Vise

Vise

Visé

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Drapeau communal Visé
Belgium location map.svg
Visé
Armoiries Situation de la commune au sein dela province de Liège
Géographie
Pays Flag of Belgium (civil).svg Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Liege vlag.gif Province de Liège
Arrondissement Liège
Coordonnées 50°43′N 05°41′E / 50.717, 5.683
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
27,99 km² (2005)

41,47 %
6,53 %
43,75 %
8,26 %

Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
16.903 (1er janvier 2008)

47,63 %
52,37 %
604 hab./km²

Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
65 ans et +
(1er janvier 2008)

20,97 %
61,58 %
17,45 %

Étrangers 8,64 % (1er janvier 2008)
Économie
Taux de chômage 17,14 % (janvier 2009)
Revenu annuel moyen 12.453 €/hab. (2005)
Politique
Bourgmestre Marcel Neven (MR)
Majorité MR, CDH
Sièges
MR
PS
cdH
ECOLO
25
11
10
3
1
Sections de commune
Section Code postal
Visé
Lanaye
Lixhe
Richelle
Argenteau
Cheratte
4600
4600
4600
4600
4601
4602
Autres informations
Gentilé Visétois(e)
Zone téléphonique 04
Code INS 62108
Site officiel Visé.be

Visé (en néerlandais Wezet, en wallon Vizé) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Liège.

Située en bord de Meuse, à la frontière avec les Pays-Bas, à mi-chemin entre Liège et la ville néerlandaise de Maastricht, Visé est également surnommée la "Cité de l'Oie". Elle présente la particularité d'être la seule ville francophone et wallonne à avoir une frontière directe avec les Pays-Bas.

  • Cette ville frontalière compte 17 000 habitants environ
  • Dans l'église, châsse de saint Hadelin, une des plus anciennes du pays mosan (XIe et XIIe siècles).


Vue sur Visé depuis la rive gauche de la Meuse

Sommaire

Sections de commune

Argenteau, Cheratte, Lanaye, Lixhe, Richelle et Visé.

Histoire

Avant

Les plus anciens documents, des outils en silex taillés sur les deux faces, attestent une présence humaine à Visé dès la fin du paléolithique moyen (100.000 A.C.N.). Bien plus tard, à l'aube de notre ère, les légions romaines imposèrent leur tutelle sur la région, massacrant ou chassant les Éburons. Ils implantèrent à la place les Tongres, peuple originaire de la rive droite du Rhin. C'est à partir du IXe siècle que Visé connaît son essor et devient le centre d'un commerce très actif. Très vite, s'y sont tenues au printemps des foires internationales très fréquentées grâce à un privilège spécial de l'Empereur Charlemagne qui les affranchissait de toute espèce de droits.

Bonne Ville de la Principauté de Liège, Visé fut fortifiée en 1330 par le Prince-Evêque Adolphe de La Marck mais fut aussi saccagée en 1467 par le Duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. En 1672 et en 1675, le Roi de France, Louis XIV lors de la guerre de Hollande, séjourna à Visé sur la rive gauche, dans la maison Houbart. Il était accompagné de l'illustre mousquetaire d'Artagnan qui mourut en 1673 au siège de Maastricht.

Deux ans après la prise de celle-ci, Louis XIV fit abattre les fortifications visétoises et ses fossés au frais des habitants. Au XXe siècle, Visé connût d'autres drames et notamment lors de la première guerre mondiale. Elle fut une des premières villes martyres. Les premiers gendarmes [www.arquebusiers.be/1914-bouko-thil.htm ]et fantassins belges [1]y tombèrent le 4 août 1914.

Le 10 août 1914, les Allemands mirent le feu à l'église et le 15 août, près de 600 maisons furent détruites ainsi que la plupart des joyaux de notre architecture comme l'hôtel de ville, les anciens couvents des Sépulcrines et des Récollets ou les maisons des Gildes. Face à l'adversité, la population visétoise y puisa un regain d'énergie et en quelques années, la ville releva la tête et fut entièrement reconstruite en préservant son originalité.

Maintenant

Bonne ville de la province de Liège, Visé a le privilège d'être la capitale de la Basse-Meuse. Parmi beaucoup d'autres attraits, commerces et instituts scolaires en ont fait sa renommée.

Mais Visé est aussi une ville qui mérite le détour pour le touriste épris de découvertes. Elle offre en effet un multitude de trésors, richesses architecturales ou œuvres d'art inestimables. En outre, elle a l'avantage d'avoir comme principale caractéristique, une profonde diversité. En traversant Visé, le promeneur peut flâner au milieu de vertes étendues ou vibrer grâce à l'animation du centre-ville.

Depuis 1977 et la fusion des communes, l'entité comporte Visé, Argenteau, Cheratte, Lanaye, Lixhe-Loën et Richelle.

Elle se trouve donc depuis lors, blotties entre les deux grandes villes que sont Liège et Maastricht. Cette situation a encore accentué son importance comme nœud de communication et la fréquentation touristique s'en est trouvée de la sorte multipliée.

Ville commerçante mais aussi ville de loisirs, de sports et de culture, Visé est avant tout un lieu où il fait bon vivre. La détente y est érigée en art de vivre.

Patrimoine et Tourisme

Visé est fière de compter dans ses murs trois gildes d'arbalétriers et d'arquebusiers.

Elles furent créées en 1310 pour les arbalétriers et en 1579 pour les arquebusiers. Dissoutes lors de la disparition de l'Ancien Régime, elle se sont depuis le XIXe siècle constituées en sociétés d'agréments et défilent dans les rues de la cité mosane deux fois par an. Chaque compagnie possède également un musée riche de souvenirs de l'histoire locale.

Les Arquebusiers de Visé

Née en 1579, à l'époque, la campagne militaire entreprise par les Espagnols pousse à la création d'une confrérie sermentée à Visé. La localité est directement menacée ; le duc de Parme assiège Maastricht, ses troupes amènent l'inévitable cortège de maraudeurs et de déserteurs pillards. Or depuis quelques années, notre bonne ville cherche à renforcer ses moyens de défense et son armement. En réaction à la menace de brigandages, quelques bourgeois entreprenants s'associent pour apporter leur concours à cet effort de défense. Gérard de Groesbeeck, prince-évêque de Liège, entérine le 15 mai 1580 la fondation de la Compagnie des Arquebusiers et la pourvoit de statuts qui, à l'heure actuelle, régissent toujours les activités de la compagnie qui en 1910 se scinda en deux, les Anciens arquebusiers d'une part et les Francs Arquebusiers de l'autre.

L'Église et ancienne collégiale

Selon la tradition, la première église fut érigée en 779 grâce à la bienveillance de Princesse Berthe, fille de l'Empereur Charlemagne. Peu de temps après, elle fut ravagée lors d'un raid normand en 88l. L'église devenue collégiale à la suite de l'arrivée de chanoines de Celles en 1338, faisait partie intégrante du système défensif de la ville. Elle reposait sur le mur d'enceinte et sa grosse tout carrée était fortifiée. Elle ne survécut pas au sac de la ville par les Bourguignons de Charles le Téméraire en 1467. Reconstruite en plusieurs phases, l'église fut détruite à nouveau le 10 août 1914, incendiée par les Allemands. Seul le chœur gothique, datant de 1524 et classé en 1935, fut conservé et les vitraux de l'abside furent miraculeusement épargnés. La reconstruction fut réalisée sur les plans des architectes Edmond Jamar et Léon Habran en 1924 et c'est de cette époque que date la chapelle abritant les vénérables reliques de saint Hadelin, à ne pas confondre avec le saint patron de la paroisse, saint Martin.

La Châsse de Saint Hadelin

Hadelin, né au début du VIIe siècle en Aquitaine, fut un disciple du fondateur de l'abbaye de Stavelot, saint Remacle. Ses pérégrinations l'amenèrent à fonder lui-même un oratoire à Celles sur les bords de la Lesse. Il y mourut en 690 et un chapitre d'une douzaine de chanoines se consacra dans cette bourgade à vénérer sa mémoire. En l'an 1046, l'évêque de Liège Wazon fit déposer les restes du saint dans une châsse ornée de reliefs en argent. Les longs côtés furent parachevés vers 1170 pour en faire ce trésor de l'art mosan que l'on peut encore admirer à l'heure actuelle en l'église Saint-Martin de Visé. D'abord conservée à Celles, la châsse fut transférée à Visé en 1338 lorsque les chanoines durent s'y réfugier. En 1414, le crâne de saint Hadelin en fut extrait pour être placé dans un reliquaire spécifique, restauré en 1654 par l'orfèvre liégeois Jean Goeslin. Depuis 1788, tous les 25 ans, les Visétois fêtent par de grandes manifestations l'arrivée de la châsse dans leur ville. La dernière eut lieu en 1988, la prochaine se déroulera en 2013. La châsse sort aussi chaque année, le troisième dimanche de septembre. La châsse est considérée comme un joyau de l'art mosan des XIe et XIIe siècles.

L'Hôtel de Ville

Hotel de Ville de Visé

Fleuron de la renaissance mosane, l'Hôtel de Ville, construit en 1611 et 1613, a été gravement endommagé lors de la première guerre mondiale. Le clocher bulbeux qui culmine à près de 34 mètres, abrite un carillon qui joue à l'heure "où on peut être mieux" de André Grétry, aux quart et trois quarts d'heure, les airs du tir des Arquebusiers, et à la demie heure le "Valeureux Liégeois" de l'abbé Ramoux, hymne à la révolution liégeoise. À l'entrée, au-dessus de la galerie aux trois arcades, se trouvent les armoiries sculptées des deux bourgmestres bâtisseurs, Frambach de la Haye et Denis de Marets de Charneux.

Le Perron

Un perron de Visé

En Principauté liégeoise, le perron était le symbole de l'autorité du Prince-Evêque et de ce fait, il servait de plate-forme pour les crieurs publics. Il devint aussi l'emblème des libertés acquises par les Bons Métiers et la communauté locale. A Visé, le premier fut établi dès le XIIe siècle, sur la place du Marché, puis transféré en 1340 dans une rue appelée maintenant du Perron, où il resta jusqu'à la fin de l'ancien régime. Au bas de cette rue fut édifié au début du XVIIe l'Hôtel de Ville.

Deux perrons, dont l'un offert par la Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers Visétois et inauguré en 1960 par sa Majesté le Roi Baudouin, ont été replacés près' des emplacements originaux.

La Ferme du Temple

Demeure privée, cette ferme des Templiers construite au XIIIe siècle, fut un des huit manoirs belges de cet ordre religieux et militaire. Le dernier prieur, Eustache d'Argenteau, s'enfuit en Zélande suite à la suppression de l'Ordre en 1132. En 1318, les Chevaliers de Malte prirent possession du manoir qui fut détruit en 1675 par les armées de Louis XIV Les Chevaliers le rebâtirent et le conservèrent jusqu'à la révolution française. C'est actuellement une ferme modèle.

Musée régional d'archéologie et d'histoire

Le musée donne l'image la plus complète possible du passé de Visé et de sa région, axée sur quatre thèmes : archéologie, architecture, histoire et traditions. De plus, une salle est consacrée entièrement aux armes et aux Gildes. Le conservateur du musée est Jean-Pierre Lensen.

Sport

Equipes principales :

  • Handball messieurs: HC Visé BM (D d'honneur)
  • Handball dames: Fémina Visé (D d'honneur)
  • Rugby: Visé (D2)
  • Football: RCS Visé (D3)

Organisation :

  • Visé est le lieu de départ et d'arrivée du marathon de la meuse (maasMarathon). Le 11 mai 2008 a eu lieu la dixième édition de ce marathon longeant la meuse et passant par Maastricht.

Actualité récente

Une polémique vient récemment de frapper la ville de Visé. La société privée SPE souhaite en effet construire une centrale turbine-gaz-vapeur (TGV) pour produire de l'électricité sur le territoire visétois. Les impacts directs et indirects sur le tourisme, les riverains et l'environnement sont pointés du doigt, dans une ville qui axe depuis plusieurs décennies sa politique sur le tourisme et la protection de l'environnement. Des citoyens s'opposent actuellement à ce projet, comme en témoigne ce site Internet.

Liens externes

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