Thauvenay

Thauvenay

47° 18′ 20″ N 2° 52′ 08″ E / 47.3056, 2.8689

Thauvenay
Administration
Pays France
Région Centre
Département Cher
Arrondissement Arrondissement de Bourges
Canton Canton de Sancerre
Code commune 18262
Code postal 18300
Maire
Mandat en cours
Benoît De Choulot
2008-2014
Intercommunalité sans
Démographie
Population 302 hab. (1999)
Densité 31 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 18′ 20″ Nord
       2° 52′ 08″ Est
/ 47.3056, 2.8689
Altitudes mini. 142 m — maxi. 295 m
Superficie 9,86 km2

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Thauvenay est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre. Au pied de Sancerre, Thauvenay borde le canal latéral à la Loire. Les vignobles qui surplombent Thauvenay ont l'appellation Sancerre Contrôlée.

Sommaire

Géographie

Histoire

Extrait du recueil de témoignage sur les évènements qui ont eu lieu à Thauvenay durant la guerre 39-45. ([1]) Monsieur xxx : TÉMOIGNAGE SUR L’INCENDIE DE THAUVENAY Le 24 juin, j’allais avoir 15 ans au mois d’août, j’étais à la pêche au pont du canal avec un camarade (Maurice Durand, qui logeait chez KIKI Bardot). Nous pêchions sans hameçon sur les passerelles en bois quand nous avons entendu les premiers mitraillages. En suite se sont élevées des fumées blanches venant du village puis rapidement les fumées sont devenues noires et très importantes. Nous avons plié rapidement nos gaules comprenant que quelque chose de grave se passait à Thauvenay. Nous sommes rentrés à Fretoy par la rue des Moulins. Lorsque je suis arrivé chez nous tout le monde disait que Thauvenay brûlait. Mon père qui avait une chemise blanche ce jour là est sorti, des Allemands se trouvant près de la maison Léger lâchèrent une rafale qui lui siffla dans les oreilles. Ce soir là les bruits courraient que les Allemands ramassaient les hommes, nous sommes donc allés mon père et moi dormir à St Bouize chez mon oncle Désiré Nicolle. Le lendemain nous sommes revenus à Fretoy les bruits disaient qu’ils allaient toujours revenir et c’est là que nous nous sommes cachés avec une partie de la population au bois de la Ruesse. En fait les Allemands ne sont pas revenus, le lendemain ce sont des pompiers qui sont venus pour terminer d’éteindre les feux. Par précaution nous sommes comme la veille retournés dormir à St Bouize.

Dès le troisième jour nous avons su ce qu’il s’était passé dans Thauvenay. Il y a une petite place avec un coin agréable, un petit pont et un déversoir. Dans l’après-midi du 24 des gens du village étaient à cet endroit quand un camion Allemand découvert voyant l’attroupement c’est arrêté, il venait de St Satur. Les soldats sont descendus pour contrôler les papiers des personnes présentes, un jeune homme d’une vingtaine d’années, prenant sans doute peur car il n’avait pas ses papiers, a tenté de se cacher dans le fossé tout proche. Croyant à un coup fourré un Allemand envoya alors une rafale de sa mitraillette. Maurice et Robert Mollet furent tués sur le coup, tandis que Roger Mollet (qui habite aujourd’hui à Jalogne) pris une balle dans le cou et Gérard Bouet une dans le ventre. Les deux blessés furent soignés à l’hôpital de Sancerre. Aussitôt le chef des Allemands, un Feldwebel, accompagné de Germaine Mollet (la sœur des victimes) partirent chez les parents du jeune homme qui avait tenté de se cacher pour y contrôler ces papiers. Dans cette maison un garçon de Ménétréol, armé était caché (peut être un résistant appartenant au groupe du Capitaine Daniel). Lorsque l’Allemand fit irruption dans la maison cet homme fit feu et tua le militaire qui dans sa chute mortelle tira une rafale de sa mitraillette à l’entrée de la maison. Aussitôt alertés et constatant la mort de leur chef les soldats Allemands entreprirent des représailles. Ils tirèrent de nombreux coups de feu et se mirent à brûler les maisons en y lançant des grenades incendiaires munies d’un manche court. Ils sortirent les fûts de vin du père Louis en burent et poursuivirent la mise à feu des maisons. Ils les ont fait brûler jusqu’à celle du père Langou et avant celle d’Edouard Lacroix. Le grand-père de Bruno Sergent, Monsieur Perrot qui était au domaine du Guenetin a monté la levée du canal et une rafale de mitraillette est partie en sa direction. Au nord le Haras n’a pas été touché. Les occupants de la maison toute proche, (celle des parents du jeune homme qui avait tenté de se cacher), se sont réfugiés dans les boxes ou cabinets du haras jouxtant leur maison. Les soldats ont brûlé le côté ouest de l’ancienne église. Pendant ce temps toutes les personnes passant dans le village furent arrêtées. C’est comme cela que furent pris les otages. Je connaissais deux des garçons qui ont été pris, Roland Doucet qui descendait à bicyclette la côte du château, et sur la route de St Bouize Robert Lavevre. Les soldats ont chargé les deux frères Mollet tués, dans leur camion en obligeant leur père à les monter. Ils ont ensuite rassemblé les personnes qu’ils avaient arrêté (pas forcement des gens de Thauvenay d’ailleurs). Ces personnes au nombre de sept furent fusillées dans le parc du château. C’est à ce moment que fut aussi tué le jeune Raymond Voyement dans un escalier du château, porté dans ses bras par Thérèse Gaucher (le père de Thérèse était à l’époque chauffeur de Monsieur le Comte). Durant la mise à feu du village, lorsque les soldats sont arrivés à la maison de Lucien Boué et de Robert Lesage, un soldat leur a fait comprendre qu’il fallait sortir des maisons tout ce qu’ils pouvaient sauver très vite avant le feu. Ils ont donc rapidement entassé dans le jardin des effets. Un autre soldat est alors arrivé en furie et a brûlé tout ce qui était précieusement sorti dehors. Parmi ces objets il y avait deux dames Jeanne d’eau de vie qui ont explosées.

Ils ont ensuite arrêté Monsieur le Comte de Choulot, Maire de Thauvenay, ainsi que Lucien Bouet et Robert Langou. Lucien et Robert mal gardés sans doute se sont rapidement enfuis, ils se sont réfugiés en Seine et Marne chez Marius, le frère de Robert. Paul de Choulot lui, fut emmené au Bordiot à Bourges en otage. C’est là qu’il fit la connaissance du Franciscain de Bourges. C’est sur son intervention que le reste du village ne fut pas incendié. La démolition a commencé fin 1945 et la reconstruction, financée par les dommages de guerre débuta aussitôt. 22 ménages furent sinistrés. Monsieur xxx TÉMOIGNAGE SUR LE MITRAILLAGE DU TRAIN A THAUVENAY le 18 juin 1940 Tout d’abord je suis quasiment sur que ces événements n’ont pas eu lieu le 18 juin comme présenté sur la plaque commémorative mais deux à trois jours avant car le 18 juin nous étions partis en exode, c’était le jour ou le pont de St Thibault a sauté, dans notre exode nous nous sommes arrêtés aux Chapelles de Gron. En 1940, j’avais 11 ans. En début d’après midi, vers 14/15 heures, un train, convoyant des blessés et des militaires permissionnaires en direction de Bourges, s’est arrêté sur la voie ferrée au-dessus de Fretoy. Ce train était court et a sifflé longuement, pour signaler son arrêt près de 100 mètres avant la maisonnette de Fretoy et peu après l’ancien passage à niveau sans maisonnette, qui n’existe plus aujourd’hui. Son arrêt était provoqué par l’arrivée d’avions venant du nord/nord ouest. Ces avions portaient une croix noire que j’ai très bien distinguée, j’en suis absolument sûr et le bout de leurs ailes était carré. Tout le monde s’accorde pour affirmer que ces avions étaient Italiens. Nous étions à notre maison, proche du lavoir, et dès l’alerte mon père, pour nous protéger, boucha la fenêtre avec un gros matelas que nous avions. Puis très rapidement après le premier passage des avions, nous sommes allés nous réfugier dans la cave de Maurice Laloue, très proche de la maison. Nous y étions nombreux et entassés, une jeune maman choquée et fragile était avec nous, j’ai ensuite appris qu’elle avait perdu son bébé et qu’elle était morte d’une pneumonie ou quelque chose dans ce genre, peut être la tuberculose. Lors du premier passage, les bombes larguées n’ont pas touché le train, elles sont tombées tout près, au-dessus de la ligne de chemin de fer, dans des parcelles qui aujourd’hui sont plantées en vigne, mais qui ne l’étaient pas à l’époque. Ces bombes on fait d’importants trous de plus de trois mètre de diamètre. Les avions sont alors revenus en arrière, virant sur l’aile au dessus de la gare de Thauvenay et, ayant sans aucun doute repéré les soldats et blessés qui se réfugiaient dans les bois, ont largué le reste de leurs bombes dans le bois des Devries au-delà du jardin de la maisonnette où étaient les blessés et soldats permissionnaires. Plusieurs d’entre eux furent tués par ces bombes, deux furent enterrés sur place dans le jardin du garde barrière et un au cimetière communal. Aujourd’hui, ces tombes ont été relevées par les familles mais il reste encore une tombe au cimetière communal. 54 bombes tombant en chapelet furent envoyées ce jour là. Notre ami « Cannot » (Mr Pichelet), qui habitait près de chez Armand Debré et qui était sourd comme un pot, s’écriait en regardant les bombes tomber « Oh ! Les bidons d’huile, Oh ! Les bidons d’huile ! »

Je me rappelle que les bois étaient massacrés par ces bombes et que le Comte de Choulot a fait venir un fendeur de bois sachant faire du mérin, Monsieur Lenoir, pour sauver ce qui pouvait l’être. Cet homme était aidé par le père Moreux et le père Tournefier (grand-père de Bernard).

Noms des Victimes : Louis DERENDINGER René VITRANT Albert BEAUME

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 Benoît de Choulot
février 2006 mars 2008 Serge Laloue

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
250 255 293 274 295 302 337
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Dans ce petit village se trouve un ancien lavoir en très bon état, ainsi qu'un château toujours habité et une chapelle romane du XII siècle.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. source : ensemble des témoignages disponibles en Mairie de Thauvenay

Voir aussi

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Thauvenay de Wikipédia en français (auteurs)

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