The Shining (film)

The Shining (film)

Shining (film)

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Shining
Titre original The Shining
Réalisation Stanley Kubrick
Acteurs principaux Jack Nicholson
Shelley Duvall
Danny Lloyd
Scatman Crothers
Scénario Stanley Kubrick
Diane Johnson
d'après l'œuvre de Stephen King
Musique Béla Bartók
Penderecki
Ligeti
Wendy Carlos
Rachel Elkind
Décors Roy Walker
Costumes Milena Canonero
Photographie John Alcott
Montage Ray Lovejoy
Production Stanley Kubrick
Jan Harlan
Société de production Hawk Films
Peregrine
Société de distribution Warner Bros. France, France
Budget 22 millions de dollars
Format Couleur
Durée 119 minutes (Version normale)
146 minutes (Version longue)
Sortie États-Unis États-Unis : 23 mai 1980
France France : 16 octobre 1980
Langue(s) originale(s) anglais
Pays d’origine Royaume-Uni Royaume-Uni

Shining (The Shining) est un film britannico-américain du genre horreur-fantastique réalisé par Stanley Kubrick en 1980, qui a reçu le grand prix du festival d'Avoriaz, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd dans les rôles principaux. Il est sorti en salles le 23 mai 1980.

Onzième long-métrage de Kubrick, il est inspiré du roman éponyme The Shining de l'écrivain américain Stephen King. L'auteur n'aimera pas l'adaptation réalisé par Kubrick et la romancière Diane Johnson. Selon lui le scénario trahit l'esprit du livre.

Aujourd'hui considéré comme un classique du cinéma d'horreur, le film s’inscrit dans la lignée de Rosemary’s Baby à l’hérétique. Il intègre deux concepts séparés : la maison isolée et hantée et les perceptions extrasensorielles de plusieurs protagonistes d'événements passés et futurs.

Le film a fait l'objet d'un remake pour la télévision intitulé The Shining scénarisé et produit par Stephen King qui le voulait très proche de son livre.

Sommaire

Description générale

Synopsis

Le film commence par des vues panoramiques de Glacier National Park , dans le Montana. La caméra rattrape la petite Volkswagen jaune, qui parcourt la route escarpée et déserte de la montagne. La voiture disparaît dans un tunnel sombre et lorsqu'elle atteint le sommet, un immense hôtel apparaît isolé dans la montagne enneigée.

Préambule

Jack Torrance (Jack Nicholson), ex-professeur qui se voudrait écrivain, accepte le poste de gardien de l'hôtel Overlook, un palace isolé dans les montagnes rocheuses du Colorado, vide et coupé du reste du monde durant tout l'hiver. Le directeur de l’hôtel prévient Jack qu'il y a plusieurs années, un précédent gardien, nommé Grady, avait assassiné sa femme et ses deux filles avec une hache. Il décide malgré tout de s'installer dans l'hôtel avec sa femme Wendy et son fils Danny.

Les événements passés vont-ils se répéter ? Danny semble savoir bien des choses sur l'hôtel, des visions sanglantes l'avertissent des dangers à venir…

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Jour de clôture, le directeur fait visiter l’hôtel au couple Torrance, les jumelles Grady apparaissent à Danny dans la salle de jeux. Danny communique avec le cuisinier Halloran (Scatman Crothers) par télépathie, ce dernier lui interdit d’approcher la chambre 237.

L'hôtel se vide complètement et les trois protagonistes se retrouvent complètement isolés ; les démons de l'hôtel peuvent enfin se réveiller. Jack est inspiré, il tape à la machine. Les lignes téléphoniques sont coupées par la tempête de neige, Wendy ne peut communiquer avec l’extérieur que par radio.

Danny tente d’entrer dans la chambre 237, mais la porte est fermée. Dans les couloirs de l'hôtel, Danny rencontre les jumelles qui l’invitent à jouer avec elles. La vision fugitive des jumelles massacrées terrifie le garçon. Jack donne les premiers signes de dérangement mental. Il répète la même phrase que les jumelles Grady : « J’aimerais que l’on puisse rester ici pour toujours. » La remontée progressive du passé dans le présent peut commencer.

Danny joue aux voitures dans le couloir, une balle de tennis roule jusqu’à ses pieds, il lève la tête, la porte de la chambre 237 est entrouverte, il entre dans la pièce. Les cris de l'enfant alertent Wendy qui accourt ; pendant ce temps, Jack, endormi dans son fauteuil, fait un cauchemar dans lequel il massacre toute sa famille. Ses cris alertent Wendy qui accourt. Alors qu'elle tente de le calmer et qu'il lui raconte son cauchemar, Danny apparait dans l'embrasure de la porte. Wendy, voyant des marques sur le cou de Danny (fait dans la chambre 237), accuse Jack d’avoir violenté son fils et sort de la pièce avec.

Jack se laisse manipuler par les fantômes. Furieux, il déambule dans les couloirs, entre dans la salle de bal (Gold Room) et s'arrête devant le bar vide, les miroirs reflètent son image. Il ferme les yeux, puis lorsqu'il les rouvre, des bouteilles apparaissent, ainsi que le barman qu'il semble connaître (il l'appelle par son nom, Lloyd). Tout en buvant du whisky, Jack avoue à Lloyd avoir cassé le bras de Danny quand il avait 3 ans. La scène est interrompue par l'arrivée de Wendy qui accourt dans la Gold Room. Elle lui annonce qu’une femme a agressé Danny dans la chambre 237. Jack, très inquiet, explore la chambre et découvre une jeune femme nue dans la baignoire. Alors qu’il l’embrasse, elle se transforme en une vieille femme à la peau putréfiée. À son retour, il dit à Wendy qu'il n'a rien trouvé dans la chambre 237 et ils se disputent. Halloran, à des centaines kilomètres de là, a une vision. Il tente d’appeler l’hôtel sans résultat.

Jack s'enfuit fulminant au Gold Room. La salle est comble d'invités en tenue de soirée des années 1920. Jack parle avec un serveur qui lui dit être monsieur Grady. Ce dernier dit à Jack de faire attention car son fils « essaie de faire venir quelqu'un de l'extérieur », et lui conseille de mieux tenir sa famille, voire de les corriger comme lui-même l'a fait avec sa propre famille.

Tout bascule lorsque Wendy découvre les pages du « manuscrit » de son mari, entièrement remplies de la phrase « all work and no play makes Jack a dull boy » ("trop de travail et pas de plaisir font de Jack un triste sire" mais sous-titré en "Un 'tiens' vaut mieux que deux 'tu l'auras' dans la version française)). Jack s'effondre dans la psychose meurtrière, la confrontation finale entre Jack et Wendy va avoir lieu, le mari fou la poursuivant, boîtant après être tombé dans les escaliers, et armé d'une hache dont il se sert pour passer les portes qui se trouvent entre lui et Danny et Wendy.

En suivant Danny, Jack meurt gelé dans le labyrinthe, prisonnier de l’hôtel Overlook. Un dernier travelling montre une photographie accrochée au mur de l’hôtel. On y voit Jack en tenue de soirée au milieu de clients. Le cliché porte la légende : « Overlook Hotel, July 4th Ball, 1921. » (« Hôtel Overlook, bal du 4 juillet 1921. »)

Distribution

Fiche technique


Le scénario

Kubrick veut réaliser un film d’horreur où le diable n’est pas en cause, la référence est à l’époque L'Exorciste, énorme succès de 1973. Dans un premier temps, il se tourne vers le roman de Diane Johnson, The Shadow Knows (1975)[1]. La Warner Bros lui fait parvenir sous forme de manuscrit le nouveau livre du « maître moderne de l'horreur »[2] Stephen King, The Shining écrit en 1977.

Après l'échec commercial de Barry Lyndon, l'adaptation d'un auteur à succès est moins risquée financièrement et répond aux exigences du box-office. Le choix final se porte sur le livre de Stephen King. Pourtant c'est Diane Johnson qui va co-signer le scénario avec Kubrick. Le travail d'adaptation s'étale sur plus de onze semaines, Diane et Stanley travaillent tous les jours de la semaine.

À quatre mains, ils vont modifier profondément le livre, le scénario sera un savant mélange de la psychanalyse (relation père, fils, mère), la schizophrénie, thème de prédilection de Kubrick, le roman gothique, la spécialité de Diane Johnson[1] (le sentimental, le macabre, personnages victimes du passé) et enfin de l'intrigue du livre avec ses phénomènes surnaturels[3][réf. incomplète], sujet de base du roman de Stephen King, le fond du roman étant ailleurs.

Progressivement, la notion de temps disparaît complètement dans le film. Contrairement à la plupart de ses films où il utilise une voix off, Kubrick aura ici recours aux cartons pour marquer le passage du temps[4] (des périodes pour finir par indiquer des heures).

L'avis de Stephen King

Stephen King en 2007

Le spectateur Stephen King trouve le film excellent, mais le romancier est extrêmement mécontent, le scénario trahit l'esprit du livre, il refuse d’apparaître au générique final du film.

Pour lui le thème le plus important du livre est qu'un bon père peut se transformer en un monstre par l'abus d'alcool. Plus tard, King dira que le livre est en partie autobiographique[5].

Les différences avec le livre

  • Jack Torrance semble déjà atteint de folie dès son arrivée à l'hôtel : pour King, Jack est alcoolique et devient fou au contact de l'hôtel maléfique (divergence principale entre King et Kubrick).
  • Wendy est une femme excentrique : pour King, Wendy est une femme séduisante et sûre d'elle.
  • Le cimetière indien : ce thème n’apparaît pas dans le roman.
  • Jack meurt congelé : dans le livre, l'hôtel maléfique disparaît après l'explosion de la chaudière.
  • Le labyrinthe n’existe pas dans le roman.
  • Le numéro de la chambre : 237 dans le film, 217 dans le livre.
  • Danny est confronté aux filles jumelles de l'ancien gardien alors qu'elles n'existent pas dans le roman.
  • Les buissons en forme d'animaux ne sont pas cités dans le film ainsi que les guêpes
  • Dans le livre, Jack ne se sert pas d'une hache pour essayer de tuer Danny, mais d'un maillet de roque.
  • Dans la version française du livre REDRUM est remplacé par TROMAL (LA MORT)

Réalisation du film

Kubrick joue habilement entre le genre fantastique avec ces phénomènes surnaturels et le film d’horreur – mais éloigné de l'effusion de sang et du gore – avec son personnage central prêt à exterminer toute sa famille au nom d’un ordre patriarcal et moralisateur.

Le tournage débute le 1er mai 1978. Plus que tout autre film, Shining va consolider la réputation de « mégalomane perfectionniste» du réalisateur. Kubrick rôde dans les immenses studio de l'Estree, la barbe et les cheveux longs, les yeux cernés, tout comme son héros Jack Torrance qui erre sans inspiration dans l'hôtel Overlook[6]. Pour tourner la scène de la bagarre dans l'escalier, il faudra plus de trois semaines de tournage et 87 prises.

Pour les scènes les plus complexes à filmer (la bagarre dans l'escalier, la marche dans le labyrinthe, la voiture de Danny qui parcourt à toute vitesse les étages de l’hôtel), Stanley Kubrick utilise un harnachement qui permet de fixer la caméra au corps du cadreur : le système se nomme le "steadicam", et remplace les machineries classiques en permettant de faire des mouvements de caméra fluides et sans vibration. Le Steadicam avait déjà été utilisée dans les scènes de travelling sur les films Rocky et Marathon Man. Pour Shining une version améliorée est utilisée : l'opérateur peut raser les murs et coller au plus près du sol. Les différents décors de l'hôtel sont contigus, ce qui permet à Garret Brown de les filmer en continu.

Steadicam

Shining est le film référence du Steadicam. Son opérateur Garett Brown en liaison radio avec le réalisateur, va filmer l'hôtel et le labyrinthe avec des travellings d’une fluidité incroyables dans toutes les directions : avant, arrière, droite et gauche. Le système, harnaché à l'opérateur, est parfaitement équilibré par un jeu de contre poids. Il permet de compenser les moindres mouvements du cadreur et d'assurer une parfaite stabilité à la caméra.

La scène du labyrinthe doit son intensité à la mobilité de la caméra, l'objectif semble survoler Wendy et Danny et donne la sensation d’une présence, du vol en suspension d’un esprit invisible qui surveille leurs faits et gestes.

Casting

Jack Nicholson

Après Vol au-dessus d'un nid de coucou, Jack Nicholson s'impose comme la figure incontournable de la démence. En 1980, Nicholson est un des acteurs les mieux payés de Hollywood, pour Kubrick, l'acteur avec qui il souhaitait travailler depuis longtemps est de toute évidence le meilleur interprète qu'on puisse pour tous les rôles de son emploi[7].

Kubrick dira tout simplement : « Nicholson est sans doute le plus grand comédien d'Hollywood aujourd’hui, l’égal des plus grands acteurs de composition du passé, comme Spencer Tracy et James Cagney. »

Pour Shining, sa performance sera à la hauteur des exigences du réalisateur : un mélange de folie débridée et d'extrême contrôle. Sourcils, grimaces, rictus, il joue à fond de tous ses moyens, de tous ses tics. Assurément, l'un de ses plus grands rôles et la preuve qu'il est l'un des plus brillants acteurs de sa génération avec Robert De Niro.

Shelley Duvall

Kubrick a vu tous les films de Shelley Duvall. Bien que dans son roman, Stephen King décrive Wendy comme une femme séduisante et sûre d'elle, Kubrick choisit tout son opposé avec Shelley Duval. Son excentricité se voit sur son visage comme dans ses mouvements et selon Kubrick, seule une femme comme elle pouvait rester avec Jack pour la vie[8].

Le tournage de plus d'un an est particulièrement difficile pour Shelley Duvall. Alors que Kubrick laisse une certaine latitude dans l’interprétation à Jack Nicholson, Shelley Duval doit répéter de 40 à 50 fois la même scène. Aujourd'hui, Shelley Duval dit : « Ce fut une expérience formidable, mais si cela était à refaire, je n'accepterais pas le rôle… »

Danny Lloyd

Kubrick demande a Leon Vitali acteur dans le film Barry Lyndon de parcourir les États-Unis avec une caméra vidéo à la recherche d'un jeune garçon pour l'interprétation de Danny. De retour au Royaume-Uni, il va visionner avec le réalisateur cinq mille figurants. Danny Lloyd alors âgé de six ans est retenu.

Lieux de tournage

Le film sera tourné aux USA pour les extérieurs, à l'hôtel Timberline Lodge, sur les flancs du Mont Hood, près de Portland (Oregon), et aux studios Pinewood et Elstree, au Royaume-Uni, pour les intérieurs.

La musique du film

Après Barry Lyndon, film d'une grande beauté visuelle, Kubrick apportera un soin particulier à la bande son du film.

  • Générique de début : D'après la Symphonie fantastique de Berlioz, vocoderisé par Wendy Carlos. Berlioz s'est lui-même inspiré de la musique du Dies Irae, prière latine chantée lors des liturgies catholiques pour les défunts.
  • Rachel Elkind
  • Musique additionnelle Béla Bartok Musique pour cordes, percussion et célesta ; Krzysztof Penderecki ; Gyorgy Ligeti
  • Générique de fin : Midnight the star and You Ray Noble vers 1920

Analyse

Au delà du film d’horreur, Shining est un film complexe à l’analyse délicate liée aux nombreuses scènes sans réponse et l’absence de toute explication rationnelle, et la rupture totale du récit pour passer à l’imaginaire du spectateur.

L'hôtel

Le miroir

Les miroirs sont très importants dans le film Shining. Les miroirs permettent à Kubrick de « matérialiser » la vie intérieure de Jack, ils sont les témoins de sa perte de réalité, accentué par les mondes parallèles présent dans l'hôtel.

Stanley Kubrick expose un dialogue imaginaire entre Jack et son barman Lloyd (ne pas confondre avec l'acteur Danny Lloyd qui interpréta le rôle du petit Danny, fils de Jack Torrance) au bout de 48 minutes de film. On assiste alors clairement à quelque chose qui n'existe pas, et le spectateur est entraîné dans la folie de Jack Torrance au premier plan, à la première personne, ce qui peut fortement le rendre confus.

Nous assistons à un deuxième passage comme celui-ci au bout d'1h07 de film, après avoir retrouvé Lloyd dans une élégante réception. Il discute avec celui qui semble avoir été l'ancien gardien, Delbert Grady (l'assassin de ses deux filles et de sa femme se nommait Charles Grady, la non-correspondance du nom n'y est certainement pas pour rien), alors que celui-ci le nettoie, dans les sanitaires, où il y a également de nombreux miroirs. Le spectateur se retrouve à nouveau plongé dans les visions démentes de Jack Torrance.

Mais en prenant du recul, un œil relativement attentif à certains détails pourra déceler la folie de Jack et trouver à l'expliquer de manière « rationnelle ». Dans le bar, Jack se trouve face à des miroirs. Il ne parle pas à Lloyd mais regarde en fait au travers de cette vision inexistante, dans le miroir, et parle à son propre reflet, qu'il imagine comme étant Lloyd, son ancien barman. À la fin de cette scène, ceci devient plus évident quand Wendy arrive et que la caméra filme Jack de dos : il est seul, face aux miroirs.

Dans les sanitaires, Jack semble regarder de travers le gardien, Delbert Grady. Mais si l'on regarde plus attentivement, il est en fait en train de regarder dans le miroir, la perspective donnant au spectateur l'impression qu'ils se parlent entre eux. Encore une fois, Jack devient complètement dément et se met à parler à son propre reflet comme si c'était une personne distincte présente.

On retrouve d'autres nombreux miroirs au cours du film.

Le labyrinthe

Le labyrinthe est un lieu important dans le film car c'est là que se passe la scène finale durant laquelle Jack meurt congelé. Il est introduit dès la première visite de l'hôtel et rappelé de manière insistante par les motifs de ses moquettes où joue le petit Danny. À noter que ce lieu n'apparait pas dans le livre.

Les Indiens d'Amérique

La scène où des flots de sang jaillissent de l'ascenseur peut être perçue comme un hommage aux Amérindiens et aux injustices qu'ils ont subies lors de la conquête de l'Amérique du Nord[réf. nécessaire]. Quelques indices peuvent le justifier :

  • L'hôtel Overlook fut bâti sur un cimetière indien
  • Quand le cuisinier est abattu, il est allongé au milieu d'un motif indien
  • Dans le labyrinthe, Danny parvient à fuir son père grâce à une ruse d'indien : il revient sur ses propres empreintes pour duper son père.
  • Lorsque Wendy parle à la radio, elle porte une veste où il y a des Indiens et des tipis cousus dessus.
  • Lorsque Jack est enfermé dans la remise, on peut apercevoir une boîte de conserve avec un chef indien où il est marqué "Callumet" dessus.
  • Lorsque Jack est seul dans le labyrinthe il semble marmonner ce qui semble être une prière indienne, et il meurt dans la position d'une momie indienne.
  • La hache, qui se trouve être un des symboles forts des Indiens.

La photo finale

La photo qui termine le film est semblable à la fin quelque peu mystérieuse et ambiguë de 2001 : l'odyssée de l'espace . Elle a engendré plusieurs interprétations : la première serait que Jack Torrance, absorbé par l'hôtel, y deviendra un revenant de plus ; la seconde serait que Jack a fréquenté l'hôtel hanté par les fantômes dans une vie antérieure, en 1921. Kubrick lui-même n'a jamais donné une réponse définitive, préférant laisser les spectateurs décider par eux-mêmes.

L'avis de Kubrick

« Shining est un film optimiste. C'est une histoire de fantômes. Tout ce qu'il dit c'est qu'il y a une vie après la mort, c'est optimiste.[9] »

Distinctions

Année Cérémonie Prix Lauréat
1980 festival d’Avoriaz Grand prix du jury Stanley Kubrick
1981 Saturn Award Meilleur acteur de second rôle Scatman Crothers

Réception du film par le public

Aux États-Unis, l'exploitation du film sera un échec, le public enrageant de n'avoir pas assez tremblé et reprochant aux deux scénaristes d'avoir abâtardi le genre et trahi l'esprit du livre[réf. nécessaire].

Anecdotes

  • L'une des anecdotes les plus célèbres en ce qui concerne le film se rapporte à l'un de ses premiers plans, quand une caméra aérienne suit la voiture dans les montagnes. Les cinéphiles égratignent le perfectionnisme légendaire de Kubrick en évoquant l'ombre, clairement visible dans le coin inférieur droit de l'écran, de l'hélicoptère qui a fait la prise de vue.
  • Pour les scènes en extérieur, les immenses tas de neige autour de l'hôtel étaient constitués de petites billes de polystyrène[10].
  • Pour le dernier plan du film, Kubrick a repris une photo ancienne réelle sur laquelle a été incrusté le visage de Jack Nicholson[11][réf. incomplète].
  • Dans une scène : Jack (en colère) envoie valser des cercles en inox, l'un d'eux heurte l'objectif de la caméra.
  • Jack Nicholson interprète un personnage qui porte le même prénom que lui : Jack/John Torrance, comme dans le premier Batman, de Tim Burton, où Jack Nicholson joue Jack Nappier. De même, le jeune acteur Danny Lloyd interprète le petit Danny, qui a donc aussi le même prénom que lui.
  • Dans le livre, l'hôtel maléfique disparaît après l'explosion de la chaudière, dans le film seul Jack meurt.
  • Le film qui passe à la télévision lorsque Danny parle à sa mère et à son double, symbolisé par son doigt, est Un été 42, l'un des films favoris de Kubrick.[réf. nécessaire]
  • La mention « Redrum » est l'épellation inversée de murder (meurtre). Ce fait est par ailleurs souligné par le « D » et le deuxième « R » tracés à l'envers.
  • « Heeeeeere's Johnny ! » lancé par Jack se montrant après avoir brisé une porte à la hache, est une référence à l'entrée en scène de Johnny Carson lorsqu'il animait le Tonight Show.

Influences ultérieures de Shining

Cinéma

  • Dans le film Scary Movie, le tueur, habillé comme dans Scream, prononce le mot « Redrum ». De plus, on voit un moment le père de l'héroïne qui passe sa tête par la porte entrouverte. C'est une parodie de la scène où Jack Nicholson passe sa tête par le trou de la porte qu'il vient de défoncer.
  • Dans le film Le Fils de Chucky de Don Mancini, Chucky essaye de retrouver Tiffany, qui s'est réfugiée dans une chambre d'hôpital avec son fils Glen. Chucky prend une hache et commence à fracasser la porte puis passe la tête par le trou : c'est un rappel de la scène avec Jack Nicholson.
  • Dans le film Twister, pendant la séance de cinéma en plein air, le film est diffusé. On voit Danny dans le couloir ou il rencontre les deux fillettes et les voit mortes découpées.
  • Dans le film Crazy Kung Fu de Stephen Chow, du sang se verse à la manière de Shining

Télévision

  • Le film a été cité dans un épisode de NCIS, citation faite après qu'un mort sur lequel était inscrit « Redrum »[12] a été retrouvé sur une scène de crime.
  • Dans l'épisode 14 de la saison 6 de la série Smallville, Lana refusant les avances de son garde du corps, celui-ci en devient fou et la poursuit dans le manoir de Lex. Elle s'enferme alors dans sa chambre, il prend une hache et défonce la porte avec celle-ci. Il entre ensuite dans la chambre et, Lana s'étant enfuie par la fenêtre, il la suit dehors dans une tempête de neige et essaie de la tuer à coups de hache. Cette scène est très similaire au scénario du film.
  • Dans l'épisode Malcolm in the Middle de la série télévisée Malcolm, Reese imite Danny en « faisant parler » son doigt alors qu'il va voir la psychologue de l'école.
  • Dans l'épisode 1 de la saison 2 de la famille Griffin on voit Stewie dans un couloir rencontrant l'apparition des deux jeunes filles et en disant : « Tu viens jouer avec nous pour toujours. » On peut voir Stewie jouer avec des cubes marquant REDRUM lors d'un autre épisode.
  • South Park : dans l'épisode Vas-y Dieu, vas-y, Eric Cartman veut se faire congeler pour attendre la sortie de la console Wii, et sa position rappelle grandement celle de Nicholson à la fin du film, lorsqu'il est congelé dans la neige. Dans l'épisode Poisson Sanglant de South Park, la tante de Stanley lui offre un poisson rouge. Celui-ci assassine plusieurs habitants de South Park au cours de l'épisode. Les enfants demandent alors à la tante de Stanley où celle-ci a acheté le poisson. Il s'agit de « L'animalerie du vieux cimetière indien ». Questionné sur le nom du magasin, le commerçant leur explique qu'il a érigé le bâtiment au-dessus d'un ancien cimetière indien : il s'agit d'une allusion à la situation de l'hôtel dans le film.
  • Les Simpson : dans l'épisode Simpson Horror Show V, Homer Simpson tente de tuer sa famille dans l'hôtel prêté par Monsieur Burns et Maggie écrit « Redrum » avec des cubes ; dans l'épisode 9 de la saison 9, le plus jeune fils Flanders fait parler son doigt en répétant « la chambre rouge » en anglais « Red room » ; dans un autre épisode, Bart essaye de contacter son père par la pensée, comme s'il utilisait le « shining », pour qu'il passe le chercher, mais c'est Milhouse qui écrit sur un mur « Trab pu kcip » (inverse de « Pick up Bart » (« Venir chercher Bart » en français)) et qui le prononce plusieurs fois à la manière de Danny ; dans un des génériques de début, Bart copie au tableau « All work and no play makes Bart a dull boy » ; dans l'épisode 18 de la saison 19, l'arrivée des Simpsons en voiture au festival de Sundance est une reprise du générique de début du film lorsque Jack Torrance arrive à l'hôtel Overlook.
  • Futurama : dans l'épisode La Voiture-garoute, Bender lit sur un mur du manoir le message 0101100101 (357 en binaire), ce qu'il décrit comme du charabia. En le relisant dans un miroir, il lit 1010011010 (666) et prend peur.
  • Dans l'épisode 10 de la saison 3 de Nerdz, Régis-robert répète "Redrum".

Jeux vidéo

  • Dans le jeu vidéo Silent Hill développé par des grands fans de Stephen King, on trouve dans une rue l'inscription REDRUM en sang sur le portail d'un magasin.
  • Dans le jeu-vidéo Half-Life, on peut trouver un scientifique mort à côté de la salle 237, la solution de l'énigme suivant ce passage étant une série de téléporteurs numérotés 2, 3 et 7.
  • Dans le jeu vidéo Max Payne 2: The Fall of Max Payne, Max Payne traverse une maison d'horreur dans un parc d'attractions. On peut trouver le mot « Redrum » écrit sur un mur avec du sang, et le reflet de ce mot (« Murder ») dans le miroir.
  • Dans le jeu Vampire Bloodline, une des missions où il faut récupérer un pendentif pour exorciser un hôtel fait référence au scénario du film, on peut découvrir pas mal d'indices comme l'apparition d'une fillette devant une chambre et la lecture du journal intime de la femme…
  • Dans TimeSplitters: Future Perfect, le héros Cortez s'aventure dans un manoir infesté de zombis. Dans une chambre, on peut remarquer le mot « Redrum » inscrit à la craie sur un tableau noir.
  • L'un des niveaux du jeu-vidéo Blood est nommé Overlook Hotel comme le lieu où se déroule le film. On peut même trouver le cadavre congelé de Jack dans le jardin.
  • Dans Resident Evil 2, l'inscription "REDRUM" est présente sur une fenêtre barricadée.

Musique

  • Le groupe norvégien Shining est nommé en hommage à ce film, des chansons comme REDRUM sont particulièrement explicites dans l'hommage.
  • Le groupe Slipknot a réalisé le clip de Spit it out en parodiant différentes scènes de Shining.
  • Le début du clip Rock The House de Gorillaz fait référence à Shining car on y voit la caméra suivant Noodle qui parcourt le manoir en « Big Wheel ».
  • Le vidéoclip de la chanson The kill de la formation 30 Seconds to Mars a été fortement inspiré du film.
  • Le clip Karmacoma du trio Massive Attack fait plusieurs fois allusion au film : l'histoire se passe dans un hôtel, la machine à écrire, les deux fillettes.
  • Le clip Symphony 2000 d'EPMD (plus précisément lors du couplet de Redman) fait référence à la scène où Jack Nicholson cherche sa femme et passe sa tête à travers la porte.
  • La chanson Dull boy de Mudvayne fait référence à Shining (la phrase dit au début est celle écrite et copiée des milliers de fois par Jack : « All work and no play makes Jack a dull boy »).
  • Los Carniceros del Norte : dans leur concept-album Cuchilladas, où chaque chanson correspond à un film d'horreur culte, la chanson Hotel Overlook est consacrée à Shining.
  • La fin du vidéoclip de la chanson Please Don't Leave Me de la chanteuse Pink fait référence à la scène de Shining où la femme de Jack et son fils sont enfermés dans une salle de bain et Jack détruit la porte à grands coups de hache.[13]

Autres

  • Dans la bande dessinée La Femme Piège d'Enki Bilal, Nikopol demande à être logé dans la chambre n°237 de l'hôtel où réside Jill Bioskop.
  • Un tee-shirt représentant le bébé de la famille Griffin en train d'écrire « Redrum » avec des cubes a été commercialisé.
  • Dans la bande dessinée Super Picsou Géant, on voit Donald qui se voit confier la mission de garder un hôtel pendant l’hiver. On voit ainsi de multiples comparaisons par rapport au livre et au film (les jumelles, les buissons aux formes d’animaux, la hache, le "couac" qui équivaut au Shining, la balle de tennis, les neveux de Donald qui visitent l'hôtel avec des skateboards et l'explosion de la chaudière, sans oublier les crises de folie).

Notes et références

  1. a  et b Michel Ciment (préf. Martin Scorcese), Kubrick, Calmann-Lévy, Paris, 2004, (ISBN 2-7021-3518-8), p. 291.
  2. Marcello Walter Bruno (trad. Sylvia Guzzi), Stanley Kubrick, Gremese International, 2001 (ISBN 978-8873014508) p. 23.
  3. Michel Ciment, op. cit. p. 135-146.
  4. Michel Ciment, op. cit. p. 135.
  5. Sur l'écriture, Mémoires d'un métier par Stephen King.
  6. Marcello Bruno Walter, op. cit. p. 23
  7. Michel Ciment, op. cit. p. 188.
  8. Michel Ciment, Kubrick, 1980 p. 189
  9. Conversation entre Jack Nicholson et Stanley Kubrick, Stanley Kubrick une vie en image, documentaire réalisé par Jan Harlan en 2000.
  10. source : les rushes du tournage du film
  11. Michel Ciment, Kubrick, Calman-Levy, 1999.
  12. Dans le film, Danny, en crise proche de l’épilepsie, écrit ce mot (« murder » écrit à l'envers) en rouge sur la porte de la chambre de sa mère.
  13. http://www.youtube.com/watch?v=cLzgEypGSbw&feature=fvst

Voir aussi

Liens externes

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