Yukon

Yukon
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Yukon

Drapeau
Blason

Drapeau et Armoiries

Devise : Plus grand que nature

Carte de localisation
Pays Drapeau du Canada Canada
Capitale Whitehorse
Plus grande ville Whitehorse
Langues officielles Anglais, français
Commissaire Douglas George Phillips (2010-)
Premier ministre Darrell Pasloski (2011-) (Parti du Yukon)
Superficie 483 460 km2 (9e)
Terre 474 391 km2
Eau 8 052 km2 (1,70 %)
Population Totale (2009) 33 442 hab. (12e)
Densité 0,06 hab./km2 (11e)
Création
Date 13 juin 1898
Rang 9e
Représentation au Parlement fédéral
Sièges à la chambre des communes 1
Sièges au sénat 1
Abréviation postale YT
Préfixe de code postal Y
Gentilé Yukonnais
Fuseau horaire UTC -8
Domaine Internet .yk.ca

Autres provinces et territoires du Canada

Le Yukon est un territoire fédéral du Canada.

Situé dans la partie nord-ouest du pays, à la frontière avec l'Alaska, le Yukon mesure environ 480 000 km2, ce qui en fait le plus petit des trois territoires canadiens (après le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest) ; il est également plus petit que six des dix provinces du pays. Il tire son nom du fleuve Yukon.

Le Yukon a été créé en 1898 à partir de la région occidentale des Territoires du Nord-Ouest afin de répondre à la croissance de la population lors de la ruée vers l'or du Klondike. En 2009, il compte 31 530 habitants, ce qui en fait la deuxième entité la moins peuplée du Canada, juste devant le Nunavut. Sa capitale est Whitehorse.

Le nom du Yukon se prononce /ju.kɔ̃/ en français et /ˈjuː.kɒn/ en anglais.

Sommaire

Nom

Le territoire tire son nom du fleuve Yukon. Le fleuve, qui se jette dans la mer de Béring après voir traversé l'Alaska, est le principal cours d'eau du territoire et la majeure partie de celui-ci se situe sur son bassin versant. Yukon signifie « grande rivière » en gwich’in.

La dernière version de la loi sur le Yukon, en 2003, confirme l'emploi par le gouvernement fédéral du Canada du nom « Yukon » plutôt que « territoire du Yukon »[1].

Géographie

Généralités

Carte du Yukon.

Le territoire du Yukon a grossièrement la forme d'un triangle rectangle, d'une superficie comparable à celle de l'Espagne ou de la Suède. Il recouvre 482 443 km2, dont 474 391 km2 de terre et 8 052 km2 d'eaux.

Il est bordé à l'ouest par l'État américain d'Alaska sur 1 210 km, essentiellement le long du 141e méridien, au sud par la Colombie-Britannique le long du 60e parallèle et à l'est par les Territoires du Nord-Ouest suivant en gros la limite entre les bassins versants du Yukon et du Mackenzie. Sa côte nord est baignée par la mer de Beaufort.

Le Yukon est une région peu densément peuplée de lacs glaciaires et de montagnes recouvertes de neige. La majeure partie du territoire est placée sur la cordillère américaine ; le point culminant du Canada, le mont Logan (5 959 m), est situé au sud-ouest. La plus grande partie du territoire se trouve sur le bassin du Yukon, dont il tire son nom et sur les berges duquel se trouvent la plupart de ses villes. Tout le Yukon est situé à l'ouest de Vancouver ; il contient les communautés les plus occidentales du Canada.

Le Yukon connaît un climat polaire et subarctique et des hivers longs et secs ; pendant le court été, la longueur du jour permet à une profusion de fleurs et de fruits d'éclore. La plupart du territoire est recouverte par la taïga, la toundra ne se rencontrant qu'à l'extrême nord ou sur des altitudes élevées.

Géographie physique

À l'exception de la plaine côtière de la mer de Beaufort, sur l'océan Arctique, la plupart du Yukon fait partie de la cordillière américaine. Le terrain comprend des chaînes de montagnes, des plateaux et des vallées fluviales. Les montagnes Saint Elias sont la chaîne la plus importante et font partie de la Chaîne côtière.

Le sud-ouest est dominé par les champs de glace du parc national de Kluane. Ce parc contient les dix plus hautes montagnes du Canada, toutes situées dans les montagnes Saint Elias.

Le pergélisol est courant. La partie nord du Yukon est constitué d'un pergélisol permanent ; même le sud possède des zones de pergélisol.

Deux failles importantes, les failles Denali et Tintina, ont créé les fosses Shakwak et Tintina. La fosse Shakwak sépare les chaînes de Kluane des autres chaînes plus au nord. La fosse Tintina tranche le Yukon du nord-ouest au sud-est et ses bords sont riches en dépots minéraux, comme l'or du Klondike et les dépots de plomb et de zinc près de Faro[2].

Les volcans du Yukon font partie de la ceinture de feu du Pacifique. Le territoire comprend plus d'une centaine de centres volcaniques distincts ayant été actifs au quaternaire.

Hydrographie

La majeure partie du territoire est située sur le bassin versant de son éponyme, le fleuve Yukon. Le sud du Yukon est constellé de lacs glaciaires longs et étroits, la plupart se déversant dans le bassin du Yukon, comme les lacs Teslin, Atlin, Tagish, Marsh, Laberge, Kusawa et Kluane.

Les autres bassins versants du Yukon sont ceux du Mackenzie, de l'Alsek et de quelques cours d'eau qui se jettent directement dans la mer de Beaufort ou l'océan Pacifique. Les deux affluents principaux du Mackenzie passant sur le Yukon sont la Liard dans le sud-est et la Peel au nord-est.

Climat

Le climat de la majeure partie du Yukon est subarctique, caractérisé par des hivers longs et froids et des été courts et chauds. L'aérodrome de Snag, à 25 km à l'est de Beaver Creek près de la frontière avec l'Alaska, a enregistré la température la plus basse mesurée en Amérique du Nord, -63,0 °C, le 3 février 1947. La côte de l'Océan Arctique connaît un climat polaire.

Le climat du Yukon est généralement très sec, avec peu de précipitations, mais est nettement plus humide dans le sud-est. Les précipitations sont plus importantes dans les montagnes.

Faune et flore

Épilobe en épi, fleur emblématique du Yukon, et épinette blanche dans le sud du territoire, près de la route du Klondike.

Hormis dans la plaine côtière arctique et aux altitudes élevées, le Yukon est recouvert de taïga. Les pics montagneux sont caractérisés par une toundra alpine et la côte par une toundra arctique. L'épinette noire, l'épinette blanche, le tremble et le peuplier baumier sont des espèces répandues dans tout le territoire.

Comme grands mammifères, le Yukon connaît le caribou, l'orignal, le loup, le grizzli et l'ours noir. Les altitudes élevées accueillent le mouflon de Dall et, dans le sud, la chèvre des montagnes rocheuses, la côte arctique l'ours blanc. Le cerf hémione et son prédateur, le puma, sont de plus en plus courants dans le sud et le coyote étend son aire dans le nord. Le wapiti et le bison ont été introduits au Yukon.

Le Yukon possède de nombreuses espèces de rongeurs, des petits carnivores comme le lynx du Canada, le renard roux et le renard polaire et 250 espèces d'oiseaux. Hormis la lote et le grand brochet, presque tous les grands poissons des lacs et rivières du Yukon sont des salmonidae. Il n'y a aucun reptile au Yukon, mais quelques grenouilles.

Géographie humaine

Le Yukon est très peu densément peuplé, avec 30 000 habitants sur un territoire grand comme la Suède. La densité de population n'est que de 0,06 habitants au km².

La capitale, Whitehorse, est également la plus grande ville et héberge les deux-tiers des habitants du territoire ; la deuxième plus grande ville est Dawson City (1 250 habitants), capitale jusqu'en 1952.

Histoire

Avant le contact avec les Européens

Les plus anciennes traces humaines découvertes au Yukon seraient des os d'animaux travaillés par des êtres humains et seraient vieilles de 25 000 à 40 000 ans ; découvertes à Old Crow, leur pertinence est cependant contestée. S'il s'agit réellement d'os modifiés par des êtres humains, ce seraient les plus anciennes traces d'habitation connues en Amérique du Nord.

Lors des glaciations, le nord et le centre du Yukon ne sont pas recouverts de glace. Vers 800, l'éruption du mont Churchill, près de l'actuelle frontière avec l'Alaska, recouvre le sud du Yukon d'une couche de cendre. Les récits des Premières Nations du Yukon mentionnent la mort de tous les animaux et poissons. Des récits similaires sont tenus parmi les Navajos et les Apaches ; selon certains anthropologues, cette éruption pourrait être la cause de la migration des peuples athapascans vers ce qui est l'actuel sud-ouest des États-Unis.

D'importants réseaux commerciaux sont tissés entre les Tlingits de la côte et les Premières Nations de l'intérieur du Yukon. Les peuples côtiers échangent des eulakanes et d'autres produits locaux contre du cuivre et des fourrures.

XIXe siècle

Les incursions européennes dans la région débutent dans la première moitié du XIXe siècle pour le commerce des fourrures. Les explorateurs de la Compagnie de la baie d'Hudson et les marchands des comptoirs du Mackenzie utilisent deux routes différentes pour pénétrer la zone et créent des comptoirs sur le trajet. La route du nord débute à Fort McPherson sur le Mackenzie, traverse les montagnes le long des rivières Bell et Porcupine vers le Yukon. La route du sud débute à Fort Liard, puis se dirige vers l'ouest le long de la Liard jusqu'au lac Frances, puis le long de la Pelly jusqu'au Yukon. Les marchands établissent des contacts commerciaux avec les tribus des Premières nations.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le Yukon est progressivement exploré. Robert Campbell explore le sud de la région ; il fonde Fort Frances sur le lac Frances, dans le bassin de la Liard, en 1842 et Fort Selkirk en 1848 au confluent entre le Yukon et la Pelly. Ce dernier est mis à sac par des guerriers tlingit en 1852 pour protester contre la concurrence avec leur propre commerce des fourrures ; il est abandonné et n'est réétablit qu'en 1889. En 1859, Robert Kennicott explore le Mackenzie et le Yukon, ainsi que la toundra arctique. En 1865, une expédition est lancée afin de trouver une route pour établir une ligne télégraphique entre l'Amérique du Nord et la Russie par la mer de Bering.

En 1870, la toute jeune Confédération canadienne acquiert les terres de la Compagnie de la baie d'Hudson et les administre sous le nom de Territoires du Nord-Ouest. Le Yukon actuel est alors situé à l'extrémité occidentale de ce territoire, qui n'est pas encore divisé. En 1883, Frederick Schwatka remonte le cours du Yukon jusqu'à la mer de Béring pour le compte de l'armée américaine, nommant de nombreux lieux sur son trajet. Cette expédition alarme le gouvernement canadien qui envoie sa propre expédition en 1887 sous la direction de George Mercer Dawson. William Ogilvie en fait partie et réalise l'étude topographique de la frontière avec l'Alaska.

Ruée vers l'or et création du Yukon

Article détaillé : Ruée vers l'or du Klondike.
Recherche d'or à Bonanza Creek.

Des rumeurs de présence d'or dans la région sont rapportées par les marchands de la Compagnie de la baie d'Hudson, mais rien n'est initialement entrepris à ce sujet. À la suite de l'achat de l'Alaska par les Etats-Unis en 1867, les marchands de la Compagnie commerciale d'Alaska commencent à travailler le long du cours supérieur du Yukon. Trois mineurs, Alfred Mayo, Jack McQuesten et Arthur Harper, ayant entendu ces rumeurs, s'engagent dans la Compagnie, mais leur principal objectif est de prospecter de l'or. En 1874, Mayo et McQuesten fondent Fort Reliance, quelques kilomètres en aval de ce qui deviendra plus tard Dawson City. Des mineurs et des prospecteurs arrivent peu à peu et de l'or est trouvé dans plusieurs endroits, mais rarement en quantité rentable. Néanmoins, en 1885, une telle quantité est découverte sur la Stewart et McQuesten convainc la Compagnie commerciale d'Alaska d'approvisionner les mineurs plutôt que de se concentrer sur le commerce de fourrures. En 1886, des pépites d'or sont découvertes sur la Fortymile et un nouveau comptoir, Forty Mile est établi au confluent de la rivière avec le Yukon.

En 1894, préoccupé par l'afflux de mineurs américain et le commerce d'alcool, le gouvernement canadien envoie l'inspecteur Charles Constantine de la police montée du Nord-Ouest examiner les conditions de vie dans le district du Yukon. Constantine prédit une ruée vers l'or imminente et un besoin urgent pour une force de police. En 1895, il retourne au Yukon avec 20 hommes, à temps pour la ruée vers l'or du Klondike.

En août 1896, une équipe conduite par Skookum Jim Mason découvre de l'or dans la Bonanza Creek, un affluent du Klondike. La découverte est ébruitée l'année suivante. Pendant l'hiver et le printemps 1897-1898, de 30 000 à 40 000 personnes atteignent les gisements aurifères du Klondike. Pour gérer cet afflux de population, le gouvernement canadien décide de créer un territoire distinct en 1898. En 1901, après le départ de nombreux prospecteurs, le recensement établit une population de 27 219 habitants dans le territoire. Cet afflux de population stimule l'exploration minière dans d'autres régions du Yukon et provoque deux ruées plus réduites à Atlin en Colombie-Britannique et à Nome en Alaska, sans compter d'autres mini-ruées. L'exploitation des gisements d'or conduit à la construction du White Pass and Yukon Railway.

Époque contemporaine

Après la ruée vers l'or, la population du Yukon décroît rapidement, atteignant 4 157 habitants en 1921 et demeurant plutôt constante jusqu'au années 1940. D'autres exploitations minières sont cependant développées, comme l'argent à Conrad et Mayo, l'or dans la région du lac Kluane et le cuivre près de Whitehorse. Dans le Klondike, les prétentions individuelles des mineurs sont achetées et consolidées avec l'aide du gouvernement par quelques compagnies, comme la Yukon Gold Corporation de Solomon Guggenheim, qui utilise le dragage. Une brève période de prospérité s'ensuit pendant les années 1930 lorsque le prix de l'or augmente.

Vers 1920, le conseil territorial élu est réduit à trois membres et le territoire est directement dirigé par le commissaire à l'or, un fonctionnaire fédéral dépendant du ministère de l'intérieur.

La construction de la route de l'Alaska pendant la Seconde Guerre mondiale ouvre le territoire au trafic routier. La guerre conduit à la création de plusieurs aérodromes. L'afflux d'équipes de construction venues du sud a un effet dévastateur sur plusieurs Premières nations, décimées par les maladies.

D'autres routes sont construites pendant les années 1950 et 1960, provoquant le déclin et l'abandon de la navigation fluviale, le principal mode de transport jusque là. Dans les années 1950, la White Pass & Yukon Route est la première à utiliser le transport par containers. L'activité minière est ravivée.

Dans les années 1980 et 1990, l'industrie minière décline et le rôle du gouvernement local s'accroit considérablement avec d'importants transferts de pouvoir du gouvernement fédéral. En 1978, le gouvernement responsable est atteint et des partis politiques sont fondés. Parallèlement, les Premières nations entrent en négociation et revendiquent des terres. Ces négociations conduisent à la signature d'un accord en 1992 entre le gouvernement et la plupart d'entre elles.

Démographie

Population

En 2009, la population du Yukon est estimée à 33 442 habitants[3].

Le tableau suivant résume l'évolution de la population du Yukon depuis le premier recensement après sa formation en 1898[4].

Année Population
1901 27 219
1911 8 512
1921 4 157
1931 4 230
1941 4 914
1951 9 096
1956 12 190
1961 14 628
1966 14 382
1971 18 390
1976 21 835
1981 23 150
1986 23 505
1991 27 797
1996 30 766
2001 28 674
2006 30 372
2009 33 442

Origines

Selon le recensement fédéral de 2001, les principales origines ethniques du Yukon sont[5] :

Plus d'un quart des personnes s'indentifient cependant comme Canadiens.

Les Premières Nations constituent une part importante de la population du territoire. Un accord de revendication territoriale auprès de 7 000 membres de 14 Premières nations a été signé avec le gouvernement fédéral en 1992. La liste suivante donne les huit premiers groupes linguistiques des Premières Nations du Yukon, et les 14 tribus et clans correspondants[6] :

  • Tutchone du Nord :
  • Kaska :
    • Liard River (Watson Lake)
    • Ross River (Ross River)

Religion

Selon le recensement fédéral de 2001, les principales affiliations religieuses du Yukon sont[7] :

Langues

En 2006, la population du Yukon s'élevait à 30 372 habitants. Lors du recensement de la population de 2006, 29 940 réponses furent enregistrées au sujet de langue maternelle ; les langues les plus couramment rapportées étaient :

# Langue maternelle Locuteurs  %
1 Anglais 25 655 77,5%
2 Français 1 105 3,7%
3 Chinois 260 0,9%
4 Tagalog 145 0,5%
5 Néerlandais 140 0,5%
6 Espagnol 130 0,4%
7 Vietnamien 105 0,3%
8 Hongrois 80 0,3%
8 Panjâbî 80 0,2%
10 Gwich’in 75 0,2%
11 Tinglit 70 0,2%

130 personnes ont également choisi à la fois l'anglais et une langue non-officielle ; 10 le français et une langue non-officielle ; 110 l'anglais et le français. 175 personnes n'ont pas répondu à la question, ont retourné des langues non-officielles multiples ou une autre réponse[8].

Les langues officielles du Yukon sont l'anglais et le français. Le Yukon reconnaît l'importance des langues autochtones ; cependant, seuls l'anglais et le français sont employés pour les lois, la justice et les débats au parlement[9].

Vie politique

La mairie de Whitehorse

Gouvernement

Le gouvernement local du Yukon dispose de plus de pouvoirs que les deux autres territoires du Canada. Depuis 2003, à l'exception des poursuites criminelles, les pouvoirs du Yukon sont similaires à celles des provinces. Le pouvoir exécutif du territoire est dirigé par un commissaire choisi par le gouvernement fédéral, qui dispose d'un rôle analogue à celui des lieutenants-gouverneurs provinciaux ; à la différence de ces derniers, le commissaire n'est pas un représentant officielle de la Reine, mais un employé du gouvernement fédéral.

L'assemblée législative monocamérale du Yukon fonctionne suivant un système de partis depuis 1978. Le Parti progressiste-conservateur forme alors le premier gouvernement. Entre 1985 et 1992, le pouvoir est détenu par le Nouveau Parti démocratique du Yukon, sous la direction de Tony Penickett. En 1992, les progressistes-conservateurs reviennent au pouvoir sous la direction de John Ostashek après s'être renommés Parti du Yukon. La période entre 1996 et 2000 voit le retour du NPD avec Piers McDonald auquel succède le gouvernement du Parti libéral du Yukon de Pat Duncan qui est battu aux élections de 2002, au profit du Parti du Yukon. Dennis Fentie devient alors Premier du Yukon, position qu'il occupe jusqu'en juin 2011, date à laquelle lui succède Darrell Pasloski.

Bien qu'il y ait eu des discussions sur l'accession du Yukon au rang de province, le consensus actuel semble être que sa population est trop faible et trop peu dense pour cela.

Représentation fédérale

Un niveau fédéral, le territoire est représenté au Parlement par un siège à la Chambre des communes et un siège au Sénat.

Le Yukon dispose d'un siège à la chambre des communes depuis 1949. Depuis 2000, son représentant est Larry Bagnell, membre du Parti libéral. La position de sénateur n'existe que depuis 1975. Le sénateur actuel du Yukon est Daniel Lang, nommé à ce poste en 2008.

Gouvernements des Premières nations

Les Premières nations forment une part importante de la population du Yukon. En 1992, un accord général est signé entre le gouvernement fédéral et quatorze Premières nations du Yukon (représentant 7 000 personnes) au sujet de revendications territoriales. Chacune d'entre elle négocie ensuite des revendications territoriales spécifiques et un accord d'autonomie. En 2005, onze de ces quatorze Premières nations ont signé un tel accord.

La table suivante résume les gouvernements de ces quatorze Premières nations :

Governement Siège Chef
Première nation de Carcross/Tagish Carcross Khà Shâde Héni Mark Wedge
Premières nations Champagne et Aishihik Haines Junction Diane Strand
Première nation de Nacho Nyak Dun Mayo Simon Mervyn
Première nation de Kluane Burwash Landing Robert Dickson
Première nation des Kwanlin Dün Whitehorse Mike Smith
Première nation de Liard Watson Lake Liard McMillan
Première nation de Little Salmon/Carmacks Carmacks Eddie Skookum
Conseil des Dena de Ross River Ross River Jack Caesar
Première nation de Selkirk Pelly Crossing Darren Isaac
Conseil des Ta'an Kwach'an Whitehorse Ruth Massie
Conseil des Teslin Tlingit Teslin Peter Johnston
Première nation des Tr’ondëk Hwëch’in Dawson City Darren Taylor
Première nation des Gwitchin Vuntut Old Crow Joe Linklater
Première nation de White River Beaver Creek David Johnny

Le Yukon possédait un communauté inuite sur l'île Herschel. Elle a été démantelée en 1987 et ses habitants relogés dans les Territoires du Nord.

Économie

Panneau touristique au Yukon.

La principale activité du Yukon est l'industrie minière ; on y extrait du plomb, du zinc, de l'argent, de l'or et du cuivre. En termes d'importance suivent la fabrication de meubles, vêtements et produits typiques, et que l'hydroélectricité. Les activités de subsistance traditionnelles telles la chasse et la pêche ont décliné. Le secteur public est le plus grand employeur du territoire, employant directement 5 000 personnes sur une force de travail de 12 500.

L'industrie touristique du Yukon met l'accent sur ses régions naturelles préservées. Le territoire possède trois parcs nationaux (Ivvavik, Kluane et Vuntut), ainsi que quatre parcs territoriaux.

Quoi qu'elle en soit au stade dit «exploratoire» pour l'instant, l'industrie du pétrole et du gaz naturel est en voie de devenir un secteur économique très important au Yukon. Deux projets de pipeline d'envergure, le Alaska Highway Pipeline Project (qui traverserait l'Alaska, le Yukon, puis l'Alberta), ainsi que le Mackenzie Gas Project (qui traverserait Les Territoires du Nord-Ouest et l'Alberta), sont présentement en cours d'étude.

Transports

Historiquement, les rivières et les cols de montagnes (tout particulièrement le col du Chilkoot et le col Chilkat) forment les principales voies de communication des Tlingit côtiers lors de leurs échanges commerciaux avec les peuples de l'intérieur du Yukon. Ces voies sont également empruntées par les premiers Européens.

Entre la ruée vers l'or de 1897 et les années 1950, les bateaux font la navette sur le Yukon, principalement entre Whitehorse et Dawson City, certains poussant jusqu'en Alaska et la mer de Béring, et ses affluents comme la Stewart. La plupart d'entre eux sont détenus par la British-Yukon Navigation Company, une filiale de la White Pass and Yukon Route qui opère également une ligne ferrovaire entre Skagway en Alaska et Whitehorse. Cette ligne ferme dans les années 1980 avec l'abandon de la mine de Faro ; elle est désormais ouverte au tourisme pendant les mois d'été jusqu'à Carcross.

Les principales routes sont la route de l'Alaska, la route du Klondike (entre Skagway et Dawson City), la route de Haines (entre Haines en Alaska et Haines Junction) et la route Dempster (reliant Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest à la route du Klondike) ; elles sont toutes revêtues à l'exception de la route Dempster. Parmi les autres routes moins importantes, la route Robert Campbell relie Watson Lake à Faro et Ross River, et la Silver Trail relie les anciennes communautés minières de Mayo, Elsa et Keno City à la route du Klondike. Tout au nord, Old Crow ne peut être atteinte que par avion.

L'aéroport international de Whitehorse est le principal aéroport du territoire, proposant des vols directs vers Vancouver, Calgary, Edmonton, Fairbanks et Francfort (pendant les mois d'été). Toutes les communautés du Yukon sont déservies par un aéroport. Air North tient des vols passagers réguliers vers Dawson City, Old Crow et Inuvik.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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Références

  1. (en) [PDF] Loi sur le Yukon, Institut canadien d'information juridique, 01/04/2003. Consulté le 14/07/2009
  2. (en) [PDF] Yukon Geoprocess File User Guide, Yukon Geological Survey. Consulté le 07/07/2009
  3. Estimations démographiques trimestrielles, Statistique Canada. Consulté le 07/07/2009
  4. Population urbaine et rurale, par province et territoire (Yukon), Statistique Canada. Consulté le 05/07/2009
  5. Population selon certaines origines ethniques, par province et territoire (Recensement de 2001), Statistique Canada. Consulté le 05/07/2009
  6. (en) Our Nations, Council of Yukon First Nations. Consulté le 07/07/2009
  7. Certaines religions, pour le Canada, les provinces et les territoires - Données-échantillon (20 %), Statistique Canada. Consulté le 05/07/2009
  8. Langue maternelle détaillée (186), connaissance des langues officielles (5), groupes d'âge (17A) et sexe (3) pour la population, pour le Canada, les provinces, les territoires, les régions métropolitaines de recensement et les agglomérations de recensement, recensements de 2001 et 2006 - Données-échantillon (20 %), Statistique Canada, 12/06/2008. Consulté le 07/07/2009
  9. [PDF] Lois révisées du Yukon - Loi sur les langues, Gouvernement du Yukon, 2002. Consulté le 07/07/2009


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Yukon de Wikipédia en français (auteurs)

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