Jonker Frederico Cornelio de Conincq

Jonker Frederico Cornelio de Conincq
Jonker Frederico Cornelio de Conincq
Gravure illustrant Liefdens behendicheyt, de 1638 de Frederico Cornelio de Conincq
Gravure illustrant Liefdens behendicheyt, de 1638 de Frederico Cornelio de Conincq

Autres noms Jonker Frederik Cornelis de Coninck
Frederico Cornelio De Coninq
Activités Dramaturge
Naissance 1606
Saint-Empire romain germanique (962 — 1806) Saint-Empire romain germanique
Décès 1649
Séville
Drapeau d'Espagne Espagne
Langue d'écriture néerlandais
Mouvement Baroque
Genres Comédie
Tragédie

Jonker Frederik Cornelis de Coninck, aussi Frederico Cornelio De Coninq ou De Conincq, né en Allemagne en 1606, mort à Séville en 1649, est un noble et un rhétoricien de la chambre de Violieren.

Sommaire

Biographie

Né en Allemagne, le « Jeune Seigneur » vint à Anvers, une première fois, en 1609 avec son père qu’il accompagna également en Espagne. Il passa une partie de ses années d’adolescence à Francfort-sur-le-Main. C’est de là qu’il revint à Anvers où il devint le promoteur et le dramaturge des Violieren, une chambre de rhétorique devenue succursale de la guilde de Saint-Luc. L’année 1629 est celle à laquelle il est accepté par cette chambre[1], et celle dans laquelle il s’est muni d’un prénom espagnol[2],[3]. Après avoir été seigneur de Vorselaar et échevin de la ville d’Alost, il mourut à Séville en l’année 1649[4].

Il finançait lui-même la production de ses propres pièces de théâtre[5].

Sur l’Œuvre

De Conincq a été salué comme un réformateur de la littérature de théâtre. Il avait fait un séjour prolongé dans l’Espagne en tant que marchand, apprenant la langue espagnole dans la perfection et faisant connaissance avec les comédies de Lope de Vega, les imitant servilement par la suite dans ses propres pièces en produisant ainsi des œuvres d’une nature assez hybride. Bien que ces comédies d’intrigue s’inspirent d’œuvres d’esprit étranger, ils bénéficiaient d’éloges tellement étonnants qu’ils finissaient par se faire applaudir et vénérer à Anvers, même par des magistrats, des artistes et, ensuite, par « tout le monde »[6].

À l’instar de l’écrivain espagnol, qui répartit les actes de ses pièces sur trois « jornades » ou jours – même si l'action s’étend sur plusieurs années -, De Conincq subdivise ses comédies en trois parties ou actes[7]. Il emploie le mot comédie dans le sens élargi de drame[7].

Dans les pièces appelées « intrigues », comme dans celles du type « capa y espada » - qui sont des comédies espagnoles de cape et d’épée - apparaissent, dans des intermèdes burlesques, des personnages populaires et bigarrés qui n’ajoutent que peu à des histoires aussi compliquées qu’invraisemblables[8].

Selon Snellaert, les comédies de De Conincq sont bien menées et retiennent l'attention sans relâche, répondant ainsi aux exigences primaires d'une pièce dramatique[9]. Les personnages distingués - des protagonistes tels que le noble Don Garcia de la pièce de 1635[10] - parlent en d'élégants alexandrins ; les subordonnés en lignes de prose plus ou moins longues mais, chacune, se terminant par des rimes. Le valet joue le rôle de bouffon, et le menu peuple remplace l'ingérence poétique du chœur par sa philosophie de la rue[9],[1].

Comme Vondel a voulu doter le théâtre d'Amsterdam de la même pureté élevée du théâtre grec antique, ainsi le seigneur De Conincq a essayé de transposer la comédie espagnole, dans toutes ses nuances, à Anvers, sans doute dans le but de promouvoir une littérature dirigée de Castille et s’étendant sur tout l’empire espagnol[9].

Selon Snellaert, il aurait été un courtisan loyal ; il est l’un des premiers à adapter son prénom aux préférences espagnoles, convaincu, comme il l'était, que la noblesse des Pays-Bas (méridionaux) se devait de s’identifier avec celle de l’Espagne, tandis que le peuple conserverait ses couleurs régionales. Ses pièces en portent témoignage ; toutes les actions se passent en Espagne et à l’espagnol : les visites nocturnes, les enlèvements, les injures, les coups de poignard, les brigands, les bravades, etc. Tout aide à créer une ambiance typiquement espagnol, toutefois adaptée à la réalité locale lorsqu’on entend un Mostaert ou une Griet dans le langage de la canaille anversoise, ou lorsqu’est fait allusion à des questions afférant aux Pays-Bas espagnols ou à des événements qui y ont eu lieu[9],[11].

Œuvres[4]

On connaît de lui :

  • Comedie op den Reghel: Bedwonghen liefde baert veel onrust, leet en pijn; Maer vrij verkoren trouw is heyl en medecijn, représentée le 18 octobre 1635 à la chambre de rhétorique des Violieren à Anvers ;
  • Tragycomedie op den Reghel: De Liefde en 't geval speelt somwijl met den mensch; maer waere trouw en deucht brenght hem nog tot sijn wensch, représentée, le 1er septembre 1636, à la chambre de rhétorique des Violieren à Anvers ;
  • Herdersche Ongestadigheid, op den zin: Gheen liefde sonder strydt; […] Liefdes Behendigheyt, bestaende in de listighe ghelyckwesendtheyt eens anders, représentée le 31 mai 1638, à la chambre des Violieren à Anvers.

Sources

Références

  1. a et b Van Duyse 91
  2. Kuipers 83
  3. Van Praag 10
  4. a et b Frederiks & Van den Branden 164
  5. Meeus 133
  6. Van den Branden 17-18
  7. a et b Snellaert 51
  8. Van Es & Rombauts 423
  9. a, b, c et d Snellaert 53
  10. Willems 265
  11. Te Winkel 57

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jonker Frederico Cornelio de Conincq de Wikipédia en français (auteurs)

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