Économie de la corée du nord

Économie de la corée du nord

Économie de la Corée du Nord

Jusque 2002, l’économie de la Corée du Nord s'est basée sur un choix de développement autocentré, de type « socialiste soviétique », recherchant l'autosuffisance. Les échanges avec l'extérieur de biens ou de personnes ont longtemps été strictement limités, en application du principe national de Juche, que l'on peut traduire ici par le terme d'« autosuffisance ». Néanmoins, la Corée du Nord a reçu une importante aide chinoise et soviétique après la guerre de Corée (1950-1953), et une aide alimentaire internationale depuis la famine des années 1990.

Depuis 2002, certaines réformes économiques ont été mises en place, comparables aux mesures de libéralisation mise en place en Chine dans les années 1990.

Selon le ministère de la réunification sud-coréen, le produit national brut (PNB) de la Corée du Nord est passé de 15,7 milliards de dollars en 2001 à 20,8 milliards de dollars en 2004, soit un PNB moyen par an et par habitant de 914 $ en 2004 [1]. Selon la CIA[2], en parité de pouvoir d'achat, le produit intérieur brut (PIB) s'élevait à 40 milliards de dollars en 2005, soit 1700 dollars par habitant. La même source donne un PIB/h de 20 400 dollars pour la Corée du Sud, soit environ douze fois plus.

Par ailleurs, sans être un critère de mesure de la puissance économique, la production d'électricité est un indice du niveau d'industrialisation d'un pays. À cet égard, les données statistiques les plus récentes de la CIA classaient l'économie nord-coréenne au 59e rang mondial pour le production totale d'électricité, entre la Hongrie et l'Irak[3].La production d'électricité nord-coréenne par habitant (1 500 kWh) se situait à un niveau comparable à ceux de la Chine (1 460 kWh) et de l'Albanie (1 530 kWh), légèrement supérieur à celui de Cuba (1 250 kWh), mais quatre fois inférieur à celui de la Corée du Sud.

D'autres indicateurs de développement montrent cependant un niveau de développement nettement inférieur, comme notamment le nombre de lignes de téléphone actives (1,1 million de lignes pour 23 millions d'habitants en 2005 [4]) ou la mortalité infantile (24,04 pour mille en 2005 [5]).

Sommaire

Généralités

Une industrialisation rapide dès les années 1950 avant un ralentissement de la croissance économique

Lors de la partition de la péninsule coréenne, la plupart des ressources minières et des sites industriels étaient localisés au Nord. En revanche, le Sud disposait de meilleures terres agricoles que le Nord montagneux.

Le taux de croissance annuelle de l'industrie s'est élevé à 25% dans les dix années qui suivirent la guerre de Corée, puis à 14% de 1965 à 1978. Lors d'une visite à Pyongyang en 1965, Che Guevara déclara que la Corée du Nord était un modèle dont Cuba devait s'inspirer (source [12]).

La Corée du Nord a ainsi connu dans les années 1950 un grand bond en avant, se modernisant et s'industrialisant rapidement, aidée par les pays dits communistes (URSS, Chine, RDA, Bulgarie principalement). Dès les années 1960, la Corée du Nord produisait des premières locomotives électriques et son industrie lourde atteignait le quatrième rang en Asie en 1970, derrière le Japon, la Chine et l'Inde. Le métro de Pyongyang a été inauguré en 1973. Ce bond en avant (Chollima) avait permis de moderniser l'agriculture, et de suivre la Corée du Sud sur les chemins du développement jusqu'au milieu des années 1970.

À partir de 1970, cependant, la situation s'inverse et, comme dans les autres économies « socialistes », la croissance économique s'est fortement ralentie avant de devenir nettement négative après 1990.

Les années 1990 : les limites sont atteintes

C'est au début des années 1990 que le modèle économique, concentré sur l'industrie lourde, atteint ses limites. Les données publiées sont rares, et sont rarement fiables, mais il semble que dès 1991, la production agricole est devenue insuffisante tandis que l'aide des pays frères se tarissait. Officiellement, la production de céréales se serait envolée - de 1,9 million de tonnes en 1946 à 4,8 millions de tonnes en 1961, 7 millions de tonnes en 1974, 10 millions de tonnes en 1984 et en 1993… avant de s’écrouler à 3,76 millions de tonnes en 1995, année du premier appel à l’aide internationale. Mais les chiffres étaient sans doute nettement plus mauvais depuis longtemps, comme en témoigne le lancement, en 1991, de la campagne « ne mangeons que deux repas par jour », et les estimations sont que la production réelle était de l'ordre de 4 à 5 millions de tonnes par an, et que le déficit était de l'ordre de 2 millions de tonnes.

En juin 1995, le gouvernement nord-coréen a fait appel au Programme alimentaire mondial pour résoudre une sévère pénurie alimentaire : entre 1995 et 1997, la famine aurait causé officiellement 200 000 morts ; un million et plus selon les ONG. Les réfugiés (poursuivis par le gouvernement) ont alors fait état d'une situation économique très précaire.

Depuis 2000

La croissance retrouvée

Redevenue positive en 1999, la croissance économique annuelle est comprise entre 1% et 4% depuis 2000 selon le ministère de l'unification sud-coréen, en l'absence de statistiques officielles nord-coréennes. Selon le ministère sud-coréen de la réunification, la croissance économique a atteint 6,2% en 1999, 1,3% en 2000, 3,7% en 2001 et 1,2% en 2002.

La croissance économique attendue en 2004 est équivalente à celle de l'année 2003, soit 1,8%. D'autres sources universitaires sud-coréennes indiquent cependant une croissance économique en 2004 beaucoup plus forte, laquelle se serait élevée à 10% [6]. Selon cette même source, le produit intérieur brut, après avoir chuté de 45% entre 1990 et 1998, aurait retrouvé 90% de son niveau de 1990 en 2004, en raison de la croissance économique enregistrée entre 1999 et 2004.

Selon les estimations de la Banque de Corée (du Sud), la croissance économique s'est élevée à 3,8% en 2005. En revanche, toujours selon la même source, en 2006, le taux de croissance a été négatif pour la première fois depuis 1999 (- 1,1%) : ce retournement s'explique par un recul de la production agricole et de produits maritimes, du fait de très graves inondations à l'été 2006[7].

Libéralisation de l'économie

Selon Yiping Huang, économiste en chef pour l'Asie de Citigroup, premier groupe financier mondial, les réformes économiques depuis 2002 rappellent celles menées au Viet Nam après 1986, ce qui conduit M. Huang à s'interroger sur un "nouveau miracle est-asiatique" [8].

Une autonomie de gestion accrue des entreprises

Les entreprises nord-coréennes se sont vu octroyer une autonomie de gestion accrue (telle que maîtrise de la production et du prix de vente, volant de flexibilité salariale sous forme de primes et bonus aux salariés en plus du salaire de base lequel continue à être déterminé par l'État). En particulier, les travailleurs peuvent partager les excédents de production sortis de leurs usines.

En outre, la « Commission de planification », organisme d'État qui fixait auparavant la direction que devait prendre l'économie nationale, s'est vue reléguée à l'analyse de scénarios. Ces réformes, comparées à celles établies en Chine dans les années 1980, voient leurs effets quelques peu entravés du fait de la mise au ban du régime par la communauté internationale [9].

L'autonomie accrue de gestion des entreprises leur permet également de réinvestir une partie de leurs bénéfices : ainsi, l'usine de production du 26 mars à Pyongyang (qui fabrique des câbles de télécommunications) a procédé à des investissements de modernisation autofinancés, à hauteur de 2 millions de dollars, après avoir dégagé un bénéfice de 8 millions de dollars en 2005 [8].

La libéralisation progressive du commerce intérieur

Depuis 2002, le gouvernement de Corée du Nord (la République populaire démocratique de Corée) encourage les marchés. À Pyongyang, la capitale, un grand marché est installé dans la rue Thongil. Contrairement aux marchés d'État, simplement numérotés, on l'appelle le marché de la rue Thongil. Le marché de la rue Thongil est installé dans un bâtiment moderne depuis 2003, qui couvre une superficie de 6930 m². Il s'y vend des céréales, des légumes, de la viande et du poisson (frais ou séché), divers produits frais et des fruits, des vêtements, des chaussures, des produits textiles, des ustensiles domestiques, des articles culturels, des matériaux de construction, etc. Ces produits proviennent aussi bien de Corée du Nord que de l'étranger. Les autorités régulent les prix. Un autre marché de ce type a ouvert dans le centre de la capitale fin 2004.

Cependant, si la situation s'améliore pour les habitants de la capitale, cela n'est absolument pas le cas dans les villes du reste du pays. De plus, les prix ne permettent pas à la grande majorité des Coréens de s'approvisionner dans ces marchés (voir tableau).

Évolution récente du prix des céréales en Corée du Nord, en wons pour un kg

(Revenu moyen mensuel : environ 2000 wons, soit 720,6 € (1 won nord coréen=0,3801 euros en juillet 2005)

Prix sur les marchés d'État Prix sur les marchés libres
Année 2003 (moyenne) 2004 (septembre) 2003 (moyenne) 2004 (septembre)
Riz 44 44 120 600 (+ 400%)
Maïs 24 24 110 320 (+ 191%)

Cependant, les observateurs s'accordent pour constater que le gouvernement mène des réformes lentement afin à la fois de ne pas aggraver la situation des plus pauvres, et de ne pas provoquer de bouleversement qui risqueraient de le déstabiliser. Fin 2005, le gouvernement a suspendu le marché libre des céréales, dont l'approvisionnement est à nouveau intégralement assuré par l'État, afin de réduire les inégalités entre les habitants ayant accès ou non au marché libre.

L'ouverture à l'investissement étranger

Si la loi a permis la constitution de coentreprises avec des sociétés étrangères dès septembre 1984, l'ouverture économique s'est accélérée depuis 2002.

Le choix d'ouverture au capital étranger a été privilégié après des débats posant en alternative un recours accru à l'emprunt international. Une telle politique de prêts aurait renoué avec l'option privilégiée dans les années 1970, mais le niveau de l'endettement extérieur (évalué jusqu'à 12 milliards de dollars par les observateurs étrangers) hypothéquait cette possibilité.

Les récentes visites du dirigeant Kim Jong-il en Chine, notamment dans le sud de la Chine en janvier 2006, ont été interprétées comme une volonté d'approfondissement des réformes, tout en tenant compte des spécificités de l'économie nord-coréenne.

Des entreprises étrangères, principalement chinoises et sud-coréennes, sont installées dans la région de Pyongyang, tandis que les Investissements chinois en Corée du Nord ont atteint 14,37 millions d'euros en 2005[10]. La Corée du Nord a également accru ses investissements directs à l'étranger dans des secteurs très spécifiques comme les restaurants[11].

La Région administrative spéciale de Sinŭiju est inaugurée en 2002.

La foire commerciale internationale de Pyongyang, organisée chaque année depuis 1998, s'inscrit dans l'ouverture du pays aux investissements étrangers et au commerce international.

L'ouverture économique à l'investissement étranger représente une option de long terme, malgré les aléas politiques et les sanctions financières américaines contre Pyongyang, selon l’homme d’affaires suédois Felix Abt, président de l’European Business Association basée à Pyongyang[12] :

"Faire entrer les investissements en RPDC ou rapatrier les bénéfices est, évidemment, possible. Avec de nombreuses banques qui, sous la pression américaine, refusent les transferts d’argent, cela requiert pas mal de créativité et d’efforts supplémentaires pour venir à bout de ces obstacles importants. Toutefois, les sociétés de RPDC ainsi que les entreprises étrangères actives en RPDC croient que la tempête actuelle, comme bien d’autres auparavant, sera aussi surmontée".

La modernisation technologique

La politique d'ouverture à l'investissement étranger s'inscrit dans le cadre de la nécessaire modernisation des unités de production et des infrastructures, alors que la Corée du Nord reste soumise à un embargo américain.

Prenant exemple sur le succès rencontré par la Corée du Sud dans le domaine électronique, la Corée du Nord a créé en 1990 le Centre de recherche informatique de Corée.

La seconde exposition internationale de technologie et des infrastructures de Pyongyang (acronyme anglais : ITIE), organisée du 31 octobre au 3 novembre 2006 avec le soutien de la Chambre européenne de commerce et d'industrie en Corée, traduit la volonté d'ouverture à l'étranger de la Corée du Nord pour accélérer sa modernisation technologique.

L'ouverture économique de la Corée du Nord se traduit également par l'émergence de grands groupes économiques, ouverts sur l'étranger, selon un modèle rappelant celui des chaebols sud-coréens : Pugang, créé en 1979, Hungsong, Daesong, Sungri et Runga 88[13].

L’atout d'une main-d’œuvre qualifiée et bon marché

Dans le contexte de l'ouverture économique, les investisseurs étrangers bénéficient du haut niveau de formation de la main d'œuvre nord-coréenne qui est relativement bon marché.

Selon le journaliste Régis Arnaud[14] :

« À cette richesse naturelle s'ajoute la richesse humaine. En bon gouvernement socialiste, Pyongyang a offert un niveau d'éducation impressionnant à sa population. Le taux d'alphabétisation dépasse 90 % dans un pays qui s'est industrialisé dès les années 1920, d'où une main-d'œuvre de qualité, à un coût imbattable. Le salaire moyen nord-coréen, entre 30 et 50 dollars par mois, est quatre fois inférieur à celui d'un ouvrier chinois ».

En 2007, plusieurs associations estiment à 15 000 le nombres d'ouvriers (en majorité féminins) travaillant à l'étranger et reversant une partie de leur salaires à l'État [15].

Limites et conséquences sociales des réformes économique

L'hyperinflation

La libéralisation des prix et des salaires en 2002 s'est traduite par une hyperinflation, selon des données que s'efforcent de reconstituer les ONG à partir de relevés de prix de la vie courante : ainsi, Frank Ruediger, professeur d'économie à l'université de Vienne, estime l'inflation nord-coréenne à environ 215 % entre 2002 et 2005[16].

L'importance des prestations sociales dans l'évaluation du niveau de vie

Aperçu d'ensemble

Compte tenu du manque de statistiques officielles, l'évaluation exacte de la situation économique et sociale est difficile. Le niveau du PIB par habitant et a fortiori celui des salaires ne reflètent pas la fourniture gratuite ou à un prix modique des produits alimentaires de base, des habits et du logement, d'où l'intérêt de statistiques en parité de pouvoir d'achat. Le département d'État américain estimait le PIB/habitant de la Corée du Nord à 1700 dollars US en 2004 (en PPA)[17].

La santé est gratuite et l'éducation est généralisée : selon les données par pays de la CIA ("The World Factbook"), 99% de la population serait alphabétisée et l'espérance de vie atteindrait 71 ans, soit un niveau supérieur à celui de la Russie (66 ans) mais inférieur à ceux de la Corée du Sud (77 ans) et des pays occidentaux (82 ans au Japon). D'autres sources (l'ONU) indiquent en revanche une situation nettement moins favorable : l'espérance de vie atteindrait 63,1 ans en Corée du Nord[18] en 2003, soit un niveau inferieur, mais proche, de celui de la Russie selon la même source (65,1 ans).

L’existence d'une classe privilégiée

Selon Stanislas Roussin, de la société d'intelligence économique SERIC-Corée basée à Séoul, "entre 10 et 15% de la population de Pyongyang a les moyens d'acheter des produits haut de gamme, comme des cosmétiques européens et japonais ou des appareils électroménagers et électroniques neufs chinois, sud-coréens, japonais" [19].

Le critère de la consommation et de la production d'énergie

La consommation d'énergie par habitant représente un autre indicateur assez fiable de comparaison des situations économiques dans les pays en développement : selon le Bilan du monde 2006 (éditions du quotidien Le Monde), la consommation d'énergie en Corée du Nord se situe à un niveau équivalent de la Chine (PNB par habitant : 1 290 dollars) et de la Thaïlande (PNB par habitant : 2 540 dollars), mais est quatre fois moins élevée qu'en Corée du Sud. Cette situation se traduit, en Corée du Nord, par des pénuries d'électricité[20].

Le gouvernement a officiellement commencé une politique de l'atome pacifique dans les années 1980 pour aboutir à la construction de centrales nucléaires mais la Corée du Nord s'est dotée de l'arme nucléaire. Dans le cadre des actuelles négociations à six (les deux Corées, la Chine, les États-Unis, le Japon et la Russie), qui ont repris en fin d'année 2006[21], la Corée du Nord a réaffirmé qu'elle était prête à abandonner son programme militaire nucléaire en contrepartie de garanties de sécurité, et à condition de pouvoir utiliser l'atome à des fins pacifiques. Ce discours a été qualifié de « diplomatie du chantage » à plusieurs reprises par les observateurs occidentaux[22].

Cette politique de production d'électricité viserait à remplacer les barrages, l'hydro-électricité constituant la principale source d'énergie électrique. Des pluies plus abondantes ont permis d'améliorer la production d'électricité depuis 2001, alors que la modernisation des centrales constitue une des priorités. Certaines centrales hydroélectriques fonctionnent au fil de l'eau, n’exploitant que la force du courant, ayant ainsi un rendement très faible, comparable à celui des centrales électriques du XIXe siècle.

Agriculture : l'objectif du retour à l'autosuffisance alimentaire

Handicapée par le manque de terres cultivables (deux millions d’hectares), ainsi que par des pénuries en engrais, l'agriculture nord-coréenne privilégie la production céréalière (riz, maïs, blé, sorgho) alors que l'élevage est moins développé. La pêche offre d'importantes ressources complémentaires. La pénurie alimentaire des années 1990 a conduit à accroître la production des pommes de terre, traditionnellement peu consommées par les Coréens. La culture du chou est à la base d'un des plats traditionnels de la cuisine coréenne, le kimchi.

L'unité de base de l'économie agricole est la ferme coopérative qui peut regrouper plusieurs centaines de familles. Elle est constituée d'unités spécialisées par production. Les familles possèdent des lopins individuels. Les excédents de production peuvent désormais être vendus sur les marchés libres.

Conjuguées à une déforestation trop importante, les inondations des années 1990 ont entraîné le lessivage des sols et la diminution d'une surface agricole utile (terres cultivées) déjà réduite par le profil montagneux : les terres arables représentent 20 % du territoire et la proportion de terres irriguées s'élève à 12 %. La pénurie d'énergie et d'engrais a conduit à une baisse des rendements. La récolte de 2004, la meilleure des dix dernières années, ne suffisait pas à nourrir les 23 millions d'habitants de la Corée du Nord (rapport conjoint FAO/PAM)[23]. La hausse de la production alimentaire de base s'était élevée à 2,4 % pour atteindre 4,10 millions de tonnes de céréales. Le déficit (900 000 tonnes sur les 5 millions nécessaires) avait été comblé pour 400 000 t par le commerce international, et pour 500 000 t par l'aide alimentaire internationale.

La récolte de céréales de l'année 2005 a atteint 4,6 millions de tonnes, en hausse de 10 % par rapport à l'année 2004. Le gouvernement nord-coréen a demandé le 31 décembre 2005 la fin de l'aide alimentaire fournie par le programme alimentaire mondial (PAM) ; une aide d'urgence a toutefois repris, mais à moins grande échelle, à la fin du premier semestre de l'année 2006. En effet, les autorités nord-coréennes souhaitent que des aides à projet de modernisation de l'économie et des infrastructures agricoles remplacent l'aide d'urgence.

Une étude de la banque américaine Citigroup estime que 90 % des excédents agricoles sont directement mis sur les marchés privés[24].

Diverses productions agricoles (2004, en millers de tonnes)
Nature Production
Riz 2 370 (Augmentation 5,8 % par rapport à 2003)
Maïs 1 730 (production stable par rapport à l'année précédente)
Pêche 835

Impact négatif de l'embargo américain et de la dépendance aux aléas climatiques

Tandis que le PNB par habitant sud-coréen dépasse aujourd'hui les deux tiers de ceux des pays occidentaux, la Corée du Nord reste une économie en développement. L'embargo américain, la disparition de l'URSS et des catastrophes naturelles — sécheresse, inondations — ont entraîné d'importantes difficultés économiques et alimentaires après 1990 qui s'ajoutent à celles inhérentes à une économie planifiée. La fin des livraisons de pétrole soviétique à des tarifs préférentiels a aggravé la pénurie énergétique.

L'économie nord-coréenne reste encore fortement soumise aux aléas climatiques : dans un rapport de juillet 2005, suite à des inondations torrentielles ayant causé de nombreux dommages, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont souligné que «les catastrophes naturelles constituent une menace sérieuse en république populaire démocratique de Corée. Les dommages causés par les inondations, qui s’ajoutent à ceux de la sécheresse et de l’érosion peuvent causer des pertes économiques évaluées entre 1 et 15 milliards de dollars chaque année »[25].

Mines et industrie

Un riche potentiel minier

La Corée du Nord dispose de ressources minières diversifiées dont les principales sont, en valeur, le charbon, l'anthracite (dont les réserves sont estimées à 1,8 milliard de tonnes) et le fer (4,43 millions de tonnes de minerais en 2003 selon le ministère de la réunification sud-coréen ; 4,3 millions de tonnes selon Index Mundi [13]à la même date, soit le 15e rang mondial).

La Corée du Nord est le troisième producteur mondial de magnésite (10 % de la production mondiale). Elle occupe le cinquième rang mondial pour le graphite avec 6 % de la production mondiale.

La Corée du Nord possède également de l'or, de l'argent, du platine, du titane, du plomb, du molybdène, des phosphates, du cuivre, et de nombreux matériaux de construction (sable, gypse, marbre), prospectés notamment par des sociétés chinoises et européennes[26].

Énergie et industrie

Confrontée à des pénuries d'énergie depuis les années 1990, la Corée du Nord consacre 85% de l'électricité produite à l'industrie [27], comme le montre a contrario cette photo satellite de la péninsule coréenne prise de nuit.

Conjugué à l'exploitation du charbon, le potentiel hydroélectrique permet que la production d'énergie soit globalement égale à la consommation d'énergie. Toutefois, le pétrole et le gaz naturel doivent être entièrement importés.

Comme dans les autres pays socialistes, l'industrie lourde (acier, ciment) a bénéficié d'un développement prioritaire dans les années 1950, parallèlement aux progrès de l'industrie textile, fondés notamment sur une production industrielle du vinalon.

La pénurie énergétique entraîne actuellement une sous-utilisation des capacités industrielles : la production d'acier a ainsi reculé de 7 000 000 t en 1990 à 1 100 000 t en 1993. L'ouverture économique entraîne en revanche un certain rééquilibrage de la production industrielle au profit des biens de consommation.

Statistiques

Productions minières et industrielles (2003)[28]
Nature Production
Charbon 22 300 000 t
Fer 4 430 000 t
Acier 1 093 000 t
Électricité 33,6 milliards kWh (2002)
Ciment 5 543 000 t
Fibres synthétiques 26 000 t
Engrais 416 000 t
Automobiles 4 800 unités

Commerce extérieur

Vue d'ensemble

Le commerce extérieur de la Corée du Nord en 2003 s'établit à 2 390 millions de $, soit une augmentation de 5,8% pour le commerce avec les pays hors Corée du Sud représentant la plus forte hausse depuis 1993. En 2004, toujours selon le ministère sud-coréen de la réunification, le commerce extérieur de la Corée du Nord atteint 2,8 milliards de dollars (+17% par rapport à 2003).

Les modes d’échanges commerciaux sont diversifiés : du troc aux échanges ou au paiement cash, mais la part des échanges sous forme de devises est désormais prépondérante.

Enfin, les États-Unis ont autorisé la Corée du Nord à vendre des armes à l’Éthiopie, qui soutient ceux-ci dans leur lutte contre le terrorisme[29].

Échanges bilatéraux par pays

La Chine

Le commerce avec la Chine, premier partenaire commercial, s'élevait à 1,39 milliard de dollars en 2004, ayant pratiquement triplé depuis 2000. La part de la Chine dans le commerce extérieur nord-coréen a augmenté de 20 % à 37% au cours de la période 2000-2004.

Cette forte croissance s'explique notamment par la hausse des exportations coréennes d'acier et de zinc, ainsi que de l'anthracite (variété de charbon) passée de 530 000 tonnes en 2003 à 1,18 million de tonnes en 2004. Ces hausses, combinées à une hausse des prix (+ 47 % pour l'anthracite) permettent au gouvernement Nord-Coréen de dégager de gros excédents financiers (34 millions de $ sur l'anthracite, contre 1,08 en 2003).

Les principaux produits d'importation de la Chine étaient traditionnellement les céréales et le pétrole. Mais la croissance plus rapide des produits électroniques, des machines-outils et des produits intermédiaires a placé ces postes en tête des exportations chinoises vers la Corée du Nord. Selon Paik Hak-Sun, directeur de l'institut Séjong, 80 % des produits grand public offerts en Corée du Nord seraient d'origine chinoise[30].

La Corée du Sud

En forte progression dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration conjointe nord-sud de juin 2000, le commerce intracoréen a atteint 1,055 milliard d'euros en 2005 selon le ministère de l'unification sud-coréen, soit près du tiers des échanges commerciaux de la Corée du Nord.

Le Japon

Les échanges avec le Japon continuent de baisser, - 0,9 % en 2004, soit 210 millions $, le chiffre le plus bas depuis 1977. La part du Japon dans le commerce extérieur nord-coréen est passé de 19 % à 7 % au cours de la période 2000-2004.

La Russie

La Russie est le quatrième partenaire commercial de la Corée du Nord, après la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Après un effondrement du volume des échanges à la fin des années 1980 et au début des années 1990, les échanges bilatéraux ont fortement augmenté depuis 2000, ayant atteint 200 millions de dollars en 2004.

La Corée du Nord est débitrice de la Russie depuis l'époque ou l'URSS aidait financièrement le pays. Depuis quelques années, la Corée du Nord fournit à la Russie, en remboursement, des travailleurs nord-coréens[31].

La Thaïlande

En 2004, la Thaïlande est devenue le deuxième fournisseur de la Corée du Nord.

Les échanges commerciaux bilatéraux ont augmenté de 165 millions de dollars en 2002 à 265 millions de dollars en 2003, puis 332 millions de dollars en 2004 et 341 millions de dollars en 2005 (dont 207 millions de dollars d'importations nord-coréennes, et 134 millions de dollars d'exportations nord-coréennes[32]).

Selon la même source, les principaux produits exportés par la Thaïlande sont le riz, le poisson, le pétrole, les produits chimiques et pharmaceutiques. La Corée du Nord exporte principalement vers la Thaïlande des engrais, des matériaux d'optique, du fer et de l'acier.

Deux compagnies nord-coréennes, implantées à Bangkok, sont spécialisées dans les échanges avec la Thaïlande : Kosun Import Export, créée en 1991, et Star Bravo (constituée en 1995 sous le nom Kotha Supply Import Export), aujourd'hui une filiale du groupe Daesong, lequel constitue la principale entreprise commerciale nord-coréenne.

Les États-Unis

Les échanges de biens et de services entre les États-Unis et la Corée du Nord sont très limités, du fait de restrictions commerciales imposées par les États-Unis.

Toutefois, de l'alcool de riz coréen traditionnel (le soju) produit en Corée du Nord doit être pour la première fois vendu sur les marchés américains en 2007[33].

Investissements étrangers

Les échanges intercoréens

Une agence sud-coréenne dédiée, la Korea Trade-Investment Promotion Agency (KOTRA, Agence pour l'investissement et le commerce en Corée), est en charge du commerce extérieur et des investissements. Elle coordonne également les actions de coopération économique intercoréennes.

Dans le sud du pays, le parc industriel de Kaesong, à 10 km de la frontière avec la Corée du Sud, accueille des entreprises sud-coréennes qui emploient 6300 personnes. À terme en 2006, 300 entreprises sud-coréennes devraient employer 60 000 Nord-Coréens.

Les investissements croisés avec la Chine

La Chine a établi la vaste zone autonome de Yanbian, longue de 522 km, le long de la frontière coréenne. Cent vingt-sept des entreprises installées là sont autorisées à commercer avec la Corée du Nord, et quarante d'entre elles y sont implantées, dans les zones économiques de Sonbong et Najin. Elles emploient 20 000 Nord-Coréens dans le textile ; d'autres secteurs sont aussi concernés par ces ouvertures d'usines (alimentation, tabac), d'autres entreprises chinoises enfin sont autorisées à ouvrir des coentreprises. Ainsi, la société Yanbian Chonji a investi 10 millions d'euros dans la mine de fer de Musan[34].

Le commerce se fait dans les deux sens, 46 entreprises nord-coréennes ont des bureaux commerciaux à Yanbian. Enfin, 337 sociétés sud-coréennes se sont aussi installées dans cette zone, afin de profiter du développement du commerce entre la Chine et la Corée du Nord.

La présence économique chinoise continue de s'accroître : en 2005, selon la KOTRA, 120 entreprises chinoises ont investi en Corée du Nord à hauteur de 110 millions d'euros. Inaugurée le 9 octobre 2005, la verrerie de Tae-an, construite notamment avec l'assistance de la Chine, symbolise la coopération économique entre les deux pays (voir l'article [14]). Il est également envisagé une exploitation conjointe avec la Chine d'un gisement de pétrole off-shore commun aux deux pays, découvert en 2005, et dont la capacité est évaluée à 800 millions de tonnes. Le 6 juin 2006, l'agence de presse chinoise Xinghua a annoncé la signature prochaine d'un accord pour une exploitation conjointe sino-nord-coréenne du pétrole en mer Jaune[35].

En mars 2005, la Chine et la Corée du Nord ont signé un accord de promotion et de protection des investissements.

Les investissements américains en Corée du Nord

Dans un article de la revue "Forbes"[36], Heidi Brown et Susan Kitchen ont mis en lumière les investissements américains en Corée du Nord.

Ces investissements se font grâce à la levée partielle des sanctions américaines contre la Corée du Nord, décidée par le président américain Bill Clinton en 2000 : seules restent interdites les transactions sur les technologies et marchandises pouvant être utilisées à des fins militaires (productions d'armes ou systèmes spatiaux), la définition d'une telle utilisation étant toutefois entendue de façon assez large par l'administration américaine.

Coca-Cola a envisagé une implantation en Corée du Nord, ainsi que le géant américain des télécommunications AT & T, mais leurs démarches n'ont pas abouti.

Les Nord-Coréens ont par ailleurs proposé, en vain, aux entreprises américaines d'investir en Corée dans le secteur minier (magnésite et zinc), suite à l'accord bilatéral entre les deux pays de 1994 : les investissements extérieurs étaient estimés à 5-10 millions de dollars pour chacun des huit sites identifiés, pour un profit net annuel de 1 à 2 millions de dollars, dans des conditions qui auraient garanti l'absence d'utilisation à des fins militaires[37].

En revanche, des entrepreneurs individuels sont parvenus à s'implanter, comme le directeur général d'Aminex, Brian Hall, qui a décroché un contrat de prospection pétrolière couvrant un territoire de 66 000 km² à l'automne 2005.

Les investissements européens

Le rôle de la chambre européenne de commerce en Corée

La chambre européenne de commerce en Corée (acronyme anglais : EUCCK), présente tant en Corée du Nord qu'en Corée du Sud, encourage l'implantation des entreprises européennes en Corée du Nord (voir le site de l'EUCCK à l'adresse suivante : [15]). Un bureau de liaison de l'EUCCK est l'Agence de coopération industrielle entre l'Union européenne et la Corée (acronyme anglais : EUKICA ; site (en anglais) à l'adresse suivante :[16]).

Les Français Jean-Jacques Grauhar et Pascale Youn sont, respectivement, secrétaire général de l'EUCCK et directeur exécutif de l'EUKICA.

L'EUCKK et l'EUKICA soutiennent la seconde exposition internationale de technologie et des infrastructures de Pyongyang (acronyme anglais : ITIE), organisée du 31 octobre au 3 novembre 2006, laquelle se spécialisera notamment dans les secteurs des technologies de l'information, de la communication et de l'électronique, des transports et de la logistique, des chemins de fer, de la santé et de la pharmacie.

L'organisation de la foire internationale d'octobre-novembre 2006 témoigne de la divergence d'approche entre les États-Unis et l'Union européenne (UE) vis-à-vis de la Corée du Nord, l'UE encourageant le développement des échanges économiques. Selon Peter Bialas, membre de Messe Munich International, société basée en Allemagne qui organise la foire, l’attitude américaine vis-à-vis de la Corée du Nord est « complètement hypocrite » : selon lui, « Comment les États-Unis peuvent-ils exiger des changements en Corée du Nord et en même temps bloquer tous les échanges de la Corée du Nord avec le monde extérieur à même de provoquer ou non de tels changements ? »[38].

Quelques exemples d'investissements européens

Selon un article de Heidi Brown et Susan Kitchen paru dans Forbes [39], plusieurs investisseurs européens sont présents de longue date en Corée du Nord :

  • le banquier italien Carlo Baeli a financé la réouverture de six mines d'or en 1992 et conseille aujourd'hui le gouvernement nord-coréen pour le recyclage de pneumatiques ;
  • Johnny Hon, britannique né à Hong-Kong, détient 70% de la Koryo Credit Global Bank (contre 30% pour la Corée du Nord) qui a ouvert en juin 2005 un hôtel touristique à Pyongyang ;
  • le fonds britannique, Chosun Development and Investment Fund, créé et géré par Anglo-Sino Capital Partners, a fait part, en 2006, de son intention d'investir à hauteur de 50 millions de dollars en Corée du Nord (puis de porter ce montant à 100 millions de dollars), et plus particulièrement dans le secteur minier[40].

L'entreprise de transport DHL, dont le propriétaire est la Deutsche Post, a établi un bureau à Pyongyang depuis 1997[41].

S'agissant de la France, celle-ci est notamment présente dans la production en Corée du Nord de dessins animés[42].

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. (en) Ministère sud-coréen de la réunification
  2. (en) CIA World Factbook, lire en ligne
  3. Source : CIA World Factbook
  4. Source, CIA World Factbook, lignes fixes et lignes "mobiles"
  5. Source, CIA World Factbook
  6. "La visite de Kim Jong-Il en Chine méridionale : consensus à Pékin et tour inattendu en Corée du Nord ?"
  7. Source : "Infomag" (revue de la chambre européenne de commerce en Corée), n° 76, septembre 2007, p. 16.
  8. a  et b Philippe Pons, "La Corée du Nord, tentée par la voie capitaliste, mène des mini-réformes", in "Le Monde", 19 décembre 20065, p. VII du supplément "Économie"
  9. Dépêche de l'AFP rapportant une étude menée par Citigroup qui cite aussi M. Dong Yong-seung, de l'Institut de recherche économique Samsung, à Séoul
  10. Lee Jong-Heon, correspondant de l'United Press International, "China Taps North Korea Resources", 4 mai 2007
  11. [1] sur les restaurants nord-coréens à l'étranger
  12. Entretien avec "The Korea Herald" à l'adresse suivante [2]
  13. "Korea Business Review", mai 2006, p 6
  14. "Un pays stalinien tellement attractif" in Challenges, n° 52, 19 octobre 2006, p 44
  15. Journal de 20 heures, 26 mars 2007, TF1
  16. Frank Ruediger. Throwing resources at Pyongyang. 9 décembre 2005, En ligne [3] Consulté le 16 mars 2007
  17. Background Note: North Korea
  18. source : Institut de la statistique du Québec, Profil socioéconomique - Corée du Nord
  19. cité par Régis Arnaud, in "Challenges", 19 octobre 2006, p 44
  20. Selig S. Harrison, « Derrière la façade du régime de Pyongyang », Le Monde diplomatique, septembre 1998, lire en ligne
  21. Voir l'article du Monde du 18 décembre 2006
  22. Voir notamment cet article du Monde diplomatique
  23. Mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaire en RPDC, 22 novembre 2004
  24. Dépêche de l'AFP
  25. source : [4]
  26. "Challenges", n° 52, 19 octobre 2006, p 44
  27. Kent E. Calder, « Korea’s Energy Insecurities : Comparative and Regional Perspectives », Korea Economic Institute, Washington, DC, décembre 2005, p.38 [5]
  28. Ministère Sud-Coréen de l'Unification ou Ministery of unification (MOU)
  29. Marianne. Glissements de l'axe du mal. Marianne n° 521, semaine du 14 au 20 avril. p 10
  30. Jean-Jacques Mevel, "L'essor du commerce entre Pékin et Pyongyang inquiète Séoul", in "Le Figaro", 7 avril 2006
  31. Le Monde diplomatique, Un sordide marchandage : travailleurs nord-coréens pour enfer russe, avril 2006
  32. "Korea Business Review", juin 2006, p 8
  33. "NKorean liquor to hit US markets for first time", dépêche AFP sur le site yahoo.com, 3 mai 2007
  34. article suivant sur l'accroissement de la présence chinoise en Corée du Nord [6].
  35. [7]
  36. Heidi Brown et Susan Kitchen "Commerce avec l'ennemi. Quelques Américains concluent des affaires avec la malfaisante Corée du Nord. Qu'en pensent-ils ?". Forbes, 27 février 2006
  37. Korea Business Review, juin 2006
  38. [8]
  39. Brown et Kitchen, op. cit.
  40. [9]
  41. Ministère nord-coréen du commerce extérieur, article reproduit à l'adresse suivante [10]
  42. [11]
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