Yttrium

Yttrium
Yttrium
StrontiumYttriumZirconium
Sc
  Structure cristalline hexagonale

39
Y
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
                                                               
                                   
Y
Lu
Table complèteTable étendue
Informations générales
Nom, symbole, numéro Yttrium, Y, 39
Série chimique Métal de transition
Groupe, période, bloc 3, 5, d
Masse volumique 4,469 g·cm-3 (25 °C)[1]
Couleur Blanc argenté
No CAS 7440-65-5 [2]
No EINECS 231-174-8
Propriétés atomiques
Masse atomique 88,90585 ± 0,00002 u[1]
Rayon atomique (calc) 180 pm (212 pm)
Rayon de covalence 1,90 ± 0,07 Å [3]
Configuration électronique [Kr] 4d1 5s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 9, 2
État(s) d’oxydation 3
Oxyde Base faible
Structure cristalline Hexagonale
Propriétés physiques
État ordinaire Solide
Point de fusion 1 522 °C [1]
Point d’ébullition 3 345 °C [1]
Énergie de fusion 11,4 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 363 kJ·mol-1
Volume molaire 19,88×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 5,31 Pa
à 1 525,85 °C
Vitesse du son 3 300 m·s-1 à 20 °C
Divers
Électronégativité (Pauling) 1,22
Chaleur massique 300 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique 1,66×106 S·m-1
Conductivité thermique 17,2 W·m-1·K-1
Énergies d’ionisation[1]
1re : 6,2173 eV 2e : 12,224 eV
3e : 20,52 eV 4e : 60,597 eV
5e : 77,0 eV 6e : 93,0 eV
7e : 116 eV 8e : 129 eV
9e : 146,2 eV 10e : 191 eV
11e : 206 eV 12e : 374,0 eV
Isotopes les plus stables
iso AN Période MD Ed PD
MeV
89Y 100 % stable avec 50 neutrons
Précautions
Directive 67/548/EEC[4],[5]
État pulvérulent :
Nocif
Xn
Facilement inflammable
F
Phrases R : 11, 20/21/22,
Phrases S : 7/9, 16, 27, 33, 36/37/39,
SIMDUT[6]
B6 : Matière réactive inflammable
B6,
SGH[5]
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Danger
H228, H250, H302, H312, H332, P210, P222, P231, P280, P422,
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’yttrium est un élément chimique, de symbole Y et de numéro atomique 39. L'yttrium est un élément de transition d'apparence métallique, qui possède un comportement chimique proche de celui des lanthanides, et classé historiquement parmi les terres rares, avec le scandium et les lanthanides [7]. Dans la nature, il ne se rencontre jamais à l'état natif et se retrouve le plus souvent combiné avec des lanthanides dans des minerais de terres-rares. Son seul isotope stable est 89Y. C'est également le seul isotope naturel.

L'yttrium a été découvert en 1789, sous forme d'oxyde, par Johan Gadolin[8] dans un échantillon de gadolinite découvert par Carl Axel Arrhenius. Anders Gustaf Ekeberg baptisa ce nouvel oxyde yttria. Il a été isolé pour la première fois en 1828 par Friedrich Wöhler[9].

L'utilisation la plus importante de l'yttrium est la fabrication de luminophores, tels ceux utilisés dans les téléviseurs à tube cathodiques ou les LEDs[10]. Ses autres applications incluent la production d'électrodes, d'électrolytes, de filtres électroniques, de lasers et de matériaux supraconducteurs, et des applications médicales variées. L'yttrium ne joue aucun rôle biologique connu, mais une exposition peut occasionner des maladies pulmonaires chez l'homme[11].


Sommaire

Histoire

En 1787, Carl Axel Arrhenius, un lieutenant de l'armée et chimiste amateur, découvre une roche noire lourde dans une ancienne carrière proche du village suédois d'Ytterby (aujourd'hui dans l'archipel de Stockholm[8]. Pensant qu'il s'agit d'un minéral inconnu contenant du tungstène, élément qui vient d'être découvert[12], il le baptise ytterbite (d'après le nom du village où il l'a découvert, plus le suffixe -ite pour indiquer qu'il s'agit d'un minéral) et envoie des échantillons à plusieurs chimistes pour des analyses[8].

Johan Gadolin, découvreur de l'oxyde d'yttrium.

Johan Gadolin, de l'université d'Åbo, identifie un nouvel oxyde ou "terre" dans l'échantillon d'Arrhenius en 1789 et publie son analyse complète en 1794 [13]. Ces travaux sont confirmés en 1797 par Anders Gustaf Ekeberg qui baptise le nouvel oxyde yttria[14]. Dans les décennies qui suivent les travaux de Lavoisier, qui a développé la première définition moderne des éléments chimiques, on pense que les terres peuvent être réduites pour obtenir les éléments purs, ce qui signifie que la découverte d'une nouvelle terre était équivalente à la découverte d'un nouvel élément, qui aurait alors été dans ce cas l'yttrium (on donnait aux oxydes une terminaison en -a et aux éléments en -ium).

En 1843, Carl Gustav Mosander découvre que les échantillons d'yttria de Gadolin contiennent trois oxydes différents : de l'oxyde d'yttrium blanc (yttria), de l'oxyde de terbium jaune (baptisé à l'époque "erbia" ce qui peut prêter à confusion), et de l'oxyde d'erbium rose (baptisé à l'époque "terbia" ce qui peut là encore prêter à confusion)[15]. En 1878, Jean Charles Galissard de Marignac isole un quatrième oxyde, l'oxyde d'ytterbium[16]. Les nouveaux éléments seront ensuite isolés à partir de chacun de leurs oxydes, et baptisé d'une manière qui rappelle le nom du village "Ytterby" (yttrium, ytterbium, terbium, et erbium)[17]. Au cours des décennies suivantes, sept autres métaux seront découverts dans lyttria de Gadolin[8]. Comme finalement cet yttria n'était pas une terre mais un minéral, Martin Heinrich Klaproth le renomme gadolinite en hommage à Gadolin[8].

L'yttrium métal a été isolé pour la première fois en 1828 par Friedrich Wöhler en chauffant du chlorure d'yttrium anhydre avec du potassium[18],[19] selon la réaction :

YCl3 + 3 K → 3 KCl + Y

Jusqu'aux années 1920, le symbole chimique utilisé pour l'yttrium était Yt, puis le Y s'est imposé dans les usages[20].

Caractéristiques

Yttrium, sublimé dendritiques

Propriétés

L'yttrium est un métal mou, d'apparence métallique, appartenant aux éléments du groupe 3 de la classification périodique. Comme attendu de par la périodicité des propriétés, il est moins électronégatif que le scandium et le zirconium, mais plus électronégatif que le lanthane[21],[22]. C'est le premier élément du groupe d de la cinquième période de la classification.

L'yttrium pur est relativement stable à l'air sous forme massive du fait de la formation d'une couche de passivation d'oxyde d'yttrium à sa surface. Ce film peut atteindre une épaisseur de 10 micromètres lorsqu'il est chauffé à 750 °C en présence de vapeur d'eau[23]. Réduit en poudre ou copeaux, l'yttrium n'est pas stable à l'air, et peut s'enflammer spontanément si la température dépasse 400 °C[9]. Lorsqu'il est chauffé à 1000 °C sous azote, il se forme du nitrure d'yttrium YN[23].

Points communs avec les lanthanides

L'yttrium partage tellement de points communs avec les lanthanides qu'historiquement il a été regroupé avec ces éléments parmi les terres-rares[7] et se rencontre toujours dans des minerais de terres-rares dans la nature[24].

Chimiquement, l'yttrium ressemble plus aux lanthanides que son voisin dans la classification périodique le scandium[25]. Si ces propriétés physiques étaient tracées en fonction du numéro atomique, il aurait alors un numéro apparent entre 64,5 et 67,5, qui le placerait entre le gadolinium et l'erbium dans la classification[26].

Sa réactivité chimique ressemble à celle du terbium et du dysprosium[10]. Son rayon atomique est si proche de ceux des terres-rares lourdes qu'en solution il se comporte comme l'une d'entre elles[23],[27]. Bien que les lanthanides soient situés une ligne en dessous de l'yttrium dans la classification périodique, cette similitude de rayons ioniques s'explique par la contraction des lanthanides[28].

L'une des quelques différences notables entre la chimie des lanthanides et celle de l'yttrium c'est que ce dernier ne se rencontre quasiment qu'à l'état trivalent, alors qu'à peu près la moitié des terres rares peuvent posséder des états de valence différents[23].

Composés de l'yttrium et réactions le mettant en jeu

En tant que métal de transition trivalent, l'yttrium forme de nombreux composés inorganiques, généralement à l'état d'oxydation +3, en mettant en jeu ses trois électrons de valence dans des liaisons [29]. C'est le cas par exemple de l'oxyde d'yttium (Y2O3).

L'yttrium se rencontre sous forme de fluorure, d'hydroxyde ou d'oxalate insolubles dans l'eau. En revanche, le bromure, le chlorure, l'iodure, le nitrate et le sulfate sont solubles dans l'eau[23]. L'ion Y3+ en solution est incolore du fait de l'absence d'électrons électron d ou f dans sa structure électronique[23].

L'yttrium réagit vivement avec l'eau pour former de l'oxyde d'yttrium[24]. Il n'est pas attaqué rapidement par l'acide nitrique concentré ou l'acide fluorhydrique, mais l'est par d'autres acides forts[23].

Avec les halogènes, il forme des trihalogénures à des températures de l'ordre de 200 °C[11]. Il forme également des composés binaires avec le carbone, le phosphore, le sélénium, le silicium et le soufre à températures élevées.

L'yttrium est également présent dans des composés organo-métalliques. Un petit nombre sont connus avec l'yttrium au degré d'oxydation 0[30],[31] (le degré +2 a été observé dans des chlorures fondus[32] et l'état +1 dans des clusters d'oxyde en phase gazeuse[33]). Des réactions de trimérisation ont été observées mettant en jeu des organo-yttriens comme catalyseurs[31]. Ces composés ont été obtenus à partir de chlorure d'yttrium, lui même formé par réaction d'oxyde d'yttrium, d'acide chlorhydrique concentré et de chlorure d'ammonium[34],[35].

Les complexes d'yttrium furent le premier exemple de complexes où des ligands carboranyl sont liés à un ion central en d0 avec une hapticité η7[31].

Occurrence

Abondance

L'yttrium est présent dans la plupart des minéraux contenant des terres-rares[22], ainsi que dans certains minerais d'uranium, mais ne se rencontre jamais à l'état natif dans la nature[36].

On trouve l'yttrium dans les sables de monazite ((Ce, La,Th, Nd,Y)PO4) et bastnosite ((Ce, La,Th, Nd,Y)(CO3)F). Il est très difficile à séparer des autres métaux de la même famille auxquels il y est toujours associé. L'yttrium apparaît dans un grand nombre de minéraux, toujours associé aux autres terres rares :

  • l'allanite (sorosilicate), ou orthite, la bastnäsite ;
  • la betafite et la samarskite où il est associé à l'uranium ;
  • et encore l'euxénite, la fergusonite, la gadolinite, le xénotime.

Ces minerais sont plus ou moins radioactifs.

Les échantillons lunaires collectés au cours du programme Apollo contiennent une quantité notable d'yttrium[17].

L'yttrium est présent dans la croute terrestre à hauteur de 31 ppm[10], ce qui en fait le 28e élément le plus abondant, avec une abondance 400 fois plus élevée que celle de l'argent[37]. On le trouve dans les sols à une concentration de 10 à 150 ppm (moyenne dans les masse à sec de 23 ppm) et dans l'eau de mer à une concentration de 9 ppt[37].

L'yttrium ne joue aucun rôle biologique connu, mais on le rencontre dans la plupart (si ce n'est tous) les organismes, et il se concentre chez l'homme dans le foie, les reins, les poumons, la rate et les os[38]. Il n'y a normalement pas plus de 0,5 mg d'yttrium dans le corps humain. On le trouve à hauteur de 4 ppm dans le lait maternel[39]. Les plantes comestibles en contiennent à des concentrations comprises entre 20 et 100 ppm, les concentrations les plus élevées se rencontrant dans le chou[39]. Les plantes ligneuses possèdent les concentrations d'yttrium les plus élevées connues avec 700 ppm[39].

Formation et isotopes

Dans le système solaire, l'yttrium s'est formé par nucléosynthèse stellaire, majoritairement par processus S (≈72 %) et minoritairement par processus R (≈28 %)[40].

Les isotopes de l'yttrium sont parmi les produits de fissions les plus communs engendrés par la fission d'atomes d'uranium lors des explosions nucléaires ou dans les centrales nucléaires. En termes de gestion des déchets, les isotopes les plus importants sont 91Y et 90Y, avec des périodes radioactives de 58,51 jours et 64 heures respectivement[41]. Le premier est formé directement lors de la fission des noyaux d'uranium. Malgré sa demi-vie courte, le second est en équilibre séculaire avec son parent à période longue, le strontium 90 (demi-vie de 29 ans)[9].

Tous les éléments du groupe 3 possèdent un nombre impair de protons et ont donc peu d'isotopes stables[21]. L'yttrium n'en possède qu'un, 89Y, qui est également le seul qui se rencontre dans la nature. L'abondance de l'yttrium 89 est plus élevé que ce qu'elle devrait être au premier abord. Ceci s'explique par le fait que son processus de formation, lent, tend à favoriser les isotopes de nombre de masse voisin de 90, 138 ou 208, qui possède un noyau atomique inhabituellement stable avec 50, 82 et 126 neutrons respectivement[42],[9]. 89Y possède un nombre de masse de 89 et 50 neutrons dans son noyau.

Au moins 32 isotopes artificiels de l'yttrium ont été observés, avec des nombres de masse compris entre 76 et 108[41]. Le moins stable est 106Y avec une période de 200 ns et le plus stable 88Y avec une période de 106,626 jours[41]. Hormis 91Y, 87Y, et 90Y qui ont des demi-vies de 58, 51 jours, 79,8 heures et 64 heures respectivement, tous les autres isotopes de l'yttrium ont des demi-vies plus courtes qu'une journée, et pour la plupart qu'une heure[41].

Les isotopes de l'yttrium de nombre de masse inférieur ou égal à 88 se désintègrent principalement par émission de positron pour former des isotopes du strontium[41]. Ceux de nombre de masse supérieur ou égal à 90 se désintègrent principalement par émission d'électron pour former des isotopes du zirconium[41].

L'yttrium possède au moins 20 isomères excités métastables, avec des nombres de masse compris entre 78 et 102[41]. De multiples états d'excitation ont été observés pour 80Y et 97Y[41]. Alors que la plupart des isomères de l'yttrium sont moins stables que leur état de base, 78mY, 84mY, 85mY, 96mY, 98m1Y, 100mY, et 102mY possède des demi-vies plus longues, parce qu'ils se désintègre par décroissance β plutôt que par transition isomérique[43].

Production

Les similitudes de propriétés chimiques de l'yttrium et des lanthanides font qu'il est concentré dans la nature selon les mêmes procédés et qu'on le retrouve dans des minerais au sein de minéraux contenant des terres-rares. On peut observer une séparation partielle entre les terres-rares légères (début de la série) et les terres-rares lourdes (fin de la série), mais cette séparation n'est jamais complète. Bien qu'il possède une masse atomique plus faible, l'yttrium est se concentre du côté des terres-rares lourdes[44],[45].

Un morceau d'yttrium. L'yttrium est difficile à séparer des terres-rares

Il y a quatre sources principales d'yttrium [46]:

  • Les minerais contenant des carbonates ou des fluorures de terres-rares légères, comme la bastnäsite ([(Ce, La, etc.)(CO3)F]), contiennent en moyenne 0,1 % d'yttrium[9],[44] ainsi que des terres-rares lourdes. Entre les années 1960 et 1990, la principale source de bastnäsite était la mine de terres-rares de Mountain Pass en Californie, ce qui a fait des USA le plus gros fournisseurs de terres-rares lourdes de cette période[44],[46].
  • La Monazite ([(Ce, La, etc.)PO4]), qui est principalement un phosphate, est un gisement alluvionnaire créé par l'érosion du granit. C'est un minerai de terres-rares légères contenant 2 %[44] (ou 3 %)[47] d'yttrium. Les gisements les plus importants ont été découverts en Inde et au Brésil au début du XIXe siècle, ce qui a fait de ces deux pays les premiers producteurs d'yttrium durant la première moitié de ce siècle[44],[46].
  • La Xenotime, un phosphate de terres-rares lourdes, est le principale minerai de ces dernières et contient jusqu'à 60 % de phosphate d'yttrium (YPO4)[44]. Les plus grandes mines pour ce minéral sont le gisement de Bayan Obo en Chine, ce qui fait de ce pays le plus gros exportateur de terres-rares lourdes depuis la fin de l'exploitation de la mine de Mountain Pass au cours des années 1990[44],[46].
  • Les argiles absorbeur d'ions ou argiles de Lognan sont produits par la météorisation du granit, et contiennent 1 % de terres rares lourdes [44]. Le minerai concentré peut contenir jusqu'à 8 % d'yttrium. Ces argiles sont principalement exploités dans le sud de la Chine[44],[46],[48]. On trouve également de l'yttrium dans la samarskite et la fergusonite[37].

L'yttrium est difficile à séparer des autres terres-rares. Une méthode pour l'obtenir pur à partir du mélange d'oxyde contenu dans le minerai est de dissoudre l'oxyde dans l'acide sulfurique puis d'utiliser la chromatographie à échange d'ions. L'ajout d'acide oxalique permet de faire précipiter l'oxalate d'yttrium. Cet oxalate est ensuite transformé en oxyde par chauffage sous oxygène. On obtient ensuite du fluorure d'yttrium par réaction avec le fluorure d'hydrogène[49].

La production mondiale annuelle d'oxyde d'yttrium a atteint 600 tonnes en 2001, avec des réserves estimées de 9 millions de tonnes[37]. Seules quelques tonnes d'yttrium métal sont produites chaque année par réduction du fluorure d'yttrium en une éponge métallique par réaction avec un alliage de calcium et magnésium. L'yttrium peut être fondu à 1600 °C au four à arc[37],[49].

Applications

Utilisations grand public

L'yttrium est l'un des éléments utilisés pour produire les luminophores rouges pour les téléviseurs à écran cathodique

L'oxyde d'yttrium peut être dopé par des ions Eu3+ et servir de réatif pour obtenir de l'orthovanadate d'yttrium YVO4:Eu3+ ou de l'oxysulfure d'yttrium Y2O2S:Eu3+, qui sont des luminophores utilisés pour obtenir la couleur rouge dans les téléviseurs à tube cathodique[9],[10]. La couleur rouge en elle-même est produite par la désexcitation des atomes d'europium [50]. Les composés d'yttrium peuvent être dopés par différents cations lanthanides. Tb3+ peut être utilisé pour obtenir une luminescence verte. L'oxyde d'yttrium est également utilisé comme additif de frittage pour la production de nitrure de silicium poreux[51].

Des composés de l'yttrium sont utilisés comme catalyseur pour la polymérisation de l'éthylène[9]. Sous forme métallique, il est utilisé dans les électrodes de certaines bougies d'allumage à hautes performances[52]. L'yttrium est également utilisé dans la fabrication de manchons à incandescence pour les lampes au propane, en remplacement du thorium radioactif[53].

L'utilisation de zircone stabilisé à l'yttrium est en plein développement, notamment comme électrolyte solide (conducteur d'oxygène) et comme capteur d'oxygène dans les systèmes d'échappement automobile[10].

Grenats

Laser Nd:YAG laser

L'yttrium est utilisé dans la production d'une grande variété de grenats synthétiques[54], et l'oxyde d'yttrium est utilisé pour produire des YIG (grenat de fer et d'yttrium) qui sont des filtres micro-ondes très efficaces[9]. Les grenats d'yttrium, fer, aluminium et gadolinium (par ex. Y3(Fe,Al)5O12 et Y3(Fe,Ga)5O12) possèdent des propriétés magnétiques importantes[9]. Les YIG sont également très performants en tant que transmetteur d'énergie acoustique et comme transducteur[55].

Les grenats d'aluminium et d'yttrium (Y3Al5O12 ou YAG) possède une dureté de 8,5 (échelle de Mohs) et sont utilisés en joaillerie pour imiter le diamant[9]. Dopé par du cérium, les cristaux de YAG:Ce sont utilisés comme luminophores dans des LEDs blanches[56],[57],[58].

Les YAG, l'oxyde d'yttrium, le fluorure d'yttrium de de lithium, et l'orthovanadate d'yttrium sont utilisés dopés notamment par le néodyme, l'erbium ou l'ytterbium dans les lasers proches infrarouge[59],[60]. Les lasers YAG peuvent être utilisés à haute puissance et sont utilisés pour la découpe de métaux[47]. Les monocristaux de YAG dopés sont généralement fabriqués par la méthode Czochralski[61].

Additif

De petites quantités d'yttrium (0,1 à 0,2 %) ont été utilisés pour réduire la taille des grains du chrome, du molybdène, du titane et du zirconium[62]. Il est également utilisé pour améliorer les propriétés mécaniques d'alliages d'aluminium et de magnésium[9]. L'ajout d'yttrium à des alliages facilite généralement leur mise en forme, réduit la recristallisation à haute température et augmente de manière significative la résistance à l'oxydation à hautes températures[50].

L'yttrium peut être utilisé pour désoxyder le vanadium et d'autres métaux non ferreux[9]. L'oxyde d'yttrium est utilisé pour stabiliser la zircone cubique, utilisée notamment en joaillerie[63].

L'oxyde d'yttrium peut également être utilisé dans la formulation de céramiques et de verres, auxquels il confère une meilleure résistance aux chocs ainsi qu'un coefficient de dilatation thermique plus faible[9]. Il est donc notamment utilisé pour les objectifs photographiques[37].

Médecine

L'isotope radioactif 90Y est utilisé dans des médicaments comme l'Yttrium Y 90-DOTA-tyr3-octreotide et l'Yttrium Y 90 ibritumomab tiuxetan, utilisés dans le traitement de plusieurs cancers dont les lymphomes, les leucémies, les cancers des ovaires, du pancréas, des os et le cancer colorectal[39]. Il agit en se fixant aux anticorps monoclonaux, qui à leur tour se lient aux cellules cancéreuses et les détruisent du fait des émissions β liées aux désintégration de l'yttrium 90[64].

Des aiguilles en yttrium-90, qui peuvent couper de manière plus précises que des scalpels, ont été utilisées pour agir sur les nerfs qui transmettent la douleur dans la moelle épinière[12], et l'yttrium 90-est également utilisé pour pratiquer des synoviorthèses isotopiques dans le traitements d'inflammations articulaires, particulièrement des genoux, pour des patients atteints par exemple de polyarthrite rhumatoïde[65].

Supraconducteurs

supraconductor YBaCuO

En 1987, de la supraconductivité à haute température critique a été observé dans un matériau contenant de l'yttrium, YBa2Cu3O7[66]. Il ne s'agissait que du deuxième matériau à posséder cette propriété[66] et le premier pour lequel la température critique (Tc = 93K) était supérieure à la température d'ébullition de l'azote liquide (77K).

Sécurité

Les composés de l'yttrium solubles dans l'eau sont considérés comme modérément toxiques, ceux insolubles dans l'eau comme non-toxiques[39]. Au cours des expériences sur des animaux, l'yttrium et ses composés ont entraîné des dommages au foie et aux poumons, mais la toxicité est variable suivant le composé considéré. Chez le rat, l'inhalation de citrate d'yttrium cause des œdèmes pulmonaires et des dyspnée, tandis que l'inhalation de chlorure d'yttrium occasionne des œdèmes du foie, des épanchements pleural et des hyperémies pulmonaires[11].

Une exposition à des composés yttriés peut entraîner chez l'homme des maladies des poumons[11]. Des travailleurs exposés à des poussières de vanadate d'europium et d'yttrium en suspensions ont ressenti des irritations légères des yeux, de la peau et des voie respiratoires, mais qui peuvent peut-être avoir été causée par le vanadium plutôt que par l'yttrium[11]. Une exposition intense à des composés yttriés peut entraîner des essoufflements, de la toux, des douleurs à la poitrine et une cyanose[11]. Le NIOH recommande de ne pas dépasser une exposition limite de 1 mg/m3 et un DIVS de 500 mg/m3[67]. Les poussières d'yttrium sont inflammables[11].

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) A. H. Daane, The Encyclopedia of the Chemical Elements, New York, Reinhold Book Corporation, 1968, « Yttrium », p. 810–821 
  • (en) John Emsley, Nature's Building Blocks: An A-Z Guide to the Elements, Oxford, England, UK, Oxford University Press, 2001, poche (ISBN 978-0-19-850340-8), « Yttrium », p. 495–498 
  • Johan Gadolin, « Undersökning af en svart tung Stenart ifrån Ytterby Stenbrott i Roslagen." », dans Kongl. Vetenskaps Academiens Nya Handlingar, vol. 15, 1794, p. 137–155 
  • (en) N. N. Greenwood, Earnshaw, A., Chemistry of the Elements, Oxford, Butterworth-Heinemann, 1997 [détail de l’édition] (LCCN 97036336) 
  • (en) Albert Stwertka, Guide to the Elements, New York, Oxford University Press, 1998, Revisede éd. (ISBN 978-0-19-508083-4), « Yttrium », p. 115–116 
  • 39 Yttrium, Elementymology & Elements Multidict, 2005-05-05. Consulté le 2008-08-06

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Yttrium » (voir la liste des auteurs)

  1. a, b, c, d et e (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., Relié, 2804 p. (ISBN 978-1-420-09084-0) 
  2. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  3. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », dans Dalton Transactions, 2008, p. 2832 - 2838 [lien DOI] 
  4. Entrée de « Yttrium, Powder » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais) (JavaScript nécessaire)
  5. a et b SIGMA-ALDRICH
  6. « Yttrium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  7. a et b (en) IUPAC contributors, Nomenclature of Inorganic Chemistry: IUPAC Recommendations 2005, RSC Publishing, 2005, PDF (ISBN 0-85404-438-8) [lire en ligne (page consultée le 2007-12-17)], p. 51 
  8. a, b, c, d et e Van der Krogt 2005
  9. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l et m (en) CRC contributors, CRC Handbook of Chemistry and Physics, vol. 4, New York, CRC Press, 2007–2008 (ISBN 978-0-8493-0488-0), « Yttrium », p. 41 
  10. a, b, c, d et e Erreur dans la syntaxe du modèle ArticleSimon A. Cotton, « Scandium, Yttrium & the Lanthanides: Inorganic & Coordination Chemistry », dans , 2006-03-15 [lien DOI] 
  11. a, b, c, d, e, f et g OSHA contributors, « Occupational Safety and Health Guideline for Yttrium and Compounds », United States Occupational Safety and Health Administration, 2007-01-11. Consulté le 2008-08-03 (public domain text)
  12. a et b Emsley 2001, p. 496
  13. Gadolin 1794
  14. Greenwood 1997, p. 944
  15. Mosander Carl Gustav, « Ueber die das Cerium begleitenden neuen Metalle Lathanium und Didymium, so wie über die mit der Yttererde vorkommen-den neuen Metalle Erbium und Terbium », dans Annalen der Physik und Chemie, vol. 60, no 2, 1843, p. 297–315 [lien DOI] 
  16. Britannica contributors : Ytterbium", Encyclopædia Britannica, Inc.
  17. a et b Stwertka 1998, p. 115
  18. (en) David L. Heiserman, Exploring Chemical Elements and their Compounds, New York, TAB Books, 1992, 1re éd. (ISBN 978-0-8306-3018-9) (LCCN 91017687), « Element 39: Yttrium », p. 150–152 
  19. Friedrich Wöhler, « Ueber das Beryllium und Yttrium », dans Annalen der Physik, vol. 89, no 8, 1828, p. 577–582 [lien DOI] 
  20. Tyler B. Coplen, « History of the Recommended Atomic-Weight Values from 1882 to 1997: A Comparison of Differences from Current Values to the Estimated Uncertainties of Earlier Values (Technical Report) », dans Pure Appl. Chem., IUPAC's Inorganic Chemistry Division Commission on Atomic Weights and Isotopic Abundances, vol. 70, no 1, 1998, p. 237–257 [lien DOI] 
  21. a et b |Greenwood 1997, 946
  22. a et b (en) Hammond, C. R., The Elements, Fermi National Accelerator Laboratory, pdf [lire en ligne (page consultée le 2008-08-26)], « Yttrium », p. 4–33 
  23. a, b, c, d, e, f et g Daane 1968, p. 817
  24. a et b Emsley 2001, p. 498
  25. Daane 1968, p. 810
  26. Daane 1968, p. 815
  27. Greenwood 1997, p945
  28. Greenwood 1997, 1234
  29. Greenwood 1997, 948
  30. F. Geoffrey N. Cloke, « Zero Oxidation State Compounds of Scandium, Yttrium, and the Lanthanides », dans Chem. Soc. Rev., vol. 22, 1993, p. 17–24 [lien DOI] 
  31. a, b et c Herbert Schumann, « Scandium, Yttrium & The Lanthanides: Organometallic Chemistry », dans Encyclopedia of Inorganic Chemistry, 2006 [lien DOI] 
  32. Mikheev Nikolai B., « The anomalous stabilisation of the oxidation state 2+ of lanthanides and actinides », dans Russian Chemical Reviews, vol. 61, no 10, 1992, p. 990–998 [lien DOI] 
  33. Weekyung Kang, « Formation of Yttrium Oxide Clusters Using Pulsed Laser Vaporization », dans Bull. Korean Chem. Soc., vol. 26, no 2, 2005, p. 345–348 [texte intégral, lien DOI] 
  34. (en) Francis M. Turner, Jr., Berolzheimer, Daniel D.; Cutter, William P.; Helfrich, John, The Condensed Chemical Dictionary, New York, Chemical Catalog Company, 1920 [lire en ligne (page consultée le 2008-08-12)], p. 492 
  35. (en) James F. Spencer, The Metals of the Rare Earths, New York, Longmans, Green, and Co, 1919 [lire en ligne (page consultée le 2008-08-12)], p. 135 
  36. Lenntech contributors, « yttrium », Lenntech. Consulté le 2008-08-26
  37. a, b, c, d, e et f Emsley, p. 497
  38. N. S. MacDonald, « The Skeletal Deposition of Yttrium », dans Journal of Biological Chemistry, vol. 195, no 2, 1952, p. 837–841 [texte intégral [PDF], lien PMID] 
  39. a, b, c, d et e Emsley, p. 495
  40. Andreas Pack, « Geo- and cosmochemistry of the twin elements yttrium and holmium », dans Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 71, no 18, 2007, p. 4592–4608 [lien DOI] 
  41. a, b, c, d, e, f, g et h NNDC contributors, « Chart of Nuclides », National Nuclear Data Center, Brookhaven National Laboratory, 2008. Consulté le 2008-09-13
  42. |Greenwood 1997, p12-13
  43. Georges Audi, « The NUBASE Evaluation of Nuclear and Decay Properties », dans Nuclear Physics A, Atomic Mass Data Center, vol. 729, 2003, p. 3–128 [lien DOI] 
  44. a, b, c, d, e, f, g, h et i Giulio Morteani, « The rare earths; their minerals, production and technical use », dans European Journal of Mineralogy; August; v.; no.; p., vol. 3, no 4, 1991, p. 641–650 [texte intégral] 
  45. Yasuo Kanazawa, « Rare earth minerals and resources in the world », dans Journal of Alloys and Compounds, vol. 408–412, 2006, p. 1339–1343 [lien DOI] 
  46. a, b, c, d et e A. V. Naumov, « Review of the World Market of Rare-Earth Metals », dans Russian Journal of Non-Ferrous Metals, vol. 49, no 1, 2008, p. 14–22 [lien DOI] 
  47. a et b Stwertka 1998, p. 116
  48. Zuoping Zheng, « The behaviour of rare-earth elements (REE) during weathering of granites in southern Guangxi, China », dans Chinese Journal of Geochemistry, vol. 15, no 4, 1996, p. 344–352 [lien DOI] 
  49. a et b (de) Arnold F. Holleman, Egon Wiberg, Nils Wiberg, Lehrbuch der Anorganischen Chemie, Berlin, Walter de Gruyter, 1985, 91–100e éd. (ISBN 978-3-11-007511-3), p. 1056–1057 
  50. a et b Daane 1968, p. 818
  51. Brevet US n°5935888, "Porous silicon nitride with rodlike grains oriented", 1999-08-10, Agency Ind Science Techn (JP)et Fine Ceramics Research Ass
  52. Larry Carley, « Spark Plugs: What's Next After Platinum? », dans Counterman, Babcox, décembre 2000 [texte intégral (page consultée le 2008-09-07)] 
  53. Brevet US n°4533317, 1985-08-06, "Yttrium oxide mantles for fuel-burning lanterns", Addison, Gilbert J., The Coleman Company, Inc.
  54. H.W. Jaffe, « The role of yttrium and other minor elements in the garnet group », dans American Mineralogist, 1951, p. 133–155 [texte intégral [PDF] (page consultée le 2008-08-26)] 
  55. S. Hosseini Vajargah, « Preparation and characterization of yttrium iron garnet (YIG) nanocrystalline powders by auto-combustion of nitrate-citrate gel », dans Journal of Alloys and Compounds, vol. 430, no 1–2, 2007, p. 339–343 [lien DOI] 
  56. Brevet US n°6409938, "Aluminum fluoride flux synthesis method for producing cerium doped YAG", 2002-06-25, Comanzo Holly Ann, General Electrics
  57. (en) GIA contributors, GIA Gem Reference Guide, Gemological Institute of America, 1995, poche (ISBN 978-0-87311-019-8) 
  58. Kiss, Z. J.; Pressley, R. J. (October 1966). "Crystalline solid lasers". Proceedings of the IEEE 54: 1236–1248, IEEE. issn: 0018-9219. Consulté le 2008-08-16. 
  59. J. Kong, « 9.2-W diode-pumped Yb:Y2O3 ceramic laser », dans Applied Physics Letters, vol. 86, 2005, p. 116 [lien DOI] 
  60. M. Tokurakawa, « Diode-pumped 188 fs mode-locked Yb3+:Y2O3 ceramic laser », dans Applied Physics Letters, vol. 90, 2007, p. 071101 [lien DOI] 
  61. Golubović, Aleksandar V.; Nikolić, Slobodanka N.; Gajić, Radoš; Đurić, Stevan; Valčić, Andreja, « The growth of Nd: YAG single crystals », dans Journal of the Serbian Chemical Society, vol. 67, no 4, 2002, p. 91–300 [lien DOI] 
  62. Erreur dans la syntaxe du modèle ArticlePIDC contributors, « Rare Earth metals & compounds », dans , Pacific Industrial Development Corporation [texte intégral (page consultée le 2008-08-26)] 
  63. Cubic Zirconia, Emporia State University. Consulté le 2008-08-26
  64. Gregory P. Adams, « A Single Treatment of Yttrium-90-labeled CHX-A–C6.5 Diabody Inhibits the Growth of Established Human Tumor Xenografts in Immunodeficient Mice », dans Cancer Research, vol. 64, no 17, 2004, p. 6200–6206 [lien PMID, lien DOI] 
  65. M. Fischer, « Radionuclide therapy of inflammatory joint diseases », dans Nuclear Medicine Communications, vol. 23, no 9, 2002, p. 829–831 [lien PMID, lien DOI] 
  66. a et b M. K. Wu, « Superconductivity at 93 K in a New Mixed-Phase Y-Ba-Cu-O Compound System at Ambient Pressure », dans Physical Review Letters, vol. 58, 1987, p. 908–910 [lien DOI] 
  67. NIOSH contributors, « Yttrium », NIOSH Pocket Guide to Chemical Hazards, National Institute for Occupational Safety and Health, 2005. Consulté le 2008-08-03

Sur les autres projets Wikimedia :


  s1 s2 g f1 f2 f3 f4 f5 f6 f7 f8 f9 f10 f11 f12 f13 f14 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d8 d9 d10 p1 p2 p3 p4 p5 p6
1 H He
2 Li Be B C N O F Ne
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba   La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra   Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Uut Uuq Uup Uuh Uus Uuo
8 Uue Ubn * Ute Uqn Uqu Uqb Uqt Uqq Uqp Uqh Uqs Uqo Uqe Upn Upu Upb Upt Upq Upp Uph Ups Upo Upe Uhn Uhu Uhb Uht Uhq Uhp Uhh Uhs Uho
   
  g1 g2 g3 g4 g5 g6 g7 g8 g9 g10 g11 g12 g13 g14 g15 g16 g17 g18  
  * Ubu Ubb Ubt Ubq Ubp Ubh Ubs Ubo Ube Utn Utu Utb Utt Utq Utp Uth Uts Uto  


Métalloïdes Non-métaux Halogènes Gaz rares
Métaux alcalins  Métaux alcalino-terreux  Métaux de transition Métaux pauvres
Lanthanides Actinides Superactinides Éléments non classés


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Yttrium de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Yttrium — (pronEng|ˈɪtriəm) is a chemical element with symbol Y and atomic number 39. It is a silvery metallic transition metal chemically similar to the lanthanoids and has historically been classified as a rare earth element. Yttrium is almost always… …   Wikipedia

  • YTTRIUM — De Ytterby, village de Suède. Symbole chimique: Y Numéro atomique: 39 Masse atomique: 88,905 g Point de fusion: 1 523 0C Point d’ébullition: 3 337 0C Densité (à 25 0C): 4,457 Élément chimique du groupe des terres rares, de couleur argentée,… …   Encyclopédie Universelle

  • Yttrium — Yt tri*um, n. [NL., from Ytterby, in Sweden. See {Erbium}.] (Chem.) A rare metallic element of the boron aluminium group, found in gadolinite and other rare minerals, and extracted as a dark gray powder. Symbol Y. Atomic number 39. Atomic weight …   The Collaborative International Dictionary of English

  • Yttrĭum — Yttrĭum, chemisches Zeichen Y, Äquiv. 32,2 (H = 1) od. 402,5 (O = 100), seltenes Metall. Der Chemiker Gadolin entdeckte 1794 in einem, im Feldspathe von Ytterby unsern Fahlun in Schweden vorkommenden schwarzen Minerale, dem Ytterbit (Gadolinit, s …   Pierer's Universal-Lexikon

  • Yttrĭum — Y, Metall, findet sich im Gadolinit und Yttrotitanit, als phosphorsaure Yttererde im Ytterspat (Xenotim, Castelnaudit, Wiserin), als Tantalat und Niobat im Yttrotantalit, als Silikat im Orthit etc., Atomgewicht 89, es verbrennt an der Luft zu… …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

  • Yttrium — Y, Atomgew. 89, seltenes, im Gadolinit vorkommendes Metall. Das Yttriumoxyd Y2O3 ist neben Thoriumoxyd ein wesentlicher Bestandteil mancher Strümpfe für Auersches Gasglühlicht. Moye …   Lexikon der gesamten Technik

  • Yttrium — Yttrĭum (chem. Zeichen Y), seltenes Erdmetall vom Atomgewicht 89, kommt in den nordischen Mineralien Gadolinit, Orthit und Yttrotantalit vor; nach Abscheidung der Oxyde des Cers, Didyms und Lanthans gewinnt man aus den Rückständen die Yttererde …   Kleines Konversations-Lexikon

  • yttrium — Symbol: Y Atomic number: 39 Atomic weight: 88.905 Silvery grey metallic element of group 3 on the periodic table. Found in uranium ores. The only natural isotope is Y 89, there are 14 other artificial isotopes. Chemically resembles the… …   Elements of periodic system

  • yttrium — metallic rare earth element, 1866, coined in Modern Latin by Swedish chemist Carl Gustaf Mosander (1797 1858) from Ytterby, name of a town in Sweden where mineral containing it was found …   Etymology dictionary

  • yttrium — [i′trē əm] n. [ModL < YTTRIA + IUM: name proposed (1822) before isolation of the element by Mosander (see ERBIUM) in 1843] a rare, trivalent, silvery, metallic chemical element found in combination in gadolinite, monazite sand, samarskite, etc …   English World dictionary

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”