École et observatoire des sciences de la Terre

École et observatoire des sciences de la Terre
EOST
Logo de l'École et observatoire des sciences de la Terre
Nom original École et Observatoire des Sciences de la Terre
Informations
Fondation 1997 (avant "École et Observatoire de Physique du Globe", fondée vers 1830[1])
Type Université publique
Régime linguistique Français/Anglais
Localisation
Coordonnées 48° 34′ 47″ N 7° 45′ 43″ E / 48.579722, 7.76194448° 34′ 47″ Nord
       7° 45′ 43″ Est
/ 48.579722, 7.761944
  
Ville Strasbourg
Pays Drapeau de France France
Région Alsace
Campus Campus Central de Strasbourg
Direction
Directeur Michel Granet
Chiffres clés
Étudiants environ 120[2]
Divers
Site web eost.u-strasbg.fr

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
École et observatoire des sciences de la Terre

L'École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) se consacre à des activités d'enseignement et de recherche dans le domaine des sciences de la Terre et assure des tâches d'observatoire. C'est une composante de l'Université de Strasbourg, implantée dans le quartier de l'Esplanade. En tant qu'école d'ingénieurs, l'EOST est habilitée par la CTI à délivrer le Diplôme d'Ingénieur de l'École et Observatoire des Sciences de la Terre de l'Université de Strasbourg, ainsi que des diplômes universitaires de Licence, Master et Doctorat[3]. Les enseignants et chercheurs de l'EOST sont soit rattachés à l'Institut de Physique du Globe de Strasbourg (IPGS), soit au Laboratoire d'Hydrologie et Géochimie de Strasbourg (LHyGeS)[4]. De nombreux cours sont également dispensés par des intervenants extérieurs provenant soit de l'industrie géophysique/géotechnique ou d'autres organismes de recherche[5]. L'EOST est également en charge du Musée de Sismologie et du Magnétisme Terrestre[6], ainsi que du Musée de Minéralogie[7] de l'Université de Strasbourg.

Sommaire

L'École

L'EOST à Strasbourg

Historique

L'EOST a été créée par décret en 1997 de la fusion entre les Instituts de Géologie et de Physique de la Terre de la Faculté des Sciences de l'Université de Strasbourg. L'intérêt envers la géophysique remonte aux années 1880, avec la naissance de la sismologie et de la météorologie en Allemagne. L'origine de l'Institut de Géologie est encore plus ancienne puisque sa création est liée au développement français de l'Université de Strasbourg durant la première moitié du XIXe siècle. Après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne, L'Université de Strasbourg, alors Université Impériale, se mit à poursuivre une politique d'élitisme, basant son excellence académique sur la recherche fondamentale telle qu'elle fut pratiquée à l'Université de Wilhelm von Humboldt au début du XIXe siècle. C'est ce même modèle qui a conduit à la création des Grandes Écoles en France. Depuis 1920, l'IPGS et l'IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris) ont conduit leurs activités de recherche et d'observations géophysiques sans interruptions, même pendant la Seconde Guerre Mondiale. Entre 1939 et 1945, l'IPGS a été délocalisé à Clermont-Ferrand, où le célèbre géophysicien français Louis Cagnard a co-signé une partie des diplômes[1],[8].

Le recrutement

Le recrutement s'effectue principalement par concours après deux années de Classe Préparatoire aux Grandes Écoles[9]. Une quarantaine de places sont offertes chaque année, réparties comme suit[9]:

  • 11 places pour les élèves issus de la filière Math-Physique (MP)
  • 12 places pour les élèves issus de la filière Physique-Chimie (PC)
  • 2 places pour les élèves issus de la filière Physique-Science de l'Ingénieur (PSI)
  • 8 places pour les élèves issus de la filière Biologie-Chimie-Physique-Sciences de la Terre (BCPST)
  • 8 places pour les élèves issus des filières universitaires (sur dossier)

Le diplôme d'ingénieur est également accessible par le biais de la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE).

Le programme

L'EOST forme des ingénieurs (bac +5) en géophysique (reconnaissance du sous-sol et compréhension des processus géologiques). Les enseignements sont répartis comme suit (au titre de l'année 2011/2012):

  1. Première année[10]: Mathématiques, Informatique, Mécanique des Milieux Continus, Physique de la Terre, Electromagnétisme, Tectonique, Traitement du Signal, Ondes Sismiques, Géodésie Physique, Fracturation des Roches, Mécanique des Fluides, Pétrologie Sédimentaire, Introduction au SIG, Camp de terrain dans les Alpes, Projet informatique, Mesures Géophysiques en Laboratoire, Économie Industrielle, Anglais, Langue Vivante 2 (optionnel).
  2. Deuxième année[11]: Traitement du Signal, Analyse Numérique, Sismologie (Modèles de Terre), Géodésie Spatiale, Physique des Roches, Dynamique de la Terre, Tectonique et Sédimentation, Méthodes Inverses, Sismologie (tremblements de terre), Méthodes Potentielles, Imagerie Sismique, Hydrologie, Géomagnétisme, Mesures Géophysiques en Laboratoire, Projet de Recherche, Diagraphie, Acquisition Sismique et Géostatistiques, Stage de Terrain en Forage, Développement Durable et QHSE, Comptabilité et gestion financière, Propriété Intellectuelle, Choix Industriels et Gestion, Anglais, Langue Vivante 2 (optionnel).
  3. Troisième année[12]: Géophysique de Terrain, Anglais, Économie de l'Énergie, choix entre deux options:
  • Géophysique appliquée à l'exploration et à la production des ressources naturelles: Caractérisation sismique des réservoirs, Hydrodynamique des réservoirs, Pétrophysique pour la simulation des réservoirs, Inversion et Traitement Sismique, Méthodes Potentielles, Stratigraphie Séquentielle.
  • Géophysique appliquée à la géotechnique et à l'environnement: Géotechnique, Résistance des Matériaux Appliquée au Génie Civil, Géomécanique, Hydrogéophysique, Méthodes Électromagnétiques, Risque Sismique.

Après le premier semestre de leur troisième année, les élèves-ingénieurs doivent compléter un stage de six mois dans l'industrie ou dans un organisme de recherche afin de valider leur diplôme[9]. En parallèle, les élèves se destinant à la recherche peuvent suivre l'un des deux parcours d'excellence de Master 2 - un en Sciences de la Terre (délivré par l'Université de Strasbourg), l'autre en Sciences et Ingénierie de l'Environnement (co-délivré par l'Université de Strasbourg et l'École Nationale du Génie de l'Eau et de l'Environnement de Strasbourg).

Partenariats nationaux et internationaux

L'EOST co-délivre deux double diplômes[13] en partenariat avec

De plus, les échanges scolaires sont fortement recommandés et des accords avec les établissements étrangers suivants ont été établis au travers du Programme d'Echange Erasmus[2]

Associations étudiantes

Plusieurs associations étudiantes sont logées dans les locaux de l'EOST:

  • le Bureau des Élèves, en charge de la vie étudiante et de l'évènementiel
  • le Bureau des Sports, en charge de la vie sportive de l'école
  • la SUGS (Strasbourg University Geophysical Society), unique appendice étudiant en France de la SEG (Society of Exploration Geophysicists), en charge de l'organisation de campagnes géophysiques et archéologiques en Alsace et en Lorraine
  • Géophyse, l'association des anciens élèves

L'EOST est également membre

  • du Poly, l'association des élèves-ingénieurs de Strasbourg
  • du réseau Alsace Tech [14], qui regroupe les 11 grandes écoles d'ingénieurs et d'architecture d'Alsace ainsi que l'École de Management de Strasbourg. Il a pour vocation de mutualiser les moyens des différentes écoles ainsi que d'accroitre leur visibilité au niveau régional, national, européen et international.
  • du Bureau National des Élèves Ingénieurs (BNEI)

Devenir des diplômés

Les anciens élèves de l'EOST sont répartis partout dans le monde, travaillant pour des entreprises et des organisations concernées par la prospection de proche surface ainsi que la compréhension des processus géologiques. Voici une liste non exhaustive des entreprises où les ingénieurs de l'EOST sont fréquemment recrutés:

Environ 25% des diplômés poursuivent leurs études par un doctorat[15].

Observatoires

Surveillance sismique

  • Bureau central sismologique français (BCSF)
  • Réseau national de surveillance sismique (RéNaSS)

Géophysique globale

  • Observatoires gravimétriques [16]
  • Observatoires magnétiques [17]
  • Observatoires sismologiques [18]
  • Observatoires géodésiques [19]
  • Observatoire Multidisciplinaire des instabilités de versants (OMIV) [20]

Surveillance Environnementale

  • Observatoire Hydro-Géochimique de l'Environnement (OHGE) [21]

Gestion du patrimoine scientifique

  • Centre d'archivage et de traitement sismique (CATS) [22]

Musées et collections

L'EOST recueille deux musées dans ses locaux ainsi qu'une importante lithotèque (collection de roches, minéraux et fossiles):

Musée de Sismologie et du Magnétisme Terrestre, dans le jardin botanique de l'Université de Strasbourg

Anciens élèves et Professeurs notables

  • Philippe Louis Voltz (1785-1840), fondateur de la Société d'Histoire Naturelle de Strasbourg
  • Auguste Daubrée (1814-1896), Professeur de Mineralogie et de Géologie (1838).
  • Guillaume Philippe Schimper (1808-1880), botaniste et paléontologue. Professeur de Minéralogie et de Géologie (1862). Auteur du premier traité de paléobotanique.
  • Ernst Wilhelm Benecke (1838-1917), Professeur de Géologie et de Paléontologie.
  • Paul Groth (1843-1927), Professeur de Minéralogie et de Pétrographie.
  • Georg Gerland (1833-1919), fondateur de la première revue de géophysique en 1887 ("Beiträge zur Geophysik"). Créateur de la Station Centrale de Sismologie d'Allemagne et du Bureau Central International de Sismologie.
  • Oskar Hecker (1864-1938), sismologue.
  • August Sieberg (1875-1945), sismologue.
  • Beno Gutenberg (1889-1960), sismologue. Créateur et premier directeur (1947) du Seismological Laboratory du California Institute of Technology.
  • Georg Friedel (1865-1933), cristallographe.
  • Jacques de Lapparent (1883-1948), auteur du premier traité de pétrographie en français.
  • Maurice Gignoux (1881-1955), géologue et stratigraphe alpin.
  • Léon Moret (1890-1970), paléontologue.
  • Georges Dubois (1890-1953), palynologue.
  • Emmanuel de Margerie (1862-1953), directeur du Service de la Carte Géologique d'Alsace et de Lorraine.
  • Edmond Rothé (1873-1942), directeur de l'Institut de Physique du Globe de Strasbourg et du Bureau Central Sismologique pour la France et ses Colonies.
  • Xavier Le Pichon (1937-), Chaire de Géodynamique au College de France, pionier de la théorie de la tectonique des plaques, pour laquelle il a proposé un modèle en 1968.
  • Luis Riviera, ancien élève et actuellement Professeur de Sismologie.
  • Michel Cara, actuellement Professeur de Sismologie.
  • François-Henri Cornet, actuellement professeur de Géomécanique.
  • Karel Schulmann, actuellement responsable de l'équipe " Lithosphère et Dynamique des Bassins Sédimentaires".

La liste complète des anciens élèves se trouve sur ce lien[25]:.

Références

Annexes

Articles connexes

Lien externe


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article École et observatoire des sciences de la Terre de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”