Verlan

Verlan
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Ambigramme verlan

Le verlan est une forme d'argot français qui consiste en l'inversion des syllabes d'un mot, parfois accompagnée d'« élision », un type d'apocope, afin d'éviter certaines impossibilités phonologiques[1]. C'est en inversant les syllabes de la locution adverbiale (à) l'envers que le terme de verlan a été créé. Aussi parle-t-on de formes verlanisées pour caractériser les vocables issus du verlan.

Sans être connues sous le nom de verlan, les formes de métathèses en français les plus anciennes remontent au Moyen Âge et ont commencé à être utilisées par le peuple à partir du XVIe siècle[2] mais l'usage du verlan s'est particulièrement développé à partir de la Seconde Guerre mondiale[3]. Initialement utilisé comme langage cryptique dans les milieux ouvriers et immigrés de la banlieue parisienne, il s'est rapidement répandu à toutes les classes de population, notamment grâce à son usage au cinéma et en musique[4].

Sommaire

Histoire

Le verlan actuel s'est répandu en français depuis la deuxième moitié du XXe siècle mais l'inversion de lettres ou de syllabes, utilisée afin de créer un effet de style en littérature, date de plusieurs siècles. Cependant, les premières occurrences de verlan utilisées à l'oral afin de créer un langage cryptique, uniquement compréhensible par les initiés, sont difficiles à établir car peu de références historiques existent dans la littérature.

Les plus anciennes formes de métathèses et autres jeux de mots attestées remontent au XIIe siècle avec Le Roman de Tristan et IseutBéroul transforme le prénom de Tristan en Tantris cependant, il n'est pas établi si de telles formes étaient utilisées dans le langage courant (Natalie Lefkowitz 1991, p. 50).

C'est ensuite au XVIe siècle et au XVIIe siècle que ces anagrammes et jeux de mots se sont multipliés. En 1690, Antoine Furetière, dans son Dictionnaire universel, donne pour définition de l'article « verjus » « On dit, c'est verjus ou jus vert pour dire : c'est la même chose », représente la forme la plus ancienne pouvant être assimilée avec certitude à du verlan (Natalie Lefkowitz 1991, p. 51). D'autres exemples apparaissent ensuite régulièrement dans la littérature.

C'est au cours des années 1800 que l'utilisation du verlan dans la communication orale apparaît. Dans Les Sources De L'Argot Ancien, Lazare Sainéan rapporte le cas d'une lettre de bagnard surnommé « La Hyène » ayant daté sa lettre par « Lontou, 1842 » au lieu de Toulon, indiquant que le verlan était utilisé dans le milieu carcéral. Tout au long du XIXe siècle, l'usage d'argot tels que le verlan ou le Loucherbem se répand dans le langage des prisonniers, des forçats et de la pègre (Natalie Lefkowitz 1991, p. 51).

Certains auteurs suggèrent que l'usage du verlan a connu une recrudescence durant l'Occupation (Natalie Lefkowitz 1991, p. 53) mais ce n'est qu'à partir des années 1970 que son usage s'est répandu, l'apparition du terme verlan était elle-même datée à 1950. Parlé à l'origine dans les banlieues françaises, le verlan est aujourd'hui employé en France et popularisé par certains chanteurs, comme Renaud dans Laisse béton, 1978 mais surtout par les nombreux groupes de rap français, comme NTM ou Assassin, mais aussi quelques cinéastes (Claude Zidi, Les Ripoux, 1984). Jacques Dutronc avait utilisé du verlan en 1971 : J'avais la vellecère qui zéfait des gueuvas (J'avais la cervelle qui faisait des vagues). À l'époque, la chanson passa inaperçue.

Au cours des années 1970 et 1980, le verlan est couramment parlé dans les banlieues. Il a été constitutif d'une identité des habitants de ces banlieues. Après les blousons noirs (vêtement porté par les rockers et ancien synonyme de voyou) qui semblent avoir colporté ce langage des temps anciens, la nouvelle génération des jeunes de banlieues, se sont approprié celui-ci, en l'intégrant à leur culture. La population maghrébine immigrée et leurs enfants, présents en plus forte proportion dans les banlieues, ont marqué le verlan d'arabisme en élisant préférentiellement les voyelles, qui sont peu présentes en arabe, langue sémitique, comparativement aux langues latines comme le français ou l'italien. Ainsi femme est devenu meuf; flic , keuf; arabe, beur puis rebeu qui marque bien ce phénomène de disparation des voyelles remplacées par des 'e'.

Le début des années 1990, marqué par l'émergence du mouvement hip-hop, représente le début d'une réintroduction massive du verlan dans le langage parlé en France et surtout au sein des nouvelles générations. L'essor du rap a fortement contribué à la dissémination du verlan dans la population française[réf. nécessaire].

Le verlan a permis aux amateurs de rap et aux rappeurs à la fois de se démarquer par leurs différences culturelles et sociales et d'apporter une nouvelle identité plus marginale. Les textes rappés sont parfois des laboratoires du verlan : ils sont basés davantage sur le rythme et le ton que sur les harmonies, les allitérations sont omniprésentes, ce qui pousse les rappeurs à inventer au besoin des mots ou de populariser des mots en verlan encore peu connus[5].

Des groupes comme NTM, Sages Poètes de la Rue ou encore le Ministère AMER, précurseurs de la scène rap française, sont les principaux acteurs du retour du verlan dans le pays[réf. nécessaire]. Leurs contributions ont porté autant sur les néologismes verlanisés que sur le rétablissement d'anciens termes déjà utilisés.

En 2004, un certain verlan (essentiellement constitué d'un vocabulaire) a fini par être plus ou moins compris et utilisé par toutes les couches de la société, ce qui en fait un langage en cours de démocratisation loin de son image plutôt marginale initiale. Toutefois, il existe quelques poches géographiques dans lesquelles un verlan très "pur"/"dur" est utilisé quotidiennement. Un tel langage associé à un accent particulier est assurément incompréhensible au non initié et rempli ainsi la fonction première d'un argot : ne pas être compris des non initiés[réf. nécessaire].

Le développement des nouveaux moyens de communication, le SMS en tête, a rendu pratique le verlan, notamment en raison du caractère raccourci des formes verlanisées bien plus rapides à taper sur des claviers que leurs équivalents dans la langue française officielle. Cela a conduit des représentants de couches sociales moyennes et élevées, grands consommateurs de ces nouveaux outils personnels de communication, à utiliser le verlan et à le comprendre.

Formation d'un mot de Verlan

Les étapes de la formation

La formation d'un mot en verlan, comme elle se passe au niveau de la syllable, est essentiellement phonétique. Le verlan étant une langue orale, on peut trouver de nombreuses exceptions. Néanmoins, la grande majorité des formations se décompose en quatre opérations :

  • Ajout ou suppression de la dernière voyelle
  • Découpage du mot.
  • Inversion.
  • Troncation ou élision de la dernière syllabe du néologisme formé.

Seule la troisième opération (inversion) est présente dans tous les mots de verlan. Elle est caractéristique de cet argot.

Ajout ou suppression de la dernière voyelle

Sur certains mots, on peut considérer qu'un -e muet a été ajouté ou bien que la dernière voyelle a été soustraite avant de commencer le processus. C'est loin d'être systématique, mais on peut constater la tendence d'une transformation des mots mono- et trisyllabliques en des mots dissyllabliques.

Ex: cher → chèreu. défoncé→défonc'. bled→blèdeu. flic→flikeu. rigoler→ rigol'. énervé → énerv'.

Découpage

Le mot ou expression est découpé en deux parties. C'est l'usage et la facilité à prononcer le mot final qui semblent être les principaux facteurs déterminant l'endroit de cette coupure. On peut trouver quelques règles, qui ne sont pas toujours vérifiées : la séparation se situe en général avant la syllabe accentuée sur les mots de plus de deux syllabes; les deux parties sont de taille approximativement égale. Sur les mots de deux syllabes, la séparation se situe presque toujours entre les deux syllabes.

Ex : chè-reu dé-fonc' blé-de fli-keu ri-gol' éner-v'. Et d'autres: ci-garette va-zy fa-meu ç-a ri-che mor-ceau

Inversion

Une fois le mot découpé, on intervertit les deux parties. Cette inversion caractérise le verlan, en ce sens qu'elle est présente dans toute construction d'un mot de verlan, et qu'un mot formé au moyen de cette inversion est un mot de verlan. Ex : reu-chè fonc'-dé de-blé keu-fli gol-ri v'-éner garette-ci zy-va meu-fa a-ç che-ri ceau-mor

Troncation du mot

Pour des raisons de prononciation, on peut retrancher la voyelle finale du mot, ou même parfois la changer (mais le cas "garette-ci→ garo" ne semble pas spécifique au verlan mais plutôt analogue à des diminutifs comme "apéritif→apéro" par exemple). Le terme "garo" peut également venir de l'arabe dialectal " garro" signifiant cigarette.

Ex: reuché→reuch', garette-ci→garo, keu-fli→keuf' meu-fa→meuf.

Exemples

Le tableau ci-dessous récapitule et donne des exemples d'une telle formation (la case est laissée en blanc lorsque la modification ne s'applique pas au mot)

mot initial Modif. dern. voyelle Découpage Inversion Troncation
américain ricain/cainri (par aphérèse)
arabe arabeuh ara-beuh beuh-ara beur, rebeu
arabes arab'z (ou z'arabes ?) a-rabz rabz-a rabza (qui a donné également "rabzouz")
argent genhar
baltringue tring-lba tringlba
barbe beu-bar beubar
barrette rette-ba retteba
bête teu-bê teubê
beur re-beu rebeu
bizarre bi-zar zar-bi zarb'
bloqué ké-blo kéblo
bouteille bou-teille teille-bou teille
ça ç-a ass
calibre (arme de poing) ca-li-bre bre-li-ca brelique (ou brelic, brolic, brolique)
chatte cha-te te-cha teuch'
chère reu-che reuch'
chinois noi-chi noiche
choper cho-pé pé-cho pécho
cigarette ci-garette garette-ci garetteci (ou garo)
cité ci-té téssi tess'
chien chi-en ien-che iench'
chienne chi-enne ienne-che nechié
copine co-pine pine-co pineco
déchiré chire-dé chiredé (ou chiré)
discret di-scré scrédi scréd'
enculé (ou -er) en-cu-lé en-lé-cu enlécu (ou enlèk')
énervé énerv' éner-v vénère
famille mifa (ou mif')
femme meu-fe meuf
fête teuf'
flic flikeuh fli-keuh keuh-fli keuf
fou ouf
français cé-fran céfran
frère reu-frè reuf'
fumer mé-fu méfu
gare re-ga rega
gentil ti-gen tigen
herbe herbeuh her-beuh beuh-er beuh
jeune neu-jeu neujeu
joint oin-je oinj'
juif juifeu jui-feu feu-jui feuj
louche loucheu chelou
lourd re-lou relou
maison mai-zon zon-mai zonmai
manger gé-man géman
mater té-ma téma
mec keu-mê keum'
méchant chan-mé chanmé
merci ci-mer cimer
métisse mé-tisse tis-mé tismé
métro mé-tro tromé trom'
meuf fe-meu femeu
moche cheum
moi m-oua ouam
n'importe quoi nimport' quoi nin-port' k-oi portnin oik port'nawak (ou nawak seul)
niquer ni-quer ké-ni kénn'
noir re-noi renoi
pas ap
pédale dale-pé dalpé
père reu-pè reup'
pétasse tass-pé tasspé (ou tass')
petit ti-peu tipeu
poil p-oil oil-p oilpé
pourri ri-pou ripou
putain tain-pu tainp'
pute te-pu teupu
racaille caillera (ou "caille")
rap rapeu ra-peu peura
rigole gole-ri goleri
sac sa-keu keu-sa keuss
sein einss' (ou yeinss)
sénégalais sénégal- séné-gal gal-séné galsen
shit teu-chi teuchi (ou teuch')
sœur reu-sse reuss'
speed deu-spi deuspi
tête teuté
tomber bé-tom béton
toubab babtou
truc trukeuh trukeuh keuh-tru keutru
vas-y zy-va zyva
voiture tur-voi turvoi

Le tableau ci-dessous est le même que ci-dessus, mais mis dans l'ordre alphabétique de la traduction française, pour l’usage des non-initiés qui rencontreraient un mot " zarb' ". Les " * " indiquent les exemples de double renversement. On trouvera les intermédiaires de formation sur le tableau ci-dessus.

Petit lexique Verlan → Courant
 
Verlan Courant Verlan Courant Verlan Courant Verlan Courant
ap pas ass ça babtou toubab beubar barbe
beuh herbe beur arabe brelic, brolic calibre béton tomber
caillera, caille racaille chanmé méchant chelou louche cheum moche
chiredé, chiré déchiré cimer merci céfran français dalpé pédale
deuspi speed einss' sein enlécu, enlèk' enculé, er femeu meuf*
feuj juif galsen sénégalais garetteci, garo cigarette genhar argent
goleri rigole géman manger keuf flic keum' mec
keuss sac keutru truc kéblo bloqué kénn' niquer
meuf femme mifa, mif' famille méfu fumer nawak n'importe quoi
neujeu jeune noiche chinois oilpé poil oinj' joint
ouam moi ouf fou peura rap pineco copine
port'nawak n'importe quoi pécho choper rabza, rabzouz arabes rebeu beur*
rega gare relou lourd renoi noir retteba barrette
reuch' chère reuf' frère reup' père reuss' sœur
ricain américain ripou pourri scréd' discret tainp' putain
tasspé, tass' pétasse teille bouteille tess' cité teubê bête
teuch' chatte teuchi, teuch' shit teuf' fête teupu pute
teuté tête tigen gentil tipeu petit tismé métisse
trom' métro téma mater turvoi voiture vénère énervé
yeinss sein zarb' bizarre zonmai maison zyva vas-y

Application à des expressions

Le procédé décrit ci-dessus peut s'appliquer non seulement à des mots, mais aussi à des expressions. Ainsi, "comme-ça" peut se traduire par "ça-comme" en verlan. De même pour "ce-soir" qui donne "soirce".

Usage récursif

Parfois, l'usage fait apparaître des mots qui sont le verlan d'un verlan. On appelle parfois cette construction un double verlan ou encore veul. Exemple :

  • reubeu ou rebeu = beur = "Arabe". On retrouve l'ordre des consonnes du mot d'origine, mais les voyelles ont été modifiées. L'autre usage pour "Arabe" étant "rabza". Féminisé, "rebeu" devient "rebeuze" (équivalent de beurette).
  • feumeu = meuf = "femme"

Un autre procédé de verlan au second degré est apparu, plus rare mais attesté en milieu carcéral/ marginal comme procédé de cryptage, construction insérant entre les deux itérations de verlan décrites ci-dessus un troisième terme de nature sémantique (synonyme ou équivalence). Exemple:

  • T'es vietso = t'es soviet = t'es russe = t'es sûr...

Cas particulier

  • nez = zen

Le mot nez ne se verlanise pas à la base de sa forme phonologique mais à la base de sa forme orthographique.

  • asmeuk = ça comme = "comme ça"

Ex. : "C'est asmeuk mon lauss, c'est asmeuk yo !", Sté Strausz, du morceau C'est La Même Histoire (c'est asmeuk) sur La Haine, musiques inspirées du film.

On remarque que l'expression "comme ça" a été inversée" ⇒ "ça comme". Chaque mot composant cette expression a été mis en verlan séparément, d'une part, puis l'ordre même des mots inversé: "ça" ⇒ "ass" et "comme" ⇒ "meuk" pour former la locution "asmeuk". Ce type de transformation, assez rare, atteste toutefois de la souplesse (plusieurs formes de verlan sont possibles pour un même mot ou une même expression : dans le cas présent les formes 'ça comme' ou surtout 'comme ass' sont largement attestées) et surtout de la force encore très présente de ce type d'argot, constamment en évolution, faisant apparaître de nouvelles formes selon des contraintes qui ne sont pas toujours celles des règles formelles de dérivation (puisqu'elles mêmes évoluent, et pour cause) mais plutôt d'une emprunte ou personnalité phonétique permettant de dénoter immédiatement les sonorités verlan comme telles. Malgré son principe de dérivation particulier, asmeuk peut être considéré comme du verlan à part entière de par ses seules consonances, très caractéristiques ; les règles de dérivation sont appliquées dans l'esprit (celui du principe d'inversion), à défaut de l'être à la lettre : le principe d'inversion des syllabes, plus élision (euphonique) de la voyelle de première syllabe en forme initiale, et prononciation caractéristique du "e" muet - en l'infixant si nécessaire - en première syllabe de la forme terminale, sont ce que d'aucuns (linguistes en tête) iront considérer comme les règles de bonne formation du verlan. En plus ce mot verlan n'est pas seulement un problème de lexique mais aussi un problème de syntaxe, comme l'orde des mots d'une phrase est dérangé ; or, la simple utilisation du verlan exprime, comme tout argot, la mise au banc des règles, en plus, ici, de l'affirmation d'un groupe, la volonté ou le besoin de le démarquer par une langue dont l'esprit doit échapper au reste, au non initié (qui peut d'ailleurs comprendre, mais ne doit pas intégrer : on est loin d'une logique de cryptage de laquelle le verlan serait parti, qui impliquerait quant à elle des règles). Le véritable verlan serait donc, comme dans cet exemple, celui qui innove, et qui s'oppose aux formes, aux principes de construction attestés, passés, par exemple, dans le vocabulaire de classes desquelles les locuteurs du verlan entendent se démarquer (il n'y aurait, en somme, plus de sociolecte). A prendre une antinomie dans les termes, le "verlan correctement formé" ne peut être que celui qui se créé continuellement pour demeurer ce qu'il doit être, un vernaculaire n'obéissant qu'à lui même (à ses consonances caractérisées, ses schémas d'inversion arabesques).

Une autre manière de voir la transformation est la décomposition en syllabes/phonèmes "co-mme - ç-a", le retournement complet "a-ç-mme-co", et l’apocope du o, donnant "açmmec" (ou "asmeuk", pour clarifier la prononciation).

Noter que ce mode de transformation ne s'applique pas à "nawak", issu d'une locution bien plus longue (4 syllabes, 8 phonèmes au moins).

Entrée dans le langage courant

Large diffusion

Certains mots en verlan ont une diffusion dans le langage commun, perdant leur connotation argotique ou « racaille ».

  • Truc de ouf !

Dérivation du sens

D'autres mots en verlan finissent par avoir un sens qui leur est propre

  • chanmé qui vient de méchant mais signifie plutôt incroyable, vraiment bien.

Supplantation

Le succès d'un mot de verlan peut même faire oublier le mot qui est à son origine. Exemple :

  • jobard a donné barjo, mais des jeunes gens qui entendent aujourd'hui jobard, peu usité, y verraient un verlan de barjo.

Caricature

Certains mots, selon les régions, peuvent avoir une connotation ringarde et caricaturale, alors qu'elles avaient auparavant un certain succès.

  • Zyva

Le verlan dans d'autres langues

Bibliographie

  • (en) Natalie Lefkowitz, Talking Backwards, Looking Forwards: The French Language Game Verlan, Gunter Narr Verlag, 1991 (ISBN 9783823340737) [lire en ligne] .

Références

  1. Albert Valdman, « La Langue des faubourgs et des banlieues : de l'argot au français populaire », dans The French Review, American Association of Teachers of French, vol. 73, no 6, mai 2000, p. 1179-1192 .
  2. Miriam Nieser, Le Verlan - règles et usages, 2005 (ISBN 9783638604277) [lire en ligne] .
  3. (en) Hilary Wis, The Vocabulary of Modern French: Origins, Structure and Function, Routledge, 1997, 212 p. (ISBN 9780415117388) [lire en ligne] .
  4. (en) Natalie J. Lefkowitz, « Verlan: Talking Backwards in French », dans The French Review, American Association of Teachers of French, vol. 63, no 2, décembre 1989, p. 312-322 .
  5. (en) André J. M. Prévos, « The Evolution of French Rap Music and Hip Hop Culture in the 1980s and 1990s », dans The French Review, vol. 69, no 5, avril 1996, p. 713-725 [texte intégral] .

Voir aussi

Liens externes

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