Tregastel

Tregastel

Trégastel

Trégastel
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Lannion
Canton Perros-Guirec
Code Insee abr. 22353
Code postal 22730
Maire
Mandat en cours
Xavier Martin-Le Chevalier
2008-2014
Intercommunalité Lannion-Trégor Agglomération
Site internet Site officiel de la ville de Trégastel
Démographie
Population 2 377 hab. (2006[1])
Densité 340 hab./km²
Gentilé Trégastellois, Trégastelloise
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 41″ Nord
       3° 29′ 56″ Ouest
/ 48.811388889, -3.498888889
Altitudes mini. 0 m — maxi. 71 m
Superficie 7 km²

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Trégastel (Tregastell en breton) est une des plus petites communes du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France. Les habitants s'appellent les Trégastellois. En breton : Tregastellad (Tregastelliz), Tregastelladez (-ed). Station balnéaire, Trégastel compte environ 2 400 habitants, mais ce nombre est multiplié par cinq en saison estivale.

Sommaire

Géographie

Trégastel est située entre Perros-Guirec et Pleumeur Bodou sur la Côte de granit rose à 70 km de la préfecture Saint-Brieuc et 11 km de Lannion la sous-préfecture. L'aéroport de Lannion-Côte de granit est lui, à 10 km.

La côte, où alternent rochers de granite rose, douze plages de sable fin aux orientations diverses et chapelets d'îlots pittoresques, s'allonge sur 17 kilomètres.

Vue depuis une des plages de Trégastel, Toul-Bihan (également appelée "grève dangereuse")

Histoire

Le territoire de la commune présente plusieurs vestiges archéologiques : deux allées couvertes (Kerguntuil et Ile Renote), un dolmen (Kerguntuil), deux menhirs (Ste Anne et Trémarc'h) et une stèle gauloise (déplacée à l'Office de Tourisme). Trégastel a acquis le statut de paroisse au XIIe ou XIIIe siècle.

La première municipalité voit le jour le 24 février 1790.

Quelques repères

Avant la création de la commune

  • 1225 : acquisition de terrains par les moines de l'abbaye de Bégard
  • XIIe siècle : construction de l'église du Bourg
  • 1375 : Charles V accorde à Bryant de Lannion l'autorisation de construire un moulin à marée en récompense de son aide lors de la guerre de succession. À l'emplacement de celui-ci un autre a été construit en 1764, qui existe toujours, à la limite Trégastel/Ploumanac'h. Fin d'activité en 1932
  • XVIe siècle : construction de la chapelle St-Golgon (du breton "Gorgon")
  • XVIIe siècle : Trégastel est partagée entre deux seigneuries : les Kerougant-Lannion et les Launay-Nevet
  • 1635 : construction de la chapelle Sainte-Anne des Rochers

XVIIIe siècle

  • 1789 : les Trégastellois délèguent François Le Calvez et Yves Le Tensorer pour procéder à l'élection des deux députés du Tiers-Etat aux États généraux de Versailles, au cours de l'assemblée tenue en avril en l'église des Ursulines à Lannion
  • 1790 : élection de la première municipalité le 24 février 1790
  • 1794 : ouverture de la première école publique le 1er octobre 1794. Le premier instituteur public fut Joseph Lissillour

XIXe siècle

  • 1833 : une école communale de garçons est construite au bourg (même année que la loi Guizot sur l'enseignement primaire)
  • 1869 : la statue du Bon-Sauveur est érigée à la demande de l'Abbé Bouget au sommet d'un amas rocheux du Coz-Pors. Elle est bénie le 22 juillet 1869. Elle prendra par la suite - à tort - le nom de statue du Père Éternel, son nom actuel.
  • 1872 : construction du calvaire du Bourg, commandé par l'Abbé Bouget. Cette même année, on commence à louer des meublés pour les "baigneurs" avec vue sur mer
  • 1874 : l'Abbé Bouget ouvre une école religieuse dans une chambre de la maison Ti Bras, au bourg. Cette maison devient le siège de l'école congrégationniste de filles, tenue par les Filles du Saint-Esprit de Saint-Brieuc, appelées encore les Sœurs blanches
  • 1876 : cette école prend place dans un nouveau bâtiment construit près du calvaire au bourg, et prend le nom d'école libre des filles
  • 1884 : construction du Castel Ste-Anne (aujourd'hui utilisé par les VVF) sur les plans de l'architecte Paul-François Courcoux. La Communauté du Castel Sainte-Anne reçoit ses premiers pensionnaires, installe les premières cabines de bain sur la dune du Coz-Pors à laquelle un accès direct est aménagé
  • 1889 : un ouvroir est créé au Castel Sainte-Anne. C'est en réalité une école primaire clandestine
  • 1895 : construction du château de Costaeres par Bruno Abakanowiecz dit Abdank, un ingénieur polonais
    Le Château de Costaeres
  • 1899 : pose de la première pierre des bâtiments dits fondation Foucher de Careil composés d'un Sanatorium afin d'accueillir les enfants anémiés et de l'Hospice pour accueillir des adultes convalescents. Ce centre a été édifié à l'entrée de Picherel par la comtesse Amélie Foucher de Careil, veuve du comte Louis-Alexandre Foucher de Careil - ancien préfet des Côtes-du-Nord (1871) qui fut aussi ambassadeur de France en Autriche

XXe siècle

  • 1900 : une école privée est construite à proximité du Castel Sainte-Anne
  • 1902 : construction de la première poste de Trégastel, à Ste-Anne, rue Général de Gaulle
  • 1912 : la commune est érigée en station climatique. L'école communale de garçons s'installe dans l'école neuve de Golgon, laissant la place au bourg à l'école des filles
  • 1918 : la nouvelle route de la corniche passe par Ste-Anne sonnant le début du déclin du Bourg
  • 1920 : un autel du souvenir des morts de la Première Guerre mondiale est érigé dans l'église et porte les noms de quarante-quatre soldats et marins "morts pour la France"
  • 1921 : la commune est déclarée station touristique le 25 avril 1921
  • 1925 : la chapelle Sainte-Anne (celle du Castel Ste-Anne) est édifiée sur les plans de l'architecte Auguste Courcoux pour la Congrégation des Dames des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie
  • 1928 : le premier guide touristique de Trégastel voir le jour. On y dénombre onze hôtels-restaurants
  • 1930 : un Syndicat d' Initiative indépendant de celui de Lannion est mis en place le 4 février 1930. Construction de l'Armoric Hôtel par l'architecte Jean Le Corre pour Yves Le Guernet, et de l'Hôtel Bellevue pour Ernest Le Dauphin
  • 1945 : déménagement de la Mairie dans un ancien hôtel de voyageurs (le "Homard Bleu"), route de Poul Palud
  • 1947 : le cimetière qui entourait l'église du bourg est transféré, excepté la tombe de Charles Le Goffic
  • 1952 : inauguration du nouveau bâtiment de la poste. Celui-ci est de style néo-breton suivant les plans de l'architecte des Postes et Télégraphes Pierre-Jack Laloy
  • 1954 : Lucien-Marie Le Gardien monte en association le restaurant "Le Vieux Moulin" (devenu "Le Toucouleur")
  • 1967 : construction de l'Aquarium marin de Trégastel situé sous un amas de plusieurs milliers de tonnes de granite rose, près de la Place du Coz-Pors, au début de la route de l'ile Renote, et sous la statue du Père Éternel (voir 1869).
  • 1967 - 1978 - 1980 : trois marées noires frappent la commune, respectivement le Torrey Canyon (9 avril 1967), l'Amoco Cadiz (22 mars 1978), et le Tanio (9 mars 1980)
  • 1987 : reconstruction de la poste par l'actuel bâtiment à Ste Anne
  • 1993 : construction du Forum de Trégastel, un espace aqualudique (piscine, jacuzzi, sauna, salle de fitness,...) situé au Coz-Pors en bord de mer (à dix mètres de la plage).

XXIe siècle

  • 2002 : transformation du statut de l’Office de Tourisme de Trégastel le 21 juin 2002 qui passe d’ « association de loi 1901 » en « EPIC » (établissement public d’intérêt communal) sous le giron de la mairie [2]
  • 2006 : agrandissement et réaménagement de l'Aquarium Marin. Déplacement de la mairie dans le quartier de Wazh-Veur
  • 2007 : le 19 mars, une tempête détruit, sur une longueur de 80 mètres, le mur de protection du Coz-Pors qui datait de 1899
  • 2008 : une tempête frappe la commune le 10 mars 2008. Elle détruit en partie le Forum de Trégastel, les cabines de la plage de la grève blanche et plusieurs digues de protection. La commune est placée en état de catastrophe naturelle

Étymologie

L'origine du nom est probablement Treff (de trève) Gastel (de Kastell). Les trèves étaient des « annexes » des paroisses (Trégastel dépendait de Pleumeur Bodou). Le kastell est sans doute une référence à une place forte (castellum) établie par les Romains pour protéger la côte.

Héraldique

Blason

« D’azur à trois fasces ondées d’or à un franc quartier de gueules chargé d’une tour d’argent » : L’azur représente la mer - les bandes d’or ondulées, les plages - la tour d’argent rappelle l’étymologie (la trêve du château)

Deux dauphins supportent l’écu (le dauphin symbolise la communion pacifique entre l’homme et la mer).

Le projet d'armoiries de Trégastel a été proposé par E. Mazé et a été approuvé le 6 février 1987 par le «Service des Archives des Côtes-du-Nord» (nom à l'époque des Côtes-d'Armor).


Devise

Krog e-barzh (Croche dedans !)

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
867 659 709 862 944 1 011 985 1 031 1 113
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 036 1 078 1 080 1 086 1 078 1 096 1 141 1 108 1 224
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 250 1 361 1 286 1 320 1 467 1 398 1 449 1 521 1 687
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
1 670 1 742 2 013 2 063 2 201 2 234 - - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Administration

Le conseil municipal est constitué de 19 élus.

Langue bretonne

  • L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 31 mars 2006.
  • A la rentrée 2007, 20,7% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue.[3]

Jumelages

  • Drapeau de l'Espagne Foz (Espagne)Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge/Modèle Lien absent depuis 2003
  • Mali Koussané (Mali)Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge/Modèle Lien absent depuis 2004

Fleurissement

La ville possède trois fleurs Ville fleurie.svg Ville fleurie.svg Ville fleurie.svg

Culture et patrimoine

Mégalithes

Les allées couvertes

Le monument le plus remarquable est l'allée couverte de Kerguntuil, qui a été fouillée puis restaurée en 1939. Il s'agit d'une sépulture, longue de neuf mètres, du néolithique final (vers 2000 ans avant J.C.) à l'entrée latérale. Les 2èmes et 3èmes piliers nord sont sculptés : huit paires de bosses et un trait gravé bien en forme de "U". Les archéologues pensent qu'il s'agit d'une représentation multiple de la grande déesse néolithique, la Déesse Mère, nourricière des vivants et protectrice des morts, schématisée par des seins et son collier pectoral.

Une autre allée couverte - en ruine - se situe au bout de l'île Renote.

Le Dolmen

Le Dolmen de Kerguntuil (2000 ans avant JC) est l'un des plus grands du Trégor. Sa dalle mesure 6 mètres de long sur 3,25 de large et pèse quelque 20 tonnes.

Les Menhirs

Menhir de Kérédol

Ce menhir provenant du lieu-dit Crec’h-Ejen, nommé aujourd’hui menhir de Sainte-Anne ou de Kérédol, a été plusieurs fois déplacé pour être mis en valeur. Témoin du quatrième millénaire avant notre ère, il indique que les terres du bas de Trégastel furent très tôt défrichées par les hommes du Néolithique. Datation : 3000 av. JC

Menhir de Tremarc’h

Ce menhir se trouve primitivement à une centaine de mètres plus au nord, d’où il est transplanté en 1962. Le fait qu’il soit bien travaillé permet de le dater de la fin du Néolithique. Datation : 2500 av. JC. Classé MH : 1960

Stèle gauloise

La stèle gauloise de Trégastel est un des rares témoins du second âge de fer ; elle daterait de la fin du IVe siècle avant J.C. C'est un monument haut de 3 m, de type conoïdo-quadrangulaire, dont chaque arête est rabattue pour former trois cannelures. Sur toute une face, sont gravés des motifs sans doute symboliques : deux spirales en "S" et une spirale en corne de bélier.

Cette stèle, dite aussi stèle de Sainte-Anne se trouvait à l’origine sur les terres de la ferme du Peulven, aujourd’hui disparue, située près de la chapelle Sainte-Anne-des-Rochers. Au XIXe siècle, un cultivateur juge bon de fendre la stèle en deux dans le sens de la hauteur, pour faire des poteaux de barrière. Le sénateur, M. Charles Huon de Penanster, se hâte alors d’acheter les deux morceaux du monument afin de le sauver. Il le fait restaurer et l’érige dans sa propriété.

La stèle a été déplacée à l'Office de Tourisme.

Patrimoine religieux

L’église Sainte Anne

Édifice à chevet plat construit entre XIIe siècle et le XIXe siècle. C’est un édifice où tous les siècles, de cette période, sont représentées. L’ossuaire semi-circulaire du XVIIe siècle, classé depuis 1909, présente une élégante galerie à balustres et un toit surmonté d’une tourelle à coupole en granit. L’ossuaire recueillait les ossements des sépultures du cimetière car ce dernier n’étant pas extensible ; il fallait faire de la place aux nouveaux décédés tous les cinq ans environ. Cet ossuaire constitue l’originalité de l’église de Trégastel. Le mobilier se compose, entre autres, d'un bénitier roman à figures grotesques, la chaire à prêcher du XVIIe siècle, une poutre de gloire, d'une ancienne mesure à blé en pierre du XIVe siècle. Cette dernière servait à mesurer les offrandes en grains. La coutume voulait que les moissonneurs viennent y tremper et aiguiser leurs faucilles avant de commencer la moisson. De plus, quelques statues anciennes représentant Notre-Dame de Délivrance, sainte Anne, sainte Marguerite, saint Nicolas et saint Yves entre le Riche et le Pauvre. Après avoir été sous le patronage de Saint Laurent, l’église de Trégastel est placée actuellement plutôt sous le patronage de Sainte Anne, dont la fête est en juillet, date à laquelle est célébré le pardon. Sous la conduite des monuments historiques une belle restauration de l’église mais aussi de son environnement vient de se terminer. C’est ainsi que les niveaux initiaux du sol ont été retrouvés.

Le pignon ouest, issu d’un premier remaniement, présente un portail de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle. La façade sud comporte un porche carré et voûté, de la fin du XVIe siècle. Au XIXe siècle, une restauration, en granit de l’Île-Grande, fait disparaître l’ancien campanile à trois ouvertures, pour le remplacer par une arcature supportant deux cloches. La nef plafonnée est flanquée de collatéraux formant six travées séparées par des arcs brisés. Sur la maîtresse-vitre dont le remplage date du XVIIe siècle, les vitraux sont plus récents et datent de 1869. Saint Brieuc et Saint Tugdual, les patrons de l’évêché, sont représentés au centre du vitrail.

Chapelle Sainte-Anne des Rochers

Le site où se trouve la chapelle Sainte-Anne des Rochers était depuis très longtemps dédié à la vie spirituelle. Ce lieu de la commune était marécageux avec une fontaine et un lavoir. Il y eut aussi un dolmen qui, aujourd’hui détruit, était une dépendance de la ferme du Peulven. Après la fin de l’occupation romaine, c’est un groupe de moines venus de l’outre-Manche qui y installèrent un ermitage avec une petite chapelle en bois. Ce lieu prit alors le nom de Langastel.

La chapelle est fondée par Jean de Lannion, seigneur des Aubays. Vers 1630, il est lieutenant de la maréchaussée de Bretagne, gouverneur de Lannion, capitaine du ban et de l’arrière-ban de l’évêché de Tréguier, chargé de surveiller les côtes. Il a, en outre, une grande dévotion pour sainte Anne, patronne de la Bretagne, ce qui explique la dédicace de cet édifice. La chapelle est reconstruite en 1787. Avant 1928 la chapelle était un simple rectangle de seize mètres sur quatre. Ce n’est qu’en 1928, avec l’arrivée de la mode des bains de mer que la chapelle fut agrandie avec la réalisation d’un transept avec le chœur dans l’aile nord. Son cachet ancien est préservé grâce au réemploi de pierres provenant du hameau de Keravel. En 1933 le pignon fut avancé et la sacristie réalisée.

La pierre d’autel provient de la chapelle Saint-Marc à l’Île-Grande qui avait été détruite par la foudre une trentaine d’année auparavant. Sur l’un des piliers de l’entrée de l’église, se trouve le torse sculpté d’un Christ mutilé, en granit de Kersanton, provenant du calvaire du bourg, édifié en 1872. C’est tout ce qu’il reste de la grande croix frappée par la foudre en 1912, issue des ateliers d’Yves Hernot de Lannion.

Le pardon est célébré à la fin du mois de juillet.

Chapelle Saint-Golgon

La chapelle est située sur un chemin à droite de la route qui descend de l’église du bourg à la chapelle Sainte-Anne. Elle est située dans un enclos surplombant le chemin. La chapelle a été fondée par le Seigneur de Lannion au XVIIe siècle (partie est-ouest). A la fin du XVIIIe siècle, un Seigneur de Launay-Nevet fait construire une aile en pierre de taille sur le côté nord du bâtiment. La chapelle possède un clocher-mur à lanternon et est entourée d’un mur d’enclos. À proximité, on peut découvrir une croix ainsi qu’une fontaine. Mise hors d’eau en 1952, la chapelle a été vidée de son intéressant mobilier, mis en lieu sûr. La chapelle de Golgon est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. Grâce à l’action d’une association de sauvegarde, elle a fait l'objet d'une restauration complète en 2006.

Cette chapelle est dédiée à Saint Gorgon (la mutation du "r" en "l" est fréquente en breton et en particulier dans le Trégor) et saint Dorothée, officiers romains en poste en Bithynie, martyrs torturés puis étranglés sous Dioclétien, en 303. Les fidèles viennent demander à Saint Gorgon de prendre leurs chevaux sous sa protection.

Le pardon est célébré à la fin du mois d'août.

Le calvaire

Construit en 1872 à l'initiative de l'Abbé Bouget, qui le fit édifier sur la butte de Krec'h Lest, non loin de l'église.

Ce monument de pierres sèches est constitué d’une chapelle-crypte, dédiée à Notre-Dame de Pitié, entourée d’un étroit chemin en spirale qui monte jusqu’à une plate-forme supérieure sur laquelle est implanté le socle de la croix. Dans une première niche se trouve la statue en granit d’un paysan à genoux tenant une bêche ; dans une deuxième, au sud, une statue du Sacré Cœur, en bois. Les niches suivantes abritent les statues de Saint Laurent, saint Joseph, saint Yves et enfin saint François Xavier. Des sentences en breton jalonnent le parcours.

Le Père Éternel

En réalité, il s'agit de la statue du Bon-Saveur, appelée par la suite « statue du Père Éternel ». Cette statue est commandée par l'Abbé Jean-Jacques Bouget.

Érigée en 1869 au sommet d’un amas rocheux dominant la plage de Coz-Pors, elle est bénie le 22 juillet 1969. Ce jour-là, le recteur expose la raison de cette édification de ce qu’il appelle la statue du « Bon-Sauveur » : « Aider les marins du pays et les étrangers qui visitent nos grèves à élever leurs pensées vers Dieu. » [4]

La statue porte d’origine une croix qui - après avoir été de nombreuses fois renouvelée suite à de nombreux vandalismes - a été retirée définitivement.

Sous les rochers se trouve l’ancienne chapelle de Coz-Ilis (vieille église), devenue aujourd’hui l’aquarium marin de Trégastel. L'abbé Bouget transforma en une sorte de sanctuaire deux grandes excavations se trouvant à la base de l'amoncellement granitique. Pour cela, il fit obstruer par une solide maçonnerie les espaces vides, aménagea une fenêtre et deux portes et sépara par un mur les pièces ainsi créées. La plus petite servit de sacristie, et la plus grande était réservée à la messe pour les fidèles.

De cette statue est venue un surnom de la ville : « cité du Père Éternel »

Le Castel Sainte Anne

En 1883, les Filles des Sacrés-Cœurs-de-Jésus et de Marie-de-Saint-Quay-Portrieux fondent à Trégastel une succursale en tous points semblable au bâtiment qu’elles possèdent déjà à Saint-Quay-Portrieux. La construction du castel Sainte-Anne nécessite neuf mois de travaux, d’août 1883 à avril 1884. La chapelle est bénie le 15 août 1925.

En 1894, cette communauté ouvre un couvent-hôtel. Au final, il s'agira du premier hôtel de Trégastel. Un chemin permet aux baigneurs d’accéder rapidement à la plage de Coz Pors où les religieuses louent des cabines de bain.

Aujourd'hui, le Castel est un centre de vacances VVF.

Patrimoine non religieux

Le moulin à marée

Le 29 août 1375, le roi Charles V accorda au seigneur Bryan de Lannion, le droit de faire édifier un moulin sur le bras de mer qui vient de Trov-Meur entre le lieu que l'on dit Toul Ar Carhent et Ploumanac'h. Le bâtiment actuel date de 1764 (date gravée au-dessus de la porte).

A la fin XIXe siècle, l’arrivée du chemin de fer et le développement du réseau routier ont mis en péril les "minotiers de la mer". Petit à petit, les meules se sont arrêtées et, en 1936, la loi limitant la production de farine de chaque moulin a donné le coup de grâce à la profession. Son dernier meunier est Toussaint Le Brozec qui cessa son activité en 1932.

Les fontaines

Sept fontaines sont encore visibles sur la commune de Trégastel[5] :

  • Au Coz Pors, la Fouillée ou le Feuillet, bassin semi-circulaire au pied de la falaise. En 1771, F. Bourdais signalait à l'Intendant de Bretagne « cette source très vive ne tarit jamais ». Elle servait d'aiguade pour les pêcheurs de Coz Pors. Cette fontaine a une contenance de 2700 litres.
  • À Sainte-Anne, il reste une fontaine monumentale, désaffectée depuis 1950. Il n'en reste que le mur du fond, fronton triangulaire surmonté d'une croix et percé d'une niche d'où la statue de Sainte-Anne est maintenant absente (fin XIXe siècle).
  • À Poul Fich, bassin rectangulaire large, sous une construction en trou de souffleur, fermée par une porte en bois (fin XIXe siècle).
  • La fontaine votive de Saint Laurent, au bourg : bassin carré sous une voûte en plein cintre (très ancienne, non datée). Saint-Laurent est le patron des professions du feu ; il soulagerait des brûlures.
  • La fontaine de Woas Wenn : bassin rectangulaire étroit sous un édifice en pierres, en forme de trou de souffleur, remis en état par la commune.
  • La fontaine de Park ar Voas (route de Kerrougant) : bassin carré sous une construction maçonnée, avec linteaux de granite, en forme de trou de souffleur. Elle contient une grande réserve d'eau : 2025 litres.
  • La fontaine votive de Saint-Golgon : elle est située dans un champ au sud-est de la chapelle. Bassin carré entre trois murets, celui du fond étant porteur d'armoiries indéterminées, avec une couronne en cime et deux palmes en soutien. L'eau de cette fontaine serait souveraine contre les fièvres des animaux et des chevaux

Le Château de Costaeres

Voir : château de Costaeres

L'Aquarium Marin de Trégastel

Dans un site unique, l'Aquarium Marin de Trégastel se niche sous un ensemble de blocs de granite rose. Ce site fut tour à tour, chapelle de Coz-Ilis jusqu'à environ 1877, habitation troglodyte pour successivement trois familles de marin-pêcheur dont la famille Adam, dépôt de munitions pendant la guerre, musée préhistorique avant de devenir depuis 1967, l'actuel aquarium dédié aux espèces côtières de la Manche. Le toit de la première salle est d'une seule portée de 22 mètres sur 15. Il pèse près de 5.500 tonnes.

Il a été entièrement réhabilité en 2006. Son inauguration a été faite le 3 juin en présence de ses trois parrains : Yann Arthus-Bertrand, photographe ; Michel Hignette, président de l'Union des Conservateurs d'Aquariums de France, Directeur du Musée des Arts Africains et Océaniens et de l'Aquarium de la Porte Dorée à Paris ; et Patrick Poivre d'Arvor, journaliste et écrivain.

En 2007, il a fêté ses 40 ans et propose 40 activités

Autres lieux et monuments

  • Le forum de Trégastel est un espace de loisirs aquatiques, avec piscine d'eau de mer chauffée à 30°C. Il accueille en moyenne 150.000 personnes chaque année [6]. Suite à la tempête du 19/03/2007, le forum est fermé pour travaux. Ré-ouverture prévue en 2010.
  • Le sentier des douaniers, permet une promenade pédestre le long des chaos rocheux de la Côte de granit rose (GR34)
  • La vallée des Traouïéro, limitrophe avec Ploumanac'h

Événements sportifs et culturels

  • 1973 : Création des 24 heures de la voile [1], par le Club nautique de Trégastel présidé par Louis Queffeulou, médecin de la commune de Trégastel. La course se déroule chaque année à mortes-eaux, pendant un week-end d'août. Départ le samedi à 16h de la plage de la Grève blanche et fin de la course le dimanche 16h. À l'origine, plusieurs catégories de dériveurs étaient représentés (420, 470). Aujourd'hui, de 50 à 60 dériveurs de type "420" courent chaque année. Traditionnellement, un feu d'artifice est tiré le samedi soir au-dessus de la baie.
    24 heures de la voile
  • Édition 2006 : les 19 et 20 août
  • Édition 2007 : Les 18 et 19 août
  • Édition 2008 : Les 9 et 10 août
  • Édition 2009 : Les 15 et 16 août
  • 1980 : 1re édition des 20 km de la Côte de granit rose [2] organisée par l'ASPTT Lannion. Elle se déroule chaque année au mois de juillet entre Trébeurden et Perros-Guirec, le départ étant donné chaque année dans l'une des deux villes. Plus de 1 600 coureurs s'y rejoignent pour profiter du magnifique cadre dans lequel se déroulent les courses (20, 10, 3 km, et 10 km handi-sport).

Phénomène naturel particulier

La boule, phénomène géologique intéressant

La boule se trouve dans un amas de rochers sur la Côte de granit rose, au bout de l'ile Renote. Difficile d'accès, ce phénomène géologique s'explique sans doute par l'érosion. Non loin de cet endroit, se trouve un rocher de plusieurs tonnes que l'on peut faire bouger à la force des bras. Ce phénomène-ci s'explique par l'érosion qui a déposé ce bloc de granit à cet endroit.

Bibliographie

  • Giot Pierre-Roland, Gouletquer Pierre-Louis, Mari Y., Le briquetage de Kerlavos (Trégastel), Annales de Bretagne, n° 72, 1, 1965, p. 87-94.
  • Mazé (E.) , Trégastel. Le passé retrouvé, Les Presses bretonnes, Saint-Brieuc, 1994, 239 p.

Notes et références

  1. populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
  2. info : Recueil des actes administratifs, Préfecture des Côtes-d'Armor, 12 décembre 2002
  3. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
  4. Texte de la bénédiction de la statue du Père Éternel (archives du presbytère de Trégastel) : « Considérant que nos grèves sont continuellement visitées par des étrangers et qu’un très grand nombre des habitants, surtout des pauvres, gagnent leur vie sur la mer qui souvent leur sert de tombeau, voulant élever leurs pensées vers Dieu et leur apprendre à sanctifier leur peines, on a placé sur un rocher la statue du Bon-Sauveur devant laquelle nos bons marins se découvrent en lui adressant une prière. On a profité du passage d’un évêque missionnaire pour la bénir en présence d’un clergé et d’un grand nombre de fidèles. Sans doute nous aurions désiré la statue plus belle et plus digne de celui qu’elle représente ; mais le Bon Dieu qui regarde les intentions avec égard à la bonne volonté et à la pensée de Foi de ceux qui l’y ont placé »
  5. http://www.culture.fr/fr/sections/themes/patrimoine
  6. Forum-Trégastel - complexe aquatique

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