Union des étudiants communistes

Union des étudiants communistes
Logotype de l'UEC

L’Union des étudiants communistes (UEC) est une organisation politique étudiante française, qui fait partie du Mouvement Jeunes communistes de France (MJCF). Elle a été fondée pour la première fois en 1939, puis dissoute après la guerre. Elle fut recréée en 1956, en même temps que le MJCF. Son nom exact, tel qu'il figure sur les cartes annuelles des adhérents est Union des étudiants communistes de France.

L'UEC est autonome par rapport au PCF, bien qu'elle en soit proche. Elle entretient avec celui-ci des échanges politiques, notamment sur les questions étudiantes. Elle s'organise en secteurs, par université, et est dirigée par un collectif national, élu lors du congrès du MJCF, et renouvelé lors des Assemblées nationales des animateurs, réunies tous les ans. Une coordination nationale anime l'organisation, dirigée par sa secrétaire nationale : Marion Guenot.

Sommaire

Histoire

Des étudiants socialistes révolutionnaires à l'UEC : 1920-1939

L'UEC, si elle a été fondée en 1939, est issue d'un grand nombre de groupes étudiants, aux effectifs et à la durée de vie plus ou moins importants, dont les plus anciens remontent à la toute fin du XIXe siècle. Cependant, on peut dater l'émergence du mouvement étudiant communiste à 1920, en parallèle avec la création de la jeunesse communiste et du Parti communiste français. Comme pour ces deux organisations, c'est la question de l'adhésion à la IIIe Internationale qui aboutit à sa création.

Parmi les groupes étudiants notables dont est issue l'UEC, on trouve notamment les Étudiants socialistes révolutionnaires, dont Philippe Robrieux note que les adhérents n'étaient « ni tous étudiants, ni tous socialistes révolutionnaires au sens commun du terme, mais souvent anarchistes » (une grande partie était issue des Étudiants socialistes révolutionnaires internationalistes, groupe à dominante anarchiste). Ce groupe adhère à la IIIe Internationale lors de son congrès, le 12 juillet 1920, soit quatre mois avant la création de la Jeunesse communiste et cinq avant la création de la SFIC (le futur PCF). Il devient alors les Étudiants collectivistes révolutionnaires et compte parmi ses membres Nguyễn Sinh Cung, plus tard connu sous le nom d'Hô Chi Minh[1].

Après la création de la Jeunesse communiste, puis de l'Internationale communiste des jeunes (ICJ), l'ICJ estime que l'existence d'un mouvement étudiant indépendant du mouvement de jeunesse n'est pas une forme d'organisation pertinente : elle absorbe alors l'Internationale des étudiants communistes alors que les étudiants communistes français sont appelés à rejoindre la JC. Les étudiants ne sont cependant pas la priorité de la nouvelle JC : la France ne compte en 1920 que 50 000 étudiants, très majoritairement issus de la bourgeoisie. Le milieu universitaire est très hostile aux communistes, et les groupes de droite, notamment liées à l'Action française, y sont très présents. La présence communiste au sein des universités s'affaiblit de façon importante, et reste faible jusqu'au début des années 1930 : le poste de responsable des étudiants disparaît d'ailleurs rapidement de la direction de la JC.

Clarté universitaire

En 1922, Georges Cogniot, élève à l'École normale supérieure, fonde le groupe Clarté universitaire[2]. Il se place sous les auspices de Paul Vaillant-Couturier et de Henri Barbusse. Le groupe Clarté universitaire existe encore en 1925, mais ce n'est pas au sein de celui-ci que militent à ce moment là les étudiants sorbonnards Henri Lefebvre, Norbert Guterman, Georges Politzer, mais au groupe "Philosophie", qu'ils créent en 1924[3] On perd ensuite la trace de ce groupe Clarté universitaire[4] Quand il arrive à Paris, pour entrer à l'École normale supérieure, en octobre 1925, Jean Bruhat n'évoque aucune organisation étudiante communiste. Il n'existe dans l'école qu'un fort groupe d'étudiants socialistes, animé en particulier par Georges Lefranc. Les étudiants de sensibilités plus à gauche, moins d'un dizaine (dont le géographe Jean Dresch) adhèrent à...la CGTU. Même si l'École normale supérieure constitue un monde à part dans le milieu étudiant, quand en 1927 Bruhat adhère à une organisation politique, c'est au Parti communiste qu'il adhère et non à une organisation étudiante[5]

L'Union fédérale des étudiants

À la fin des années 1920[6], l'Union fédérale des étudiants (UFE), regroupe la majorité des étudiants communistes. Entre 1927 et 1930, Laurent Casanova, étudiant en droit en est un des dirigeants[7]. Le groupe de l'UFE de la faculté de médecine est dirigé par une étudiante corse, Vincentella Perini. Leur destin se croisent là. Selon une des biographes de Danielle Casanova, "les premiers adhérents de l'UFE se comptaient sur les doigts de la main", en 1927[8]. Parmi les adhérents de l'UFE des ces années précurseuses les biographies du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français livrent les noms de Maurice Ténine (médecine) et de sa sœur Juliette Ténine (études dentaires)[9]. Cette organisation, dont l'existence dure jusque vers 1937-1938, considérée par ceux qui en firent parties comme "communiste", comprend cependant de nombreux non-communistes[10]. Il en résulte une ambiguïté sur sa nature : association politique ou "organisation de masse" de type syndicat étudiant. Si l'Union fédérale des étudiants est très minoritaire, elle n'est plus, à partir de 1934 un groupuscule, et de nombreux jeunes intellectuels y acquièrent une expérience politique. En citer quelques-uns permet d'approcher la vision d'ensemble : Victor Leduc[11], Jean-Pierre Vernant[12], Gilles Martinet, Lucie Bernard, connue sous le nom de Lucie Aubrac[13], France Bloch[14], Marie-Élisa Nordmann[15]Valentin Feldman[16], Albert Soboul, André Carrel, Michel Rouzé, Jean Maitron, René et Bianka Zazzo[17], Joseph Epstein[18]. L'UFE est également présente dans certaines facultés de province. Ainsi à Strasbourg, Maurice Kriegel-Valrimont en est un adhérent depuis février 1934[19]Ses effectifs sont renforcés par l'adhésion des Étudiants socialistes en 1935[20]. Les secrétaires de l'Union fédérale des étudiants[21] en :

  • 1933 : Henri Chrétien, étudiant en médecine[22].
  • 1934-1936 : Aimé Albert[23]
  • 1934-1938 : Francis Cohen, étudiant en sciences naturelles[24]

La première étape de la création d' un mouvement étudiant communiste, stricto-sensu, est le Congrès mondial des étudiants contre la guerre et le fascisme, organisé à Bruxelles en décembre 1934, un an après le Congrès mondial de la jeunesse de Paris. Parallèlement, la direction de la JC compte de nouveau un responsable des étudiants en la personne d'Aimé Albert en 1935, poste qui est transformé en « secrétaire aux étudiants » au Congrès de Marseille de la JC, en mars 1936. En 1937[25], les différents groupes d'étudiants communistes se structurent à l'aide d'un « secrétariat national des étudiants communistes de France ». Les étudiants publient également leur premier journal, Relève. L'étudiant en philosophie Pierre Hervé en est responsable.

1939 : les "Étudiants communistes de France"

La conférence nationale constitutive de l'Union des Étudiants communistes de France se tient les 1er et 2 avril 1939 : elle est accueillie par la municipalité communiste d'Ivry-sur-Seine. Une centaine de délégués[26] représentants 25 groupes de toute la France[27], siègent jusqu'à une séance de nuit le deuxième jour[28] La première séance est présidée par Maurice Laban, étudiant en sciences et ancien lieutenant des Brigades internationales, assistée d'une représentante des étudiants communistes d'Espagne et d'un lycéen communiste[29] Plusieurs rapports y sont discutés. Le premier, de politique générale, émane de Robert Faure, âgé de 21 ans, ancien élève de mathématiques spéciales, secrétaire de l'Union des étudiants pour le redressement de la France[30]. Un deuxième rapport est présenté par Jean Daudin, étudiant-chercheur en sciences physiques[31] s'attache aux conditions matérielles des étudiants. Le troisième rapport a trait à l'organisation. Son auteur est Francis Cohen, principal relais de la mémoire de cette conférence, par son témoignage livré en 1964[32]. Âgé de 25 ans, étudiant en sciences naturelles (à noter la prééminence des scientifiques parmi les premiers leaders du communisme étudiant) Francis Cohen, dont les chiffres ne figurent pas dans le compte-rendu fait par L'Humanité de l'époque, présente l'organisation étudiante telle qu'elle est en 1939. Elle compte alors 950 adhérents, dont 350 lycéens des "grandes classes"[33], et des groupes dans toute la France, notamment à Paris, Toulouse, Grenoble et Strasbourg. Le principal combat de ces groupes est alors la lutte contre le fascisme, dans un contexte difficile lié aux accords de Munich. L'Union des étudiants communistes devient au début de la guerre l'Union des étudiants et lycéens communistes, rejoints par les lycéens issus du Congrès des lycéens anti-fascistes[34]. L'Humanité ne publie pas en 1939 la liste des membres de la direction des Étudiants communistes de France, issue de la Conférence nationale. Elle est nommée par le seul témoignage de Francis Cohen, vingt cinq ans plus tard. Mais si celui-ci cite Pierre Hervé parmi les membres de cette direction[35], il fait l'impasse sur le fait que Pierre Hervé, (exclu du PCF en 1956) aurait été le secrétaire national de la jeune organisation, Âgé de 26 ans, diplômé de philosophie, Pierre Hervé est membre du Comité national des Jeunesses communistes[36].

Les étudiants et lycéens communistes de 1940 à 1945

L'UEC est en pleine structuration quand la guerre est déclarée. Il semble, en consultant les biographies publiées [37], portant sur les étudiants et plus largement les jeunes communistes, que ce soit plus la mobilisation militaire que les défections militantes pour désaccord politique (Pacte germano-soviétique), qui désorganise l'UEC, de septembre 1939 - à l'été 1940. La prudence impose d éviter ici toute schématisation. Entre l'attitude publique, et le jugement qu'on garde pour soi, le hiatus peut exister[38]. Cependant on constate : sur les douze membres du Bureau national de l'Union des étudiants communistes de France, élus en 1939, deux sont fusillés par les allemands, un autre est déporté à Auschwitz :

  • Yvon Djian, arrêté le 18 juin 1942, "pour activités communistes clandestines", est fusillé le 18 août 1942[39], à l'âge de 23 ans.
  • Pierre Lamandé, ingénieur agronome, devenu responsable FTP, est fusillé par les allemands le 6 octobre 1943. Datées du même jour, de la prison de Fresnes, les émouvantes dernières lettres à son épouse et ses deux enfants sont publiées en 1958, sans que la notice introductive renseigne sur son âge et son parcours[40].
  • Olivier Souef, arrêté après la manifestation du 13 juillet 1941 à Paris est déporté à Auschwitz, dans le convoi du 6 juillet 1942 (un convoi transportant quasiment que des "triangles rouges", 1 175 détenus communistes), y meurt le 9 août 1942, à l'âge de 21 ans[41].
    La biographie des autres membres de la direction de l'UEC, comporte pour ceux dont elle est renseignée, une participation à la Résistance. Pierre Hervé, Emma Choury, Francis Cohen, Jean Daudin, Robert Faure, Maurice Laban, Yves Moreau[42]

D'autres étudiants prennent le relais à partir de 1940 pour faire vivre l'UEC. La direction parisienne de l'organisation (Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Djian ) contribue au succès de la Manifestation à l'Étoile, en novembre 1940. Suzanne Djian, sœur d'Yvon Djian demeure dans le triangle de direction des étudiants communistes parisiens, où elle côtoie deux autres jeunes militants, Léon Lavallée et Noel. Mais à la fin de l'année 1940 et au cours des années 1941-1942, la répression des menées communistes par une police française avertie et efficace[43] enregistrent des pertes humaines qui anéantissent un temps les organisations étudiantes et plus largement la jeunesse communistes. Albert Ouzoulias [44] recense ceux qui prennent part aux actions à l'Université de Paris à l'hiver 1940. La plupart des noms se retrouvent dans les mémoriels des fusillés, torturés et déportés. Les doubles survivants à la police française et allemandes, aux prisons et aux camps de concentration, sont rares : (Pierre Daix de Mauthausen, Jorge Semprún, de Buchenwald, André Rossel-Kirchen [45]Deux étudiant et lycéen sont fusillé le 22 octobre 1941 à Chateaubriant : Guy Moquet, 17 ans et Claude Lalet, 21 ans, responsable du secteur Lettres de l'UEC de Paris en 1940. Ancien responsable lyonnais des étudiants communiste (ou de l'UFE) vers 1936, Huynh Khuong An, 29 ans, originaire de Saigon, les accompagne dans la mort[46]. Les longues listes des fusillés de 1942, condamnés ou otages comprennent des lycéens et étudiants : Christian Rizo, 20 ans, Bernard Kirchen, 21 ans, Tony Bloncourt, 21 ans, Karl Schöenhaar, 17 ans, Gilbert Bourdarias, 18 ans.

Le recensement des martyrs montre que la résistance n'est pas une spécificité communiste dans le milieu universitaire. Citer ici le nom des Cinq Martyrs du lycée Buffon ne vise pas à les embrigader. Mais devenus clandestins à la suite de la manifestation qu'ils organisent le 16 avril 1942, c'est au sein des FTP qu'ils agissent. Arrêtés en juin 1942, Jacques Baudry, 21 ans, Jean Arthus, 18 ans, Lucien Legros, 19 ans, Pierre Grelot, 20 ans; arrêté en août 1942, alors qu'il dirige un maquis d'étudiants FTP, Pierre Benoit, 18 ans sont tous les cinq fusillés le 8 février 1943[47]. Pierre Benoît, dans le dernier message à ses parents, écrit : J'ai lutté pour une vie meilleure.
Tout montre la dureté de la traque par la police française. La répression freine les activités propres au milieu étudiant. Il n'empêche pas que en 1943-1944, des jeunes prennent le relais. L'UEC existe en 1944 à Lyon, reprend vie à Paris. Bien des étudiants s'engagent dans les combats de la Libération, dont beaucoup se réclament d'un communisme probablement peu orthodoxe, fantasmé mais portant ce nom. Ils ne sont pas les seuls à s'engager. La plupart des mouvements de Résistance, en 1944 recrutent parmi les jeunes. Pour ce qui est des communistes, ils sont sous représentés dans le milieu étudiant... et ceux-ci sont en retour peu nombreux dans la Résistance connotée "communiste". Ainsi selon le recencement que fait l'historien Michel Pigenet des volontaires engagés dans la "colonne Fabien", formée lors de la Libération de Paris, seulement 2,7 % d'entre eux se déclarent "étudiant"[48]
Issus d'un milieu déjà politisé, ou politisés eux-mêmes précocement, certains sont soldats ou officiers le temps de la Libération venue, tels le physicien Jean-Pierre Vigier, le géographe André Prenant, celui-ci dans l'unité du Colonel Fabien, dont il vient d'être question, l'étudiant philosophe Jean Pronteau. Ce dernier[49] est responsable parisien des Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) en 1944. Il participe à la Libération de Paris, et sous le pseudonyme "Cévennes" prend la parole en octobre 1944 au Palais de Chaillot au premier grand meeting tenu par les Forces Unies de la Jeunesse patriotique[50]. Il est ensuite happé par la politique. On peut noter parmi les revendications portées dans une "charte de la Jeunesse", détaillées à Chaillot :

  • scolarité obligatoire jusqu'à 17 ans
  • présalaire aux étudiants
  • gratuité générale de l'Enseignement
  • Cours de rattrapage pour les étudiants ayant vécu dans la clandestinité
  • Vote à 18 ans pour les jeunes gens et les jeunes filles[51]

L'UEC reprend vie. Les 19-20 octobre 1944 se tient la première assemblée nationale de la Jeunesse communiste. Parmi les responsables qui interviennent, Pierre Kast, "responsable national des Étudiants communistes"[52] de la Libération jusqu'à l'été 1945 :

  • Les étudiants peuvent participer à l'effort de guerre de la nation en donnant à l'armée les officiers dont elle a besoin.[53]

Parmi les responsables de l'UEC en 1944-1945, on retient l'historien Jean Poperen, le philosophe Guy Besse. Mais la transformation en 1945 de la Fédération de la Jeunesse communiste en une Union de la jeunesse patriotique de France semble pour plusieurs années avoir dissuadé les étudiants se réclamant du communisme d'y militer[54]. Comme vers les années 1925, ils intègrent directement les cellules du Parti[55].

L'Union de la jeunesse républicaine de France et les étudiants, 1945 - 1956

L'UJRF est créée en mars 1945. Une organisation des étudiants en son sein existe dès cette date. Annie Kriegel[56] est une des responsables parisiens des "Étudiants communistes" à partir de septembre 1945. Elle écrit : "À Paris les étudiants communistes (EC) étaient partagés en deux secteurs : le secteur étudiant ( cercles de faculté et grande école) le secteur lycéen" [57]. Parmi les militants qu'elle croise figure ... Guy Besse[58] et Jean Poperen, alors agrégatif d'Histoire. Mais l'UJRF, imposée dans le cadre d'une politique d'union patriotique, évacue le marxisme de son champ idéologique. Peu enthousiastes les étudiants communistes [59] militent directement au Parti communiste français. C'est la raison pour laquelle la fédération de la Seine du PCF[60] décide au printemps 1947 de publier un journal s'adressant aux étudiants. Le titre en est Clarté. Annie Kriegel est une des trois responsable (directrice), avec deux étudiants d'origine alsacienne, Artuhr Kriegel et Jacques Hartmann. Du 9 décembre 1947 à mai 1949, seize numéro de ce Clarté des étudiants communistes parisiens sont publiés. L'équipe change en 1949 et comprend notamment le sociologue Michel Verret. Parmi les étudiants qui participent à la rédaction ou à la diffusion de ce journal, fédérateur de l'essentiel de l'activité des étudiants communistes, Annie Kriegel nomme les historiens Emmanuel Leroy-Ladurie, François Furet, Jean-Jacques Becker[61], le médecin guadeloupéen Henri Bangou[62] , l'avocat Jacques Vergès. Le début des années 1950 semble être fatal à cette organisation des étudiants communistes, autonome de l'UJRF.
Nonobstant un responsable "étudiant" appartient, à partir de 1952, semble t-il[63], au Bureau national de l'UJRF. Il s'agit de l'étudiant historien Jean Elleinstein[64], qui en 1956 assure la transition de l'UJRF, branche étudiante, en Union des étudiants communistes de France (UECF).

L'UEC de 1956 à 1968

La réactivation de l'UEC est entérinée au Congrès du Havre, en 1956. Serge Depaquit en est le secrétaire administratif. Il va diriger l'organisation en tandem avec Philippe Robrieux (secrétaire général de l'UEC en 1959) jusqu'au début des années 1960[65], jusqu'à que Jean Piel en devienne le secrétaire général. Depaquit resta par la suite une influence importante de l'UEC, voire son « éminence grise » qui apporte son expérience aux jeunes militants[66]. Autour de 1960, on trouve également dans le bureau national de l'UEC, Jeannette Pienkny (1958-1960, elle rejoindra la JCR en 1966 puis la LCR), André Sénik (membre du bureau national en 1959, exclu en 1965), Jean Schalit (membre du bureau national de 1959 à 1962), Bernard Kouchner (membre du bureau national en 1964, en même temps que Pierre Kahn, exclu en 1965, et que Roland Castro, qui rejoignit l'UJC(ml) en 1966 avant de devenir architecte-urbaniste célèbre). Schalit anima Clarté, journal des étudiants communistes[67], jusqu'en 1964, date à laquelle cette responsabilité échue à Henri Vacquin.

Depuis 1956, l'activité de l'Union des étudiants communistes est supervisée par Roger Garaudy, membre du Bureau politique du PCF, qui est officiellement le directeur de Clarté[68]. Mais Roger Garaudy[69] a en charge une autre pièce maitresse du Parti : les rapports avec les églises et le dialogue avec celles-ci mobilise aussi sa forte activité éditoriale. Ce sont les responsables du secteur jeunesse et du secteur des intellectuels, qui en commun avec le secrétaire général du Mouvement de la Jeunesse communiste de France Paul Laurent "suivent" l'UECF[70]. Mais les actions des étudiants communistes contre la guerre d"Algérie leur font côtoyer Laurent Casanova qui est chargé par le bureau politique de suivre le Mouvement de la Paix. Avec Casanova et contre Maurice Thorez et la direction du parti, le journal Clarté soutient le tournant pris par le nouveau dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev, en particulier la critique du stalinisme[71]. Avec l'appui de Casanova, l'UEC soutient également l'action de UNEF contre la guerre d'Algérie malgré l'hostilité du couple Thorez-Vermeersch[72]. En 1961, après l'Affaire Servin-Casanova qui voit la mise sur la touche du protecteur des étudiants, le nouveau secrétaire de l'UEC, Jean Piel, sur les conseils de Serge Depaquit, feint de faire l'autocritique de l'UEC[73] afin de permettre aux jeunes de conserver le contrôle de l'UEC : le bureau national de l'UEC reste avec ses secrétaires généraux Alain Forner (1963-1964) puis Pierre Kahn (1964-1965) sur des positions dites « pro-italiennes » jusqu'à la reprise en main définitive en 1965 lors du VIIIe congrès de l'UEC à Montreuil. Pendant cette période, c'est Roland Leroy qui est chargé par le bureau politique de suivre les étudiants. En 1965, Guy Hermier devient secrétaire général.

De nombreux étudiants de gauche ont milité à l'UEC, qui rassemblait des courants hétéroclites, étant bien plus qu'une simple « courroie de transmission » du PCF. Parmi eux et outre les précités, Régis Debray (part pour l'Amérique latine en 1963 et deviendra, avec Che Guevara, le fondateur de la théorie du foco révolutionnaire) Henri Weber (animateur du secteur Lettres de l'UEC en 1964), Robert Linhart (chef de file du courant « althussérien », fondateur de l'UJC(ml) en 1966), Serge July (militant à l'UEC en 1963, rédacteur à Clarté, vice-président de l'UNEF en 1965), Pierre Goldman (militant de l'UEC en 1963, en charge du service d'ordre avec Yves Janin ; assassiné en 1979), Jean-Louis Péninou (a soutenu le FLN en 1961, animateur de la « gauche syndicale » à l'UNEF), Jean-Marc Salmon (chef de file du courant « structuriste » en 1964, il participera à l'UJC(ml)), Jean-Pierre Le Dantec (militant à l'UEC de 1963 à 1965, responsable de l'UEC(ml) en 1967, directeur de l'École d'architecture de La Villette dans les années 2000), Michel-Antoine Burnier (co-fondateur d'Actuel en 1968), Frédéric Bon, Prisca Bachelet, Jean-Marc Lévy-Leblond (aujourd'hui physicien), Marc Kravetz ou Jean-Marcel Bouguereau (journalistes), etc.

Les tendances et membres désignés comme « gauchistes » par l'UEC sont exclus en 1965 (Pierre Kahn, André Sénik, etc.) et 1966; ils seront particulièrement actifs dans la révolte étudiante de mai 68. Les exclusions ont pour raison principale soit l'adhésion de membres (comme Alain Krivine) aux idées trotskistes critiquant et rejetant durement le stalinisme et ses dérivés, qui aboutit à la formation de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR, trotskistes). Soit la rupture de membres avec l'URSS préférant soutenir le maoïsme et la Chine, créant ainsi l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJC (ml), maoïstes). L'UJC(ml) absorbe la plus grande partie des adhérents de l'UEC du secteur de l'École normale supérieure (ENS, rue d'Ulm à Paris)

L'Union des étudiants communistes de 1968 à 1975

Les hommes

L'UEC est considérablement affaiblie quand surviennent les événements de 1968 dans les universités[74] Se situant clairement en convergence avec l'analyse du Parti communiste français, l'UEC semble inaudible par le mouvement étudiant. Pourtant, loin des feux médiatiques, les événements de Mai 1968 sont l'occasion d'un relais générationnel. Les étudiants en première année universitaire 1967-1968 doivent faire face à une pénurie de moyens, que n'a pas connu la génératon précédente. Les amphithéatres surchargés, où manquent les places assises, les travaux dirigés où les jeunes maitres-assistants débutent leur cours par la recherche de tables et de chaises dans des locaux souvent nouveaux (Nanterre, Orsay, Censier, Jussieu, Assas, pour la région parisienne) mais peu adaptés à l'utilisation de nouveaux moyens pédagogiques, et de plus rapidement saturés, les restaurants universitaires où piétinent des files d'attente interminables, des logements en nombre insuffisant, en région parisienne comme en province, tressent un quotidien que les grands discours "révolutionnaires" ne résolvent pas. Intervenant lors du 18e Congrès du Parti communiste français, en janvier 1967, Guy Hermier, au delà d'un bilan politique falsifié[75] ("L'UEC plus forte et plus influente que jamais") cerne bien le problème étudiant : "prés de 500 000 aujourd'hui, ils seront 700 000 en 1970". Les lycéens massivement dans la rue en mai 1968 ont aussi participé en nombre aux discussions entre professeurs et lycéens dans les établissements durant la grève. Demandeurs de démocratie et de participation, revendiquant le droit de vote à 18 ans (celui-ci est acquis en 1974 seulement), la seule organisation étudiante à leur proposer lors de l'année universitaire 1968-1969 de participer aux élections universitaires est l'UEC[76]. Au début de l'année universitaire 1969-1970, l'accession de Gérard Molina au secrétariat général de l'organisation étudiante communiste traduit dans les faits la nouvelle mue de l'UEC comme organisation à audience importante et porteuse de la rénovation du syndicalisme étudiant. Né en 1948, il succède aux "ancêtres" Guy Hermier, né en 1940, et au successeur de celui-ci, Jean-Michel Catala, né en 1942. C'est la génération du "Baby-boom" qui accéde aux responsablités politiques. Nés en 1948 également, Alain Gresh, Pierre Zarka et Guy Konopnicki, nés en 1946-1947, Benoît Monnier[77] et Roger Fajnzylberg, nés en 1949-1950, Jean-Pierre Hadji-Lazaro[78], René Maurice[79] Dominique Vidal, Gilbert Wasserman font partie avec d'autres du Collectif national de l'UEC entre 1968 et 1973[80]. Paradoxe apparent de l'Histoire[81], plusieurs (Konopnicki, Fajnzylberg, Wasserman, R. Maurice) font leurs études à l'Université de Nanterre, plus connue par la journée du 22 mars 1968 et l'un des initiateurs de celle-là, Daniel Cohn-Bendit, que par son bouillon de culture communiste, post soixante-huitarde.
Intervenant à la tribune du 19e Congrès du Parti communiste français, tenu à Nanterre du 4 au 8 février 1970, Gérard Molina affirme que le nombre de étudiants qui adhérent à l'UEC a doublé en un an[82]. À ce congrès, 19 membres de l'UEC y prennent part, parmi les 960 délégués[83]. Ils étaient 15 parmi les congressistes de 1967[84]. Ils sont 42 en 1972, dont 27 membres de l'Unef à participer au 20e congrès du PCF[85], 31 lors du 22e Congrès en 1976[86] et 28 en 1979[87]. L'année 1972 sous cet angle marque l'apogée d'un organisation qui revendique 10 000 adhérents. Est-ce un hasard, si c'est aussi l'année où est signé le programme commun de la gauche ? La plupart des animateurs de l'UEC de ces années se retrouvent après 1978 dans les appels à la rénovation du communisme. Mais c'est peut-être le destin des militants étudiants de l'UEC que cette difficulté à se normer. Guy Hermier, considéré en 1965 comme le "normalisateur" de l'UEC, devenu député de Marseille, est une figure de proue parmi les refondateurs du PCF à partir de 1988. Gérard Molina s'oppose en 1976 à l'abandon de la "Dictature du prolétariat", Pierre Zarka, permanent éternel de la Jeunesse communiste après l'avoir été à l'UEC, passe plus tard dans la dissidence. Historien spécialisé dans le sujet "Communisme", Roger Martelli ancien contributeur du Nouveau Clarté, a été plus de vingt ans durant chef-de-file du courant des "refondateurs" au sein de son parti. Plusieurs ont rallié les rangs de l'écologie politique, tel Guy Konopnicki un temps. D'autres, tel Alain Gresh, se retrouvent parmi les alter-mondialistes. Très peu ont réussi à se mouler sans critique dans l'appareil politique du PCF pour lequel ils semblaient destinés. En cela la continuité de cette Génération de l'UEC avec la précédente est étonnante. En est-il de même des adhérents de base. Certains indices semblent le montrer. Emmanuel Todd, militant à l'Unef-Renouveau en 1971[88] produit depuis plusieurs années des études souvent iconoclastes.

Les domaines d'intervention

Une part de l'audience retrouvée par l'UEC après mai 1968 tient en son aptitude à se préoccuper de l'ordinaire de la vie étudiante. Alors que l'Union nationale des étudiants de France est paralysée par des luttes de pouvoir et déserte le terrain revendicatif, l'UEC relaie dès la rentrée universitaire 1968 les revendications "alimentaires" des étudiants : lutte pour des créations de postes d'enseignant, création de travaux dirigés, pour des locaux, extension des bourses d'études, prise en compte des étudiants salariés dans les grilles d'horaire[89] . C'est dans cette optique qu'au début de l'année 1969[90] l'UEC initie au sein de l'Unef une "tendance organisée" apte à participer aux élections universitaires pour que les représentants étudiants soient présents dans les conseils de faculté institués par la réforme Edgar Faure, le ministre de l'Éducation nationale. Naît alors l'Unef pour son Renouveau. Le succès de cette stratégie tient au fait que la nouvelle organisation, à l'instar de la Cgt[91] sut accueillir des étudiants de gauche, non communistes, auxquels des postes de dirigeants sont proposés. Mais les premiers dirigeants de cette tendance qui prend ensuite le nom d'Unef Renouveau sont issus de l'UEC.
En 1969 le leader de l'Unef renouveau est Benoît Monnier, ancien président de l'AGE-Unef d'Orsay[92]. Lui succède l'année universitaire suivante Guy Konopnicki, secondé par Roger Fajnzylberg[93] La tenue des élections unversitaires en février-mars 1969 permet à l'Unef Renouveau d'être présent dans la plupart des conseils d'université[94] Parallèlement la lutte pour la direction de l'Unef historique se poursuit de 1969 à 1971. La situation est bloquée et donne lieu à des interventions violentes[95]. Malgré les votes internes de plus en plus favorables au renouveau[96] le Bureau national de l'Unef reste inamovible. Plutôt que de continuer cette situation stérile, la tendance Unef Renouveau, décide de se constituer en 59e Congrès de l'Unef. Il se tient à Paris, salle de la Mutualité du 5 au 7 mars 1971[97] Il reçoit le soutien d'un appel d'intellectuels pour le renouveau de l'Unef où prennent place des personnalités issues notamment de la Résistance universitaire, tels Raph Feigelson, Louis Martin-Chauffier, François Lescure, Marcel Prenant, Denise Decourdemanche, des écrivains (Louis Aragon, Raymond Jean, Max-Pol Fouchet) et des universitaires de renom, tels le géographe Jean Dresch, l'historien Albert Soboul, le pédagogue Georges Snyders[98]Au soir du 7 mars 1971, l'Unef (Renouveau) se dote d'une direction. Au nouveau bureau national, l'UECF est certes sur-représentée (Guy Konopnicki, Roger Fajnzylberg, Jean-Jacques Aublanc, René Maurice, Roger Martelli, Olivier Mayer, Gilbert Wasserman, etc...), mais sur les vingt-six membres du Bureau, les étudiants communistes, ne sont que treize[99]. Le secrétaire général, Yves Luchaire, étudiant en Droit est un adhérent de la Convention des institutions républicaines, organisation très "mitterrandienne" et plusieurs autres membres, selon la même "alchimie" en cours alors dans le syndicalisme (telle qu'au Bureau confédéral de la Cgt) sont des "sans parti"[100]. Le 5 mars en soirée, le grand amphithéâtre de la Sorbonne, "plein à craquer", accueille les représentants des organisations françaises et internationales qui saluent le 59e congrès, dont Jean-Louis Moynot pour la Cgt et des membres des délégations vietnamiennes qui à Paris, négocient avec les Américains.

En effet, une part importante de l'activité de l'UEC, comme de la plupart des organisations étudiantes d'extême gauche, est consacrée au domaine international : l'organisation de manifestations et de campagnes d'aide matérielle aux peuple du Vietnam, du Laos et du Cambodge, campagnes contre les crimes du régime de Franco en Espagne, puis après le 11 septembre 1973 soutien aux victimes de la dictature chilienne. L'originalité des étudiants communistes (et du mouvement de la Jeunesse communiste) tient en 1971-1972 à la défense d'une militante américaine Angela Davis, en faveur de laquelle est organisée[101] une manifestation massive à Paris.

L' Union des étudiants communistes d'aujourd'hui

Organisation

L'UEC est organisée en secteurs locaux, correspondant généralement à une université ou un campus. Les secteurs sont parfois regroupés au niveau d'une ville ou d'un groupement de villes. Elle est dirigée par un collectif national de trente membres, élu lors de chaque congrès du MJCF. Le collectif national élit une coordination nationale, chargée d'appliquer des décisions du collectif et de l'organisation de ses débats, ainsi qu'un secrétaire national.

L'UEC est affiliée au MJCF et tient donc ses réunions nationales le plus souvent en même temps que celles du MJCF : ainsi, l'Assemblée nationale des animateurs et le congrès du MJCF donnent lieu à des séances étudiantes. Cependant, l'UEC tient parfois des conférences nationales, dont la dernière a eu lieu en janvier 2010.

Activité

L'UEC est une des seules associations politiques étudiantes présentes au niveau national, avec ATTAC Campus. Elle n'est pas un syndicat étudiant et par conséquent ne se présente pas aux élections étudiantes en tant que telle. Cependant lors des élections étudiantes de décembre 2005 à Aix-Marseille I, l'UEC a présenté une liste qui a recueilli plus de 15% des suffrages et a fait élire un vice-président UEC.

L'activité de l'UEC consiste à contribuer au débat politique, en organisant des débats, réalisant des enquêtes et en informant au moyen de campagnes d'affichage et de distribution de tracts, ainsi qu'à l'action collective dans l'enseignement supérieur, en organisant des actions sur différentes thématiques ou en prenant part aux mouvements étudiants comme celui contre le CPE.

L'UEC a lancé en février 2005 une campagne autour d'un projet de « loi pour la réussite dans l'enseignement supérieur », dont le but est la réalisation d'une loi proposant une alternative construite au projet libéral pour l'enseignement supérieur, et notamment au processus de Bologne qui a conduit aux réformes LMD et au projet de loi de modernisation de l'Université (LMU, aujourd'hui « autonomie des universités »). Cette campagne se déroule en plusieurs phases : une phase de débats et d'enquête avec les étudiants et les autres organisations politiques et syndicales sur l'état de l'enseignement supérieur ; une phase de rédaction d'un bilan en forme d'analyse de l'enseignement supérieur ; une phase d'élaboration de propositions et de mise en débat et de rédaction d'une plate-forme ; et enfin, une phase de rédaction d'un projet de loi. Ainsi, les propositions élaborées visent à servir de base de revendications aux prochaines luttes.

L'UEC prend également part aux mouvements étudiants, notamment ceux contre le LMD en 2003, ou encore au mouvement anti-CPE en 2006, participant notamment au collectif Stop CPE des organisations de jeunesse. En juin 2006, il participe au collectif Unis contre l'immigration jetable et à la création du Réseau université sans frontière. L'UEC participe également en 2007 au mouvement contre la loi LRU, via le CECAU (collectif des étudiants contre l'autonomie des universités).

Suite aux nouvelles réformes universitaires, en particulier la « masterisation », le décret sur le statut des enseignants-chercheurs et le statut des doctorants, l'UEC participe activement à la mobilisation de l'hiver et du printemps 2009, tout en rappelant son exigence de la lutte contre la LRU. Elle est également signataire des appels européens : Vague Européenne et Printemps 2010, qui s'opposent aux réformes européennes issues du Processus de Bologne.

L'UEC est implantée dans un nombre important d'universités, dont les universités parisiennes (Jussieu, Tolbiac, Censier, Versailles-Saint-Quentin, Paris 8), Aix-Marseille, Bordeaux, Caen, Grenoble, Lyon, Orléans, Dijon, Clermont-Ferrand, Lille, Toulouse (Mirail, UT1, Paul Sabatier), Strasbourg,etc...

Les objectifs actuels de l'UEC

Construire un projet politique alternatif pour l'enseignement supérieur

Depuis 2007, l'Union des étudiants communistes veut développer un véritable projet pour l'enseignement supérieur. Constatant le manque de débouchés politiques aux luttes menées dans les universités, l'organisation se donne comme ambition, lors l'Assemblée nationale des animateurs de Mai 2009, de porter une alternative forte pour le supérieur. [→ http://www.etudiants-communistes.org/-Une-loi-pour-la-reussite-dans-l-enseignement-superieur-] Elle s'articule autour de trois axes majeurs :

- l'unification et la démocratisation du supérieur : face à la complexité du système supérieur français, et à la grande hétérogénéïté des structures (IUT, Universités, Grandes écoles...), l'UEC porte l'idée d'une unification de l'ensemble des structures dans une université publique, articulant enseignement et recherche, et qui prendrait le meilleur de chacune des approches pédagogiques

- une université au cœur d'un rapport au travail émancipateur, permettant le maintien et l'extension des conventions collectives, la reconnaissance de diplômes nationaux, la sécurisation de l'emploi et de la formation, ainsi que le retour à la formation pour les salariés

- le renforcement du lien entre université et société, se donnant comme priorité l'accès de tous aux savoirs, les campus comme lieux de vie, forgeant ainsi de vraies universités populaires.

L'UEC se donne pour objectif de porter, avec les acteurs du vaste mouvement social de l'hiver et du printemps 2009 contre l'ensemble des décrets et en particulier la loi cadre LRU, ce projet alternatif pour le supérieur.

De 1939 à 2011, les secrétaires nationaux

Liste des secrétaires nationaux de l'UEC par ordre chronologique :
1939 Pierre Hervé[102]
1939-1940 Yvon Djian[103]
1940 (juillet - novembre) Francis Cohen, François de Lescure, Suzanne Djian, ("triangle de direction clandestine collective"[104]),
1940 (décembre) - 1942 Léon Lavallée, Suzanne Djian, Pierre Noel[105]
1942 - 1945 Pierre Kast[106]
1944 - 1945 Guy Besse[107]
1956-1957 Serge Magnien
1957 Jean Deroche[108].
1957-1958 Claude Deydié
1958-1959 Claude Kastler
1959-1961 Philippe Robrieux
1961-1962 Jean Piel
1962-1964 Alain Forner
1964-1965 Pierre Kahn
1965-1967 Guy Hermier
1967-1969 Jean-Michel Catala
1969-1971 Gérard Molina
1971-1973 Pierre Zarka
1973-1976 Jean-Charles Eleb
1976-1979 Francis Combes
1979-1984 Patrice Dauvin
1984-1986 Pierre Laurent
1986-1987 Sabino Patruno
1987-1991 Sylvie Vassalo
1991-1994 Alain Raimbault
1994-1997 Yasmine Boudjenah
1997-1998 Nadège Magnon
1998-2000 Pierre Garzon
2000-2002 Olivier Valentin
2002-2004 Vincent Bordas
2004-2006 Manuel Blasco
2006-2009 Igor Zamichiei
2009-2010 François Delalleau
2010- Marion Guenot

Liste des congrès et conférences nationales de l'UEC

1939-1956 : trois conférences fondatrices

L'UEC, créée en 1939, n'a connu qu'une seule conférence nationale, constitutive, avant la Seconde guerre mondiale. Reconstituée en 1944-1945 régionalement, puis au niveau national[109] en février 1945, l'UEC ne survit pas à la création de l'Union de la Jeunesse Républicaine de France. L'existence d'une UJRF "étudiante" est attestée par le témoignage d'Annie Kriegel[110], responsable parisienne des "cercles de facultés", qui souligne l'échec de "la maigre extension de ses bases idéologiques et de ses effectifs". Conscient du manque d'une organisation étudiante communiste, le Parti communiste organise à Paris les 22 et 23 mars 1948, une "première Conférence nationale des communistes étudiants des universités et élèves des grandes écoles"[111]Mais l'initiative, venue d'en haut, est sans lendemain immédiat. Deux photographies illustrent le numéro de Clarté. L'une montre la tribune et légende : on reconnaît (...) G. Cogniot, A. Besse, L. Figuères, A. Marty, R. Guyot et R. Calas. Aucun étudiant n'y est mentionné, ni visible. Les étudiants apparaissent dans "une vue de la salle", le second cliché, et maigrement dans le compte-rendu[112] La conférence de reconstitution de l'UECF en octobre 1956 ne se présente que "réunion", lançant un appel aux étudiants. Mais il y a lieu de la tenir comme conférence, car elle rassemble des étudiants venus de 15 villes universitaires, constitue en son sein un bureau national provisoire et se fixe l'objectif d'élaborer un document d'orientation.

Jusqu'en 1968, l'UECF tient 11 congrès, au rythme d'un par année. Ce rythme soutenu n'empèche pas la réunion de conseils nationaux, dont certains renouvellent la direction. Ainsi en septembre 1959, c'est à l'issue d'un conseil national que Philippe Robrieux est nommé secrétaire général de l'UEC[113] À partir de avril 1968, le renouvellement des directions et les changements de statuts se font soit lors de la séance étudiante des congrès du MJCF (voir la liste des congrès du MJCF), soit lors de conférences nationales propres à la seule UEC et intermédiaires entre les congrès[114]

Liste des congrès et conférences nationales de l'UEC
1er et 2 avril 1939 Conférence nationale constitutive des Étudiants communistes de France (Ivry-sur-Seine[115])
22 & 23 mars 1948 Première Conférence nationale des "communistes étudiants des universités & élèves de toutes nos écoles" (Paris)
28 octobre 1956 Assemblée reconstitutive de l'Union des étudiants communistes (Paris[116])
mars 1957 Ier Congrès (constitutif)
février 1958 IIe Congrès
février- mars 1959 IIIe Congrès[117]
décembre 1960 IVe Congrès (Ivry-sur-Seine[118])
 ? Ve Congrès
février 1963 VIe Congrès (Châtillon-sous-Bagneux)
mars 1964 VIIe Congrès (Palaiseau)[119].
mars 1965 VIIIe Congrès (Montreuil)[120]
mars-avril 1966 IXe Congrès (Nanterre)[121]
avril 1967 Xe Congrès (Villejuif
avril 1968 XIe Congrès (Montreuil)[122]
novembre 1969 Conférence nationale (Malakoff)[123]
avril 1970 Conférence nationale (Ivry-sur-Seine)[124]
décembre 1971 Conférence nationale (Ivry-sur-Seine)[125]
mars 1974 Conférence nationale (faculté d'Orsay (Essonne))[126]
(de 1975 à 2005) Période dont les renseignements sont manquants ou incomplets
mars 1997 Conférence nationale (Nanterre)[127]
février 2005 Conférence nationale (Paris)
février 2009 Conférence nationale (Paris)[128]

Publications

  • Clarté : issu du journal Clarté universitaire (1922-1924), publié d'abord par les étudiants communistes de Paris de 1947 à 1956 puis par l'Union des étudiants communistes de 1956 à 1965
  • Le nouveau Clarté : de 1965 à 1996 (mensuel ou bi-mensuel)
  • Clarté est reparu en 2006, édité par les étudiants communistes de Paris. Deux numéros seulement ont été publiés
  • En 2010 l'UEC lance un nouveau journal : Camarades de classe.

Bibliographie

  • Bernard Brillant, Les clercs de 68. Paris : PUF, 2003.
  • Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti, Bernard Pudal (direction), Mai juin 68. Les éditions de l'atelier, Paris, 2008.
    • contribution de F. Matonti & B. Pudal, L'UEC ou l'autonomie confisquée (1956-1968), chapitre 8, pages 130-143.
    • contribution de D. Damamme, La question étudiante, chapitre 7, pages 114-129.
  • Michel Dreyfus, PCF, crises et dissidences. Paris : éditions Complexe, 1990.
  • Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération. 1. Les années de rêve. Paris : Le Seuil, 1987 (ISBN 2-02-009549-1)
  • Annie Kriegel, Ce que j'ai cru comprendre. Paris : éditions Robert Laffont, 1991.
  • Frédérique Matonti, Intellectuels communistes, essai sur l'obéissance politique : la Nouvelle Critique (1967-1980). Paris : la Découverte, 2005.
  • Mouvement de la jeunesse communiste de France, Jeunesse, socialisme, liberté : congrès extraordinaire du mouvement de la jeunesse communiste de France. Paris : MJCF, 1977. 200 pages.
  • Albert Ouzoulias, Les bataillons de la jeunesse. Paris : éditions sociales, 1968.
  • Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse républicaine de France. Paris : éditions L'Harmattan, 2009.
  • Philippe Robrieux, Notre génération communiste (1953-1968). Paris : Robert Laffont, 1977.
  • Philippe Robrieux, Histoire intérieure du Parti communiste français, quatre tomes. Paris : Fayard, 1980-1984.
  • Alain Ruscio, Nous et moi, grandeurs et servitudes communistes. Paris : éditions Tirésias, 2003.
  • Jacques Varin, La Jeunesse communiste, histoire. Série de 7 articles, publiés dans le mensuel du mouvement de la Jeunesse communiste de France, Avant garde entre septembre 1970 (N° 8) et mars 1971 (N° 14)
  • Jacques Varin, Jeunes comme JC : sur la jeunesse communiste (1920 - 1939). Paris : éditions sociales, 1975. 271 pages (ISBN 2-209-051606)
  • Jacques Varin, Les étudiants communistes des origines à la veille de Mai 1958, article (p. 37 à 49) dans la revue Matériaux pour l'histoire du temps présents, numéro 74 / 2004 .

Annexes

Avril 1939, le bureau national de l'UECF

L'historien Jacques Varin transcrit dans le tome 1 de l'histoire de la Jeunesse communiste[129] une liste des membres du Bureau national de l'UEC établie selon la mémoire de Francis Cohen. La source est unique. Mais elle semble fiable, sauf omissions possibles. L'âge mentionné est celui qu'ils ont en 1939.

Juillet 1956, XIVe Congrès du PCF, Appel à la Jeunesse de France

Le XIVe Congrès national du Parti communiste décide de tout mettre en œuvre pour l'existence en France d'un puissant mouvement des jeunes tournant leurs yeux vers le communisme. À cet effet, trois organisations indépendantes de la jeunesse (...)
- Pour les élèves des facultés et grandes écoles, l'Union des étudiants communistes de France (...) et son journal "Clarté"[132].

28 octobre 1956, 53 étudiants membres du PCF s'adressent aux étudiants.

Le 28 octobre, salle des Sociétés savantes à Paris, une cinquantaine d'étudiants communistes venus des quatre coins de la France, reprenant l'appel du XIVe Congrès du Parti communiste français, ont voulu s'adresser aux étudiants de France. Ils ont discuter les termes de l'Appel aux étudiants, (...) et leur proposent de venir les rejoindre aux côtés de la classe ouvrière pour participer à la lutte que celle-ci mène contre la domination de la bourgeoisie.[133]

Ainsi est relancé l'Union des étudiants communistes de France. Publié par Clarté, qui depuis 1947-1948 est l'organe des étudiants communistes de Paris, cet appel voisine avec un éditorial titrant : A bas la guerre, explicité en seconde page : Paix en Égypte (Il s'agit de l'intervention franco-britannique à Suez), Paix en Algérie.
53 étudiants signent nommément cette appel, acte de naissance de l'UECF. 19 proviennent de l'Université de Paris, 5 de l'université de Grenoble, 4 d'Aix-Marseille, 4 de Nancy, 3 de Bordeaux, de Montpellier, de Strasbourg, etc...

Un Bureau national provisoire est nommé. Il comprend :

  • Serge Magnien, 27 ans (Beaux-Arts) secrétaire national
  • 7 autres étudiants : Guy Bois, 22 ans (Histoire), Jean Deroche, 25 ans, (Beaux-arts), Annette Hog (Géographie), Gérard Le Demnat (Sciences), Claude Quin, 23 ans (Économie politique), Roland Rappaport (Droit), Christiane Singher (Psychologie)[134]

Mars - avril 1959, IIIe Congrès de l'UECF

Le Bureau national, élu au terme du 3e Congrès comprend[135]

  • Claude Kastler, (Paris Lettres langues) secrétaire national
  • Philippe Robrieux, (Paris Lettres histoire) secrétaire national adjoint
  • Jean Schalit, (Paris Droit) rédacteur en chef de Clarté,
  • 17 autres membres : Armand Bajer (Paris Médecine), Gérard Barbiéri (Paris-Science), Jean Calas (Paris Médecine), Claude Constantin (Paris Sciences), Serge Depaquit (administratif), Paul Estrade, Alain Forner (Paris Lettres histoire), Alain Guille, François Hincker (Paris Lettres histoire), André Mitra, René Moustard (Paris ENSEP), Michel Nicoletti (Paris Lettres), Jean Piel (Paris ENS), Jeannette Senlis (Pienkny)(Paris Lettres), André Sénik (Paris Lettres), Guy Tissier, Micheline Tissier,

Décembre 1960, IVe Congrès de l'UECF : le bureau national élu

Tenu à Ivry, du 17 au 19 décembre 1960[136] le IVe Congrès annonce "près de 3 000 adhérents". Le Comité national est élu à l'unanimité. Parmi plus de 80 membres, on note deux noms : Michel Cardoze, de Bordeaux, Guy Hermier, de Montpellier[137] Le Bureau national élu comprend 19 membres :

  • Jean Piel (Paris ENS) est le nouveau secrétaire général.
  • Alain Forner (Paris, Lettres) est sécrétaire général adjoint
  • André Sénik (Paris, Lettres) est le rédacteur en chef de Clarté.
  • Les autres membres du BN sont : Gérard Barbiéri (Paris, Sciences), Jean Calas (Paris, Médecine), Jean Carpentier (Paris, médecine), Simone Deleuze (Paris ENS), Serge Depaquit (secteur administratif), Daniel Derivery (Paris, Droit), Jean-Claude Guérin (Paris, Lycées), Pierre Kahn, Paris, Lettres. Jean-Michel Le Contel (Paris, Sciences), Henri Mugnier (Paris, grandes écoles, Michel Nicoletti (Paris, Lettres), Frédérique Piel (Paris ENS), Philippe Robrieux (Paris, Lettres), Jeannette Senlis (Paris, Lettres), Jean Valentin (Paris, Lettres)

Les rapports UEC-PCF, 1964-1970, indépendance ou satelitte ?

L'histoire de l'UEC montre qu'entre l'organisation étudiante et le parti politique les liens sont autrement plus complexes qu'une indépendance proclamée de part et d'autre. La plupart des historiens de "l'establishment médiatico-universitaire" fait disparaître l'UEC en 1966, voire 1965[138]. Encore en 2008, les ouvrages consacrés au Mai 1968 français, ignorent la descendance singulière de l'UEC au delà de l'année 1968[139] Pas un mot n'est écrit sur l'UEC réelle d'après 1968, sur sa composition : bon nombre d'étudiants et plus encore de lycéens manifestants "gauchistes" de mai et juin 1968 se retrouvent dans l'UEC dès la rentrée universitaire 1968, mais aucune étude sociologique n'a abordé cet aspect dérangeant qui fait de l'UEC en 1969-1975 une organisation des plus massives dans la jeunesse étudiante...

Pour ce qui est de la "crise de l'UEC" entre 1963 et 1966, la définition de l'UECF cristalise les éléments du débat.

  • Le rapport de Pierre Kahn, en mars 1964, lors du VII e Congrès de l'UEC[140] exprime la position de la direction (dite "italienne") sortante : L'existence d'une organisation indépendante d'étudiants communistes aux côtés du Parti communiste et sous sa direction politique : l'expérience a montré que (...) la création et le développement de cette organisation sont amplement bénéfiques. (...) Il résulte que la ligne de l'UEC s'inscrit nécessairement et pour sa part dans l'élaboration de la stratégie du mouvement communiste international, que nous devons l"élaborer en participant activement, pleinement et en prenant position dans le débat ouvert,débat qu'aucune organisation communiste sérieuse ne peut éviter.
  • Roland Leroy[141] reprend les deux termes et ... "botte en touche" : Pour sa part le Parti communiste français ouvre ses rangs aux étudiants qui entendent agir pour le triomphe de la cause du socialisme, du communisme, qui acceptent son programme et ses statuts. Ils les appellent à continuer de travailler avec les étudiants non membres du Parti, dans l'Union des étudiants communistes, organisation indépendante, qui constitue avec trois organisations "sœurs" le Mouvement de la Jeunesse communiste.
  • Le problème non réglé en 1964, rebondit au cours du VIII e Congrès en 1965, mais il s'est radicalisé. Une motion défendue par deux anciens secrétaires nationaux de l'UEC, Alain Forner et Philippe Robrieux[142] propose de définir l'UECF comme une organisation marxiste-léniniste (révolutionnaire), ouverte à tous les étudiants d'accord avec ses buts fondamentaux, jouissant de sa pleine indépendance, (...) qui lutte aux côtés du parti communiste français, avant-garde de la classe ouvrière, pour la révolution et pour l'avènement du communisme en France et dans le monde.
  • Les statuts de l'UECF adoptés un an plus tard, en 1966, lors du IX e Congrès[143] répondent : (article 1) L'Union des étudiants communistes de France rassemble aux côtés du Parti communiste français tous les étudiants qui entendent agir pour la paix, la démocratie, le triomphe de la cause du socialisme, du communisme. Plus loin (article 4), héritière des traditions démocratiques de l'Université, l'UECF a été fondée pour permettre à tous les étudiants qui veulent (...) rejoindre la lutte des communistes, de participer aux côtés de la jeunesse ouvrière et du prolétariat, au combat contre le capitalisme, (...) Pour lier la lutte des étudiants à celle de la classe ouvrière et pour jouer son rôle d'école du communisme, l'UECF fonde sa politique sur celle du Parti communiste français.
  • Le Rapport de Gérard Molina, à la Conférence nationale de l'UECF, tenue à Ivry, du 22 au 24 avril 1970, reformule : Définition de l'Union des étudiants communistes. Toujours plus ancrée dans la masse des étudiants, (l'UEC) travaille à faire s'exprimer et à organiser tous ceux qui veulent lutter, aux côtés de la classe ouvrière, pour des changements démocratiques et socialistes. Organisation communiste de masse, l'UEC développe une activité propre, sur la base de la ligne politique du Parti communiste français, parti d'avant garde révolutionnaire.

1964, VII e Congrès, le Bureau national

Réunis à Palaiseau, les délégués du VIIe congrès se quittent le 8 mars 1964 sans connaître le nom des membres de la direction. Celle-ci est élu[144] une semaine plus tard et comme le comité national est provisoire. Ce provisoire dure jusqu'au ...VIII e congrès, un an plus tard. Le bureau national élu est constitué au prorata des "courants d'opinion" que le Congrès a mis au grand jour.

  • Pierre Kahn (Paris Lettres) est secrétaire général
  • Guy Hermier (Montpellier, secrétaire général adjoint
  • Georges Waysand (Orsay), secrétaire général adjoint
  • Henri Vacquin (Paris Lettres), directeur gérant de Clarté
  • Yves Buin (Paris Médecine), rédacteur en chef de Clarté.
  • Les autres membres du bureau national sont : Nelly Barbiéri (Paris, Arts), Claude Binet (Paris Grandes écoles), Pierre Brumberg (Paris Lettres), Pierre Bruno (Toulouse), Jean-Michel Catala (Paris médecine), Roland Castro (Paris Arts), François Cosserat (Nancy), Danielle Combes (Paris Lettres), Henrique (Paris médecine), Claude Desportes (Bordeaux), Rémi Desnoyers (Paris ENS), Claude Elmozino (Aix-en-Provence), Michel Fennetaux (Paris ENS), Serge Goffard (Paris Lettres), Jean-Claude Guérin (Paris Lettres), Bernard Kouchner (Paris Médecine), Michel Remacle (Paris Grandes écoles), Guy Tissier, Jacques Varin (Paris Lycées), Jacques Mornand (alias Frédéric Bon) (Paris Lettres).

Le Bureau national issu du VIIIe Congrès de l'UEC (1965)

Réuni à Montreuil en 1965, le Congrès est animé, mais consacre aussi le triomphe de la stratégie mise sur pieds par la Direction du PCF. Les opposants, hors de tout sens politique, se divisent et perdent dans une logorrée "marxiste-léniniste" une ultime occasion de montrer une capacité d'agir. Le bureau national constitué[145] permet l'accession aux responsabilités d'une équipe dévouée au soutien de la direction du PCF.

  • Guy Hermier, (Paris -lettres) secrétaire général
  • Jean-Michel Catala, (Paris-Lettres) secrétaire général adjoint
  • Serge Goffard, (Paris-Lettres) rédacteur en chef du Nouveau Clarté[146].
  • Les autres membres du BN sont[147]Jacques Ben Soussan (Paris-Droit), Alexis Berelovitch (Paris-Lettres), Bernard Bouché (Orsay), Michel Cardoze (Bordeaux), Gérard Dahan (Paris-Sciences), Alain Gaudric (Paris-Médecine), Yves Hayman (Paris-Droit), Michel Jouet (Paris-Droit), Axel Kahn (Paris-Médecine), Robert Linhart (Paris-ENS), Marc Mervais, Alain Monchablon, François Roussel, Jacques Varin.

Le Bureau national, issu du IXe Congrès (1966)

  • Une abondante documentation, de type idéologique, renseigne sur la période qui suit le VIIIe congrès de l'UEC. Le tome 1 du livre Générations [148] reprend sans trop de distance la littérature "trotzskiste" qui a imposée sa lecture des événements. En janvier 1966, c'est-à-dire à la suite de l'élection présidentielle de décembre 1965, où par ailleurs nombres de politologues interprêtent le ralliement du PCF à la candidature de François Mitterrand comme une marque de l'ouverture du-dit Parti sous l'influence de Waldeck Rochet, le Comité national de l'UEC décide de dissoudre le "Secteur Lettres" parisien dont les dirigeants avaient refusé cette candidature. En l'occurrence le "sectarisme" des uns passait pour de la démocratie, et l'application rugueuse de l'ouverture politique transformait Roland Leroy, Guy Hermier et les leurs en avatars du Stalinisme[149]. Les termes en lesquels La Méthode, organe des groupes fondateurs de la JCR, rend compte du IXe congrès de l'UEC, ("de profundis !"), montrent que le reproche essentiel que les exclus portent à l'UEC n'est pas celui de la démocratie interne, mais l'orientation "ultra-droitière" du soutien inconditionnel à F. Mitterrand.
  • En janvier 1966, une majorité des membres du Comité national de l'UEC vote, par 38 pour, 21 contre l'exclusion du Secteur lettres de Paris [150]. 18 membres (sur 60) du CN, dont 5 membres (sur 18) du Bureau national élu au VIII e Congrès démissionnent[151].

Sont élus au BN après le Congrès[152] :

  • Guy Hermier (Paris-Lettres), secrétaire général
  • Jean-Michel Catala (Paris-Lettres) & Alexis Berelovitch (Paris-Lettres), secrétaires généraux adjoints
  • Serge Goffard (Paris-Lettres), rédacteur en chef du Nouveau clarté
  • Les autres membres sont : Hervé Arlin (Paris-Santé), Chich (Lyon), Jean-Claude Dufour (Paris-Droit), Alain Gaudric (Paris santé), Régine Gelbert (Paris-lettres), Marianne Gaudric (Paris-lycées), Denis Guenoun (Aix-en-Provence), Michel Jouet (Paris), Roland Lantner (Saint-Étienne), R. Lelièvre (Lille), Robert Raspiengeas (Bordeaux), Pierre Roche (Paris-Lettres), François Rousel (Paris-Droit), Jacques Varin (Paris-Lettres).

1969, les élections universitaires

Il est difficile en 2011 de mesurer l'impact de ces premières élections universitaires, instituées aussitôt clôt l'épisode étudiant de Mai 1968 en France. Le ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure en créant des organismes "paritaires", où seraient représentés par voie d'élections tous les acteurs de l'Université, innovaient. La Loi "Edgar Faure" dépassait le simple fait des élections, puisque le but de la Loi d'Orientation, votée le 10 octobre 1968 visait en cassant les structures centralisées existantes à insuffler de l'autonomie au sein d'un système universitaire, auquel enseignants et étudiants reprochaient peu de mois avant son antidémocratisme, et sa caste mandarinale [153]. Ces élections pour désigner des représentants dans les UER créées (Unités d'études et de recherches) concernèrent le corps enseignant, le personnel technique et administratif et les étudiants. Les réactions furent tranchées au niveau étudiant. La direction de l'UNEF, les divers et multiples groupes se situant dans l'extrême-gauche non parlementaire (y compris le PSU) dénoncent ces élections, facteurs d'intégration, d'illusion, etc...Les organisations étudiantes classées à droite, ou réformistes, FNEF, CLERU (Comité de liaison pour la réforme universitaire), voire à l'extrême droite, comme le GUD (Groupe Union-droit) choisissent la participation. Fidèles à une longue tradition du Mouvement ouvrier et socialiste en France, les étudiants communistes, alors inorganisés en tendance syndicale structurée au sein de l'UNEF, décident la participation, pour ne pas laisser le terrain libre aux organisations de la droite à l'Université, autant que pour avancer les propositions du PCF en matière de réformes de l'enseignement. Le journal Le Monde tient durant l'hiver 1968-1969, puis en 1969-1970, une rubrique spéciale pour accueillir les résultats. L'Humanité fait de même[154] Les titres évoluent au fur et à mesure des résultats. En effet ceux-ci étaient loin de montrer le succès des mots d'ordre d'abstention, au sein d'un milieu étudiant peu participatif : les élections de 1969 à la Mutuelle des étudiants [155] auxquelles l'UNEF participe (sur Paris c'est Luc Barret, président de l'Unef qui conduit la liste "officielle", dite "Bureau sortant") donnent à voir une participation bien plus faible. Mais les résultats ne montrèrent pas non plus une victoire éclatante de l'UNEF Renouveau. Celle-ci totalisait 100 000 voix sur la France, ce qui la plaçait en tête des organisations étudiantes, mais assez loin semble-t-il d'une franche majorité. Partout en effet le total des voix obtenues par l'ensemble des formations cataloguées de droite semble supérieur aux voix de la seule UNEF Renouveau. Il demeurait que tout juste née celle-ci montrait sa légitimité et sa représentativité.

  • à la Sorbonne (Paris) (qui recouvre plusieurs centres universitaires : Censier, Institut de Géographie, Sorbonne, instituts de langues) les résultats, où le pourcentage de votants varie selon la liste électorale (!) prise en référence[156] sont : 9 850 votants sur 24 634 inscrits, soit une participation de 39,45 %. Aucune globalisation des voix n'est possible car les résultats sont livrés en nombres de sièges pourvus, dans chaque UER. L'UNEF Renouveau obtient 78 des 184 sièges, soit 42,4 % de ceux-ci. Mais la réalité est difficile à cerner. L'UER d'histoire dénombre 2 598 inscrits, 1 436 votants, 55,27 % de participation 18 sièges pourvus, dont 8 pour l'UNEF renouveau, soit 44 %. Un élu y "vaut" environ 80 voix. L'UER de Philosophie annonce 2 984 inscrits, 617 votants, 20,6 % de participation, 7 siéges pourvus, dont 4 pour l'UNEF renouveau, soit 57 %. Mais un élu y vaut 88 voix. L'UER de Psychologie annonce 778 inscrits, 350 votants, soit 44,9 %, 10 siéges pourvus, dont 9 UNEF renouveau. Un élu y "vaut" 35 voix.
    Au total le CLERU, qualifiée par le journal de "droite réformiste" obtient 25 élus. Les 81 autres élus c'est-à-dire la majorité relative de ceux-ci sont 80 "modérés" ou "indépendants", un unique élu se rattachant à la FNEF.
  • à Paris en Droit et sciences économiques, les résultats[157] divergent selon le niveau (UER ou Conseil de gestion). Ce dernier est lisible directement. 9 016 votants sur 26 000 inscrits, soit une participation de 38 %. Le CLERU ("tendance réformiste")[158] obtient 2 112 voix et 10 élus, l'UNEF Renouveau ("gauche") obtient 1 934 voix et 9 élus, la FNEF ("modérée") a 1 447 voix et 7 élus, le GUD ("droite et extrême-droite") récolte 1 048 voix et 4 élus, le REP (Rassemblement étudiant pour la Participation, "gaulliste") obtient 1 046 voix et 3 élus, une liste intitulée "étudiants salariés" rallie 521 voix et a 2 élus.
  • à la Faculté des Sciences de Paris[159], 6 458 étudiants votent sur 18 943 inscrits, soit 34 % de participation. 189 sièges sont pourvus sur les 292 sièges mis en compétition. Une liste "pour la cogestion" dirigée par l'Association corporative dite "modérée", obtient 45 % des suffrages et 106 sièges (soit 58 % de ceux-ci), les listes "université démocratique" (UNEF Renouveau, "souvent animées par des étudiants communistes"[160], obtient 30 % des voix et 55 sièges, et des listes indépendantes obtiennent 25 % des voix et 25 sièges.
  • à la Faculté de Lettres de Nanterre[161], 5 377 étudiants participent au vote, pour 12 268 inscrits, soit 43,8 % de ceux-ci. L'UNEF Renouveau obtient 29 élus sur les 100 sièges pourvus, alors que Le CLERU en obtient 26[162]. Des listes "modérées" obtiennent 26 élus et une liste MARC 2000 ("de gauche") en rallie 19. Les consignes de boycottage n'ont pas été suivies plus massivement à Nanterre que dans d'autres facultés, note-t-on[163]. L'UER de sociologie se distingue par 10,9 % de votants en premier cycle et 19,8 % dans le second cycle, mais elle ne compte que 182 inscrits dans l'un et 627 inscrits dans le deuxième. L'UER de Lettres enregistre une participation de 44,8 % parmi les 838 inscrits du premier cycle et de 43,7 % parmi les 2 262 inscrits du second cycle.

Avril 1970, Ivry, conférence nationale de l'UECF

Les 22, 23, 24 avril 1970 a lieu une Conférence nationale de l'UEC. Bien que depuis 1967, l'UEC soit tenue théoriquement d'organiser congrès en même temps que le Mouvement de la Jeunesse communiste, la pratique montre que par le biais de Conférences nationales, régulières, l'UEC a gardé le rythme annuel de congrès qui n'en ont pas le nom. Ainsi en avril 1970, ce sont pas moins de 350 délégués qui délibèrent, dressent programme et élisent direction à Ivry-sur-Seine[164]Le Parti communiste est représenté par deux de ses dirigeants, Paul Laurent et Jean Colpin, et le journal L'Humanité a envoyé le journaliste Charles Sylvestre, dont l'article publié le 24 avril s'intitule : "l'UEC deux après mai 1968"[165] Parmi les points de l'ordre du jour figurent le renforcement de l'UNEF-Renouveau. Le Congrès d'Orléans, de l'UNEF, tenu peu de jours avant la conférence nationale, a vu s'affronter trois groupes de délégués (Bureau sortant, trotzkystes "lambertistes" et Unef-Renouveau), les deux premiers s'entendant sur un point commun : éviter par tous moyens l'accès des communistes à la direction du syndicat étudiant. A Ivry donc, en phase avec un Parti dopé par sa politique unitaire et en plein renouvellement, l'UEC renouvelle sa direction. Le Bureau national élu (19 membres), enregistre 3 départs pour cause de fin d'études : Herbert Axelrad (Paris médecine), Claude Gindin (Paris-Lettres), Pitot (Lille). Le nouveau Bureau national élu se présente ainsi :

  • Gérard Molina (Paris-Lettres-philo) est réélu secrétaire général.
  • Pierre Zarka (Paris-Lettres-histoire) est élu secrétaire général adjoint
  • Dominique Vidal (Paris-Lettres-philo) est réélu rédacteur en chef du Nouveau Clarté
  • Les 15 autres élus proviennent, pour 5 d'entre-eux, de l'Université de Nanterre : Gérard Bras, Roger Fajnzylberg, Guy Konopnicki, Joelle Marguerie, Gilbert Wasserman, 4 autres encore sont issus du Secteur Lettres de Paris ( qui compte 7 membres du BN au total)  : Jean-Pierre Hadji-Lazaro (Paris-Lettres-histoire), Michel Jouet (Paris-Lettres), Jacques Varin (Paris-Lettres-histoire), Michel Pommier (Paris-Lettres); les autres élus étant, Claudine Ducol (Tours), Jean-Pierre Gaudard (Nancy), Jacques Gozard (Tours), Alain Gresh (Paris-Sciences), Rose Katz (Paris-Médecine), Luc Muller (Strasbourg), Francis Saint-Dizier (Toulouse), Alain Wasmes (Nice).

Décembre 1970, Saint-Denis, Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste de France

Annonçant 70 000 adhérents, le congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste de France [166], réuni les 4, 5, 6 décembre 1970, élit une nouvelle direction, où le lorrain Roland Favaro est secrétaire général, assisté d'un secrétaire général adjoint qui se trouve être l'ancien responsable de l'UEC, Jean-Michel Catala. Le bureau national de ce mouvement qui regroupe quatre organisations (UJCF, UJFF, UJARF et UECF) compte 5 étudiants parmi les 19 autres membres qui le composent[167]. Dans une séance propre aux délégués de l'UEC, sous un vaste calicot proclamant :

  • La révolution a besoin des étudiants, les étudiants ont besoin de l'UEC.

est élu un "Collectif national de l'UECF", nouvelle appellation du Bureau national.

  • Gérard Molina, Pierre Zarka, tous deux du Secteur Paris-Lettres, sont réélus
  • les 19 autres membres du "Collectif" sont : Joëlle Anbancourt (Paris-Nanterre), Jean-Claude Birckel (Paris grandes écoles), Gérard Bras (Paris-Nanterre), Roland Chamack (Paris-Droit), Claudine Ducol (Tours), Roger Fajnzylberg (Paris-Nanterre), Bernard Floris (Paris Lettres) Jean-Pierre Gaudard [Nancy), Jacques Gozard (Tours), Alain Guillaud (Lyon), Raynald Guillot (Paris Lettres), Jean-Pierre Hadji-Lazaro (Paris Lettres), Rose Katz (Paris Médecine), Guy Konopnicki (Paris-Nanterre), Joël Olive (Orsay), Francis Saint-Dizier (Toulouse), Dominique Vidal (Paris Lettres), Gilbert Wasserman (Paris-Nanterre), Alain Wasmes (Nice).

Décembre 1971, Ivry, Conférence nationale de l'UEC

360 délégués, participent les 18, 19, 20 décembre 1971 à une nouvelle Conférence nationale de l'UEC, qui peut être assimilée à un congrès. Gérard Molina quitte le secrétariat national de l'UEC aprés deux années décisives pour l'organisation étudiante. Depuis mars 1971, l'UNEF est redevenu un syndicat étudiant[168], l'UEC a acquis une audience non négligable en milieu étudiant. Quittent également le Collectif national de l'UEC le nouveau Président de l'UNEF, Guy Konopnicki[169], le rédacteur en chef du Nouveau Clarté, Dominique Vidal et trois des provinciaux du Collectif sortant : Jean-Pierre Gaudard, Claudine Ducol, Alain Wasmes. Celui-ci devient correspondant de L'Humanité à Hanoï, où il vit les grands bombardements américains de 1972[170] C. Ducol et J-P Gaudard entrent en journalisme à L'Humanité[171]. Le remaniement est donc d'importance[172], et la nouvelle direction est composée[173] de :

  • Pierre Zarka (Paris-Lettres), secrétare national
  • Bernard Floris (Paris-Lettres), rédacteur en chef du Nouveau clarté[174] (Alain Gresh lui succède en septembre 1972)
  • autres membres : Jean-Claude Birckel, Roland Chamack, Roger Fajnzylberg, Raynald Guillot, Alain Guillot, Rose Katz, Gilbert Wasserman, réélus
  • nouveaux membres : Jean-Charles Eleb (Paris-Droit), Alain Bienaimé (Nancy), Georges Bonopera (Paris Lettres), Alain Gresh (Paris Sciences), Lin Guillou (Paris Droit), Alain Hayot (Aix-en-Provence), Alain Le Bihan (Paris-Droit), René Maurice (Paris-Nanterre), Joëlle Moreau (Paris-Droit), Olivier Meyer (Paris-Lettres), Martine Noaille (Paris-Vincennes), Olivier Schwartz (Paris ENS), Josiane Zarka (Paris Lettres).

Notes et références

  1. Roger Darves-Bornoz, « 1912 : je deviens révolutionnaire », in Clarté, no 32, 1961. Cité dans Jeunes comme JC (voir bibliographie).
  2. Georges Cogniot, Parti pris, éditions sociales, 1976, p. 78-82. Georges Cogniot précise "octobre 1922".
  3. Notice Henri Lefebvre, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 34. La notice est signée Nicole Racine.
  4. Mais le revue Clarté continue sa parution, indépendante des étudiants.
  5. Voir de Jean Bruhat, son autobiographie Il n'est jamais trop tard, édition Albin-Michel, Paris, 1983, pages 35-41.
  6. Aucune source ne datait précisément les début de l'existence de cette organisation. Jacques Varin (Jeunes comme JC, ouvrage cité, p. 246-249) note : "vers 1926-1927". Mais en 2004 revenant sur l'UFE, J. Varin précise : "la création de l'UFE a lieu le 14 juillet 1926, salle des Sociétés savantes". Cf Les étudiants communistes des origines à la veille de Mai 1968, p. 37 de la revue cité en bibliographie.
  7. notice "Laurent Casanova", établie par Jean Maitron et Claude Pennetier, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 21.
  8. Simone Téry, L'histoire de Danielle Casanova, éditions de Moscou, 1962, p. 17-21.
  9. Maurice Ténine, fusillé en octobre 1941, à Chateaubriant "milite activement à l'Union fédérale des étudiants" note, tome 41 sa biographe Nadia Ténine-Michel.
  10. Par non-communiste, on entend ici, qu'ils n'ont pas la carte du PCF ou du Mouvement de la Jeunesse communiste. Rien ne permet d'établir une quelconque proportion des uns et des autres.
  11. Victor Leduc, Les tribulations d'un idéologue, éditions Syros, Paris, 1985. Il y donne une définition de l'UFE : "L'Union fédérale des étudiants constituait sous cette enseigne neutre l'organisation large des communistes", p. 29.
  12. Jean-Pierre Vernant, La volonté de comprendre, éditions de l'aube, 1999.
  13. Henri Douzou, Lucie Aubrac, éditions Perrin, 2009, p. 65-70.
  14. France Bloch, née en 1913, fille de l'écrivain Jean Richard-Bloch, étudiante chercheuse en Chimie, participe à la Résistance. Arrêtée en mai 1942, condamnée à mort, elle est emprisonnée en Allemagne. Le 12 février 1943, elle est exécutée à Hambourg. Cf Lettres de fusillés, éditions sociales, Paris, 1958, page 48.
  15. M-E. Nordmann, née en 1910, étudiante en Chimie, puis chercheuse, appartient au même réseau FTP que France Bloch. Elle fut déportée à Auschwitz, puis à Ravensbrück. Voir Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier 1943, Les éditions de Minuit, Paris 1965. Dans le même convoi, composée majoritairement de résistantes, figurait Danielle Casanova
  16. Valentin Feldman, né en 1909 à Saint-Petersbourg, philosophe, résistant et communiste est fusillé par les allemands au Mont-Valérien le 27 juillet 1942
  17. Tous sont cités par Victor Leduc.
  18. Cf Laurent Douzou, op.cit.
  19. Voir le témoignage de celui qui ne s'appelle encore que Maurice Kriegel, Mémoires rebelles, éditions Odile Jacob, Paris, 1999, p. 19. La définition de l'Union fédérale des étudiants qu'il donne est celle-ci : quelques étudiants de gauche, autour de militants communistes. Les deux responsables nationaux de l'UFE dont il se souvient sont vers 1936 Pierre Hervé et le docteur Albert (probablement Aimé Albert).
  20.  ?
  21. D'après les notices biographiques du [[Maitron)).
  22. Le docteur Henri Chrétien, né en 1912, membre de l'UFE de 1929 à 1936, participe au service médical des Brigades internationales puis à la Résistance (tome 22 du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français)
  23. J. Varin, Les étudiants communistes ....etc , matériaux pour l'histoire du temps présents, op.cit.
  24. Notice de Francis Cohen, dans le Maitron, tome 23, signé par...Jean Maitron. Jacques Varin, ibid.. nomme un autre responsable de l'UFE entre 1936 et 1939, Gaston Casanova.
  25. Le 9e congrès de la Jeunesse communiste, tenu en juillet 1937, ne fait aucune allusion aux étudiants, fussent-ils communistes, cf L'Humanité des 13 et 14 juillet 1937, site Galica de la BNF
  26. Jacques Varin, reprenant le témoignage de l'étudiant Francis Cohen dans Jeunes comme J.C., page 249, cite "66 délégués, 5 filles et 45 garçons" (sic ! il en manque 10)
  27. "40 groupes provinciaux et 10 groupes parisiens" selon Francis Cohen, opus cité
  28. Le compte-rendu de la conférence est livré par L'Humanité des 2 et 3 avril 1939. Ce dernier jour une photo en "une" du journal présente la salle "tendue de banderoles rouges et tricolores". Deux mots-d'ordre sont repris sur de grands calicots : "Union des étudiants pour le relèvement de la France, pour un avenir de culture et de liberté" et "Soyons dignes du Parti communiste, notre guide dans la pensée et l'action".
  29. Les lycéens communistes de Paris ont tenu Congrès le 30 mars 1939. Cf L'Humanite du 1er avril 1939 : 250 "lycéens de Paris, pour la liberté et la culture" tiennent congrès, suivi par le professeur Henri Wallon et par le philosophe et économiste Georges Politzer.
  30. Robert Faure, né en 1918 dans le Puy-de-Dôme, est étudiant en sciences. Cf sa notice, signée Albert Ayache, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 27, p. 246.
  31. Né en 1912, âgé de 27 ans, ancien élève de Normale sup', agrégé de physique, Daudin travaille à l'étude des rayons cosmiques au laboratoire du professeur Pierre Augé, à Paris. Cf sa notice, signée par Jean Maitron et Claude Pennetier, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 24.
  32. La nouvelle critique, numéro 152, janvier 1964. Cf Jacques Varin, op.cit.
  33. Cf Jacques Varin, p. 249
  34. Selon Jacques Varin, ibid. p. 249., qui semble relier cette modification à un evénement datant de 1937. Or les lycéens communistes sont inclus dans les étudiants dans l'état organisationnel de Francis Cohen de avril 1939.
  35. Jacques Varin à sa suite, dont l'ouvrage Jeunes comme J.C. paraît en 1975, alors que toute les plaies du stalinisme ne sont pas guéries (Varin a été membre de la direction de l'UEC entre 1964 et 1970) ne nomme pas plus Pierre Hervé. Mais chercheur reconnu, il complète en 2004 : "Pierre Hervé est le premier secrétaire national de l'UEC".
  36. Le 10e Congrès des Jeunesses communistes a lieu à Issy-les-Moulineaux du 8 au 10 avril 1939, soit une semaine après la constitution de l'organisation étudiante. Le nom de Pierre Hervé figure en huitième place de la liste du Comité national, telle qu'elle est publiée, dans un ordre non alphabétique, par L'Humanité, le 12 avril 1939. Le problème tient au fait que Hervé effectue à ce moment là son service Militaire
  37. Cf le Maitron en particulier, pour les membres du Bureau national
  38. Cf Pierre Daix, Tout mon temps. mémoires. Paris, éditions Fayard, 2000, pages 134-142.
  39. Serge Klarsfeld, le livre des otages. Paris : les éditeurs français réunis, 1979, p. 141.
  40. Lettres de fusillés, préface de Jacques Duclos, Paris, éditions sociales, 1986, pages 65-67.
  41. Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges pour Auschwitz, Paris : éditions Autrement, 2005. 119 déportés reviennent en France en 1945.
  42. Yves Moreau est après la Libération journaliste à L'Humanité.
  43. Voir sur ce sujet Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre Le sang des communistes, les bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, automne 1941. Paris, éditions Fayard, 2004.
  44. Les bataillons de la Jeunesse, op. cit. p. 60-61
  45. André Rossel-Kirchen, La mort à 15 ans, Paris, éditions Fayard, 2005.
  46. L'Humanité, 21 octobre 2011
  47. La vie à en mourir, lettres de fusillés, éditions Tallandier, Paris 2003, publie les dernières lettres de trois d'entre-eux, Jacques Baudry, Pierre Grelot, et Jean Arthus; la dernière lettre de Pierre Benoît figure dans Lettres de fusillés, préface de Jacques Duclos, éditions sociales, Paris 1958.
  48. Michel Pigenet, Les "fabiens" des barricades au front (septembre 1944-mai 1945), éditions l'Harmattan, 1995, p. 78.
  49. Voir le Bulletin de l'institut d'histoire du temps présent, numéro 74, novembre 1999, consacré pour l'essentiel (p. 7 à 93) à Jean Pronteau, député de la Charente de 1945 à 1958, directeur de la Revue "Économie et politique", de 1954 à 1960, "victime" d'une obscure purge de style stalinien au PCF en 1961, l'Affaire Servin-Casanova, et dirigeant du Parti socialiste après 1971.
  50. L'Humanité, 17 octobre 1944, site Gallica.bnf.fr. Trois responsables de mouvement de jeunesse parlent à la tribune. "Cévennes", René Thuillier, pour les "Jeunesses communistes, et René Laurin, pour les "Jeunes Chrétiens Combattants"
  51. La précision "jeunes filles" s'imposent alors que les femmes n'ont elles mêmes, en septembre 1944, pas encore exercé le droit de vote.
  52. Pierre Kast, né en 1920, a été clandestin de juillet 1941 à juillet 1944. Auparavant étudiant à la Sorbonne,il participe à toutes les manifestations et actions contre l'occupant. En 1943, il crée selon la stratégie du Parti communiste, l'Union des étudiants patriotes. Selon son biographe du Maitron, Marc Giovaninetti, il dirige les étudiants communistes, puis les étudiants de l'UJRF, jusqu'en septembre 1945. Cf aussi, Annie Kriegel, op. cit. page 351.
  53. L'Humanité, 21 octobre 1944, site "Gallica"
  54. Annie Kriegel, Ce que j'ai cru comprendre, cf bibliographie, p. 248-316
  55. Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse républicaine de France (1945-1956), page 118.
  56. Le témoignage autobiographique de l'historienne est publié en 1991, sous le titre Ce que j'ai cru comprendre. Jacques Varin n'en a donc pas connaissance quand en 1971 il publie dans Avant garde, l'organe mensuel du Mouvement de la Jeunesse communiste, les pages de son histoire pendant et après la guerre (Jacques Varin : La jeunesse communiste, histoire, VIe chapitre, Avant garde, N° 14, mars 1971, pages 27-32. Mais ce n'est pas le cas de l'auteur du livre consacré à l'Union de la jeunesse républicaine de France, parue en 2009. Or ni le nom de Annie Kriegel, ni celui de Jean Ellenstein n'apparaissent.
  57. A. Kriegel, op. cit. p. 270
  58. avec lequel elle se marie, d'où le nom sous lequel elle est membre du comité de rédaction de [[La Nouvelle Critique (politique]|La Nouvelle Critique]] jusqu'en 1956
  59. voir supra
  60. A. Kriegel, op. cit, chapitre 5 : 1947-1950, une génération communiste au Quartier latin, p. 398-435
  61. Jean-Jacques Becker, Un soir de l'été 1942, souvenirs d'un historien. Paris, éditions Larousse, 2009. Le frère d'Annie Kriegel livre ses souvenirs : étudiant, âgé de 19 ans, il adhère à l'Union de la Jeunesse Republicaine de France]], cercle d'Histoire de la faculté de Lettres de Paris en 1947. L'intérêt de son témoignage est la distanciation jamais outrancière avec laquelle l'historien J-J. Becker raconte l'étudiant communiste J-J. Becker. Parmi les documents qu'il verse au dossier, figure un reproduction de sa carte d'adhérent à l'UJRF.
  62. Henri Bangou, né en 1922 à Pointe-à-Pitre est une figure centrale du mouvement communiste guadeloupéen, maire de sa ville natale en 1965, sénateur de la Guadeloupe de 1986 à 1995. Cf sa biographie, signée Alain Monchablon, dans le Maitron, 1940-mai 1968, volume 2
  63. Son nom ne figure pas parmi les listes officielles du Bureau national de l'UJRF, cf Guillaume Quashie-Vauclin, op. cit. page 256-257
  64. Voir les biographies de Jean Elleinstein qu'en livrent Claude Pennetier (dans le Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier Mouvement social de 1940 à mai 1968, tome 5. Paris : les éditions de l'atelier, 2009) et Philippe Robrieux, tome 4, Histoire intérieure du Parti communiste, p. 197-200.
  65. Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération, Tome I, Fayard, 1987, p. 47
  66. Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération, Tome I, Fayard, 1987
  67. Génération, p. 48-54
  68. Voir la collection de Clarté (incompléte) sur le site des Mémoires étudiantes.
  69. Roger Garaudy n'assiste qu'au 2 premiers Congrès de l'UECF, en 1957 et 1958. Sa "tutelle" est donc assez soupple. Son livre de mémoires Mon tour du siècle en solitaire, éditions Robert Laffont, Paris, 1989 passe sous silence son activité de "directeur de Clarté".
  70. Lors du 3e Congrès (1959), face aux 200 délégués, la tribune (Cf Clarté, N° 18, page 2) regorge d' "invités". 5 le sont pour le Parti communiste (Jacques Duclos 63 ans, Marcel Servin 41 ans, Arthur Giovonni, Léo Figuères, Gaston Viens, 2 autres Louis Baillot, Jacques Chambaz le sont pour la Fédération de Paris du-dit PCF, Paul Laurent représente le mouvement de la JC et Hélène Luc est là pour l'UJFF (Union des jeunes filles de France. Garaudy n'est pas présent. Au 4e congrès en décembre 1960, Garaudy n'est toujours pas là, et la direction du PC est représentée par Raymond Guyot, et Léo Figuères. Mais le délégué du Comité central qui intervient en cette qualité est le physicien Jean-Pierre Vigier. C'est lui qui cite un mot d'ordre de Laurent Casanova
  71. Génération, p. 55-57
  72. Génération, p. 58-60
  73. Génération, p{{.|67-70}}
  74. Selon le bulletin oppositionnel Unir pour le socialisme, il n'y aurait que 60 adhérents à l'Université de Nanterre, en mars 1968, pour 12 000 étudiants (Cf. Unir- Débat, Numéro 17, mai 1968, page 4.)
  75. Compte-rendu du 18e Congrès, Cahiers du communisme n° 2-3, février-mars 1967, pages 301-308.
  76. L'Unef "officielle" mommifié par un PSU et les différents groupes adeptes de Trotsky ou de Mao ressassent à l'infini "élections piège à cons", quand ils ne tentent pas le sabotage par la force physique comme à la toute jeune Université de Vincennes.
  77. Etudiant en médecine, premier leader de la tendance Unef-Renouveau, en 1969, Benoît Monnier est mort le 23 juillet 2011 à l'âge de 65 ans. (Source : l'Humanité, 25 juillet 2011, rubrique carnet, p. 19.)
  78. Etudiant en Histoire, frère aîné de François Hadji-Lazaro, J-P. Hadji-Lazaro est tué lors d'un accident de moto en 1973. (Souvenir de l'auteur de ces lignes et le nouveau clarté, N° 42, novembre-décembre 1973, page 2 : "Jean-Pierre, notre camarade".)
  79. Etudiant à Nanterre (en Histoire) René Maurice est Président de l'Unef (ex Renouveau) de novembre 1973 à mai 1976; il est mort le 18 aôut 2005 à l'âge de 55 ans. Source : rubrique "Disparition", Le Monde, août 2005.
  80. La source principale, faute d'une étude accessible sur l'UEC en 1968-1974, est la collection du Nouveau clarté, organe mensuel de l'UEC, diffusé régulièrement et massivement à l'Université.
  81. où plutôt de l'Histoire institutionalisée
  82. Cahiers du communisme, N° 2-3, février mars 1970, pages 281-284.
  83. Ibid. page 352. Rapport de la commission des mandats. Soit 2 % des délégués.
  84. Cahiers du communisme, 1967, op. cit., rapport de la commission des mandats, p. 531. Mais pour 788 délégués. Soit 1,9 %
  85. Cahiers du communisme,", janvier-février 1972 : pages 276-279. Pour 1 236 délégués, soit 3,4 %.
  86. Commission des mandats, 1976, Cahiers du communisme, page 230 : soit 2 %.
  87. Cahiers du communisme, juin-juillet 1979, page 298. Pour 1992 délégués, soit 1,4%.
  88. E. Todd était alors adhérent au Cercle Histoire de l'UEC Paris-secteur Lettres(Souvenir personnel) et voir l'intervention d'Emmanuel Todd, en tant que "grand témoin", lors du 29e Congrès du Parti communiste français, à la Grande Arche de La Défense, en décembre 1996 : cf Cahiers du communisme, N° 1-2/1997, page 170-175. Il revient à cette occasion sur son parcours, qui fait que petit fils de Paul Nizan, il adhérait à la Jeunesse communiste à l'âge de 16 ans, et au PCF en juin 1968.
  89. Le nouveau clarté, n° 24, mars 1970, article de Jean-Pierre Hadji-Lazaro, alors secrétaire du "secteur Lettres" de Paris.
  90. Le nouveau clarté, n° 19, février 1969, consacre ses dix premières pages au syndicat étudiants.
  91. L'organisation syndicale de Georges Séguy aidait logistiquement (prêt de salle de réunion, organisation de stages syndicaux de base) l'Unef Renouveau
  92. Le nouveau clarté, n° 19, op.cit., interview de Benoît Monnier, pages 27-31. Le même numéro publie un interview d'Henri Krasucki.
  93. Konopnicki, orateur efficace, devient ensuite journaliste dans la presse communiste, puis rompt avec le PCF. Roger Fajnzylberg, élu en 1977 conseiller municipal de Sèvres devient maire de cette ville en 1978. Il rompt avec le PCF après 1985
  94. Deux exemples : à la faculté des sciences de Paris 3 351 étudiants votent sur les 7 336 inscrits. L'Unef renouveau obtient 917 voix (31,1%) et 34 sièges. À la Sorbonne l'Unef renouveau obtient 65 sièges sur 111 (Chiffres publiés dans L'Humanité, le 11 mars 1969, page 5.
  95. Ainsi au centre Censier, le 21 janvier 1971, les trotskistes de l'Alliance des jeunes pour le socialistes défenestrent du deuxième étage de l'immeuble, à coups de barre de fer, des étudiants de l'Uec et de l'Unef renouveau. Cf. Alain Ruscio, Nous et moi, grandeurs et servitudes communistes, p. 144-146. Mais l'auteur se trompe d'année lorqu'il écrit 1972. Il s'agit de 1971 comme en atteste L'Humanité, du 23 janvier 1971. Voir également Le nouveau Clarté, N° 29, mars 1971. Page 17.
  96. Par exemple en mars 1970 les étudiants de Paris (Censier-Sorbonne) en Histoire syndiqués à l'UNEF, votent pour élire les dirigeants de leur CA, le GEH (groupe des étudiants en Histoire), un des plus gros de Paris-lettres : 213 voix vont à l'Unef renouveau, 167 à la liste Ajs/PSU (L'Humanité, 15 mars 1970). En janvier 1969 pour 359 suffrages exprimés, le même scrutin donnait 160 voix à un liste "Comité d'Action-PSU", 112 à l'UEC et 87 à l'AJS. En janvier 1971, malgré la non participation de cette organisation ce sont 237 syndiqués qui confirment l'orientation du "Renouveau".
  97. Voir l'article Histoire de l'Union nationale des étudiants de France.
  98. Liste des signataires dans le numéro 0 de Etudiant de France paru au moment du Congrès, page 5
  99. Yves Agnès, journaliste du Monde, titre le papier qu'il consacre au congrès : "l'UNEF rénovée ne veut pas être l'UNEF communiste. Cf Le Monde, 9 mars 1971, page 12.
  100. Étudiants de France, mars 1971, page 11, le détail de la composition du Bureau national, où siège également Gilbert Mitterrand, autre membre de la Convention des institutions républicain étudiant au centre Clignancourt.
  101. manifestation du 3 octobre 1971, Place du Colonel Fabien-Place de la Bastille
  102. Jacques Varin, Jeunes comme JC. (voir bibliographie)
  103. Yvon Djian, "pied-noir" algérien, né en 1919 à Djidjelli, est étudiant en Lettres à Paris. Il est secrétaire national de l'UECF lors de l'interdiction des organisations communistes, en septembre 1939, alors que de nombreux responsables étudiants sont mobilisés. Il semble quitter cette responsabilité à la fin de l'été 1940. Militant communiste clandestin, il est arrêté le 18 juin 1942 (Albert Ouzoulias, dans Les bataillons de la jeunesse, p. 60, écrit 1941), selon la notice que lui consacre le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 25. Cette notice s'appuie sur la documentation de Serge Klarsfeld, dans le livre des otages, paru en 1979 aux Éditeurs français réunis (EFR), page 161. Yvon Djian est fusillé comme otage le 11 août 1942. Voir aussi, Le nouveau clarté, numéro 8, octobre 1966, article "La marche à l'étoile", page 22-27
  104. Bruno Peuchamiel, « La marche à l'Étoile des étudiants parisiens », L'Humanité, 10 novembre 1990. Ibid. Le nouveau clarté, octobre 1966. Selon son témoignage, Francis Cohen (notice du "Maitron" n'est démobilisé qu'en septembre 1940. Suzanne Djian, sœur d'Yvon Djian, née en 1913 à Relizane en Algérie est institutrice. Nulle source indique son activité et son destin après 1942.
  105. L'UECF, selon les différentes sources (Cohen, Ouzoulias) est réduite à l'aire géographique de Paris. Léon Lavallée, né en 1911, est ingénieur des Arts-et-métiers. Il est arrêté en septembre 1942, puis est déporté au camp de Dachau d'où il revient au printemps 1945. Il est un des créateurs de la section économique du Parti communiste, en 1947 cf. "Maitron", tome 33. De Pierre Noel, le seul renseignement disponible est le témoignage d'Albert Ouzoulias, repris par Le nouveau clarté en 1967 : il serait mort en déportation.
  106. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, 1940 à mai 1968, éditions de l'atelier, Paris, 2011. Notice "Pierre Kast", tome 7, réalisée par Marc Giovaninetti.
  107. Arnaud Spire, « Guy Besse, philosophe et militant », L'Humanité, 18 février 2004.
  108. Jean Deroche tient provisoirement le secrétariat national de l'UEC de décembre 1956 (Serge Magnien est incorporé dans l'armée au 1er janvier 1957) à mars 1957, moment du premier Congrès de l'Union. Cf la notice (signée Benoît Pouvreau) sur "Jean Deroche", vol. 4 (cédérom) du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, de 1940 à mai 1968, éditions de l'Atelier, Paris, 2008. Voir aussi, Philippe Robrieux, Notre génération ..., page 59-60. Jean Deroche présente le rapport d'ouverture du Ier de l'UECF.
  109. Biographie de Guy Besse, Dictionnaire biographique mouvement ouvrier, mouvement social, de 1940 à mai 1968, tome 2.
  110. Annie Kriegel, Ce que j'ai cru comprendre, éditions Robert Laffont, Paris, 1991, pages 333-339.
  111. Clarté, "édité par les étudiants communistes de Paris", Numéro 6, samedi 17 avril 1948. Le compte-rendu de la conférence figure en pages centrales 5 et 6.
  112. Outre de larges citations des discours d' André Marty, 7 colonnes sur les 8 de la page double..., la seule colonne consacrée aux étudiants (3 délégués : ENS-rue d'Ulm, Bordeaux et Lyon) liste aussi les "camarades de Paris qui ont retardé leur départ en vacances" pour suivre la conférence : Paul Éluard], Eugène Guillevic, les professeurs Marcel Prenant, Henri Wallon, Georges Teissier, Jeanne Lévy, ainsi que "les camarades du Comité central" qui interviennent, Georges Cogniot, Raoul Calas et Maurice Kriegel-Valrimont
  113. Clarté, n° 23, p. 15. Ce conseil national est réuni à Bagnolet les 15 et 16 septembre 1959.
  114. Le simple dépouillement de l'organe de l'UEC, le nouveau clarté permet de dénombrer entre 1969 et 1974 une conférence nationale annuelle, renouvelant le Bureau national, rebaptisé en 1971 Collectif national, les années universitaires où ne se tient pas un Congrès du Mouvement de la jeunesse communiste de France.
  115. L'Humanité, 2 avril 1939, p. 4. Consultation sur le site Gallica de la BNF. La conférence se tient dans la salle du conseil municipal d'Ivry.
  116. Clarté, n° 1, novembre 1956. La réunion a lieu salle des Sociétés savantes, Paris 6e
  117. Le 3e congrès de l'UEC a lieu les 28 février et 1er mars 1959. Clarté n° 20, avril-mai 1959 ne précise pas dans quelle salle ou ville. Plus de 200 délégués, dont l'âge moyen est 21,2 ans (sic). Peu de "jeunes filles" sont là, mais selon, le journal leur nombre est en progrès. Cependant une seule intervient à la tribune, ce dont se désole l'auteur de l'article. Le "grand-frère" PCF n'a pas moins que 5 représentants officiels dont le plus gradé est Marcel Servin, secrétaire du Parti et Jacques Duclos. Parmi les étudiants qui interviennent il est à noter le nom de François Hincker.
  118. Clarté, n° 32, janvier 1961. Le 4e congrès de l'UECF se tient le 17, 18 et 19 décembre 1960. Le congrès, dont la moyenne d'âge des participants est de 21 ans et demi, est suivi pour la direction du Parti communiste français par Raymond Guyot et Léo Figuères. Paul Laurent, le secrétaire général du Mouvement de la Jeunesse communiste est aussi présent à la tribune, de même que le premier secrétaire de l'UEC reconstituée, Serge Magnien. Il élit un nouveau secrétaire général, car "Philippe Robrieux ne peut plus assurer cette responsabilité pour raisons d'étude".
  119. Réuni du 5 au 8 mars 1964, dans la salle des fêtes de Palaiseau, le 7e congrès de l'UEC est introduit par un rapport du secrétaire général sortant Alain Forner. Deux numéros de Clarté lui sont consacré. Le n° 54, février 1964, publie un encart de 32 pages, où figure le pré rapport d'Alain Forner, et des contributions à la discussion de Frédéric Mornand, de Cosserat, de Jean-Claude Pollack, et de Yves Buin, ces deux derniers membres du bureau national sortant. Le n° 55, mars-avril 1964, livre le compte-rendu du congrès, par la plume de Pierre Kahn, nouveau secrétaire général. Il publie l'intervention de Roland Leroy, qui suit le congrès pour le compte de la direction du Parti communiste français. Le Congrès voit les anciens minoritaires, conduits par Guy Hermier, devenir ... majoritaires en obtenant 179 voix, contre 174 voix. L'ancienne majorité s'est divisée en deux courants, l'un, pro-italiens qualifié de "droite", regroupe autour d'Aain Forner et de Pierre Kahn, environ 40 voix, l'autre, qualifié de gauche, regroupe autour de J-C Pollack, Malrieu, Crubellier et Alain Krivine environ 100 voix. France-observateur publie dans son N° du 12 mars 1964, page 5, sous le titre "la Parti communiste et ses étudiants", le compte-rendu de ce congrès, par la plume d'"André Delcroix", pseudonyme de François Furet. La direction de l'UEC, bureau national "provisoire", n'est élue que le 14 mars 1964, par un comité national, provisoire lui aussi, élu par les congressistes.
  120. Le 8e congrès de l'UEC se réunit du 4 au 7 mars (4 jours...) au parc Montreau, à Montreuil.
  121. La direction élue au terme du 9e Congrès de l'UEC, tenu du 31 mars au 3 avril 1966, consiste en un bureau national de 18 membres, dont 2 jeunes femmes (11% des élus). Au côté de Guy Hermier, réélu secrétaire national, sont élus deux secrétaires adjoints, Jean-Michel Catala, et Alexis Berelowitch. Cf. bulletin mensuel Unir, N° 165, juillet 1966, page 13, "les directions "élues" des quatre mouvements".
  122. "Du 4 au 7 avril 1968 se réunit à Montreuil le XIe Congrès de l'U.E.C.F.. Simultanément se tiennent dans d'autres villes de la banlieue parisienne les Congrès des trois autres organisations du Mouvement de la Jeunesse communiste de France. Seule la dernière journée, est commune aux délégués rassemblés des quatre organisation, auxquels s'adressent Waldeck Rochet, secrétaire général du Parti communiste français." (Éditorial de Jean-Michel Catala, secrétaire général de l'UECF, le nouveau clarté, numéro 16, mars 1968, page 6-7)
  123. C'est dans le cadre d'une "Conférence nationale du Mouvement de la Jeunesse communiste", tenue à Malakoff) les 1er et 2 novembre 1969, en présence de 650 délégués, que les délégués étudiants se réunissent "pour renforcer le comité national et le bureau national de l'UEC" et élisent un nouveau secrétaire général en la personne de Gérard Molina. Cf le nouveau clarté, numéro 22, novembre-décembre 1968, page 18. Étudiant en philosophie, appartenant au "Secteur Lettres" de Paris, il est entré au Bureau national de l'UEC en avril 1968
  124. La Conférence nationale de l'UECF se tient à Ivry du 22 au 24 avril 1970. 350 délégués y représentent 40 villes universitaires et 12 "Secteurs parisiens". Le comité national, direction nationale de l'UECF a élu le nouveau Bureau national. Cf le nouveau clarté, numéro 25, mai 1970, page 13. Ce Bureau national comprend 19 membres : 6 sont issus des universités de province, 13 viennent des "secteurs parisiens". Parmi ces 19 dirigeants on dénombre 3 jeunes femmes, soit un taux de féminisation de 16%. Gérard Molina est réélu secrétaire général, Pierre Zarka est élu secrétaire général adjoint. La principale décision de la Conférence (Cf éditorial de Gérard Molina, page 3) tient au renforcement de la tendance Unef-Renouveau pour "régénérer l'Unef en un syndicat démocratique et revendicatif". Le bureau national de l'UNEF, tel qu'il est formé lors du 59e Congrès du syndicat étudiant, tenu à Paris (Palais de la Mutualité) du 5 au 7 mars 1971, sur la base de l’UNEF Renouveau, comprend 25 membres auxquels il faut adjoindre 4 membres de la Commission de contrôle et 2 commissaires aux comptes. Parmi ces 31 membres, 3 siégent au Collectif national de l'UEC. C'est peu mais ce sont le président du Syndicat, Guy Konopnicki, le responsable "organisation", Roger Fajnzylberg; le troisième Gilbert Wasserman, "responsable international" du syndicat est comme eux issu de l'Université de Nanterre. Deux autres entrent au collectif national de l'UEC en décembre 1991 : René Maurice, de l'Université de Nanterre également, et Olivier Mayer. Une des rares femmes (elles sont deux ou trois, incertitude tenant aux prénoms signalés par la seule initiale) à faire partie de ce Bureau national de l'UNEF se nomme Mlle Marie-Georges Kosselec, étudiante en Histoire, présidente de la Fédération des Résidents universitaires de France (FRUF), connue plus tard sous son nom marital de Marie-George Buffet(Cf. étudiants de France, mensuel de l'UNEF, mars 1971, numéro 00...., page 11.)
  125. La Conférence nationale de l'UEC se tient à Ivry du 17 au 19 décembre 1971. Depuis la précédente Conférence nationale s'est tenu le Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste les 4-5-6 décembre 1970 à Saint-Denis. C'est lors de ce Congrès réunissant 1 300 délégués qu'est élu, par les délégués étudiants un Collectif national. Cf le nouveau clarté, numéro 28, janvier 1971. Ce collectif comprend alors 21 membres (dont 3 jeunes femmes, soit 14% de l'effectif). À Ivry, un an après, ce sont 360 délégués qui siègent et qui élisent une nouvelle direction de l'UECF. Gérard Molina quitte la direction de l'organisation étudiante pour "terminer ses études". Pierre Zarka, déjà secrétaire national adjoint, du "Secteur Lettres" parisien ("cercle Histoire") lui succède. Comme son prédécesseur il est au Bureau national de l'UEC depuis avril 1968. Le nouveau Collectif national (Cf le nouveau clarté, numéro 33, janvier 1972, page 11) comprend 22 membres, dont 3 sont issus des Universités de province. 4 femmes y sont élues, soit 18% de l'effectif. L'organisation aurait vendu 6 000 livres Changer de cap, qui présente le programme d'union populaire et préfigure le Programme commun de la gauche. Elle annonce compter 10 000 adhérents (Pierre Zarka, numéro 32, novembre 1971, le nouveau clarté, page 11)
  126. Les 2 et 3 mars 1974, pour la lre fois dans des locaux universitaires, la Conférence nationale de l'UECF réunit 350 délégués. Lors du Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste, réuni du 17 au 20 mai à Paris 1973, Jean-Charles Eleb, étudiant à l'Université Paris 1 a succédé à Pierre Zarka au secrétariat national des étudiants communistes. Le collectif national élu en cette occasion comptait 21 membres, dont 5 femmes (23% de l'effectif). Les provinciaux n'étaient plus que 2 sur ces 21 membres.
  127. Réunis les 22 et 23 mars 1997, représentants les "3 400 étudiants adhérents de l'UEC", les délégués de la Conférence nationale de l'UEC élisent une nouvelle nationale de l'organisation étudiante en la personne de Nadège Magnon, 23 ans, étudiante à l'institut d' études juridiques de l'Université de Paris X (Nanterre). Cf L'Humanité, 24 mars 1997, p. 5, article de Caroline Constant.
  128. Rapport partiel
  129. Jacques Varin, Jeunes comme JC, cf bibliographie, page 249. Ce livre, annoncé tome 1, attend le tome 2 depuis plus de 40 ans...Les douze noms qui figurent dans la liste "Francis Cohen" ont été dotés ici de quelques données biographiques, provenant pour la plupart du Maitron. Les autres sources sont signalées éventuellement.
  130. Maurice Laban préside la première séance de la conférence nationale de l'UECF en 1939. Volontaire des Brigades internationales, deux fois blessé en Espagne, il y passe deux années (novembre 1936-août 1938), et y atteint le grade de lieutenant. Résistant en Algérie, sous le régime vichyste, militant du Parti communiste algérien, il tente en 1956 de constituer un maquis "communiste", luttant pour l'indépendance algérienne. Il est tué par l'armmée française le 5 juin 1956. La biographie qu'en dresse l'historien René Galissot, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Maghreb, volume Algérie, éditions de l'atelier, Paris 2006, pages 397-403, retrace le parcours d'un homme dont la vie tient en un livre poignant de Jean-Luc Einaudi, Un algérien Maurice Laban, Le cherche midi éditeur, Paris, 1999.
  131. L'Humanité du 1er août 2006 annonçait le décès, à l'âge de 89 ans, de Henri Rack, ignorant visiblement les débuts militants du mort.
  132. CR du XIV congrès, Les cahiers du communisme;, numéro spécial XIV e Congrès, juillet-août 1956 intervention de François Billoux, p.330 - 336.
  133. Clarté, N° 1, Nouvelle série (58), novembre 1956. Consultable sur le site des "Mémoires étudiantes".
  134. Clarté, numéto 1, décembre 1956. Guy Bois, historien du Moyen-Âge (La mutation de l'an mil, Paris : Fayard, 1989) est en 1980/1981 animateur d'une pétition dite "Union dans les luttes", avec deux membres du Bureau confédéral de la Cgt. Alors conseiller municipal de la ville d' Antony, il est exclu du PCF en février 1981 par le secrétariat de ce parti. Claude Quin, est mort en mars 2002. Ni la notice biographique parue dans L'Humanité le 26 mars, ni celle parue dans Le Monde ne signalent la présence de Claude Quin au BN de l'UEC entre 1956/1957.
  135. Les noms des secteurs, voire cercle, ne figurent pas sur la liste publiée dans Clarté. Ils sont déduits des listes de membres du Comité national des IIe et IVe Congrès, où le secteur ou la ville sont mentionnés. Restent quelques manques)
  136. Clarté, N° 32, janvier 1961, "Nous avons quatre ans"
  137. Les prénoms ne figurent pas dans le compte-rendu.
  138. Hervé Hamon, Patrick Rotman, Générations, tome 1, page 248 : "Le bouillon de culture qu'était l'UEC où germèrent pendant cinq ans tant de talent, est désormas stérile".
  139. Pour exemple l'excellent chapitre de l'ouvrage Mai 68, éditions de l'Atelier, Paris 2008, "l'UEC ou l'autonomie confisquée (1956-1968)", où les auteurs terminent l'histoire par les morts tragiques d'Alain Forner et de Pierre Goldman. Bien après 1968 donc.
  140. Clarté, N° 55, "Approfondir et appliquer la ligne du XXe Congrès" (i.e Congrès du PC de l'Union soviétique de 1956)
  141. dans le même numéro de Clarté , sous le titre "Salut au congrès"
  142. Numéro 59 deClarté, février 1965
  143. Le nouveau clarté, numéro 7, mai 1966, p. 38-42.
  144. Clarté, numéro 55, avril-mai 1964.
  145. Jacques Varin, "Matériaux...etc, op cit
  146. Le nom de Serge Goffard ne figure pas dans la liste dressée par Jacques Varin. Cf note précédente. Le Nouveau Clarté, N° 1-avril 1965, qui publie le compte-rendu du Congrès de Montreuil, ne publie pas la liste des membres du Bureau national. Mais L'Ours du mensuel nomme la direction du journal : Guy Hermier est le directeur politique, Serge Goffard, le rédacteur en chef, et il semble difficile que cette fonction ne le fasse pas participer au Bureau National. Sur le parcours politique et social de S. Goffard, voir l'ouvrage de Frédérique Matonti, Intellectuels communistes...etc, (p. 137-138, en particulier), puisque Serge Goffard est rédacteur en chef adjoint de La Nouvelle Critique de 1976 à 1980.
  147. J. Varin décrypte les pseudonymes éventuels. Les secteurs ou villes, sont donnés, d'après les listes du congrès précédent (VIIe ou suivant IXe, dont Clarté donne la composition (CN +BN)
  148. voir bibliographie
  149. Une période contradictoire, note (page 32) F. Matonti. Mais l'utilisation par la plupart des historiens du terme "orthodoxe", utilisé à l'époque de façon péjorative ne facilite pas l'étude historienne. Peut-on dire que "toute une génération d'intellectuels" échappe au PCF à la suite de la "purge" de l'UEC, alors que la montée en puissance dans les années 1970 du courant "Unité et action" au sein du syndicalisme enseignant, l'extension de l'Ugict-Cgt dans le syndicalisme cadres, voire la resyndicalisation de l'UNEF, tendraient peut-être à montrer l'inverse jusque vers 1978/1980. Tout-au moins le débat a semblé s'ouvrir, quand en 2007 a été célébré, avec un décalage de date bizare, le cinquantenaire de l'UEC. Jacques Varin utilise le terme "pro-parti".
  150. Chiffres donnés dans la revue Partisans, N° 28-avril 1966, pages 50-54, rubrique "tribune".
  151. Le nombre des démissionnaires du BN est repris de J. Varin, qui cite leurs noms (Linhart, Ben Soussan, Mouchablon, Dahan, Hayman), la revue Partisans, éditée par François Maspero écrit que ce sont 6 membres du BN qui démissionnent.
  152. Le Nouveau clarté, N° 7- mai 1966
  153. Les dossiers de l'histoire, Quid, N° 1, 1988, pages 24-25, "les réformes de l'après-mai 68. Plusieurs ouvrages ont paru en 2008 pour le quarantenaire de 1968. Sous réserve d'un inventaire trop restreint ou erroné, aucun n'aborde les élections universitaires 1969.
  154. L'inventaire de la presse est non exhaustif.
  155. Le Monde, 6-7 avril 1969, cite une proportion nationale de votants entre 15 % et 35 %, "ce qui est peu"...
  156. Résultats dans Le Monde, 13 mars 1969.
  157. Le Monde, 28 février 1969.
  158. Les qualificatifs politiques sont du journal Le Monde
  159. Le Monde, 24 mars 1969
  160. Selon le journaliste du Monde, fort prudent
  161. Le Monde, 1er mars 1969 (il y a une faculté de Droit, non décomptée ici)
  162. Les Chiffres de l'Humanité divergent de ceux du Monde, donnés ici
  163. ibid. Le Monde.
  164. Le nouveau Clarté, N° 25, mai 1970.
  165. On y apprend que "3 délégués sur 4 ont adhéré après 1968". Une autre annotation précise : "on compte même une vigtaine sont passés par le gauchisme.
  166. L'UECF est une des quatre organisations de la Jeunesse communiste, avec l'Union de la Jeunesse communiste de France (UJCF) (cercles de ville garçon et cercles lycéens mixtes), l'Union des Jeunes filles de France (cercle de ville fille) et d'établissements scolaire non mixtes) (UJFF), et Union des jeunesse agricole et rurale de France (UJARF) (Cercles de villages]. Ces trois composantes fusionnent en 1974, fusion enterrinée par le Congrès du Mouvement de la JC, en 1976.
  167. Le Nouveau Clarté, n° 28, janvier 1971
  168. Cette UNEF appelée Renouveau existe certes au prix d'une division du syndicalisme étudiant celui-ci, les trotskistes "lambertistes" de l'AJS maintenant une fiction de direction d'une UNEF dite "Indépendance et démocrate". On apprendra plus tard de la bouche d'un premier ministre (Lionnel Jospin) qu'elle mit rapidement cette "indépendance" mit au service du Parti socialiste. Mais en 1971, les étudiants de la Convention des Institutions républicaines, miterrandienne, participent, avec de nombreux étudiants "sans parti" à l'UNEF dite "Renouveau".
  169. En 1975, "Konop" est membres de la rédaction de l'hedomadaire communiste France nouvelle, il y côtoie un autre ancien dirigeant de l'UEC, Jacques Varin, entré à France Nouvelle en 1971
  170. En 1978, c'est aussi un militant de l'UEC (Paris-Lettres) qui prend le poste de Hanoï. Alain Ruscio a narré son parcours dans un livre de souvenirs, cité en bibliographie de cet article. Plus récemment il a publié son témoignage de premier correspondant de presse à avoir assisté à la chute des Khmers rouges, en 1979 à Pnonh Penh
  171. Jean-Pierre Gaudard a été responsable du service "économie", du quotidien communiste, dont il démissionne en 1980. Cf. Jean-Pierre Gaudard, Les orphelins du PC, Paris, éditions Belfond, 1986.
  172. Parmi les départs, celui de Jean-Pierre Hadji-Lazaro tient en ses études à achever.
  173. Le Nouveau clarté, n° 33, janvier 1972.
  174. Cette responsablité ne figure pas dans la liste publiée. Mais tel il apparaît à la lecture du journal.

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