CarSud

CarSud
CarSud
Siège social Drapeau de Nouvelle-Calédonie Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Direction Jean Philippe VOLLMER(directeur)
Actionnaires PromoSud, Veolia
Activité Transport en commun
Société mère Veolia Transport
Effectif 32 Irisbus Crossway

Carsud est la compagnie de bus interurbains du Grand Nouméa (Nouméa, Dumbéa, Mont-Dore et Païta) en Nouvelle-Calédonie. Il s'agit d'une filiale de Promosud, la société de développement et d'investissement de la Province Sud, et de Veolia Transport. L'autorité organisatrice pour la gestion et l'entretien des arrêts et de la tarification a été transférée le 1er janvier 2011 de la Province Sud (qui reste propriétaire des terrains et bâtiments de la gare routière de Montravel et du site de dépôt de Normandie) au nouveau Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) du Grand Nouméa (également chargé des transports scolaires et des transports publics communaux, donc du réseau urbain de Nouméa Karuïa Bus).

Sommaire

Réseau

Le réseau CarSud est actuellement constitué de 15 lignes (5 principales et 10 secondaires) desservant 273 arrêts répartis en deux axes (Nord et Sud) et quatre zones géographiques :

  • Zone 2 : moitié nord-ouest urbanisée du Mont-Dore, entre les quartiers du Pont-des-Français (inclus) à l'ouest et de La Coulée (non inclus) à l'est,
  • Zone 3 : moitié sud-est moins densément peuplée du Mont-Dore, entre les quartiers de La Coulée au nord-ouest et Plum au sud-est.

Lignes principales

Elles sont au nombre de cinq, liant Nouméa, via la gare d'échange de Montravel (passerelle avec Karuïa Bus, le réseau urbain du chef-lieu néo-calédonien) et le CHT Gaston Bourret, aux autres communes du Grand Nouméa. Elles sont déterminées par une lettre.

Ligne A (Zone 1)

La ligne A relie Nouméa à sa banlieue proche de Koutio, dans la commune de Dumbéa :

  • Gare de Montravel,
  • Passeport (proche du CHT),
  • Kenu in (centre commercial à l'entrée de Koutio et Dumbéa,
  • ronde à l'intérieur du quartier de Koutio (Dumbéa),
  • Lycée Koutio (près du lycée du Grand Nouméa, Koutio, Dumbéa).

Ligne B (Axe Nord - Zones 1 & 2)

La ligne B dessert depuis Nouméa l'intérieur périurbain, semi-rural et rural de Dumbéa au nord :

  • Gare de Montravel,
  • Passeport,
  • Lycée Koutio,
  • Kenu in,
  • emprunte la RT 1 en passant par le quartier de Tonghoué (Dumbéa),
  • Mairie de Dumbéa,
  • auberge de Katiramona,
  • quitte la RT 1 pour desservir les lotissements de Katiramona et Nondoué,
  • Val-Suzon (limite communes de Dumbéa et Païta).

Ligne C (Axe Nord - Zones 1, 2 & 3)

La ligne C relie Nouméa à l'aéroport international Nouméa - La Tontouta sur le territoire de la commune de Païta au nord-ouest :

  • Gare de Montravel,
  • Passeport,
  • Kenu in,
  • Lycée Koutio,
  • à cette endroit bifurque en deux trajets possibles :
  • ligne C principale : omnibus desservant plus d'arrêts dans les zones périurbaines, semi-rurales et rurales de Dumbéa et Païta en passant dès la sortie de Nouméa par la RT 1 :
    • dessert le quartier d'Auteuil (Dumbéa) avant de rejoindre la RT 1 et le tracé de la ligne B jusqu'à l'embranchement de Katiramona, RT 1 jusqu'au village de Païta où il retrouve un tracé commun à la ligne C - Express,
  • ligne C - Express : permet une liaison plus directe et plus rapide, avec moins d'arrêt, jusqu'à l'aéroport en passant par la Savexpress (axe rapide à quatre voies jusqu'au village de Païta) :
    • Savexpress (gare de péage de la Savexpress),
    • arrêts aux niveaux des lotissements de Nakutakoin, Savannah (Païta),
    • quitte la Savexpress au niveau de la sortie Païta Sud pour se diriger vers le village-centre de Païta, rejoint alors la route commune à la ligne C principale,

Ligne D (Axe Sud - Zones 1, 2 & 3)

La ligne D relie Nouméa au Mont-Dore à l'est :

  • Gare de Montravel,
  • CHT,
  • bifurque lui aussi à l'échangeur Bonaparte au niveau de Rivière-Salée de la Voie de dégagement entre :
  • ligne D principale : omnibus continuant sur la Voie de dégagement puis la RP 1 pour desservir l'ensemble des quartiers du Mont-Dore :
    • Lycée Koutio,
    • Kenu in,
    • Normandie (limite entre Nouméa et Mont-Dore, passage de la Voie de dégagement à la RP 1),
    • quartiers du Pont-des-Français et de La Conception,
    • retrouve un tracé commun avec la ligne D - Express au rond-point de la Conception,
  • ligne D express : évite l'axe plus lent (et souvent engorgé) de la RP 1 en passant par la VDE (voie rapide à péage en partie construite sur la mer) jusqu'à sa sortie du rond-point week-end, voisin de celui de La Conception où elle rejoint la RP 1 et un tracé commun à la ligne D principale,
  • quartiers de moins en moins urbanisés de Boulari (véritable « centre-ville » du Mont-Dore), Saint-Louis, La Coulée, Vallon-Dore, Mont-Dore Sud,
  • à la Mairie annexe de Plum, bifurque à nouveau avec deux terminus possibles :
  • vers le nord-ouest pour desservir le lotissement périurbain de Val-Boisé, jusqu'à l'arrêt Jardins de Plum 2,
  • vers le sud-est, pour desservir le village de Plum jusqu'à l'arrêt des Béatitudes.

Ligne E (Zone 1)

La ligne E relie Nouméa à ses banlieue proches d'Auteuil (Dumbéa) et Yahoué (Mont-Dore), au nord-nord-est :

  • Gare de Montravel,
  • CHT,
  • Kenu in,
  • Lycée Koutio,
  • quartier d'Auteuil,
  • ronde dans le quartier de Yahoué,
  • Normandie.

Lignes secondaires

Dix lignes secondaires, généralement internes aux communes du Grand Nouméa, prolongent dans des zones moins urbanisées, plus éloignées des axes principaux, les lignes précédentes. Elles sont classées par une lettre (correspondant à celle de la ligne principale la plus proche) et un chiffre.

Ligne B1 (Axe Nord - Zone 2)

La ligne B1 dessert le nord rural de Dumbéa, en partant du tracé de la ligne B au niveau de la mairie :

  • Mairie de Dumbéa,
  • emprunte la RT 1 (et donc pour un court trajet le tracé de la ligne B) jusqu'au niveau du parc Fayard, soit entre les arrêts Higginson et Parc Fayard, soit un peu plus loin à l'arrêt et carrefour du Calvaire après le pont sur la Dumbéa, avec deux parcours et deux terminus possibles :
  • le long de la rive gauche de la Dumbéa, jusqu'à l'arrêt Koé,
  • le long de la rive droite de Dumbéa puis de son affluent La Couvelée, en longeant le golf municipal de Dumbéa, jusqu'à la Haute-Couvelée.

Ligne C2 (Axe Nord - Zone 2)

La ligne C2 dessert les alentours du village de Païta, en partant de l'arrêt et rond-point de Païta centre au cœur justement de ce village, sur le tracé de la ligne C :

  • Païta centre,
  • ronde dans le lotissement Julisas, au sud-ouest du village,
  • en repassant par Païta centre, se rend ensuite vers le nord et la route du Mont-Mou,
  • lotissements Cana et Paddon,
  • mine Cosinus.

Ligne C3 (Axe Nord - Zone 2)

La ligne C3 dessert essentiellement la Zone industrielle et artisanale (Ziza) au sud-est du village-centre de Païta, ainsi que l'est de ce dernier :

  • Païta centre,
  • ronde dans la Ziza,
  • part vers l'est sur la RT 1 jusqu'au niveau de la villa-musée de Païta,
  • Haut du Musée 2.

Ligne C4 (Axe Nord - Zones 2 & 3)

La ligne C4 est surtout chargé de desservir la zone agricole et rurale de La Tamoa, située environ à mi-chemin entre La Tontouta et le village de Païta :

  • Païta centre,
  • emprunte la RT 1 et le tracé de la ligne C jusqu'à l'arrêt et sortie Tamoa sud,
  • ronde dans la zone de La Tamoa.

Ligne C5 (Axe Nord - Zone 2)

La ligne C5 dessert depuis le village de Païta et la ligne C les tribus de N'Dé et Naniouni, au sud-ouest de la commune :

  • Païta centre,
  • emprunte la RT 1 et le tracé des lignes C et C4 jusqu'à l'arrêt et sortie de Tiaré,
  • tribu de N'Dé,
  • Kongoua (tribu de Naniouni).

Ligne D1 (Axe Sud - Zone 3)

La ligne D1 dessert à l'est du Mont-Dore, à partir de l'entrée de Plum (et de l'arrêt Jardins de Plum 2 de la ligne D), la moitié sud-est du col de Plum (en venant de Plum et en allant vers Nouméa), jusqu'à la fontaine de Plum se situant au sommet de ce col.

Ligne D2 (Axe Sud - Zone 3)

La ligne D2 dessert à l'est du Mont-Dore, depuis la Coulée (et l'arrêt du même nom de la ligne D), la moitié nord-ouest du col de la Pirogue ainsi que la zone industrielle et artisanale de La Coulée et les premiers pas sur la route de Yaté :

  • La Coulée,
  • ronde dans la zone artisanale et industrielle de La Coulée,
  • sur la RP 2 (ou Corniche du Mont-Dore, ou route du col de Plum), bifurque au niveau du carrefour de Yaté avec deux tracés possibles :
  • le col de Plum jusqu'à la fontaine où il rejoint la ligne D1 vers l'est puis le sud-est,
  • la RP 3) (ou route de Yaté) vers le nord-est, jusqu'à Mouirange.

Ligne D3 (Axe Sud - Zone 2)

La ligne D3 est surtout chargée de desservir, depuis Normandie et la sortie de Nouméa, la tribu de Saint-Louis, au centre-est du Mont-Dore :

  • Normandie,
  • emprunte la RP 1 et suit ainsi le tracé de la ligne D jusqu'à la sortie et arrêt Saint-Louis nord,
  • ronde dans la tribu et mission de Saint-Louis.

Ligne D4 (Axe Sud - Zones 1 & 2)

La ligne D4 dessert depuis Nouméa les quartiers de Boulari (en desservant notamment le collège) et de Saint-Michel, au centre-ouest du Mont-Dore :

  • CHT,
  • suit le tracé de la ligne D (principale) jusqu'au rond-point (et arrêt) de Boulari,
  • ronde dans les quartiers de Saint-Michel et Boulari (dessert notamment le collège).

Ligne D5 (Axe Sud - Zones 1 & 2)

La ligne D5 dessert depuis Nouméa les banlieues proches de Robinson et de La Conception, à l'ouest du Mont-Dore :

  • CHT,
  • suit le tracé de la ligne D (principale) jusqu'au carrefour de Robinson,
  • ronde dans le quartier de Robinson et celui (qui est également une tribu et une mission) de La Conception.

Matériel

Dépôt

Le dépôt se situe dans le Parc d'Activité de Yahoué du quartier de Normandie à Nouméa.

Parc

En 2009, CarSud a bénéficié d'un renouvellement total de son parc par la Province Sud[1] suite aux nombreux incidents survenus sur les anciens bus MAN (pannes mécaniques & incendies), si bien qu'au final seuls vingt véhicules sur les trente-deux de l'ancienne flotte continuaient à assurer le transport. Par la même occasion, la Province Sud, via sa société de développement et d'investissement PromoSud, est devenue actionnaire majoritaire en rachetant 70 % des actions de la société à Veolia Transport qui conserve toutefois la direction opérationnelle de l'entreprise[2].

Le parc, qui a coûté, après double défiscalisation, 648 millions de francs CFP (5,43 millions d'euros environ), et a officiellement été présenté à la presse et au public le 22 avril 2009, est désormais le suivant :

  • 9 Irisbus Crossway de 10,69 m, d'une capacité de 79 passagers (49 assis et 24 debout), pour desservir tout particulièrement les routes les plus difficilement accessibles pour les gros engins des communes de Dumbéa et du Mont-Dore.
  • 23 Irisbus Crossway de 12,8 m, d'une capacité de 91 passagers (61 assis et 30 debout).
  • 9 bus rénovés de l'ancien parc, conservés pour soutenir le réseau en cas de surcharge.

Tarification

Le jour de la présentation de la nouvelle flotte pour la compagnie, le président de la Province Sud de l'époque Philippe Gomès a officiellement annoncé une révision tarifaire. L'accès gratuit est accordé aux enfants de moins de 11 ans (contre moins de 4 ans auparavant, tandis qu'il existait un Ticket enfant pour les 4-11 ans accompagnés d'un adulte qui était à moitié prix du Ticket 1 voyage), aux personnes âgées de 60 ans et plus et aux titulaires d'une carte d'invalidité permanente. Le Pass Mensuel jeunesse 3 Zones pour les passagers âgées de 11 à 26 ans a également été créé à cette occasion, coûtant 3 000 F CFP (25,14 ) contre 8 900 F CFP (74,59 ) normalement[3].

Le tarif unitaire normal, à 200 F CFP (1,68 ), égal à celui pratiqué par Karuïa Bus jusqu'en 2010, était légèrement supérieur au tarif maximum pratiqué dans une agglomération de plus de 100 000 habitants en métropole, à savoir 1,6 , en 2008. Toutefois, et cela contrairement à son homologue intraurbain de Nouméa, CarSud propose une gamme relativement importante d'offres forfaitaires[4].

Format de la tarification Tarif par voyage
1 Zone 2 Zones 3 Zones
Ticket 1 voyage 200 F (1,68 ) 280 F (2,35 ) 400 F (3,36 )
Multi-Pass
2 100 F (17,60 )
160 F (1,35 ) 230 F (1,93 ) 320 F (2,69 )
Pass semaine
1 Zone - 1 500 F (12,57 ) 125 F (1,05 ) max. 175 F (1,47 ) max. 250 F (2,10 ) max.
2 Zones - 2 100 F (17,60 )
3 Zones - 3 000 F (25,14 )
Pass mensuel
1 Zone - 4 500 F (37,71 ) 90 F (0,76 ) max. 118 F (0,99 ) max. 178 F (1,49 ) max.
2 Zones - 5 900 F (49,45 )
3 Zones - 8 900 F (74,59 )
Pass mensuel jeune 3 Zones
3 000 F (25,14 )
6 000 F (50,28 ) max.

Critiques et difficultés

Outre son prix unitaire plus élevé qu'en métropole, CarSud a pendant longtemps été pointé du doigt pour son manque de fiabilité concernant le respect des horaires. Ne disposant pas de couloir de bus réservé ni de la priorité, les véhicules de CarSud circulent de plus essentiellement sur les grandes artères pénétrantes drainant les mouvements pendulaires du Grand Nouméa et congestionnées aux heures de pointe (la Voie de dégagement ou la RP 1 essentiellement). Ainsi, selon un rapport réalisé sur « L’habitat et le développement urbain dans le Grand Nouméa » par l'agence nouméenne de l'IEOM, le réseau présentait pour l'année 2007 23 % d'autocars dépassant les 6 minutes au-delà de l'horaire pour les périodes à trafic normal, ce chiffre montant à 38 % en heures de pointe. De plus, ses services finissent tôt, vers 19 heures, et sont largement réduits les week-ends, tombant jusqu'à 21 % le dimanche[4]. Suite au renouvellement du parc de véhicule en 2009, le directeur de la compagnie Thierry Mayolle déclare estimer pouvoir désormais réduire les fréquences de passage à « 15, 20 et 30 min au lieu des 30, 45, voire 60 min de ces derniers mois »[2]. Et l'existence de deux réseaux distincts dans le Grand Nouméa, l'un pour la ville et l'autre pour l'agglomération, dépendant de deux institutions différentes (la municipalité et la Province Sud), soulève régulièrement la question d'une unification dans un but de simplification et surtout pour éviter aux usagers de devoir payer coup sur coup deux titres de transport lorsqu'ils passent d'une compagnie à l'autre[5]. C'est d'ailleurs le but recherché par le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) du Grand Nouméa, créé le 1er septembre 2010 pour prendre en main les compétences en matière de transport public des quatre communes de l'agglomération et de la Province Sud sur ce territoire. Il s'agit là d'un des projets du schéma de cohérence de l'agglomération nouméenne (SCAN) couplé à un plan de déplacement de l’agglomération nouméenne (PDAN), adoptés le 12 août 2010[6].

L'entreprise a de plus été agitée, entre 2006 et 2009, par plusieurs conflits sociaux animés par le syndicat USTKE, connu localement pour ses méthodes « musclées », qui l'ont fortement déstabilisé. La première grève débute en janvier 2006, l'organisation refusant le licenciement de cinq salariés, dont un représentant syndical, auxquels la direction reproche d’avoir volé une partie du fond de caisse de leurs autocars. Le syndicat dénonce une « chasse aux sorcières » et mettent les problèmes de sur le compte d'une « mauvaise organisation ». Un accord est finalement trouvé en décembre suivant, après près d'un an d'arrêts de travail ou d'opérations escargot, prévoyant une année de « pause », avec la mise en place de mesures d’accompagnement pour plusieurs chauffeurs licenciés, censés chercher du travail ailleurs. Pourtant, en novembre 2007, le délégué syndical qui avait été exclu continue à nier tout vol et réclame sa réintégration que prévoyait, selon l’USTKE, le protocole d'accord, et cela malgré la proposition de lui céder un bus gratuitement en compensation de son limogeage. La direction refusant de céder, la grève reprend, la tension montant rapidement dès le mois suivant, du fait notamment de la politique de fermeté à l'égard des méthodes controversées du syndicat décidée par le nouveau Haut-commissaire, Yves Dassonville. La police évacue un piquet de grève qui avait été installé au dépôt de Normandie en décembre 2007 et des gendarmes sont installés pour garder le site. La confrontation culmine dans la nuit du 16 au 17 janvier 2008, des centaines de sympathisants USTKE s’installent dans le dépôt et en chassent les gendarmes. Les forces de l’ordre reviennent en nombre et des affrontements violents entre militants et CRS vont agiter le quartier pendant 12 heures, des dégradations sur le matériel de CarSud (grillage, portail, caméra de surveillance, bus) pour un montant total de 6,4 millions de F CFP (53 632 ) étant causées par les syndicalistes durant l'assaut[7]. 45 de ces derniers seront finalement arrêtés. En avril suivant, 22 militants sont condamnés à de la prison ferme pour ces événements de janvier : face à la fermeté du tribunal, les accusés dénoncent un « acharnement judiciaire ». Malgré l'arrivée d'un médiateur venu du siège parisien de Veolia Transport en juillet, les négociations restent au point mort et une quinzaine de chauffeurs continuent la grève, pénalisant durablement les usagers du réseau. À ceci s'ajoute l'incendie, alors qu'ils étaient en service avec des passagers pour l'un d'entre eux, de deux autocars le 18 novembre puis le 11 décembre 2008 (un rapport d'expertise écarte en mai 2009 la thèse de l'accident et parle d'acte de sabotage)[8]. La compagnie, avec un service limité et de nombreuses pertes matérielles, est alors au bord du dépôt de bilan, Veolia Transport semblant s'orienter de plus en plus vers un retrait du capital de CarSud. C'est finalement l'intervention directe de la Province Sud qui sauve l'entreprise, par le rachat de 70 % des parts du groupe métropolitain (tout en continuant à lui déléguer le transport à CarSud en échange d'importantes subventions : 350 millions de F CFP, ou 2,933 millions d'euros, en 2008) et d'un nouveau parc de véhicule tout en intervenant directement dans les négociations avec la direction de l'USTKE. Ce n'est que le 21 avril 2009, veille de la présentation de la nouvelle flotte, qu'un accord entre Veolia Transport et le syndicat, sous l'égide de la direction locale du travail, met fin à 18 mois de conflit : tous les salariés licenciés sont réintégrés sauf trois en attendant une enquête de l'inspection du travail, le délégué syndical qui avait refusé de partir fin 2007 quittant finalement bien l'entreprise avec un aménagement[9].

Autres réseaux de transport en commun en Nouvelle-Calédonie

  • Karuïa Bus (réseau urbain de Nouméa)
  • Transco (réseau scolaire)

Références

  1. http://www.province-sud.nc/actualites/province-sud/1507-carsud-remis-sur-les-rails
  2. a et b C. ALLIX, « CarSud remis sur les rails », Actualité de la Province Sud
  3. [doc] « Inauguration des nouveaux bus du réseau Carsud », Dossier de presse, 04/2009, Province Sud
  4. a et b [PDF] « L’habitat et le développement urbain dans le Grand Nouméa : Constat & Enjeux », IEOM, Agence de Nouméa, 12/2008
  5. C. COCHIN, « Un ticket de bus unique ? », Les Nouvelles Calédoniennes, 04/01/2010
  6. P. FRÉDIÈRE, « Transports : la feuille de route de la province », Les Nouvelles Calédoniennes, 13/08/2010
  7. M. BALTZER, « Carsud : L’USTKE casse, l’Etat rembourse », Les Nouvelles Calédoniennes, 09/10/2009
  8. P. CHATEL, « Bus brûlés de Carsud : c'était du sabotage ! », Les Nouvelles Calédoniennes, 16/05/2009
  9. M. BALTZER, « La grève est finie chez Carsud », Les Nouvelles Calédoniennes, 22/04/2009

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article CarSud de Wikipédia en français (auteurs)

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