Vignoble de Chateaumeillant

Vignoble de Châteaumeillant

Le vignoble de Châteaumeillant, signalé dès le VIè siècle par Grégoire de Tours, occupe une surface de 80 hectares environ sur un sol siliceux, sablo-argileux. Il s’étend au sud de la route D943 (Châteaumeillant – Culan) sur huit communes, quatre dans le Cher (Châteaumeillant, Reigny, Saint-Maur et Vesdun), quatre dans l’Indre (Champillet, Feusines, Urciers et Néret). Il produit des vins rouges et, dans une moindre mesure, des blancs. Mais il est surtout connu pour sur son petit “gris” (rosé), léger et goulayant.

Les vins de Châteaumeillant sont reconnus VDQS (vin délimité de qualité supérieure) depuis 1965. La production annuelle, assurée aux trois-quarts par la cave coopérative, est de 3500 hectolitres. Sols sableux, siliceux, gréseux^[1].

Les cépages

Le Châteaumeillant est produit à partir de trois cépages :

- Le Gamay noir : introduit en 1830 pour remplacer le plant lyonnais jusqu’alors majoritaire, il tire son nom d’un hameau des environs de Puligny-Montrachet. Contrairement à ce que nom pourrait laisser penser, il “pisse” un jus blanc de ses grains bleus à la pruine blanchâtre. Les bonnes années, il donne du charme, de la fraîcheur et de la finesse. Il évoque au nez la framboise et l’armoise, au palais il finit dans les épices et le poivre. Les mauvaises années, il a besoin de l’assemblage avec le Pinot pour diminuer son acidité. Il a été attaqué par le puceron phylloxéra à la fin du XIXè siècle.

- Le Pinot noir : ses petits grains serrés sont d’un bleu-noir velouté. La macération du jus avec la peau du raisin contenant les pigments colorés donne cette couleur rouge-violacée. Il sent la violette, la cerise, le gibier. C’est un très grand cépage, cultivé en Bourgogne (Romanée-Conti, Clos-Vougeot, Pommard etc.), mais aussi plus près, sur les bords de la Loire à Sancerre et Menetou-Salon (Cher).

Le Pinot gris qui produit le vin… blanc est originaire d’Alsace. Il a une chair sucrée qui évoque le miel. Il est peu productif et se montre capricieux. On pardonnera donc beaucoup au Châteaumeillant blanc.

Sources, Bibliographie

• Michel Mastrojanni : Les Vins de France (guide vert solar). Éditions Solar, Paris 1992 - 1994 - 1998, (ISBN 2-263-02796-3)

Notes et références

1. ↑ Guide Vert Solar : Vins de France. (Page n°51 sur Chateaumeillant)

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