Paruline rouge

Paruline rouge
Aide à la lecture d'une taxobox Paruline rouge
 Ergaticus ruber melanaurisSinaloa, Mexique
Ergaticus ruber melanauris
Sinaloa, Mexique
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Passeriformes
Famille Parulidae
Genre Ergaticus
Nom binominal
Ergaticus ruber
(Swainson, 1827)
Statut de conservation UICN :

LC UICN 3.1[1] : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'UICN.

La Paruline rouge (Ergaticus ruber) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Parulidae endémique des hauts plateaux du Mexique, au nord de l'isthme de Tehuantepec. Elle est étroitement apparentée à la Paruline à tête rose du sud du Mexique et du Guatemala avec qui elle forme une super-espèce. Elle est représentée par trois sous-espèces, qui vivent dans des sites isolés. Elles diffèrent essentiellement par la couleur de leur tache sur l'oreille et dans la teinte et le ton de leur plumage. Les adultes sont rouge vif, avec une tache sur l'oreille blanche ou grise, selon la sous-espèce. Les jeunes oiseaux sont brun-rose, avec un tache auriculaire blanchâtre et deux barres pâles sur les ailes.

Comme tous les Parulidae du Nouveau Monde, la Paruline rouge est un insectivore. Elle cherche surtout sa nourriture dans les arbustes. La reproduction a lieu généralement entre février et mai. La femelle pond 3 à 4 œufs dans un nid en forme de dôme posé sur le sol. Bien qu'elle soit seule à couver les œufs, les deux sexes nourrissent les jeunes et retirent les sacs fécaux du nid. Le premier envol des jeunes a lieu dans les 10 à 11 jours suivant l'éclosion.

Sommaire

Description

Spécimen de la sous-espèce type, reconnaissable à sa tache auriculaire blanche.

La Paruline rouge est un petit passereau, mesurant de 12,5 à 13,5 cm de longueur[2] et pesant entre 7,6 et 8,7 g[3]. Adulte, elle est entièrement rouge avec une tache auriculaire blanche ou gris foncé (selon la sous-espèce) de chaque côté de la tête. Ses ailes et sa queue sont légèrement plus foncées et bordées d'un rouge rosé. Ses pattes sont couleur chair, son bec, couleur chair, à une extrémité foncée[2]. Les plumes de cette espèce contiennent des alcaloïdes qui rendent l'oiseau désagréable à consommer et elle est considérée non comestible[4].

Juvénile, la Paruline rouge est de couleur rose-brun avec une tache auriculaire blanchâtre. Ses ailes et sa queue plus sombre ont les bords de couleur rose-cannelle, avec deux barres alaires plus pâles[2].

Chant

La Paruline rouge a plusieurs chants habituels dont un petit cri aigu tsii et un pseet plus fort. Son chant est un mélange de trilles courtes et d'un gazouillis varié, entrecoupé de morceaux aigus[5]. Contrairement aux autres espèces habitant dans la même région, elle a tendance à ne chanter que le matin par beau temps pendant la saison de reproduction ; en dehors de cette période, elle ne chante pas et chante moins souvent par temps nuageux[6].

Écologie et comportement

Comportement

Bien qu'on puisse parfois la trouver dans des bandes d'espèces de passereaux mixtes, la Paruline rouge vit généralement seule ou en couple[2]. Les jeunes choisissent probablement leur partenaire à l'automne de leur première année et les couples restent ensemble toute l'année[3], sauf pendant les mauvaises périodes climatiques et pendant la mue qui suit la période de reproduction[6].

Alimentation

La Paruline rouge est un insectivore. Elle cherche sa nourriture surtout en bas et à mi hauteur des arbustes[3], se déplaçant lentement et volontairement dans des zones les plus dégagées de la végétation[7] et se nourrissant en picorant dans les fissures des écorces et les touffes d'aiguilles de pin[6]. Elle s'arrête parfois pour se nourrir dans les amas d'aiguilles[6]. Bien qu'elle soit dépourvue d'adaptation évidente pour l'escalade, elle grimpe régulièrement pour rechercher ses proies sous les écorces et sur les branches des plantes épiphytes[8], souvent pendue la tête en bas pendant ses recherches[6]. Dans les bois à feuilles caduques, elle attrape généralement les insectes en vol faisant de brèves envolées pour poursuivre des insectes en vol. Lorsqu'elle est exceptionnellement associée avec d'autres espèces, elle se nourrit aux côtés des autres oiseaux, sans aucun signe de conflit, ne présentant aucun hostilité à l'égard des autres espèces avec lesquelles elle est en concurrence. Son aire d'alimentation est très réduite, souvent limitée à quelques dizaines de mètres carrés par jour. Vers la fin de l'après-midi, elle diminue ses recherches et se repose, faisant souvent de brèves siestes, dans les sous-bois. Bien qu'elle ne se nourrisse généralement pas après le coucher du soleil, elle peut le faire pour profiter des sources de nourriture transitoires, telles que l'éclosion des Neuroptera[6].

Reproduction

La Paruline rouge niche principalement au début du printemps, de février jusqu'au mois de mai[3], et au moins un nid contenant des jeunes a été trouvé à la fin juin[9]. La femelle construit le nid seule[10], une tâche qui lui prend généralement 4 à 6 jours[6]. Elle choisit pour son emplacement un endroit ensoleillé, comme une zone d'arbres tombés par le vent, au bord d'un sentier ou d'un cours d'eau boisés[6] ou une petite clairière[9]. Le nid est fait de végétaux entremêlés de façon serrée, le nid étant caché dans la végétation basse et ancré à des tiges de végétation environnante[11]. Volumineux et désordonné sur sa face externe, il est généralement constitué d'aiguilles de pins et d'herbes mortes, accessoirement de lichens, de mousse, de feuilles mortes[10], de lambeaux d'écorce et de morceaux de frondes de fougères[6]; la plupart de ces matériaux sont recueillis sur le sol près du nid, même si certains sont pris dans les branches basses avoisinantes ou plus éloignées[10]. Le nid, qui est généralement fermé avec une entrée sur le côté ou vers le haut [4], mesure environ 15 cm de large sur 18 cm de long et 11 cm de haut[2]. Un petit nombre de nids se présentent simplement sous formes de coupes, sans le toit typique de ces structures[6]. À l'intérieur, le nid est propre et compact[10], tapissé d'herbes fines et de duvet végétal[11] qui est généralement recueilli à quelque distance du nid[10].

Au début de la saison de reproduction, il s'écoule 11 jours entre l'achèvement du nid et la ponte du premier œuf. Plus tard dans la saison, cet intervalle diminue, de sorte qu'en fin de saison le premier œuf est pondu dès que le nid est prêt[6]. La femelle pond généralement trois œufs, mais des couvées jusqu'à quatre œufs ont été enregistrées[2]. Les œufs, qui sont diversement décrits : de couleur rose pâle avec des taches brunes uniformément répartis[10] ou blanc avec de nombreuses taches rouille et cannelle situées principalement à l'extrémité large de l'œuf[6], mesure 16 à 17 mm de long sur 13 mm de large[10] pèsent de 1 à 1,4 g. La femelle couve seule les œufs pendant 16 jours, le mâle n'approchant pas du nid jusqu'à plusieurs jours après l'éclosion. La femelle est assise face à la paroi arrière du nid, la tête et le corps protégés par le toit du nid et la queue sortant par l'ouverture. Elle se tient tapie à l'approche du danger, ne s'envolant généralement que lorsqu'un prédateur potentiel entre effectivement en contact avec le nid[6].

Les deux adultes nourrissent les oisillons et enlèvent les sacs fécaux[9], les femmes les transportant beaucoup plus loin que le mâle ne le fait[6]. Les deux parents ont un comportement trompeur à l'approche du nid, fourrageant - ou feignant de fourrager - dans la végétation voisine. Ils restent que quelques secondes au même endroit, y compris dans le nid, ce qui rend plus difficile pour un prédateur de localiser les jeunes. Les oisillons, qui lancent de rapides petits cris aigus lorsqu'un adulte s'approche pour leur apporter de la nourriture[9], s'envolent dans les 10 à 11 jours après l'éclosion[6].

Habitat et répartition

Répartition de la Paruline rouge.

Endémique des hauts plateaux du nord du Mexique de l'isthme de Tehuantepec, la Paruline rouge a trois populations isolées: du sud-ouest du Chihuahua au nord du Nayarit, au sud du Jalisco et du sud de l'Hidalgo jusqu'à l'Oaxaca, du Guerrero jusqu'au sud de l'Oaxaca dans la Sierra Madre del Sur[3],[2]. Elle est classée assez fréquente à commune à l'intérieur des terres à des altitudes allant de 1 800 à 3 900 mètres d'altitude[2],[12]. Elle change d'altitude suivant les saisons, passant des forêts humides ou semi-humides de pins, de chênes et de sapins pendant la saison de reproduction à des altitudes plus basses, souvent dans des forêts de chênes, en hiver[3],[2]. Elle figure parmi les plus communs des petits oiseaux dans cet habitat forestier, seulement derrière le Roitelet à couronne dorée dans les forêts de sapin selon une étude[13] et au troisième rang des Parulidae dans les forêts de chênes et de conifères selon une autre étude[14].

Elle a été signalée une fois comme ayant été recueillie au Texas à la fin du xixe siècle, mais cet emplacement n'a pas été validé par de nombreux auteurs et il n'y a aucune preuve solide qu'elle y ait été vraiment trouvée[15].

Taxinomie

Quand il décrit la Paruline rouge en 1827, le naturaliste William Swainson la classe dans le genre Setophaga, le même genre que celui de la Paruline flamboyante. Dans le demi-siècle qui suit, d'autres naturalistes la déplacent dans le genre Cardellina avec la Paruline à face rouge, dans le vaste genre tropical Basileuterus ainsi que dans les genres du Vieux Monde Sylvia et Parus. En 1873, les naturalistes Philip Lutley Sclater et Osbert Salvin proposent de la classer dans son genre actuel, Ergaticus, aux côtés de la Paruline à tête rose[16].

On en connait trois sous-espèces, qui diffèrent légèrement par leur apparence[3] :

  • E. r. ruber, décrite par Swainson en 1827, a une tache blanche sur l'oreille et vit au sud de l'état de Jalisco et de l'état de Hidalgo à l'état d'Oaxaca[2].
  • E. r. melanauris, qui a été décrite par Robert Thomas Moore en 1937[17] a les régions auriculaires grises et les parties supérieures un peu plus écarlates que E. r. ruber[3]. On la trouve du sud-ouest de l'état de Chihuahua au nord de l'état de Nayarit[2].
  • E. r. rowleyi a été décrite par R.T. Orr et J.D. Webster en 1968[17]. Elle a des taches blanches au niveau des oreilles et les parties supérieures d'un rouge rubis (c'est la plus brillante des trois sous-espèces) et on la trouve dans la Sierra Madre del Sur, de l'état de Guerrero au sud de celui d'Oaxaca[3].

La Paruline rouge forme une super-espèce avec la Paruline à tête rose du Chiapas et du Guatemala, à laquelle elle est étroitement liée. En dépit de leurs aires de répartition disjointes et de leurs plumages différents, les deux ont parfois été considérées comme conspécifiques[3]. À l'inverse, on a également suggéré que la Paruline rouge soit éclatée en une espèce nordique aux oreilles grises (E. melanauris) et une espèce méridionale aux oreilles blanches (E. ruber)[18].

Son nom vernaculaire Paruline rouge est une simple référence à sa couleur. Son nom de genre Ergaticus est une version latinisée du ergatikos grec ancien, qui signifie « disposé ou apte au travail »[19] tandis que son nom d'espèce, ruber, signifie « rouge » en latin[20].

Conservation et menaces

La Paruline Rouge est actuellement classée comme une espèce de préoccupation mineure par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Bien qu'il y ait des preuves que ses effectifs soient en baisse, la baisse est lente et la population reste très élevée, avec des estimations allant de 50 000 à 500 000 oiseaux[21]. Cependant les zones boisées où ils vivent sont pour la plupart menacées au Mexique, par l'exploitation forestière, l'expansion agricole, la collecte de bois de chauffage, la construction de routes, le développement touristique, le surpâturage et l'urbanisation intensive[22]. On a des preuves que les coupes sélectives dans les forêts de pins sont effectivement en faveur de cette espèce, qui préfère les zones exposées aux rayons de soleil pour se reproduire[6].

Annexes

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Références taxinomiques

Liens externes

Notes et références

  1. UICN, consulté le 28 juin 2011
  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k (en) Steve N.G Howell et Sophie Webb, A Guide to the Birds of Mexico and Northern Central America, Oxford University Press, 1995 (ISBN 01985401124), p. 654–5 
  3. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j (en) John Curson, David Quinn et David Beadle, New World Warblers, London, Christopher Helm, 1994 (ISBN 978-0-7136-3932-2) (LCCN 95170475), p. 191–2 
  4. (en) Mustapha Debboun, Stephen P. Frances et Daniel Strickman, Insect repellents: principles, methods, and uses, Boca Raton, FL, CRC Press, 2007 (ISBN 978-0-8493-7196-7) (LCCN 2006012882) [lire en ligne], p. 52 
  5. (en) Les Beletsky, Bird Songs from Around the World, San Francisco, Chronicle Books, 2007 (ISBN 978-1-932855-61-6) (LCCN 2007922970) [lire en ligne], p. 47 
  6. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o et p Bruce G. Elliott, « Life History of the Red Warbler », dans The Wilson Bulletin, vol. 81, no 2, June 1969, p. 184–195 [texte intégral [PDF]] 
  7. Austin Paul Smith, « Observations on Some Birds Found in Southern Mexico », dans The Condor, vol. 11, no 2, March 1909, p. 57–64 [texte intégral [PDF], lien DOI] 
  8. J. V. Remsen, Jr., « A Classification Scheme for Foraging Behavior of Birds in Terrestrial Habitats », dans Studies in Avian Biology, vol. 13, 1990, p. 144–160 [texte intégral [PDF]] 
  9. a, b, c et d Paul Haemig, « A Nest of the Mexican Red Warbler », dans The Condor, vol. 79, no 3, Autumn 1977, p. 390–391 [texte intégral [PDF], lien DOI] 
  10. a, b, c, d, e, f et g Harold F. Mayfield, « Nests of the Red Warbler and Crescent-chested Warbler in Oaxaca Mexico », dans The Condor, vol. 70, no 3, July 1968, p. 271–272 [texte intégral [PDF], lien DOI] 
  11. a et b Bruce G. Elliott, « The Nest of the Mexican Red Warbler », dans The Condor, vol. 67, no 6, Nov–Dec 1965, p. 540 [texte intégral [PDF]] 
  12. Hector Gómez de Silva, « Elevational and winter records of birds on two Mexican mountains », dans Ornithología Neotropical, vol. 13, no 2, 2002, p. 197–201 [texte intégral [PDF]] 
  13. Robert B. Lea, « Notes on Birds of the Lake Patzcuaro Region, Michoacan, Mexico », dans The Condor, vol. 52, no 6, Nov–Dec 1950, p. 260–271 [texte intégral [PDF], lien DOI] 
  14. Dick V. Lanning, « Range and Habitat of the Colima Warbler », dans The Wilson Bulletin, vol. 102, no 1, March 1990, p. 1–13 [texte intégral [PDF]] 
  15. Witmer Stone, « Jacob Post Giraud, Jr. and his Works », dans The Auk, vol. 36, no 4, October 1919, p. 464–472 [texte intégral [PDF]] 
  16. (en) Robert Ridgway et Herbert Friedmann, The birds of North and Middle America, Washington, D.C., Government Publishing Office, 1901 (ISBN 978-1-112-57414-6) [lire en ligne], p. 759–760 
  17. a et b ITIS Standard Report: Ergaticus ruber, Integrated Taxonomic Information System. Consulté le 5 juillet 2010
  18. A. G. Navarro-Sigüenza, « An alternative species taxonomy of the birds of Mexico », dans Biota Neotropica, vol. 4, no 2, 2004, p. 1–32 [texte intégral [PDF]] 
  19. (en) Edmund C Jaeger, A Source-Book of Biological Names and Terms, Springfield, IL, Charles C. Thomas, 1978, 3e éd. (ISBN 978-0-398-00916-8) (LCCN 55008867) [lire en ligne], p. 95 
  20. (en) D. P. Simpson, Cassell's Latin Dictionary, New York, Macmillan Publishing, 1968, 5e éd. (ISBN 978-0-02-522580-0), p. 526 
  21. Red Warbler Ergaticus ruber, BirdLife International. Consulté le 5 July 2010
  22. (en) Alison J. Stattersfield, Michael J. Crosby, Adrian J. Long et David C. Wege, Endemic Bird Areas of the World, Cambridge, BirdLife International, 1998, poche (ISBN 978-0-946888-33-7) (LCCN 98146874), p. 120–121 


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Paruline rouge de Wikipédia en français (auteurs)

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