Friedrich Weber (Generalleutnant)

Pour les articles homonymes, voir Weber.

Friedrich Weber
Naissance	31 mars 1892 Château-Salins, Reichsland Elsass-Lothringen
Décès	2 septembre 1974 Deggendorf, Bavière
Origine	Allemagne
Allégeance	Empire allemand (jusqu'en 1918), République de Weimar (jusqu'en 1933), Troisième Reich
Arme	Heer (1935–1944)
Grade	Generalleutnant
Années de service	1914 - 1945
Conflits	Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale
Commandement	298. Infanterie-Division 131. Infanterie-Division Festung-Division "Warschau"
Distinctions	Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes
modifier

Friedrich Weber (1892-1974) est un général de la Wehrmacht de la Seconde Guerre mondiale. Il fut l'un des premiers à recevoir la Croix de chevalier de la Croix de fer en 1940.

Biographie

Friedrich Weber naît à Château-Salins le 31 mars 1892 en Moselle, une zone fortement militarisée du Reich allemand. Suivant les traces de son père, notaire impérial à Metz, le jeune Weber étudie le droit et l'économie à l’Université de Munich.

Première guerre mondiale

De 1914 à 1918 Friedrich Weber prend part à la Première Guerre mondiale, comme officier. Il se bat à Verdun, à Reims, dans l’Aisne, en Flandres et en Artois. Il termine la guerre comme Oberleutnant. Après la guerre, Weber fait carrière dans la Reichswehr.

Seconde guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Friedrich Weber commande d'abord le 481e régiment d'infanterie, envoyé aux Pays-Bas. Le 17 mai 1940, son régiment réussit à pénétrer dans la zone fortifiée de Rotterdam. Weber se distingue notamment au cours de la bataille de Nieuport et celle de Dunkerque. Pour ces faits d'armes, Friedrich Weber reçoit la Ritterkreuz le 8 juin 1940. Il est promu Oberst, le 1er octobre 1940, avant d’être envoyé avec son régiment sur le front de l’Est. Le 4 janvier 1942, Weber est nommé commandant de la 256e Infanterie-Division. Sur sa demande, il commande plus tard, la 334e Infanterie-Division.

Après avoir été promu Generalmajor, Weber est transféré en Tunisie à la fin de 1942. Il se bat avec ses hommes dans la région de Beja - Medjez el Bab. Peu de temps avant la capitulation de l’Afrika-Korps, il rentre en Europe en avril 1943.

De retour sur le front Est, Weber commande la 298e Infanterie-Division. À partir du 10 janvier 1944. Le 15 juillet 1944, Weber est promu au grade de Generalleutnant, avant d’être nommé, à la fin de 1944, Kommandeur de la Festung-Division "Warschau"^[1]. Refusant de suivre l’ordre du Führer, de tenir à tout prix, le général Weber rompt l’encerclement et ramène ses troupes 60 kilomètres en arrière, avec ses blessés. Cette rupture du front lui vaut un jugement en Cour martiale et une condamnation à trois ans d'emprisonnement^[2]. L’exécution de la peine sera suspendue par l’avancée des Alliés, ce qui n’empêchera pas Friedrich Weber de rester deux ans de plus en captivité, cette fois comme prisonnier de guerre.

Friedrich Weber décèdera le 2 septembre 1974 à Deggendorf en Bavière.

Décorations

• Eisernes Kreuz (1914) II^e et I^re classes^[3]
• Bayerischer Militärverdienstorden (de) IV^e classe, avec glaives^[3]
• Spange zum Eisernen Kreuz II^e et I^re classes
• Verwundetenabzeichen (1939)
• Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes le 8 juin 1940^[4]
• Deutsches Kreuz en or, le 22 avril 1942^[4]

Sources

• Fellgiebel, Walther-Peer: Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Podzun-Pallas, Friedburg, 2000.
• Scherzer, Veit : Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives, Scherzers Miltaer-Verlag, Jena, 2007.

Notes et références

1. ↑ La Festung-Division "Warschau" était une division de forteresse, formée dans l’urgence, comme la 462e VGD de Metz, d’unités disparates prises autour de Varsovie
2. ↑ Dans l'Allemagne nazie déliquescente, de nombreux généraux allemands, comme Edgar Feuchtinger, Richard von Bothmer ou Franz Vaterrodt, furent condamnés pour abandon de poste ou défaitisme.
3. ↑ ^{a et b} Rangliste des Deutschen Reichsheeres, Hrsg.: Reichswehrministerium, Mittler & Sohn Verlag, Berlin, 1930 (p.148).
4. ↑ ^{a et b} Veit Scherzer: Die Ritterkreuzträger 1939-1945, Scherzers Militaer-Verlag, Ranis/Jena, 2007 (p.769).