Usage des majuscules en français

Usage des majuscules en français

L'usage des majuscules en français est encadré par des conventions orthographiques et typographiques. Il en découle que le non-respect de celles-ci, par l'usage incorrect d'une minuscule ou d'une majuscule, peut être une faute d'orthographe. Pour certains auteurs, qui font la différence entre majuscule et capitale, celle-ci n'est pas régie par ces conventions. En français, une majuscule est un repère visuel qui facilite la lecture d'un texte.

Sommaire

Règles générales

Principes

Traditionnellement, la majuscule ne peut être que la première lettre d'un mot[1], sauf dans le cas de noms composés (Pays-Bas, le Très-Haut).

En outre, si la première lettre est ligaturée, alors toute la ligature est en capitale (Œuvre).

Le fait que la première lettre d'un mot soit une majuscule ou une minuscule dépend de la nature du mot et de sa place dans la phrase ou dans le texte.

Accentuation des majuscules et des capitales

En français, « l'accent a pleine valeur orthographique[2] ». L'Académie française recommande donc l'usage d'accent ou tréma sur une majuscule, tout comme l'utilisation de la cédille. Ainsi les publications de qualité écrivent les majuscules (tout comme les capitales) avec les accents et autres diacritiques, au même titre que les minuscules. En effet, les signes diacritiques ont un rôle important dans les langues qui les utilisent.

Cependant, dans une grande partie du monde francophone (Suisse romande notamment[3], mais pas au Québec[4]), seuls les minuscules et les mots entièrement écrits en capitales sont accentués dans les textes courants[5]. Les signes diacritiques restent toutefois reproduits par les éditeurs de publications académiques, dictionnaires[6], encyclopédies, certains livres de poche[réf. nécessaire]. On trouve donc écrit en règle générale État, mais Etat dans les publications les moins soignées.

La pratique de l'accentuation a connu une évolution dans la langue française. Elle existe à la fin du Moyen Âge et se normalise tardivement. Dès les débuts de l'imprimerie, les imprimeurs s'efforcent de graver et reproduire les signes diacritiques tels qu'ils apparaissent dans les manuscrits. La bible de Gutenberg les reproduit déjà, et la question est réglée dès les années 1470 pour les alphabets plus compliqués comme l'alphabet grec.

La pratique tendant à ne pas indiquer les accents sur les majuscules et les capitales trouve sa source dans l'utilisation de caractères de plomb à taille fixe en imprimerie. La hauteur d'une capitale accentuée étant supérieure, la solution était alors soit de graver des caractères spéciaux pour les capitales accentuées en diminuant la hauteur de la lettre, soit de mettre l'accent après la lettre, soit simplement de ne pas mettre l'accent[7]. Les machines à composer étant d'origine anglo-saxonne (Monotype, Linotype), il n'était pas prévu de mettre des accents sur les capitales. En revanche, en composition manuelle, il existait des capitales accentuées avec un accent en crénage débordant du corps du caractère. Il existait aussi - dans les gros corps - des « accents postiches » qui pouvaient être placés, dans l'interligne, au-dessus des capitales.

Les systèmes informatiques et les claviers nationaux laissent subsister des problèmes pour certains logiciels d'origine anglo-saxonne : sous Microsoft Windows, avec les claviers français AZERTY, où l'accent grave et l'accent aigu sont systématiquement associés à des lettres minuscules (é, è, à, ù), la pose de ces accents sur des majuscules ne peut se faire directement à partir du clavier. Il faut utiliser le pavé de caractères spéciaux, ou, dans les logiciels de traitement de texte, utiliser la fonction « insérer caractères spéciaux » ou, plus simplement, définir ses propres raccourcis claviers. Ces derniers permettent d'utiliser les capitales accentuées dans la frappe courante : par exemple, on peut choisir la combinaison Ctrl+à pour insérer le caractère À, etc. L'opération est plus facile quand les accents disposent de « touches mortes » : c'est le cas de l'accent circonflexe, du tréma, de l'accent grave (en AltGr+7) ou du tilde (en AltGr+2) sur le clavier français, ou avec un clavier utilisé avec GNU/Linux ou encore avec un clavier Macintosh. Il n’y a pas de touche morte pour l'accent aigu, car seul l'e l'emploie. Sur Mac OS et GNU/Linux, taper é alors que Verrouiller Maj est actif donne É, ce qui est très proche d'une utilisation classique de majuscule. Bien sûr, l'emploi d'une disposition de clavier autre que l'AZERTY et ergonomique, comme la disposition Dvorak ou la disposition bépo, résout le problème puisque les lettres accentuées ne sont pas considérées différemment des autres lettres de l'alphabet.

Toutefois, la possibilité de plus en plus grande offerte par les systèmes d'exploitation – ajoutées au développement d'Unicode désormais présent dans tous les systèmes – pour changer à sa guise de clavier estompe actuellement ces difficultés.

Pour pallier les insuffisances de la gestion du clavier Azerty français par MS Windows, Microsoft propose un logiciel nommé MSKLC (Microsoft Keyboard Layout Creator)[8] permettant de créer ses propres pilotes de clavier[9]. Par ailleurs, le seul clavier fourni avec Windows qui permet d’écrire directement en français (y compris ligatures), sans faire appel à des programmes extérieurs qui modifient le registre, et qui peuvent être soumis à des droits d’administrateur, est le clavier canadien multilingue standard, de type Qwerty[10]. Toutefois, il existe désormais un logiciel, Portable Keyboard Layout (PKL), basé sur plusieurs scripts AutoHotkey[11] permettant de changer de disposition de clavier sans avoir à installer les pilotes Windows[12], en utilisant la portabilité du logiciel, et donc sans droits d’administrateur.

Attribution de la majuscule en fonction de la place du mot

Les majuscules s'utilisent :

Quand la majuscule est due à la place du mot, elle ne se place qu'à la première lettre d'un nom composé dont les éléments sont reliés par des traits d'union. Exemple : « Avant-hier, je me suis couché tard. »

Attribution de la majuscule en fonction de la nature du mot

Règles générales d'attribution

Les majuscules s'utilisent :

  • pour les noms propres ;
  • pour indiquer le sens particulier d'un mot (état et État) ;
  • pour certains mots comme marque de déférence (ainsi, certains auteurs mettent la majuscule aux possessifs et aux pronoms personnels se rapportant à Dieu[14]) ;
  • pour les noms des objets étudiés dans la terminologie scientifique ;
  • pour distinguer des unités lexicales constituées d'une seule lettre[15].

Quand la majuscule est due à la nature du mot, elle se place à la première lettre d'un nom composé dont les éléments sont reliés par des traits d'union, ainsi qu'aux premières lettres de tous les substantifs, adjectifs et verbes formant ce nom composé. Exemples : le Très-Haut, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, Saint-Jacques-de-Compostelle ou la rue du Cherche-Midi.

Règles particulières d'attribution

Antonomases

Article détaillé : antonomase.
De nom propre

Certains noms propres sont devenus des noms communs. Dans ce cas, ils perdent la majuscule, sauf si le rapport avec la valeur primitive est toujours perceptible. Ainsi, les appellations génériques de certains vins ou fromages sont des noms communs, alors qu'elles viennent de noms de région ou de ville. Par exemple, on écrit un bordeaux pour désigner un vin de Bordeaux et un cantal pour désigner un fromage du Cantal. Des noms de personnes sont également touchés par le phénomène de l'antonomase : un browning désigne une arme inventée par Browning. En revanche, on écrira un Van Dyck pour un tableau peint par Van Dyck[16].

Article détaillé : Appellation d'origine#Grammaire.
De nom commun

Le procédé d’antonomase inverse consiste à transformer un nom commun en un nom propre pour désigner une réalité ou une personne en particulier, et non plus seulement la chose générale définie par le nom commun. Ce nom propre, mis à la place de ce qu'il désigne dans la phrase, peut être composé (voir ci-dessous les règles qui leur sont propres). Le mot prend alors la valeur d’un nom propre, y compris pour l'usage de la majuscule. C’est, par exemple, le cas de « État » et « Homme ».

Un « état » est une manière d’être. En revanche l’autorité qui gouverne un territoire est l’« État ». Par contre, le mot « états » au sens d'« assemblée provinciale chargée de voter l'impôt en dehors des pays d'élection » garde une minuscule (les états de Bourgogne, les états du Languedoc) :

En science, on met une majuscule à « homme[18] » lorsque celui-ci désigne l’ensemble de la catégorie Homo, le mammifère de l’ordre des Primates :

Autres exemples :

Noms composés

La majuscule est utilisée pour le premier mot d'un nom composé tel que le requiert la règle générale et pour les mots qui, à l’intérieur d’un nom composé, requièrent en eux-mêmes la majuscule :

L'adjectif d'un nom composé ne prend de majuscule que dans les cas suivants :

  • s’il est placé devant le mot qu’il détermine et que ce dernier porte une majuscule :
  • s’il est lié par un trait d’union au mot qu’il qualifie, auquel cas il constitue en réalité une seule unité lexicale, et que ce mot porte une majuscule :
  • s’il est le seul élément de caractérisation d’un nom de lieu unique (éléments géographiques, hydrographiques, monuments, etc.) :

Cette convention souffre des exceptions :

Elle suit les différences entre les conventions sur les noms composés. Par exemple, en Suisse romande, l’usage est de lier par un trait d’union l'adjectif aux mots « mont, aiguille, bec, cime, dent, pierre, pointe, rocher, tête, tour » alors qu'en France, l'usage est de ne pas utiliser le trait d'union. Ces usages donnent, par exemple :

  • le Mont-Blanc, en français de Suisse romande[24] ;
  • le mont Blanc, en français de France.

Institutions et organismes d'État

Il existe plusieurs conventions d'usage des majuscules pour les noms des institutions françaises.

Dans la plupart des ouvrages scientifiques, ces noms s’écrivent sans majuscule pour les institutions qui ne sont pas uniques mais avec une majuscule au premier mot de l’entité pour les institutions qui ont un caractère unique :

Les publications officielles, en particulier celles du Journal officiel de la République française (JORF), utilisent peu de majuscules, notamment pour les désignations des ministères, par exemple : « ministre/ministère des affaires étrangères » et non « Ministre/Ministère des Affaires Étrangères », « directeur » et non « Directeur » (mais « Direction », « Président de la République », « Premier ministre », « Conseil d'Etat », « Haute Autorité... », «Haut Conseil... », etc.[25]).
Curieusement, le JORF écrit "Etat" avec une majuscule, mais non accentuée[25] !

Un moyen couramment utilisé dans la presse est de faire suivre de telles appellations par leur sigle entre parenthèses afin d’en marquer la fin : « le Parti socialiste (PS), la Banque centrale européenne (BCE), la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), l’Union européenne (UE) ».

Ces conventions ne sont cependant pas suivies par tous les éditeurs. L’usage commercial[26] consiste à mettre une majuscule sur chaque mot autre qu'un mot de liaison.

Marques commerciales

L'usage des majuscules pour les noms de marques commerciales qui ne sont pas utilisées comme noms communs est celui des noms propres.

Pour les marques utilisées comme nom commun, cet usage n'est pas une règle. C'est par exemple le cas de Kleenex, Klaxon, Frigidaire, Frigo, Scotch ou Rimmel lorsqu'ils font référence à « mouchoir en papier », « avertisseur », « réfrigérateur », « ruban adhésif » et « fard à cils ». En effet, l'usage de la majuscule se retrouve dans les dictionnaires Larousse et Universalis, le Ramat de la typographie (québécois)[27] et le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale alors qu'il ne se retrouve pas dans des ouvrages tels que Le Petit Robert, le TLFi, et le Guide du Typographe romand.

Langues

Les noms et adjectifs désignant une langue ou le locuteur d'une langue ne prennent pas de majuscule. Le locuteur d'une langue (un francophone, par exemple) ne doit pas être confondu avec le gentilé (un Français, par exemple). Cela permet, dans certains cas, une meilleure compréhension ; ainsi, « Le Français (un gentilé) est compliqué » ne veut pas dire la même chose que « Le français (la langue) est compliqué ». Ces distinctions apparaissent dans les exemples suivants :

  • on y perd son latin, c'est du chinois ;
  • la langue chinoise et les écrits tibétains ;
  • le latin a donné les langues romanes ;
  • un anglophone, un francophone ;
  • certains Français ne sont pas francophones, notamment outre-mer ;
  • certains Belges ou Canadiens sont francophones ;
  • les Anglais ne parlent pas le même anglais que les Américains ;
  • certains Yougoslaves parlent le serbo-croate.

Pays

Les dénominations désignant le régime politique d’un pays ou d’une zone géographique tel que : empire, fédération, pays, principauté, province, république, royaume, etc (termes génériques) prennent une majuscule initiale s'ils sont immédiatement suivis d'un nom commun (terme spécifique, complément du nom générique) ou encore d'un ou de plusieurs adjectifs (eux aussi termes spécifiques) :

  • l'Empire romain ;
  • la Confédération suisse ;
  • la Fédération russe
  • le Pays gallois ;
  • la Principauté andorrane ;
  • la Province romaine ;
  • la République française ;
  • la République arabe unie ;
  • la République démocratique du Vietnam ;
  • l'Union des républiques socialistes soviétiques ;
  • le Royaume franc.

Par contre, le même type de dénomination conserve la minuscule au terme générique lorsqu'il est immédiatement suivi d'un nom propre complément (du générique) :

  • l'empire de Charlemagne ;
  • la fédération de Russie ;
  • le pays de Galles ;
  • la principauté de Monaco ;
  • la province de Narbonne dite Narbonnaise (en Gaule romaine) ;
  • la république d'Italie ;
  • le royaume des Francs.

Le terme générique garde sa minuscule si le nom composé ne représente pas une entité unique, plus facile à définir avec un article indéfini surtout au pluriel :

  • les empires d'Orient et d'Occident ;
  • les pays européens ;
  • des provinces romaines;
  • des royaumes francs ;
  • Jules César dirige l'Empire ;
  • un empire est dirigé par un empereur.

Dans les dénominations utilisant un trait d'union, les noms et/ou adjectifs faisant partie du spécifique, prennent une majuscule :

  • le Royaume-Uni est appelé officiellement Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord;
  • la Haute-Volta ;
  • les États-Unis en Amérique du Nord.

Utilisés seuls les différents génériques se voient appliquer la règle de l’antonomase inverse suivant le sens :

  • la République nous appelle ;
  • une république n'est pas dirigée par un roi ;
  • allons enfants de la Patrie ;
  • tout homme aime sa patrie.

Périodes importantes

Dans une dénomination désignant un événement historique, on met une minuscule au nom générique et une majuscule au nom spécifique :

Lorsqu’il n’y a pas de nom spécifique dans la dénomination historique, le générique prend la majuscule (ainsi que le ou les adjectif(s) qui le précède éventuellement, mais pas le ou les adjectifs qui le suit) :

Les termes relatifs aux grandes divisions de la préhistoire ne sont pas considérés comme des événements historiques et ils conservent la minuscule initiale.

De même, les mouvements littéraires (ou philosophiques) et des courants artistiques prennent la minuscule, car ils ne sont pas considérés comme des événements historiques :

On emploie une majuscule au premier substantif de la dénomination des grandes manifestations d'ordre artistique, commercial, sportif, etc., ainsi qu’à l'adjectif qui le précède, mais pas à celui qui le suit.

Gentilés, membres de dynastie

Article détaillé : Gentilé.

L'usage général considère que les gentilés (noms des habitants d’un lieu, d’une région, d’une province, d’un pays, d’un continent, ou une identité nationale ou ethnique) et les membres de dynastie constituent des noms propres, qui prennent une majuscule :

Les noms de gentilés, membres de dynastie employées comme adjectifs prennent toujours une minuscule. Il en va de même pour les fidèles d'une idéologie, d'une philosophie :

Les mots composés ayant un rapport avec un gentilé, un membre de dynastie, ne sont pas reliés par un trait d'union quand ils sont formés à la fois d'un nom (substantif prenant une majuscule) et d'un adjectif placé après (prenant une minuscule) :

  • les Basques français ;
  • les Canadiens français ;
  • les Suisses alémaniques ;
  • les Belges flamands et Belges wallons ;
  • les Capétiens directs ;
  • un Franc salien ;
  • le Celte breton ;
  • un Maasaï sédentaire.

Les mots composés ayant un rapport avec un gentilé sont reliés par un trait d'union quand ils sont formés soit de deux noms ou de deux adjectifs, soit d’un nom ou d’un adjectif précédés d'un nom de point cardinal (nord, sud, est, ouest).

  • les Franco-Italiens ;
  • les Gallo-Romains ;
  • la frontière franco-allemande ;
  • une Nord-Coréenne ;
  • une ville nord-africaine.

Points cardinaux

Quelle que soit leur place dans le texte, les points cardinaux prennent une majuscule dans les cas suivants :

  • s'ils font partie d'un toponyme :
  • s'ils indiquent une région :
    • « Le climat du Midi est plus agréable que celui du Nord de la France[29] »,
    • « Le Nord et le Sud de la France offrent de grands contrastes[30] »,
    • « Les envahisseurs venaient du Sud tandis que les armées de l'Est attaquaient par le Nord[29] »,
    • le dialogue Nord-Sud[31].

Cependant, les points cardinaux prennent une minuscule s'ils sont employés adjectivement ou s'ils désignent une direction, une exposition, une orientation, une situation relative[30],[32] :

  • « Le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest[29] » ;
  • « Ce jardin est exposé au nord[29] » ;
  • « Les oiseaux se dirigent vers le sud[29] » ;
  • « À l'est de l'Allemagne[29] » ;
  • « l'hémisphère nord[30],[32] » ;
  • « Morlaix est une commune située à l’ouest de la France[32] ».

Remarques :

  • On écrit « porte nord » avec une minuscule si la porte est située au nord (d'une ville, d'une enceinte, d'un bâtiment, etc.) sans pour autant que cela soit son nom (ici nord est un adjectif) ;
  • mais « porte Nord » avec une majuscule si la porte s'appelle Nord au même titre que la porte Dorée de Paris s'appelle Dorée (la porte Dorée de Paris n'est pas de couleur dorée ; c'est juste son nom).
  • On écrit « pôle Nord » avec une majuscule lorsque l'on parle du pôle géographique ;
  • mais « pôle nord » avec une minuscule lorsqu'il s'agit du pôle d'un aimant[33].

Madame, Mademoiselle et Monsieur

Historique

Les règles pour les mots madame, mademoiselle et monsieur sont complexes. Historiquement, l'usage de la majuscule était destiné à marquer dans le discours direct la déférence vis-à-vis de son interlocuteur. Jean-Charles de Laveaux indique en 1846 dans son Dictionnaire raisonné des difficultés grammaticales et littéraires de la langue française :

« Quand on adresse la parole à une personne ou à un être quelconque, le nom qui désigne cette personne ou cet être, fût-il appellatif, doit avoir une majuscule. C'est par la même raison qu'on écrit avec une majuscule Monseigneur, Monsieur, Madame, Mademoiselle en adressant la parole aux personnes. Hors ce cas, on n'emploie point la majuscule et on écrit « j'ai remis votre lettre à monsieur, à madame, à sa majesté. » […] Nous convenons que, quand les majuscules sont nécessaires pour prévenir une équivoque, on fait fort bien de les employer ; mais nous pensons qu'excepté ces cas, qui n'ont lieu que dans un très petit nombre de mots et ceux où les lettres sont prescrites par un usage uniforme et constant, on fait fort bien de les supprimer, et qu'il n'y a rien dans cette suppression qui puisse révolter la raison[34] ».

De même pour Caspar Hirzel dans sa Grammaire pratique française (1869) :

« On écrit avec une lettre majuscule les mots Monseigneur, Monsieur, Madame, Mademoiselle quand on les adresse à une personne. Par exemple : « Je vous prie, Monsieur, de communiquer cela à vos amis. » On traite de même les titres de Majesté, Altesse, Excellence, Grandeur et autres semblants. Mais on écrira : « Remettez cette lettre à monsieur R.[35] ». »

Ces principes sont repris par Émile Littré dans son dictionnaire[36].

Cet usage s'est peu à peu perdu dans le temps, tant du fait de l'expansion éditoriale que de la généralisation des formes abrégées M., Mlleet Mme, toujours pourvues d'une majuscule. Ainsi, Grevisse écrit dans Le Bon Usage :

« Quand on s'adresse à une personne par écrit, on met ordinairement la majuscule à Monsieur, Madame, Mademoiselle, Monseigneur, Maître, Docteur, Sire et aux noms des dignités, titres, fonctions. Lorsqu'on reproduit par écrit des paroles prononcées, l'usage est assez flottant, mais la minuscule l'emporte. Monsieur, Madame, Mademoiselle, Monseigneur s'écrivent souvent avec une majuscule à propos de personnes dont on parle, surtout si on croit leur devoir de la déférence et quand les mots ne sont pas suivis du nom propre[37]. »

Albert Doppagne reste tout aussi prudent :

« Quand il s'agit d'un supérieur ou d'une personne que l’on désire honorer, l'usage recommande d'user de la majuscule pour le terme qui exprime la qualité de cette personne dans les textes qui lui sont adressés. Pour certains termes (monsieur, madame, docteur, maître) la question se double du problème de l'abréviation. Vous choisirez d'écrire « Cher Monsieur » ou « Cher monsieur » selon que vous voulez honorer plus ou moins votre correspondant. Signalons cependant que l'usage de la majuscule se généralise pour éviter que la minuscule ne soit interprétée comme une marque de mépris. Quand on parle d'un tiers, on reste parfaitement libre : « J'ai vu monsieur Dubois » ou « J'ai vu Monsieur Dubois ». Une troisième possibilité s'offre à nous et elle réunit la majorité des suffrages : « J'ai vu M. Dubois[38] ». »

Tout en reconnaissant qu'« il ne s'agit pas toujours d'une règle figée et son usage, comme celui de la langue en général, évolue. Cet usage est même parfois flottant, et les codes typographiques eux-mêmes divergent sur bien des points[39] » ; de nombreux grammairiens préconisent l'usage modéré de la majuscule afin de préserver cette notion de déférence[40], ce que Doppagne résume ainsi :

« Que la publicité abuse de la majuscule, rien de plus facile à comprendre : le procédé est vraiment peu coûteux. En outre, il est insidieux. C'est une publicité indirecte, excellente. Dans les rapports entre les hommes, on devine ce que la majuscule peut apporter : d'un homme, elle fera un seigneur ! Le simple monsieur devient de plus en plus Monsieur, titre, à l'origine, réservé au frère du roi ! […] De détail graphique qu'elle était au départ, la majuscule devient un élément important dont on note les répercussions tant dans le domaine économique que dans les relations sociales. Mais on peut voir aussi où conduit l'abus de la majuscule : multipliée sans raison, elle perd fatalement de son pouvoir ; elle voulait apporter de la clarté, elle risque de provoquer la confusion ; son emploi était rationnel, il devient ridicule. Mettre la majuscule à tous les mots équivaut à se passer de ses services : autant vaudrait la supprimer, ce que font certains. Et il ne faut pas chercher très loin pour trouver des illustrations de ces deux tendances. La majuscule apparaît donc comme une aide précieuse dont il ne faut pas abuser et qu'il ne faut pas négliger. La prodiguer émousse sa valeur ; l'ignorer paralyse l'expression. De là l'importance de son emploi judicieux[41]. »

Règle générale

Dans le texte courant, les mots madame, mademoiselle et monsieur s’abrègent généralement lorsqu'ils sont suivis d'un nom de personne ou de qualité[42] en Mme, Mlleet M., et au pluriel en Mmes, Mlles et MM.

Albert Doppagne précise que « l'abréviation est permise et tout à fait courante quand on parle d'un tiers, mais elle est absolument proscrite pour désigner le destinataire du message : « Cher M. Dubois » pourrait être ressenti comme grossier ou tout au moins impoli. Une tradition de politesse estime que, dans un texte suivi, madame ou mademoiselle ne s'abrègent pas »[43]. Les abréviations Mr et Mrs pour monsieur et messieurs[44], utilisées jusqu'au milieu du XIXe siècle, sont généralement considérées aujourd'hui comme fautives[45].

Lorsqu'ils sont écrits au long (c'est-à-dire en entier), le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale préconise la majuscule lorsque :

  • ils constituent un titre honorifique consacré par l'Histoire :
    « Madame Mère » ;
    « Monsieur, frère du roi ».
  • ils constituent le premier mot d'un titre d'ouvrage :
    « En 1857, paraissait Madame Bovary. ». On écrira toutefois « La Soirée avec M. Edmond Teste de Paul Valéry ».

Il préconise la minuscule lorsque :

  • les mots sont inclus « dans le corps d'une lettre, d'une circulaire, de faire-part divers ou d'autres formules de correspondance » :
    « Veuillez agréer, monsieur, l'expression… ».
  • on emploie la forme de politesse à la troisième personne (et plus généralement quand on s'adresse à la personne) :
    « Non madame, monsieur n'est pas encore rentré. » ;
    « Je vous écoute, madame. »

En revanche, le Guide du typographe romand préconise la majuscule dans ces mêmes cas :

« Veuillez agréer, Madame, l'assurance… » ;
« J'ai l'honneur d'annoncer à Monsieur que le carrosse de Monsieur est avancé. »

Dans les autres cas, ces mots prennent une minuscule, notamment lorsque :

  • ils sont utilisés comme noms communs :
    « C'est un vilain monsieur[46]. »
  • on s'adresse à la personne dans un dialogue :
    « D'ailleurs, mademoiselle Marie, je prescris à Mme Richard quelques jours de repos complet à la montagne[47]. » (où l'on peut noter l'abréviation dans le texte s'agissant de Mme Richard à qui le dialogue ne s'adresse pas).

Fonctions et titres civils

Les mots caractérisant une fonction ou un titre civil ou administratif prennent une minuscule :

  • le président-directeur général de la société Untel ;
  • le gérant du magasin ;
  • le secrétaire général de l'association ;
  • le président de la République[48].

Si les publications non officielles, utilisent souvent une majuscule pour les mots caractérisant la fonction d'un ministre car c'est là sa caractéristique et en quelque sorte son nom propre, elles conservent la minuscule pour le titre lui-même (ministre) :

  • le ministre de la Santé ;
  • le ministre des Transports ;
  • le secrétaire d'État au Commerce.

Quand plusieurs éléments différents ont fusionné en un seul titre, la règle du parallélisme implique que l'on mette alors une majuscule à tous ces éléments :

  • le ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille ;
  • le ministre délégué à la Cohésion sociale et à la Parité.
Cas particulier
Au Canada le terme s’écrit tout en minuscules, sauf lorsqu'on s'adresse directement à la personne auquel cas il prend deux majuscules[49]. Exemples :
  • le Président de la République dans les textes officiels (décrets, lois, etc.)[48] ;
  • les titres ou fonctions lorsqu'ils désignent dans un ouvrage une personne précise en se substituant au nom propre[48].
Exemples : l'Empereur (Napoléon), le Pape (Jean XXIII), le Régent (Philippe d'Orléans), le Duce (Benito Mussolini), etc.
Liens internes

Madame ; Protocole épistolaire

Religion

Noms de religions et leurs membres

Les noms de religions ainsi que leurs membres prennent toujours la minuscule :

  • le bouddhisme, le catholicisme, l'islam, le judaïsme ;
  • les bouddhistes, les catholiques, les musulmans, les protestants, les juifs (juif s'écrit en minuscule quand on parle de la religion, mais avec une majuscule quand on parle du peuple juif : les Juifs)
Les dirigeants et leurs hiérarchies

Le titre de fonction des dirigeants et de leurs hiérarchies, lorsqu'il désigne une personne précise en se substituant à son nom propre prend une majuscule, mais utilisé au sens généraliste, le titre de la fonction prend toujours la minuscule :

  • au Moyen Âge le pape sacre les rois ;
  • en 800, le Pape couronne Charlemagne ;
  • les cardinaux élisent le pape ;
  • le Cardinal est soutenu par Marie de Médicis ;
  • l’archevêque est un titre honorifique, en 2010 l'Archevêque de Paris ;
  • le rabbin, l’imam ;
  • le dalaï-lama et les dalaï-lamas.

Si on s'adresse à ces mêmes personnes oralement (transcrit), ou par écrit, le titre de fonction prend une majuscule :

  • (pour un abbé crossé et mitré), Mon Révérendissime Père ;
  • (pour un archevêque), Monseigneur, Votre Excellence ;
  • (pour un aumônier), Monsieur l'Aumônier ;
  • (pour un cardinal), Votre Éminence ;
  • (pour un chanoine), Monsieur le Chanoine ;
  • (pour un curé), Monsieur le Curé ;
  • (pour un évêque), Monseigneur ;
  • (pour un général des jésuites), Mon Très Révérend Père ;
  • (pour un imam), Monsieur l'Imam ;
  • (pour un pape), Très Saint Père, Votre Sainteté ;
  • (pour un pasteur), Monsieur le Pasteur ;
  • (pour un rabbin), Monsieur le Rabbin ;
  • (pour une religieuse), Ma Mère, Ma Sœur ;
  • (pour un supérieur de couvent ou de Maison provinciale), Mon Révérend Père ;
  • (pour une supérieure de couvent ou de Maison provinciale), Ma Révérende Mère ;
  • (pour un supérieur général de l'ordre des bénédictins), Révérendissime Père Abbé ;
  • (pour un supérieur général de l'ordre des dominicains), Mon Très Révérend Père.

De plus en plus de religieux se font appeler plus simplement Père/Mère ou Mon Père/Ma Mère. Ces formules sont à employer seulement pour les personnes qui vous en ont fait personnellement la demande.

Textes sacrés

Les noms des textes sacrés prennent une majuscule :

Église

Le mot « église » prend une minuscule pour désigner un bâtiment mais une majuscule pour désigner une institution. Cette règle s’applique au pluriel :

Dans les toponymes (noms de lieu) et les odonymes (voies de circulation), seul le terme spécifique prend la majuscule initiale, le terme générique, pour sa part, conservant la minuscule :

Fêtes religieuses

Les noms de fêtes religieuses prennent une majuscule. S’il est suivi d'un adjectif, celui-ci prend une minuscule. Mais celui qui le précède prend une majuscule :

Les noms de fêtes religieuses composés de deux nom, prennent une minuscule au générique et une majuscule au spécifique :

Par contre, les noms des temps liturgiques prennent minuscule :

Dieu

Dans les religions monothéistes, le terme dieu est devenu un nom propre (antonomase inverse) puisqu’il ne désigne plus qu’une seule entité unique (ainsi que tous les autres termes qui le désignent) ; il prend donc une majuscule.

Dans le même esprit, pour certains termes désignant une entité ayant un rapport avec Dieu, la règle s'applique :

  • le Christ (désignant Jésus mis en croix) ;
  • la Vierge (désignant Marie mère de Jésus) ou la Sainte Vierge ;
  • le Diable (désignant l'ange déchu) ;
  • la Terre sainte ou Terre Sainte, désigne les pays où Jésus vécut. En revanche, dans un expression comme « refuser d'enterrer les excommuniés en terre sainte », il y a lieu d'utiliser une minuscule.
Saints

Quand on parle de la personne, le mot saint est un adjectif, qui suit donc les règles pour les adjectifs. Il ne prend pas de majuscule. La même règle est valable pour les dénominations, moins fréquentes, de « vénérable » et « bienheureux ». Par ailleurs, on ne met pas de trait d'union[51]. On peut éventuellement abréger « saint » en « St[52] » (auquel cas le S est en majuscule) toujours sans trait d'union :

On écrit toutefois Sainte Vierge. Certains grammairiens comme Adolphe Victor Thomas font aussi une exception de Saint Louis (Louis IX), probablement par imitation des autres surnoms de souverain, qui prennent la majuscule : Philippe le Bel, Charles le Chauve[51].

Par contre, dans les noms de lieux, de fêtes (sauf les fêtes fictives qui prennent le trait d'union, mais pas la majuscule), d'églises, d'institutions, il est intégré au nom du saint. Il prend donc une majuscule et est lié avec un trait d'union à ce nom :

Enfin, en cas d'antonomase, surtout pour les vins (saint-émilion) et les fromages (saint-paulin), ainsi que quelques autres noms (saint-bernard [chien], saint-honoré [pâtisserie], saint-pierre [poisson], etc.), le nom obtenu est un nom commun et ne doit donc plus prendre de majuscule[51].

Titres d’œuvres ou de périodiques

La règle générale dit que, pour un titre d'œuvre ou de périodique, les règles applicables aux noms propres s'appliquent et que les mots autres que les noms propres ne prennent une majuscule que s'ils sont le premier mot du titre. On écrira, par exemple, Mon oncle, Une saison en enfer ou Voyage au centre de la Terre. Grevisse est à cet égard le plus radical : il indique dans Le Bon Usage que « pour éviter l'arbitraire et les discordances, l'usage le plus simple et le plus clair est de mettre la majuscule au premier mot seulement, quel qu'il soit. » (p. 123).

Cependant les conventions d'usage des majuscules pour les titres d'œuvres restent mal établies. Par exemple, les règles typographiques édictées par le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale sont contredites dans certains cas par l'usage flottant et parfois excessif de la capitalisation parmi les éditeurs. L'Université Laval (Québec) indique à ce sujet que : « sur la couverture d’un livre, par exemple, le graphiste peut décider de n'employer que des bas de casse (minuscules d’imprimerie), même dans les noms propres ; il peut mettre des majuscules à tous les mots ou même utiliser systématiquement les capitales sur toute la page. […] Il ne convient pas, dans un texte, de restituer l’effet visuel, esthétique ou calligraphique, car il faut demeurer fonctionnel et neutre. Pour cette raison, on ne doit jamais se fier à la façon dont on a orthographié ou présenté le titre d'un livre ou d'une revue sur la page de couverture, voire le titre d’un film sur le générique. Il est préférable d'appliquer intégralement les règles de la majuscule, qui régissent l’emploi des titres dans un texte[53] ».

Il en découle de multiples cas de figure.

Si le titre forme une phrase, alors seul le premier mot prend une majuscule :

Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages
La guerre de Troie n'aura pas lieu
Le soleil se lève aussi
Le train sifflera trois fois

Si le titre est composé seulement d'un adjectif suivi d'un substantif, alors le substantif prend également une majuscule :

Tendre Voyou
Tristes Tropiques

Si le titre est composé seulement de deux substantifs successifs, alors chaque substantif prend une majuscule :

Paris-Presse
France-Soir

Si le titre commence par un article défini (le, la, les) et qu'il ne constitue pas une phrase verbale :

  • alors le premier substantif prend une majuscule :
Les Liaisons dangereuses
L'Homme qui rit
La Liberté éclairant le monde
Le Beau Danube bleu
  • tout adjectif ou adverbe précédant le premier substantif prend alors une majuscule :
Le Grand Meaulnes
Les Très Riches Heures du duc de Berry
Les Cinq Dernières Minutes

Si le titre est constitué de substantifs énumérés ou mis en opposition (et, ou, ni), chaque substantif prend une majuscule :

  • La Belle et la Bête
    Le Renard, le Loup et le Cheval
    Guerre et Paix
    Néanmoins, on écrira : Être et avoir, « avoir » étant un verbe et non un substantif.
  • En cas de sous-titre, les principes précédents s'appliquent à chaque partie :
    Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile
    Candide ou l’Optimisme
    Émile, ou De l'éducation
  • Les titres professionnels (« professeur », « docteur », « avocat », etc.), officiels (« ministre », « député », « président », etc.), religieux (« abbé », « rabbin », etc.) ainsi que les grades militaires (« général », « capitaine », etc.) ou honorifiques (« chevalier », « commandeur », etc.) prennent une minuscule sauf lorsqu'ils sont placés en début de titre[54].
    Les Quatre Filles du docteur March
    La Faute de l'abbé Mouret
  • Quand l'auteur a clairement choisi une typographie originale, il est préférable de la respecter si cette graphie est justifiée. Exemple : eXistenZ de David Cronenberg.
    L'Université Laval précise cependant : « Au cinéma, on peut même non seulement privilégier la couleur, mais surtout le mouvement et toutes sortes d’effets visuels laissés à l’imagination de l’artiste. On comprendra que le graphiste ou l’artiste a tout avantage à jouer sur les formes graphiques, notamment les majuscules, les capitales, les bas de casse, l'esperluette (&), etc. Il s'agit là de procédés strictement calligraphiques qui ne tiennent pas nécessairement compte des règles relatives aux titres[53]. »

Sigle

Qu'il soit écrit en minuscule ou en capitale, le sigle suit les règles d'usage des majuscules applicables aux noms propres.

Bibliographie

Ouvrages traitant principalement de l’usage des majuscules en français (un bibliographie plus générale est fournie dans l’article Code typographique) :

Références

  1. Maurice Grevisse et André Goosse, Le Bon Usage, De Boeck & Larcier, Bruxelles, 2008, § 97.
  2. Recommandations de l'Académie française
  3. Guide du typographe, 6e édition, § 252.
  4. Le Ramat de la typographie, d'Aurèle Ramat (Éd. 2005), référence des correcteurs et réviseurs québécois, mentionne: « On doit mettre tous les accents et les signes diacritiques sur les capitales, excepté sur les signes et les acronymes quand ils sont écrits en capitales. »
  5. C’est ainsi que procède le quotidien Le Monde par exemple.
  6. Le Petit Larousse, le Petit Robert et le Dictionnaire Hachette, par exemple.
  7. Pages de Jacques Poitou, professeur des universités, sur le site de l'université de Lyon-2
  8. MSKLC
  9. Exemples de pilotes de clavier : Divers claviers pour améliorer le pauvre AZERTY sur Association mon nom accentué
  10. Pour les claviers Azerty, on peut également se référer à ce dossier.
  11. (en) AutoHotkey - Free Mouse and Keyboard Macro Program with Hotkeys and AutoText
  12. Portable Keyboard Layout sur BÉPO la disposition de clavier francophone, ergonomique et libre
  13. Maurice Grevisse et André Goosse, op. cit., § 98.
  14. Maurice Grevisse et André Goosse, op. cit., § 101, a, 1°.
  15. Maurice Grevisse et André Goosse, op. cit., § 99-101.
  16. Maurice Grevisse et André Goosse, op. cit., § 99, a, 4°.
  17. Le Nouveau Petit Robert, juin 1996
  18. Voir homme dans le Dictionnaire de l'Académie française, neuvième édition
  19. Définition de HOMO sur Centre national de ressources textuelles et lexicales
  20. Il existe une entrée « Blanche (autoroute) » dans Le Petit Larousse 2008.
  21. Il existe une entrée « Ibérique (péninsule) » dans Le Petit Larousse 2008, Le Robert encyclopédique des noms propres 2008 et le Dictionnaire Hachette 2008.
  22. Dans le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, réimpression 2007 « la péninsule Ibérique » apparaît sous cette forme dans les QUELQUES EXEMPLES cités à la rubrique Géographie (noms propres de), p. 93.
  23. La « péninsule scandinave » apparaît ainsi dans : Maurice Grevisse et André Goosse, Le Bon Usage, 2008, De Boek, § 100, a, 1°.
  24. Guide du typographe romand, 5e édition, p. 25
  25. a et b Un décret du 18 juillet 2011 où l'on trouvera de tels exemples. On remarquera également que les mots Etat et DECRET n'y sont pas accentués !
  26. Guide du Typographe romand, 5e édition, note 236 (exemple donné : la Banque Cantonale Vaudoise).
  27. Le Ramat note de surcroît que ces mots restent invariables : des Frigidaire, des Opinel, des Coca-Cola
  28. Article Majuscule et âge sur le site synapse-fr.com, consulté le 5 novembre 2011.
  29. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Association suisse des typographes, Guide du typographe, Lausanne, Éditions de l’École romande des arts graphiques, 6e éd., « 2 », p. 25 
  30. a, b, c et d Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, page 144
  31. a et b Le Nouveau Petit Robert, « nord », page 1498.
  32. a, b et c Questions de langue : Majuscules, sur le site de l'Académie française.
  33. Accords et difficultés de pôle sur larousse.fr. Consulté le 30 mars 2011
  34. Dictionnaire raisonné des difficultés grammaticales et littéraires de la langue française, p. 450. Définition reprise par Louis-Nicolas Bescherelle dans son Dictionnaire universel de la langue française, 1856.
  35. Grammaire pratique française, p. 447
  36. Dictionnaire de la langue française, 1872-1877
  37. Maurice Grevisse et André Goosse, op. cit., p. 114
  38. Albert Doppagne, Majuscules, abréviations, symboles et sigles pour une toilette parfaite du texte, Duculot, 1998, p. 56
  39. Office québécois de la langue française
  40. André Jouatte, Dictionnaire d'orthographe et d'expression écrite, éd. Le Robert, 1993 Luc Bentz, « Majuscule de déférence » sur Langue française. Consulté le 24 août 2011
  41. Albert Doppagne, op. cit., p. 8-9
  42. Guide du typographe romand, 5e édition, p. 31 et p. 57 et Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, p. 119
  43. Albert Doppagne, op. cit., p. 56)
  44. À ne pas confondre avec l'anglais Mr. ou Mr, abréviation de mister (« monsieur »), et Mrs. ou Mrs, abréviation de mistress (« madame »)
  45. Orthotypographie par Jean-Pierre Lacroux. Voir aussi l'article Monsieur.
  46. Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, p. 119
  47. Guide du typographe romand, 5e édition, p. 31 et p. 57
  48. a, b, c et d Lexique, op. cit., p. 83
  49. Titres de fonction, La typographie sur la Banque de dépannage linguistique, Office québécois de la langue française. Consulté le 3 août 2009.
  50. Office québécois de la langue française, La Typographie, « Église »
  51. a, b, c et d Maurice Grevisse et André Goosse, op. cit., § 100, c, 2°.
  52. On trouve parfois l’abréviation « S. », peu recommandable car elle laisse aisément introduire une confusion avec un nom de personne dont le prénom aurait pour initiale S.
  53. a et b Trésor de la langue française au Québec.
  54. Albert Doppagne, Majuscules, abréviations, symboles et sigles pour une toilette parfaite du texte, éd. Duculot, 1998 (ISBN 280111121X), p. 55-56.

Voir aussi

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