Nord Aviation CT 41

CT 41
Présentation
Fonction	cible supersonique
Constructeur	Nord-aviation
Déploiement	1960
Caractéristiques
Moteur	2 moteurs à poudre 2 statoréacteurs Sirius II
Masse au lancement	2 500 à 3 000 kg
Longueur	9,8 m
Diamètre	0,51 m (fuselage)
Envergure	3,6 m
Vitesse	Mach 2,7
Portée	14 minutes (autonomie)
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Le CT 41, ou Narval, est un engin cible supersonique (Mach 2,7), télécommandé et récupérable, développé à partir de 1957 par la société Nord Aviation, et dont la particularité est d'être propulsé par deux statoréacteurs.

Historique

Le CT 41 est une cible destinée à l'entrainement des chasseurs dans l'interception des bombardiers supersoniques. Il est le successeur des CT 10 et CT 20 développés auparavant.

62 cibles CT 41 ont été construites entre 1960 et 1965 dans l'usine de Châtillon-sous-Bagneux. La production fut abandonnée car les chasseurs de l'époque étaient incapables de l'intercepter du fait de sa vitesse^[1].

Description

Le CT 41 se présente sous la forme d'une structure en alliage léger sur laquelle est accrochée 2 statoréacteurs. L'engin comporte 5 éléments principaux :

• une partie centrale constituée d'un fuselage équipé de 2 voilures, et contenant un parachute de récupération, un parachute frein et des réservoirs de carburant.
• une pointe avant avec 2 empennages horizontaux, et contenant une source électrique, le pilote automatique, des dispositifs électroniques et un parachute de récupération
• une pointe arrière munie d'une dérive verticale et des antennes de localisation et de télécommande
• deux statoréacteur, fixés aux extrémité des voilures

L'engin décolle du sol à partir d'une rampe de lancement sur lequel il est maintenu par deux bras escamotables. La vitesse initiale du CT 41 est communiquée par 2 propulseurs à poudre, solidaires d'un chariot qui se désolidarise de la cible et retombe sur le sol lorsqu'elle atteint Mach 1,6.

Pour le vol, le Narval est muni d'un pilote automatique chargé de le stabiliser et est télécommandé du sol pour les changements de direction, d'altitude et de vitesse et pour le lancement de la phase de récupération.

Lorsque la séquence de récupération débute, des boulons explosifs permettent de séparer la partie arrière du reste de l'engin et permettent l'ouverture d'un parachute frein. Dans la suite de la séquence, la partie avant et la partie centrale se séparent et sont freinées freinée par deux parachutes permettant de les récupérer.

Variantes

Le CT 41 fut étudié en 2 versions, la version A pour des vols à haute altitude (20 000 mètres) et la version B pour des vols à basse altitude (1 000 mètres)

Utilisateurs

Cette cible fut principalement destinée à l'état français qui en tira 26 dans le Sahara. 6 exemplaires furent néanmoins vendus aux États-Unis dont 3 furent tirés en 1963 dans le désert de Californie.

Sources et bibliographie

• Ouvrage collectif, Mémoire d'usine : 1924-1985 - 60 ans à la production d'avions et d'engins tactiques, Société Européenne des Arts Graphiques, 1985 (ISBN 2 86738 086 3) 
• Notice constructeur Nord Aviation, Engin Cible Target Missile C.T. 41.

Notes et références

1. ↑ Mémoire d'usine, 1985, p. 237

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

• Site La saga des statoréacteurs
• Les missiles tactiques de 1945 à 2000 sur le site de l'AVAS