Bataille d'Heliopolis

Bataille d'Heliopolis

Bataille d'Héliopolis

Bataille d'Héliopolis
Defaut.svg
Informations générales
Date 20 mars 1800
Lieu Héliopolis
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau français République française Empire Ottoman Empire Ottoman
Commandants
Jean-Baptiste Kléber
Jean Louis Ebenezel Reynier
Louis Friant
• Nassif Pacha
Forces en présence
- -
Pertes
300 morts 3 000 morts
Campagne d'Égypte
Batailles
Guerre de la deuxième coalition

St George's Caye (navale) - 1re Stockach — 1re Zurich — Bergen — 2e Zurich — Alkmaar — Castricum — Moesskirch — Biberach — 2e Stockach — Höchstädt — Hohenlinden — Copenhague (navale) — Algésiras (navale)


Campagne d'Égypte
Pyramides — Aboukir (navale) — Caire — El Arish — Jaffa — Saint-Jean-d'Acre — Mont-Thabor — Aboukir (terrestre) — Héliopolis — Canope — Siège d'Alexandrie


Expédition d'Irlande
Vinegar Hill — Castlebar — Ballinamuck


2e Campagne d'Italie
Cassano — Trebbia — Novi — Montebello — Gênes — Marengo

La Bataille d'Héliopolis est une victoire française remportée par l'armée d'Orient sous les ordres du général Kléber, face à l'armée ottomane, le 20 mars 1800.

Kléber engage des négociations avec les Britanniques et avec les Ottomans, afin d'évacuer honorablement l'Égypte et de participer aux actions militaires en Europe. Un accord est conclu le 23 janvier 1800 permettant le retour en France, mais son application se révèle impossible, étant donné les dissensions internes entre les Britanniques, les atermoiements du sultan et la reprise des hostilités en Égypte.

Kléber est trahi par l'amiral britannique Keith qui ne respecte pas la convention d'El Arich signée le 24 janvier 1800, qui aurait permis l'évacuation de l'Égypte par l'armée française. Kléber reprend les hostilités, car il refuse de capituler. Les Britanniques et les Turcs croient l'armée d'Orient trop faible pour leur résister et Nassif Pacha marche sur Le Caire où la population s'insurge à son appel. Mais les troupes françaises attaquent l'armée turque, et remporte la victoire à Héliopolis le 20 mars 1800. Puis elles rentrent au Caire et mettent un terme à la révolte.

Sommaire

Situation de l'Égypte après Bonaparte

Après le départ de Bonaparte, la direction de L'armée d'Orient fut confiée à Jean-Baptiste Kléber. Celui-ci, malgré les diverses richesses que l'Égypte pouvait livrer à la France et sans prendre compte de la réelle situation de l'armée, entama l'élaboration d'un rapport, dénonçant au Directoire, avec une certaine exagération, la fuite de Bonaparte et les conditions catastrophiques de l'armée, traduisant ainsi la volonté de Kléber et d'une partie de l'armée de rentrer en France. Mais le général et son parti n'avaient aucun droit d'envisager une évacuation de l'Égypte. En effet, Bonaparte y avait songé, avant son départ, au cas où l'armée d'Orient serait dans l'obligation d'évacuer, mais cette éventualité n'aurait été possible que si Kléber se trouvait face à diverses situations que Napoléon mentionna dans sa dernière lettre destinée à son "successeur" : "Mais si, au printemps prochain, vous n'avez reçu ni secours ni instructions, si la peste avait détruit au delà de 1 500 hommes, indépendamment des pertes de la guerre; si une force considérable, à laquelle vous seriez incapables de résister, vous pressait vivement de négocier avec le vizir; consentez même s'il le faut à l'évacuation [...]" Kléber était très loin du cas prévu par Napoléon : aucun cas de peste n'était déclaré, les effectifs étaient encore très importants et de nombreux chrétiens d'Égypte (Grecs, Syriens et Coptes) demandaient à s'enrôler dans l'armée française. Mais Kléber songea de plus en plus à l'idée d'une évacuation honorable du pays.

En septembre 1799, Desaix, ayant achevé la conquête de la Haute-Égypte, fut rappelé par Kléber, qui pensait utiliser la notoriété de son ami pour entreprendre les négociations avec le vizir ottoman. Mais l'armée de celui-ci commençait à s'avancer des premières positions françaises en Égypte. De son côté, Sydney Smith, amiral de la flotte britannique qui patrouillait devant l'Égypte, commença le convoyage de troupes turques (8 000 janissaires) destinées à prendre Damiette. Le 1er novembre 1799 débuta le premier débarquement de 4 000 janissaires, qui fut rapidement repoussé par 1 000 soldats français sous les ordres du général Verdier et empêcha ainsi le débarquement des 4 000 janissaires restant. Les pertes turques furent considérables, 3000 hommes périrent et les 1 000 restant furent prisonniers. Tandis que les français ne comptaient dans leurs rangs que deux tués et cent blessés.

Les premières négociations

Malgré cette victoire, Kléber continua d'envisager l'évacuation du pays. Il envoya donc un émissaire, auprès du vizir en Syrie, qui fut assez bien accueilli notamment grâce à l'influence de l'amiral britannique, Sydney Smith. Ce dernier se présentait comme ministre plénipotentiaire de la couronne britannique, fonction qui ne lui était plus attribuée depuis l'arrivée de lord Endghin à ce poste. Kléber débuta donc le processus de paix avec des personnes dont il ignorait complètement le statut. Les négociations commencèrent aux abords de Damiette, sur le vaisseau amiral de Smith, le Tigre, avec comme plénipotentiaire français le général Desaix, pourtant opposé à l'évacuation de l'Égypte. Celui-ci, en simple représentant, exposa les conditions de Kléber : il exigeait que les troupes françaises puissent être évacuées honorablement avec armes et munitions; que les îles de Corfou, Zante, Céphalonie, et Malte soient restituées à la France ; et que l'alliance entre l'Empire Ottoman, la Russie et la Grande-Bretagne soit supprimée. Smith refusa catégoriquement ces conditions, qui étaient du ressort de plusieurs nations et ne pouvait être accepter par un simple "plénipotentiaire". Les négociateurs traitèrent donc les sujets les plus urgents : l'évacuation des blessés et des savants d'Égypte. Ce point dépendait directement de Smith et y consentit sans trop de pourparlers. Quant à l'armistice, il déclara qu'il se rendrait auprès du vizir, qui stationnait près de Gaza, et lui ferait part des conditions des français tout en préparant l'arrivée des plénipotentiaires. Le commodore britannique demanda donc une suspension d'armes. Lorsque l'amiral britannique arriva auprès du vizir, les troupes turques aidées par des officiers britanniques et des émigrés français venaient de prendre le fort d'El Arish engendrant le massacre d'une centaine de soldats français. La lettre de Smith, concernant la suspension d'armes, n'était pas arrivée à temps pour empêcher la prise du fort. Smith s'empressa d'écrire une lettre expliquant la cause de cette attaque à Kléber, qui réagit sans grande indignation. Desaix et les autres représentants français, à cause du vent, ne débarquèrent à Gaza que le 11 janvier et à El Arish le 13.

Convention d'El Arish

Les pourparlers débutèrent d'une manière houleuse avec le vizir exigeant que l'armée française se rende prisonnière de guerre. Smith rétablit la situation en proposant plusieurs conditions honorables. Kléber, stationné à Salalieh, revit ses positions et consentit à abandonner certaines revendications, notamment les îles de Corfou, Zante, Céphalonie, et Malte. Mais il exigea l'abolition de l'alliance Britanno-Russo-Ottomane. Après plusieurs heures de négociations, il fut convenu que toutes les hostilités cesseraient pendant trois mois, le temps que le vizir puisse rassembler une flotte dans les ports de Rosette, Alexandrie et Aboukir, nécessaire à l'évacuation du pays. Les forts de de Katieh, Salalieh, Belbeïs, positionnés près de la Syrie, devaient être concédés 10 jours après la signature du traité; le Caire 40 jours après. Smith, quant à lui, s'engageait à fournir les passeports à l'armée. Mais les négociateurs français ne jugèrent pas le fait que l'amiral, pourtant représentant de la Grande-Bretagne, ne signa pas la convention, négligence qui entraina des conséquences graves. Malgré ces faits patents, la convention d'El Arish fut promulguée le 28 janvier 1799.

Causes de la bataille

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