Tarascon (Bouches-du-Rhône)

Tarascon (Bouches-du-Rhône)

43° 48′ 21″ N 4° 39′ 37″ E / 43.8058333333, 4.66027777778

Tarascon
Le château, construit entre 1400 et 1435 sur les plans de l'architecte Jean Robert
Le château, construit entre 1400 et 1435 sur les plans de l'architecte Jean Robert
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Canton Tarascon (chef-lieu)
Code commune 13108
Code postal 13150
Maire
Mandat en cours
Charles Fabre
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette
Site web tarascon.org
Démographie
Population 13 340 hab. (2008)
Densité 180 hab./km²
Gentilé Tarasconnais
Géographie
Coordonnées 43° 48′ 21″ Nord
       4° 39′ 37″ Est
/ 43.8058333333, 4.66027777778
Altitudes mini. 3 m — maxi. 200 m
Superficie 73,97 km2

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Voir la carte administrative

Tarascon est une commune française, située à l'extrémité ouest du département des Bouches-du-Rhône et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Tarasconais.[1] La Sainte Patronne de la ville est Sainte Marthe.

Sommaire

Géographie

Pont sur le Rhône entre Beaucaire et Tarascon

Située sur la rive gauche du Rhône, en face de la ville de Beaucaire dans le Gard avec qui elle forme une agglomération d'environ 30 000 habitants. Tarascon, et notamment sa partie sud-est, a été de tout temps un lieu de passage permettant de traverser le Rhône[2].

Relief

Géologie

Hydrologie

Un canal d'irrigation[3], de 18,00 km de long, traverse la commune, en provenance de Remoulins, et rejoignant le canal du Rhône à Sète.

Tarascon est également traversée par plusieurs rivières :

  • Gaudre d'Auge
  • Gaudre de Boulbon
  • La Laune
  • Ravin de Millet

Sismicité

Climat

Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29 °C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3 °C)[4]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec 7 jours de pluie en moyenne, contre 2 jours en juillet[4]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an pour les Alpilles.

Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siècle, comme en témoignent le nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.

Le mistral

Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[5].

On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.

Données météorologiques

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000  :


Nuvola apps kweather.png Relevés à Arles Température : Tour de Valat/Pluie : Arènes
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures maximales moyennes (°C) 11 12 16 18 23 27 31 30 26 20 14 11 20
Températures minimales moyennes (°C) 3 4 6 8 12 16 19 19 15 12 7 4 10,5
Précipitations totales (mm) 56 33 23 49 36 31 27 34 66 70 58 41 524

Toponymie

Tarascon se dit Tarascoun en provençal de norme mistralienne.

Histoire

Préhistoire et Protohistoire

Des tessons du Bronze final ont été trouvés dans un abri au lieu-dit de la Lèque[6], attestant d'un peuplement des Alpilles dès la Préhistoire. Au premier âge du fer, si les habitats préhistoriques des Alpilles continuent d'être habités pour la plupart, de nouveaux sites en hauteur, mais aussi en piémont, voire en plaine commencent à être colonisés. À Tarascon, on s'installe en bordure du Rhône, près de l'église Sainte-Marthe[7].

Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe ‑ VIe siècles av. J.‑C.), la population, jusqu'alors essentiellement nomade, se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées[8]. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens[8]. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange[8].

Antiquité

Situé en bordure du Rhône, à la croisée des chemins entre Avignon, la Camargue et le Luberon, Tarascon est encore aujourd'hui associée aux contes et légendes remontant au début de notre ère. Selon la tradition, Marthe de Béthanie, venue de Palestine, débarqua à Tarascon où sévissait alors la Tarasque, un terrible monstre amphibien. La sainte dompta courageusement et miraculeusement la bête. Depuis, de nombreux pèlerins visitent la collégiale royale Sainte-Marthe, construite en son honneur non loin du château du roi René. Ce sanctuaire, principal monument de la ville, renferme les reliques et le tombeau de sainte Marthe, dans la crypte qui fut bâtie sur l'emplacement exact de sa maison. La richesse artistique, architecturale et historique du lieu contribue à faire de la collégiale royale Sainte-Marthe une des plus belles églises de Provence.

Moyen Âge

Le château est bien conservé. Les travaux de sa construction débutent en 1400 sous Louis II d'Anjou et sont achevés en 1449 par son fils, le roi René, sous la conduite de Guillaume Crespin, capitaine du château, et de son lieutenant, Regnault de Serocourt, son proche parent. Doté d'un impressionnant système défensif, l'édifice abrite également une résidence princière.

Renaissance

Château de Tarascon, dit château du roi René

Période moderne

Tarascon fut également chef-lieu du district de Tarascon et sous-préfecture jusqu'en 1816.

La ville inspira d'autres contes, en particulier celui de Tartarin de Tarascon, illustre personnage né sous la plume d'Alphonse Daudet en 1872. Une maison, située dans le centre-ville, lui est dédiée.

Période contemporaine

À Tarascon se trouve aussi le musée des tissus Souleïado, installé dans un hôtel du XIVe siècle dans le centre-ville. La manufacture Charles Demery continue à maintenir cette tradition ancestrale inspirée du folklore provençal.

Le quartier Kilmaine

Cour du vieux quartier

Au XVIIe siècle, les villes comme Tarascon qui se trouvaient sur le passage des troupes avaient pour obligation de loger et nourrir les régiments qui se déplaçaient. À la suite de requêtes réitérées sur plusieurs décennies, la ville reçoit, le 20 septembre 1695 de l’intendant de Provence l’autorisation de construire ces casernes. La construction ne commencera qu’en 1718 sur les plans de Desfour, architecte montpelliérain. Appliquant les préceptes de son maître Daviller qui construisait des casernes selon un modèle de bâtiments regroupés autour de trois cours spécialisées, il applique à Tarascon le même concept mais avec des variantes et des dimensions plus modestes.

La construction du quartier ancien commence par l’Est et s’échelonne jusqu’en 1757. Le grand quartier autour d’une grande cour est réservé à la cavalerie, le petit quartier est divisé en deux cours, l’une pour l’infanterie, l’autre pour les magasins d’étape. Les bâtiments sont sur deux niveaux, flanqués aux angles de pavillons. Le rez-de-chaussée est constitué de pièces voûtées en berceau surbaissé, réservées aux écuries, l’étage étant réservé aux chambrées des soldats. L’administration occupe l’aile entre les deux quartiers. Des passages sont aménagés pour accéder aux différentes cours. Au XVIIIe siècle, ces bâtiments avaient la capacité d’héberger jusqu’à 1 275 hommes et 500 chevaux environ. Le quartier prend alors le nom de Kilmaine en hommage à Charles Édouard Saül Jennings de Kilmaine, général de la Révolution française et baron, né à Dublin en 1751 et mort en 1799.

Le Grand Manége du Quartier Kilmaine

C’est en 1846 qu’est prise la décision de construire le grand manège dans l’enceinte du quartier Kilmaine. Cet espace de 67 x 27 m est couvert d’une vaste charpente d’assemblage en bois de forme arrondie. Ses plans s’inspirent d’un manège construit à Pont-à-Mousson par le capitaine du Génie Desgrange. Pour créer un tel ouvrage, il est fait appel à des charpentiers de marine qui avaient l’habitude de construire des coques de bateaux. Il n’existe d’ailleurs plus que trois exemplaires en France : Saumur, Fontainebleau et Tarascon. De 1818 jusqu’au début du XXe siècle, le quartier fut occupé par les Dragons, puis remplacé par le 11e régiment de Hussards jusqu’en 1914.

Dès les années 1950, le quartier Kilmaine est occupé par le centre mobilisateur n° 27 et le centre de sélection n° 9. Le 30 juin 2006, il ferme définitivement ses portes, mettant fin à l’histoire militaire de Tarascon.

Se référent à un décret signé par Napoléon en date du 5 août 1810, la ville de Tarascon souhaite se réapproprier le quartier Kilmaine. Après de nombreuses péripéties administratives qui durent trois ans, un véritable projet de reconversion est mis en place : création de la cité du Cheval, extension du lycée Daudet, déplacement de la cité judiciaire, création de la maison des Associations et d’un pôle culturel, réalisation d’une résidence pour étudiants et d’une résidence « grand standing ».

Politique et administration

Administration municipale

La commune ayant plus de 3 500 habitants, l'élection municipale est un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle : les candidats se présentent en listes complètes[9]et de par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 33 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[10]).

Lors du scrutin de 2008, il y eut deux tours. Cinq listes étaient présentes au premier tour et trois au second. La liste Énergie pour Tarascon (Majorité présidentielle) conduite par le maire sortant Charles Fabre a obtenu 42,40 % des voix, ce qui lui assure 24 conseillers municipaux devant la liste Rassemblement avenir (Divers droite) conduite par Lucien Limousin, avec 38,06 % des voix et 6 conseillers et la liste Tarascon avenir (Union de la gauche), avec 19,54 % des voix et 3 conseillers. Le taux de participation a été de 69,98 % au second tour[11].

Conseil municipal de Tarascon (mandature 2008-2014)
Liste Tendance Président Effectif Statut
« Énergie pour Tarascon » UMP Charles Fabre 24 Majorité
« Rassemblement avenir » DVD Lucien Limousin 6 Opposition
« Tarascon avenir » Union de la Gauche Guillaume Thieriot 3 Opposition

Listes des maires

Hôtel de ville de Tarascon
Charles Fabre et son conseil municipal le 22 mars 2008.

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1935 1940 Numa Corbessas ... ...
1940 1941 Eugène Barthélémy ... ...
1941 1944 Étienne Philip ... ...
1944 1944 Commission spéciale ... ...
1944 1947 Numa Corbessas ... ...
1947 1965 Honoré Valette ... ...
1965 1971 Jean André ... Colonel
1971 1983 Antonin Saint Michel PS ...
1983 2002 Thérèse Aillaud RPR ...
2002 2005 Jean Reynaud UMP ...
2005 en cours Charles Fabre UMP ...
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Tarascon en 2009[12]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 12,13 % 0,00 % 9,19 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 19,56 % 0,00 % 10,85 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 58,16 % 0,00 % 9,80 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 22,96 % 7,08 % 3,84 %

La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[13]).

Jumelages

Tarascon est jumelèe avec[14] :

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 9 069 11 320 10 554 10 830 10 967 10 774 11 362 11 968 12 539
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 13 229 13 489 12 454 11 249 10 409 9 833 9 314 9 263 9 023
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 8 885 8 972 8 631 8 299 8 478 8 496 7 875 7 781 7 744
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 8 637 10 584 10 365 10 735 10 826 12 640 13 376 13 177[16] 13 340[17]
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Source : Cassini[18] et INSEE[19]

Pyramide des âges

Pyramide des âges de Tarascon en 2007[20]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 et plus
1,1 
6,2 
75 à 89
10,7 
11,9 
60 à 74
14,3 
21,5 
45 à 59
21,8 
21,9 
30 à 44
19,0 
21,2 
15 à 29
16,6 
17,1 
0 à 14
16,5 
Pyramide des âges des Bouches-du-Rhône en 2007[21]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90 et plus
1,1 
6,2 
75 à 89
9,3 
13,3 
60 à 74
14,0 
20,0 
45 à 59
19,9 
20,7 
30 à 44
20,2 
20,3 
15 à 29
18,8 
19,2 
0 à 14
16,7 

Éducation

Les élèves peuvent effectuer toute leur scolarité à Tarascon, la ville ayant trois écoles maternelles (Marie Curie, Jean Giono et Marcel Battle) et quatre écoles primaires publiques (Jules Ferry, Marcel Pagnol, Jean Macé et Marcel Battle)[22]. Les élèves sont ensuite affectés au collège de la ville René Cassin[23],[24]. Puis ils vont au lycée général et technique Alphonse Daudet (mais la commune ayant une double sectorisation, il est nécessaire de se mettre en rapport avec l'inspection académique 84)[25],[26].

Santé

Culte

Sport

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 13 986 €, ce qui plaçait Tarascon au 29 178e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[27].

Agriculture

La commune produit de l'huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis un décret pris par l'INAO, le 27 août 1997. Les variétés d'olives qui entrent dans son élaboration sont la salonenque, la béruguette, la grossane et la verdale des Bouches-du-Rhône[28]. Elle produit aussi des olives cassées et des des olives noires qui relèvent du même décret de l'INAO. Les variétés d'olives cassées proposées à la commercialisation sont la salonenque et la béruguette. Pour les olives noires la seule variété acceptée est la grossane[29] ,[30].

Tourisme

Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles et oléicoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dégustation, voir dans certains cas de véritables cours d'initiation à l'œnologie.

On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (Les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.

Industrie

Une manufacture d'indiennes est créée, en 1806 à Tarascon par Jean Jourdan. Son fils Mathieu prend sa succession jusqu'en 1882, date à laquelle elle est reprise par Paul Véran. Celui-ci reprend les archives (planches et dessins) de Foulc, grand indienneur en Avignon. Il meurt en 1916, et sa manufacture est reprise par un pharmacien de Beaucaire, Charles-Henri Deméry. Son neveu Charles Deméry, prend sa suite en 1937, et créé en 1939 la marque Souleiado. La seconde guerre mondiale passée, madame Vachon de Saint-Tropez propose de lancer une collection de robes. C'est le succès. La marque s'exporte et, en 1950, une boutique est ouverte à Florence. D'autres vont suivre sur les cinq continents. En 1986, elle compte plus de 2 000 points de vente. En avril 2009, Souleiado est reprise par Daniel et Stéphane Richard qui apportent une nouvelle dynamique[31].

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Article détaillé : Château de Tarascon.
  • Le château du roi René. Le château actuel a succédé à une forteresse, édifiée à l'emplacement du castrum romain afin de surveiller la frontière de la Provence. Après sa mise à sac en 1399 par les bandes de Raymond de Turenne, la famille d'Anjou décida de le reconstruire entièrement. Entre 1447 et 1449, René d'Anjou, qui en avait fait sa résidence favorite, fit réaliser une décoration intérieure raffinée. Sa silhouette massive posée au bord du Rhône, l'élégance insoupçonnée de son architecture intérieure et son état exceptionnel de conservation en font un des plus beaux châteaux médiévaux de France. Il se compose de deux parties indépendantes : au Sud, le logis seigneurial, cantonné de tours rondes côté ville et de tours carrées côté fleuve avec des murailles s'élevant jusqu'à 48 m de hauteur ; au Nord, la basse cour que défendent des constructions rectangulaires.
  • La collégiale Sainte-Marthe a été consacrée en 1197, puis agrandie au XIVe et XVe siècles. La crypte abrite les reliques de Marthe dans un sarcophage du IVe siècle.
  • L'église Saint-Jacques, construite, entre 1740 et 1745, par l'architecte de Tarascon Antoine Damour, suivant les plans de l'architecte avignonais Jean-Baptiste Franque.
  • L'hôtel de ville, construit en 1648 dans le style baroque. La statue de sainte Marthe terrassant la Tarasque a été réalisée par le sculpteur tarasconais Louis Le Mâle.
Article détaillé : Chapelle Saint-Gabriel de Tarascon.
  • La chapelle Saint-Gabriel est une chapelle romane située au sud-est de Tarascon.

Manifestations culturelles et festivités

Tarasque par Jean Barnabé Amy.
Sculpture de Pascal Demaumont à l'initiative de Christian Guiot, la Tarasque, inaugurée en 2005.
La Tarasque et les chevaliers de la Tarasque (tarascaïres).

Fêtes de la Tarasque

Article détaillé : Tarasque.

Chaque année à la fin du mois de juin, au cours des fêtes de la Tarasque, on voit défiler des processions d'empégadures (femmes avec coiffures et tenues traditionnellement arlésiennes et provençales) et de gardians (gardiens de taureaux) issus de la culture camarguaise. La ville est membre du l'Union des villes taurines françaises.

Les Médiévales

Les Médiévales de Tarascon se déroulent tous les ans à la mi-août, principalement autour du château royal de Provence, le château du roi René. Les autres sites animés sont la rue des Halles, la place de la Mairie et la rue du Château.

Festival des Alpilles : TarasCountry

TarasCountry est un événement créé en 2003 par le Festival des Alpilles et l'actuel maire de Tarascon, Charles Fabre. TarasCountry présente la musique country comme une musique identitaire et profonde des États-Unis. Cette manifestation se tient vers la mi-août sur la place de la Gare, à Tarascon, et présente gratuitement un ou plusieurs groupes de musique country.

Tradition provençale et empreinte camarguaise

Au-delà de Tartarin, la culture présente à Tarascon est un mélange entre culture camarguaise (proximité avec la ville de Beaucaire dans le Gard)[mais cela n'a aucun rapport], et culture provençale, reliée aux villes d'Avignon et de Marseille. La culture provençale/camarguaise est toujours présente dans les mentalités, un cours de provençal étant offert au lycée Alphonse Daudet de Tarascon et comptant pour le baccalauréat. La culture provençale s'exporte aussi à l'étranger, avec les tissus Souleiado qui sont présents dans plusieurs magasins du monde entier, notamment la boutique Souleiado à New York et Tōkyō. Le siège de l'entreprise provençale demeure historiquement à Tarascon.

Tarascon et le cinéma

Personnalités liées à la commune

Arrivée de Tartarin
  • Chalamont de La Visclède (1692-1760), fondateur de l'Académie de Marseille ;
  • Brémonde de Tarascon (1858-1898), poétesse félibresse ;
  • Joseph Privat de Molières (1677-1742), physicien et mathématicien ;
  • Tartarin de Tarascon : héros du roman d'Alphonse Daudet, ce personnage haut en couleurs, chasseur de casquettes de son état, s'en va chasser le lion en Afrique où il lui arrive de nombreuses aventures. Celles-ci seront autant d'occasions de se ridiculiser. Il est incarné durant les fêtes de la Tarasque par Daniel Souliers et sa suite.
  • Joseph-Louis-André Bon (1793-1843), fils du général de division Louis André Bon (tué en Égypte), lieutenant-colonel du 4e régiment de chasseurs à cheval (3 janvier 1813). Il reçut une dotation de 4 000 francs de rentes en 1812, Baron Bon et de l'Empire (1813) et officier de la Légion d'honneur (28 avril 1841)[32].

Héraldique

Armes de Tarascon

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

Coupé : au premier de gueules au château donjonné de trois tourelles d'argent, ouvert du champ, ajouré et maçonné de sable, posé sur la partition , au second d'azur à la tarasque de six pattes d'or avalant un homme d'argent.

Galerie

Notes et références

  1. (fr) Habitants de Tarascon sur habitants.fr
  2. « Tarascon (13) », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, Guy Barruol, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 317.
  3. fiche du canal Remoulins - Tarascon sur le site du SANDRE
  4. a et b Climat à Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
  5. « Le climat », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 23-24.
  6. « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 415.
  7. « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit., p. 143.
  8. a, b et c Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.
  9. Source : art L. 260 du code électoral
  10. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  11. (fr) Résultats élections municipales 2008 à Sénas sur linternaute.com
  12. (fr) Impots locaux à Tarascon, taxes.com
  13. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  14. (fr) La commune de Tarascon sur annuaire-mairie.fr
  15. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  16. (fr)[PDF] Recensement de 2007 des communes des Bouches-du-Rhône, INSEE
  17. (fr) Populations légales 2008 de la commune de sénas, INSEE
  18. Population avant le recensement de 1962
  19. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  20. (fr) Population de Tarascon par sexe et âge en 2007, INSEE
  21. (fr) Population des Bouches-du-Rhône par sexe et âge en 2007, INSEE
  22. (fr) Établissement primaires publics des Bouches-du-Rhône, Inspection académique des Bouches-du-Rhône
  23. (fr) Sectorisation des collèges publics des Bouches-du-Rhône, Conseil Général des Bouches-du-Rhône
  24. (fr) Site du collège René Cassin, Académie Aix-Marseille
  25. (fr) Sectorisation des lycées publics des Bouches-du-Rhône, Inspection académique des Bouches-du-Rhône
  26. (fr) Site du lycée Alphonse Daudet, Académie Aix-Marseille
  27. CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'Insee. Consulté le 6 novembre 2010
  28. Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence AOC
  29. Olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence AOC
  30. Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence AOC
  31. Le site officiel de la maison Souleiado
  32. Légion d'honneur LH/276/60

Voir aussi

Bibliographie

  • Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, (ISBN 978-2906162976).
  • « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, (ISBN 978-2877540599).

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