Adolphe Crespin

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Adolphe Crespin (1859-1944) est un peintre-décorateur et affichiste belge de la période Art nouveau qui fut principalement actif à Bruxelles : il était un des grands maîtres du sgraffite Art nouveau aux côtés de Paul Cauchie, Privat Livemont et de Gabriel Van Dievoet ainsi que de l'affiche illustrée.

Biographie

Adolphe Crespin fit ses études à l'Académie des beaux-arts de Saint-Josse-ten-Noode, où il côtoya Privat Livemont, Paul Saintenoy et Léon Govaerts, puis à l'école des Arts décoratifs de l'Académie royale des Beaux-arts de la rue du Midi où il fréquenta entre autres Fernand Khnopff.

Il fut un des premiers adeptes du japonisme en Belgique.

Il fut le professeur du peintre Henri Evenepoel à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles : Evenepoel réalisa d'ailleurs le Portrait de Madame Crespin.

À l'école de dessin et d'industrie de Schaerbeek, Crespin eut comme collègue l'architecte Paul Hankar dont il devint le collaborateur^[1].

Œuvres

Lithographies

• 1894 : « Paul Hankar architecte  »
• 1896 : « Robert B. Goldschmidt »

Sgraffites

Adolphe Crespin est l'auteur des sgraffites ornant de nombreux édifices en Belgique :

• 1893 : « Maison Hankar » rue Defacqz, 71 : « Matin », « Jour », « Soir » et « Nuit »^[2]
• 1893 : décoration de l'Institut de Physiologie du Parc Léopold (architecte Jules-Jacques Van Ysendijck; actuellement Auditoire du Lycée Jacqmain)
• 1894 : décoration de l'église Saint-Martin d'Everberg (architecte Henri Beyaert)
• 1894 : « Maisons Jaspar », rue de la Croix de Pierre, 76, 78 et 80 (architecte Paul Hankar)^[2]
• 1894 : « Maisons Hanssens » avenue Ducpétiaux, 13 et 15 (architecte Paul Hankar)^[2]
• 1897 : « Hôtel Ciamberlani » (architecte Paul Hankar) : sgraffites conçus par le peintre Albert Ciamberlani et réalisés par Crespin^[2]
• 1897 : frises peintes de la « salle d'ethnographie » conçue par Paul Hankar pour l' « Exposition du Congo » à Tervueren^[3]
• 1897 : atelier de photographe sis rue de Parme 26 (architecte Fernand Symons)
• 1898 : « Maison Aglave » rue Antoine Bréart 7 (architecte Paul Hankar)^[2]
• 1899 : décoration intérieure de l'ancienne « chemiserie Niguet » rue Royale, 13 (architecte Paul Hankar)
• 1900 : « Atelier Cortvriendt » rue de Nancy 6-8 (architecte Léon Sneyers)
• 1900 : « Maison Seeldrayers » rue Moris 52 (architecte Fritz Seeldrayers)^[2]
• 1900 : maison sise rue Patton, 25 (architecte Grégoire Leblicq fils)^[2]
• 1902 : décoration intérieure de la « Bibliothèque Solvay » (architectes Constant Bosmans et Henri Vandeveld)
• 1904-1908 : Jardin d'enfants N°4, rue Locquenghien 16 (architecte Fernand Symons) (sgraffite de Privat Livemont ou Adolphe Crespin ?)
• 1904 : maisons sises rue Moris 56, 58 et 60 (architectes Fritz Seeldrayers et Auguste Evrard)^[2]
• 1909 : frise de sgraffites du préau couvert de l'ancienne école communale des filles de Koekelberg (architecte Henri Jacobs)^[4]

Bibliographie

• Benoît Schoonbroodt, Aux origines de l'Art nouveau. Adolphe Crespin (1859-1944), Gand, 2005

Liens externes

• Site officiel de l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale
• Site officiel de la Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale

Notes et références

1. ↑ Paul Aron, Françoise Dierkens, Michel Draguet, Michel Stockhem, sous la direction de Philippe Roberts-Jones, Bruxelles fin de siècle, Flammarion, 1994, p.188
2. ↑ ^{a, b, c, d, e, f, g et h} Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale
3. ↑ Paul Aron, Françoise Dierkens, Michel Draguet, Michel Stockhem, sous la direction de Philippe Roberts-Jones, Bruxelles fin de siècle, Flammarion, 1994, p.210
4. ↑ Brochure des journées du patrimoine 2011 de la Région de Bruxelles-Capitale, p.82