L’axe majeur de ce programme est de comprendre les prolongements, les liens, mais aussi les contradictions entre histoire/mémoire coloniale et histoire/mémoire de l’immigration, autant de travaux qui ont rencontré de nombreux obstacles en France et notamment dans le monde scientifique[45]. Ce travail a permis de mettre en exergue les ressorts d’une histoire qui a du mal à se fixer dans la mémoire collective en travaillant justement sur les images qui constituent les traces de cette mémoire. Pour singulariser les vingt ans du Groupe de recherche Achac, le coffret Un siècle d’immigration des Suds en France[46], rassemblant les huit ouvrages, a été publié en décembre 2009[47]. Ce programme s’accompagne d’expositions régionales qui seront de 2008 à 2012 mises en œuvre dans toutes les régions de l’hexagone. Ce programme a fait l’objet de plusieurs publications spécifiques[48]. Dans le prolongement de ce programme, le Groupe de recherche Achac a débuté en 2010 une nouvelle démarche sur l’histoire des diasporas en France[49]. Le premier axe de celui-ci portera sur les présences afro-antillaises depuis le XIXe siècle en France et s’attachera, à travers une série de trois films documentaires (2011), un ouvrage illustré (2011), un cycle de conférence (2011-2012) et une exposition itinérante en plusieurs modules (2012), a mieux faire connaître cette histoire sur le temps long (1848-2010).

« En s’intéressant aux immigrations des Suds, nous sommes amenés à articuler histoire coloniale et postcoloniale et histoire de l’immigration, puisque les flux migratoires des Suds proviennent en grande partie de l’Empire ou de l’ex-Empire »[50]


Les expositions

  • Ces Bleus venus des quatre coins du monde (2010[51]
  • Bleus, Blancs, Beurs. Les joueurs maghrébins en Équipe de France (2010)[52]
  • Des Noirs dans les Bleus (2008-2009)[53]
  • Paris, 150 ans d’immigration. 1860-2010 (2010)[54]
  • Bretagne, porte des outre-mers (2009)[55]
  • Paris, carrefour des Suds (2009)
  • Marseille/Provence, porte des Suds (2009)[56]
  • Rhône-Alpes, carrefour des Suds (2009)[57]
  • Alsace, présence des Suds (2008-2009)[58]
  • Lorraine, porte des Suds (2009)[59]
  • Nord-Pas-de-Calais, porte des Suds (2009)[60]
  • Le temps des colonies à Lyon (2007)[61]
  • 100 ans de migrations en Aquitaine. Sud-Ouest, porte des outre-mers (2007)[62]
  • Toulouse, un siècle de présence des Suds (2006)[63]
  • 75 ans après, regard sur l'Exposition coloniale de 1931 (2006)[64]
  • Montparnasse Noir. 1906-1966 (2006)[65]
  • Images et colonies (1993-1997)[14]
  • L'Appel à l'Afrique (1996-1997)
  • Miroirs d'Empires. L'Afrique coloniale dans les images françaises et belges (1996)

Les colloques

  • « Les migrations sportives : du temps colonial à l’ère postcoloniale », université de Lausanne, mars 2009[66].
  • « Histoires & Mémoire : esclavage, colonisation & immigration », Musée d’histoire de Nantes - Château des Ducs de Bretagne, mars 2009[67].
  • « Rethinking Human Zoos », Institut Français du Royaume-Uni, novembre 2008[68].
  • « Rencontres en Lorraine », université Paul Verlaine (Metz) et Hôtel des sociétés (Verdun), novembre et décembre 2008[69].
  • « Frontière d’Empire. Un siècle d’immigration des Suds dans le Nord-Est », Cité de la Musique et de la Danse (Strasbourg), octobre 2008[70].
  • « Histoire de l’immigration et mémoires partagées », Palais des Beaux-Arts (Lille), juin 2008[71].
  • « Aquitaine, porte des outre-mers », Conseil régional d'Aquitaine (Bordeaux), janvier 2007[72].
  • « Corps et Couleurs », CNRS (Paris), janvier 2006[73].
  • « Midi-Pyrénées, porte des Suds », Conseil régional de Midi-Pyrénées (Toulouse), décembre 2006[74].
  • « Languedoc-Roussillon, porte des outre-mers », Conseil général de l’Hérault (Montpellier), décembre 2006[72].
  • « Marseille, porte Sud. 1905-2005 », L’Alcazar (Marseille), décembre 2005[75].
  • « La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux », Assemblée nationale (Paris), septembre 2005[76].
  • « Le corps extrême », CNRS (Marseille), janvier 2002[77].
  • « Zoos Humains. Corps exotiques, corps enfermés, corps mesurés », CNRS (Marseille), 2001[78].
  • « De l’indigène à l’immigré », Institut du monde arabe (Paris), novembre 1997.
  • « De l’indigène à l’immigré », Maison de l'Éducation permanente (Lille), septembre 1997.
  • « Miroirs d’Empires », Hôtel de ville de Lille/université libre de Bruxelles (Lille/Bruxelles), 1996[79].
  • « L’Autre et Nous. Scènes et Types », amphithéâtre de l'université Aix-Marseille II, jardins du Pharo (Marseille), février 1995.
  • « Maghreb et Afrique noire au regard du cinéma colonial », Institut du monde arabe (Paris), 1994[80].
  • « Images et colonies », BNF (Paris), 1993[81].


Les films

  • Pascal Blanchard et Éric Deroo, Zoos Humains (2002)[82]
  • Pascal Blanchard et Éric Deroo, Paris Couleurs (2005)[83]
  • Pascal Blanchard et Morad Ait-Habbouche, Des Noirs en couleur (2008-2010)[84]


Bibliographie

• Programme « Stéréotypes, imaginaires et expositions ethnographiques »

  • Pascal Blanchard[85], Nicolas Bancel[86], Gilles Boëtsch[87], Éric Deroo, Sandrine Lemaire et Charles Forsdick (dirs), traduction de Teresa Bridgeman, Human Zoos. Science and spectacle in the age of colonial empires, Liverpool University Press[88], Liverpool, 2008.
  • Jean-Pierre Albert, Bernard Andrieu[89], Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et Dominique Chevé (dirs), Coloris Corpus, actes du colloque CNRS 2007, CNRS Éditions, Paris, 2008.
  • Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Dominique Chevé (dirs), Corps & Couleurs, CNRS Éditions, Paris, 2008.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Éric Deroo et Sandrine Lemaire (dirs), Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines, La Découverte, Paris, 2004.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Éric Deroo et Sandrine Lemaire (dirs), Zoo umani. Delle Venere ottentotta ai reality show, Ombre Corte, Vérone, 2003.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Éric Deroo et Sandrine Lemaire (dirs), Zoos humains. De la vénus hottentote aux reality shows[90], La Découverte, Paris, 2002.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Stéphane Blanchoin, Hubert Gerbeau et Gilles Boëtsch (dirs), L'Autre et Nous. "Scènes et Types", Syros, Paris, 1996.


• Programme « Culture Coloniale en France »

  • Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel (dirs), Culture coloniale en France. De la Révolution française à nos jours, CNRS Éditions, Paris, 2008.
  • Nicolas Bancel et Pascal Blanchard (dirs), Culture post-coloniale. Traces et mémoires coloniales en France (1961-2006), Autrement, Paris, 2006.
  • Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dirs), Culture impériale. Les colonies au cœur de la république (1931-1961), Autrement, Paris, 2004.
  • Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dirs), Culture coloniale. La France conquise par son empire (1871-1931), Autrement, Paris, 2003.
  • Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Francis Delabarre (dirs), Images d’Empire, La Martinière–La Documentation française, Paris, 1997.
  • Pascal Blanchard et Armelle Chatelier (dirs), Images et colonies. Nature, discours et influence de l’iconographie coloniale liée à la propagande coloniale et à la représentation des Africains et de l’Afrique en France, de 1920 aux Indépendances, Achac/Syros, Paris, 1993.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Laurent Gervereau (dirs), Images et Colonies (1880-1962), BDIC-Achac[91], Paris, 1993.


• Programme « Immigration des Suds en France »

  • Coffret Un siècle d’immigration des Suds en France (2009) avec Grand-Ouest, mémoire des outre-mers (2008) ; Frontière d’empire, du Nord à l’Est (2008) ; Lyon, capitale des outre-mer (2007) ; Sud-Ouest, porte des outre-mer (2006) ; Marseille, porte sud (2005) ; Le Paris Asie (2004) ; Le Paris arabe (2003) — Prix de l’amitié franco-arabe 2003 — et Le Paris noir (2001)
  • Nicolas Bancel et Pascal Blanchard (dirs), De l'indigène à l'immigré, Gallimard, Paris, 1998.


• Programme « Idéologie coloniale et héritages post-coloniaux »

  • Nicolas Bancel, Florence Bernault, Pascal Blanchard, Ahmed Boubeker[92], Achille Mbembe[93] et Françoise Vergès (dirs), Ruptures postcoloniales. Les nouveaux visages de la société française, La Découverte, Paris, 2010.
  • Pascal Blanchard et Isabelle Veyrat-Masson[94] (dirs), Les Guerres de mémoires. La France et son histoire. Enjeux politiques, controverses historiques, stratégies médiatiques, La Découverte, Paris, 2008.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès (dirs), La colonisation française, Milan, Toulouse, 2007.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dirs), La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux, La Découverte, Paris, 2005.
  • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès (dirs), La République coloniale. Essai sur une utopie, Albin Michel, Paris, 2003.
  • Nicolas Bancel, Daniel Denis et Youssef Fates (dirs), De l'Indochine à l'Algérie. La jeunesse en mouvements des deux côtés du miroir colonial, 1940-1962, La Découverte, Paris, 2003.
  • Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dirs), L'Afrique. Un continent, des nations, Milan, Toulouse, 1997.


Notes et références

  1. Les dates de l'Achac
  2. Groupe de recherche Achac Colonisation, immigration, post-colonialisme
  3. Jean-Louis Jeannelle, « En France, un paradoxal retour au pays natal », Le Monde, 23 avril 2010.
  4. Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire (dirs), La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux, La Découverte, Paris, 2005.
  5. http://archives.getty.edu:8082/cgi/f/findaid/findaid-idx?c=utf8a;idno=US::CMalG::970031
  6. Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Stéphane Blanchoin, Hubert Gerbeau et Gilles Boëtsch (dirs), L'Autre et Nous. "Scènes et Types”, Syros, Paris, 1996, p.12
  7. http://www.hommes-et-migrations.fr/index.php?id=1673
  8. http://www.afriscope.fr/spip.php?article199
  9. http://www.artepro.com/fr_fichiers/fichiers/01783504.pdf
  10. http://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/BANCEL/14145
  11. http://www.liverpool-unipress.co.uk/html/publication.asp?idProduct=3847
  12. Philippe-Jean Catinchi, « Le spectacle de l’exclu », Le Monde, 5 avril 2002.
  13. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_1994_num_42_1_3055_t1_0129_0000_3
  14. a et b http://www.achac.com/?O=9
  15. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_1994_num_43_1_3086
  16. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_1293-8882_1998_num_39_153_5231_t1_0231_0000_1
  17. Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Francis Delabarre (dirs), Images d’Empire, La Martinière–La Documentation française, Paris, 1997, p.33.
  18. « Polémiques sur l’histoire coloniale », Manière de voir, n°58, juillet-aout 2001
  19. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/6/111/ei_111_bancel_blanchard.pdf
  20. http://www.acontresens.com/livres/48.html
  21. http://histoire-politique.fr/index.php?numero=04&rub=comptes-rendus&item=141
  22. Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel (dirs), Culture coloniale en France. De la Révolution française à nos jours, CNRS Éditions, Paris, 2008, p.9.
  23. Journal du CNRS, n°221, Juin 2008.
  24. http://www.cairn.info/la-bibliotheque-ideale-des-sciences-humaines-article-44.htm et l’article fondateur sur ce thème qui prenait de claires distances avec l’Appel des Indigènes de la République : « Comment en finir avec la fracture coloniale », Le Monde, 17 mars 2005 : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article545
  25. http://www.acontresens.com/livres/21.html
  26. Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès, La République coloniale. Essai sur une utopie, Paris, Albin Michel, 2003, p. 15.
  27. http://www.cairn.info/les-guerres-de-memoires--9782707154637.htm; Cycle de réflexion initié en 2001 dans un article sur les pièges de la mémoire coloniale, Les Cahiers français, n°303.
  28. http://www.wolton.cnrs.fr/FR/hermes/ouvrages/resume_h52.html
  29. http://www.monde-diplomatique.fr/2006/01/LEMAIRE/13120
  30. http://www.africultures.com/php/index.php?nav=livre&no=2421
  31. http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=6522
  32. Lilian Thuram, François Durpaire, Rokhaya Diallo, Mark Cheb Sun et Pascal Blanchard, Appel pour une République multiculturelle et postraciale suivi des 100 propositions pluricitoyennes, Paris, Respect mag, 2009.
  33. http://www.rue89.com/2009/12/18/identite-nationale-et-passe-colonial-pour-un-veritable-debat-130562
  34. Catherine Halpern, « Un passé colonial qui ne passe pas », Sciences Humaines, n°165, novembre 2005.
  35. http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=418
  36. « Imaginaire colonial. Figures de l’immigré », Hommes & Migrations, n°1207, mai-juin 1997 ; « L’héritage colonial. Un trou de mémoire », Hommes & Migrations, n°1228, novembre-décembre 2000
  37. http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=2252
  38. http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_Paris_arabe-9782707139047.html
  39. http://www.reseau-asie.com/ouvrage/ouvrages/le-paris-asie/
  40. http://www.franceculture.com/oeuvre-marseille-porte-sud-1905-2005-un-si%C3%A8cle-d-histoire-coloniale-et-d-immigration-de-pascal-blanc
  41. http://www.clio-cr.clionautes.org/spip.php?article1301
  42. http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=1336
  43. http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Frontiere_d_Empire__du_Nord_a_l_Est-9782707154972.html
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