Droits des personnes LGBT au Royaume-Uni

Droits des personnes LGBT au Royaume-Uni
Le Rainbow flag est l'emblême international des homosexuels.

Les droits des personnes LGBT au Royaume-Uni n’ont été reconnus que dans la deuxième moitié du XXe siècle, lorsque les activités sexuelles entre hommes ont été dépénalisées et que l’État a progressivement accordé son soutien à la communauté LGBT. Auparavant, le Buggery Act de 1533 identifiait la sodomie comme un crime passible de pendaison (jusqu'en 1861) puis de prison.

De nos jours, la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre est illégale dans le domaine du logement, de l’embauche et de la fourniture de biens et de services. Les forces armées britanniques autorisent par ailleurs les personnes LGBT à servir ouvertement leur pays. Depuis le 8 janvier 2001, l’âge de la majorité sexuelle a été abaissé à 16 ans, quelle que soit l’orientation sexuelle des partenaires, grâce à un amendement sur le Sexual Offences Act. Depuis 2002, les couples de même sexe ont le droit d’adopter et, depuis 2005, ils peuvent aussi contracter un civil partnerships. En outre, le Gender Recognition Act de 2004 permet aux transsexuels de changer leur sexe légal. Cependant, le mariage homosexuel n’est toujours pas reconnu au Royaume-Uni.

L’acceptation de l’homosexualité et des droits des personnes LGBT par la société vont croissant et un sondage de 2007 organisé par le site internet YouGov indique que 90% des Britanniques soutiennent l’interdiction de la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle. Une autre enquête, menée en 2009 par Populus Ltd, montre quant à elle que 61% des personnes interrogées soutiennent le droit au mariage des couples homosexuels.

Sommaire

Antécédents

L'évêque John Atherton, convaincu de sodomie en 1641, est pendu avec son amant John Childe.

Origines des persécutions contre les homosexuels

Article détaillé : Loi 1533 de Buggery.

Depuis le règne d’Henri VIII, le droit anglais identifie la sodomie comme un crime passible de pendaison. À l’origine, le Buggery act royal de 1533 est destiné à lutter contre les moines catholiques qui sont accusés de « bougrerie » (en anglais : buggery) par le pouvoir afin de légitimer la dissolution des monastères. Mais, une fois l’Église anglicane implantée en Angleterre, la loi reste en vigueur dans le royaume.

En 1707, l’Acte d’Union qui donne naissance au royaume de Grande-Bretagne fait entrer le Buggery act dans la législation écossaise. Plus tard, il fait également son apparition en Irlande et dans de nombreuses colonies anglaises, comme l'Inde.

Évolution de la loi au XIXe siècle

En 1861, la section 61 de l’Offences against the Person Act abolit la peine de mort pour sodomie. Cependant, les actes sexuels entre hommes restent toujours illégaux et sont même passibles de prison. En 1885, le Criminal Law Amendment Act étend par ailleurs la législation anti-sodomie à toutes les pratiques sexuelles entre hommes. L’homosexualité féminine n’est par contre ni reconnue ni criminalisée par la loi.

Parmi les victimes célèbres de la loi de 1885, on compte notamment Oscar Wilde, condamné, en 1895, à une peine de deux ans de travaux forcés à cause de sa relation amoureuse avec le jeune Lord Alfred Bruce Douglas.

Cette situation n'empêche pas un certain militantisme homosexuel d'apparaître dans le pays, grâce à des figures comme Edward Carpenter, qui publie Homogenic love and its place in a free society en 1894.

Accroissement de la répression dans les années 1950

Au début des années 1950, la police britannique s’implique particulièrement dans la lutte contre les relations sexuelles entre hommes. Nombre d’arrestations et de procès se produisent alors, comme celui qui touche le célèbre mathématicien, scientifique et décrypteur Alan Turing (1912-1954), inculpé en 1952 pour « indécence manifeste et perversion sexuelle »[N 1].

Lord Edward Montagu (ici en 2007) fut l'une des victimes les plus célèbres des lois anti-homosexuels au XXe siècle.

En 1953, Michael Pitt-Rivers, un riche propriétaire terrien, et Peter Wildeblood, un écrivain et journaliste, sont à leur tour arrêtés et inculpés pour avoir commis des « actes indécents » avec deux militaires, Edward McNally et John Reynolds. Pitt-Rivers et Wildeblood sont également accusés d’avoir conspiré avec leur ami, le 3e baron de Beaulieu Edward Montagu, pour mener à bien leur crime. Lors du procès, qui débute le 15 mars 1954 à Winchester Castle, le Director of Public Prosecutions donne son assurance à McNally et à Reynolds qu’ils n’auront à subir aucune poursuite s’ils témoignent contre leurs amis. Finalement, les trois inculpés sont condamnés mais leur procès donne lieu à un important battage médiatique.

En réponse aux événements, le Sunday Times publie, le 28 mars 1954, un article intitulé Law and Hypocrisy (en français : « La loi et l’hyprocrisie »). Peu de temps après, le 10 avril 1954, le New Statesman couvre à son tour l’événement avec un article intitulé The Police and the Montagu Case (« La police et le cas Montagu »). Devant le bruit que provoque le procès, le Home Secretary David Maxwell Fyfe, premier comte de Kilmuir, accepte de nommer une commission pour examiner la loi rendant les pratiques homosexuelles illégales. L’annonce en est faite par Sir Hugh Lucas-Tooth devant la Chambre des Lords le 18 avril 1954. En août 1954, le Home Office nomme un comité de quinze hommes et femmes « pour considérer […] la loi et les pratiques relatives aux délits homosexuels et le traitement à appliquer aux personnes convaincues de tels délits par la cour ».

Le Rapport Wolfenden

Le « rapport du Comité chargé des délits d’homosexualité et de prostitution » (mieux connu sous le nom de rapport Wolfenden, d'après le nom de son principal auteur, le baron John Wolfenden) est publié le 3 septembre 1957. Il recommande que les relations homosexuelles en privé entre adultes consentants ne soient plus considérées comme des délits criminels. Il établit par ailleurs que l’homosexualité ne peut pas légitimement être considérée comme une maladie car elle est très souvent le seul symptôme des patients et est compatible avec une complète santé mentale dans d’autres domaines.

En octobre 1957, l’archevêque de Cantorbéry Geoffrey Fisher défend le rapport Wolfenden en déclarant que la loi ne devrait pas fait intrusion dans le domaine privé et que ce principe est fondamental pour préserver la liberté, le respect et la responsabilité humaines.

Le premier débat parlementaire lié au rapport Wolfenden est lancé le 4 décembre 1957. Sur les dix-sept pairs qui participent au débat, seuls huit soutiennent les recommandations du rapport. David Maxwell Fyfe, qui est désormais Lord Chancelier, déclare qu’il est peu probable que le grand public apporte son soutien au rapport et demande que de plus amples recherches soient menées.

Une organisation œuvrant pour l’application des recommendations du rapport Wolfenden se met alors en place le 12 mai 1958 : c’est l’Homosexual Law Reform Society.

La dépénalisation progressive de l'homosexualité

La dépénalisation partielle de l'homosexualité en Angleterre et au Pays de Galles

En 1965, le comte d’Arran Arthur Gore propose la dépénalisation des actes homosexuels masculins devant la Chambre des Lords. En 1966, Humphry Berkeley fait une demande similaire devant la Chambre des Communes. Cependant, aux législatives suivantes, Berkeley n’est pas réélu et il est convaincu que sa défaite électorale est due à l’impopularité de sa proposition. Cela n’empêche pas le député travailliste Leo Abse de reprendre le dossier au Parlement et de le faire avancer. Après presque dix ans de campagne, le Sexual Offences Bill est discuté devant les Communes en 1967 afin de mettre en œuvre certaines recommendations du Comité Wolfenden.

Le Parlement de Westminster, à Londres.

Après bien des débats, le Sexual Offences Act est adopté. Il maintient l’interdiction de la « bougrerie » (autrement dit de la sodomie) et de l’indécence entre hommes mais dépénalise de façon limitée les actes homosexuels lorsque trois conditions sont remplies. Pour être légal, l’acte homosexuel doit ainsi être consenti, avoir lieu en privé et n’impliquer que des personnes majeures de plus de 21 ans. Or, à la même époque, la majorité sexuelle pour les hétérosexuels est placée à 16 ans. En outre, l’expression « en privé » va être interprétée de façon très restrictive par la justice. Toute relation sexuelle impliquant plus de deux personnes va ainsi être interdite, tout comme les actes commis dans des endroits publics (comme les hôtels) ou dans des résidences abritant des tiers (même lorsque ceux-ci se trouvent dans des pièces différentes).

Le Sexual Offences Act de 1967 ne s’applique qu’à l’Angleterre et au Pays de Galles mais pas à l’Écosse, l’Irlande du Nord, les îles anglo-normandes et l’île de Man, où les relations homosexuelles restent interdites par la loi. Des organisations comme le Campaign for Homosexual Equality ou le Gay Liberation Front poursuivent donc leur travail pour l’obtention de l’égalité pleine et entière avec les hétérosexuels.

Carte du Royaume-Uni (en rouge). Du Nord au Sud apparaissent l'Écosse, l'Irlande du Nord (à l'Ouest), l'Île de Man (entourée), l'Angleterre, le Pays de Galles (au centre, sur la côte ouest) et les Îles anglo-normandes (entourées).

Extension à l'Écosse et à l'Irlande du Nord

En 1979, un rapport du Home Office recommande que la majorité sexuelle pour les actes homosexuels soit abaissée à l’âge de 18 ans en Angleterre et au Pays-de-Galles. Cependant, aucune réforme n’est mise en place et la majorité reste à 21 ans.

La situation évolue toutefois dans les autres provinces britanniques. Les activités homosexuelles sont ainsi légalisées en Écosse par la section 80 du Criminal Justice Act de 1980 (applicable à partir du 1er février 1981). Un amendement similaire passe ensuite en Irlande du Nord après une décision de la Cour européenne des droits de l’homme qui donne raison à un homosexuel dans le cas Dudgeon contre le Royaume-Uni. La nouvelle loi (l’Homosexual Offences Order de 1982) est un ordre en conseil qui entre en vigueur le 8 décembre[1].

Un certain recul avec la Section 28

Article connexe : Section 28.

Malgré tout, la lutte pour les droits des personnes LGBT connaît un important revers dans les années 1980. La présence, dans les bibliothèques des écoles dirigées par la Inner London Education Authority, d’un livre considéré par certains comme faisant la « promotion » de l’homosexualité (Jenny Lives with Eric and Martin (en)) aboutit à des protestations dans les milieux conservateurs[2]. Après une campagne en faveur de l’interdiction de ce genre de livre, le parti conservateur pousse le gouvernement à introduire dans le Local Government Act de 1988 un amendement interdisant la « promotion intentionnelle de l’homosexualité » par les autorités locales britanniques et l’« enseignement dans les écoles publiques de l’acceptabilité de l’homosexualité en tant que prétendue relation familiale ». Ce texte est connu sous le nom de « Section 28 » et amende la section 2A du Local Government Act de 1986.

Des évolutions dans la structure du gouvernement local après 1988 ont ensuite fait planer un certain flou sur la manière dont la loi devait s’appliquer et ont même posé la question de savoir si le texte devait s’appliquer aux écoles publiques. Finalement, la section 28 a été supprimée par le gouvernement travailliste en novembre 2003. En juin 2009, le parti conservateur, par la voix de son nouveau chef, David Cameron, a par ailleurs présenté ses excuses à la communauté homosexuelle pour avoir donné naissance à une loi qui avait eu, pour elle, des conséquences néfastes[3].

La question de la majorité sexuelle

Le semi-échec de 1994

La députée Edwina Currie (ici à gauche) à Nightingale House.

En février 1994, le Parlement britannique réforme la loi réprimant le viol et les autres crimes sexuels dans le cadre du Criminal Justice and Public Order Bill. La députée conservatrice Edwina Currie présente alors un amendement destiné à abaisser la majorité sexuelle pour les relations homosexuelles au même âge que celui fixé pour les actes hétérosexuels (c’est-à-dire 16 ans au lieu de 21). De nombreux députés travaillistes, parmi lesquels Tony Blair[N 2], lui offrent leur soutien. Malgré tout, l’amendement n’obtient que 280 voix contre 307 et il n’est donc pas appliqué. Parmi les personnalités qui ont voté en sa faveur, on compte John Smith, Neil Kinnock, Paddy Ashdown et William Hague. Parmi ceux qui s’y sont opposés, il y a David Blunkett et la baronne de Bolton Ann Taylor.

Une fois l’amendement rejeté, des scènes de mécontentement se produisent devant le Palais de Westminster. Une manifestation organisée par l’association militante OutRage! a ainsi maille à partir avec la police.

Frank Pakenham, 7e comte Longford (ici en 2010), est, depuis les années 1960, un opposant farouche à l'égalité des droits pour les personnes LGBT.

Malgré tout, ce premier vote est immédiatement suivi d’un second puisque, une fois rejeté l’amendement d’Edwina Currie, le député Anthony Durant en soumet un nouveau à la Chambre des Communes. Il propose ainsi d’abaisser l’âge du consentement légal pour les actes homosexuels à 18 ans. Cette fois, l’amendement est accepté par 427 voix contre 162 et, parmi ses supporters, on compte Michael Howard et John Major tandis que, parmi ses opposants, on trouve John Redwood, Michael Heseltine et John Gummer. Un autre amendement, présenté par Simon Hughes et qui propose d’unifier la majorité sexuelle pour les actes hétérosexuels et homosexuels à 17 ans n’est par contre pas soumis au vote.

Par la suite, l’amendement d’Anthony Durant est accepté par la Chambre des Lords par 290 voix contre 247 et cela malgré l’opposition de Frank Pakenham (7e comte de Longford) qui cherche à maintenir l’âge de 21 ans pour les relations homosexuelles. Un amendement de Lord MacIntosh of Haringey, chef des travaillistes à la Chambre haute, qui propose l’abaissement de la majorité sexuelle à 16 ans pour les homosexuels est lui aussi rejeté par 245 voix contre 71.

Le difficile abaissement à 16 ans

Le 1er juillet 1997, la Commission européenne des droits de l'homme détermine, dans le cadre de l’affaire Sutherland contre le Royaume-Uni, qu’une différence de majorité sexuelle entre homosexuels et hétérosexuels viole les articles 8 et 14 de la Convention européenne des droits de l'homme puisqu’elle ne peut être justifiée objectivement et raisonnablement. Le 13 octobre suivant, le gouvernement britannique indique à la Cour européenne des droits de l'homme qu’il a décidé de proposer une loi au Parlement afin de faire passer l’âge de consentement légal pour les homosexuels de 18 à 16 ans durant l’été 1998.

Le siège de la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg.

Comme prévu, le Crime and Disorder Bill est présenté devant le Parlement le 22 juin 1998. La députée travailliste Ann Keen propose alors un amendement à la loi pour faire passer la majorité sexuelle à 16 ans pour tout le monde. La Chambre des Communes accepte cette réforme avec une majorité de 207 voix mais les Lords la refusent avec une majorité de 168 voix. L’amendement sur le Sexual Offences Bill est donc réintroduit le 16 décembre suivant. Mais, encore une fois, les Communes acceptent la réforme le 25 janvier 1999 tandis que les Lords la rejettent le 14 avril.

Du côté des opposants à la réforme, l’argument avancé pour refuser l’abaissement de la majorité sexuelle à 16 ans est fondé sur la volonté de protéger les enfants. La baronne Janet Young, leader du mouvement anti-amendement, déclare ainsi que « les pratiques homosexuelles comportent de grands risques pour la santé des jeunes gens ».

Le gouvernement réintroduit pourtant la loi devant les Communes en 1999. Or, grâce aux Parliament Acts de 1911 et de 1949, une loi peut être appliquée en Grande-Bretagne par les Communes si elles l’approuvent à trois reprises, et cela même si la Chambre des Lords continue à s’y opposer. Les Lords finissent donc par accepter la loi en deuxième lecture mais en lui ajoutant un amendement maintenant la majorité sexuelle pour la sodomie à l’âge de 18 ans, pour les hétérosexuels comme les homosexuels. La loi n’ayant pas terminé son passage devant la Chambre des Lords à la fin de la session parlementaire du 30 novembre 2000, le Président de la Chambre des Communes Michael Martin certifie alors que la procédure mise en place par les Parliament Acts a été mise en marche. La loi reçoit donc la sanction royale quelques heures plus tard et est enregistrée sous le nom d’amendement au Sexual Offences Act de 2000. Elle est finalement appliquée dans tout le Royaume-Uni le 8 janvier 2001[4].

La progressive interdiction des discriminations

L'abolition de la Section 28

Article connexe : Section 28.
Vue du Parlement écossais.

La Section 28 (connue sous le nom de Section 2A en Écosse) est abolie par le parlement d’Édimbourg, deux ans après sa création, grâce à l’Ethical Standards in Public Life etc. Act de 2000[5].

Un mouvement destiné à abolir la Section 28 en Angleterre et au Pays-de-Galles est stoppé par la Chambre des Lords sous l’action de la baronne Young. Mais après la mort de la parlementaire en 2002, le Local Government Act de 2003 peut finalement être adopté et entre en vigueur le 18 novembre 2003. Durant ce nouveau vote, aucune tentative de conserver la Section 28 n’est menée et un amendement cherchant à le préserver en utilisant le ballotage est mis en échec par la Chambre des Lords. C’est là la preuve d’une évolution considérable de la perception des questions homosexuelles dans la société.

La fin de la discrimination à l'embauche

À la suite de l’adoption, en 2000, d’une directive européenne garantissant l’égalité de traitement face à l’emploi, une loi reconnaissant l’interdiction de la discrimination à l'embauche sur la base de l’orientation sexuelle est mise en place le 1er décembre 2003[6].

Vers la complète égalité sexuelle

Le 1er mai 2004, le Sexual Offences Act de 2003 entre en vigueur. Il abolit toute la législation précédente concernant la sexualité, y compris la loi de 1967, et introduit une législation complètement neutre. Désormais, les restrictions concernant le caractère privé des relations homosexuelles sont abolies et la sexualité est regardée de manière identique par la loi quelle que soit l’orientation des participants.

L'interdiction de la discrimination à la fourniture de biens et de services

Le 30 avril 2007, l’Equality Act est élargi aux questions liées à l’orientation sexuelle, suivant ainsi un movement initié par l’Irlande du Nord en 2006. La discrimination sur la base de l’orientation sexuelle est alors officiellement interdite dans la fourniture de biens et de services, comme elle l’était déjà pour la discrimination sur la base du sexe (1975), de la race (1976), du handicap (1995) et du statut marital.

L’interdiction de la discrimination contre les homosexuels aboutit cependant à des controverses. Une dispute oppose ainsi le gouvernement à l’Église catholique d’Angleterre et du Pays de Galles, qui prétend exempter ses agences d’adoption de la mesure[7]. Arguant qu’il contredit les « valeurs morales » de l’Église catholique, l’archevêque de Birmingham Vincent Nichols déclare son opposition à l’Equality Act et soutient les partisans de l’exemption d’application pour les agences d’adoption catholiques. Finalement, les catholiques obtiennent gain de cause par jugement le 17 mars 2010[8].

L'Equality Act de 2010

Le 8 avril 2010, l’Equality Act est voté par le Parlement[9]. Son premier but est d’unifier et de mettre en ordre les nombreuses réformes ayant donné naissance à la législation anti-discrimination au Royaume-Uni, parmi lesquelles l’Equal Pay Act de 1970, le Sex Discrimination Act de 1975, le Race Relations Act de 1976, le Disability Discrimination Act de 1995 et les trois grands « statutory instruments » interdisant la discrimination à l'embauche sur la base des croyances (2003), de l’orientation sexuelle (2003) et de l’âge (2006). Cette nouvelle législation est comparable au Civil Rights Act américain de 1964 et aux quatre principales directives européennes sur l’égalité de traitement, dont elle copie d'ailleurs les décisions[10].

L’Equality Act impose donc l’égalité de traitement dans l’accès à l’emploi et aux services publiques et privés, quels que soient le genre, la race, le handicap, l’orientation sexuelle, les croyances ou l’âge[11]. Il autorise la célébration de cérémonies religieuses dans le cadre de la signature de civil partnerships en Angleterre et au Pays de Galles. Enfin, il étend les droits des personnes transgenres en interdisant la discrimination dans les écoles sur la base de la réattribution sexuelle[12].

Le civil partnership

Article connexe : union civile.

Par la suite, le Parlement crée un contrat d’union civile (le « civil partnership ») pour les couples de même sexe avec le Civil Partnership Act du 18 novembre 2004. Ce contrat d’union garantit aux couples homosexuels les mêmes droits que ceux octroyés par le mariage aux hétérosexuels. L’État refuse pourtant de donner à cette union le nom de mariage homosexuel et l’Église anglicane refuse de le bénir.

Le premier civil partnership est célébré le 5 décembre 2005 (à 11h00) et unit Matthew Roche et Christopher Cramp au Saint Barnabas Hospice, à Worthing, dans le West Sussex[13]. Pour l’occasion, la période de 14 jours d’attente pour l'entrer en vigueur de la loi est écourtée car Roche est en phase terminale d’une maladie (et meurt d’ailleurs le jour suivant la signature du contrat)[14]. Par la suite, la première cérémonie de civil partnership est célébrée le 19 décembre en Irlande du Nord. D’autres signatures se produisent le lendemain en Écosse et le surlendemain en Angleterre et au Pays de Galles.

La question de l'homoparentalité

Article connexe : Homoparentalité.

La conquête du droit à l'adoption

Article connexe : adoption.
Une famille homoparentale.

Avec l’Adoption and Children Act de 2002, le Parlement décide d’ouvrir, en Angleterre et au Pays-de-Galles, l’adoption aux célibataires et aux couples non mariés, sans aucune restriction pour les homosexuels. La Chambre des Lords rejette d’abord la proposition de loi avant de finir par l’adopter. Dans le pays, les défenseurs du projet font campagne en disant que l’adoption n’est pas un problème de « droit des homosexuels » mais une question liée à la nécessité de donner une famille aussi stable que possible aux enfants qui en sont dépourvus. Au contraire, les opposants au projet émettent des doutes sur la stabilité des couples non mariés et soulignent combien l’instabilité est néfaste pour le bien-être des enfants adoptés. Une législation similaire est adoptée en Écosse et entre en vigueur le 28 septembre 2009[15],[16].

Accès à la fécondation in vitro et à la coparentalité

L’Human Fertilisation and Embryology Act de 2008[17] reçoit la Sanction royale le 13 novembre 2008[18]. La législation autorise alors les mères lesbiennes et leurs compagnes à être également reconnues comme parents légaux en cas de fécondation in vitro (FIV) ou d’insémination artificielle et ce dès la naissance de l’enfant[19]. Cette loi, qui reconnaît également la parentalité pour les pères gays et leurs partenaires, entre en vigueur le 6 avril 2009 mais n’est pas rétroactive[20],[21]. Depuis le 31 août 2009, la loi permet en outre aux couples de lesbiennes de faire apparaître leurs deux noms sur les certificats de naissance de leurs enfants[22],[23].

La nouvelle législation est critiquée par ceux qui considèrent qu’elle « met en danger la notion traditionnelle de famille »[24]. En revanche, Ruth Hunt, porte-parole de l’association Stonewall, déclare que la nouvelle loi rend la vie plus simple pour les familles de lesbiennes[25].

Autres avancées

L'interdiction de l'incitation à la haine

Article connexe : Discours de haine.
Un militant homophobe propageant la haine envers les homosexuels (États-Unis).

En octobre 2007, le gouvernement annonce qu’il souhaite introduire un amendement au Criminal Justice and Immigration Bill afin de créer un délit d’incitation à la haine sur la base de l’orientation sexuelle[26]. Ce délit, qui existe déjà dans la législation de l’Irlande du Nord, fait suite au très controversé Racial and Religious Hatred Act de 2006, qui concerne la haine raciale et religieuse.

La lutte contre les discriminations

D’autres initiatives sont ensuite menées pour renforcer la protection des personnes LGBT :

  • Une Commission pour l’Égalité et les Droits de l’Homme est mise en place le 1er octobre 2007 dans le but de promouvoir l’égalité dans tous les domaines. Elle remplace une précédente institution dédiée aux seules discriminations sexuelles, raciales ou liées au handicap.
  • Un Groupe de Conseil sur l’Orientation Sexuelle et le Genre est créé à l’intérieur du Ministère de la Santé[27].
  • Une disposition du Criminal Justice Act de 2003 fait de la haine envers les personnes homosexuelles une circonstance aggravante dans les crimes et délits[28].
  • Le Crown Prosecution Service émet des conseils pour le traitement des crimes homophobes[29].
  • Le gouvernement s’engage à œuvrer en faveur des droits des personnes LGBT au niveau international[30].

Perception de l'homosexualité par la population

Le regard de la population britannique vis-à-vis de l’homosexualité évolue lui-aussi, comme le montre un sondage organisé par YouGov en mai 2007. Celui-ci indique en effet que 90% des citoyens soutiennent la mise en place d’une loi interdisant les discriminations sur la base de l’orientation sexuelle. Il montre également que la perception du publique vis-à-vis des gays est généralement positive, même s’il existe toujours des préjugés au sein de la population[31].

Un autre sondage datant de juin 2009 et organisé par Populus pour The Times indique que la majorité de la population soutient le mariage homosexuel. 61% des personnes interrogées considèrent ainsi que les couples de même sexe devraient bénéficier du même droit au mariage, et pas seulement du civil partnerships[32],[33].

Symbole de cette évolution, la Société religieuse des Amis (ou quakers) demande au gouvernement d’autoriser les unions de même sexe le 30 juillet 2009[34].

Une nouvelle enquête menée par Angus Reid en juillet 2010 montre que 78% des Britanniques soutiennent soit le mariage homosexuel, soit les unions civiles (avec 41% d’opinions favorables pour le mariage et 37% pour le civil partnership). Le nombre de personnes refusant toute forme d’union pour les personnes de même sexe a par ailleurs diminué de 3% depuis août 2009[35].

Controverse sur les thérapies de conversion

Articles connexes : Thérapie par aversion et ex-homosexuel.

Selon Peel, Clarke et Drescher, une seule organisation pratiquerait encore la thérapie de conversion au Royaume-Uni en 2007 : The Freedom Trust[N 3]. Ce groupe religieux fait partie de l’organisation « ex-gay » Exodus International, très influente aux États-Unis. De fait, si de nombreux praticiens préconisaient les thérapies de conversion entre les années 1950 et 1970, la plupart considèrent aujourd’hui l’homosexualité comme un comportement normal[36].

Le siège du Royal College of Psychiatrists (bâtiment avec un drapeau jaune), à Londres.

En 2007, le Royal College of Psychiatrists, principale organisation professionnelle des psychiatres du Royaume-Uni, émet un rapport établissant que : « des preuves montrent des personnes LGBT cherchent de l’aide pour des problèmes de santé mentale. Cependant, elles pourraient être incomprises par des thérapeutes qui considèrent l’homosexualité comme la racine de problèmes tels que la dépression ou l’anxiété. Malheureusement, les thérapeutes qui agissent ainsi risquent de causer une détresse considérable. Une petite minorité de thérapeute va même tellement loin dans leur tentative de changer l’orientation sexuelle de leur patients que cela peut avoir des conséquences très graves. Bien qu’il y ait aujourd’hui de nombreux thérapeutes et organisations aux États-Unis et au Royaume-Uni qui déclarent que la thérapie peut aider les homosexuels à devenir hétérosexuels, il n’y a aucune preuve qu’un tel changement est possible »[37].

En 2008, le Royal College of Psychiatrists déclare qu’il « partage les inquiétudes de l’American Psychiatric Association et de l’American Psychological Association qui considèrent que les positions de groupes comme la National Association for Research and Therapy of Homosexuality (Association Nationale pour la Recherche et la Thérapie contre l’Homosexualité) ne sont pas soutenues par la science. Il n’y a aucune preuve scientifique solide de la possibilité de changer d’orientation sexuelle. En outre, les soi-disant traitements de l’homosexualité recommandés par la National Association créent un cadre dans lequel les préjugés et les discriminations peuvent fleurir »[38].

En 2009, une enquête menée dans le cadre d’une étude sur les thérapeutes en santé mentale au Royaume-Uni a conclu qu’« une minorité significative de professionnels de la santé mentale essaient d’aider leurs patients lesbiennes, gays ou bisexuels à devenir hétérosexuels. Étant donnée l’absence de preuve d’efficacité de tels traitements, c’est certainement imprudent et même malfaisant »[39]. Un scientifique américain rapporte qu’« un psychiatre ou psychologue britannique sur 25 déclare qu’il serait volontaire pour aider les patients homosexuels et bisexuels à se convertir à l’hétérosexualité, même s’il n’existe pas de preuve scientifique fiable montrant qu’une personne peut devenir hétérosexuelle par la volonté » et explique que 17% de ceux qui ont été interrogés affirment qu’ils ont déjà essayé de réduire ou de supprimer les sentiments homosexuels, et que 4% disent qu’ils tenteront d’aider les personnes homosexuelles à se convertir à l’homosexualité dans le futur[40].

Tableau récapitulatif

Dépénalisation de l’homosexualité Oui (depuis 1967 en Angleterre et au Pays de Galles ; 1981 en Écosse et 1982 en Irlande du Nord)
Droit pour les gays de servir dans l’Armée Oui (depuis 2000)
Majorité sexuelle identique à celle des hétérosexuels Oui (depuis 2001)
Adoption conjointe dans les couples de même sexe Oui (depuis 2002 en Angleterre et au Pays de Galles et 2009 en Écosse)
Interdiction de la discrimination à l’embauche Oui (depuis 2003)
Droit de changer de genre légal Oui (depuis 2005)
Civil partnerships Oui (depuis 2005)
Interdiction de la discrimination dans la fourniture de biens et de services Oui (depuis 2007)
Accès aux FIV pour les lesbiennes Pui (depuis 2009)
Bénédictions des Civil partnerships dans les lieux de culte Yes (depuis 2010)
Apparition des deux parents de même sexe sur les certificats de naissance Oui (depuis 2010)
Don du sang par des hommes homosexuels Non
Mariage civil pour les personnes de même sexe Non (mais la question est débattue[41]).

Liens internes

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « LGBT rights in the United Kingdom » (voir la liste des auteurs)

Notes

  1. En 2009, en réponse à une pétition, le Premier ministre Gordon Brown a présenté des excuses posthumes à Turing pour la manière dont il a été traité par le Royaume-Uni. Voir la pétition : Whiteman, Hilary : Petition seeks apology for Enigma code-breaker Turing - CNN.com, Edition.cnn.com (2009-09-01). Consulté le 2010-05-02.. Voir les excuses  : Treatment of Alan Turing was "appalling" – PM, Number10.gov.uk, 2009-09-10. Consulté le 2010-05-02
  2. Le futur Premier ministre déclare devant la Chambre des Communes : « Les gens ont le droit de penser que l’homosexualité est mauvaise, mais ils n’ont pas le droit d’utiliser le droit criminel pour imposer leurs vues aux autres… Une société qui a appris, au cours du temps, l’égalité raciale et sexuelle peut sûrement parvenir à l’égalité de sexualité. (en) Tony Blair, New Britain: my vision of a young country, Londres, Fourth Estate, 1996 [détail de l’édition] [lire en ligne], p. 188 
  3. Le nom de cette organisation religieuse est probablement une référence à True Freedom Trust, un groupe qui s’est lui-même séparé d’Exodus et des therapies de conversion en 2000.

Références

  1. The Homosexual Offences (Northern Ireland) Order 1982 (No. 1536 (N.I. 19)), The UK Statute Law Database, Office of Public Sector Information, 27 October 1982. Consulté le 2 January 2010
  2. Bosche, Susanne : Jenny, Eric, Martin . . . and me, Guardian de London (31 January 2000). Consulté le 10 October 2007.
  3. David Cameron apologises for Section 28, The Independent, 2009-07-02. Consulté le 2010-06-02
  4. Sexual Offences (Amendment) Act 2000, The UK Statute Law Database, Office of Public Sector Information. Consulté le 27 March 2010
  5. 2000 asp 7, s. 34, Opsi.gov.uk. Consulté le 2010-05-02
  6. Employment Equality (Sexual Orientation) Regulations 2003, S.I. 2003/1661, Opsi.gov.uk. Consulté le 2010-05-02
  7. Smith, Peter : Note from Archbishop Peter Smith regarding Catholic adoption agencies and the current controversy, Catholic Church of England and Wales (5 February 2007). Consulté le 1 October 2009.
  8. Leeds-based Catholic charity wins gay adoption ruling bbc.co.uk, March 17th, 2010
  9. Equality Act 2010, Equalities.gov.uk. Consulté le 2010-06-02
  10. Voir les directives européennes 2000/78/EC, 2000/43/EC et 2006/54/EC.
  11. EHRC - Commission welcomes landmark equality legislation, Equalityhumanrights.com, 2010-04-08. Consulté le 2010-06-02
  12. http://www.lgf.org.uk/equality-bill-passed/
  13. First civil union in the United Kingdom, BBC News (2005-12-06). Consulté le 2010-05-02.
  14. Partner of first civil union in the United Kingdom dies, BBC News (2005-12-06). Consulté le 2010-05-02.
  15. Adoption and Children (Scotland) Act 2007, 2007 asp 4, s. 29, Opsi.gov.uk. Consulté le 2010-05-02
  16. Thomas, Ellen : New legislation sees gay Scottish couples win right to adopt children, The Herald (20 September 2009). Consulté le 23 September 2009.
  17. http://www.opsi.gov.uk/acts/acts2008/en/ukpgaen_20080022_en.pdf
  18. http://www.hfea.gov.uk/en/1746.html lien mort depuis octobre 2009
  19. Analysis: What the new IVF parenthood laws mean for lesbians, Pink News (2 March 2009). Consulté le 27 July 2009.
  20. Lesbian couples undergoing IVF now permitted to put both names on birth certificates, Pink News (6 April 2009). Consulté le 27 July 2009.
  21. http://www.hfea.gov.uk/en/1807.html lien mort depuis octobre 2009
  22. 'Brilliant' news for lesbian couples, BBC (30 August 2009). Consulté le 31 August 2009.
  23. Tran, Mark : Lesbian partners to be named on birth certificates, Guardian de London (31 August 2009). Consulté le 31 August 2009.
  24. Beckford, Martin : Children can now have two lesbian mothers and no father on birth certificate, Daily Telegraph de London (31 August 2009). Consulté le 31 August 2009.
  25. Lesbians given equal birth rights, BBC News (31 August 2009). Consulté le 2 September 2009.
  26. Grew, Tony : Government approves incitement to gay hate law, Pink News (8 October 2007). Consulté le 10 October 2007.
  27. Sexual orientation and gender identity - Policy and guidance, Department of Health. Consulté le 1 October 2009
  28. Criminal Justice Act 2003, 2003 c. 44, s. 146, Opsi.gov.uk. Consulté le 2010-05-02
  29. Crown Prosecution Service: Policy Statement, Cps.gov.uk. Consulté le 2010-05-02
  30. Promoting lesbian, gay, bisexual, transgender rights overseas, Foreign and Commonwealth Office. Consulté le 1 October 2009
  31. Muir, Hugh : Majority support gay equality rights, poll finds, Guardian de London (23 May 2007). Consulté le 10 October 2007.
  32. Bennett, Rosemary : Church 'out of touch' as public supports equal rights for homosexuals, The Times de London (27 June 2009). Consulté le 2 October 2009.
  33. Gay Britain Survey, Populus. Consulté le 27 July 2009
  34. Quakers 'to allow gay marriages', BBC News (30 July 2009). Consulté le 31 July 2009.
  35. A Third of Americans Favour Same-Sex Marriage, Angus Reid (27 July 2010). Consulté le 27 July 2010.
  36. Peel 2007, p. 18–19
  37. Thinking Anglicans, 13 September 2008
  38. Statement from the Royal College of Psychiatrists’ Gay and Lesbian Mental Health Special Interest Group, 13 September 2008
  39. Bartlett, Smith et King 2009
  40. Ballantyne 2009
  41. Kirkup, James : Gay couples will get equal right to marry, Telegraph Media Group de London (19 July 2010). Consulté le 20 July 2010.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Droits des personnes LGBT au Royaume-Uni de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Droits des personnes LGBT dans le monde — État des droits des personnes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) selon le droit national, droit international et les déclarations internationales. Sommaire 1 Généralités 1.1 Absence de droit ou pénalisation 1.2 …   Wikipédia en Français

  • Droits Des Personnes LGBT Dans Le Monde — État des droits des personnes LGBT selon le droit national et international, les déclarations internationales. Cet article ne cherche pas à donner des explications sur l homophobie. Sommaire 1 Généralités 1.1 Absence de droit ou pénalisation 1.2 …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT par pays — Droits des personnes LGBT dans le monde État des droits des personnes LGBT selon le droit national et international, les déclarations internationales. Cet article ne cherche pas à donner des explications sur l homophobie. Sommaire 1 Généralités 1 …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes lgbt dans le monde — État des droits des personnes LGBT selon le droit national et international, les déclarations internationales. Cet article ne cherche pas à donner des explications sur l homophobie. Sommaire 1 Généralités 1.1 Absence de droit ou pénalisation 1.2 …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT en Arménie — Un homosexuel arménien porte une pancarte « L amour n a pas de sexe » à la marche des fiertés à Marseille en juin 2004. Les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres en Arménie (arménien : Միասեռականների,… …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT en Turquie — Manifestation pour les droits LGBT en Turquie, à Istanbul en 2008. Les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT, altersexuels) en Turquie font face à des difficultés que n ont pas les habitants non LGBT. L homosexualité n est… …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT en Pologne — Cet article résume la situation des droits des personnes LGBT en Pologne. Les personnes LGBT sont des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres. Sommaire 1 Cadre juridique 2 La marche des fiertés 3 Notes e …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT en Algérie — Algérie Les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Algérie font face à des problèmes spécifiques. Selon le rapport de l International Lesbian and Gay Association de mai 2008, les relations homosexuelles féminines et… …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT en Roumanie — La Roumanie, comme plusieurs pays d Europe de l est, reste socialement conservatrice en ce qui concerne les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Cependant, ce pays a fait des progrès considérables dans la législation des droits… …   Wikipédia en Français

  • Droits des personnes LGBT en Bosnie-Herzégovine — Les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Bosnie Herzégovine font face à des difficultés que n ont pas les habitants non LGBT. L homosexualité n est pas illégale mais elle reste un sujet tabou dans le discours public… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”