Bahaïsme

Bahaïsme
Article connexe : Translittération baha'ie.

Le bahaïsme aussi connu sous le nom de religion bahá’íe (prononcer baˈhaːʔiː), béhaïsme ou de foi bahá'ie est une religion monothéiste dont le but est d'unir l'humanité dans sa diversité (cette perspective se retrouve déjà chez le poète saint Kabir né au XVe siècle en Inde). Il a été fondé par le Persan Mirzâ Husayn 'Alî (1817-1892) en 1863[1]. Ce nom est dérivé du surnom donné à son fondateur : Bahá'u'lláh (en arabe, « Gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu »). Les bahá'is sont les disciples de Baha'u'llah. Ils s'organisent autour de plus de 100 000 centres (répertoriés par le centre mondial de Haïfa) à travers le monde, et leurs écrits sont publiés en plus de 800 langues. En 2007, cette religion comptait environ 7 millions de membres appartenant à plus de 2100 groupes ethniques, répartis dans plus de 189 pays[2]. Son centre spirituel (lieu de pèlerinage) et administratif est situé à Haïfa et Acre, en Israël.

Le mausolée de Bahá'u'lláh à Acre.
Le mausolée du Báb au sommet du mont Carmel à Haifa.

Sommaire

Histoire

Le Báb

Article détaillé : Báb.

Au début des années 1790 en Perse naît un mouvement religieux dissident du chiisme, sous la conduite de Shaykh Ahmad-i-Ahsa'i. Ses disciples, appelés Shaykhis, attendaient l'arrivée imminente du Mahdi.

À la mort de Shaykh Ahmad, la direction du mouvement passe à Siyyid Kázim, originaire de la ville de Rasht. À sa mort en 1843, il ordonne à ses fidèles de partir à la recherche de l'Élu. Selon la croyance, l'un de ces fidèles, Mullá Ḥusayn, part pour Shiraz après 40 jours de prière et de jeûne.

À son arrivée, le 23 mai 1844, Mullá Ḥusayn est accueilli par un habitant, surnommé le Báb, qui l'invite chez lui. Après avoir demandé à son invité la raison de son voyage, le Báb lui annonce être celui qu'il cherche. Siyyid Mírzá 'Alí-Muhammad' (میرزا علی‌محمد en persan) (20 octobre 1819 - 9 juillet 1850), était un marchand de Shiraz, en Perse, qui à l'âge de 25 ans déclara être une manifestation nouvelle de Dieu et le Mahdi attendu (ou Qá'im). Il prit dès lors le titre de Báb (باب), qui signifie « porte » en arabe, et fut fusillé par les autorités de Perse, sous la pression du clergé chiite, 6 ans plus tard à Tabriz.

Mullá Ḥusayn est le premier disciple du Báb. En peu de temps, dix-sept autres disciples (dont une femme, Tahereh) le rejoignent. Le Babisme naît à ce moment. Les dix-huit premiers disciples seront dès lors connus dans le babisme comme les « Lettres du Vivant ».

Le cœur du message du Bàb est l'arrivée imminente de « Celui que Dieu rendra manifeste », le promis annoncé par des religions du passé.

Bahá'u'lláh, le prophète fondateur de la religion Bahá'íe, était un des disciples du Báb et a annoncé être la réalisation de sa prophétie.

Bahá'u'lláh

Article détaillé : Mirza Husayn Ali Nuri.

Le fondateur de la foi bahâ'ie, Mirzā Husayn 'Ali, naît à Nur, dans la province iranienne du Mazanderan, le 12 novembre 1817, dans une famille noble, son père travaillait pour le gouvernement du shah d'Iran. À 27 ans, lorsque son père meurt, on lui propose de le remplacer à la cour du roi. Mais il refuse, afin de consacrer son temps à aider les opprimés, les malades et les pauvres, à soutenir la cause de la justice. À trente ans, il adhère au bâbisme. En 1852, il est arrêté puis envoyé en exil à Bagdad, qui dépend alors de l'Empire ottoman. Au terme de 10 années d'exil dans cette ville, c'est au cours des 12 jours du "festival de Riḍván", du 22 avril 1863 au 3 mai 1863, qu'il révèle à son entourage sa revendication d'être celui dont l'avènement a été annoncé par le Bâb— cette manifestation suprême de Dieu attendue par certaines religions monothéistes. Il commence alors à regrouper autour de lui des adeptes, avec l'intention de donner le jour à une religion mondiale, qui représenterait le « couronnement de toutes les religions ayant jusqu'alors existé » et serait sur terre la pierre angulaire d'un royaume de paix, de justice, de liberté et d'humanité. Il est alors contraint de quitter Bagdad pour se rendre à Constantinople, puis en 1864 à Andrinople et enfin en 1868 à Akka (Saint Jean d'Acre) en Palestine sous administration ottomane.

Bahá'u'lláh exerce sa prédication essentiellement par des écrits, rédigés dès 1863 - d'abord à Bagdad, puis à Andrinople et enfin à la prison de Saint-Jean-d'Acre (Akkâ), où il écrit son ouvrage principal (le Kitáb-i-Aqdas). À Andrinople en 1868, il adresse des messages écrits aux dirigeants les plus éminents de son temps, parmi lesquels le shâh de Perse, le tsar de Russie Alexandre II, la reine Victoria, l'empereur Guillaume Ier, Napoléon III et le pape Pie IX, qu'il exhorte à construire un monde totalement sans violence, à limiter leurs armements et à réaliser une paix mondiale généralisée et durable.

Bahá'u'lláh passe les quarante dernières années de sa vie en exil ou en prison. Ainsi, d'août 1868 jusqu'en 1877, il est enfermé dans le camp d'internement turc d'Akkâ, près de Haïfa. Puis il s'installe en dehors de cette ville à la campagne au manoir de Bahjí, où il s'éteint et est enterré le 29 mai 1892. Ce lieu est devenu la qiblih pour les baha'is, la direction vers laquelle ils se tournent pour accomplir le rite de la prière obligatoire (ṣalát).

`Abdu'l-Bahá

Article détaillé : 'Abbâs Effendi.

Après la mort de Bahá'u'lláh, la direction de la communauté bahá'ie est assurée par son fils aîné, 'Abbâs Effendi (1844-1921), né à Téhéran et proclamé 'Abdul'l-Bahâ' (« serviteur de la splendeur de Dieu »).

Il a été surnommé le « centre de l'Alliance » et la « tête de la Foi », interprète autorisé du message apporté par son père, qui l'avait désigné comme seul interprète d'autorité de ses écrits[3].

Il connut avec son père l'exil et la prison, où il fut enfermé jusqu'en 1908, date à laquelle les Jeunes-Turcs le libérèrent. Ensuite, il établit à Haïfa, suivant les directives de son père, le siège principal du mouvement baha'i.

En août 1911, il quitta la Terre Sainte pour se rendre en Europe où il séjourna quatre mois, notamment à Londres et à Paris. Il y rencontra à nouveau les croyants occidentaux et donna chaque jour des conférences sur la Foi bahá'íe et ses principes. Au printemps 1912, `Abdu’l-Bahá entama un long voyage d’un an, à nouveau en Europe, aux États-Unis et au Canada. Cela aida considérablement à la propagation de la Foi bahá’íe en Occident et, sous son influence, elle enregistra une progression considérable, notamment en Inde, aux États-Unis et en Europe.

Il s'éteignit à Haïfa le 28 novembre 1921, non sans avoir désigné comme successeur, dans la fonction de Gardien de la Foi bahá’íe, son petit-fils Shoghi Effendi (1897-1957). Sa dépouille repose actuellement dans le mausolée du Báb sur le Mont Carmel à Haïfa, en attendant la construction prévue de son propre mausolée.

Shoghi Effendi Rabbání

Article détaillé : Shoghi Effendi.

Le successeur de `Abdu'l-Bahá à la tête du mouvement fut son petit-fils Shoghi Effendi Rabbání (1897-1957), dont la mère était la fille ainée de `Abdu'l-Bahá, et à qui fut décerné le titre de « Gardien de la Cause de Dieu » (Valí 'Amr'ulláh). Eduqué à Oxford, il s'efforça de traduire en anglais les principaux écrits baha'is et de développer l'Ordre administratif baha'i. Sous son impulsion et sa direction, secondé par d'éminents disciples nommés les "Mains de la Cause de Dieu", il lança la "Croisade de dix ans" en 1953, qui amènera la Foi baha'ie à être présente dans tous les pays du monde lors de son achèvement en 1963. Entre sa nomination en 1921 et sa mort en 1957, le nombre de baha'is a quadruplé de 100 000 à 400 000 et les pays ouverts à la Foi passèrent de 35 à 250. Il fonda six nouveaux Conseils spirituels nationaux, qui vinrent s'ajouter à ceux qui existaient déjà en Iran et aux États-Unis.

À la suite de son décès inopiné le 4 novembre 1957 dans des conditions ne permettant pas de désigner son successeur, c'est un directoire composé de neuf personnes choisies parmi les "Mains de la Cause", qui prit en charge la direction de la communauté jusqu'à l'élection en 1963 de la première Maison Universelle de Justice, Conseil suprême de la communauté dont le rôle n'est toutefois que purement administratif et qui ne constitue pas un clergé.

Administration Bahá'ie

Le Kitáb-i-Aqdas de Bahá'u'lláh et La volonté et le testament de `Abdu'l-Bahá sont les documents fondateurs de l'administration baha'ie. Bahá'u'lláh a établi la Maison Universelle de Justice, un corps élu. `Abdu'l-Bahá a établi le principe du Gardiennat héréditaire et défini les relations entre ces deux institutions. Dans son testament, `Abdu'l-Bahá a nommé l'ainé de ses petits fils, Shoghi Effendi, comme le premier « Gardien de la foi » baha'ie, qui fut l'artisan du développement de cette administration.

Cet Ordre Administratif baha'i est constitué d'un corps "élu" et d'un corps "nommé". Aux niveaux locaux, régionaux et nationaux, les Baha'is élisent annuellement des "assemblées spirituelles" de neuf membres pour s'occuper des affaires de la communauté à ces différents échelons selon le principe de subsidiarité[4]. Les membres de l'institution du "Corps de Conseillers" ne sont pas élus mais nommés à différents niveaux, locaux et internationaux, pour propager la foi et protéger la communauté. Ceux-ci n'ont pas le rôle d'un clergé, qui n'existe pas dans la foi baha'ie[4].

La Maison Universelle de Justice reste aujourd'hui le corps gouvernant suprême de la foi baha'ie et ses 9 membres sont élus tous les cinq ans par les membres de toutes les assemblées spirituelles nationales[5]. Seuls les hommes baha'is de plus de 21 ans sont éligibles à la Maison Universelle de Justice, alors que tous les autres postes sont accessibles aux hommes comme aux femmes.

Situation mondiale

Démographie

Le nombre de bahaïs, répandus dans 193 pays, s'élève à près de 7,5 millions, ce qui correspond à environ 0,1 % de la population mondiale[6]. Parmi ceux-ci, 50% vivent en Asie[7], principalement en Inde[8]. Un autre groupe réside en Iran et compte environ 300 000 croyants[9]. Un pourcentage important de bahaïs (1/3 environ) habite dans les pays africains[10]. En Europe, ils sont surtout présents en Grande-Bretagne (30 000)[11] et en Allemagne (12 500)[12]. En France, on compte quelque 5 000 croyants[13]. En Israël, ne vivent que quelques centaines de bahâ'is, tous employés au Centre mondial baha'i de Haïfa ou faisant partie de leurs familles et résidant dans la zone de Acre-Haïfa[14].

Le bahaïsme se développe beaucoup aujourd'hui dans les îles du Pacifique (le roi des îles Samoa, Malietoa Tanumafili II s'est converti au bahaïsme le 19 février 1968), l'Amérique latine et l'Afrique subsaharienne, le nombre de croyants dans le monde a presque doublé en un quart de siècle[15].

En Iran

Depuis l’avènement de la République islamique en 1979, les quelque 350 000 baha’is d’Iran[16], sont considérés comme des « infidèles non protégés, (...) des non-personnes, [qui] n’ont ni droits, ni protection », indique la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) dans son rapport de 2003 sur les discriminations religieuses en Iran[17]. Ils n’ont pas le droit de percevoir de retraite, d’inscrire un nom sur la tombe de leurs défunts, d’hériter, de se réunir pour pratiquer leur religion, leurs lieux saints et leurs cimetières sont détruits. Les biens de nombreux baha’is sont confisqués[17]. Des pressions sont exercées sur les employeurs pour licencier les salariés baha’is[17]. Leur foi étant postérieure à l’islam, elle n’est à ce titre pas considérée comme une religion par le régime.

Dans les années qui ont suivi la révolution, la répression contre les baha’is a été féroce. Au début des années 1980, plus de 200 baha’is, parmi les membres les plus actifs, ont été exécutés pour avoir refusé de se convertir à l’islam. L’indignation de la communauté internationale a ralenti cette répression. Mais elle n’a jamais réussi à la stopper : la lutte contre les baha’is est désormais larvée.

Un document interne signé en 1991 de la main d’Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, détaille une série de recommandations pour régler ce que les autorités appellent « la question baha’ie » :

« Le gouvernement traitera les baha’is de telle sorte que leur progrès et leur développement soient bloqués. (...) Il faut les expulser des universités, soit lors du processus d’admission, soit au cours de leurs études. [...] L’accès à l’emploi, s’ils s’affichent comme baha’is, doit leur être refusé[18]. »

En Égypte

Les baha'is, communauté de 2 000 personnes[19], ont obtenu le droit, par le tribunal de première instance d'Alexandrie, d’inscrire leur confession sur leur carte d’identité[20]. Ce droit leur a été enlevé par la Cour suprême administrative égyptienne en décembre 2006[21], les obligeant soit de choisir entre les trois religions officiellement reconnues (christianisme, islam et judaïsme) soit de renoncer à leur carte d'identité, les privant alors de la plupart des droits citoyens en Égypte.

Dans les pays du golfe Persique, les sites internet baha'is sont désormais accessibles.

Croyances

Dieu

Les Bahá'ís croient en un Dieu unique et éternel, créateur de toutes choses, dont les créatures et les forces de l'univers[4]. Ils pensent que Dieu est intemporel et n'a ni commencement, ni fin[4]. Ils le décrivent comme un « Dieu personnel, inconnaissable, inaccessible, source de toute révélation, éternel, omniscient, omniprésent et tout puissant »[22]. Bien qu'inaccessible directement, Dieu est néanmoins considéré comme conscient de sa création, avec un but et une volonté. Les Bahá'ís croient que Dieu exprime sa volonté dans de nombreuses manières, par exemple à travers une série de messagers divins appelés Manifestations de Dieu ou parfois divins éducateurs. En exprimant les intentions de Dieu, ces manifestations servent à établir la religion dans le monde.

Les enseignements Bahá'í déclarent que Dieu est bien trop grand pour que les humains puissent l'appréhender, ni en créer une image complète et précise[23]. Dans la religion Bahá'íe, Dieu est souvent désigné par des titres (par ex. le tout-puissant) et il y a une emphase substantielle sur le monothéisme.

Religion

La foi Baha'ie est parfois résumée par le concept des trois « unités » : unité de Dieu, unité de la religion, unité de l'humanité.

Les notions Baha'ies de révélations religieuses progressives leur font accepter la validité de la plupart des religions du monde, dont les fondateurs ou figures centrales sont considérées comme des manifestations de Dieu. Ces manifestations sont, par exemple : Adam, Moïse, Jean le Baptiste, Jésus, Mahomet, Krishna, Zoroastre et Bouddha. Les Baha'is pensent aussi que les autres personnages religieux, comme Abraham, Noé et Houd ont réellement existé et sont des prophètes de Dieu. L'histoire religieuse est interprétée comme des dispensations, dans lesquelles chaque manifestation amène une révélation plus large et plus avancée, adaptée au temps et à l'époque à laquelle elle est exprimée[4]. Les enseignements sociaux spécifiques à une religion (par ex. la direction de la prière, ou les restrictions alimentaires) peuvent être révoquées par des manifestations ultérieures afin qu'une règle plus appropriée au temps et au lieu soit établie. Inversement, certains principes généraux (charité ou bonnes relations entre les hommes), sont considérés comme universels et permanents. Les Baha'is ne croient pas que ce principe de révélation progressive s'arrêtera. Cependant, ils pensent que ce processus est cyclique. Les Baha'is n'attendent pas de nouvelle manifestation de Dieu dans les 1 000 ans suivant la révélation de Bahá'u'lláh[24].

Les croyances Baha'ies sont parfois décrites comme des combinaisons syncrétiques des croyances antérieures. Les Baha'is, cependant, affirment que leur religion est une tradition distincte, avec ses propres écritures, enseignements, lois et histoire[4]. Les emprunts culturels et religieux à l'islam chiite sont considérés comme analogues au contexte socio-religieux juif dans lequel le christianisme a été établi. Les Baha'is décrivent leur foi comme une religion indépendante mondiale, différant des autres traditions seulement par sa relative nouveauté et par les enseignements de Bahá'u'lláh appropriés au contexte moderne. Bahá'u'lláh est considéré comme remplissant les attentes messianiques des Fois qui sont antérieures au Bahaïsme. Les Baha'is pensent que d'autres révélations viendront après celle émises par Bahá'u'lláh. La première de celles-ci ne devrait arriver que 1 000 ans après la révélation de Bahá'u'lláh.

Êtres humains

Les Baha'is croient que les êtres humains possèdent une « âme rationnelle », et que cela donne à l'espèce une capacité unique à reconnaître la position de Dieu et la relation entre l'humanité et son créateur. Selon la foi baha'ie, chaque homme a le devoir de reconnaître Dieu et ses manifestations, et de se conformer à leurs enseignements[25]. À travers la reconnaissance et l'obéissance, le service aux autres êtres humains, la prière et la pratique spirituelle régulière, les Baha'is croient que l'âme devient plus proche de Dieu, l'idéal spirituel dans la croyance baha'ie. Quand un homme meurt, l'âme passe dans un autre monde, où le développement spirituel de celle-ci dans le monde physique devient une base pour le jugement et la place dans le monde spirituel[26]. Le paradis et l'enfer sont décrits comme des états spirituels de proximité ou de distance à Dieu qui décrivent les relations dans ce monde et dans l'autre, et non des endroits de récompense ou de punition après la mort[26].

Les écrits Baha'is mettent l'accent sur l'égalité essentielle des êtres humains, et sur l'abolition des injustices. L'humanité est vue comme unique, bien que très variée : la diversité des ethnies et des cultures sont dignes d'appréciation et de tolérance. Le racisme, le nationalisme, les castes et les classes sociales sont considérées comme des barrières à l'unité de l'humanité. Les enseignements baha'is déclarent que l'unification de l'humanité est un sujet primordial dans les conditions politiques et religieuses présentes[4].

Enseignements

Principes sociaux

Les devoirs moraux, éthiques, et sociaux d'égalité entre les hommes et de paix dans le monde sont résumés en douze principes[réf. nécessaire] :

  1. Unité de la race humaine.
  2. Recherche indépendante, personnelle et individuelle de la vérité. Les Baha'is considèrent qu'un des problèmes majeurs de l'humanité est que les gens suivent aveuglément ce qu'on leur apprend. Ceci est strictement prohibé par Bahá'u'lláh, il faut mener sa vie en accord avec ses propres principes et idéaux, ce qui interdit sans appel les concepts de « foi aveugle », « imitation aveugle », ou « lavage de cerveau ». Il faut cependant noter que les décisions de la Maison Universelle de Justice, ainsi que les exégèses des écrits saints faites par ‘Abdu'l-Bahá et Shoghi Effendi, bénéficient d'une autorité s'imposant à tous les baha'is.
  3. Toutes les religions ont une base commune (unité de la religion), on pourrait rajouter au terme « religion » le terme « philosophie » et aussi style de vie, pour ce qui concerne les modes de pensée en provenance notamment d'Inde, de Chine et du Japon.
  4. La religion doit être la cause de l'union et de l'harmonie entre tous les êtres humains.
  5. Harmonie entre science et religion, ayant pour but d'amener les gens à se cultiver en faisant appel à la science.
  6. Égalité de l'homme et de la femme, mais avec cependant des exceptions à cette règle. La principale exception est l'inéligibilité des femmes comme membres de la Maison Universelle de Justice[27]. De plus, la prière obligatoire (Ṣalát)[28], le jeûne[29] et le pèlerinage ne sont des obligations religieuses que pour les hommes[30] à condition de ne pas prendre en compte le principe de mutatis mutandi (ce qui est applicable aux hommes l'est aussi aux femmes) expliqué par Shoghi Effendi. Enfin, en l'absence de testament, dont la rédaction est pourtant une obligation religieuse pour les baha'is[31] et dans lequel ils sont libres de distribuer leurs biens comme bon leur semble après paiement des dettes et du Ḥuqúqu'lláh[32], le Kitáb-i-Aqdas prévoit un système de répartition de l'héritage variant selon la nature du bien, le sexe du défunt et celui des héritiers[33],[34].
  7. Refus des préjugés de toutes sortes.
  8. Paix universelle (concept de non-violence et même de non-résistance, mais aussi de citoyenneté mondiale).
  9. Éducation universelle, obligatoire et adaptée. Nouvelle allusion à la nécessité de se cultiver. Par ailleurs, les deux sexes doivent recevoir la meilleure éducation possible, scientifique, littéraire, humaine, spirituelle et morale.
  10. Résolution des questions sociales et économiques (entre autres par des méthodes spirituelles).
  11. Introduction d'une langue internationale et d'une écriture commune à toute l'humanité, ceci sans faire disparaître aucune langue, aucune culture et aucune ethnie, conformément à ce que les baha'is appellent l'unité dans la diversité.
  12. Mise en place d'une Cour permanente d'arbitrage au niveau mondial[Qui ?].

Enseignements mystiques

Bien qu'ils se concentrent sur des sujets sociaux et éthiques, certains des textes fondateurs de la foi bahaïe peuvent être décrits comme étant mystiques[4]. Shoghi Effendi a appelé les Sept Vallées la « plus grande composition mystique » de Bahá'u'lláh. Ce texte a été écrit comme réponse à un disciple du soufisme, une tradition mystique et ésotérique de l'islam[35]. Il a été traduit pour la première fois en anglais en 1906, étant un des premiers textes de Bahá'u'lláh disponible en occident. Les Paroles cachées est un autre livre écrit par Bahá'u'lláh pendant la même période, contenant 153 courts passages décrits par `Abdu'l-Bahá comme « un trésor de mystères divins ».

L'Alliance

Les Baha'is considèrent qu'il existe deux types d'alliances entre les humains et Dieu. Il y a l'« Alliance majeure », qu'ils considèrent comme universelle en nature[36]. Dieu s'engage à envoyer à l'humanité ses Manifestations de Dieu (Krishna, Abraham, Moïse, Bouddha, Zoroastre, Jésus-Christ, Mahomet, Le Báb, et Bahá'u'lláh) afin de la guider et lui apporter prospérité et l'homme doit en contre-partie suivre ces enseignements.

Ils croient également à l'existence de l'« Alliance mineure », qui est considérée comme un accord entre une Manifestation de Dieu et ses disciples particulier à chaque révélation[37]. L'Alliance mineure des baha'is leur demande notamment de respecter l'autorité et les interprétations du "centre de l'Alliance" prévu par Baha'u'llah et ainsi d'éviter tout schisme. La fermeté dans l'Alliance est primordiale dans la communauté baha'ie[37].

L'unité de la foi baha'ie constitue un principe essentiel et est protégée par "l'Alliance mineure", qui est un élément fondamental de stabilité pour la communauté. Cette religion a en effet, depuis la mort de Bahá'u'lláh, connu de nombreuses tentatives de scissions par des membres éminents de sa communauté mais aucune de celle-ci n'a été soutenue par un nombre conséquent de croyants et la plupart se sont révélées vaines à la mort de ceux qui en étaient à l'origine[38].

Participation à la vie internationale et à la société

Travail

Le monachisme est interdit, et les Bahá'is essaient d'ancrer leur spiritualité dans leur vie quotidienne ordinaire. Faire un travail utile, par exemple, n'est pas seulement requis mais considéré comme une forme d'adoration[4]. Bahá'u'lláh a interdit la mendicité et l'ascétisme[4], encourageant chaque Bahá'i à être « anxieusement concerné par les besoins de l'âge dans lequel il vit »[39]. L'importance de l'effort personnel et du service à l'humanité dans la vie spirituelle des hommes est soulignée dans les écrits de Bahá'u'lláh, où il explique que chaque travail fait dans un esprit de service à l'humanité a un rang égal à la prière et à l'adoration aux yeux de Dieu[4].

Nations unies

La Communauté Internationale Bahá’íe a depuis 1948 le statut d’ONG auprès de l’Organisation des Nations unies. Depuis 1970, elle est dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Elle entretient également des relations de travail avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et est associée au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Plans internationaux

En 1939, Shoghi Effendi a lancé un plan septennal, suivi par un autre en 1946[40]. En 1953, il a lancé la croisade mondiale décennale, avec des buts ambitieux pour l'expansion de la communauté et des institutions, la traduction de la littérature baha'ie dans de nouvelles langues, et l'envoi de pionniers baha'is dans des pays qui n'avaient pas été atteints jusque là[41]. Il a annoncé par des lettres pendant la croisade décennale que celle-ci serait suivie d'autres plans, sous la direction de la Maison Universelle de Justice, qui a été élue en 1963 à la fin de la croisade. La maison de Justice a ensuite lancé un plan en 1964, et une série de plans de durée et aux objectifs variables ont suivi, permettant de guider la communauté baha'ie dans ses méthodes d'enseignement[42].

Plan international actuel

Lieu de culte Baha'i à Panamá.

Depuis la fin des années 1990, la Maison Universelle de Justice a préparé les communautés à une expansion à grande échelle, organisant les localités en « faisceaux », créant de nouvelles institutions comme les conseils régionaux et renforcant les multiples « instituts de formation »[43]. Le récent plan quinquennal (2001-2006) s'est concentré sur les institutions en développement et la création des moyens permettant de « soutenir une expansion à grande échelle et la consolidation » (Riḍván 158). Depuis 2001, les Bahá'is du monde entier ont été encouragés à se concentrer sur les classes pour enfants, les rassemblements de dévotion, et une étude systématique de la religion, connue sous le nom de « cercle d'étude »[43]. En décembre 2005, un nouveau système a été mis en place, des classes pour les jeunes, qui se consacrent à l'éducation des enfants entre 11 et 14 ans[44],[45].

Le second plan quinquennal (2006-2011) a été lancé par la Maison universelle de justice en avril 2006. Il appelle de ses vœux l'établissement de modèles avancés de croissance et de développement de la communauté dans plus de 1500 « faisceaux » dans le monde[45]. Ce plan fait référence à la procédure habituelle d'élections pour les assemblées spirituelles locales dans les villes qui accueillent de nombreux bahá'is. Les années entre 2001 et 2021 représentent 4 plans quinquennaux, dont le terme coïncide avec l'anniversaire de la mort de `Abdu'l-Bahá[45].

Cercles d'études

Parallèlement à la consolidation, une approche systématique de l'éducation et du développement de la communauté a vu le jour. Les « cercles d'études » sont destinés à être des groupes durables à grande échelle. Les participants étudient des séquences de livres en petits groupes, aidés par un tuteur. Quand un participant a fini une séquence, il peut aller aider d'autres cercles d'études.

Le programme le plus populaire est le Ruhi Institute, un cours conçu à l'origine pour être utilisé en Colombie, mais qui a largement été utilisé. Le premier livre permet l'étude de trois thèmes : les écrits Baha'is, la prière et, la vie et la mort. Les thèmes suivants incluent l'éducation des enfants, la vie du Báb et de Bahá'u'lláh, les services religieux et d'autres.

Pratiques sociales

Lois

Les lois régissant la foi bahaïe viennent principalement du Kitáb-i-Aqdas qui est le livre saint des bahaïs. Alors que certaines lois sont applicables à l'époque actuelle, Bahá'u'lláh a aussi fourni un cadre pour l'application progressive de lois à la condition d'existence d'une société majoritairement bahaïe, ce pour quoi les disciples œuvrent[46]. Les lois, quand elles ne sont pas en conflit direct avec les lois civiles du pays de résidence, s'appliquent à tous les bahaïs. Bien qu'étant une obligation universelle, le respect des lois personnelles, comme la prière, est du ressort de chaque individu[47]. La Maison universelle de Justice se doit aussi de faire respecter certaines règles[48].

Voici un exemple de quelques lois et préceptes religieux tirés du Kitáb-i-Aqdas. Elles ont été codifiées par Shoghi Effendi, interprète désigné des écrits baha'is de 1921 à 1957:

  • réciter une prière obligatoire chaque jour après avoir atteint l'âge de la maturité spirituelle, qui est fixé à 15 ans. Il y a le choix entre trois prières.
  • prier et méditer de manière quotidienne.
  • la médisance et le fait de répandre des rumeurs est interdit.
  • abolition des préjugés
  • les bahaïs adultes et en bonne santé doivent jeûner pendant 19 jours chaque année du 2 au 20 mars.
  • il est interdit aux bahaïs de boire de l'alcool ou de prendre des drogues à usage récréatif, sauf si c'est prescrit par un médecin.
  • les relations sexuelles sont permises seulement entre mari et femme ;
  • le jeu de hasard est strictement interdit.

Lieux de culte

La plupart des rencontres baha'ies ont lieu dans des maisons individuelles, des centres baha'is locaux ou des installations louées pour l'occasion. Il y a actuellement dans le monde entier sept maisons de culte, au moins une par continent, et une huitième est en construction au Chili[49].

Les temples érigés par la communauté sont appelés "Maison d'Adoration" ou Maskrit al-Adkân ("lieu où se lève à l'aube la mention du nom de Dieu") . Ils doivent être construits selon des critères particuliers, liés au nombre 9 qui doit apparaître comme un "symbole évident pour tous". Aussi, tous les temples bahâ'is doivent-ils avoir neuf entrées. Les règles relatives à l'édification des temples furent fixées par 'Abdu'l-Bahâ lui-même : "Le temple mère doit avoir neuf côtés et portes ainsi que des fontaines, des allées, des portes, des colonnes et des jardins, puis une cour, des balcons et une coupole, et le tout doit être majestueux." Le sanctuaire central, qui se trouve à Haïfa, ainsi que les autres temples ont en effet une coupole. La Maison d'adoration de Wilmette près de Chicago (1931) aux États-Unis, la Maison d'adoration de New Delhi (Inde, 1986), la Maison d'adoration de Sydney (Australie, 1961) offrent d'autres exemples de ce type de temple. En Europe, on connaît le temple principal d'Allemagne à Hofhein-Langenhaim (1964) près de Francfort-sur-le-Main ; cette construction à coupole de 28 mètres de haut peut accueillir près de 500 fidèles.

Les écrits Baha'is se réfèrent aussi à une institution appelée Mashriqu'l-Adhkár (L'Orient des invocations), qui est destiné à former un centre d'institutions complexes, dont un hôpital, une université, etc. Seule la première et unique Mashriqu'l-Adhkár à Ashgabat au Turkménistan a été conçue ainsi en 1908.

Liturgie

Du point de vue liturgique, la méditation dans les temples est accompagnée de lectures choisies dans les textes sacrés des autres religions. Ces textes - par exemple le Pentateuque des juifs, le Nouveau Testament des chrétiens, le Coran des musulmans, le Bayân des bâbistes, etc. - ont annoncé successivement, par paliers de perfection croissante, l'incessante révélation divine ou message de Dieu. En ce sens, le livre sacré liant tous les textes sur la révélation qui le précèdent est logiquement le dernier dans l'ordre chronologique, à savoir le Kitâb-i-Aqdas ("Le plus saint livre"). Il a été rédigé en 1863 par Bahâ'u'llâh qui l'écrivit en deux jours et deux nuits ; pour les bahâ'is, c'est le texte de référence bien qu'il ne soit pas plus important que les autres, ni le livre le plus lu par les Baha'is eux-mêmes sur la foi. Comme on considère l'égalité et l'unité de la race humaine, de Dieu et des religions, il convient d'établir une conception similaire pour tous les livres existant sur la planète. Cependant, Le Kitab-i-Aqdas a une place primordiale car il est la première œuvre dans l'histoire de l'humanité à dresser un lien entre toutes les religions et tous les peuples de l'humanité.

Sexualité

Concernant la sexualité, la foi bahá'ie préconise une vie chaste. Avant le mariage, la vie doit être absolument chaste et après le mariage, absolument fidèle au compagnon choisi.

« Ce que Bahá'u'lláh veut dire par la chasteté n'inclut certainement pas les embrassades qui se font dans la société moderne. Elles sont nuisibles aux mœurs des jeunes, et les amènent souvent à aller trop loin, ou bien elles suscitent des appétits qu'ils risquent, à ce moment-là, de ne pas pouvoir satisfaire légitimement par le mariage, et dont la suppression constitue pour eux une rude épreuve. L'idéal moral bahá'í est très élevé, plus particulièrement lorsqu'on le compare à la moralité totalement corrompue du monde actuel. Mais cet idéal qui est le nôtre produira des gens plus sains, plus heureux, plus nobles et amènera des mariages plus stables. »

— Extrait d'une lettre du 19 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation Une vie chaste et sainte n°9

En ce qui a trait à la question des contacts physiques entre des personnes de sexes opposés, 'Abdu'l-Baha aurait dit, selon une note de pèlerin :

« Une femme et un homme ne doivent pas s'étreindre à moins d'être mariés ou sur le point de se marier. Ils ne doivent pas s'embrasser [...] S'ils désirent se saluer ou se réconforter mutuellement, chacun peut prendre la main de l'autre. »

— Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice publiées dans Baha'i Canada, Sharaf EB 156

Au sujet de la pédérastie, Bahá'u'lláh déclare dans son Livre Saint, Kitáb-i-Aqdas :

« Par pure honte, nous refusons de traiter du sujet des garçons. Craignez le Miséricordieux, ô peuples du monde ! Ne commettez pas ce qui vous est interdit dans notre Sainte Tablette et ne soyez pas de ceux qui errent follement dans le désert de leurs désirs. »

— Kitáb-i-Aqdas, verset n°107

Shoghi Effendi a interprété cette référence comme une interdiction de toutes relations homosexuelles. Ailleurs, il ajoute :

« Quelles que soient la ferveur et la qualité d'un amour entre personnes d'un même sexe, c'est une erreur que de lui permettre de s'exprimer dans l'acte sexuel. Dire que cet amour est idéal n'est pas une excuse. Bahá'u'lláh interdit absolument l'immoralité sous toutes ses formes et, en dehors du fait qu'elles sont contre nature, il considère les relations homosexuelles de la même façon. En être affligé constitue un lourd fardeau pour une âme consciencieuse. Mais, par les conseils et l'aide de médecins, au prix d'un effort sérieux et déterminé, et par la prière, une âme peut surmonter ce handicap. Bahá'u'lláh stipule qu'il appartiendra à la Maison Universelle de Justice de fixer les peines relatives à l'adultère et à la sodomie, en fonction du degré de l'offense. »

— Kitáb-i-Aqdas, note n°134 et Q&R 49

Bien qu'envisagée par la phrase citée ci-dessus (« ...un amour entre personnes d'un même sexe »), l'homosexualité féminine n'est pas expressément citée dans les interdits. Mais on peut considérer qu'elle est bel et bien interdite en appliquant le principe mutatis mutandis[50] : ce qui est valable pour les hommes, l'est aussi pour les femmes, sauf impossibilité ou instruction contraire explicite.

Mariage

Le mariage Baha'i est l'union d'un homme et d'une femme. Son but est principalement spirituel et est destiné à répandre l'harmonie, la camaraderie et l'unité entre les deux partenaires[51]. Les enseignements Baha'is sur le mariage l'appellent la « forteresse pour le bien-être et le salut » et considèrent le mariage et la famille comme la fondation de la société humaine. Bahá'u'lláh tenait le mariage en grande estime. Le présentant comme un commandement éternel de Dieu, il décourageait aussi le divorce et prônait la chasteté en dehors du mariage. Bahá'u'lláh enseignait qu'un mari et une femme se devaient d'améliorer mutuellement leur vie spirituelle[51].

Les Baha'is envisageant de se marier doivent « étudier le caractère de l'autre et passer du temps ensemble pour se connaitre avant de décider de se marier, et quand ils se marient, ils doivent le faire avec l'intention d'établir un lien éternel. »[52]. Bien que les parents ne doivent pas choisir de partenaires pour leurs enfants, une fois que deux individus ont décidé de se marier, ils doivent recevoir le consentement des parents qui sont vivants, même si un des partenaires n'est pas Baha'i.

La cérémonie de mariage est simple ; la seule partie obligatoire est la lecture des vœux prescrits par Bahá'u'lláh qui sont lus par les mariés en présence de deux témoins. Les vœux sont :

« Nous demeurerons, tous et complètement, soumis à la volonté de Dieu »

La dot : (1) Le mariage est subordonné au versement d'une dot du marié à la mariée. (2) La dot est fixée à dix-neuf mithqáls[53] d'or pur pour les citadins[54], et à dix-neuf mithqáls d'argent pour les villageois[55], la qualité de citadin ou de villageois dépend de la résidence permanente du mari et non de celle de la femme. (3) Il est interdit de verser plus de quatre-vingt-quinze mithqáls. (4) Il est préférable qu'un homme se contente du paiement de 19 mithqáls d'argent. (5) Si la dot ne peut être versée en une fois, il est permis d'établir une promesse écrite. k) Si, après avoir récité le verset spécifiquement révélé et payé la dot, l'une des parties concevait une antipathie pour l'autre avant la consommation du mariage, la période d'attente n'est pas nécessaire avant un divorce mais il n'est pas permis de reprendre la dot[56]. Cependant, toutes ces dispositions ne sont pas applicables universellement à l'heure actuelle.

Comportement envers les animaux

Le bahaïsme considère que l'homme ne doit jamais traiter les animaux comme des objets mais comme des créatures de Dieu, et doit donc les protéger (spécialement les animaux herbivores) de la cruauté humaine et enseigner ce respect profond à ses enfants ; ainsi, dans un discours situé entre 1911 et 1913, 'Abdu-l-Bahâ déclarait :

« Ce n'est pas seulement leurs compagnons d'humanité que les aimés de Dieu doivent traiter avec miséricorde et compassion, ils doivent faire preuve de la plus aimante bonté à l'égard de toute créature vivante. Car du point de vue physique et au niveau de l'esprit animal, les mêmes sensations sont partagées par les hommes et les bêtes. L'homme n'a guère appréhendé cette vérité et, croyant que les sensations physiques sont le lot des seuls humains, il se montre injuste et cruel envers les animaux... Evidemment, l'homme (...) peut avoir recours aux autorités et celles-ci le protègeront contre son agresseur. Mais la malheureuse bête est (...) incapable (...) d'en référer aux autorités ! Si un homme inflige mille blessures à un animal, celui-ci ne peut ni se défendre par la parole ni attraire le cruel devant la Cour... Apprenez à vos enfants, dès leur plus jeune âge, à être infiniment tendres et aimants envers les animaux. (...) La plupart des humains sont pécheurs, mais les bêtes sont innocentes. Assurément, celles-ci qui sont sans péché devraient recevoir le plus grand amour et la plus vive tendresse. »

— 'Abdu-l-Bahâ, Attitude envers les animaux[57]

Symboles religieux

Une étoile stylisée à neuf branches, avec la calligraphie "Yá Bahá'u'l-'Abhá".
Sceau gravé sur les bagues et les édifices baha'is

Le symbole fréquemment rencontré de la foi Baha'ie est une étoile à neuf branches[58], parfois accompagnée d'une calligraphie du "Plus Grand Nom" Yá Bahá'u'l-'Abhá (يا بهاء الأبهى « Ô Gloire du plus glorieux! »).

Un autre symbole se retrouve gravé sur la bagues et les édifices baha'is. C'est une sorte de sceau qui consiste en deux étoiles à cinq branches représentant le Báb et Bahá'u'lláh et encadrant le mot stylisé Bahá’ (en arabe بهاء "splendeur" ou "gloire"), dont la forme est censée rappeler les trois unités : l'unicité de Dieu, l'unité des religions et l'unité de l'humanité[59].

Mais d’après le Gardien Shoghi Effendi Rabbání, le véritable symbole de la Foi bahá'íe est cette étoile à 5 branches et non pas l’étoile à 9 pointes : "Strictly speaking the 5-pointed star is the symbol of our Faith, as used by the Báb and explained by Him."[60].

La Maison Universelle de Justice donne quelques explications sur le symbolisme de l'étoile à neuf branches[61] :

  • L'étoile à neuf pointes n'est pas le symbole de la Foi Baha'ie, qui est l'étoile à cinq branches pointée vers le haut (Haykal, symbolisant le "Temple Humain" où se manifestent les qualités divines).
  • L'étoile à neuf pointes fut inventée par l'architecte de la Maison d'Adoration de Wilmette, M. Jean-Baptiste Louis Bourgeois (1856-1930), et son usage sur les pierres tombales baha'ies fut approuvé par le Gardien Shoghi Effendi Rabbání.
  • Le chiffre neuf est la valeur du mot Bahâ' (2+0+5+1+1) selon la numération Abjad, il symbolise la perfection et contient tous les autres chiffres ... c'est aussi une référence aux neuf grandes éducateurs de l'humanité (Krishna, Abraham, Moïse, Bouddha, Zoroastre, Jésus, Mahomet, le Báb et Bahá'u'lláh) reconnus par les baha'is, ainsi qu'au passage au stade de maturité pour l'humanité.

Calendrier

Article connexe : Calendrier Badí‘.

Les bahâ'is, comme les bâbistes, considèrent le 21 mars 1844 comme le point de départ de leur calendrier annuel. Ce dernier s'articule en 19 mois de 19 jours entre lesquels s'intercalent 4 jours. L'année commence le 21 mars, après l'équinoxe de printemps. Du 2 au 21 mars, un jeûne est observé. La foi bahâ'ie proclame neuf jours sacrés (le chiffre 9 a une valeur symbolique toute particulière en référence aux 9 religions du monde connues de Baha'u'llah). Le premier jour du festival de Riḍván ( رضوان ) (prononcez : rezvâne, paradis) est notamment consacré au repos. On le célèbre du 21 avril au 2 mai en mémoire de la période durant laquelle le fondateur, en 1863, parcourut le jardin de Riḍván, près de Bagdad, en révélant à ses disciples sa haute mission, c'est surtout la journée du 21 avril qui est importante.

Jours fériés du calendrier Baha'i
Date Célébration
21 mars Jour de l'an
21 et 29 avril, 2 mai Déclaration de la mission de Bahá'u'lláh
23 mai Déclaration de la mission du Báb
29 mai Décès de Bahá'u'lláh
9 juillet martyre du Báb
20 octobre Naissance du Báb
12 novembre Naissance de Bahá'u'lláh

Annexes

Notes et références

  1. La naissance de la Foi baha'ie part de la déclaration faite par Bahá'u'lláh à son entourage qu'il est « Celui que Dieu rendra manifeste » annoncé par le Báb, alors qu'il était sur le point de quitter Bagdad pour se rendre à Constantinople. Le calendrier baha'i commence en l'année 1844, qui est celle de la déclaration par le Báb de sa mission prophétique.
  2. http://info.bahai.org/bahai-world-community.html
  3. (en) Bahá'u'lláh, Tablets of Bahá'u'lláh Revealed After the Kitáb-i-Aqdas (1873-92), Bahá'í Publishing Trust, Wilmette, Illinois, États-Unis, (ISBN 0-87743-174-4), 1994, pp.217 Bahá'í Reference Library - Tablets of Bahá’u’lláh Revealed After the Kitáb-i-Aqdas
  4. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k « The Bahá'í Faith », Britannica Book of the Year, Encyclopaedia Britannica, Chicago, 1988, (ISBN 0-85229-486-7)
  5. Joel Beversluis (éd.), Bahá'í Faith: A portrait, CoNexus Press, Grand Rapids, Michigan, États-Unis, 1995
  6. Chiffres de l'article de Bahaikipedia sur le nombre des baha'is à travers le monde
  7. Le chiffre de 3 260 000 baha'is en Asie est donné par le "World Almanac and Book of Facts 2000" (Mahwah, NJ: PRIMEDIA Reference Inc,1999), à partir de "Encyclopaedia Britannica Book of the Year" (1999, tableau p.695)
  8. Selon les sites des baha'is de l'Inde et du profil pour l'Inde de "Religious Intelligence"
  9. Chiffre donné par le journal Le Monde; Henri Tincq et Marie-Claude Decamps, En Iran, la direction de la minorité bahaïe décapitée après une vague d'arrestations, Le Monde n°19699 du 28 mai 2008
  10. Le chiffre de 2 263 000 baha'is en Afrique est donné par le "World Almanac and Book of Facts 2000" (Mahwah, NJ: PRIMEDIA Reference Inc,1999), à partir de "Encyclopaedia Britannica Book of the Year" (1999, tableau p.695)
  11. Profil de la Grande-Bretagne sur le site "Religious Intelligence". David B. Barrett donne le chiffre de 36745 dans "World Christian Encyclopedia" (2001)
  12. David B. Barrett donne le chiffre de 12 391 dans "World Christian Encyclopedia" (2001)
  13. Selon le site officiel des baha'is de France, alors que David B. Barrett donne le chiffre de 4 000 dans "World Christian Encyclopedia" (2001)
  14. La Maison Universelle de Justice n'autorise actuellement la présence de baha'is en Israël que temporairement, et uniquement en cas de pèlerinage ou de service au Centre mondial baha'i de Haïfa. Voir la présentation du Centre mondial en anglais et en français
  15. David B. Barrett donne le chiffre de 7 111 661 baha'is en 2000 dans "World Christian Encyclopedia" (2001), alors que Denis MacEoin indique le chiffre de 3 822 630 en 1975 dans "Baha'ism " édité par John R. Hinnells (A Handbook of Living Religions, Penguin Books, New York, 1991)
  16. Profil de l'Iran sur le site Religious Intelligence
  17. a, b et c (en) Discrimination against religious minorities, FIDH, août 2003
  18. (fr) « Laissez les baha'is étudier », Assemblée spirituelle nationale des baha'is de Suisse, repris du journal Le Monde, 15/12/2005
  19. Estimation fournie dans International Religious Freedom Report 2007 du Département d'État des États-Unis. Mais David B. Barrett donne le chiffre de 5760 dans "World Christian Encyclopedia" (2001)
  20. Al-Ahram du 24 mai 2006.
  21. Article Tolerance.ca du 25 décembre 2006 - en anglais
  22. Shoghi Effendi, God Passes By, Bahá'í Publishing Trust, Wilmette, Illinois, États-Unis, (ISBN 0-87743-020-9), p.139, voir en ligne
  23. Juan Cole, The Concept of Manifestation in the Bahá'í Writings, Bahá'í Studies, monographie 9, pp. 1-38 lire en ligne
  24. Michael D. McMullen, The Baha'i: The Religious Construction of a Global Identity, Rutgers University Press, Atlanta, Georgia, États-Unis, 2000, p. 7, (ISBN 0-8135-2836-4)
  25. Michael D. McMullen, The Baha'i: The Religious Construction of a Global Identity, Rutgers University Press, Atlanta, Géorgie, 2000, (ISBN 0-8135-2836-4) pp. 57-58
  26. a et b Farnaz Masumian, Life After Death: A study of the afterlife in world religions , Oneworld Publications, Oxford, 1995, (ISBN 1-85168-074-8)
  27. Kitáb-i-Aqdas, note 80
  28. Kitáb-i-Aqdas, verset 13, note 20 et 34
  29. Kitáb-i-Aqdas, versets 13 et 16, notes 20, 31 et 34
  30. Kitáb-i-Aqdas, verset 32 et note 55
  31. Kitáb-i-Aqdas, verset 109
  32. Kitáb-i-Aqdas, question 69 et note 136
  33. Synopsis du Kitáb-i-Aqdas C-3. Lois concernant le statut personnel (mariage, divorce, héritage)
  34. Kitáb-i-Aqdas, versets 20 à 28, notes 38 à 47
  35. Adib Taherzadeh, The Revelation of Bahá'u'lláh, Volume 1: Baghdad 1853-63, pub. George Ronald, Oxford, (ISBN 0-85398-270-8) pp. 96-99
  36. Adib Taherzadeh, The Covenant of Bahá'u'lláh , publié par George Ronald, Oxford, UK, 1972, (ISBN 0-85398-344-5)
  37. a et b Moojan Momen, The Covenant and Covenant breaker, lire en ligne
  38. D'après l'ouvrage de Hatcher et Martin "La Foi baha'ie : l'émergence d'une religion mondiale". Sommaire de sa version en ligne
  39. (en) Bahá'u'lláh, Proclamation of Bahá'u'lláh, Bahá'í Publishing Trust, Wilmette, Illinois, États-Unis, (ISBN 0-87743-064-0) pp. 122 - lire en ligne
  40. Studying the Writings of Shoghi Effendi, John et Amelia Danesh, publié par George Ronald, Oxford, 1991, (ISBN 0-85398-336-4)
  41. (en) Graham Hassal, « Baha'i History in the Formative Age », Journal of Bahá'í Studies, vol. 6, n°4, 1996, p. 1-21
  42. Moojan Momen, « The Baha'i Faith 1957-1988: A Survey of Contemporary Developments », Religion, vol. 19, pp. 63-91, co-auteur : Peter Smith, 1989 lire en ligne
  43. a et b (en) Maison de justice universelle, « 17 january 2003 letter », bahai-library.org, 17 janvier 2003
  44. voir par exemple : Ruhi Resources
  45. a, b et c Five Year Plan 2006-2011, Universal House Of Justice, Palabra Publications, 2006
  46. Introduction du Kitab-i-Aqdas
  47. (en)Shoghi Effendi, Lights of Guidance: A Bahá'í Reference File, édité par Helen Hornby, Bahá'í Publishing Trust, New Delhi, India, (ISBN 81-85091-46-3), p.  233 - lire en ligne
  48. (en) Letter to a National Spiritual Assembly, Universal House of Justice, bahai-library.org, 9/12/1991
  49. (en) Baha'i Houses of Worship, adherents.com, mai 2005
  50. Kitáb-i-Aqdas, note 133
  51. a et b (en) Assemblée spirituelle locale de Warwick, Mariage Baha'i, 12/10/2003
  52. (en) Bahá'í marriage and family life : selections from the writings of the Bahá'í Faith, Bahá’í Publishing Trust, 1997, (ISBN 0-87743-258-9) - lire en ligne
  53. le mithqál est une unité de poids traditionnellement utilisée au Moyen-Orient. Dix-neuf mithqáls correspondent approximativement à 69.20 grammes
  54. soit environ 1439.46€ au cours du 10 octobre 2008
  55. soit environ 17.18€ au cours du 10 octobre 2008
  56. Synopsis du Kitàb-i-Aqdas (8.12) IV-C. Lois concernant le statut personnel (mariage, divorce, héritage)
  57. Les Bahâ'is, Christian Cannuyer, éditions Brepols, p. 109.
  58. Shoghi Effendi, édité par Helen Hornby, Lights of Guidance: A Bahá'í Reference File, Bahá'í Publishing Trust, New Delhi, India, 1983, (ISBN 81-85091-46-3), p. - lire en ligne
  59. Abu'l-Qasim Faizi, Explanation of the Symbol of the Greatest Name, Bahá'í Publishing Trust, PO Box No. 19, New Delhi, India, 1968 - lire en ligne
  60. extrait d'une lettre écrite sous la responsabilité de Shoghi Effendi, "Directives from the Guardian", p. 52
  61. "Nine-Pointed Star, The History and Symbolism", mise au point de la Maison Universelle de Justice (24-01-1999)

Bibliographie

  • Christian Cannuyer, Les Baha'îs. Peuple de la Triple Unité, Brepols, 1987 
  • Le Bab: Le Bayan
  • Baha'U'llah :
    • Kitab-i-Aqdas
    • Le livre de la certitude, tr. en français par Hippolyte Dreyfus, Ernest Leroux, Paris, 1923-1928
  • Abdu'l-Baha :
    • Causeries d'A'Abdu'l-Bahá : recueil des causeries données à Paris , Maison d'éditions Baha'ies, Bruxelles, 1971
    • Abdu'l-Baha à Londres,
    • Le secret de la Civilisation Divine,
    • Les leçons de Saint-Jean-d'Acre, recueillies par Laura Clifford Barney, trad. du persan par Hippolyte Dreyfus. - 5e édition revue et augmentée, Presses universitaires de France, Paris, 1982, 2-13-037 588-X, 315 p.
    • Star of the West
  • Shoghi Effendi :
    • The world order of Baha'ullah, Bahá'í publishing trust, Wilmette, 1965
    • Dieu passe près de nous, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles, 1976
  • Helen Hornby: Lights of Guidance
  • André Brugiroux : La Terre n'est qu'un seul pays
  • John Esslemont: Baha'Ullah et l'ère nouvelle, Maison d'éditions baha'ies, Bruxelles, 1972
  • W. Hatcher et J. Martin: La foi Baha'ie, l'émergence d'une religion mondiale
  • J-F Faü : " Juifs et baha'ïs en Iran, 1844-1920", Revue des études juives, tome 163, Paris, janvier-février 2004.

Articles connexes

Lien externe


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