Blocus de La Rochelle

Le Blocus de La Rochelle eut lieu en 1621-1622 lors de la répression de la révolte huguenote par Louis XIII^[1],[2].

En juin 1621, Louis XIII assiégea et prit la ville de Saint-Jean d'Angély, point stratégique pour contrôler les abords de la forteresse huguenote qu'était La Rochelle. Il prit cependant la décision de se porter vers le sud avec le gros de ses troupes pour assiéger Montauban^[1].

Le blocus

Louis XIII avait ordonné au duc d'Épernon de bloquer pendant ce temps La Rochelle par mer ainsi que par terre^[1]. Sur mer toutefois, ses efforts restèrent inefficaces, du fait que de nombreux petits navires pouvaient facilement passer entre ceux de la Marine royale et qu'en général c'étaient les huguenots qui avaient la maîtrise de la mer^[3]. À un moment donné, ils attaquèrent le port de Brouage et essayèrent de le bloquer en coulant à son entrée des navires remplis de pierres^[3].

En juillet 1621, d'Épernon établit son quartier général sur le territoire de La Jarrie, aux environs de La Rochelle. En août, l'armateur Jean Guitton fut nommé par le Conseil de la Ville amiral de la flotte de La Rochelle, avec 16 unités et 90 canons.

La flotte de La Rochelle sous ses ordres opéra au moins quatre sorties contre la flotte royale, commandée par le comte de Soissons, le duc de Guise, M. de Saint-Luc et Isaac de Razilly, et non sans succès^[4].

En octobre, Razilly, à la tête d'une flotte française de 13 navires avec 124 canons, stationna au large dans le Pertuis Breton, mais le 6 octobre, en deux rencontres, Jean Guiton réussit à les contraindre à la retraite avant de réussir aussi à se rendre maître de l'île d'Oléron.

Le 6 novembre, Jean Guiton attaqua Brouage, où étaient stationnés 25 navires du roi, et il bloqua l'entrée du port en y coulant des navires.

Les huguenots essuyèrent cependant un échec quand Soubise fut vaincu par les troupes royales aux marais de Riez le 16 avril 1622.

Pendant ce temps, le siège de Royan, la ville voisine, continuait. Le blocus de La Rochelle fut renforcé sous la direction du comte de Soissons qui commença la construction de Fort Louis juste à côté de La Rochelle afin d'obtenir une position dominante vers les approches de la ville.

Une autre rencontre importante fut la bataille navale de Saint-Martin-de-Ré en octobre 1622. Comme le conflit s'éternisait, cependant, le roi et les huguenots acceptèrent en 1622 le Traité de Montpellier qui maintenait les privilèges des huguenots. Bien que La Rochelle eût exigé la destruction de Fort Louis, Louis XIII atermoya et réussit à le maintenir.

Cette menace constante sur la ville devait contribuer à encourager les conflits ultérieurs, en particulier la reprise de l'île de Ré par les troupes royales en 1625, et le Siège de La Rochelle de 1627-1628.

Notes

1. ↑ ^{a, b et c} A History of the Huguenots William Shergold Browning p.220 [1]
2. ↑ Europa triumphans by J. R. Mulryne, p.123 [2]
3. ↑ ^{a et b} A History of the Huguenots William Shergold Browning p.221 [3]
4. ↑ A History of the Huguenots William Shergold Browning p.225 [4]

Voir aussi

• Guerres de religion
• Rébellions huguenotes

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