Zyb Bakouï-Khan

Zyb Bakouï-Khan

Zyb

ZYB ou DYB BAKOUÏ-KHAN, l'un des plus anciens souverains de la nation turque, était, suivant le prince historien Abou'l Ghazi, arrière-petit-fils de Turk, fils de Japhet, et par conséquent issu du patriarche Noé, à la cinquième génération.

Mais ce même historien se borne à dire qu'il eut pour prédécesseurs son père Jelza-Khan, et son aïeul Taunak, qu'il vécut fort longtemps, et qu'il eut pour successeur son fils Kaïouk-Khan. Les auteurs persans, que d'Herbelot a extraits dans sa Bibliothèque orientale, donnent sur ce prince et ses ancêtres quelques détails fondés sur des traditions nationales, dont il serait difficile de garantir la certitude. On y voit que Turk, fils aîné de Japhet, régna ou du moins s'établit dans cette partie de la haute Asie qui fut depuis nommée Touran et Turkestan, qu'il gouverna ses sujets, ou pour mieux dire sa famille avec prudence et justice, et qu'il publia les premières lois qui sont le fondement du code nommé Yassal, suivi par les Turks, les Mongols et les Tartares ses descendants, jusqu'au temps où ces lois furent renouvelées et augmentées par Gengis Khan. Ces mêmes historiens donnent à Turk quatre fils, dont l'aîné fut Touïouk ou Toutok, le même évidemment que le Taunak d'Abou'l Ghazi ; mais ils disent que le successeur immédiat de Turk fut un autre de ses fils, Ilmindgehse, auquel succéda Zyb Bakouï-Khan, son fils. Le nom de ce dernier prince, suivant eux, signifie dans la langue des Turcs orientaux grande dignité aussi fut-il plus puissant que ses prédécesseurs. Il étendit les bornes de ses Etats, et fut le premier de sa nation qui se fit élever un trône, et qui porta le diadème royal. Il amassa de grandes richesses ; mais il ne s'en servit que pour exercer sa bienfaisance et sa libéralité. Il signala aussi son amour pour la justice en publiant de nouvelles lois qu'il fit observer exactement. Ce prince laissa des regrets d'autant plus mérités que son fils Kaïouk-Khan ne se fit remarquer que par sa gourmandise, ses prodigalités et sa tyrannie. La nation turque commença alors à se corrompre. Elle avait conservé la religion primitive, le dogme de l'unité de Dieu : elle tomba dans l'idolâtrie sous le règne d'Alindjeh-Khan, fils et successeur de Kaïouk, lequel laissa deux fils jumeaux, Tatar et Mongol, qui partagèrent l'empire et furent les chefs de deux grands peuples. Voilà l'extrait de ce que fournissent les auteurs orientaux sur les premiers siècles de là nation turque. Ces traditions, ces origines peuvent n'être pas exactes, niais elles n'offrent rien d'invraisemblable et trouvent d'ailleurs leur type dans la Bible. L'article de Zyb Bakouï-Khaan a été singulièrement embelli dans le Dictionnaire historique. De Guignes, se fondant sur un récit de Beidhavi, différent sur quelques points de celui des autres historiens persans, pense que Dyb ou Zyb Bakouï-Khan pourrait être le même personnage que l'empereur chinois Yu, OU Ta-yu ; mais il n'appuie cette opinion sur aucune preuve.

Source

« Zyb », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

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