Administration de l'Aisne

Administration de l'Aisne

Le département de l'Aisne, qui fait partie de la région Picardie dont la capitale régionale est Amiens, est subdivisé en 5 arrondissements administratifs, lesquels sont découpés en 42 cantons, encadrant 816 communes.

Laon est la préfecture de l'Aisne depuis sa création en 1790.

La préfecture est Laon et les sous-préfectures sont par ordre alphabétique : Château-Thierry, Saint-Quentin, Soissons et Vervins.

Dans le domaine de l'administration territoriale, le département de l'Aisne a, depuis ses origines, subi de nombreux changements, dont celui d’avoir changé de limites départementale depuis sa création, ou encore d’avoir connu des changements de la carte administrative (variation du nombre des communes comme de celui des cantons).

Dans l’Ancien Régime, et tout particulièrement au XVIIIe siècle, l'administration des provinces était devenue si complexe qu'il était devenu pressant de la réorganiser en profondeur.

Le département actuel de l'Aisne est l’héritier d'une des anciennes provinces de la Picardie dont la capitale était Amiens, d'une portion de l'Île-de-France dont la capitale était Paris, d'une portion de la Champagne dont la capitale était Troyes et d'une petite portion des Flandres dont la capitale était Lille.

L'événement historique de la Révolution française avec la chute de la royauté et l'instauration d'une République laïque a contribué à un bouleversement considérable de la carte administrative de la France.

Depuis la loi de décentralisation de 1982, les attributions du Conseil général de l'Aisne dont le siège départemental est fixé à Laon n'ont cessé de se multiplier et de se renforcer. Les nouvelles formes de gestion administrative de l'espace territorial n'échappent pas à l'Aisne qui est l'un des départements français les plus avancés en termes d'intercommunalités. En Picardie, il compte derrière l'Oise le deuxième plus grand nombre de structures intercommunales de la région.

Sommaire

Historique : les origines et les causes

Dans l'Ancien Régime et tout particulièrement au XVIIIe siècle, l'administration des provinces était devenue si complexe qu'il était devenu pressant de la réorganiser en profondeur. L'événement historique de la Révolution française avec la chute de la royauté et l'instauration d'une République laïque bouleversa considérablement la carte administrative de la France.

Pendant l'Ancien Régime, le roi se faisait représenter dans ses nombreuses provinces, aux dimensions fort inégales, par un intendant qui avait la charge d’une circonscription portant le nom de généralité. Mais avec la centralisation du pouvoir monarchique absolu, l'administration des provinces était devenue particulièrement complexe, notamment au XVIIIe siècle.

Tout d’abord, au XVIIe siècle, la généralité de Soissons incluait l’ensemble du département actuelle sauf l'élection de Saint-Quentin qui relevait de celle d'Amiens.

Dans l'Ancien Régime, Noyon appartenait à l'ancienne province de l'Île-de-France et était l'une des élections de la Généralité de Soissons.

En 1640, un intendant était délégué à Soissons. Son pouvoir s’étendait sur l'ensemble de l'Aisne actuel. La généralité de La Rochelle se subdivisait alors en six élections : Laon, Guise, Château-Thierry, Noyon, Crépy-en-Valois et Soissons . La fonction d’intendant comprenait la justice, la police et les finances. En fait, la justice était du seul ressort du Paris qui étendait son influence judiciaire sur l'ensemble de l'Aisne actuel.

En termes de Bailliage, le département dans ces limites actuelles était divisé en dix bailliages: Saint-Quentin, Guise, Marle, Laon, La Fère, Coucy, Chauny, Soissons, Villers-Cotterêts et Château-Thierry. Certes, elles étaient des circonscriptions judiciaires où on rendait la justice du roi mais sous l'Ancien Régime, elles avaient perdu de leurs importances par rapport à la généralité.

Quant à l'administration militaire, trois gouvernements généraux se partageaient le département dans ces limites actuel: Picardie dont le siège était à Amiens, Île-de-France dont le siège était à Paris, et Champagne-et-Brie dont le siège était à Reims.

Quant à l’administration religieuse, quatre diocèses se partageaient l'Aisne d'aujourd'hui : Cambrai, Laon, Noyon et Soissons.

La Révolution française mit fin à cet enchevêtrement des pouvoirs administratifs, judiciaires, de la police et même religieux. Pendant la Révolution, l’Assemblée Constituante décida une réorganisation administrative complète qui lui permettait d’enlever au roi une partie de ses moyens d’action et de constituer des circonscriptions électorales.

La création des départements correspondait au besoin de simplifier l'organisation territoriale de la France et de rendre l'administration plus proche de la population. Pour ce faire, le comité de constitution de l’Assemblée Constituante s’adjoignit les députés qui se réunirent par province en novembre 1789, à Paris. Ces derniers élaborèrent la loi du 22 décembre 1789 instituant la création des départements.

Le 13 janvier 1790, la France est donc divisée en 83 départements, eux-mêmes partagés en districts, lesquels sont subdivisés en cantons. Ces départements devaient avoir en moyenne 350 lieues carrées pour être formés – c’est-à-dire 6 000 km2 – et tout habitant devait pouvoir se rendre au chef-lieu de son département à cheval en une journée.

Création du département de l'Aisne

Historique de la création du département

Limites départementales de l'Aisne entre 1790 et 1799.

Suite à la décision de la décision de l'Assemblée Nationale de supprimer les anciennes limites territoriales des juridiction de l'Ancien Régime en septembre 1789, plusieurs commissions sont mises en place pour redécouper le territoire.

En novembre 1789, le projet initial prévoit 80 département avec un département comprenant formé de la Haute-Picardie et de la partie nord-est de l'Île-de-France et centré sur Laon, et un département formé de la partie occidentale de la Champagne, avec deux portions d'Ile-de-France, l'une au sud-ouest, et l'autre au nord.

Le premier département aurait ainsi compris la partie orientale de la province de Picardie avec le Vermandois et la Thiérache et d'une portion du Nord-Est de l’Île-de-France. Ce département était centré sur Laon qui aurait revendiqué le titre de chef-lieu. Ce département aurait inclus Soissons mais celle-ci voulait un département composé de son ancienne généralité avec des rectifications de limite départementale et centré autour d'elle. Elle aurait privé alors Laon du titre de chef-lieu du département.

Le deuxième département de la province de Champagne avec la Brie dont un des projets de découpage en département prévoyait de lui donner un département. Château-Thierry aurait pu alors revendiquer le titre de chef-lieu de ce département. Elle aurait inclus aussi Meaux et Provins mais comme ces trois villes rivales voulaient obtenir le titre de chef-lieu. Meaux arriva à imposer à l'Assemblée Nationale la formation d'un département centré autour d'elle par rapport au projet initial d'où le ralliement de Château-Thierry au projet de Soissons.

Face à cette querelle entre Laon et Soissons, l'Assemblé Nationale décide d'adopter le 10 décembre 1789, le plan où Laon était le centre d'un département mais elle donna la possibilité de modifier les limites départementales par rapport au projet adopté. Cela permit de nouveau un duel entre Soissons, qui voulait un département étendu plus au Sud et Laon, souhaitant le maintien du projet adopté.

Dans le même temps, Melun, Meaux et Provins formaient un nouveau département, lors de l'adoption de la future carte administrative de la France par l'Assemblée Nationale le 10 décembre 1789. La possibilité de modifier encore la limite départementale permit d'espérer à Meaux de devenir le chef-lieu de son propre département en obtenant de nouveau le rattachement de la région de Château-Thierry mais celle-ci refusa et décida de rester alliée à Soissons d'où l'impossibilité à Meaux de former son propre département. Cela entraina des conflits entre Melun et Meaux dans l'obtention du titre de chef-lieu du futur département de la Seine-et-Marne.

Après bien des difficultés, dont beaucoup provenaient des rivalités entre les villes de Laon et Soissons, le département Soissons et Laon ou du Vermandois-et-Soissonnais fut créé le 4 janvier 1790 avec l'adoption de ces limites départementales.

  • Il comprenait une portion du nord-est de l'ancienne province de l’Île-de-France;
  • Une partie est de la province de Picardie, représenté par le Vermandois et la Thiérache;

Le 26 février 1790, le département change de nom. Il est dénommé Aisne, en référence au cours inférieur du Aisne qui est un affluent de l'Oise et, surtout, en vue d'effacer toute allusion possible aux noms des provinces qui le constituaient, ces dernières perpétuant le souvenir de l'ancien régime monarchique.

Le décret du 4 mars 1790 décida que Laon assumerait provisoirement le rôle de chef-lieu de département.

Cependant, grâce à l'assemblée primaire de Chauny du 16 au 27 mai 1790 décidé par l'Assemblée Nationale le 26 janvier 1790, Laon s’imposa après un vote comme le chef-lieu administratif de l'Aisne face à Soissons le 20 mai 1790. Cette décision est approuvée par l'Assemblée Nationale le 2 juin 1790.

Les six anciens districts lors de la Constituante de 1790

Carte de l'Aisne.

Six districts furent délimités en 1790 : Laon fut le chef-lieu du département ; Chauny, Château-Thierry, Saint-Quentin, Soissons et Vervins devinrent des chefs-lieux de district.

Un projet d'un septième district fut étudié par l'Assemblée Nationale suite aux demandes de La Ferté-Milon lors de la création du département mais ce projet n'aboutit pas.

Ces chefs-lieux de district devinrent également des sièges de juridiction et Laon fut également choisie pour être le chef-lieu judiciaire du département, fonction qu’elle a toujours gardée.

Le découpage administratif de l'Aisne en 1790 était le suivant : 6 districts et 63 cantons .

La répartition était la suivante :

Création de deux nouveaux cantons et modification des limites départementales

Cession du canton d'Orbais de l'Aisne au département de la Marne le 18 nivôse de l'an VII (7 janvier 1799)

Dès la mise en application de la structure administrative du département de l'Aisne, trois demandes sont réclamées à l'assemblée départementale. La commune d'Aubenton réclama dès la fin de l'année 1790 la création d'un nouveau district à son profit pour être rattachée plus tard au département des Ardennes. Neufchâtel réclama elle aussi à la même époque son rattachement au département de la Marne mais cette demande est refusée. De même Guise réclama le transfert du chef-lieu du District de Vervins à Guise au lieu de Vervins. Ces réclamation n'aboutissent pas suite au refus de l'Assemblée Nationale qui décréta le maintien des structures administratives le 14 juin 1791.

À la fin de l'année 1790, le nombre des canton de l'Aisne se portent à 65 au lieu des 63 cantons créés au début de l'année. On divisa le canton de Laon en deux parties pour créer le canton de Mons-en-Laonnois. Ce nouveau canton regroupe toutes les communes rurales du canton de Laon sauf Laon qui forme toujours ainsi un canton urbain. De même que le canton de Soissons est divisé en deux parties pour créer le Buzancy. Ce nouveau canton comporte toutes les communes rurales du canton de Soissons sauf la ville de Soissons qui forme toujours un canton urbain. À une date inconnue, le chef-lieu du canton de Buzancy est déplacé à Septmont d'où le changement de dénomination du canton en canton de Septmont.

À partir de 1795, la convention réclame au département de réduire le nombre de ses cantons. Dans le même temps, la convention supprime les districts par la constitution de l'an III (22 août 1795). Un projet est mis en place pour réduire le nombre de cantons de 65 à 27 cantons dont 24 cantons ruraux et 3 cantons urbains en 1798 mais celui-ci n'aboutit pas.

Dans le même temps, la convention étudie la création d'un département dénommé la Marne-Inférieure dès l'an IV (1795) . Celui-ci serait formé aux dépens de l'Oise, de l'Aisne et de la Seine-et-Marne. Elle inclurait les anciens districts de Château-Thierry, Meaux, Crépy-en-Valois, et de Senlis avec Meaux pour chef-lieu. On proposa aussi de détacher des cantons des anciens districts voisins. Il s’agissait de remanier l'organisation administrative de la région mais le projet est abandonné face à sa complexité et à l'inertie des administrations locales.

Les habitants du canton d'Orbais réclamèrent le 11 frimaire de l'an VI (1er décembre 1797) le rattachement de leur canton au département de la Marne dans une pétition. Cette pétition arriva devant l'administration départementale qui l'accepta mais elle réclama en contrepartie le canton de Fismes qui serait rattaché au département. Cette demande aboutit à l'administration départementale de la Marne qui accepta la demande du canton d'Orbais mais elle refusa la cession du canton de Fismes en contrepartie au département de l'Aisne du fait du refus de la municipalité du canton à cette requête. Le ministère de l'Intérieur et le directoire décidèrent dès lors de rattacher le canton d'Orbais à la Marne et de refuser la demande de compensation demandé par l'Aisne. La loi du 18 nivôse de l'an VII (7 janvier 1799) distrait le canton d'Orbais à l'Aisne pour être rattaché à la Marne. Le nombre des cantons du département de l'Aisne passe de 65 à 64 cantons.

Les cinq arrondissements lors du Consulat

Le découpage administratif, tel qu’il fut établi à la Constituante de 1790, ne fut pas définitif.

En effet, au début du Consulat, instauré et dominé par Napoléon Bonaparte, une profonde réorganisation de la carte administrative de la France fut engagée. Les lois de l'an III (1796), du 28 pluviôse de l'an VIII (17 février 1800), du 18 pluviôse de l'an IX (7 février 1801) et l’arrêté du 7 fructidor de l'an IX (27 août 1801) contribuèrent à de profonds changements qui eurent des répercussions sensibles sur la géographie administrative du département.

Le préfet, assisté de sous-préfets, représentaient le nouvel ordre public et le pouvoir central.

Les districts furent supprimés définitivement et remplacés par des arrondissements. Un chef-lieu de district fut également supprimé dans cette refonte territoriale – Chauny – ainsi que de nombreux chefs-lieux de canton. Il y eut également un remodelage des arrondissements, des cantons et même de quelques communes. Le département de l'Aisne comptait cinq arrondissements en 1800.

La Préfecture fut maintenue à Laon. Château-Thierry, Saint-Quentin, Soissons et Vervins occupèrent le rang de sous-préfectures.

Le nombre de cantons fut ramené à 37 et ne subit plus de modification jusqu'en 1973.


Tout d'abord, le nouvel arrondissement de Laon compte 11 cantons depuis 1802. Ce nombre a varié depuis cette date.

Le cathédrale Notre-Dame de Laon. Cette ville est resté préfecture en 1800.

Un premier redécoupage eut donc lieu en février 1800 – loi du 28 pluviôse de l’an VIII – supprimant le district de Chauny qui, du coup, perdit la fonction de chef-lieu de district mais devint par « maigre » compensation chef-lieu de canton. Les 7 cantons furent rassemblés en partie en un seul arrondissement avec les anciens cantons du district de Laon et l’administration en revint à Laon qui resta préfecture cette année-là. Ce découpage fut profondément remanié en 11 cantons.

D’autres remaniements des cantons eurent lieu l’année suivante entraînant notamment des modifications de limites des arrondissements.

L'arrondissement de Château-Thierry rassembla également 5 cantons. Les remaniements ont été les suivants :

La Ferté-Milon fut un ancien chef-lieu de canton jusqu'en 1800.

L'arrondissement de Saint-Quentin fut composé de 7 cantons. Les remaniements ont concerné principalement l'ancien canton de Fonsommes et l'ensemble des cantons de l'arrondissement :

  • Le canton de Fonsommes fut supprimé et fut unifié partiellement à celui de canton de Saint-Quentin pour former un seul canton. Le reste des cantons de l'arrondissement furent remodelés. Ainsi seul Fonsommes perdit la fonction de chef-lieu de canton en 1800 et fut reléguée au simple rang de commune.
  • Enfin, cet arrondissement formé de 7 cantons n'a pas subi de changement par la suite.
Septmonts fut un ancien chef-lieu de canton jusqu'en 1800.

L'arrondissement de Soissons fut formé de 6 cantons et les modifications furent les suivantes :

Plomion fut un ancien chef-lieu de canton jusqu'en 1800.

L'arrondissement de Vervins fut constitué de 8 cantons dont les modifications furent les suivantes :

L'Aisne aujourd'hui

La modification des chefs-lieux de canton et des arrondissements

Suite à la modification du nombre de canton au consulat, le canton du Nouvion comptabilisa 9 communes. Dix cantons réunirent 12 à 20 communes, vingt autres cantons, de 21 à 30 communes. Quatre cantons comptabilisa 30 à 40 communes. Les deux cantons ayant le plus grands de commune furent celui de Craonne avec 41 communes[3] et celui de Braisne avec 42 communes.

Le 6 messidor de l'an XI (25 juin 1803), le chef-lieu du canton de Chézy-sur-Marne fut transféré à Charly, celle-ci redevint un chef-lieu de canton au lieu de Chézy-sur-Marne qui devint une simple commune du canton. Le canton prit le non de canton de Charly. Le 24 ventôse de l'an XII (15 mars 1804), le chef-lieu du canton de Montcornet fut déplacé à Rozoy-sur-Serre, celle-ci redevint un chef-lieu de canton au lieu de Montcornet qui devint une simple commune du canton. Le canton changea de dénomination pour le canton de Rozoy-sur-Serre.

Plusieurs communes réclamèrent aussi de devenir chef-lieu de canton en substitution de celui de leur cantons d'appartenances comme Rozoy-sur-Serre et Charly mais ces réclamation restèrent sans succès. Ainsi La Ferté-Milon demanda en l'an XI (1802-1803) et en 1821 de remplacer Neuilly-Saint-Front comme chef-lieu de canton. Liesse sollicita pour devenir chef-lieu du canton de Sissonne en 1845 de même Cœuvres pour celui de Vic en 1821. Les communes de Berry-au-Bac en 1817, 1832, 1834, 1850 et de Guignicourt en 1871 et 1883 réclamèrent de devenir chef-lieu de canton pour remplacer Neufchâtel-sur-Aisne.

Chauny ne fut pas devenu chef-lieu d'arrondissement lors de la loi du 18 pluviôse de l'an VIII. Celle-ci réclama dès lors l'érection d'un nouvel arrondissement où elle deviendrait chef-lieu. Cette demande persista tout le long du Premier Empire et de la Restauration. Lors de la Monarchie de Juillet, elle fut refusée en 1833 par le gouvernement qui refusa de remettre en cause les circonscriptions établies dans le département. Le conseil général de l'Aisne déclina en 1834 la dernière sollicitation de Chauny pour devenir chef-lieu d'un arrondissement. Blérancourt réclama en 1850 de reformer son propre canton mais celle-ci fut refusé. Fresnoy-le-Grand demanda l'érection d'un canton en 1895 où elle serait le chef-lieu mais elle resta sans succès.

Soissons demanda aussi de devenir la préfecture du département de l'Aisne, suite à l'obtention du siège diocésain du département sous la Révolution française et de l'École centrale de l'Aisne, à la fin de la Révolution. Elle sollicita au début de l'année 1800 le premier consul puis de nouveau à Napoléon Ier en 1805 pour être le chef-lieu du département à la place de Laon. Ainsi, le gouvernement accepta cette sollicitation mais elle fut écarté à la suite de protestation des députés de Laon. Malgré cela, le préfet de l'époque, Louis Malouet accepta cette requête pour le transfert du siège de la préfecture de Laon à Soissons mais elle se heurta au refus du conseil général de l'Aisne . Sous la Restauration et les Cent-Jours, elle réclama de nouveau d'être la préfecture du département mais la deuxième restauration ajourna la demande de Soissons qui fut la dernière.

Le décret-loi Poincaré du 10 septembre 1926 supprima l'arrondissement de Château-Thierry qui fut rattaché aux arrondissements de Soissons. De ce fait, le ville de Château-Thierry perdit leur statut de sous-préfecture.

C’est le 1er juin 1942 que Château-Thierry recouvra sa fonction de sous-préfecture et la totalité de son arrondissement.

5 arrondissements, 42 cantons

  • 5 arrondissements

Depuis le 1er juin 1942, le département compte cinq arrondissements :

Façade de la sous-préfecture de Soissons. C'est l'une des sous-préfectures de l'Aisne.
  • 42 cantons

Si le nombre d'arrondissements n'a plus varié depuis la refonte administrative de 1942, il n'en n'a pas été ainsi des cantons dont le nombre a sensiblement évolué depuis 1973. À cette date, l'Aisne ne comptait que 37 cantons et ce nombre n'avait pas varié depuis l'année 1800, année pendant laquelle Napoléon Bonaparte avait considérablement modifié la carte administrative de la France.

En 1973, le Ministère de l’Intérieur a tenu compte des évolutions démographiques. Le canton Laon a été séparés en deux cantons comme le canton de Soissons, ceux de Laon-Nord et de Laon-Sud pour Laon et ceux de Soissons-Nord et Canton de Soissons-Sud pour Soissons tandis que le canton de Saint-Quentin est divisé en trois parties pour créer les cantons de Saint-Quentin-Nord, de Saint-Quentin-Centre et de Saint-Quentin-Sud. C'est à partir de cette année-là que l'érection d'un nouveau canton est effectué dans l'arrondissement de Laon, celui de Tergnier dont les sept communes[4] du canton sont distraites au canton de La Fère. Dans le même temps, les arrondissements ne sont pas retouchés ainsi que les cantons de l'arrondissement de Château-Thierry et de Vervins.


Jusqu'à présent, la répartition par arrondissement est la suivante :

La commune de Coucy-le-Château-Auffrique. Cette gros bourg est chef-lieu de canton dans l'arrondissement de Saintes.

Avec la réforme des collectivités territoriales, la création du conseiller territorial pouvant siéger aux conseil généraux et aux conseil régionaux entrainera une refonte de la carte administrative du département en 2014. Ce prochain redécoupage de la carte administrative verra une réduction du nombre de cantons pour le département.

  • Carte des arrondissements actuels du département de l'Aisne

Carte des arrondissements de l'Aisne

  • Carte des cantons actuels du département de l'Aisne

Carte des cantons de l'Aisne


La superficie du département et des arrondissements

Si des modifications de la carte administrative ont pu être observées à l’intérieur même du département, celui-ci cependant a connu de modification de ses limites départementales depuis sa création, d'abord avec la cession du canton d'Orbais au département de la Marne le 7 janvier 1799 et puis l'absorption de la commune d'Escaufourt (Aisne) par la commune de Saint-Souplet (Nord) le 1er septembre 1973.

La superficie de l'Aisne est de 7 369 km2, telle qu'elle a été retenue par les services officiels de l'INSEE, ce qui classe le département au 13e rang en France métropolitaine et au premier rang dans la région Picardie.

Les arrondissements ont des superficies différentes, mais un d’eux occupe le tiers de la surface départementale - ou plus de 2 000 km2 - comme cela peut-être observé dans les départements voisins.

Ainsi, l'arrondissement de Laon qui est le plus étendu avec 2 461 km2 occupe plus d'un tiers du département avec 33,4 % du territoire départemental. S'il est le plus étendu des arrondissements de l'Aisne, il ne se situe cependant qu'au deuxième rang des arrondissements de la région Picardie[5]. Dans l'Aisne, cet arrondissement est suivi de près par ceux de Vervins (1 401 km2, soit 19,01 % du territoire départemental) et de Soissons (1 243 km2, soit 16,87 % du territoire départemental).

L'arrondissement de Château-Thierry avec une superficie de 1 193 km2 occupe un peu mois d'un 1/5e du territoire départemental (16,19 %).

Par contre l'arrondissement de Saint-Quentin, avec 1 071 km2, soit 14,53 % du territoire départemental, est, non seulement, le plus petit arrondissement de l'Aisne, mais également le deuxième plus petit de toute la région Picardie[6].

  • Classement des arrondissements de l'Aisne selon leur superficie (par ordre décroissant) :
Arrondissement superficie Proportion dans le département
Laon 2 461 km2. 33.40 %.
Vervins 1 401 km2. 19,01 %.
Soissons 1 243 km2. 16,87 %.
Château-Thierry 1 193 km2. 16,19 %.
Saint-Quentin 1 071 km2. 14,53 %.

Les 816 communes de l'Aisne

Depuis le recensement de la population de 1999, le département rassemble 816 communes réparties en 42 cantons rassemblés en 5 arrondissements. Mais le nombre de communes a beaucoup varié au cours de ces deux derniers siècles.

Les modifications territoriales communales

Les modifications territoriales ont également concerné les communes, ancêtres des paroisses, depuis la Constituante de 1790, c'est pourquoi leur nombre a beaucoup varié depuis la création du département. À la création du département, on dénombrait 868 communes, le nombre de communes s'abaissa à 860 communes en 1800. C'est dans le courant du XIXe siècle et du XXe siècle, que de nombreuses modifications communales ont eu lieu et, ce, principalement pendant la période de la Restauration et celle de la Troisième République, à cheval sur le XIXe siècle et le XXe siècle. De nombreuses modifications communales ont repris sous la Cinquième République.

De la fin de la Révolution à la Restauration

La commune de Mons-en-Laonnois absorbe la commune voisine de Les Creuttes en 1806.

Pendant cette période, le nombre de communes dans le département est de 860 en 1800, aucune création de commune est relevée mais 14 communes ont été regroupé par fusion pour donner 7 communes nouvelles. Une commune a été absorbé par une commune voisine. Ainsi on dénombre 852 au début de la Restauration en 1815

De la Restauration à la Deuxième République

Pendant la période de la Restauration, qui va de 1815 à 1830, une création de commune est relevée, mais un important mouvement de regroupement communal par fusion a été opéré.

Ainsi de 1818 à 1827, 22 communes ont fusionné, 2 ont été absorbé par des communes voisines et ont contribué à réduire drastiquement le nombre de communes de l'Aisne où, à la fin de la Restauration, le département dénombrait 840 communes.

Lors de la Restauration, la seule création de commune recensée est celle de La Vallée-aux-Bleds. Elle est une création communales par distraction de trois communes, celle d'Haution, de Lemé et de Voulpaix.

Plusieurs association de communes eut lieu par exemple, une ordonnance royale le 2 juin 1819 concernant la réunion des communes de Landifay et de Bertaignemont pour former la commune de Landifay-et-Bertaignemont. Dans ce regroupement de communes, qui correspond en fait à une fusion de communes, la particularité est que chaque ancienne commune a pu conserver son nom d'origine. Ce qui n'a pas été le cas pour nombre d'autres fusions communales qui sont des "fusions absorptions" comme celle de Guyencourt-et-Plessis qui est absorbé par Villequier-Aumont le 2 juin 1819.

Le mouvement s'est poursuivi pendant la période de la Monarchie de Juillet qui va de 1830 à 1848. Il est notamment caractérisé par la rétablissement et la création de quatre nouvelles communes. L'administration a aussi favorisé le regroupement communal avec la fusion de 4 quatre communes en 1845. Autreville et Sinceny est une création communale par le démembrement de la commune de Sinceny-Autreville, tandis que les communes de Torcy et de Le Sourd sont les deux premières rétablissement communales du département, le premier en 1832 et le second en 1845. Les deux communes qui sont nées de la fusion de 4 communes en 1845 sont Nouvion-et-Catillon et Mesbrecourt-Richecourt. Le nombre total de communes passe alors à 841.

Pendant la Deuxième République, la stabilité du mouvement des communes de l'Aisne est de rigueur. Seule, la commune de Épaux et Bézu-lès-Fèves ont fusionné pour former la commune d'Épaux-Bézu en 1851, ramenant le nombre total de communes à 840, comme à la fin de la période de la Restauration.

Pendant le Second Empire

La commune de La Vallée-Mulâtre est crée en 1864 par distraction de la commune de Saint-Martin-Rivière.

Pendant le Second Empire, le mouvement de fusion communale est stable, seules deux communes, celle d'Hartennes et de Taux fusionnent en 1859 pour former la commune d'Hartennes-et-Taux tandis qu'une création de commune est relevée, celle de La Vallée-Mulâtre en 1864 par distraction de la commune de Saint-Martin-Rivière. À la fin du Second Empire, le nombre total de communes du département est alors de 840, correspondant au même nombre de communes au début de l'empire en 1852.

Pendant la Troisième République

Pendant la Troisième République, longue période de l'histoire française qui s'étend de 1870 à 1940, le mouvement de communes reprend avec beaucoup de vigueur.

Il se caractérise surtout par la création de sept nouvelles communes qui s'échelonne de 1872 à 1896.

Raillimont est devenue une commune en 1872, en se détachant de la commune d'Rouvroy-sur-Serre.

Chivres et Mâchecourt ont été érigée en commune indépendante en 1879, par le démembrement de la commune de Chivres-et-Mâchecourt qui est supprimé.

En 1883, deux création communales sont recensés, celle de Le Thuel en se dissociant de la commune d'Noircourt et celle de Francilly-Selency par distraction de la commune de Fayet.

La commune de Verly-Grand est issu du démembrement de la commune de Verly.

Enfin, la commune de Verly est démembré pour créer les communes de Verly-Grand et de Verly-Petit en 1896. La commune de Verly est supprimée. C'est la toute dernière commune à avoir été créée pendant la Troisième République.

Ces nouvelles communes sont toutes des créations communales par distraction ou suppression de communes.

Dans cette même période, Saconin et Breuil fusionne pour créer la commune de Saconin-et-Breuil en 1873.

Le nombre de communes est ainsi passé de 840 à 844 en 1900.

Ce nombre reste stable jusqu'à la Première Guerre Mondiale mais au lendemain du conflit, on a assisté à un regain de fusion communale dans les canton de Craonne et de Vailly-sur-Aisne du fait de la proximité des lignes de front de la guerre, de la bataille du Chemin des Dames et de la Zone rouge au lendemain du conflit.

Ainsi le 9 septembre 1923, un arrête préfectoral demande les fusions communales :

Entretemps, la commune d'Auffrique-et-Nogent et Coucy-le-Château fusionne pour former la commune de Coucy-le-Château-Auffrique en 1921.

Le nombre de communes est ainsi passé 841 en 1896 à 834 communes au début de la Seconde Guerre Mondiale.

Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Aisne recensait 37 cantons et 834 communes.

La commune de Blérancourdelle a été absorbé par celle de Blérancourt en 1969.

Par la suite, aucune nouvelles communes ont été créées dans le département mais le mouvement des fusions et des absorptions communales reprit dès 1960.

La première absorption communale est celle de Saint-Quentin-sur-Allan, regroupé à la commune de La Ferté-Milon en 1960.

Cinq ans plus tard, Brissy-Hamégicourt est créé par la fusion de la commune de Brissy et de celle d'Hamégicourt.

L'année suivante, la commune de Flavigny-le-Petit est absorbé par la commune voisine de Guise et de même que la commune de Blérancourdelle est regroupé à celle de Blérancourt en 1969.

Ainsi, au recensement de population de 1968, l'Aisne compte 831 communes.

Le mouvement s'est par la suite amplifié dans le courant des années 1970 et a concerné une vingtaine de communes.

Les communes de Chartèves et Mont-Saint-Père ont formé une seule commune dénommée Charmont-sur-Marne entre 1974 et 1979.

Au recensement de population de 1982, l'Aisne compte 817 communes.

Ainsi, au recensement de population de 1999, l'Aisne compte 816 communes.

Les changements de nom des communes de l'Aisne

Peu de communes ont changé leur nom depuis leur création lors de la Constituante de 1790 mais ces changements de nom sont surtout des ajouts pour éviter, notamment, la confusion due à leur homonymie avec une autre ou d'autres communes.

Trois changements radicaux de nom de commune

Cependant, quatre communes ont radicalement changé de nom, mais il s'agit de cas assez rares dans le département.

En 1843, la commune d'Herouël changea de nom et prit le nom de Foreste. Le nom de Foreste provient le nom d'origine du village au lieu d'Herouël provenant du nom de famille du seigneur de Foreste.

En 1885, la commune de Cointicourt a pris le nom de Monnes, issu du petit village situé géographiquement au sein de la commune.

En 1925, deux communes ont changé de nom : Marteville est l'ancien nom d'Attilly qui est issu d'un village au sein de la commune et Montron est devenue Macogny.

Deux cas de raccourcissement de nom

Une communes ont raccourci leur appellation, il s'agit là de cas isolés dans l'Aisne car la tendance est plutôt de rallonger les noms des communes. Il s'agit des deux communes suivantes :

Par contre, un assez grand nombre de communes ont enrichi leur appellation, souvent par identification régionale. Ainsi, les noms des régions naturelles de la Thiérache et du Laonnois sont-ils des ajouts récents, datant généralement de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle. D'autres communes ont apporté une précision géographique, généralement des noms tirés d'un fleuve ou d'une rivière ou, plus encore, de la proximité de ville ou de village voisin en raison cette fois de leur proximité pour se distinguer des communes homonymes.

Les noms de régions naturelles

- Moÿ est devenue Moÿ-de-l'Aisne en 1920.

Chivres est devenue Chivres-en-Laonnois en 1922.

- Chivres est devenue Chivres-en-Laonnois en 1922 ainsi que Baulne a pris le nom de Baulne-en-Brie la même année.

- Oigny est devenue Oigny-en-Valois en 1923.

- Vaux est devenue Vaux-en-Vermandois en 1924.

- Aubigny est devenue Aubigny-en-Laonnois en 1927.

- Torcy est devenue Torcy-en-Valois en 1932. La même année, Brancourt a pris le nom de Brancourt-en-Laonnois.

- Laval est devenue Laval-en-Laonnois en 1937 pour se distinguer de la commune homonyme, préfecture de la Mayenne

- Barzy est devenue Barzy-en-Thiérache en 1956.

- Bohain est devenue Bohain-en-Vermandois en 1956.

- Braye est devenue Braye-en-Thiérache en 1956.

- Fresnes est devenu Fresnes-en-Tardenois en 1956.

- Le Nouvion est devenu Le Nouvion-en-Thiérache en 1956.

- Origny est devenue Origny-en-Thiérache en 1956

- Beauvois est devenue Beauvois-en-Vermandois en 1961.

Les noms des hameaux

La commune de Sains a ajouté le nom du hameau Richaumont au nom de la commune pour devenir Sains-Richaumont en 1883.

- La commune de Sains est devenue Sains-Richaumont en 1883.

- La commune de Vigneux est devenue Vigneux-Hocquet en 1897.

- La commune de Martigny est devenue Martigny-Courpierre en 1910.

- La commune de Marly est devenue Marly-Gomont en 1926.

Les noms des saints des paroisses de la commune

- La commune de Rocourt est devenue Rocourt-Saint-Martin en 1898.

- La commune de Villiers-sur-Marne est devenue Villiers-Saint-Denis en 1970.

- La commune de Liesse est devenue Liesse-Notre-Dame en 1988.

Les hydronymes

Pargny-la-Dhuys se dénommait jusqu'en 1878.

- Pargny est devenue Pargny-la-Dhuys en 1878.

- Pouilly est devenue en Pouilly-sur-Serre en 1883.

- Licy-les-Moines est devenue Licy-Clignon en 1984.

- Barzy est devenue Barzy-sur-Marne en 1891.

- Bergues est devenue Bergues-sur-Sambre en 1894 ainsi que la commune de Neufchâtel a pris le nom Neufchâtel-sur-Aisne la même année.

- Mézières est devenue Mézières-sur-Oise en 1896.

- Essommes est devenue Essômes-sur-Marne en 1908.

- Étampes est devenue Étampes-sur-Marne en 1912.

- Largny est devenue Largny-sur-Automne en 1921.

- Oigny est devenue Oigny-en-Valois en 1923.

- Neuville est devenue Neuville-sur-Ailette en 1935.

Bosmont est devenue Bosmont-sur-Serre en 1936.

- Bosmont est devenue Bosmont-sur-Serre en 1936 ainsi que la commune de Rozières a pris la dénomination de Rozières-sur-Crise.

- La Croix est devenue La Croix-sur-Ourcq en 1937 et de même que la commune d'Armentières a pris le nom d'Armentières-sur-Ourcq.

- Azy est devenue Azy-sur-Marne en 1939 ainsi que la commune de Courcelles a pris la dénomination de Courcelles-sur-Vesle.

- Bazoches est devenue Bazoches-sur-Vesles en 1943.

- Vailly est devenue Vailly-sur-Aisne en 1956.

- Tréloup est devenue Trélou-sur-Marne en 1966.

- Crouttes est devenue Crouttes-sur-Marne en 1973.

- Charly est devenue Charly-sur-Marne en 2006.

Clermont est devenue Clermont-les-Fermes en 1956.

Les noms d'origine forestière ou communes et d'origine inconnue

- Puiseux est devenue Puiseux-en-Retz en 1947.

- Brancourt est devenue Brancourt-le-Grand en 1906.

- Nesles est devenue Nesles-la-Montagne en 1913.

- Chivres est devenue Chivres-Val en 1921.

- Clermont est devenue Clermont-les-Fermes en 1956.

- Aubigny est devenue Aubigny-aux-Kaisnes en 1979.

Les noms accompagnés de nom de communes voisines

Saint-Pierre a pris le nom de Saint-Pierre-lès-Franqueville en 1930.

- Aulnois est devenue Aulnois-sous-Laon en 1888.

- Athies est devenue Athies-sous-Laon en 1897.

- Marcy est devenue Marcy-sous-Marle en 1903.

- La Celle est devenue La Celle-sous-Montmirail en 1923.

- Saint-Pierre est devenue Saint-Pierre-lès-Franqueville en 1930.

- Bruyères est devenue Bruyères-sur-Fère en 1956.

- Fontaine est devenue Fontaine-lès-Vervins en 1956.

- Leuilly est devenue Leuilly-sous-Coucy en 1956.

Corrections syntaxiques des noms

Rozoy-Bellevalle a été dénommée Rozoy-Gâtebled jusqu'en 1860.

- Rozoy-Gâtebled est devenue Rozoy-Bellevalle en 1860.

- Montigny-Carotte a pris le nom de Montigny-en-Arrouaise en 1902.

- Noyal est devenue Noyales en 1909.

- Braisne est devenue Braine en 1913.

- Bonnes a pris la dénomination de Bonnesvalyn en 1921.

- Saint-Quentin-Louvry est devenue Saint-Quentin-sur-Allan en 1930.

- Rozoy-Grand a pris la dénomination de Grand-Rozoy, de même que Verly-Grand a pris le nom de Grand-Verly ainsi que la commune de Verly-Petit est devenue Petit-Verly en 1943.

- La Vallée-aux-Bleds est devenue La Vallée-au-Blé en 1961.

- Proizy est devenue Proisy en 1962.

- Bouconville-Vauclerc est devenue Bouconville-Vauclair en 1973.

- Vaurezis est devenue Vauxrezis en 1996.

- Le Haucourt est devenue Lehaucourt en 1998.

- Leschelles est devenue Leschelle en 2008. C'est l'avant-dernière commune du département à avoir modifié son nom.

- Croix-Fonsommes est devenue Croix-Fonsomme ainsi que Fonsommes est devenue Fonsomme en 2011. Ce sont les toutes dernières communes du département à avoir modifié son nom.

Le Conseil Général de l'Aisne depuis la décentralisation de 1982

Bref historique

Depuis la création du département lors de la Constituante de 1790, celui-ci est géré par une assemblée départementale appelée Conseil Général, lequel est représenté par un président et constitué de conseillers généraux élus dans chaque canton lors des élections cantonales.

Le président de l'assemblée départementale était depuis la création du département renouvelé chaque année. Depuis la loi du 10 août 1871, le Conseil Général élit son président lors de chaque renouvellement des conseillers généraux.

Depuis la création du poste de préfet, Le préfet du département incarnait à la fois le rôle de représentant de l'État dans le département et celui de l'exécutif départemental jusqu'à la loi de décentralisation du 2 mars 1982 (dite loi Defferre) tandis que le président du Conseil Général n'avait alors comme unique tache que la présidence de l'assemblée départementale. Depuis la loi Defferre, le président du conseil général assure désormais le rôle de chef de l'exécutif départementale et de chef des services départementaux tandis que le préfet conserve que le rôle de réprésentant de l'État dans le département.

Le Conseil général de l'Aisne a fixé son siège départemental à Laon, dans la ville haute, à proximité de l'hôtel de préfecture de l'Aisne. Le bâtiment du conseil général regroupe la direction générale des services ainsi que les directions générales adjoints chargés des affaires sociales, de l’aménagement et du développement du territoire. Le reste des services départementaux rattachés aux directions générales se situent surtout à Laon sauf pour Le laboratoire départemental d’analyses et de recherche qui se situe à Barenton-Bugny mais le bâtiment de ce service se situent à proximité de l'A26 et de la RN2.

Actuellement, le Conseil général de l'Aisne est représenté par 42 conseillers généraux relevant des 42 cantons du département.

Les attributions du Conseil général

Les principales compétences du Conseil Général concernent :

  • l'action sociale (protection de l'enfance, insertion sociale, aide aux personnes handicapées et âgées et prévention sanitaire),
  • la sécurité (sapeurs-pompiers, lutte contre les incendies),
  • la voirie (gestion des routes départementales et routes nationales d'intérêt local),
  • l'environnement (déchèterie, stockage des déchets, eaux, assainissement),
  • l'éducation (gestion matérielle des collèges et des transports scolaires),
  • le sport (Subvention de clubs sportifs et réalisation de complexes sportifs),
  • la culture (archives départementales, bibliothèque départementale de prêt, musées),
  • le développement local (aides aux associations, aux communes, aux "pays").

Le budget

En 2009, son budget est établi à 547 millions d'euros[7], dont 41,5 % sont destinés à l'action sociale, 16,45 % à l'administration générale, 9,14 % à l'enseignement et aux transports scolaires, 5,11 % à l'équipement rural , 4,94 % aux infrastructures et à l'équipement.

Les nouvelles formes de l'organisation territoriale du département

Les déséquilibres démographiques

Les 26 communautés de communes

Les 2 communautés d’agglomération

Les 6 « Pays » de l'Aisne

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ce logo indique que la source a été utilisée pour la rédaction de l’article.
  • La Formation du département de l'Aisne en 1790, René Hennequin, 1911. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Articles sur l'administration territoriale du département :

Articles sur l'histoire du département :

Article sur la population du département :

Liens externes

Notes et références

  1. a et b En 1804, Rozoy-sur-Serre recouvrit le titre de chef-lieu de celui du canton de Montcornet depuis cette date, on parle de canton de Rozoy-sur-Serre
  2. a et b En 1803, le chef-lieu fut transféré à Charly et le canton prend de nouveau le nom de celui de Charly
  3. Le canton de Craonne compte aujourd'hui 34 communes par rapport à 1800.
  4. Le canton de Tergnier compte aujourd'hui 4 communes suite à l'association des communes de Vouël, de Fargniers et de Quessy à Tergnier
  5. Il se classe parmi les sept arrondissements suivants : Amiens (2 465 km2), Laon (2 461 km2), Beauvais (2 100 km2) , Abbeville (1 589 km2), Vervins (1 401 km2), Senlis (1 344 km2) et Compiègne (1 275 km2)
  6. Il se situe derrière l'arrondissement de Montdidier qui est le plus petit arrondissement de la Picardie avec 916 km2
  7. Source : l'Aisne, n°171 - mars/avril 2009 [publication bi-mensuelle du Conseil général de l'Aisne]- p.p.13/17. par ailleurs, consulter le site du Conseil Général de l'Aisne Site du conseil général de l'Aisne

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