Adolphe Nysenholc

Adolphe Nysenholc

Adolphe Nysenholc[1] (Anderlecht, 1938- ), est un écrivain belge.

Adolphe Nysenholc
Adolphe Nysenholc
Adolphe Nysenholc

Activités Écrivain
Naissance 24 novembre 1938
Bruxelles, Belgique
Langue d'écriture Français
Genres essai, théâtre, roman
Œuvres principales
  • Charles Chaplin. L’âge d’or du comique (1979)
  • Survivre ou la mémoire blanche (1989, 1995)
  • Mère de guerre (1998, 2006)
  • André Delvaux ou le réalisme magique (2006)
  • Bubelè, l'enfant à l'ombre (2007)

Sommaire

L’enfant caché

Adolphe Nysenholc est né à Bruxelles (Anderlecht) le 24 novembre 1938. Ses parents, Salomon et Léa Frydman, étaient venus de Pologne. Déportés de Malines le 12 septembre 1942 dans le IXe convoi, ils sont morts à Auschwitz. Nés à Gora Kalwarja (Ghèr en yiddish, un haut lieu du hassidisme), ils s’étaient laïcisés. Ils habitaient avenue Clemenceau à Anderlecht au moment de la rafle.
Adolphe Nysenholc fut placé par eux peu avant en août 1942 dans une famille flamande de Ganshoren, commune du nord de Bruxelles. Il y passa la guerre, jusqu’au retour du seul survivant de la famille, un oncle, revenu, lui, de Birkenau.
Celui-ci n’avait pas les moyens de l’élever. Il a placé son neveu dans les orphelinats de l’AIVG (l’Aide aux Israélites victimes de la guerre). Adolphe en a connu successivement cinq, le plus souvent des châteaux (à Profondsart, à Auderghem, à Anderlecht aux « Hirondelles », à Boitsfort dans la « Villa Miraval » où avait résidé le Premier Ministre du roi Léopold II, Beernaerts, Prix Nobel de la Paix d’avant 14-18, et à Rhodes-St-Genèse au Home « Guy Mansbach ».) Selon son mot, il y a connu la « vie de châteaux ».
Il fit son service militaire dans la Force aérienne en 1960-1961.
Après une scolarité chaotique, il entre à l’université avec un examen au jury central. Sera licencié en philologie romane en 1966. Son mémoire de fin d’études porte sur une question de stylistique (La Phrase nominale dans Amers de Saint-John Perse, dirigé par Albert Henry, grand spécialiste de ce poète.) Il en extrait un article, qui, grâce à son maître, est publié dans le Français moderne (1969, n°3) à Paris.
Il sera professeur de français à l’Athénée Fernand Blum (à Schaerbeek), où avait été élève et enseignant le cinéaste André Delvaux. En 1975, il dépose une thèse de doctorat sur Charles Chaplin (patronnée par Jacques Pohl), la première thèse sur le cinéma en Belgique et la première sur Chaplin dans le monde.

Le professeur

Adolphe Nysenholc entre à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) comme professeur (1980). Ses cours portèrent sur l’analyse de films et l’esthétique cinématographique à travers des thèmes : les 12 meilleurs films (classement de 1958, lors de l’Exposition universelle à Bruxelles) ; Charles Chaplin et le comique ; André Delvaux et le réalisme magique ; Rêve et cinéma ; la Propagande de guerre à l’écran ; la Shoah dans les films ; …

L’organisateur de colloques

Il organise à l’ULB des événements qui génèrent des publications : une Semaine du cinéma de Belgique (75 films et un colloque interuniversitaire) en 1983, qui fut un tournant dans la prise de conscience de la valeur des films produits dans ce pays ; puis une Semaine du film autobiographique (1984) ; un colloque à la mémoire de Samy Szlingerbaum ; et un autre, en 2003, à la mémoire d’André Delvaux, dont il était devenu un ami.
Entre temps, il a également conçu et réalisé, à Paris, le premier colloque international Charles Chaplin (avec près de 50 intervenants) à la Sorbonne et à la Cinémathèque française, dans le cadre de l’Année européenne du cinéma, avec discours inaugural de Simone Veil et participation de Géraldine Chaplin en 1989.

L’écrivain

Ses livres sur le cinéma sont des essais, au sens littéraire du terme. Maurice-Jean Lefebve, dans sa préface à L’âge d’or du comique, salue « un remarquable talent d’écrivain ». André Delvaux, à propos d’autres écrits sur des films, était sensible, comme il le lui disait, à « cette écriture ». Les articles d’Adolphe Nysenholc sont des occasions d’exercice de style.
Parallèlement à ses cours sur le cinéma, il écrit des pièces de théâtre, qui sont primées.
Les Amants de Thèbes, qui propose une interprétation originale du mythe d’Amphitryon, et dont la première version est de 1984, obtient le Prix du texte (à Agadir, Maroc, 2002). La Passion du diable, qui est une parodie des Evangiles, et s’apparente à Charles De Coster et à son Thyl Ulenspiegel plus qu’à Ghelderode, obtient le Prix du Public à Valenciennes (1990) et le Prix littéraire du Parlement de la Communauté française (1995). Puis, surgissent des œuvres d’inspiration plus autobiographiques. Kammerspiel, qui met en scène une chambre à faire le vide (tout un symbole), est lauréat des Premières Nocturnes (Botanique, 1989). Elle est proche du théâtre beckettien. Survivre ou la mémoire blanche (Ed. CLUEB, Bologne, 2007), obtient le Prix Musin et est traduit en plusieurs langues (italien, néerlandais, allemand, anglais). Mère de guerre est joué à Cracovie, à Bruxelles, à Sibiu (avec surtitres en roumain), à Jérusalem (avec surtitres en hébreu), présenté en lecture-spectacle à Marseille, Avignon, Bruxelles, Braine-l’Alleud, Poix-St-Hubert, Paris…
Quant, à son roman autobiographique, Bubelè l’enfant à l’ombre, commencé en 1980, à la mort de ses sauveurs, il est publié en 2007 (L’Harmattan). Il s’y opère comme une synthèse de tout ce qu’il a écrit. Il est qualifié passim dans des comptes rendus de « poignant », « déchirant », « attachant », « surtout impressionnant par l’écriture » (Philippe Lejeune). L’auteur dit qu’il ne voulait pas de la distanciation du nouveau roman, ni de l’« écriture blanche » de Georges Perec (W ou le souvenir d’enfance). Il estime que si on veut transmettre la mémoire, il faut toucher la sensibilité de qui lit. Certes, pour éviter la sensiblerie, il pratique une certaine ironie, mais vise néanmoins à émouvoir. Sa thèse sur Chaplin était que le comique pour faire rire exploite les traits d’enfance. De fait, n’osant pas parler de lui-même (toujours malgré lui enfant caché), il parlait de l’enfance d’un autre, et dont l’intérêt ne faisait pas de doute. Mais, comme les témoins de la Shoah commencent à disparaître, il a senti qu’il faisait partie de la génération qui devait prendre le relai.
Ainsi, élevé en flamand, auteur d'expression française, Adolphe Nysenholc échappe à la déportation à trois ans. Il a mis un demi-siècle pour oser dire que sa vie avait commencé par la mort. Pour arriver à lui-même, il a dû s'arracher plusieurs masques. D’abord, spécialiste de Chaplin. Puis professeur de faculté, sa première pièce de théâtre est une variante d'un mythe grec. La deuxième une parodie de la parabole chrétienne. Enfin la troisième parle de sa mère assassinée. Et son roman évoque l'amour pour ses parents de guerre.
Survivant à une famille de dizaines de noms, disparue entre 1940 et 1945, il s'est reconstruit par ses œuvres.
Sauvé par des Justes, il leur rend hommage par « un beau livre », selon le mot de Philippe Lejeune, Bubelè l’enfant à l’ombre.
Il bénéficia d’une résidence d'auteur au Centre national des Ecritures du Spectacle à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon (2001).

L’œuvre

Le roman

Bubelè, l'enfant à l'ombre, Editions L'Harmattan, 2007.
Extraits
« J'étais là, dans le tram, avec ma mère. Je l'avais pour moi tout seul. Elle me souriait pour ne pas laisser paraître sa détresse. J'avais trois ans, l'âge le plus ‘adorable’, selon elle. Je ne savais pas où on allait. Elle avait pris pour moi un aller simple. Je sursautai au cri de « Terminus ! » Nous étions arrivés. C'était la campagne. On était en août 42. Un bel été. L'été de la traque, où l'on avait cherché pour moi une cache. »
... « Après un tournant, mon ombre n'était plus à côté de moi, je la vis derrière. Elle m'avait pris en traître. Je ne parvenais pas à la décoller de mes talons. Elle ne m'empêchait pas de lever le pied. Mais si légère, elle ne s'envolait pas. Je poussai un cri : ma mère était poursuivie par une même noirceur. » ...
« Délaissé, j'ai regardé longtemps par la fenêtre. J'étais tenu de taire qui j'étais et d'où je venais. Enfant caché, je cachais quelqu'un en moi. Je ne pouvais pas me vivre moi-même, car je ne pouvais pas vivre tout court. Être moi était mortel. »

Le jeune enfant racontera son amour pour ses sauveurs, auxquels il sera arraché. Et comment lui qui doit partir à trois ans en Pologne, à neuf ans en Palestine, à treize ans en Amérique, est toujours resté dans sa ville natale, Bruxelles.

Le théâtre

Il comporte trois volets : gréco-latin (Les Amants de Thèbes) ; judéo-chrétien (La Passion du diable) ; et judéo-ashkenaze : A la vie comme à la mort, Kammerspiel, Survivre ou la mémoire blanche, Mère de guerre. Le tout est traversé par une même problématique.

Inspiré au départ d'Ulenspiegel de Charles De Coster, l’épopée majeure qui a fondé la littérature de Belgique, et du Dibbouk, chef-d’œuvre du théâtre yiddish de Anski, le théâtre d'Adolphe Nysenholc s'articule autour de thèmes forts, comme la possession, la mémoire, les morts, non sans un humour particulier comme politesse du désespoir. Le Soir parle d'un "dramaturge très original" (28-09-1998). "Beaumarchais" à Paris, qui est "enthousiasmé" par deux de ses textes, les Nuits de ma mémoire et la Passion du diable, en estime : "des sujets forts, profondément humains, d'où le sens foisonne, une écriture à la fois précise et ardente et une grande rigueur dans la construction dramatique" (03-09-1999).

À la vie comme à la mort (1983, 1986)
Ce monologue fonde le théâtre de Nysenholc. Un homme en scène utilise toutes les techniques du music-hall pour essayer d'établir un dialogue avec le public, un échange d’égal à égal, pour que ce dernier se mette à la place du premier.

Les Amants de Thèbes (1984, 2001)
Première pièce écrite (en 1984, sous le titre ironique L'Amour divin), elle a connu plusieurs versions. Elle est conçue pour 3 comédiens et 3 marionnettes. Les dieux sont des statuettes. Comment l’une d’elle va devenir vivante, « passer » en un être de chair, est la question.

Kammerspiel (1985, 1989)
Un homme apparaît dans une pièce et en disparaît, comme chez Méliès, après chaque réplique, et une femme aussi. Il y a toujours cet espace vide entre eux.

La Passion du diable (1988, 1995)
Parodie des évangiles. Un psychodrame dans un asile. « La fête s'est emparée d'un asile, où le directeur et un psychiatre se laissent insidieusement manipuler par Méphisto. Satan revêt la robe du Christ, et tout bascule, certitudes et points de repère. Qui possède qui dans ce jeu de miroir ? La "Passion" du diable nous invite dans une danse carnavalesque qui emprunte à Bosch et à Ensor leurs couleurs et leur impertinence. Une interrogation audacieuse en forme de comédie sur le mal et sur la rédemption par l’extase mystique. » Parmi les moments mémorables de ses représentations : La lecture à une voix par Jean Guerrin au Théâtre Essaïon à Paris, le 15 juin 1996. On peut en lire aussi un extrait dans Quelques incontournables (Théâtre contemporain Wallonie-Bruxelles, Lansman, 2000).

Survivre ou la mémoire blanche (1989, 1995)
50 ans plus tard, l'âme morte d'une mère dans la Shoah vient hanter son fils. Vie commune impossible. La première version se trouve dans le Bulletin de la Fondation Auschwitz (n° 34, oct.-déc.1992). La création eut lieu au Théâtre-Poème, du 2 janvier au 11 février 1995, dans une mise en scène de Gérard Le Fur. A l'occasion du cinquantenaire de la libération du camp d'Auschwitz. (voir Le Mensuel littéraire et poétique, n°228, février 1995).

Les Nuits de ma mémoire (recueil, 1998)
Les pièces À la vie comme à la mort, Kammerspiel et Survivre ou la mémoire blanche, précédés de Jugements derniers (inédit), ont été intégrés en une pièce, intitulée les Nuits de ma mémoire. La création eut lieu à la Maison de la Culture d'Arlon, du 10 au 12 janvier 1997, dans une mise en voix et en espace de Jacques Herbet.

Mère de guerre (1998, 2006)
La mère déportée et la mère adoptive se disputent le fils. Création au XIIIe Festival du Théâtre Universitaire de langue française de Cracovie, Institut Français, le 27 avril 2004, dans une mise en scène de Jacques Neefs, avec reprises en 2006 (Vénerie). La pièce a été jouée par ACTE dans une mise en scène de Rachel Lascar à plusieurs reprises en Israël (notamment au Yad Vashem à Jérusalem), et a été produite à Sibiu (Eurojudaica, Roumanie), à Paris (Des mots et des actes), à Bruxelles (La Libre Académie, et la petite salle de la grande synagogue). v.Esquisses de la "marâtre" et de la "mère" par Marine Dubois.

Pas Lui (2007)
Nouveau recueil, qui intègre dans une suite (au sens musical) : « Pas Lui ! » (2003), « L'Ancien de Ganshoren » (cf. RTBF, 1992), « À la vie comme à la mort », « Lapsus », « Charlie » (monologue, interprété par Antonio Labati au Festival de Seneffe le 23 août 2005).

Les Essais

Sur Charles Chaplin

De sa thèse de doctorat, il tire un essai, Charles Chaplin. L’âge d’or du comique, publié aux Editions de l’Université de Bruxelles (1979). Dans la Préface, Maurice-Jean Lefebve, auteur d’un Jean Pauhlan chez Gallimard, parle d’un "style souvent éblouissant, d'une juste verve.»
La Presse salue “Un livre extraordinaire” (Michel Grodent). “Travail considérable et novateur, qui s’impose comme un élément essentiel de la bibliographie chaplinienne”», estime Marcel Martin. “Incontestablement une des meilleures études sur Chaplin” surenchérit Peter Kral. « C’est en poète qu’il analyse un poète” conclut Paul Davay (Chronique littéraire, Informat, oct. 79).

“L’essai est d’une très grande qualité... l’information et l’intelligence se doublent constamment d’un style sautillant, pétillant, plein d’inventions dignes d’un véritable écrivain : de sorte que le livre reproduit, ou ‘mime’, dans sa structure même, le style et les thèmes comico-pathétiques des grands films du comique américain.
... L’âge d’or du comique ouvre une voie. Il nous présente une radiographie de Charlot pluridimensionnelle ; les traits de l’illustre comique résultent de la rencontre de faisceaux de plusieurs disciplines : poétique (au sens actuel du terme), psychanalyse, sociologie et mythologie.
Le style, souvent éblouissant, est d’une juste verve et émaillé de trouvailles spirituelles. L’auteur a l’art de rendre son écriture subtilement adéquate, voire homologue à l’image. Charles Chaplin écrit sur l’écran, Adolphe Nysenholc dessine sur la page blanche : c’est ce qu’on pourrait appeler : passer les feux de la rampe.”

Le livre, vite épuisé, sera réédité, revu et corrigé, chez L’Harmattan (2003). Il est suivi d’un autre ouvrage, Charles Chaplin ou la légende des images (Méridiens-Klincksieck, Paris, 1987), préfacé par Dominique Noguez.
Ces études, « dont toute la recherche chaplinienne des vingt dernières années s'est inspirée » (Francis Bordat, Positif, 2004), font de Nysenholc « un des tout meilleurs spécialistes mondiaux de Chaplin » (ibid.)

Sur André Delvaux

Dès sa rencontre avec André Delvaux, naît une amitié entretenue par un long compagnonnage qui survivra à la mort du cinéaste. Et qui s’est traduite par des ouvrages collectifs, un colloque, et finalement un ouvrage de synthèse fort personnel : André Delvaux ou le réalisme magique (Cerf, 2006). Ce livre fut qualifié d’emblée de « riche et poétique » par la directrice de collection.

Ce livre cherche à définir l’art d’André Delvaux. Il cerne au plus près le réalisme magique particulier de ce cinéaste. Il montre comment cet auteur de films énigmatiques, nourri des cultures de son continent, dont il connaissait les grandes langues, est devenu un maître dans l’adaptation cinématographique d’œuvres littéraires. Delvaux, qui a pratiqué un cinéma de l’intériorité, est fasciné par le temps et la mémoire, et hanté par l’indécidabilité du réel. L’ouvrage met en évidence la manière dont Delvaux s’inscrit dans le sillage du cinéma de la modernité, et participe de manière originale, avec des œuvres ouvertes, au cinéma du doute. Il suit les héros, faux coupables, à la recherche de leur innocence, à travers un parcours initiatique qui les laissera perplexes. Pour matérialiser son projet, le cinéaste puise dans sa belgitude, faite de latinité et de germanité. Révélé par L’homme au crâne rasé et Un soir un train, avec un Yves Montand perdu au Plat pays en Orphée du Nord, André Delvaux, obtient le Prix Louis Delluc pour Rendez-vous à Bray. Et il donne un film testamentaire avec L’œuvre au noir, qui met en scène un humaniste de la Renaissance, porte-parole de sa conception de la liberté de penser. Ce grand imagier qui était aussi musicien a élaboré avec son compositeur, Frédéric Devreese, une œuvre audio-visuelle récompensée par le Prix du film musical. On saura mieux comment fonctionne chez Delvaux l’inquiétante étrangeté.

<Photo> Suzanne Lilar, Adolphe Nysenholc, André Delvaux, 1985 . Photo de Martin Wybauw.

<Photo> Adolphe Nysenholc et Géraldine Chaplin, Cinémathèque Française,1989. Photo Catherine Leraître.

Traductions

Survivre ou la mémoire blanche
En néerlandais, par Macha Snouckaert, Overleven of de lege Herrinering, publié in Driemaandelijks tijdschrift van de Stichting Auschwitz, n° 73, 2001.
En italien par Fabio Regattin, Sopravvivere o la memoria in bianco, Ed. CLUEB, 2007.
En allemand par Alessandra Kartheuser (publié in Krautgarten, n°43, nov. 2003).
En anglais par Alan Rossett avec l'aide de "Beaumarchais" (inédit)
Mère de guerre
En anglais (américain) par William Snow, War Mother (inédit).
En italien (extraits) par Gianni Poli, in Altri sogni Altri scene, Melangolo, 2005.
Bubelè l’enfant à l’ombre
En italien, par Silvia Cerulli (inédit)
En allemand (extraits) par Alessandra Kartheuser, in Krautgarten, n°52, juin 2008.

Prix

Lauréat des Premières Nocturnes (1989), avec Kammerspiel.
Prix du public au Concours international de Valenciennes (1990), avec La Passion du diable.
Prix Louis Musin (1993), avec Survivre ou la mémoire blanche.
Prix littéraire du Parlement de la Communauté française (1998), avec La Passion du diable.
Prix du texte au Festival international du théâtre universitaire d’Agadir (Maroc, 25-04-2002), avec les Amants de Thèbes.
Finaliste du Prix Rossel (2007), avec Bubelè l’enfant à l’ombre.

Bibliographie

Roman

Bubelè, l’enfant à l’ombre, L’Harmatttan, 2007

Théâtre

A la vie comme à la mort, in Revue et corrigée, n° 20/21, 1986

Kammerspiel, Editions Nocturnes, 1989
La Passion du diable, Editions Lansman, 1995 (Préface de Philippe Roberts-Jones)
Mère de guerre, Editions du Paradoxe, 2003, Editions Lansman, 2006
Survivre ou la mémoire blanche, Editions de l’Ambedui, (Préface de Jacques Hassoun, 1995), CLUEB, Bologne, 2007 (Introduction de Fabio Regattin).
Les Amants de Thèbes (1984, 2001, inédit)

Essais

L'âge d'or du comique (sémiologie de Charlot), Editions de l’Université de Bruxelles, 1979, Préface de Maurice-Jean Lefebve.
Charles Chaplin. La légende des images, Méridiens Klincksieck, Paris, 1987. Préface de Dominique Noguez.
Charles Chaplin. L'âge d'or du comique, L’Harmattan, Paris, 2003.
André Delvaux ou le réalisme magique, Edition Cerf, Paris, 2006.

Ouvrages publiés en collaboration

André Delvaux (une œuvre, un film. L'Œuvre au noir d'après Marguerite Yourcenar), avec Laure Borgomano et Daniel Blampain, Editions Labor/Méridiens-Klincksieck, Bruxelles/Paris, 1988, 284 p., ill.
Information et Persuasion (avec Thomas Gergely), Editions De Boeck (2000), 2008, 238 p.

Direction d'ouvrages collectifs

Charlie Chaplin : His Reflection in Modern Times, Mouton de Gruyter, Berlin-New York, 1991, 412 p.
André Delvaux ou les visages de l'imaginaire, Ed. de l'Université. de Bruxelles, 1985, 316 p.
André Delvaux, Editions de l'Université de Bruxelles, 1994, 400 p.
André Delvaux. La magie du réel. Actes du colloque international André Delvaux, in Degrés, n°119-120, 2004.
Freud et le rire (avec A. Willy Szafran), Métailié, Paris, 1994.
Freud à l’aube du XXIe siècle (avec A. Willy Szafran), L’Esprit du Temps, Bordeaux, 2004.
Ombres et Lumières du Cinéma belge, in Revue de l’Institut de Sociologie, 1985.
Bruxelles-Transit, film de Samy Szlingerbaum, Ed. Complexe, 1987.
L’Ecriture du Je au cinéma, in Revue Belge du Cinéma, n°19, 1987.
Rêve et cinéma, in Revue Belge du Cinéma, n°42, 1997.
Le Livre des homes (enfants de la Shoah. AIVG 1945-1959), Collection « Mosaïque », Ed. Didier Devillez, 2004.

Sources

Mémoires

Silvia Cerulli, Bubelè l’enfant à l’ombre, (traduction en italien et analyse), Tesi di Laurea, Università di Trieste, 2009, ms.
Francesca Bonini, Un Figlio della Shoah. Adolphe Nysenholc et il dialogo impossibile con la madre, Tesi di Laurea, Facoltà di lingue e letteratura straniere, Università di Bologna, (2008), 2010.

Site web

http://www.adolphe-nysenholc.be

Articles

De l’auteur sur ses écrits

Adolphe Nysenholc, « Survivre ou la mémoire blanche », in Bulletin de la Fondation Auschwitz, n° 34, oct.-déc. 1992.
Adolphe Nysenholc, [L’auteur par lui-même], in Mère de guerre, Editions du Paradoxe, Paris, 2004.
Adolphe Nysenholc, « Ecrire : vrai ou faux ? » [sur la genèse de Bubelè l’enfant à l’ombre et les choix d’écriture], in L’Enfant terrible de la littérature, Mosaïque, Ed. Didier Devillez, 2010 (à paraître).
Adolphe Nysenholc, « Pourquoi écrire la Shoah ? », in Centrale, sept. 2008.

De presse
Sur le roman

Bubelè l’enfant à l’ombre :

Philippe Lejeune, http://www.sitapa.org, oct. 2007.
Jean-Claude Vantroyen, « Finalistes du Prix Rossel », Le Soir, 23.11. 2007
Shirley Rusiniak, « Un témoignage d’affection », in L’Arche, n°600, Paris, mai 2008.
Alfred Strasser, (en allemand), in Krautgarten, n°52, juin 2008.
Françoise Nice, in Points Critiques, n°294, mars 2009.
Sur les pièces de théâtre

La Passion du diable

Philippe Roberts-Jones, Préface, 1995.
Jacques De Decker, Un « dramaturge à découvrir », Le Soir, 28 septembre 1998.
Article du journal La Libre Belgique à l’occasion du Prix littéraire du Parlement de la Communauté française de Belgique, 28 septembre 1998.

Survivre ou la mémoire blanche

O.P, "La représentation au Goethe Institut", dans Centrale, n°258, déc. 1992.
Alain Suied, "La représentation au Théâtre-Poème", dans L’Arche, n°454, Paris, décembre 1995.
Jacques De Decker, in Le Répertoire des auteurs dramatiques contemporains, Théâtre belge de langue française, n°55 d’Alternatives Théâtrales, août 1997, p. 149

Mère de guerre

Anne-Marie Hamesse, in Nos Lettres, décembre 2006
Bernadette Nicolas, in Pétales, n°51, octobre 2006.
Laurent Ancion, Le Soir, octobre 2006.

Les Amants de Thèbes

La Libre Belgique, « Agadir », 3 avril 2002.
Sur les Essais

L’âge d’or du comique :

Maurice-Jean Lefebve, « Préface », 1979.
Francis Bordat, in Positif, n° 525, Paris, novembre 2004
Michel Grodent, Le Soir, 22 février 1979.
Marcel Martin, Ecran 79, n°81, 15 juin, Paris, 1979.
Petr Kral, Positif, Paris, janvier 1981.

André Delvaux ou le réalisme magique

Marie Martin, in Contre Bande, revue de l’Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne, 2008, n° 16, 2007.

DVD

Monsieur Nysenholc, Une enfance dans l’ombre, Témoignages, Mémoire vive, Watermael-Boitsfort, 2008.
Mère de guerre, captation de la pièce à la Vénerie à Boitsfort par Juan Andres et l’auteur, Prod. L’Echange-IMAJ, 2007.
Mère de guerre, captation de la pièce à Beit Schmuel par Nicole et Barak Bard, à Jérusalem, 2008

Notes et références

  1. Prononcé « nissen’holz ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Adolphe Nysenholc de Wikipédia en français (auteurs)

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