Tenzin Gyatso

Tenzin Gyatso
Dalaï-lama
Tenzin Gyatso en juin 2005.
Tenzin Gyatso en juin 2005.
Tenzin Gyatso
Nom de naissance Lhamo Dhondup
Nom de réincarnation Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso
Date de naissance 6 juillet 1935 (1935-07-06) (76 ans)
Lieu de naissance Taktser, Amdo, Tibet - Hongya, Ping'anyi, Qinghai
Successions
Thubten Gyatso
Région autonome du Tibet
Coat of Arms of Tibet.png
Cet article fait partie de la série sur la
politique du Tibet,
sous-série sur la politique.


v · tibétain : བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : bstan 'dzin rgya mtsho), né Lhamo Dhondup le 6 juillet 1935 à Taktser au Tibet, est le 14e dalaï-lama.

Moine bouddhiste de l'école gelugpa, il est intronisé le 17 novembre 1950, un mois après le début de l'intervention de l'armée chinoise au Tibet. En 1959, il s'exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil, qu'il a dirigé pendant un demi-siècle. Vivant actuellement à Dharamsala, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain[1], et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion[2]. Il plaide pour l'indépendance du Tibet jusqu'en 1973, puis pour l'autonomie réelle de l'ensemble du Tibet à l'intérieur de la Chine. Selon le Comité du Nobel de la Paix et d'autres, il a constamment œuvré à la résolution du conflit sino-tibétain par la non-violence[3],[4],[5] et reçoit à ce titre le prix Nobel de la paix en 1989[6].

Il est souvent invité par des centres bouddhistes, des institutions ou des personnalités, et effectue de nombreux voyages à travers le monde pour enseigner le bouddhisme tibétain, et diffuser un message de paix et de non-violence. Le Time le classe premier sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde de l'année 2008[7].

Sommaire

Biographie

L'enfance au Tibet

Articles détaillés : Taktser et Tibet (1912-1951).
Maison natale du 14e dalaï-lama : une cour intérieure

Il naît le 6 juillet 1935 sous le nom de Lhamo Dhondrub, dans une famille tibétaine sinophone d'agriculteurs du village de Taktser dans la province de l'Amdo (selon le site personnel du dalaï-lama)[8], c'est-à-dire le village de Hongya dans la province du Qinghai (créée en 1928[9]et à l'époque sous le contrôle du seigneur de la guerre musulman Ma Bufang). Le village comportait 17 foyers[10].

Il fut le 4e fils de Sonam Tsomo (Diki Tsering) et Choekyong Tsering qui eurent 16 enfants, dont 7 dépassèrent la petite enfance. Il naquit après Tsering Dolma née en 1919, Thupten Jigme Norbu, né en 1922, Gyalo Dhondup, né en 1928 et Lobsang Samten né en 1933, et avant Jetsun Pema et Tendzin Choegyal, nés à Lhassa en 1940 et en 1946[11].

Reconnaissance comme réincarnation du 13e dalaï-lama

À l'âge de deux ans, à la suite de visions du régent Reting Rinpoché au lac de Lhamo-Latso, il est reconnu comme la réincarnation du 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso. Lhamo Dhondrub est élevé au statut de dalaï-lama et reçoit le nom bouddhiste de Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso (Saint Seigneur, Douce Gloire, Compatissant, Défenseur de la Foi, Océan de Sagesse). Les Tibétains se réfèrent habituellement au dalaï-lama par Yeshe Norbu (Joyau Accompli), Kundun (la Présence), ou bien encore Gyalwa Rinpoché. Sa famille fut ultérieurement anoblie comme le veut la coutume[12].

Intronisation au palais du Potala

Tenzin Gyatso à l'âge de 5 ans

L'intronisation du jeune dalaï-lama au palais du Potala a lieu le 22 février 1940 à l'occasion d'une cérémonie qui, selon le gouvernement chinois actuel, était présidée par Wu Chung-hsin, président de la Commission des affaires mongoles et tibétaines de la République de Chine[13]. Basil Gould, officier politique du Sikkim, et représentant l'Inde britannique, également présent à la cérémonie, affirma que la version selon laquelle les autorités chinoises avaient joué un rôle dans la sélection et l'installation du jeune dalaï-lama était une fiction[14]. Selon Tsepon W.D. Shakabpa, ministre des Finances du gouvernement tibétain à cette époque, contrairement aux prétentions des Chinois, la présence de Wu Chung-hsin à la cérémonie n’avait pas de signification plus importante que celle de représentants d’autres pays[15].

Éducation monastique

Le dalaï-lama commence son éducation monastique à l'âge de six ans. Le 17 novembre 1950, à 15 ans, et après la fin de la résistance armée de l'état tibétain[16], il est intronisé chef spirituel et temporel du Tibet suivant les conseils de l'oracle d'État du Tibet[17]. En mars 1959, alors qu'il a 23 ans, il passe son examen final au temple de Jokhang, à Lhassa au Tibet, durant le festival annuel du Monlam (la grande prière). Il réussit avec mention et reçoit le Lharampa, le plus haut diplôme de Geshe (une maîtrise de philosophie et de pratique rituelle bouddhiste, de la tradition gelugpa)[18].

Langues parlées

Jigmé Taring fut professeur d'anglais du jeune dalaï-lama

La langue maternelle du 14e dalaï-lama est le dialecte chinois de Xining que parlaient ses parents lorsqu'ils habitaient le village de Taktser (Hongya, de son nom chinois) dans l'ancienne province de l'Amdo (le Qinghai)[19],[20].

Selon Victor et Victoria Trimondi, le tibétologue allemand Matthias Hermanns, qui faisait des recherches de terrain dans l'Amdo à la fin des années 1930 et connaissait bien la famille de ce dernier, rapporte, dans son livre Mythen und Mysterie. Mage und Religion der Tibeter (Cologne, 1956), que l'enfant ne comprenait pas le tibétain. Le petit garçon, à qui il avait demandé son nom, lui avait répondu en chinois qu'il s'appelait « Chi » (nom chinois officiel du village de Taktser)[21]. Selon Qingying Chen, en 1935, le village portait le nom chinois de Qijiachuan (ou Qijiazhuang), c'est-à-dire « rivière » ou « maison de la famille Qi », Qi étant, semble-t-il, le nom de clan chinois de la famille du dalaï-lama [22],[23],[24].

À Taktser, le jeune enfant, selon le témoignage de sa mère, se serait mis à parler spontanément en tibétain de Lhassa, la langue de sa précédente incarnation, aux émissaires de Reting Rinpoché venus à la recherche de la réincarnation du 13e dalaï-lama en 1938[25]. Encore aujourd'hui, le 14e dalaï-lama conserve une certaine incrédulité quant à cette connaissance innée[26].

C'est après son arrivée à Lhassa, en 1940, qu'il apprit le tibétain[20].

La troisième langue parlée par Tenzin Gyatso est l'anglais, qu'il apprit dans un premier temps avec un électricien[20] puis avec l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer, qui séjourna à Lhassa durant la seconde moitié des années 1940[27], et enfin avec Jigmé Taring[20]. Il parle cette langue avec un accent indo-tibétain caractéristique[28].

Accession au pouvoir

À la suite de la prise de Chamdo par l'armée populaire de libération, le régent Dagzha démissionne, préparant la voie à la venue au pouvoir du dalaï-lama[29].

Le 7 novembre 1950, le gouvernement du Tibet, avec l'approbation du dalaï-lama lance un appel aux Nations unies sur l'intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951). Dans cette période, seul le Salvador accepta de soutenir le Tibet[30]. Le débat à l'Assemblée générale est ajourné sine die le 24 novembre. Selon Melvyn C. Goldstein se référant au mois de décembre, le délégué britannique, premier à prendre la parole, informa ses collègues qu'après un demi-siècle de relations internationales avec le Tibet, le gouvernement de sa majesté était d'avis que le statut du Tibet n'était pas clair, et proposa de reporter l'appel[31].

Le dalaï-lama, âgé de 16 ans, accède au pouvoir par anticipation le 17 novembre 1950[32]. Le jeune souverain tibétain se réfugie au monastère de Doungkar à Yatung, dans la vallée de Chumbi, près de la frontière du Sikkim, afin de parer à toute éventualité[33], en décembre 1950. Avant son départ, il nomme Lukhangwa, un haut fonctionnaire laïc, et Lobsang Tashi, un haut fonctionnaire monastique, premiers ministres (sileun), et leur confère les pleins pouvoirs du gouvernement du Tibet[34]. Sans l'en informer[35],[36], ses conseillers envoient des trains de mules chargées d'or et d'argent au Sikkim[37],[38],[39].

Coexistence dans le cadre de l'accord en 17 points

En 1954, arrivée à la gare de Pékin.

Selon Hong Xiaoyong, ministre conseiller de la RPC, en 1951, des émissaires tibétains partent pour Pékin afin d'y négocier un accord, ce sera l'Accord en 17 points, lequel reconnaît la souveraineté de la Chine sur le Tibet en contrepartie de l'engagement par celle-ci à ne remettre en cause ni la religion ni le gouvernement du pays. Cinq mois après la signature, le dalaï-lama envoie un télégramme à Mao Zedong lui promettant d'œuvrer à la pacification du Tibet et à coopérer avec la Chine[40]. Pendant huit ans, selon la formule du poète Jean Dif, « le parti communiste chinois va cohabiter avec l'une des dernières théocraties féodales du monde »[33], situation qualifiée par Rene Wadlow de « co-existence », le dalaï-lama ne se voyant attribuer alors qu'une position symbolique mais vide au sein du Parlement central chinois[41]. Selon Roger E. McCarthy, durant ses rencontres avec Mao à Pékin, « le dalaï-lama en vint à comprendre nombre des contradictions du président Mao, le dictateur de la plus grande nation au monde »[42].

En juillet 1951, le général chinois Chang Ching-wu vient à Yatung discuter de l'accord en 17 points avec le dalaï-lama qui quitte sa retraite quelques jours avant lui pour rentrer à Lhassa[43] le 17 août, espérant pouvoir renégocier l'accord[35],[30].

L'universitaire Laurent Deshayes indique que le dalaï-lama entame alors une série de réformes, les objectifs sont « d'alléger les charges pesant sur les plus démunis et de supprimer la transmission héréditaire des dettes ». Mais ce projet est ajourné avec la collectivisation [Quand ?] des terres imposée par la RPC[44].

Selon Ngabo Ngawang Jigme, en mars-avril 1952, « l'Assemblée du peuple », une organisation qui compte parmi ses membres Lukangwa Cewang Raodain et Benzhucang Lobsang Zhaxi, deux hauts responsables tibétains, fait cerner par la troupe tibétaine et des hommes armés le Bureau du gouvernement central, le Comité de travail, le Bureau des affaires étrangères, les banques, et même la résidence de Ngabo Ngawang Jigme, en dénonçant la signature de l'accord en 17 points et en demandant le départ de l'APL. Sous la pression chinoise, le dalaï-lama révoque les deux chefs du mouvement et interdit l'Assemblée du peuple[45].

Le 24 février 1953, s'ouvre à Pékin le Bureau du dalaï-lama[46].

Zhou Enlai, le 10e panchen lama, Mao Zedong et le 14e dalaï-lama, en 1955 à Pékin.

En septembre 1954, le dalaï-lama, alors âgé de 19 ans, se rend, ainsi que le 10e panchen lama et le 16e karmapa, à Pékin pour participer à l'Assemblée (en) qui doit donner à la Chine une nouvelle constitution (en). Accueillis par Zhou Enlai et Zhu De à leur arrivée, le dalaï-lama et le panchen lama rencontrent Mao Zedong, lequel donne plusieurs dîners en leur honneur. Le dalaï-lama est nommé vice-président du Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire de la République populaire de Chine (RPC) (tandis que le panchen lama en est nommé membre)[47],[48]. Il est le premier dalaï-lama dans l'histoire à occuper un poste de dirigeant de l'État chinois[49].

De 1954 à 1956, le 14e dalaï-lama fait construire, dans le parc, un nouveau palais d'été (appelé takten migyür potrang en tibétain, c'est-à-dire « palais à jamais indestructible »), mélange de temple et de villa dont l'architecture dépasse en magnificence les autres palais présents sur le site[50],[51].

En 1955, les deux dignitaires gélugpa célèbrent les fêtes de nouvel an à Pékin. Le dalaï-lama y prononce un discours de remerciements à l'égard de la Chine. Sur le chemin du retour, il écrit un poème à la gloire de Mao[33].

En 1956, un comité préparatoire à l'établissement de la Région autonome du Tibet est créé, présidé par le dalaï-lama. Le premier vice-président en est le panchen lama[33].

En novembre de la même année, le dalaï-lama, le panchen lama et le karmapa se rendent en Inde pour participer aux cérémonies du 2 500e anniversaire de la mort du Bouddha. Deux des frères aînés du dalaï-lama pressent celui-ci de rester en Inde et de faire campagne pour l'indépendance du Tibet. Chou En-Lai rejoint le dalaï-lama et, lui remettant une lettre de Mao annonçant qu'il n'y aurait pas de changements au Tibet dans les six années à venir, parvient à le dissuader de s'exiler[33],[52]. Consultés, les deux oracles officiels faisant partie de la délégation, conseillent au dalaï-lama le retour à Lhassa également[53].

Les réformes au Tibet

Dans ses jeunes années, l'observation et la discussion avec les gens ordinaires comme les balayeurs et les prisonniers l’ont principalement préoccupé et lui inspirèrent des réformes. Choqué par l'utilisation de la cangue, il libéra tous les prisonniers quand il accéda au pouvoir[20]. Selon Johann Hari, durant les quelques années où il a dirigé le Tibet « dans une alliance difficile avec les Chinois », le dalaï-lama a institué des réformes majeures. Dans un entretien, il rapporte avoir établi un système judiciaire indépendant et aboli le système de la dette héréditaire, qui était, explique-t-il, « le fléau de la communauté paysanne et rurale », piégeant celle-ci dans une servitude envers l'aristocratie[54].

Les mouvements de révolte dans le Kham et l'Amdo

L'occupation du Tibet par l'armée populaire de libération de Mao Zedong en 1951[55] et le durcissement de la politique chinoise à l'égard du Tibet dans les années 1950, entraînent le soulèvement des populations tibétaines[56]. Pourtant, selon The Hindu citant une interview à Pékin en 1954, le 14e dalaï-lama déclarait que « les gens étaient heureux depuis la libération » du Tibet[57].

Au printemps 1955, une filiale de la CIA commença à recruter des soldats tibétains et à assurer leur entraînement et équipement à Taïwan, sur les îles d'Okinawa au Japon, et les îles de Guam[58].

À l'hiver 1955-1956, les Tibétains du Kham se révoltent contre l'occupation chinoise[59].

En 1957, la CIA met en place l'opération Ganden. Des guerriers Khampas sont emmenés aux États-Unis dans un camp d’entraînement du Colorado, Camp Hale, pour y apprendre les techniques de guérilla avant d'être réinfiltrés au Tibet[60],[61].

En juillet 1957, le dalaï-lama et le gouvernement local du Tibet organisent au palais du Potala une grande cérémonie au cours de laquelle le dalaï-lama reçoit le trône d'or et accorde sa bénédiction et un talisman aux représentants du mouvement Chushi Gangdruk (les « Quatre rivières et six montagnes », une description de la géographie de l'Amdo et du Kham). À la suite de cette cérémonie, l'« armée de protection de la religion » va voir le jour en vue de fomenter une rébellion[62].

À partir de 1958, avec le début de la politique du Grand Bond en avant dans la province du Sichuan, la pression s'accentue sur le Tibet de l'Est[63]. Les Tibétains de l'Amdo se révoltent aussi et se joignent à la résistance tibétaine du Chushi Gangdruk[64],[65].

Le soulèvement de mars 1959

Selon le site geostrategie.com, les tensions culminent, pour aboutir au soulèvement de 1959[66].

D'après Ngabo Ngawang Jigme, au début du mois de décembre 1958, le Kashag tient une réunion élargie en vue de demander un renforcement de ses pouvoirs au gouvernement central sous prétexte de réprimer la révolte khampa. Ils mettent au point également les plans d'une rébellion armée à Lhassa[67].

le 7 février, le dalaï-lama demande au commandant en chef adjoint de la zone militaire du Tibet d'organiser à son intention une représentation de l'Ensemble artistique de la zone[68]. Selon une autre version, le 1er mars, la veille de l'examen final du dalaï-lama au temple de Jokhang, à Lhassa, des militaires chinois insistent pour le rencontrer en personne et lui transmettre une « invitation » pour une représentation théâtrale. Cette démarche serait l’un des éléments déclencheurs du soulèvement tibétain de 1959[34].

Selon le gouvernement tibétain en exil, la révolte est réprimée durement par l'armée chinoise. Des milliers de moines sont tués sur place, ou emmenés en ville pour y travailler comme main-d'œuvre servile, ou encore déportés[69]. Les gardes du corps du dalaï-lama restés à Lhassa sont désarmés et exécutés en public, ainsi que les Tibétains possédant des armes tandis que les monastères et les temples autour de la ville sont pillés ou détruits[69].

En se basant sur un document secret de 1960 qui aurait été pris en 1966 à l'Armée populaire de libération par la Résistance tibétaine et publié 30 ans plus tard par une organisation bouddhiste indienne, le gouvernement tibétain en exil fait état de 87 000 Tibétains « éliminés » dans la région de Lhassa. (Toutefois, le tibétologue américain Warren Smith précise que « éliminés » ne signifie pas nécessairement « tués », et le démographe chinois Yan Hao s'étonne qu'il ait fallu 6 ans pour que le document de 1960 de l'APL soit capturé et 30 ans pour qu'il soit publié et aussi qu'il est fort improbable que des forces de la Résistance aient encore existé au Tibet aussi tardivement que 1966)[70]. Selon le dalaï-lama, ce chiffre ne concerne que les Tibétains qui ont été tués dans la région de Lhassa entre mars 1959 et septembre 1960[35].

La fuite en Inde (17-31 mars 1959)

Le 17 mars 1959, le dalaï-lama, sur le conseil des États-Unis, décide de partir du Tibet en traversant l'Himalaya pour rejoindre l'Inde. Selon Helmut Gassner, ancien traducteur en langue allemande du dalaï-lama et moine bouddhiste autrichien, les préparatifs de la fuite eurent lieu dans le plus grand secret, ainsi que le lui aurait révélé Kungo Phala, le majordome du dalaï-lama[71].

Selon T. D. Allman, la CIA a procuré une couverture aérienne à la colonne, lui parachutant provisions et argent et mitraillant les positions chinoises[72]. Le journaliste John B. Roberts II affirme que des combattants du Chushi Gangdruk, formés par la CIA, furent déployés en des points stratégiques depuis Lhassa jusqu'en Inde et à la traversée de l'Himalaya pour empêcher toute poursuite par les Chinois, en bloquant les cols importants sur cet itinéraire et en les défendant aussi longtemps que possible, le temps que le dalaï-lama et son entourage poursuivent leur chemin à dos de cheval et se mettent à l’abri [73].

Selon John B. Roberts II, pendant les deux semaines que dura le périple, des opérateurs radio formés par la CIA envoyaient, sous forme de messages codés, des rapports quotidiens sur leur progression à des postes d’écoute situés à Okinawa, lesquels messages étaient ensuite transmis à Washington où le directeur de la CIA, John Dulles, en prenait connaissance[74]. Les messages radio étaient ensuite envoyés depuis Washington à l’ambassade américaine à la Nouvelle Delhi où la progression du dalaï-lama était également suivie de près par l’officier de la CIA chargé de Gyalo Thondup et l’ambassadeur Ellsworth Bunker. Fin mars, l’opération était terminée[75].

Le dalaï-lama parvint à Tawang, dans l'Arunachal Pradesh, où il ne fut suivi ni poursuivi par les Chinois[76]. Cependant, selon Thomas Laird, les tentatives d'évasion étaient périlleuses à cause des assauts de l’armée populaire de libération[77]. Selon T. D. Allman, la facilité avec laquelle purent fuir le dalaï-lama, les milliers de personnes de son entourage et la caravane d'objets précieux l'accompagnant, tient au fait que les Chinois auraient choisi de ne pas se mettre sur son chemin pour écarter tout risque qu'il soit blessé ou tué dans l'entreprise, une issue qui aurait été infamante pour eux[78].

Le dalaï-lama atteignit la ville de Lhuntsé le 26 mars 1959[79]. Sa première intention était de faire une halte au dzong de Lhuntsé, d’y dénoncer l’accord en 17 points, de réaffirmer son gouvernement comme le seul légitime du Tibet et de tenter d’initier des négociations avec les autorités chinoises. Mais les nouvelles des bombardements du palais du Norbulingka et des mitraillages de la foule sans défense des Tibétains devant le palais l’amenèrent à considérer la négociation comme utopique, et la fuite en Inde comme la seule issue[35]. Le 26 mars, la décision fut prise donc d’un départ pour l’Inde[79]. Au dzong de Lhuntsé, plus de 1 000 personnes participèrent à la cérémonie[35]. L’installation du gouvernement se déroula avec la solennité que permettaient encore les circonstances, avec chants, prières et danses sacrées spécifiques de la culture tibétaine, devant les dignitaires locaux, trois ministres accompagnant le dalaï-lama et les Khampa de la résistance. Le gouvernement nouvellement installé réaffirma l’unité du Tibet, le Kham, l’Amdo et le Tibet central étant de nouveau réunis. Des messages officiels furent envoyés du dzong de Lhuntsé pour faire part de la création du nouveau gouvernement à l’ensemble du pays. Un appel fut envoyé au panchen-lama[79].

Un exode se produit entre 1959 et 1960 et environ 80 000 Tibétains traversent l'Himalaya à la suite du dalaï-lama[80] pour fuir les violations des droits de la personne liées à la politique chinoise au Tibet[81],[82],[83],[84],[85]. Depuis 1959, le 14e dalaï-lama, est réfugié en Inde et réside à Dharamsala. Plus de 100 000 de ses compatriotes l'ont rejoint dans l'exode de 1959, année durant laquelle il fonde le gouvernement tibétain en exil.

La résidence du dalaï-lama à McLeod Ganj en hiver

Démarches auprès de l'ONU et de la communauté internationale

En septembre 1959, le dalaï-lama en exil en Inde en appelle à l'Assemblée générale des Nations unies dans l'espoir que l'organisation prenne une position claire face à la Chine. Grâce au soutien de l'Irlande, de la Malaisie et de la Thaïlande, la question du Tibet est mise à l'ordre du jour. Le 21 octobre, alors que la RPC ne fait pas partie de l'ONU (Taïwan représenta la Chine au sein de cette institution internationale de 1950 au 25 octobre 1971, date d'admission de la RPC à l'ONU[86]), l'Assemblée générale adopte la Résolution 1353 (1959), où elle se déclare gravement préoccupée et consciente de la nécessité de préserver les droits de l'homme au Tibet.

En 1961, après la publication du second rapport de la Commission internationale de juristes, le 9 mars, le dalaï-lama lance un nouvel appel à l'ONU en faveur d'une restauration de l'indépendance du Tibet[87]. L'Assemblée générale, alors que la République populaire de Chine n'est toujours pas représentée à l'ONU, vote la Résolution 1723 (1961) constatant la violation des droits de l'Homme et des règles internationales, mettant la RPC en demeure de les respecter. Si la résolution de 1961 reconnaît et affirme le droit du peuple tibétain à l'autodétermination, condamne le viol de ce droit et appelle à sa restauration[88], elle ne se prononce pas sur la question de l'indépendance du Tibet.

Le 18 décembre 1965, l'Assemblée générale vote la Résolution 2079 (1965) dénonçant la violation continuelle des droits fondamentaux des Tibétains. L'Inde, qui jusqu'alors s'était toujours abstenue sur la question tibétaine, l'a également votée[89].

Tout comme les deux précédentes, cette résolution n'est qu'une simple recommandation, elle n'est pas juridiquement contraignante[90]. En 1971, en accueillant la RPC en son sein, l'ONU n'a pas contesté la souveraineté de Pékin sur le Tibet, souveraineté qui est admise par tous les États ayant noué des relations diplomatiques avec la RPC depuis 1949[91].

Fondation du gouvernement tibétain en exil : un projet de démocratie laïque

Photo issue des portraits du dalaï lama entre 1988 et 2000 par le photographe Erling Mandelmann

Le 2 septembre 1960 le dalaï-lama annonça l'établissement d'une forme démocratique de gouvernement pour les Tibétains vivant en exil. Cette même année, une ébauche de la Constitution du Tibet fut écrite, et des représentants des trois provinces tibétaines et des écoles du bouddhisme tibétain furent élus au Parlement tibétain en exil. Dans les débats sur la Constitution, le dalaï-lama s'est exprimé en faveur d'un état laïc pour la politique tibétaine. Pour lui, l'union de valeurs spirituelles et laïques pourrait se réaliser par un engagement pour la non-violence et la paix[92]. En 1964, les Tibétains en exil ont élu les membres de l'Assemblée pour la première fois. En 1990 les membres de l'Assemblée ont élu les ministres (Kalons) pour la première fois et en 1991, la Constitution pour un futur Tibet libre a été promulguée. Plus récemment, en 2001, pour la première fois, le Premier ministre (Kalon Tripa), a été élu au suffrage universel. C'est le Professeur Samdhong Rinpoché qui a été choisi par la population tibétaine en exil[93],[94].

En 1993, le dalaï-lama affirma qu'il était partisan de la démocratie laïque et qu'il ne serait pas partie prenante du gouvernement du Tibet lorsque ce dernier aura recouvré sa liberté[95]. En 2003, Kelsang Gyaltsen affirma que le dalaï-lama était favorable à la séparation de l'Église et de l'État, et qu'il avait pris la décision de ne plus occuper de fonction dans l’administration tibétaine à son retour au Tibet[96]. Dans un entretien avec l’écrivain Thomas Laird publié en 2007, le dalaï-lama a exprimé son souhait d'une séparation complète de l'Église et de l'État allant jusqu’au retrait des religieux aussi bien de la candidature à des postes politiques que des votes[20].

Selon le moine Matthieu Ricard, le projet d'autonomie du dalaï-lama s'inscrit dans un cadre démocratique et laïque[97].

« La démocratie des émigrés tibétains se caractérise par le pouvoir prépondérant du dalaï-lama, lequel donna l'ordre de procéder à des élections au suffrage direct et à un accroissement des pouvoirs du parlement. », écrivaient Baogang He et Barry Sautman dans un article publié en 2005 dans la revue Pacific Affairs[98] :

« Samdhong Rinpoche dit ceci du dalaï-lama : « Nous ne pouvons rien faire sans lui. ». Effectivement, même quand le GTE décida de fermer son bureau de Budapest en 2005, il fallut l'approbation du dalaï-lama. Le système politique des exilés intègre institutions politiques et bouddhisme, et les postes les plus élevés sont détenus par des moines (le « chef de l'État » et le « chef du gouvernement » en quelque sorte). Il n'y a pas de jeu des partis politiques et toute critique du dalaï-lama est considérée comme illégitime dans la communauté en exil »[99].

Cependant, en 2003, le Premier ministre Samdhong Rinpoché déclara lors d’une interview que si le dalaï-lama jouait un rôle très important et efficace en rapport avec la Charte des Tibétains en exil, il avait annoncé à plusieurs reprises son souhait de prendre sa retraite. Il précisa que cela nécessitait d’amender la Charte, mais qu’à cette époque le dalaï-lama déléguait déjà son pouvoir de plus en plus au cabinet des ministres et qu’il ne souhaitait pas que les ministres lui demandent son approbation pour chaque décision[100].

Selon Dominique Bari, journaliste spécialiste de la Chine à L'Humanité, la Constitution établie par le gouvernement tibétain en exil lie sphère religieuse et sphère politique, se terminant par une résolution spéciale, approuvée en 1991, qui proclame l'obligation politico-religieuse de « la foi » et de « l'allégeance » à l'égard de « Sa Sainteté le dalaï-lama », appelé à « rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel. »[101].

L'union des affaires religieuses et politiques, affirmée dans le préambule de la constitution, s'inscrit, d'après Ursula Bernis dans un texte intitulé Exiled from Exile, 1996-1999, dans la continuité du gouvernement Ganden Potang du Tibet établi par le 5e dalaï-lama en 1642. Le dalaï-lama continue à être le chef non élu du gouvernement et le système politique reste privé d'opposition institutionnalisée. Les efforts de démocratisation ne se sont pas étendus à la séparation de la religion et de la politique[102].

Cependant, en avril 2001, à la demande du dalaï-lama, la Charte fut amendée de façon à permettre l'élection du Premier ministre tibétain, qui ensuite devait nommer les Kalons (ministres) et demander l'approbation du parlement tibétain en exil pour leurs nominations[103]. La Charte stipule que le Cabinet des ministres devrait comprendre au maximum 8 membres[104].

Selon la thèse de Julien Clayet-Marel, doctorant à l'université Aix Marseille III, Groupe d'études et de recherches sur la justice constitutionnelle (GERJC), la Constitution tibétaine a pour but de permettre, par un processus lent et graduel, la responsabilisation des Tibétains pour la politique du Tibet, afin de créer une cohésion sociale et politique du peuple tibétain par des institutions démocratiques même en l'absence du dalaï-lama[105].

De fait, en mars 2011, le dalaï-lama renonce à son rôle politique[106] et demande au Parlement tibétain en exil un amendement constitutionnel permettant d'acter sa retraite[107], pour lui l'institution des dalaï-lamas est dépassée et doit laisser place à la démocratie[108].

La consultation de l'oracle d'État sur des questions politiques et religieuses

Thubten Ngodup est l'actuel médium de l'oracle de Nechung, l'oracle d'État du Tibet. Il prête, lors de transes, son corps physique à l'esprit de Dorjé Dragden, aussi appelé Nechung Chökyong (Protecteur Kyong du Dharma Chö), afin de recevoir de lui prédictions et conseils. Il est régulièrement consulté par le dalaï-lama.

Dans son autobiographie publiée en 1990 Au loin la liberté, le dalaï-lama écrit :

« Pendant des siècles, le dalaï-lama et son gouvernement ont ainsi consulté Nechung à l'occasion des fêtes du nouvel an, et plus généralement lorsqu'une question particulière se posait à eux. Moi-même je recours à lui plusieurs fois par année. Cela ne manquera sans doute pas de surprendre beaucoup de lecteurs occidentaux, et certains Tibétains eux-mêmes […] trouvent cette habitude critiquable. Mais si je persiste à la pratiquer, c'est que nombre des réponses que m'a données l'oracle se sont révélées justes. Ce qui ne veut pas dire que je suive uniquement son conseil. Loin de là. Je demande l'avis de l'oracle comme je consulte mon cabinet ou ma conscience. ».

Selon Kenneth Conboy et James Morrison, c'est l'oracle d'État qui, en juillet 1951, conseilla au jeune monarque, alors réfugié à Yatoung, de retourner à Lhassa. De même, en mars 1959, l'oracle fut consulté à deux reprises avant de donner la réponse escomptée : le départ en exil du dalaï-lama en Inde, avis qui fut confirmé par une autre technique, le jet de dés[109].

Dans son ouvrage Au loin la liberté, le dalaï-lama donne une autre explication à ces épisodes. En 1951, il ne mentionne pas l'intervention de l'oracle, mais donne des raisons mûrement réfléchies à son retour à Lhassa. En mars 1959, ce fut la période du soulèvement tibétain de 1959, où le dalaï-lama consulta l'oracle qui lui demande de rester et maintenir le dialogue avec les Chinois, suscitant un doute. Le 17 mars, le dalaï-lama se tourna à nouveau vers l'oracle qui, à sa surprise, s'écria « Va-t'en ! Va-t'en ! Ce soir ! », s'avançant ensuite pour écrire de façon claire et détaillée l'itinéraire que le dalaï-lama devait emprunter depuis le Norbulingka jusqu'à la frontière. Quand l'oracle s'évanouit, 2 obus de mortier explosèrent dans le jardin du Norbulingka. Rétrospectivement, le dalaï-lama pense que Dorjé Drakden savait dès le début qu'il devait quitter Lhassa le 17 mars, mais qu'il ne le dit pas immédiatement, pour éviter que la nouvelle ne se répande. Il précise que le mo, une autre méthode de divination, confirmait les conseils de l'oracle[110].

Dans un texte publié en 1999, le moine bouddhiste autrichien et ancien traducteur en allemand du dalaï-lama, Helmut Gassner, écrit que « le nombre d'oracles et d'invocations qui leur sont adressées s'était accru considérablement dans les années précédentes à Dharamsala sous les auspices du gouvernement tibétain en exil », qu'« un nouveau temple avait été édifié pour Nechung, l'oracle d'État, et que Sa Sainteté avait composé elle-même de nouvelles prières à cette divinité protectrice »[111].

Missions d'enquête au Tibet (1979-1985)

Dans le cadre du dialogue sino-tibétain, entre 1979 et 1985, le dalaï-lama envoya 4 missions d'enquête dans différentes régions du Tibet[112] et deux délégations de pourparlers à Pékin.

La première mission d'enquête quitta l'Inde le 5 août 1979. Son but était de « tenter de comprendre les nouveaux dirigeants de la Chine et de réconforter les 6 millions de Tibétains au Tibet ». Elle passa plus de trois mois au Tibet, mais ne publia pas ses résultats. Les délégués rapportèrent des films dont certains furent diffusés par la BBC en TV. A Dharamsala, ils montrèrent 10 h de film et donnèrent un rapport qui dura 18 h. La délégation rapporta au dalaï-lama que la foi du peuple dans le bouddhisme n'était pas ébranlée, et que la majorité continuait de vénérer le dalaï-lama, rêvant d'un Tibet indépendant sous sa direction, leur condition économique était incroyablement pauvre. Parmi les responsables chinois rencontrés par la délégation, Li Xiannian leur dit que la Chine était « désireuse de résoudre le problème tibétain par la discussion et d'aborder toutes les possibilités pour l'avenir »[112].

En 1979, Juchen Thupten Namgyal dirige la première mission d'enquête au Tibet au cours de laquelle il a visité durant quatre mois, du 24 août au 24 décembre 1979, les trois provinces du Tibet, rencontrant le peuple et enquêtant sur la réalité du terrain au Tibet[113].

Lobsang Samten avait lui aussi fait partie de la 1er mission d'enquête au Tibet. Il déclara à son retour : « Nous avons vu des choses incroyables et révoltantes. Je suis désespéré. Notre civilisation est anéantie. Si au moins les communistes avaient aidé les gens après cette destruction ! Mais, au contraire, ils ont détruit ce qui existait sans rien nous donner à la place »[114].

Pendant ce voyage, les membres de la mission rencontrent également le 10e panchen-lama et d'autres officiels tibétains[113], dont Phuntsok Wangyal qui n'occupait alors qu'un modeste poste administratif sans grand pouvoir[115].

La seconde mission (mai 1980), comprenant 5 jeunes tibétains instruits et dirigée par Tenzin Namgyal Tethong[116], voyagea dans les différentes régions du Tibet pendant plus de 3 mois. Son court rapport mentionnait que « les Tibétains ordinaires mènent toujours une vie d'une pauvreté indescriptible ». Le plus étonnant était la persistance de la foi religieuse au Tibet. Ils rapportèrent que 99% des monastères et temples avaient été détruits. Dans les villes, il y avait plus de nouvelles maisons que d'anciennes, mais les Tibétains ordinaires ne les habitent pas. Tous les quartiers généraux des districts avaient à leur tête des Tibétains, mais les décisions étaient prises par des Chinois. La délégation ne rencontra aucun Tibétains heureux, ou n'ayant pas une histoire d'oppression ou de souffrance, ni aucun ayant reçu une éducation universitaire durant les 31 dernières années. Au Kham et dans l'Amdo, le Tibétain n'était enseigné dans aucune école, cependant, au Tibet central, il l'était à l'école primaire pendant 3 ans. La délégation ne manqua pas d'observer un processus insidieux de sinisation qui mettait en péril l'avenir de la civilisation tibétaine[112].

La mission s'acheva le 25 juin 1980 sur un incident, quand un délégué cria que le Tibet était indépendant, et que la foule réagit avec émotion[112].

La 3e mission (juillet 1980) comprenait 7 membres, et était dirigée par la sœur du dalaï-lama, Jetsun Pema. Les délégués voyagèrent durant 3 mois en été 1982. La délégation rencontra des obstacles, confirmant le rapport précédent sur la faiblesse du programme chinois dans le domaine de l'éducation. Leur demande de voir différentes régions agaça Pékin qui souhaitait les confiner aux écoles modèles. Aussi, la 3 mission ne rapporta que des statistiques données par le chinois selon lesquelles il y avait 430 écoles primaires comprenant 17 000 étudiants, 55 écoles intermédiaires avec 10 000 étudiants et 6000 écoles dirigées par les parents avec 200 000 étudiants qui recevaient maintenant des soutiens gouvernementaux, 22 écoles secondaires avec 2 000 étudiants et 4 collèges avec plus de 560 étudiants. Cependant, la délégation ne put visiter que 85 écoles avec 39 844 étudiants, dont seulement 17 660 était tibétains (44%). De même, sur 2 979 professeurs, seuls 1 024 (30%) était tibétains. Aucune des écoles visitées n'étaient "comparable au standard des écoles dirigées par les Tibétains en exil"[112].

La 1er délégation de pourparlers (avril 1982) passa 1 mois à Pékin, explorant différentes propositions pour l'avenir du Tibet. Le dalaï-lama a toujours tenté de lier les conditions de son retour au futur statut du Tibet, et si la Chine ne répondait pas à ses demandes minimales, la possibilité d'un retour était annulée. La délégation avait été briefé par le dalaï-lama avant leur départ[112].

En octobre 1984, une 2e délégation de pourparlers se rend à Pékin.

En 1982 et 1984, en tant que représentant du 14e dalaï-lama, Juchen Thupten Namgyal a dirigé des équipes de négociation à Pékin et a discuté de nombreuses questions importantes avec les responsables chinois, y compris le droit à l'autodétermination du peuple tibétain[113]. Les autres membres de cette délégation comprenaient Phuntsok Tashi Takla et Lodi Gyaltsen Gyari[117].

Finalement, l'été 1985, la 4e mission comprenant 6 membres, dont Thubten Samphel, fut envoyée pour enquêter sur les conditions dans l'Amdo. Son rapport fut le plus effrayant. Thubten Samphel évoqua l’extinction des dinosaures. Cette mission posait la question de savoir si les Tibétains rencontreraient le même sort que les Mandchous et les Mongols[112].

Renonciation à l'indépendance mais demande d'une réelle autonomie du Tibet

Le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, en Italie en 2007

Depuis l'ouverture de Deng Xiaoping qui déclara en 1979 qu'en dehors de l'indépendance tout était discutable, le dalaï-lama demande non plus l'indépendance mais une autonomie réelle du Tibet au sein de la RPC, en se basant sur la constitution chinoise.

En 1987, il présenta, devant le Comité des droits de l'homme du Congrès américain, son plan de paix en cinq points pour le Tibet qui propose :

  1. la transformation de l'ensemble du Tibet en une « zone de paix » ;
  2. l'abandon par la Chine de sa politique de transfert de population, qui met en danger l'existence des Tibétains en tant que peuple ;
  3. le respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain ;
  4. la restauration et la protection de l'environnement naturel du Tibet ainsi que la cessation par la Chine de sa politique d'utilisation du Tibet dans la production d'armes nucléaires et pour y ensevelir des déchets nucléaires ;
  5. l'engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.

Selon Robert Barnett, suite à ce discours, des médias officiels invectivèrent le dalaï-lama, et les autorités chinoises organisèrent un rassemblement obligatoire le 23 septembre au stade de Lhassa où 14 000 personnes durent écouter la sentence de mort de 2 Tibétains (Les condamnés y ont été exhibés et leur sentence fut annoncé en forme d’avertissement politique, ils furent exécuté immédiatement[118]), des actions qui constituent des causes directes des manifestations des moines en 1987[119].

Suite aux troubles au Tibet qui se développèrent, le dalaï-lama, conscient du danger induit par la violence, augmenta ses efforts à la recherche d'une solution négociée. Il prononça un discours le 15 juin 1988 au Parlement européen de Strasbourg qui stupéfia tout le monde. Il se déclarait prêt à abandonner sa demande d'indépendance et à céder à la Chine la défense et la politique étrangère du Tibet en échange de quoi le Tibet conserverait le contrôle de ses affaires intérieurs, expliquant que la décision définitive appartenait au peuple tibétain[120].

Il espérait que cette proposition de négociation servirait de base pour la résolution de la question du Tibet. Le 14e dalaï lama déclara : « Ma proposition, qui a été ensuite connue sous le nom « d'approche de la voie médiane » ou de « proposition de Strasbourg » consiste à envisager pour le Tibet une véritable autonomie dans le cadre de la République populaire de Chine. Il ne doit pas s'agir, cependant, de l'autonomie sur papier qui nous avait été imposée il y a cinquante ans dans l'accord en 17 points, mais d'une autonomie réelle, d'un Tibet qui s'autogouverne véritablement, avec des Tibétains pleinement responsables de leurs propres affaires intérieures, y compris l'éducation de leurs enfants, les questions religieuses, les questions culturelles, la protection de leur environnement délicat et précieux et l'économie locale. Pékin continuerait à assumer la responsabilité de la conduite des affaires étrangères et de la défense ».

Si les autorités chinoises réagirent en qualifiant ses propos de « séparatistes » les Tibétains en exil étaient très mécontents de cet abandon de l'indépendance historique du Tibet. Certains comme les délégués du Congrès de la jeunesse tibétaine voulaient prendre les armes. Le dalaï lama expliqua que la violence appellerait la violence en retour et que la cause tibétaine risquait de voir s'éloigner la sympathie qu'elle suscite dans le monde pour sa lutte non-violente. Finalement, les jeunes tibétains n'appelèrent pas à prendre les armes. En décembre 1989, le dalaï lama obtint le prix Nobel de la paix pour sa recherche de « solutions pacifiques basées sur la tolérance et le respect mutuel dans le but de préserver l'héritage culturel et historique de son peuple ». Le dalaï lama utilisa l'argent du prix pour créer la Fondation pour la responsabilité universelle pour les hommes et les femmes dans le besoin dans le monde et notamment en Inde. En cette fin d'année, les autorités chinoises condamnèrent 11 moines à des sentences allant jusqu'à 19 ans de prison pour indépendantisme[120].

Ce plan qui proposait la création d'un Tibet démocratique autonome associé à la RPC fut rejeté par le gouvernement tibétain en exil en 1991[121]. Plus précisément, le Dalaï Lama aurait pris acte de l'absence de réponse du gouvernement chinois à sa proposition et des critiques des médias chinois démontrant une attitude fermée et négative, pour déclarer que la Proposition de Strasbourg était devenue de ce fait inefficace et que, sans nouvelles initiatives chinoises, il se considérerait libre de toute obligation liée à sa Proposition[122]. Le 2 septembre 1991, le gouvernement tibétain en exil décréta que la Proposition de Strasbourg était devenue invalide[123].

Au sujet du 2e point, le gouvernement de la RPC déclara qu'il n'existait aucune politique de transfert de population, que le climat rude et la différence culturelle ne s'y prêtaient pas et que le recensement de 1990 montrait que la région autonome du Tibet était habitée à 95,46 % de personnes d'ethnie tibétaine[124].

Le point de vue de la Chine sur l'« autonomie réelle » (2008)

Voir, infra, « Le dalaï-Lama et la République populaire de Chine » pour une présentation complète

Pour le gouvernement de la RPC, aucun gouvernement au monde n'accepterait d'accorder à une portion de son territoire une autonomie comme l'« autonomie réelle » exigée par le dalaï-lama. Celle-ci impliquerait le retrait des troupes et des installations militaires chinoises du Tibet, la capacité pour le Tibet d'établir des relations diplomatiques avec d'autres pays et des organisations internationales, l'établissement d'un Grand Tibet de 2,4 millions de km2 regroupant les zones habitées par des Tibétains dans les provinces du Qinghai, du Gansu, du Sichuan et du Yunnan, le départ des populations non tibétaines de ces zones. Cette « autonomie réelle » reviendrait à dénier au gouvernement central toute souveraineté sur le Tibet et équivaudrait à ses yeux à l'indépendance, ce qui est inacceptable[125].

Prix Nobel de la paix

Le 10 décembre 1989 le dalaï-lama a reçu le prix Nobel de la paix, l'année du 30e anniversaire de son exil, début de sa résistance religieuse et politique[126]. Le président du comité Nobel norvégien a dit que la récompense était « en partie un hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi ». Le comité a reconnu ses efforts dans « la lutte pour la libération du Tibet et les efforts pour une résolution pacifique au lieu d'utiliser la violence »[127] Dans son discours d'acceptation, le récipiendaire a critiqué la Chine pour l'utilisation de la force armée contre les manifestants étudiants pendant les manifestations de la place Tian'anmen de 1989. Il a déclaré cependant que leurs efforts n'étaient pas en vain. Son discours s'est focalisé sur l'importance de l'usage continu de la non-violence et son désir de maintenir un dialogue avec la Chine pour essayer de résoudre la situation[128].

Cette reconnaissance marqua le début d’une prise de conscience internationale de l’urgence d’une solution pacifique pour le Tibet. L'attribution du prix Nobel de la paix au dalaï-lama a aussi constitué un important encouragement pour le peuple tibétain, comme en atteste le témoignage d'une des rares touristes présents à Lhassa[129] du fait que le Tibet, qui avait connu des troubles en 1989, était alors sous la loi martiale décrétée le 7 mars 1989 par Hu Jintao[130].

Dialogue avec des scientifiques

Article détaillé : Mind and Life Institute.
Joan Halifax avec le 14e dalaï-lama à la conférence du Mind and Life Institute de 2007

En 1973, le dalaï-lama se rendit à l'université d'astronomie de Cambridge. Il montra un grand intérêt pour la science et rencontra Francisco Varela dix ans plus tard, à l'occasion de la conférence Alpbach Symposia on Consciousness . À la suite à cette rencontre, et de celle entre Varela et R. Adam Engle, eut lieu une réunion à Dharamsala : la première d'une série d'échanges entre le dalaï-lama et des scientifiques sous l'égide du Mind and Life Institute, association à but non lucratif qui s'attache à explorer la relation de la science et du bouddhisme comme méthodologies dans la compréhension de la nature de réalité[131].

À la suite à la IIIe conférence (Mind and Life III), qui se tint en 1990, à Dharamsala, fut fondé le Mind and Life Institute[132].

La XXe conférence du Mind and Life Institute, portant sur l'altruisme et l'empathie dans les systèmes économiques productifs, s'est déroulée au Centre des congrès de Zurich du 9 au 11 avril 2010 et a rassemblé des scientifiques spécialistes de l'économie, de la psychologie, de l'anthropologie et des sciences du cerveau pour un débat avec le dalaï-lama, lequel a donné aussi une conférence publique le 11 avril au Hallenstadion[133],[134].

Discours du dalaï-lama concernant la cause tibétaine

Le 21 septembre 1987 à Washington, le dalaï-lama proposa un Plan de paix en cinq points pour le Tibet. Il le reformulera le 15 juin 1988 au Parlement européen de Strasbourg, officialisant ainsi une proposition de négociation, qui, il l'espérait, servirait de base pour la résolution de la question du Tibet. Il déclara : « Ma proposition, qui a été ensuite connue sous le nom « d'approche de la voie médiane » ou de « proposition de Strasbourg » consiste à envisager pour le Tibet une véritable autonomie dans le cadre de la République populaire de Chine. Il ne doit pas s'agir, cependant, de l'autonomie sur papier qui nous avait été imposée il y a cinquante ans dans l'accord en 17 points, mais d'une autonomie réelle, d'un Tibet qui s'autogouverne véritablement, avec des Tibétains pleinement responsables de leurs propres affaires intérieures, y compris l'éducation de leurs enfants, les questions religieuses, les questions culturelles, la protection de leur environnement délicat et précieux et l'économie locale. Pékin continuerait à assumer la responsabilité de la conduite des affaires étrangères et de la défense ».

En 2008, à Melbourne en Australie, le dalaï-lama a déclaré que la culture tibétaine pourrait « finir » en quinze ans si la RPC n'accorde pas au Tibet une autonomie réelle. « Notre approche ne cherche pas l'indépendance. Nous recherchons une véritable autonomie pour préserver la culture tibétaine, la langue tibétaine et l'environnement tibétain. ». Le dalaï-lama a aussi déclaré que de nombreux Tibétains ressentaient une frustration du fait de l'absence de progrès dans les discussions avec la Chine. « Si la situation actuelle reste la même, alors je pense que dans 15 ans c'est fini pour le Tibet. », a-t-il déclaré[135].

En 2008, à l'occasion de la commémoration du soulèvement tibétain de 1959, le dalaï-lama a fermement dénoncé qu'au Tibet administré par la Chine : « La répression continue à s’exercer avec des violations nombreuses, inimaginables et flagrantes des droits de l’homme, le déni de la liberté religieuse et la politisation des questions religieuses. »[136].

Lors d'une visite au Japon en octobre 2008, le dalaï-lama a déclaré : « Les Tibétains sont condamnés à mort. Cette ancienne nation et son héritage culturel sont en train de mourir. Aujourd'hui, la situation est presque similaire à une occupation militaire de tout le territoire tibétain. C'est comme si nous étions sous la loi martiale. La peur, la terreur et les campagnes de rééducation politique causent beaucoup de souffrances. »[137].

L'avenir du Tibet ?

Le Dalaï Lama visitant un Tibetan Children's Village à Dharamsala, 1993.

L'attribution du prix Nobel de la Paix en 1989 « pour son combat non-violent pour parvenir à l'auto-détermination de son pays, le Tibet. »[138] mené avec persévérance[139] par le 14e dalaï-lama a reçu un écho important en Occident depuis cette date. Depuis son exil en 1959, le gouvernement chinois le qualifie d'indépendantiste, et demande la reconnaissance de l'appartenance du Tibet à la Chine[140]. Pourtant, en 1973, il a abandonné l'idée de l'indépendance du Tibet, pour demander une autonomie réelle du Tibet historique (incluant le Ü-Tsang, l'Amdo et le Kham) au sein de la RPC, en se basant sur la constitution chinoise[141]. Le dalaï-lama souhaite discuter du futur statut du Tibet historique, tandis que le gouvernement chinois exige la reconnaissance de l'appartenance du Tibet à la Chine, en préalable à toute négociation. Sur ce point, le dalaï-lama a officialisé depuis 1979 qu'il ne souhaite pas séparer le Tibet de la Chine, et cherche une autonomie réelle de l'ensemble du Tibet au sein de la RPC[142]

Si des discussions entre des émissaires du dalaï-lama, Lodi Gyari Rinpoché et Kelsang Gyaltsen, avec des représentants du gouvernement chinois ont débuté en 2002, aucune négociation directe entre le dalaï-lama, son gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois n'a encore débuté[143].

Des Tibétains ont suggéré que le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje, qui s'est évadé du Tibet à la veille de l'an 2000, pourrait à l'avenir remplacer le 14e dalaï-lama s'il prenait sa retraite en tant que chef du gouvernement tibétain en exil[144].

Interrogé en mars 2009 sur la possibilité qu’il puisse succéder au Dalaï Lama, Orgyen Trinley Dorjé a déclaré : « Si l’occasion m’en est donnée, je ferai de mon mieux. », ajoutant : « Le dalaï-lama a été très efficace pour établir les fondations de la lutte des Tibétains en exil. C'est à la génération suivante de construire sur ces bases et d’aller de l’avant. »[145].

Le 12 août 2007, il a demandé à la Suisse d'organiser des entretiens entre les Tibétains et le gouvernement chinois[146] Le dalaï-lama a déclaré à plusieurs reprises, et notamment en mars 2008, que le temps viendra où le problème du Tibet sera résolu de façon pacifique[147].

À l'approche du 50e anniversaire du soulèvement tibétain, la Chine ferme le Tibet aux touristes et aux journalistes étrangers[148]. Le dalaï-lama déclare que « la campagne de représailles a été relancée au Tibet et il y a une forte présence des forces de sécurité et des forces armées dans tout le Tibet. En particulier, des restrictions spéciales ont été imposées dans les monastères, ainsi que sur les visites des touristes étrangers », suggérant que la Chine a l'intention de « soumettre le peuple tibétain à un tel niveau de cruauté et de harcèlement que celui-ci ne pourra pas le tolérer et sera contraint de protester. Quand cela arrivera, les autorités pourront alors se livrer sans retenue à une féroce répression, sans précédent et inimaginable. C'est pourquoi je voudrais prier instamment le peuple tibétain de se montrer patient et de ne pas céder à ces provocations afin que les vies précieuses de nombreux Tibétains soient épargnées. »[149]. Le 6 mars 2009, le dalaï-lama déclare : « Je suis très inquiet. Nombre de citoyens chinois se sont eux-mêmes armés et ils sont prêts à tirer. C'est une situation très tendue. À tout moment, il peut y avoir une explosion de violence. »[150].

En mars 2009, à la suite d'une demande du dalaï-lama, une équipe de chercheurs canadiens découvre que son ordinateur et près de 1 300 autres de son organisation mais aussi d'agences gouvernementales de nombreux pays, sont piratés, une opération de cyberespionnage dénommée GhostNet basée en Chine, mais rien ne permet de lier ce type d'attaque au gouvernement chinois[151],[152].

Relations internationales

Selon Bradley Mayhew et Michael Kohn, les gouvernements étrangers reçoivent le dalaï-lama mais font attention à ne le recevoir qu'en tant que chef spirituel et non en tant que chef d'un gouvernement en exil[153]. Pour Willem van Kemenade, le dalaï-lama est certes un dirigeant religieux de premier plan mais seulement de six millions de bouddhistes et s'il mérite le respect, il n'en est pas pour autant chef d'État[154].

Jean-Paul Ribes explique que jusqu'à la fin des années 1970, les autorités chinoises qui le présentaient comme un « dangereux séparatiste » réussirent à dissuader la plupart des gouvernements de le contacter, mais que la fin des années 1980 vit un retournement remarquable de cette tendance. Ces rencontres ne prirent cependant toute leur signification politique qu'en 1989, année de la perte de crédibilité du gouvernement chinois avec Tian'anmen et de l'attribution de prix Nobel au dalaï lama. À défaut d'un siège de chef d'État, ce statut moral international lui permit d'ouvrir les portes fermées jusque là[155].

Rencontres officielles

Le 18 février 2010, Barack Obama rencontre le dalaï-lama dans la Map Room à la Maison Blanche

Réfugié en Inde en avril 1959, le dalaï-lama est reçu par le Premier ministre Nehru et le socialiste indien George Fernandes.

Dans les années 1980, les États-Unis et l'URSS le reçoivent[155].

Le 5 février 1990, il est la première personnalité étrangère invitée par Václav Havel, nouvellement élu président en Tchécoslovaquie. Le 16 avril 1991, il rencontre le président George H. W. Bush à la Maison Blanche. Le 2 octobre 1991, il est reçu par Vytautas Landsbergis, président de la Lituanie, et le 20 décembre par le Premier ministre John Major au 10 Downing Street. Le 8 mai 1992, il rencontre Paul Keating, Premier ministre d'Australie, et en avril 1993, Al Gore, vice-président des USA, qui lui transmet le salut de Bill Clinton. En mai 1993, il rencontre Lech Wałęsa, président de la Pologne[155].

En 2001, il se rend à nouveau Lituanie, une visite facilitée par l'écrivaine lituanienne Jurga Ivanauskaitė[156], au cours de laquelle il rencontre le président Valdas Adamkus[157].

En 2001, il rencontre le président de Taïwan Li Tenghui[158], ainsi que le président portugais Jorge Sampaio et en 2005, Barack Obama[159].

Le 17 octobre 2007, le 14e dalaï-lama reçoit la médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile qui puisse être accordée par les États-Unis.

En 2007, le Premier ministre australien John Howard le reçoit le 15 juin[160]. En septembre, il rencontre le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer[161], Jaime Gama, président du Parlement du Portugal[162], ainsi que l'ancien président Jorge Sampaio, Haut représentant de l'Alliance des civilisations[163], puis la chancelière fédérale de l'Allemagne, Angela Merkel à Berlin le 23 septembre[164]. Il rencontre encore le président, George W. Bush à la Maison Blanche le 16 octobre[165] et au Congrès des États-Unis, le 17 octobre, où il reçoit la Médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile américaine[166].

Le 29 octobre 2007, le dalaï-lama rencontre Stephen Harper, Premier ministre du Canada[167],[168],[169].

Il est reçu le 23 mai 2008 par le Premier ministre Gordon Brown[170],[171],[172], et le 13 juin par le Premier ministre australien par interim, Chris Evans[173].

Dans une lettre du 24 juillet 2008, Barack Obama en voyage regrette de ne pouvoir le rencontrer, et espère que son soutien et sa rencontre avec le sénateur John McCain[174] démontreront l'attention américaine au peuple tibétain[175].

En août 2008, le dalaï-lama en visite en France[176], a été reçu au Sénat, y exprimant sa préoccupation sur la situation des droits de l'homme au Tibet[177] et le risque de disparition de la civilisation tibétaine[178]. Il rencontre aussi la leader socialiste Ségolène Royal qui proposa de se rendre au Tibet[179],[180] et le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, qui déclara que la France et l'Europe devraient « exiger la fin immédiate de la répression et la libération des Tibétains enfermés dans des camps. »[181]. À l'issue de l'inauguration du temple de Lerab Ling le 22 août 2008, il s'est entretenu à huis clos avec la première dame de France Carla Bruni-Sarkozy et le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et sa secrétaire d'État Rama Yade[182],[183],[184] Le dalaï-lama déclara qu'il souhaitait qu'après les Jeux Olympiques, Nicolas Sarkozy fasse des propositions en tant que président de l'Union européenne[185] au gouvernement chinois pour le Tibet[186].

En visite en République tchèque, le dalaï-lama rencontre le Premier ministre tchèque Mirek Topolánek le 30 novembre 2008, et l’ancien président Václav Havel[187],[188]. Le 6 décembre 2008, le président français Nicolas Sarkozy le rencontre, dédramatisant la condamnation de la Chine et appelant au dialogue[189],[190], suivi le 10 décembre par le président de la Pologne Lech Kaczyński[191].

En mars 2009, l'Afrique du Sud, cédant aux pressions de Pékin, n’attribue pas de visa au dalaï-lama invité à une conférence. Le ministre de la Santé sud-africain Barbara Hogan et les prix Nobel de la Paix Frederik de Klerk et Desmond Tutu protestent et la conférence est reportée sine die[192].

Le 16 avril 2009, le Parlement des Pays-Bas se déclare favorable à une rencontre publique avec le dalaï-lama, malgré une lettre de protestation de l'ambassadeur de la RPC aux parlementaires[193].

De passage en France en juin 2009[194], il rencontre le maire de Paris Bertrand Delanoë qui lui remet le titre de « citoyen d'honneur de Paris » des mains du maire de la ville, Bertrand Delanoë[195].

Début août 2009, le dalaï-lama rencontre Chiara Simoneschi, présidente du Conseil national suisse, avec qui il évoque les graves conséquences du réchauffement climatique sur le Tibet[196].

Soutien et aide de la CIA au cours de la Guerre froide (années 1960 et 1970)

Article détaillé : Relations internationales du Tibet.

Selon des documents officiels américains rendus publics en 1988, la CIA poursuivit en 1964 son soutien actif aux mouvements tibétains, en particulier « l'entourage du dalaï-lama », la guérilla tibétaine, et à l'organisation d'opérations de renseignement à l'intérieur du Tibet, notamment par l'envoi de 20 agents secrets, dans le cadre d'un programme destiné à entretenir le concept d'un Tibet autonome. La CIA a soutenu financièrement la création de Tibet Houses à New York et à Genève destinées à servir de représentation non officielle au dalaï-lama et à maintenir le concept d'une identité politique tibétaine, celle de New York avait pour but de travailler en étroite collaboration avec les délégations de différents pays soutenant les Tibétains aux Nations unies[197].

La déclassification des documents de la CIA montre que l'aide directe de la CIA a continué jusqu'au début des années 1970[198]. Peu de temps après, le gouvernement du dalaï-lama démentait que le dirigeant tibétain ait profité personnellement d'une subvention annuelle de 180 000 US$ qui lui était destinée[199]. Lodi Gyari, représentant du dalaï-lama à Washington, déclare ne pas avoir eu connaissance de cette subvention annuelle de 180 000 US$ et de la façon dont elle a été dépensée. Sur le soutien de la CIA aux Tibétains, il déclare : « C'est un secret dévoilé, nous ne le contestons pas. »[198].

Le dalaï-lama affirme, dans ses mémoires, s'être démarqué des opérations de la CIA et de la guérilla tibétaine : « Quoique j'eusse toujours admiré la détermination de ces guérilleros, leurs activités n'avaient jamais eu mon appui… »[35]. Pourtant, Gompo Tashi Andrugtsang, le chef du mouvement de résistance Chushi Gangdruk, cite dans son autobiographie la lettre que le dalaï-lama lui envoya fin mars début avril 1959, pour lui annoncer sa nomination au rang de général et l'encourager à poursuivre la lutte : « Vous avez mené les forces du Chushi Gandrug avec une détermination inébranlable afin de résister à l'armée d'occupation chinoise dans la défense de la grande cause nationale de la liberté du Tibet. Je vous confère le rang de 'DZASAK' (...) en reconnaissance des services que vous avez rendus au pays. La situation actuelle exige de poursuivre, avec la même détermination et le même courage, votre lutte pleine de bravoure »[200].

Soutien dans le monde du spectacle

Richard Gere reçoit un khata des mains du 14e Dalai Lama

Le groupe de hip-hop new-yorkais les Beastie Boys, des vedettes d’Hollywood dont Richard Gere, Harrison Ford et sa femme Melissa Mathison, Alec Baldwin, Carmen Electra, Barbra Streisand, Todd Oldham, Oliver Stone, Sharon Stone, Willem Dafoe, Dennis Quaid, Meg Ryan, Steven Seagal, et Goldie Hawn se sont exprimées pour soutenir le dalaï-lama et la cause tibétaine[201]. Pour James C. Stephens, ces nombreux liens noués avec le monde du cinéma et des acteurs et actrices célèbres s'avèrent un instrument efficace de propagande[202].

Classé 3 fois parmi les 100 personnes les plus influentes (Time)

À trois reprises, en 2004, 2005 et 2008, le dalaï-lama a fait partie du Time 100, classement des 100 personnes les plus influentes au monde établi par le magazine Time[203],[204],[7].

A propos du classement de 2008, Barry Sautman fait remarquer que celui-ci est lié aux six précédentes semaines de contestation au Tibet et aux critiques occidentales concomitantes contre la politique tibétaine de la Chine, en plus de refléter l'effort de construction, étalé sur deux décennies, de l'image du dalaï-lama comme « homme de paix » et « personnification de la compassion »[205].

Soutien de lauréats du prix Nobel de la paix

En mars 2009, Desmond Tutu a été rejoint par des lauréats du prix Nobel et plus de 40 personnalités et 10 000 signataires dans une lettre sur le site TheCommunity.com exhortant les officiels chinois à « cesser de nommer, blâmer et abuser verbalement » le dalaï-lama[206]. Le site affirme que plusieurs lauréats du prix Nobel ont signé la lettre dont Elie Wiesel et Jody Williams[207].

En octobre 2009, huit lauréats du prix Nobel de la paix membres de la fondation PeaceJam ont signé une déclaration remise au dalaï-lama en Inde, exhortant le gouvernement chinois à prendre des mesures immédiates et constructives pour résoudre le statut du Tibet et mettre fin à une politique oppressive, qui, disent-ils, continue à marginaliser et appauvrir les Tibétains sur leur propre terre. Les lauréats ont déclaré que le monde ayant bénéficié de la sagesse et de l'autorité morale du dalaï-lama, « il est juste que nous l'honorions, et que nous le soutenions actuellement pour que perdure la cause tibétaine. »[208]. Selon les lauréats Jody Williams, Shirin Ebadi et Mairead Corrigan Maguire, cette campagne dénommée Thank You Tibet a pour but de promouvoir la cause tibétaine non-violente dans le monde[209]. En plus de ces 3 lauréats du Nobel, Desmond Tutu, Adolfo Perez Esquivel, Rigoberta Menchu Tum, Betty Williams, Wangari Maathai ont aussi signé cette déclaration[210].

Le dalaï-Lama et la République populaire de Chine

La politique de la « voie médiane » vis-à-vis de la Chine

Entre 1979 et 1987, avec l'accord des autorités chinoises, il a envoyé 5 missions au Tibet pour renouer le dialogue avec la Chine[155]

Le dalaï-lama a proposé aux Tibétains une voie intermédiaire, dite voie médiane, entre la situation actuelle du Tibet sous domination chinoise et l'indépendance. Il s'agit d'une politique modérée visant une réelle autonomie pour tous les Tibétains dans les trois provinces traditionnelles du Tibet, dans le cadre de la RPC[211]. Du fait des graves problèmes survenus au Tibet en 2008, en septembre 2008, le dalaï-lama a appelé le Parlement tibétain en exil et le Kashag (le Cabinet ministériel) à organiser une réunion urgente sur le Tibet, comme l’autorise l'article 59 de la Constitution du Tibet. Le Premier ministre tibétain, le professeur Samdhong Rinpoché, à qui l’on demandait si la réunion pouvait influer sur la demande actuelle d'autonomie réelle du Tibet, a dit qu'il ne le pense pas : « Nous sommes engagés dans notre approche de la voie médiane et nous continuerons nos efforts pour une autonomie authentique dans le cadre de la Chine, et cela ne changera pas. Mais cette réunion sera sûrement une bonne plateforme de discussion pour l’expression des diverses opinions de la communauté tibétaine. »[212],[213]. Le 10 mars 2009, dans son message à l’occasion du 50e anniversaire du soulèvement de Lhassa, le dalaï-lama affirme que le résultat de cette réunion a montré que la majorité des Tibétains sont favorables à la Voie Médiane visant une autonomie pour tous les Tibétains[214].

Le dalaï-lama selon la RPC

Mao Zedong encadré du 10e panchen-lama (à sa droite) et du 14e dalaï-lama (à sa gauche) en 1954 (photo de Hou Bo)

Selon la RPC, par un télégramme envoyé le 24 octobre 1951, le 14e dalaï-lama a formellement accepté, avec le gouvernement central et de la région du Tibet, l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet[40]. Député du Tibet, il a participé à la première assemblée nationale populaire en 1954 et a été choisi comme chef du Tibet.

Depuis 1979, les dirigeants de la RPC ont toujours eu la même exigence à son égard : le dalaï-lama doit reconnaître que le Tibet fait partie intégrante de la Chine et renoncer à demander une autonomie qui ne seraient pour eux qu'une indépendance déguisée[215]. En novembre 2008, des représentants chinois ont déclaré : « À aucun moment ou en aucune circonstance nous ne ferons preuve de faiblesse, il n'est pas question d'« indépendance » du Tibet, de « semi-indépendance » ni d'« indépendance déguisée ». »[216]. D'autres représentants ont aussi affirmé que « la porte resterait toujours ouverte pour permettre au dalaï-lama de revenir à une position patriotique. »[217].

Mise en perspective

Le 14e dalaï-lama, et Mao Zedong à Pékin, 13 octobre 1954.

Les religieux et les aristocrates tibétains étaient, pour la plupart, opposés au communisme, du fait notamment de l'athéisme officiel du régime et de la collectivisation des terres entraînant la disparition du pouvoir des monastères et de l'aristocratie tibétaine, mais aussi des famines[218], d'où les révoltes qui commencèrent en 1957.

Une autre notion à prendre en considération : le PCC, en tant que parti unique, s'assimile à l'État chinois, à la RPC. Il en découle que toute organisation non intégrée à lui est anti-chinoise, d'où le terme récurrent de « forces anti-chinoises étrangères ».

L'accord en 17 points est un document signé par les représentants du 14e dalaï-lama et ceux de la RPC le 23 mai 1951 à Pékin. Cependant, cet accord fut dénoncé par le dalaï-lama et son gouvernement, car selon eux il fut signé par les Tibétains sous la contrainte[219]. À son arrivée en exil en Inde, le 14e dalaï-lama fit une déclaration de presse, le 18 avril 1959, où il affirmait que l'accord en 17 points avait été signé sous la pression du gouvernement chinois.

Il faut cependant noter que l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet de 1951 fut le premier document dans l'histoire tibétaine à décréter la souveraineté chinoise sur le Tibet, même s’il reconnaissait le droit au gouvernement du dalaï-lama de continuer à administrer le Tibet[220].

Au début, le dalaï-lama était personnellement en faveur des réformes qui furent proposées par Mao Zedong pour moderniser le Tibet et était d'avis d'essayer d'atteindre un compromis opérationnel avec les Chinois. Il s’agissait notamment d’une campagne de « transformation socialiste de l'agriculture »[221].

Cependant, la manière avec laquelle la réforme fut appliquée, et en particulier son imposition par la force, entraînèrent une révolte de la population tibétaine. Vers 1955-56, la situation à l'intérieur du Tibet commença à se détériorer rapidement. Au sein du gouvernement chinois, les partisans de la ligne dure poussaient pour commencer à appliquer « la transformation socialiste » au Tibet. Dans le Kham, les Tibétains commencèrent à se rebeller[221],[222]. En effet, fin 1955, Li Jingquan, le secrétaire du Parti au Sichuan, commença les réformes dans les secteurs tibétains du Sichuan, le Kham. Le résultat de cette campagne fut désastreux pour le Tibet puisqu’il aboutit à une révolte majeure dans la région du Kham (Est du Tibet historique). Des réfugiés tibétains affluèrent au Tibet central et cette révolte déborda finalement sur le Tibet politique et fut un facteur majeur précipitant le soulèvement à Lhassa de 1959[221].

Mao fit une dernière tentative pour sauver sa politique gradualiste en 1957 quand il réduisit le nombre de cadres Han et de troupes au Tibet et écrivit au dalaï-lama lui promettant que la Chine n'appliquerait pas les réformes socialistes sur les terres au Tibet pendant les six prochaines années. De plus, à la fin de cette période, Mao déclara qu'il remettrait encore les réformes à plus tard si les conditions n'étaient pas mûres[221].

Cependant l'agitation au Tibet s’amplifia et, en mars 1959, un soulèvement important eut lieu à Lhassa. Le dalaï-lama dut quitter le Tibet pour l'exil en Inde. Le dalaï-lama dénonça l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet et chercha un soutien international pour résoudre le conflit au Tibet. La question du Tibet apparut alors comme un problème international[220].

Relations avec le peuple indien

En marge d’une conférence sur les qualités d'organisation et de direction à l'Indian Institute of Management Ahmedabad en janvier 2008, le dalaï-lama a déclaré à la communauté tibétaine de la région du Gujarat et du Rajasthan : « Les Tibétains devraient mettre le plus grand effort dans la prise de conscience au sujet de l'identité tibétaine et son patrimoine culturel, riche et unique parmi les communautés indiennes locales. », ajoutant : « Nous devrions être fiers de notre histoire et civilisation millénaire et de notre écriture reconnue comme une des plus anciennes, originaire de l'Inde. »[223],[224]. Le 9 août 2009, Omar Abdullah, le ministre en chef du gouvernement du Jammu-et-Cachemire a accueilli le dalai-lama lors de son arrivée au Ladakh[225].

Relations avec les dissidents chinois

C'est en France, le 4 décembre 1989 que le 14e dalaï-lama rencontra Yan Jiaqi au cours d'une réunion historique qui rassembla 6 personnes dont Kelsang Gyaltsen et Phuntsok Tashi Takla[226]. En 2009, Yan Jiaqi participa à une conférence sino-tibétaine qui a réuni à Genève 80 dissidents chinois, et une vingtaine de Tibétains dont le dalaï-lama et le premier ministre du gouvernement tibétain en exil, Samdhong Rinpoché[227].

En 2008, il a rencontré le dissident chinois Wei Jingsheng[228].

Relations inter-religieuses et intra-religieuses

Le 14e Dalai Lama et Desmond Tutu, Photo de Carey Linde. 2004

Dialogue inter-religieux

Le 6 janvier 2009, à Mahuva (en) dans le Gujarat le dalaï-lama a inauguré une conférence interreligieuse appelée «Dialogue des religions et symphonie mondiales ». Convoquée par le prédicateur hindou Morari Bapu (en), cette conférence explore « les moyens pour traiter la discorde parmi les religions majeures », selon ce prédicateur[229],[230].

Rencontres avec le pape

Le 30 septembre 1973, le dalaï-lama a été reçu par le pape Paul VI au Vatican[231].

Il a rencontré le pape Jean-Paul II au Vatican en 1980, 1982, 1986, 1988 et 1990. Plus tard, le 27 janvier 2003, après une audience avec le pape, le dalaï-lama a déclaré lors de sa rencontre avec le président du Sénat italien Marcello Pera : « J'ai dit au pape mon admiration pour ce qu'il a fait pour la paix et l'harmonie religieuse dans le monde ».

Le 13 octobre 2006, il a rencontré le pape Benoît XVI dans le cadre d’une « rencontre privée, de courtoisie, aux contenus religieux »[232]. Le 13 décembre 2007, Benoît XVI, qui devait le recevoir au Vatican[233], annule l'entrevue sur l'insistance de la Chine[234],[235]. Désolé, le dalaï-lama[236] déclare que la Chine accroît sa pression au Tibet[237].

Rencontres avec l’abbé Pierre

En 1991, l'abbé Pierre rencontra le dalaï-lama lors des journées inter-religieuses pour la paix. Propriétaire, entre 1994 et 1998, de la vigne à Farinet, la plus petite vigne cadastrée du monde, créée par Jean-Louis Barrault, l'abbé Pierre offrit celle-ci au dalaï-lama en août 1999, à l'occasion d'une visite conjointe dans la commune suisse de Saillon[238],[239].

Appel du Global Council of Indian Christians (2010)

En juillet 2010, le Global Council of Indian Christians (GCIC), une ONG d'obédience protestante qui milite contre les violences contre les chrétiens et qui craint une reproduction « bhoutanaise » des lois anti-conversion indiennes et des persécutions qui les ont accompagnées, a appelé le dalaï-lama à prendre position contre un projet de loi anti-conversion du gouvernement du Bhoutan, projet qui ne « respecte pas la voie de la tolérance enseignée par le Bouddha » [240].

Relations avec d'autres composantes du bouddhisme tibétain

Le 14e dalaï-lama à Bodhgayâ en Inde en 2003 conférant l'enseignement du Kalachakra

Relations avec le panchen-lama

Depuis le 5e dalaï-lama (1617-1682), qui offrit le monastère de Tashilhunpo et le titre de panchen-lama à son professeur, Lobsang Chökyi Gyalsten, il est convenu que le dalaï-lama et le panchen-lama participent chacun à l'identification du successeur de l'autre.

Après la mort le 28 janvier 1989 du 10e panchen-lama, le dalaï-lama proposa au gouvernement de Pékin de dépêcher une délégation de hauts dignitaires religieux pour participer à la recherche de sa réincarnation, mais l’offre fut rejetée par la Chine. Le dalaï-lama organisa des recherches suivant les traditions tibétaines. En accord avec le choix de Chadrel Rinpoché au Tibet, le jeune Gedhun Choekyi Nyima, fils de nomades tibétains, fut sélectionné, et le 14 mai 1995, cet enfant de six ans fut officiellement reconnu par le dalaï-lama comme étant le 11e panchen-lama. Cet enfant a été enlevé à l'âge de six ans et maintenu prisonnier par le gouvernement chinois depuis le 17 mai 1995.

Le 29 novembre 1995, le gouvernement de la RPC, a désigné comme successeur du 10e panchen-lama, Gyancain Norbu, un enfant ayant un lien de parenté avec Raidi, un membre du Parti communiste chinois qui était président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet à cette époque[241].

Relations avec le Karmapa

Le 7 juin 1992, le 14e dalaï-lama reconnut officiellement Orgyen Trinley Dorje comme 17e Karmapa, dirigeant d'une école du bouddhisme tibétain. Le 28 décembre 1999, Orgyen Trinley Dorjé entreprit la traversée de l’Himalaya qui allait le mener jusqu’à la résidence du dalaï-lama à Dharamsala dans le nord de l'Inde[242].

Relations avec la tradition Jonang

La tradition Jonang, considérée comme la 5e école du bouddhisme tibétain, a été reconnue par le 14e dalaï-lama, qui a désigné comme son représentant l'actuel Bogdo Gegen, Jampal Namdol Chokye Gyaltsen, âgé d'une soixantaine d'années, né à Lhassa. Identifié comme réincarnation du 8e Jebtsundamba à l'âge de quatre ans, il s'est enfui à Dharamsala (Inde) en 1959.

La dénonciation du culte bouddhiste tibétain de Dordjé Shougdèn

Article détaillé : Controverse Dordjé Shougdèn.
Manifestation à Oxford, le 30 mai 2008, avec des manifestants des deux bords (drapeau du gouvernement tibétain en exil à gauche)

Dordjé Shougdèn, une déité du bouddhisme tibétain, ferait l'objet d'un culte de la part de 4 millions d'adeptes dans le monde selon France24[243]. Selon TibetInfoNet, ils ne représentent qu'une minorité parmi les Tibétains au Tibet[244]. Certains experts avancent le chiffre de 100 000 adeptes[245]. Pendant de nombreuses années, le dalaï-lama pratiqua lui-même le culte de Shougdèn mais commença à s'élever contre cette divinité au milieu des années 1970, qualifiant en 1996 le culte d'être celui d'un esprit et de constituer une menace pour le bien et la cause du Tibet[246].

Selon le reportage de France24[243], la condamnation de ce culte ferait peser une menace de scission dans la communauté tibétaine bouddhiste en exil.

Le 7 janvier 2008, le dalaï-lama a condamné ce culte lors d'un discours prononcé dans le sud de l'Inde, dans les termes suivants traduits du tibétain par la chaîne de télévision française France24 : « Je n’ai pas écarté les Shougdèns pour mon propre intérêt, j’ai mûrement médité et réfléchi dans mon âme et mon esprit et j'ai compris que c'était la bonne décision. Au nom de cette déité, des gens ont tué, ont menti, se sont battus, ont mis le feu. Il faut expulser ces moines sans hésitations de tous les monastères. S'ils ne sont pas contents, vous pouvez leur dire que le dalaï-lama lui-même a demandé de le faire, et que c'est très urgent. ». Selon une autre traduction diffusée par Envoyé spécial, le dalaï-lama aurait en fait déclaré : « À cause de cette déité, certains sont devenus violents. C’est intolérable, je ne veux plus de désordre dans les monastères et à ceux qui ne sont pas contents, dites-leur que le dalaï-lama approuve les expulsions ordonnées par les abbés dans les temples. »[247]. Dans ce même reportage, il précise : « Je n’ai jamais donné d’ordre pour écarter les adeptes de Shougdèn. Rien n‘est venu d’en haut. Ce sont les abbés qui décident de ces expulsions ».

Selon France24[243], les adeptes du culte de Dordjé Shougdèn se retrouvent ostracisés par la communauté tibétaine émigrée : commerces, hôpitaux, lieux de culte leur sont interdits, les moines pratiquant ce culte sont chassés des monastères, les portraits de leurs chefs sont placardés sur les murs. Le dilemme est simple : soit renoncer au culte, soit s'exiler.

Pour les reporters de France24, plus qu'une divergence spirituelle, c'est un enjeu politique : les adeptes de Shougdèn sont ouvertement accusés par des proches du dalaï-lama de soutien à la Chine et de trahir la cause tibétaine[243].

À une question au sujet de ce reportage, le dalaï-lama a affirmé que les institutions tibétaines en exil n'avaient pas expulsé les adeptes du culte de Dordjé Shougdèn des camps de réfugiés, et a invité à venir voir sur place, en Inde[248].

En 2008, un dirigeant shougdéniste déposa plainte contre le dalaï-lama devant la Haute Cour de Delhi pour persécution[249]. Selon le site du Gouvernement tibétain en exil, le 5 avril 2010, le juge S. Muralidhar rejeta la plainte estimant que la question posée ne relevait pas du droit public et que les allégations de violence et de harcèlement étaient vagues et n'étaient pas recevables en justice selon l’article 226 de la constitution indienne, mettant ainsi fin de façon définitive à cette demande[250]. Conclusion qui est nuancée sur le blogue officiel du site Wisdom Buddha Dorje Shugden où l'on indique que le juge a dû rejeter la requête pour des raisons techniques de jurisprudence[251].

À l’occasion de déplacements et visites du dalaï-lama, des bouddhistes, membres de la Société des pratiquants du culte de Shougdèn (Western Shugden Society (en) ou WWS), manifestèrent en 2008 en Angleterre, aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, pour revendiquer la liberté de pratiquer leur culte et pour protester contre l’expulsion de moines de monastères en Inde[252],[253]. En Grande-Bretagne, la venue du dirigeant bouddhiste à Londres, à Nottingham et à Oxford, fut saluée par des manifestants aux cris de « Dalai Lama, stop lying! » ou « Dalai Lama, give religious freedom! » [254]. Diki Dolma, une réfugié tibétaine commenta : « C’est insensé ! […] Je plains ces manifestants. Je pense qu'ils ne connaissent pas grand chose au bouddhisme. Ils prétendent être moines, mais, regardez, ils ne savent même pas porter leurs robes convenablement ! »[255]. Aux États-Unis, des membres de la WSS, principalement occidentaux, et pour quelques-uns, tibétains, manifestèrent à l'occasion d'une conférence faite à l'Université de Colgate à Madison dans l'État de New York[256]. À Sydney en Australie, des membres de la WSS, nombre d'entre eux moines et nonnes bouddhistes, protestèrent devant le Parc olympique, à l'occasion d'un enseignement sur la méditation[257].

Critiques

Critique de Barry Sautman à propos de l'apologie de la non-violence

Dans un essai publié en 2010 et intitulé "Vegetarianism Between Meals". The Dalai Lama, War and Violence, le professeur Barry Sautman s'interroge sur la représentation universelle du dalaï-lama sous les traits d'un apôtre de la non-violence. Il soutient que le dalaï-lama, tout en prônant la non-violence en général, a apporté son soutien à un certain nombre de guerres, surtout celles de l'Inde et des États-Unis, les deux principaux mentors des exilés tibétains[258].

Pour Josh Schrei, l’essai de Sautman est une diffamation tellement évidente que la plupart des gens intelligents n’y prêteront pas attention ou la prendront pour ce qu’elle est. Josh Schrei qualifie Sautman d’apologiste, qui prend parti pour un occupant totalitaire, une position que lui-même n'envie pas[259].

Concernant la guerre, le dalaï-lama précise qu'il est profondément opposé à la guerre, sans pour autant recommander l'apaisement. Il reconnaît qu'il est souvent nécessaire de maintenir une position forte pour contrecarrer une agression injuste. Il cite l'exemple de la Seconde Guerre mondiale comme étant entièrement justifiée pour « sauver la civilisation » de la tyrannie de l'Allemagne nazie, comme Winston Churchill l'a déclaré avec justesse. Il pense aussi que la Guerre de Corée est justifié, parce qu'elle a donné à la Corée du Sud la possibilité de développer graduellement la démocratie. Il précise cependant que l'on ne peut juger si un conflit était justifié pour des raisons morales qu'avec le recul. Il affirme ainsi que nous pouvons voir maintenant que durant la Guerre froide, le principe de dissuasion nucléaire avait une certaine valeur. Il ajoute néanmoins, qu'il est très difficile d'évaluer ces questions avec précision, que la guerre est la violence et que la violence est imprévisible. Il conclu qu'il vaut mieux éviter la guerre si possible, et ne jamais présumer pouvoir connaître à l'avance si son issue sera avantageuse ou non[260].

Critique de la 12e Samding Dorje Phagmo à propos des émeutes de Lhassa (mars 2008)

Article détaillé : Troubles au Tibet en mars 2008.

Selon l'agence Reuters, la 12e Samding Dorje Phagmo, qui est considérée comme le seul tulku femme d'État au Tibet, et qui est également vice-présidente du Comité permanent du Parlement régional de la Région autonome du Tibet, a déclaré à l'agence Chine nouvelle fin avril 2008 à propos des émeutes de Lhassa en mars 2008 qui ont éclaté alors qu'elle se trouvait à Pékin, que « les péchés du dalaï-lama et de ses partisans viol(ai)ent gravement les enseignements et préceptes fondamentaux du Bouddhisme et nuis(ai)ent gravement à l'ordre normal et à la bonne réputation du Bouddhisme tibétain traditionnel. ». La supérieure du monastère de Samding, qui était partie en exil en 1959 puis est revenue en Chine et est devenue vice-présidente de Conférence consultative politique du peuple chinois de la région autonome du Tibet et membre de l'Assemblée nationale populaire[261], a déclaré à l'agence Chine nouvelle que « l'ancien Tibet était arriéré et cruel, la vie des serfs y était pire que celle des chevaux et du bétail. »[262].

Prises de position sur des questions politiques, sociales, humaines

Sur les autres projets Wikimedia :

Les trois engagements du dalaï-lama

Le dalaï-lama déclare avoir trois engagements : la promotion des valeurs humaines, celle de l'harmonie entre religions, et celle de la cause tibétaine, dans un ordre de priorité qu'il explique être relié à ses qualités d'être humain pour les 6 milliards de personnes, de bouddhiste pour la moitié de la population religieuse, et de Tibétain, pour les 6 millions de ses compatriotes et les 100 millions d'être humains qui dépendent de l'environnement écologique et géographique du Tibet où se trouvent les sources de la plupart des fleuves d'Asie[263],[264].

La compassion et la sagesse

À l'occasion d'un discours prononcé en 1984, le dalaï-lama déclarait :

« La pratique de la compassion et de la sagesse est utile à tous, particulièrement à ceux qui ont des responsabilités nationales et qui ont entre leurs mains le pouvoir et la possibilité de mettre sur pied une structure rendant possible la paix dans le monde »[265].

Pour Barry Sautman, la compassion du dalaï-lama est déconnectée de grandes luttes bien précises menées par les opprimés, comme par exemple celles contre l'apartheid en Afrique du Sud et l'occupation de territoires palestiniens[266].

Voir plus haut le chapitre « Critique de Barry Sautman à propos de l'apologie de la non-violence » pour un commentaire sur l'article de Sautman.

Dans son ouvrage publié en 2008, Robert A.F. Thurman écrit que le dalaï-lama avait été en contact avec Nelson Mandela, et l'avait incité à orienter le Congrès national africain dans la voie de la non-violence[267].

Concernant le conflit israélo-palestinien, le dalaï-lama a visité Israël à plusieurs reprises depuis 1994[268], et s'est exprimé officiellement en 2006 à ce sujet[269]. Dans une déclaration datant de janvier 2009, le dalaï-lama exhorta les Israéliens et les Palestiniens à mettre fin au combat et à commencer à se respecter mutuellement[270].

La guerre

Lors d'un discours au Parlement européen en octobre 2001, le dalaï-lama déclarait :

« Dans le contexte de la mondialisation naissante, toutes les formes de violence, dont la guerre, sont des moyens tout à fait inadaptés pour résoudre les conflits. La violence et la guerre ont toujours fait partie de notre histoire. Autrefois, il y avait des vainqueurs et des vaincus. Mais, aujourd'hui, si un conflit mondial devait avoir lieu, il n'y aurait plus aucun vainqueur. Nous devons donc avoir le courage et le discernement de réclamer un monde sans armes nucléaires et, à long terme, sans armée nationale. Depuis les terribles attaques qui ont eu lieu aux États-Unis, la communauté internationale doit tout tenter pour que cet événement horrible et odieux serve à développer un sens de la responsabilité à l'échelle du monde permettant que prévale l'usage du dialogue et de la non-violence pour résoudre les différends »[271].

Selon le Lt Col M. C. Sharma, en 1971, lors de la Troisième guerre indo-pakistanaise, le dalaï-lama donna son accord pour que les Forces spéciales des frontières, un régiment de Tibétains créé au sein de l'armée indienne en 1962 pour lutter, selon Amitava Sanyal, contre l'armée chinoise au Tibet[272] vers la fin de la guerre sino-indienne[273],[274] pour diriger des opérations secrètes derrière les lignes chinoises dans l'éventualité d'une nouvelle guerre sino-indienne selon d'autres auteurs[275], combatte l'armée pakistanaise dans les Chittagong Hill Tracts comme les Mukti Bahini (en)[276]. Pour Manas Paul, le dalaï-lama a toujours conservé une distance vis-à-vis des Forces spéciales des frontières, sans soutenir ni s'opposer à l'initiative indienne[277].

Les bombardements américains en Afghanistan en 2001

Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).

Le 24 octobre 2001, au cours d'une conférence de presse ayant suivi son discours au Parlement Européen[271], le dalaï-lama déclara :

« Je suis surpris et j'admire le fait que, en ce moment, contrairement à ce qui s'est passé pendant les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam, les États-Unis sont très, très prudents dans la sélection de leurs cibles, et qu'ils prennent un maximum de précaution pour éviter des pertes civiles » en Afghanistan, ajoutant cependant « je pense que les méthodes non violentes sont plus appropriées, plus efficaces pour lutter contre le terrorisme », « les bombes ne peuvent détruire que les choses physiques, pas les pensées ou les émotions »[278],[279].

La guerre d'Irak

Article détaillé : guerre d'Irak.

En mars 2003, le dalaï-lama, avait déclaré, alors que la menace de la guerre en Irak était dans tous les esprits : « La guerre doit être reléguée dans les poubelles de l’histoire »« Quand les armes parlent, le résultat est la mort et la destruction. Les armes ne distingueront pas entre l’innocent et le coupable. Un missile, une fois envoyé, ne respectera pas les innocents, les pauvres, les sans défense, ou ceux dignes de compassion. Par conséquent, les vrais perdants seront les pauvres et les sans défense, ceux qui sont complètement innocents, et ceux qui mènent une existence simple »[280].

En septembre de la même année, après avoir rencontré le président américain Bush, le dalaï-lama devait déclarer, lors d'un entretien accordé à l'agence Associated Press, qu'il était trop tôt pour juger si la guerre en Irak (pays envahi quelques mois plus tôt) était justifiée. « Je crois que l'histoire le dira », a-t-il ajouté[281].

En avril 2009, il a critiqué les guerres américaines en Afghanistan et en Irak, comparant les États-Unis à la Chine, critiquée pour sa répression des manifestants tibétains en 2008[282].

Les armes nucléaires et leur possession

Les essais nucléaires chinois

Après le premier essai nucléaire de la RPC en 1964 le dalaï-lama déclara le 10 mars 1965 : « La gravité de la situation a été renforcée par les récents essais nucléaires chinois. Jusque-là, les puissances nucléaires ont montré beaucoup de mesure parce qu’elles réalisent pleinement que l’utilisation de l’arme atomique serait désastreuse pour l’humanité. Les autorités chinoises adopteront-elles la même réserve, une fois qu’elles seront en possession de bombes parfaitement opérationnelles ? Je crains qu’on ne puisse raisonnablement attendre une telle modération de la part d’un gouvernement dont l’ambition insensée ne connaît pas Dieu et ne respecte aucune limite »[283].

Les essais nucléaires indiens

Lorsque l'Inde procéda à l'essai nucléaire de Pokhran en 1998, entraînant des protestations de la part des pays développés, le dalaï-lama se prononça en faveur du droit de son pays d'accueil à la détention et la rétention de l'arme nucléaire :

« Partir du principe que peu de nations méritent de posséder des armes nucléaires et que le reste du monde ne le mérite pas, cela n'est pas démocratique. Les nations développées ne doivent pas faire pression sur l'Inde pour que celle-ci se débarrasse de (ses) armes nucléaires. »[284].

Selon le Federation of American Scientists citant le Ministre des Affaires étrangères (en) Daily News, le dalaï-lama aurait exhorté l'Inde de ne pas répondre à la pression des nations développées pour arrêter son programme nucléaire et aurait dit qu'avec ces essais, l'Inde a prouvé qu'elle n'est plus une nation sous-développée et devrait avoir le même accès aux armes nucléaires que les pays en voie de développement, bien qu’il continue de promouvoir la paix et le désarmement nucléaire[285].

Les essais nucléaires indiens firent suite aux essais pakistanais[286]. Lors de son audition à la Commission des affaires étrangères en 1998, le dalaï-lama a insisté sur l’importance de l'élimination par étapes et complète des armes nucléaires, et a regretté les essais de l'Inde et du Pakistan qui risquent d'entraîner d’autres pays. Il rappelé qu’il n'est cependant pas équitable que seul cinq pays, membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, disposent des armes nucléaires[287].

Les armes à feu

En 2001, à ce que rapporte le journaliste Hal Berton du Seattle Times, le dalaï-lama, invité à parler dans un établissement scolaire, discuta pendant plus d'une heure, exhortant les étudiants à briser le cycle de la violence qui peut affecter leurs vies et celle des écoles. En réponse à une lycéenne qui demandait comment réagir devant quelqu'un qui vise un camarade de classe, il déclara que si les actes de violence ne devaient pas être oubliés, il fallait cependant accorder son pardon à leurs auteurs. Mais si quelqu'un muni d'une arme à feu essaye de vous tuer, déclara-t-il, il serait judicieux que vous ripostiez avec votre propre arme à feu, en visant non pas la tête, où la blessure pourrait être mortelle, mais une autre partie du corps, la jambe par exemple[288].

Le marxisme

Le dalaï-lama plaisante en s'affirmant plus marxiste que les dirigeants chinois, critiquant la prééminence de l’argent, le fossé entre riches et pauvres en Chine, la corruption qui en découle, et l’exploitation notamment celle des enfants, qu’il qualifie d’impensable dans une Chine socialiste dirigée par un parti marxiste[289].

Le dalaï-lama se considère comme un sympathisant du marxisme, et a déclaré : « Les communistes se préoccupent avant tout d’égalité et des droits des indigents. »[290].

Éthique laïque

Article détaillé : Éthique laïque.

Le dalaï-lama a consacré un livre complet à l'éthique laïque, intitulé Sagesse ancienne, monde moderne - Éthique pour le nouveau millénaire[291]. Le 7 juin 2009, le dalaï lama donna une conférence à Paris sur ce thème[292],[293]. Selon le dalaï-lama, la compassion et l'affection sont des valeurs humaines indépendantes des religions : « Nous avons besoin de ces valeurs humaines. Je les appelle valeurs éthiques laïques, ou convictions laïques. Elles sont sans relation avec une religion particulière. Même sans religion, même agnostique, nous avons la capacité pour promouvoir ces valeurs »[294].

La religion, « source de l’identité nationale du Tibet »

Dans le discours dit « Proposition de Strasbourg » prononcé au Parlement européen le 15 juin 1988, le dalaï-lama déclare : « Etant donné que la religion constitue la source de l’identité nationale du Tibet, et que les valeurs spirituelles reposent au cœur même de la riche culture tibétaine, le gouvernement du Tibet aurait comme devoir tout particulier d’en sauvegarder et développer la pratique »[295]. Commentant cette affirmation, Martine Bulard, journaliste au Monde diplomatique, déclare que son auteur « ne se pose pas en inconditionnel de la séparation de l’Église et de l’État »[296].

En 1992 le dalaï-lama publia ses propositions relatives à l'évolution politique du Tibet « lorsque le Tibet recouvrera sa liberté, après le retrait des forces chinoises ». Elles reposent sur un gouvernement démocratiquement élu (dont il ne serait pas membre) et sur une Assemblée Constituante également élue. La Constitution y serait source de toute loi et de tout pouvoir politique et garantirait aux Tibétains la liberté, y compris quant aux croyances religieuses[297].

L'homosexualité

Article détaillé : Bouddhisme et homosexualité.

En 1993, dans un entretien à Marzens, le dalaï-lama déclarait :« L'homosexualité, qu'elle soit entre hommes ou femmes, n'est pas en soi incorrecte. Ce qui l'est, c'est l'usage d'organes définis précédemments comme inadéquats lors de contacts sexuels. » [298].

En 2001, dans un entretien au magazine Le Point, il qualifait l'homosexualité se référant aux préceptes du bouddhisme : « Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste [il énumère des doigts] : entre un homme et un homme, une femme et une autre femme, dans la bouche, l'anus, ou même en utilisant la main [il mime le geste de la masturbation] »[299].

Dans son livre Néo Bouddhisme : quand le bouddha ne sourit plus (2006), le sociologue Marc Bosche, réagissant à cette déclaration, fait remarquer que de nouveaux droits sont reconnus aux personnes ayant des préférences sexuelles minoritaires dans plusieurs pays d'Europe et qu'il serait assez inconcevable qu'un homme politique ose une telle condamnation, ajoutant: « qui dans l'éventail des sensibilités politiques oserait condamner publiquement la masturbation ou la fellation aujourd'hui et dire "qu'elle n'est pas acceptable" ? »[300].

Selon Eric Rommeluère, à la suite des réactions de la communauté homosexuelle américaine, le dalaï-lama s'est publiquement excusé de ce type de propos, en déclarant que « seuls le respect et l'attention à l'autre devaient gouverner la relation d'un couple, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel[301] ».

Dans un ouvrage publié en 2001, il écrit : « Je pense que, selon le bouddhisme en général, l'homosexualité constitue surtout une faute par rapport à certains préceptes, mais elle n'est pas nuisible en soi, contrairement au viol, au meurtre ou à d'autres actes qui font souffrir autrui. Il en va de même de la masturbation. C'est pourquoi il n'y a aucune raison de rejeter les homosexuels ou d'avoir envers eux une attitude discriminatoire. »[302].

En 2005, dans un entretien au magazine Metro, il déclarait : « Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés »[303].

L'extension du mode de vie occidental

Lors d'une conférence sur l'environnement organisée le 20 avril 2008 par l'université du Michigan à Ann Arbor aux États-Unis, le dalaï-lama a notamment pris position sur la question du bien-fondé de l'extension du mode de vie occidental à toute la planète :

« Il n'y a tout simplement pas assez de ressources naturelles sur la planète pour faire vivre la totalité des six milliards d'habitants de la terre selon le mode de vie occidental. Comme il y a une limite aux ressources naturelles extérieures mais qu'il n'y en a pas aux ressources intérieures, il vaut mieux rechercher le contentement et la paix que les biens matériels. »[304].

Cette position a été qualifiée de malthusianiste par Mike Billington (en)[305].

Environ 7 000 personnes ont assisté à la conférence du dalaï-lama et ont apprécié son message selon une journaliste[306].

Dans ses entretiens avec Fabien Ouaki, il expliquait :

« Le concept économique le plus répandu en Occident veut que, tous les ans, les gens et les nations accroissent leurs revenus. (...) Nous devrons forcément un jour ou l'autre abandonner cette attitude désuète. (...) En Angleterre, j'ai discuté avec des experts des ressources planétaires. (...) J'en conclus qu'il faut réviser cette croyance en l'augmentation annuelle du PNB, et rapidement. Le principe est faux à la base : nous ne pouvons pas continuer de la sorte à vouloir produire et consommer toujours plus d'année en année. »[307].

Le végétarisme

Article détaillé : Végétarisme bouddhique.

À l'âge de 13 ou 14 ans, le dalaï-lama avait demandé à ce que les grandes fêtes à Lhassa, rassemblant notamment les grands lamas, soient végétariennes. Actuellement, même s’il considère que chacun doit décider individuellement d’être végétarien ou non, il demande que lors des enseignements, rassemblements et fêtes des centres bouddhistes, la nourriture soit exclusivement végétarienne, afin que cela corresponde à l’idéal bouddhiste de ne pas vivre de la souffrance des êtres. Lui-même devint complètement végétarien en 1965 et le resta pendant 20 mois, à la suite de quoi il contracta une hépatite et des médecins tibétains, comme des médecins allopathiques, lui conseillèrent de reprendre un régime non-végétarien. Cependant, il s’efforce de manger le moins de viande possible[308].

Selon Olga Kahler, épouse du président de l'Union végétarienne internationale, le dalaï-lama serait devenu végétarien, à son arrivée en Inde en 1959, pour manifester sa gratitude au peuple indien de l'avoir accueilli ainsi que 60 000 autres réfugiés tibétains[309]. Cependant, dans son livre « Au loin la liberté », le dalaï-lama explique qu'il a décidé de devenir végétarien après avoir assisté à la mort d'un poulet égorgé. Il précise aussi que son régime consistait en un régime végétarien strict, excluant la consommation de viande et d'œufs[35].

Dans un entretien avec une journaliste du Reader's Digest publié en 2004, le dalaï-lama évoque en ces termes son expérience du végétarisme : « Au début des années 1960, je suis devenu végétarien, et suis resté strictement végétarien pendant près de deux ans. Mais j'ai contracté une hépatite et me suis remis à mon ancien régime. Pendant un temps, c'était végétarien un jour, non végétarien le lendemain »[310].

En 1967, le dalaï-lama fut invité à prononcer le discours inaugural du 19e congrès végétarien international se tenant à New Delhi en Inde. Il y fit l'apologie du végétarisme, déclarant qu'il existait tellement de produits remplaçant la viande qu'il n'était pas nécessaire d'abattre des animaux pour la consommation humaine[309]. Lors d'un discours prononcé en public à Seattle en 1995, le dalaï-lama aurait déclaré qu'il s'efforçait d'être végétarien en permanence, mais qu'il trouvait que c'était trop difficile. Il aurait alors ajouté qu'il mangeait de la viande un jour sur deux, et qu'en divisant sa consommation de viande par deux, il tentait d'influencer en douceur ses adeptes[311].

Aujourd'hui, la cuisine du dalaï-lama à Dharamsala est totalement végétarienne[312]. Cependant, lors de ses déplacements, il n'est pas forcément végétarien[313]. Ainsi, en 2007, à Madison, le dalaï-lama honora de sa présence un dîner destiné à lever des fonds pour le Deer Park Buddhist Center and Monastery. Les journalistes présents rapportent qu'il consomma la viande servie (poitrine de faisan farci, rôti de veau, soupe d'asperges au poulet)[314].

Dans une interview publiée dans Prospect, l'ancien Beatles, Sir Paul McCartney déclara qu'il avait écrit au dalaï-lama pour lui reprocher de ne pas être totalement végétarien, en contradiction avec sa déclaration selon laquelle « en tant que bouddhistes, nous croyons qu'il ne faut infliger de souffrances à aucun être sensible. ». Comme le dalaï-lama lui a répondu qu'il avait besoin de manger de la viande selon ses médecins, McCartney lui répondit qu'ils avaient tort[315],[316].

En juin 2004, le dalaï-lama s'est opposé à l'ouverture d'un restaurant d'une chaîne de restauration rapide au Tibet au motif que « le soutien apporté par cette société […] à l'abattage massif d'animaux violait les valeurs tibétaines. »[317]. La lettre adressée par le dalaï-lama fut rendue publique par l’association PETA. En juin 2004, le projet fut abandonné[318].

Lors de sa visite en France en 2008, le dalaï-lama a donné à nouveau son point de vue sur l’importance de limiter la consommation de viande[308].

Selon un Français anonyme qui s’est rendu au Tibet en 2008, les conseils du dalaï-lama et ceux du Karmapa feraient que de plus en plus de Tibétains limitent leur alimentation carnée[319].

La fin de l’institution des dalaï-lamas ?

En février 2010, le dalaï-lama a déclaré

« Si une majorité de Tibétains a le sentiment que l'institution du dalaï lama n'a plus de sens, alors cette institution doit cesser d'exister, il n'y a aucun problème », ajoutant en riant « il semblerait que les Chinois soient plus inquiets pour cette institution que moi »[320].

En mars 2011, le 14e dalaï-lama demanda au Parlement tibétain en exil un amendement constitutionnel permettant d'acter sa retraite politique[107], pour lui l'institution des dalaï-lamas est dépassée et doit laisser place à la démocratie[108].

Au Tibet, le panchen-lama assurerait la responsabilité du dalaï-lama s'il venait à disparaître, mais on ignore où se trouve le 11e panchen-lama désigné par le 14e dalaï-lama. De plus le dialogue tibéto-chinois est au point mort depuis janvier 2010. Aussi le dalaï-lama aborde la question de sa succession lors d'une réunion de 3 jours à Dharamsala débutant le 23 septembre 2011[321]. Son successeur potentiel, le 17e Karmapa Orgyen Trinley Dorje qu'un câble diplomatique récupéré par WikiLeaks surnommait le « Obama Lama » participera à cette réunion[322],[323].

Reconnaissances internationales et honneurs

Article détaillé : Prix et honneurs décernés à Tenzin Gyatso.
La médaille d'or du Congrès a été décernée à Tenzin Gyatso en 2006 par un vote du Congrès des États-Unis d'Amérique

Le dalaï-lama a reçu de nombreux prix en raison de ses activités spirituelles et politiques dans le monde[324],[325]. Le 22 juin 2006, il est devenu la troisième personnalité à avoir reçu la citoyenneté canadienne honoraire du gouverneur général du Canada. Le 28 mai 2005, il a reçu le Christmas Humphreys, récompense de la Société bouddhiste du Royaume-Uni. Le 27 septembre 2006, la médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile américaine, lui est décernée par un vote du Congrès des États-Unis d'Amérique. Elle lui fut remise lors d'une cérémonie le 17 octobre 2007. La distinction la plus remarquable est le prix Nobel de la paix, qui lui fut remis à Oslo le 10 décembre 1989.

Représentations au cinéma

Le producteur et réalisateur Khashyar Darvich avec le Dalaï Lama en Inde durant le tournage du documentaire Dalai Lama Renaissance.

En 1997, deux films sortent dans les salles, s'inspirant librement d'épisodes de la vie du 14e dalaï-lama :

  • Kundun, de Martin Scorsese, qui retrace la jeunesse de Tenzin Gyatso, de sa naissance paysanne à son exil vers l'Inde, en 1959.
  • Sept ans au Tibet, de Jean-Jacques Annaud, qui repose sur le récit que fait l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer, membre d'une expédition SS au Nanga Parbat en 1939, de ses détentions en Inde jusqu'en 1944, puis de ses tribulations au Tibet, entre 1944 et 1951, et notamment sa rencontre avec le jeune dalaï-lama dont il devient l'ami et le professeur.

En 2004, le film québécois Ce qu'il reste de nous, documentaire réalisé par François Prévost et Hugo Latulippe, montre le retour d'une jeune femme originaire du Tibet et réfugiée au Québec, qui se rend dans son pays d’origine avec les deux réalisateurs. Porteuse d’un message d’encouragement filmé du dalaï-lama à son peuple, ils rencontrent en secret des Tibétains qui visionnent le message[326].

Ouvrages personnels

Article connexe : Catégorie:Livre du 14e Dalaï Lama.

Ouvrages en collaboration

Éléments de bibliographie

Références

  1. Le portrait du dalaï lama
  2. Dharamsala, le refuge des Tibétains
  3. (en) Press release, Dalai Lama, 1989.
  4. Christian Couturier a accueilli le dalaï-lama.
  5. Violence et non-violence dans la lutte tibétaine
  6. (en) The 14th Dalai Lama The Nobel Peace Prize 1989
  7. a et b (en) Deepak Chopra, "Dalai Lama", Time, 30 avril 2009
  8. (en) His Holiness The 14th Dalai Lama of Tibet, section From Birth to Exile ; « His Holiness the Dalai Lama was born […] to a poor family in the small village of Taktser in the province of Amdo. ».
  9. (en) Andrew Martin Fischer, "Population Invasion" versus Urban Exclusion in the Tibetan Areas of Western China ; « creation of Qinghai in 1928. ».
  10. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, 2007, p. 262.
  11. Michael Harris Goodman, op. cit., p. 41
  12. A. Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet, An East Gate book, 2e édition 2, M.E. Sharpe, 1996, 352 p. (ISBN 1563247143), (ISBN 9781563247149) « When a new Dalai Lama is found, or chosen […, his family is immediately ennobled, a custom that served to anchor the Dalai Lama to the existing system. […] ».
  13. (en) Tibetan Buddhism, 16 juin 2004, Embassy of the People's Republic of China in Switzerland; citation : « The current Dalai Lama was enthroned in the Potala Palace on February 22, 1940, during a ceremony presided over by Wu Zhongxin, minister of the Commission for Mongolian and Tibetan Affairs of the nationalist government of the Republic of China (1911-49) ».
  14. L'affaire du Panchen Lama: une ingérence politique de la Chine dans une procédure religieuse traditionnelle.
  15. (en) Tibet: Report of the Conference of International Lawyers on Issues cf. p 170.
  16. Rinpoche, Samdhong. Roebert, Donovan, 2006, Samdhong Rinpoche: Uncompromising Truth for a Compromised World: Tibetan Buddhism and Today's World. World Wisdom, Inc. ISBN 1-933316-20-9. pg 156 « The state supported armed resistance for a very short period before the capture of Chamdo in 1950. That was the end of state-sponsored resistance. State-sponsored resistance was also not within the regime of the 14th Dalai Lama as he was not yet old enough to reign. »
  17. Biographie du dalaï-lama.
  18. Margaret Gee, Words of wisdom: selected quotes from His Holiness the Dalai Lama, Andrews McMeel Publishing, 2001, pages 11-12
  19. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, New York, 2007, p. 262 ; dans ses entretiens avec Thomas Laird, le dalaï-lama qualifie ce dialecte de « broken Chinese » ou « broken Xining language which was (a dialect of the) Chinese language ».
  20. a, b, c, d, e et f Thomas Laird, Une histoire du Tibet : Conversations avec le dalaï-lama, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, (ISBN 2-259-19891-0). (p 285)
  21. Cité par Victor et Victoria Trimondi dans (en) The Shadow of the dalai-Lama - Part II - 2, The Foundation of the Tibetan Bouddhocracy  : « The German Tibet researcher, Matthia Hermanns, who was doing fieldwork in Amdo at the time of the discovery and knew the family of the young Kundun well, reports that the child could understand no Tibetan at all. When he met him and asked his name, the boy answered that he was called "Chi". This was the official Chinese name for the village of Taktser (Hermanns, 1956, p. 319. » (Il s'agit du livre Mythen und Mysterie. Mage und Religion der Tibeter, Cologne, 1956).
  22. (en) The 14th Dalai Lama, sur le site Tibet Human Rights, Tibet328.cn, 2009-02-17 : « The 14th Dalai Lama Dainzin Gyamco, born in July 1935 in Qijiachuan (present-day Hongya Village), Huangzhong (present-day Ping'an) County, Qinghai Province, was called Lhamo Toinzhub when he was chosen by the former local government of Tibet in 1938 as the sole reincarnate of the late 13th Dalai Lama ».
  23. (en) Qingying Chen, The system of the Dalai Lama reincarnation, China Intercontinental Press, 2005, 140 p., p. 122 (ISBN 7508507452) : « In 1938, the people who went to Qinghai found a boy named Lhama Toinzhub, son of the farmer Qiqu Cerang living in Qijiachuan in Huangshong ».
  24. (en) How many Hans the Dalai Lama wants to expel (3), China Tibet Online, 6 décembre 2010 : « In the book titled "Travel logs in Lhasa," Zhu Shaoyi, a writer and secretary to Wu Zhongxin, the then top official for [the] ethnic affairs bureau of the Republic of China, wrote: "the soul boy (14th Dalai Lama) surnamed Qi, named Lamo Dunzhu, was born in Qijacun Village, Gui'de of Qinghai Province. His parents are both local peasants who spoke Chinese." »
  25. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, New York, 2007, p. 266; « When the search party reached us, the Dalai Lama said, "they said I spoke Lhasa dialect. I don't remember, but my mother told me that I spoke with the search party members in a language she didn't understand. So that means I used the language of my previous life." ».
  26. Thomas Laird, op. cit., p. 266 : « he maintains a certain incredulousness about these stories even now. ».
  27. (en) Henrich Harrer, Seven Years in Tibet, E. P. Dutton, 1954 ; « He insisted that I should immediately begin to teach him English. ».
  28. (en) Audrey Ronning Topping, Top journalists receive tips on coverage from Dalai Lama, Earth Times News Service, février 2001.
  29. (en) The Signing of the 17-Article Agreement and the Peaceful Liberation of Tibet, (4) The Signing of the 17-Article Agreement and the Peaceful Liberation of Tibet : « The liberation of the Qamdo area sent shockwaves across the rest of Tibet and hastened the separation of the upper ruling class of Tibet. The faction supporting war found itself in a quagmire, with the pro-British Prince Regent Dagzha forced to step down, making way at an earlier date for the 16-year-old 14th Dalai Lama. ».
  30. a et b Claude Arpi, Tibet, le pays sacrifié, 2000, Ed Calmann-Lévy (ISBN 2702131328).
  31. (en) Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951, vol. 2, p. 822 : « in December 1950, when Tibet appealed to the United Nations for help, it was the British delegate who spoke first, informing his colleagues on the world body that after a half-century of international relations with Tibet, His Majesty's Government felt that the status of Tibet was unclear, and suggesting that Tibet's appeal be postponed. ».
  32. Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lama, Quatorze reflets sur le Lac des Visions, édition Albin Michel, 1993. Réédité en 2002 chez Albin Michel (ISBN 2226133178).
  33. a, b, c, d et e Jean Dif, « Chronologie de l'histoire du Tibet et de ses relations avec le reste du monde (Suite 3) - Le quatorzième Dalaï lama ».
  34. a et b Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-lama ?, Biographie et témoignages, Éditions Claire Lumière, 1999, (ISBN 2905998261).
  35. a, b, c, d, e, f et g Dalaï Lama, Au loin la liberté autobiographie, Fayard 1990, Livre de poche 1993, pp. 203-204 (ISBN 225306498X).
  36. « plusieurs importants convois de bagages partirent à l'avance, parmi lesquels, à mon insu, les cinquante ou soixante caisses renfermant le trésor - essentiellement de l'or et de l'argent- […]. Cette initiative avait été prise par Kenrap Tenzin, […] récemment promu chikyab-kenpo. ».
  37. (en) Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The demise of the Lamaist State, p. 743 : « He, his small band of ranking government officials, and the government's fortune in gold arrived in Yatung on 2 January 1951 ».
  38. (en) Melvyn C. Goldstein, William R. Siebenschuh, Tashi Tsering, The Struggle for Modern Tibet: The Autobiography of Tashi Tsering, traduit sous la responsabilité de Melvyn C. Goldstein et de William Siebenschuh, An East Gate book, Édition illustrée, M.E. Sharpe, 1999, 207 pages (ISBN 0765605090), (ISBN 9780765605092), en part. p. 58 : « In 1950, when it had seemed like a Chinese invasion was imminent, the Dalai Lama's substantial stocks of gold and silver had been transported out of the country to safety in Sikkim ».
  39. (en) Heinrich Harrer, Seven Years in Tibet, E. P. Dutton, 1954 : « The news that the ruler was getting ready to leave was bound to leak out. The fact could not be concealed that his private treasures were being taken away. Every day, caravans of heavily laden mules were seen leaving the town in the charge of men of the bodyguard ».
  40. a et b (en) Hong Xiaoyong, China Did Well by Tibet, The Straits Times (Singapour), 23 avril 2008, reproduit sur le site AsiaoneNews : « The Dalai Lama sent a telegram to Chairman Mao Zedong to express his support for the agreement and his determination to implement it ».
  41. (en) Rene Wadlow, Book review of The World of the Dalai Lama (Quest Books, Wheaton, Illinois, 1998, 160 p.), sur le site Service Projects for All Humanity : « There were nine years of 'co-existence' during which the Dalai Lama lived in Tibet and China and was given symbolic but empty positions in the central Chinese Parliament along with the Panchen Lama, the other high religious/political figure of Tibet. »
  42. (en) Roger E. McCarthy, Tears of the lotus: accounts of Tibetan resistance to the Chinese invasion, 1950-1962, McFarland, 1997, (ISBN 0786403314), (ISBN 9780786403318), p. 83 : « During a series of meetings, the Dalai Lama came to understand many of the contradictions inherent in Chairman Mao, the dictator of the largest nation in the world. »
  43. Claude B. Levenson, La Chine envahit le Tibet: 1949-1959., volume 62 de Mémoire du siècle, Éditions Complexe, 1995 (ISBN 2870275803), (ISBN 9782870275801). 116 pages (voir p 43).
  44. Laurent Deshayes Histoire du Tibet, Page 327 Fayard, 1997 (ISBN 978-2213595023)
  45. (en) Ngapoi recalls the founding of the TAR, www.chinaview.cn, 2005-08-30 : « Soon after the PLA entered Tibet, the so-called "people's assembly" whose members included Lukangwa Cewang Raodain and Benzhucang Lobsang Zhaxi, both pro-imperialist elements and supreme officials under the 14th Dalai Lama, produced a petition, denounced the peaceful agreement and demanded that the PLA troops should leave Tibet. Three representatives of the pseudo "people's assembly" demanded entry into the area where the PLA troops were stationed for the delivery of the "petition" on March 31, 1952. In the meantime, more than 1,000 Tibetan troops and armed people surrounded the site. [..] Large groups of armed men surrounded the Central Government Office in Tibet, the Tibet Work Committee, banks and foreign affairs office. My residence was also besieged. [...] Zhang Jingwu, representative of the Central Government, [...] warned the Dalai Lama of the seriousness of the situation, [...]. On April 27, the Dalai Lama ordered the Gaxag government to issue a decree declaring an end to the official status of the two rebel leaders and also declaring that the "people's assembly" was illegal, which helped restore calm. »
  46. Chronologie historique détaillée du Tibet, sur le site tibet-info.net.
  47. (en) Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet: The Calm before the Storm: 1951-1955, University of California Press (ISBN 978-0520249417), pp. 493 et 496. « The following week, on 27 September, as the National People's Congress was winding down, the Dalai Lama was singled out for special honor; he was selected as a deputy chairman of the Standing Committee of the National. »
  48. (en) Wang Lixiong, Reflections on Tibet, in New Left Review, 14, March-April 2002 : « On their arrival at Beijing railway station they were met by Zhou Enlai and Zhu De, while Deng Xiaoping personally checked their living quarters and Mao Zedong received and hosted several dinner parties for them. The Dalai Lama, just nineteen, was made a Vice-Chairman of the Standing Committee of the National People’s Congress and the Panchen Lama, even younger, nominated a Standing Committee member ».
  49. Rebirth of the lama kingdom, English.news.cn, 22 mai 2011 : « He was the first Dalai Lama in history to take the post of a state leader of China. »
  50. (en) Victor Chan, TIBET. Le guide du pèlerin, Éditions Olizane, 1998, (ISBN 2880862175 et 9782880862176), p. 195, « De 1954 à 1956, le quatorzième Dalaï-Lama fit construire au nord du Chensel Potrang un nouveau palais qu'il baptisa Takten Migyûr Potrang, nom signifiant que le bouddhisme est éternel et immuable. Ce fut la dernière construction majeure du Norbu Lingka », pp. 201-204, chap. Norbu Lingka : Le complexe du Takten Migyür Potrang : « Construit par le quatorzième Dalaï-Lama entre 1954 et 1956, le nouveau palais (Potrang Sarpa, également connu sous le nom de Takten Migyür Potrang (« palais à jamais indestructible ») ».
  51. (en) China Travel Agency, Norbulingka (the Summer Palace), sur le site Travel China Guide : « In 1954, the Fourteenth Dalai Lama built Takten Migyur Potrang, which is also called the New Summer Palace, means 'Eternal Palace' in Tibetan. The architecture has combined the characteristics of temple and villa and is more magnificent than other palaces. »
  52. (en) Ngapoi recalls the founding of the TAR, China View, 30 août 2005 : « Premier Zhou told the Dalai Lama: "You are holy in a way. But a Buddha could be a Buddha only when he is in a Buddha hall. Otherwise, he would not be a Buddha in the true sense. Your Buddha hall lies in Lhasa, and you should not move it to India." »
  53. (en) Kenneth Conboy and James Morrison, The CIA's Secret War in Tibet, the University Press of Kansas, version en ligne, chapitre Prodigal Son : « Torn over his future, the twenty-one-year-old monarch had already departed Calcutta on 22 January for Kalimpong, which by then was home to a growing number of disaffected Tibetan elite. Once there, he did what Tibet's leaders had done countless other times when confronted with a hard decision: he consulted the state oracle. Two official soothsayers happened to be traveling with his delegation; using time-honored -- if unscientific -- methods, the pair went into a trance on cue and recited their sagely advice. Return to Lhasa, they channeled ».
  54. Johann Hari : Dalai Lama interview, The Independent (7 June 2004). « In the brief years he was in charge of Tibet, in uneasy alliance with the Chinese, the Dalai Lama instituted major reforms of his own. He established an independent judiciary and abolished inheritable debt, which was, he explains, "the scourge of the peasant and rural community", trapping them in servitude to the aristocracy ».
  55. François Hauter, Entre la Chine et le Tibet, une longue histoire de préjugés et de domination, Le Figaro, 15 mars 2008
  56. Fabienne Jagou, La politique religieuse de la Chine au Tibet
  57. (en) Progress of Tibet, The Hindu, Thursday, October 28, 2004 ; « The people are happy since the liberation. »
  58. (en) John Prados, Presidents' Secret Wars: CIA and Pentagon Covert Operations Since World War II, New York, Elephant Paperbacks, 1986, p. 159.
  59. L’invasion chinoise au Tibet, 1949-2006: revendications identitaires et enjeux culturels, sur le site Irenees.net, 2006.
  60. Astrid Fossier, Le conflit sino-tibétain, sur le site Irenees.net, juin 2003.
  61. T. D. Allman, A Myth foisted on the western world, in Nation Review, January 1974 : « In 1959, Khamba tribesmen rose up in revolt in Southeastern Tibet. The Khambas - it is now known were supported, directed and supplied by CIA agents working from a series of "forward area bases" in the north-eastern Indian states of Assam and West Bengal ».
  62. (en) Ngapoi recalls the founding of the TAR, China Tibet Information Center, 18-08-2005 : « In July 1957, the Dalai Lama and the local government of Tibet conducted a large-scale summons ceremony in the Potala Palace, during which he accepted the golden throne and "petition" from the counter-revolutionary "four rivers and six mountain ridges" representatives. He gave them a blessing touch on their foreheads, and issued them with a talisman. Soon after this, a "religion protection army" was formed to foment rebellion ».
  63. Quelle solution politique pour le Tibet ?, Groupe d'information internationale sur le Tibet.
  64. (en) Gazeta Wyborcza, Interview with His Holiness the Dalai Lama, 12 avril 2007]
  65. Du repli à l’ouverture forcée.
  66. Les USA, la Chine et l’inde : aperçu sur la géopolitique de l’Himalaya sur geostrategie.com. Consulté le 9 mars 2010 : « la CIA va prendre en main le Dalai Lama, former et armer les opposants à la RPC qu’il est facile de recruter chez les religieux anti-communistes qui ont été dépouillés d’une partie de leur pouvoir. C’est pour couper court à cette menace de sécession organisée par Washington que Pékin occupe militairement la province du Tibet en 1959 et chasse le Dalai Lama ».
  67. (en) Ngapoi recalls the founding of the TAR, www.chinaview.cn, 2005-08-30 : « In early December 1958, the Gaxag held a secret "enlarged meeting of representatives". They sought to reinforce the power of the Gaxag on the excuse of suppressing the Khamba rebellion and seeking the understanding of the Central Government. They also worked out a plan for armed rebellion in Lhasa. »
  68. (en) Ngapoi Ngawang Jigmi, On the 1959 Armed Rebellion, in China Report, August 1988, vol. 24, pp. 377-382 : « (...) on the question of the 1959 armed rebellion, it is sometimes still claimed that an invitation to the Dalai Lama to attend a performance in the auditorium of the Tibetan Military Command was a 'plot' to 'kidnap' him and other Tibetan leaders and take them by plane to other parts of China, and that in these circumstances armed rebellion was justified as a way to protect him. This runs completely counter to the facts (...). I am an eyewitness to the events of 10 March 1959. It was actually the Dalai Lama himself who wanted to attend a performance at the auditorium of the military command ».
  69. a et b (en) History Leading up to March 10th 1959, site du gouvernement tibétain en exil, 7 septembre 1998 : « Thousands of their monks were either killed on the spot, transported to the city to work as slave labour, or deported. »
  70. (en) Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, Yan Hao (Institute of Economic Research, State Department of Planning Commission, Pékin), p. 20, note 21 : « See also the footnote in Warren Smith, Tibetan Nation: A History of Tibetan Nationalism and Sino-Tibetan Relations (Westview Press, Boulder, 1996), p. 451, which claims that the figures reportedly come from a secret 1960 PLA document captured by the Tibetan Resistance in 1966, and were published first by a Tibetan Buddhist organisation in India in 1990. It is said that 87,000 enemies were eliminated in the original document, and Smith believes that `eliminated’ does not necessarily mean killed. However, it is hard to understand why it took 6 years for the PLA document to be captured, and 30 years for it to be published. It is also highly unlikely that a resistance force could ever exist in Tibet as late as in 1966 ».
  71. Helmut Gassner, Dalai Lama, Dordjé Shougdèn, Discours prononcé à la Fondation Friedrich Naumann Hamburg, 26 mars 1999, site tibet-internal.com.
  72. (en) T. D. Allman, A Myth foisted on the western world, in Nation Review, January 1974 : « The truth is that the Dalai Lama's departure from his own capital was engineered by the CIA American agents who flew air cover for the Dalai Lama's party, dropping supplies and money, and strafing Chinese positions. Color films of this operation were taken […]. This and other documentary evidence makes it clear that it was the Americans who wanted the Dalai Lama to leave Tibet, not the Chinese who wanted to dethrone him ».
  73. (en) John B. Roberts II, The Secret War Over Tibet. A story of Cold War heroism -- and Kennedy administration cowardice and betrayal, The American Spectator, December 1997 : « CIA -trained Chushi Gangdruk fighters were strategically deployed along a southern route leading from Lhasa across the Himalayas to India. Their orders were to prevent any Chinese pursuit, blocking key passes along the southern route, and fighting to hold them as long as necessary while the Dalai Lama and his entourage made their way to safety on horseback. »
  74. John B. Roberts II, The Secret War Over Tibet. A story of Cold War heroism -- and Kennedy administration cowardice and betrayal, op. cit. : « The Dalai Lama's trek lasted from mid-March until the beginning of April. During the entire trip through the remote mountains of Tibet, CIA –trained radio operators sent daily progress reports to Allen Dulles. Coded radio messages were broadcast from Tibet's peaks to CIA listening posts on Okinawa, and then relayed to Washington, where Dulles anxiously monitored the day-by-day movements during the two-week-long trek ».
  75. John B. Roberts II, The Secret War Over Tibet. A story of Cold War heroism -- and Kennedy administration cowardice and betrayal, op. cit. : « Nowhere, perhaps, was the Dalai Lama's progress more anxiously tracked than at the U.S. Embassy in India. That is where Gyalo Thondup's CIA control officer and Ambassador Ellsworth Bunker awaited the Dalai Lama's arrival. The clandestine radio broadcasts, once relayed to Washington, were then retransmitted to the CIA Station in New Delhi. By March's end the wait was over ».
  76. Dalai Lama visits Tawang, calls China's objections baseless, Thaiindian News, 8 novembre 2009 : « Dalai Lama in Tawang. "My visit here is non-political. However I just want to tell you one thing. The … stated or created a slogan, seeking truth from facts. So I want to tell you two facts. 1959, when we came across… no Chinese follows, no Chinese pursues us and then not only me, several thousand Tibetans cross this border. So as soon as they reach here, safe. This is number one fact ».
  77. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations With the Dalai Lama, 2007, p. 341 : « Escape attempts were perilous because of attacks by the PLA. »
  78. T. D. Allman, op. cit. : « The ease of the DalaI Lama's escape – along with an entourage of several thousand, and heavy caravans of art objects, money and gold – cannot be explained, however, solely in terms of CIA intervention. There is no doubt that the Chinese could have blocked the Dalai Lama's escape, but only at the risk of his death or injury. Rather than risk the stigma of harming the Dalai Lama's person, the Chinese, while trying to dissuade him from leaving, did not stand in his way ».
  79. a, b et c Michel Peissel, Les Cavaliers du Kham, guerre secrète au Tibet, Robert Laffont, Paris, 1972, (ISBN 9782221034446), pp. 138-139, 185-186, 206-207.
  80. (en) Arjun Sawhney, A Spot in the Mountains.
  81. (en) United Nations General Assembly Resolution 1723 (XVI) 20 décembre 1961.
  82. Chögyam Trungpa Rinpoché, Né au Tibet, Ed. Buchet/Chastel, 1968, Ed. Seuil, 1991.
  83. Le stress d'un Tibet exilé.
  84. Le Tibet clandestin.
  85. 17 octobre 2006 : tuerie dans L'Himalaya : des Tibétains candidats à l'exil abattus par l'armée chinoise, Groupe d'information internationale sur le Tibet.
  86. Perspective Monde, Admission de la République populaire de Chine par l'Organisation des Nations unies, Université de Sherbrooke
  87. Le Dalaï-Lama invité du Parlement.
  88. Rapports de la CIJ, résolutions de l'ONU - Alternative tibétaine.
  89. Claude Arpi, Tibet, le pays sacrifié, 2000, Calmann-Lévy, pp. 301-302.
  90. Réponse du Ministère des affaires étrangères à une question écrite No 11393 de M. Gilbert Chabroux (Rhône - SOC), publiée dans le JO Sénat du 13/05/2004, page 1028 ; reproduite sur le site Bienvenue au Sénat, Situation du Tibet, 12e législature : « En tout état de cause, les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes et n'ont qu'une portée recommandatoire ».
  91. Réponse du Ministère des affaires étrangères à une question écrite No 11393 de M. Gilbert Chabroux (Rhône - SOC), publiée dans le JO Sénat du 13/05/2004, page 1028; reproduite sur le site Bienvenue au Sénat, Situation du Tibet, 12e législature : « L'assemblée générale des Nations unies, en accueillant en 1971 la Chine en son sein, n'a pas contesté la souveraineté de Pékin sur le Tibet. Cette souveraineté a d'ailleurs été admise par la totalité des États ayant engagé depuis 1949 des relations diplomatiques avec la Chine ».
  92. Jane Ardley, The Tibetan independence movement: political, religious and Gandhian perspectives, Routledge, 2002 (ISBN 070071572X), (ISBN 9780700715725), p. 44 « The Dalai Lama, during the debate on the charter, spoke strongly [I]n favour of naming the Tibetan polity a 'secular' state. He denied that secularism meant the absence of religion but rather the word implies that the state will not discriminate among religions. The combination of spiritual and secular values could be achieved through the commitment to non-violence and peace whereas the naming of religion would narrow the scope of the charter. ».
  93. (en) Me-Long - Issue 03.
  94. (en) Friedrich-Naumann-Stiftung für die Freiheit - Tibetans in-exile.
  95. Le Dalaï-Lama, « Mon autobiographie spirituelle », Recueillie par Sofia Stril-Rever, Presses de la Renaissance, 2009, (ISBN 2-7509-0434-X), page 216-217 :«  Je suis partisan de la démocratie laïque […] Nous avons récemment mis en route des changements qui vont renforcer la démocratisation de notre administration exil. Pour plusieurs raisons, j'ai décidé que je ne serai ni chef, ni même partie prenante du gouvernement, le jour où le Tibet recouvrera son indépendance. Le prochain dirigeant du gouvernement tibétain devra être élu au suffrage populaire. (Discours d'avril 1993, prononcé à Washington) »
  96. Entretien avec M. Kelsang Gyaltsen, envoyé de Sa Sainteté le dalaï-lama auprès de l’Union européenne, Astrid Fossier, Genève, juillet 2003
  97. Pascal Ceaux, «Le dalaï-lama demande un dialogue sans conditions», L'Express, 23 avril 2008 : « Le dalaï-lama a maintes fois répété que son projet d'autonomie s'inscrivait dans un cadre démocratique et laïque ».
  98. (en) He Baogang et Barry Sautman, The politics of the Dalai Lama's new initiative for autonomy (1), Pacific Affairs, 78.4 (Winter 2005), également disponible sur le site Phayul.com [1].
  99. (en) « Exile democracy is characterized however by the overriding power of the Dalai Lama, who gave instructions for direct elections and an increase in the parliament’s power. Samdhong Rinpoche has said of the Dalai Lama that "we can’t do anything without him." Indeed, even a move by the TGIE to close down its Budapest office in 2005 required approval by the Dalai Lama. The exile political system integrates political institutions and Buddhism and the very top positions are held by monks (the "head of state" and "head of government," so to speak). There are no party politics and criticism of the Dalai Lama is treated as illegitimate in the exile community ».
  100. (en) Dagmar Bernstorff, Hubertus von Welck, Exile as challenge: the Tibetan diaspora, Éditeur Orient Blackswan, 2003, (ISBN 8125025553), p 127-128 : « His Holiness plays a very important, effective role in keeping with the Charter. But he has several times announced his withdrawal. That is his wish. However to implement his wish as the first step the Charter has to be to amended. But now already His Holiness delegates his power more and more to the kashag and therefore he doesn't like us to report to him and take his approval on each and every decision. »
  101. Dominique Bari, Qui est vraiment « Sa Sainteté le dalaï-lama » ?, L'Humanité, 12 août 2008.
  102. Ursula Bernis, Exiled from Exile, 1996-1999, sur le site Dorje Shugden Devotees Charitable & Religious Society : « the preamble states the nature of the government to be the union of religious and political affairs in continuity with the Ganden Potang government of Tibet established by the Fifth Dalai Lama in 1642. The Dalai Lama continues to be its unelected head and the political system remains without institutionalized opposition. […] The effort to democratize has not extended to separate the domains of religion and politics ».
  103. (en) Central Tibetan Administration, « In 2001 the Tibetan parliament, on the advice of His Holiness the Dalai Lama, amended the Charter to provide for direct election of the Kalon Tripa (the highest executive authority) by the exile populace. The Kalon Tripa, in turn, nominates the other Kalons (cabinet members), and seeks the parliament’s approval for their appointment. »
  104. (en) Tibetan NGOs raise awareness on Kalon Tripa's election in 2011, 21 juin 2009, : « The Charter stipulates that the Kashag (Cabinet) should have a maximum of eight members (Kalons or Ministers), including the Kalon Tripa. »
  105. Julien Clayet-Marel, La « Charte du peuple tibétain » a-t-elle une valeur juridique ?
  106. Audrey Garric, Le dalaï-lama renonce à son rôle politique mais pas à son influence, 10 mars 2011
  107. a et b Tibet:opposition au retrait du dalaï-lama, AFP, 15 mars 2011
  108. a et b Phurbu Thinley, Dalai Lama asks Tibetans to embrace democratic change, rejects parliament's resolution, Phayul, 19 mars 2011.
  109. (en) Kenneth Conboy and James Morrison, The CIA's Secret War in Tibet, The University Press of Kansas, version en ligne, chapitres Contact et Virginia : « On 21 July, the monarch heeded advice channeled under trance by the state oracle and departed Yatung on a slow caravan back to the Tibetan capital. » et « Sensing that the end was drawing near, on 12 March he called for the Nechung oracle to determine whether he should stay in Lhasa. While in a trance, the medium replied in the affirmative. This was not exactly the answer the Dalai Lama wanted, so another form of divination -- a roll of the dice, literally -- was sought. As luck would have it, the results were the same ».
  110. Tenzin Gyatso, Au loin la liberté, Fayard, 1990, (ISBN 2213025614), pp. 98-101, 191-197.
  111. (en) Helmut Gassner, Dalai Lama, Dorje Shugden, Friedrich-Naumann-Foundation, Hamburg, March 26th, 1999] : « the number of oracles and their invocation has increased considerably in Dharamsala (under the auspices of the Tibetan exile government) these past years. A new temple was built for Nechung, the State Oracle, and His Holiness himself composed new prayers to this protective deity ».
  112. a, b, c, d, e, f et g (en) Dawa Norbu, Tibet : the road ahead. Rider & Co, 1998, (ISBN 978-0712671965), p. 279-284
  113. a, b et c (en) Former Kalon Tripa Juchen Thupten Namgyal passes away, Phayul.com, 1er septembre 2011
  114. Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-Lama ?, Claire Lumière, 1993, (ISBN 2905998261)p. 300
  115. Claude Arpi, Interview with Kasur Thubten Juchen Namgyal, 15 mars 1997
  116. KALON TRIPA @ 2011
  117. (en) Lobsang Wangyal, Juchen Thupten Namgyal dies at 82, Tibet Sun, 1er septembre 2011
  118. Robert Barnett in Le Tibet est-il chinois ?, p. 146
  119. Robert Barnett, op. cit. p. 387-388
  120. a et b Mary Craig, Kundun: une biographie du dalaï-lama et de sa famille p. 365-368
  121. (en) The Dalai Lama's biography.
  122. http://www.dalailama.com/march10/32ndMarch10.html Statement of His Holiness the Dalai Lama on the Thirty-Second Anniversary of the Tibetan National Uprising Day, 1991
  123. The Dalai Lama's biography
  124. (en) title=X. People's Health and Demographic Growth, Tibet - Its Ownership And Human Rights Situation, 1992-09-01, Beijing, State Council of the People's Republic of China.
  125. (en) Minister Counsellor Hong Xiayong, Let Truth Speak Louder, published in the Strait Times on 23rd April 2008 under the title China Did Well by Tibet; reproduced on the site of the Ministry of Foreign Affairs of the People's Republic of China, 2008/04/23 : « Some people say the Dalai Lama wants "high-level autonomy", not "independence", for Tibet. But no government in the world would allow such "autonomy" in its territory as the Dalai Lama demands for Tibet. The so-called "high-level autonomy" and "real autonomy" he seeks would involve the following: withdrawal of Chinese troops and military installations from Tibet; Tibet being able to establish diplomatic ties with other countries and international organizations; the establishment of a Great Tibetan zone of 2.4 million sq km, to include areas inhabited by Tibetans in the provinces of Qinghai, Gansi, Sichuan and Yunnan, non-Tibetans to move out of this zone, etc. In essence, the Dalai Lama's "high-level autonomy" would deny the central government sovereignty over Tibet and would be tantamount to independence for it. This of course will by no means be accepted by the central government ».
  126. (en) Egil Aarvik, Award Ceremony Speech, The Nobel Foundation, 1989
  127. (en) The Nobel Prize, Dalai Lama (Tenzin Gyatso)
  128. (en) The Government of Tibet in Exile, His Holiness the Dalai Lama's Nobel Prize acceptance speech University Aula, Oslo, 10 December 1989.
  129. Pierre-Antoine Donnet Tibet mort ou vif, Édition Gallimard; 1990: Nouv. éd. augm 1993, (ISBN 2-07-032802-3), p. 324, : « …une des participantes de notre groupe… avait appris l'attribution du prix Nobel de la Paix au dalaï-lama. Le lendemain, elle a transmis cette information à (suivent des noms Tibétains). Ils se sont tous énormément réjoui. Il est clair que le dalaï-lama est resté le père spirituel des Tibétains. Les demandes de photos du dalaï-lama se sont alors mises à pleuvoir de tous côtés. ».
  130. (en) Sheila Rule, Dalai Lama Wins the Nobel Peace Prize, 6 octobre 1989.
  131. Voir « Appendix: a History of the Mind and Life Institute », in Buddhism & Science: breaking new ground, sous la direction de B. Alan Wallace, Columbia University Press, 2003, pp. 417-421.
  132. Voir page 231 in The new physics and cosmology: dialogues with the Dalai Lama, sous la direction d'Arthur Zajonc, Oxford University Press, 2004
  133. Le dalaï lama sera en Suisse la semaine prochaine.
  134. Altruism and Compassion in Economic Systems: Dialogue between Economics, Neuroscience and Contemplative Sciences, 9-11 avril 2010 — Zurich, Suisse.
  135. Dalai Lama: Tibet culture could soon end, AP, reproduit sur le site Phayul.com, 8 juin 2008
  136. Bruno Philip, Le dalaï-lama dénonce la répression « inimaginable » de Pékin, Le Monde, 12 mars 2008.
  137. « Le régime chinois est en train de condamner à mort le Tibet. », 7s7, 2 novembre 2008.
  138. Le prix Nobel de la paix 1989.
  139. Tenzin Gyatso, sa sainteté le 14e dalaï-lama
  140. La chronologie des relations entre le dalaï-lama et la Chine.
  141. La chronologie des relations entre le dalaï-lama et la Chine, « Il a abandonné en 1973 l'idée d'indépendance du Tibet pour "une autonomie authentique d'ailleurs prévue par la constitution chinoise". »
  142. Message à l’occasion du 48e anniversaire du soulèvement de Lhassa
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  148. Chine : le Tibet fermé aux étrangers, selon des sources touristiques.
  149. « La campagne de représailles a été relancée » au Tibet, selon le dalaï-lama.
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  152. Espionnage à partir de la Chine du dalaï-lama.
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  199. (en) World News Briefs; Dalai Lama Group Says It Got Money From C.I.A..
  200. Dramatic Events in Lhasa : « A few days earlier, I had received a letter from His Holiness who was then at Lhuntse Dzong with some of His senior officials, trying to set up a temporary government there. The letter read in part : "You have led the Chushi Gandrug force with unshakeable determination to resist the Chinese occupation army for the great national cause of defending the freedom of Tibet. I confer on you the rank of 'DZASAK'(the highest military rank equivalent to General) in recognition for your service to the country. The present situation calls for a continuance of your brave struggle with the same determination and courage." »
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  205. (en) Barry Sautman, "Vegetarian between Meals": The Dalai Lama, War, and Violence : « In May 2008 Time magazine's annual "Time 100" list of influential people in the world put the Dalai Lama at the top. This outcome was related to the preceding six weeks of protests in Tibet and attendant Western criticisms of China's Tibet policies, but it also reflected the two-decade-long construction of the Dalai Lama's international persona as a "man of peace" and "compassion personified."  »
  206. Dalaï lama : Nobel de la paix et Hollywood disent stop à la Chine, sur le blog Résistance.
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  211. La politique de la "Voie Médiane"
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  214. message à l’occasion du 50e anniversaire du soulèvement de Lhassa.
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  246. (en) Loralie Froman, Dissident Buddhists Challenge Dalai Lama's Edicts, sur le site JINN, 05-05-98 : « For many years the Dalai Lama, himself a follower of the Gelupga, worshipped Shugden, but in the mid-1970s he began to speak against the deity. In 1996, the Dalai Lama said Shugden followers were a "spirit worship" cult that threatened the health and cause of Tibet. »
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  253. (en) Sowing Dissent and Undermining the Dalai Lama, site TibetInfoNet, 21 May 2008 : « The Western Shugden Society had warned the Dalai Lama and the Tibetan government in exile in advance to hold worldwide demonstrations if the expulsion of six monks from Ganden Monastery in South India was not revoked. ».
  254. (en) Monks protest against the Dalai Lama, Oxford Mail, 30 mai 2008 : « Many of the demonstrators have been following the Dalai Lama around the UK and protested at his engagements in London and Nottingham in recent weeks. »
  255. Vanessa Baird, Buddhists at loggerheads
  256. (en) Sowing Dissent and Undermining the Dalai Lama, site TibetInfoNet, 21 May 2008 : « on 22 April 2008, around 100 members of the WSS held a demonstration outside the venue of the Dalai Lama's talk at Colgate University in Hamilton, USA. They protested against his advice to Tibetans to stop worshipping the Shugden deity. »
  257. (en) Hamish McDonald and Paul Bilby, Members of Parliament meet Dalai Lama, The Sydney Morning Herald, 11 juin 2008 : « Members of the WSS, many of them Buddhist monks and nuns, were chanting "Dalai Lama, stop lying" and "Dalai Lama go away" ».
  258. (en) Barry Sautman, "Vegetarianism Between Meals". The Dalai Lama, War and Violence, Positions: east asia cultures critique 2010 18(1): 89-143, sur le site Duke University Press, extrait du résumé : « This essay interrogates the ubiquitous representation of the Dalai Lama as an apostle of nonviolence. It argues that while he urges nonviolence in general, the Dalai Lama has supported a number of wars, especially those of India and the United States, the Tibetan exiles' two chief patrons. Western political elites and media have reciprocated by making a major contribution to the construction of the Dalai Lama's pacifistic persona ».
  259. (en) Josh Schrei, An Apologist All Day Long: Barry Sautman's Magmum Opus of Smear, 26 avril 2010, site World Tibet News : « But fundamentally, a smear is a smear, and this is such an obvious one that its impact, especially given the Chinese government's current international shenanigans, will be minimal and most people of intelligence and political relevance will either not notice it or will see it for what it is. […] No matter how hard apologists such as Sautman try to use the power of their well-educated minds to make fact, history, and common sense bend to their will, they are still on the wrong side of it all. […] Barry, siding with a totalitarian occupier is a difficult cross to bear. I certainly don't envy this position ».
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  266. (en) Barry Sautman, "Vegetarian between Meals": The Dalai Lama, War, and Violence : « his compassion has been largely disconnected from specific, major struggles of the oppressed. The primary examples considered here are the fight against apartheid in South Africa and the struggle against the occupation of Palestinian lands. »
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  268. Yair Auron, The Banality of Denial: Israel and the Armenian Genocide, Transaction Publishers, 2004 (ISBN 076580834X), (ISBN 9780765808349) p 84
  269. Ofer Shelah, Le Dalaï Lama en Israël, Yediot Aharonot, 17 février 2006 ; traduction, Cécile Pilverdier, Un écho d’Israël : « Mais c’est pour parler de notre problème que le Dalaï Lama vient cette fois-ci en visite […] trop tôt pour dire si Israël doit parler avec le Hamas, mais il faut respecter le fait que le Hamas est monté au pouvoir par des élections démocratiques. « Je m’adresse à eux et je dis au Hamas que la violence n’obtiendra rien. ». »
  270. Dalai Lama urges Israel and Palestine to work harmoniously, 17 janvier 2009, thaindian.com, « Tibetan spiritual leader Dalai Lama on Saturday urged Israel and Palestine to stop fighting and start working together harmoniously. Inaugurating a forum named ”Global Congress on World’’s religions after September 11 - An Asian Perspective” here, he said: Israelis and Palestinians must stop fighting and start respecting each other. »
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  272. (en) Amitava Sanyal, The curious case of establishment 22, in The Hindustan Times, 2009 : « Though it was raised to fight the Chinese army in Tibet, it has fought in several theatres of war except that one. »
  273. Lt Col M. C. Sharma, Paramilitary Forces Of India, Gyan Publishing House, 2008, (ISBN 8178357089 et 9788178357089) p. 251
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  275. M. C. Sharma, op. cit., p. 253 : « Its main goal was to conduct covert operations behind Chinese lines in the event of another Indo-China war. »
  276. M. C. Sharma, op. cit., p. 252 : « The SFF never had a chance of being used in operations against its intended enemy, Red China, but it was used against East Pakistan with the consent of His Holiness the Dalai Lama in 1971. About one-third of its full strength was developed adjacent to the Chittagong Hill Tracts as Mukti Bahini. »
  277. Manas Paul, Phantom Warriors of 1971, Unsung Tibetan Guerrillas, 20 décembre 2010, « The Dalai Lama [...] and his Dharamshala officials always maintained a distance from them neither supporting nor opposing the Indian initiative. »
  278. Le Dalaï Lama au Parlement européen, 24 octobre 2001, site tibet-info.net
  279. (en) Dalai Lama praises US approach to bombing Afghanistan, World Tibet Network News, 24 octobre 2001. « I am amazed and admire that, at this moment, unlike First World War, Second World, Korean War and Vietnam War, I think the American side is very, very carefully selecting targets, taking maximum precautions about the civilian casualties ».
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  288. (en) Hal Bernton, Dalai Lama urges students to shape the world, Seattle Times, 15 mai 2001; « During a lengthy talk lasting more than an hour, he returned again and again to that theme as he urged students to break cycles of violence that can poison their lives and schools. […] One girl wanted to know how to react to a shooter who takes aim at a classmate. The Dalai Lama said acts of violence should be remembered, and then forgiveness should be extended to the perpetrators. But if someone has a gun and is trying to kill you, he said, it would be reasonable to shoot back with your own gun. Not at the head, where a fatal wound might result. But at some other body part, such as a leg »
  289. Le dalaï-lama : « Je suis un marxiste en robe bouddhiste. », Interview du dalaï-lama, Le Nouvel Observateur, 24 juin 2008, « Seul compte l’argent. La corruption à tous les niveaux en découle. Et aussi toutes sortes de situations malsaines et d’exploitation. Comme le travail des enfants. Les enfants des campagnes sont réellement exploités. C’est impensable que dans ce pays socialiste dirigé par un parti marxiste, de telles choses se produisent. Le fossé entre riches et pauvres est impensable. Il m’arrive parfois de penser que je suis plus marxiste qu’eux. (Rire) Un marxiste en robe bouddhiste. »
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  297. (en) Tenzin Gyatso, « His Holiness the Dalai Lama's Vision for a Future Free Tibet » sur http://www.tibet.net/. Consulté le 9 juin 2011. « Fundamental Rights: All Tibetan citizens will be equal before the law. They are entitled to equal rights without discrimination on grounds of sex, race, language, religion, social origin, etc. »
  298. Dalaï-lama, Au-delà des dogmes, 1994, Albin Michel, (ISBN 2-226-06963-1).
  299. Bouddhisme - Sexe, morale et vache folle : le dalaï-lama parle, Le Point, 22 janvier 2007.
  300. Marc Bosche, Néo Bouddhisme, quand le bouddha ne sourit plus : perversion du lien et crispations communautaires, Éditeur Marc Bosche, 2006, (ISBN 2951658435 et 9782951658431), p. 82.
  301. Éric Rommeluère, « Bouddhisme », dans le Dictionnaire de l'homophobie, sous la direction de Louis-Georges Tin, Paris, PUF, 2003, pp. 69-70.
  302. Dalaï Lama, Conseils du cœur, Presses de la Renaissance, 2001, (ISBN 2-7441-5617-5).
  303. Patrick Ekstrand, Entretien avec le dalaï-lama, Metro, 7 juillet 2005
  304. (en) Tina Lam, Dalai Lama urges crowd to focus on being happy, downscale lifestyles, Canada Tibet Committee, 22 avril 2008 : « There simply aren't enough natural resources on the planet to support all 6 billion people on Earth imitating western lifestyles. Because there are limitations on external material resources, but not on internal ones, it's better to seek contentment and peace rather than material things. ».
  305. (en) Mike Billington, EIR (Executive Intelligence Review), 2 mai 2008.
  306. (en) Tina Lam,Dalai Lama calls for greater focus on inner contentment and compassion, Detroit Free Press, 20 avril 2008
  307. Dalaï-Lama, Fabien Ouaki, La vie est à nous (livre), p 27-28, 33-34
  308. a et b Dalaï-Lama et Végétarisme - Vidéo, 19 août 2008, site Amitabha Terre Pure
  309. a et b Il se serait agi d'un régime associant lait et noix : (en) « (He) lived on a bizarre diet consisting entirely of milk and nuts », Olga, The Memoirs of Olga La Marquise de Saint Innocent, 1974, reproduit sur le site de l'Union végétarienne internationale
  310. (en) Love, Laughter &Good Karma. RD Face to Face with the Dalai Lama?, Interview par Mary S. Aikins, Reader's Digest, janvier 2004
  311. (en) Eileen Weintraub, Life as a Vegetarian Tibethan Buddist Practitioner. A Personal View.
  312. Le dalaï-lama fait deux repas par jour : le petit déjeuner et le repas de midi. Ses vœux lui interdisent de manger passé une heure de l'après-midi.
  313. (en) A Routine day of His Holiness the Dalai Lama, site dalailama.com
  314. (en) Nancy Stohs, Dalai Lama digs into veal, pheasant, 2007JSOnline (Milwaukee Journal Sentinel), 15 mai 2007 : « He pretty much lapped up every single plate that he had put in front of him […]. With all due respect, "he chowed down" ».
  315. (en) Sir Paul McCartney - McCartney's meat row with Dalai Lama, Prospect, 15 décembre 2008
  316. Sir Paul McCartney’s advice to the Dalai Lama, The Sunday Times, 15 décembre 2008, « "As Buddhists we believe in not causing any suffering to any sentient beings." »
  317. (en) Dalai Lama: Kentucky Fried Chicken Not Good for Tibet, Environment News Service, New Delhi, India, 25 juin 2004 : « the exiled Tibetan leader says that "your corporation's support for cruelty and mass slaughter violate Tibetan value". »
  318. (en) KFC abandons plans to open their 1st outlet in Tibet!, BBC News, 26 juin 2004
  319. Récit du périple d'un Français à travers le Tibet, Nouvel Obs, Carlo Blanco, 13 décembre 2008
  320. Le dalaï lama prêt à quitter ses fonctions, AFP, site lefigaro.fr, 22 février 2010
  321. Gaurav Bisht, Dalai Lama succession plans back on agenda, Hindustan Times, 16 septembre 2011]
  322. Tendar Tsering, Leaked US cable calls Karmapa the ‘Obama Lama’, Phayul.com, 13 septembre 2011
  323. Rohit Mullick, 'Obama Lama' to be the successor?, The Times of India, 13 septembre 2011
  324. (en) List of awards, site tibet.com (en archive wikiwix).
  325. (en) List of Major Awards and Honorary Conferments Received, site dalailama.com
  326. Office national du film du Canada : Ce qu'il reste de nous, Office national du film du Canada

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