Compagnie française pour le développement des fibres textiles

Compagnie française pour le développement des fibres textiles

La 'Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT) est une société cotonnière créée en partenariat avec les dirigeants africains dans les années suivant la Libération et aujourd'hui transformée en plusieurs sociétés nationales dans différents pays d'Afrique occidentale ou équatoriale. La maison mère a changé de nom pour s'appeler 'Développement des agro-industries du Sud (Dagris)'[1] puis Geocoton.
L'histoire de la 'Compagnie française pour le développement des fibres textiles et de Geocoton sont indissociables de celle de la filière coton et de la coopération française.

Sommaire

La filière coton en Afrique française, avant la 2e guerre mondiale

Les industriels français avaient créé en 1941 l'Union cotonnière de l'empire français (UCEF) [2], qui avait succédé à l'Association cotonnière des colonies, fondée en 1902 par les importateurs de coton autour d'Albert Esnault-Pelterie. L'office du Niger avait ensuite été créé dès 1932 et visait une production de 500.000 tonnes[3].
Voir aussi l'histoire de la culture du coton en Algérie, du moyen-âge à 1935.

La filière coton en Afrique française et en Indochine, de 1945 jusqu'aux indépendances

Le rétablissement de la souveraineté de l'Empire français s'accompagnait en 1945 d'une volonté réformatrice, avec la mise en place de groupes de travail sous l'impulsion d'un inspecteur général des colonies, Jacques de Carbon-Ferrière[4],et d'Edouard Senn[5], mais qui se heurtent à des résistances chez les négociants français du secteur privé, inquiets de voir se développer la concurrence.

1945: L'Institut de Recherche Cotonnière et des Fibres Textiles exotiques (IRCT)[6] est créé par le gouvernement français. Il a pour rôle la création de nouvelles variétés de coton plus efficaces et la formation des agents d’encadrement.

La CFDT s'est d'abord appelée très brièvement "Compagnie des fibres de l'Union françaises"[7].

1949: Création de la Compagnie Française pour le Développement des fibres Textiles pour réduire la dépendance de la France vis-à-vis du coton importé des États-Unis et de l’Angleterre, puis de la Chine et du Pakistan.
La CFDT a développé toute la filière cotonnière en Afrique occidentale, en mettant en place près d’une centaine d’unités de production[1] (usines d’égrenage et huileries) et participé à l’augmentation des rendements, des surfaces cultivées, en organisant la distribution à grande échelle du matériel et des équipements nécessaires.
La CFDT a tenté de tirer les leçons de l'histoire de la culture du coton en Algérie et de ses échecs, en coopérant de façon étroite avec les paysans et les élites africaines, sorties du rang au cours de la Deuxième guerre mondiale. Grâce à de nombreux partenariats, la CFDT a développé des filières agro-industrielles contribuant à faire de l’Afrique francophone, 50 ans après sa création et quarante ans après les indépendances, le 3e exportateur mondial de fibre de coton.
La CFDT mena ses activités au Cameroun, à Madagascar, au Maroc, au Sénégal, en République Centrafricaine.

Indochine: cf. Indochine_française#Analyse_des_enjeux

La filière coton en Afrique française et en Indochine, des indépendances à 2003

Avec les indépendance du début des années 1960, la plupart des pays devinrent autonome vis-à-vis de la direction Régionale de Bobo-Dioulasso et dans les 15 annees suivantes transformèrent ses filiales en sociétés cotonnières où la CFDT restait actionnaire:

Voir Développement du coton africain, et Histoire de la culture du coton en Afrique noire

La filière coton et la coopération française après 2003

Voir Dagris et Geocoton

Références

  1. a et b http://www.abcburkina.net/fr/le-burkina-faso/de-a-a-z/286-cfdt
  2. "Le coton dans la zone franc depuis 1950: un succès remis en cause", par Régine Levrat, page 10
  3. "Les historiens africains et la mondialisation", par Issiaka Mandé et Blandine Stefanson, Association of African Historians, page 65
  4. "Le Havre colonial de 1880 à 1960", par Claude Malon, page 205
  5. http://books.google.fr/books?id=PcdD4EKxnx4C&pg=PA10&dq=Compagnie+Fran%C3%A7aise+pour+le+D%C3%A9veloppement+des+Textiles&hl=fr&ei=lImpTf_MLJGq8AP99MS5Ag&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CD0Q6AEwAQ#v=onepage&q=Compagnie%20Fran%C3%A7aise%20pour%20le%20D%C3%A9veloppement%20des%20Textiles&f=false
  6. http://www.ritimo.org/dossiers_pays/afrique/mali/mali_Or_blanc.html
  7. http://books.google.fr/books?id=LApFoq9fbYgC&pg=PA205&dq=Compagnie+Fran%C3%A7aise+pour+le+D%C3%A9veloppement+des+Textiles&hl=fr&ei=lImpTf_MLJGq8AP99MS5Ag&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDgQ6AEwAA#v=onepage&q=Compagnie%20Fran%C3%A7aise%20pour%20le%20D%C3%A9veloppement%20des%20Textiles&f=false

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • "Le Havre colonial de 1880 à 1960", par Claude Malon
  • "Le coton dans la zone franc depuis 1950: un succès remis en cause", par Régine Levrat

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Compagnie française pour le développement des fibres textiles de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles — La Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) est une Société d économie mixte chargée de développer la culture du coton en Côte d Ivoire, où elle joue une rôle de conseiller plutôt que d encadreur. A la fin du 19e siècle, la… …   Wikipédia en Français

  • Compagnie malienne pour le développement du textile — Usine de coton de la Compagnie malienne pour le développement du textile La Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) est une entreprise malienne d’État créée en 1974 pour gérer la filière coton. Elle est chargée d’organiser la… …   Wikipédia en Français

  • Société burkinabè des fibres textiles — La Société Burkinabè des Fibres Textiles (Sofitex) est une société d économie mixte, d abord publique puis privatisée, créée en 1974 qui a pour mission le développement de l agro industrie cotonnière au Burkina Faso. Alors que d autres pays d… …   Wikipédia en Français

  • Compagnie de développement du Nord — CODENORD ou Compagnie de Développement du Nord est une entreprise de la République démocratique du Congo créée en 1987 par la Compagnie Française de Développement des Fibres Textiles ( CFDT maintenant Geocoton) sur financement CCCE (maintenant… …   Wikipédia en Français

  • Société nationale pour la promotion agricole — La Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra) est la principale société cotonnière du Bénin, en Afrique de l Ouest, avec une capacité d’égrenage du coton de 312.000 tonnes et 10 usines sur les 18 du pays. A l origine publique, elle… …   Wikipédia en Français

  • Histoire de la culture du coton en Afrique noire — L histoire de la culture du coton en Afrique noire est marquée par une expansion dans la zone franc au cours des années suivant la deuxième guerre mondiale, précédée par des cultures plus artisanales dans de nombreux pays et des tentatives d… …   Wikipédia en Français

  • TEXTILES TECHNIQUES — Derniers nés de la grande famille des textiles, les textiles techniques sont désormais utilisés dans de multiples domaines. À l’image des industries nouvelles en cours de structuration, une définition et une appréhension homogènes et communément… …   Encyclopédie Universelle

  • AFRIQUE - Géographie générale — L’Afrique a, tant au point de vue géomorphologique que climatique et humain, une originalité marquée; ce continent, le second par sa superficie, 30 180 808 kilomètres carrés, s’étend de part et d’autre de l’équateur, respectivement jusqu’à 370 21 …   Encyclopédie Universelle

  • Geocoton — Le groupe Geocoton, anciennement Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT) puis Dagris (Développement des Agro Industries du Sud), est une entreprise française privatisée en février 2010 qui s occupe de : la… …   Wikipédia en Français

  • Jules Siegfried — Pour les articles homonymes, voir Siegfried. Jules Siegfried …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”