Symphonie pour orgue

Symphonie pour orgue

En dehors de l'orchestre, l'orgue est le seul instrument soliste pour lequel des compositeurs ont écrit des symphonies.

Sommaire

Historique et description

Suivant le mouvement de l'évolution musicale, la facture d'orgue française du XIXe siècle, après une courte période dite de l’orgue romantique, aboutit à l’orgue symphonique sous l'impulsion du facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll et de trois organistes : Lefébure-Wely, César Franck et Jacques-Nicolas Lemmens. La symphonie pour orgue se révèle donc comme la fille de l'école française d'orgue. C'est cependant un genre nouveau, qui rompt avec la tradition classique de l'orgue et cherche, tant par la forme que par les timbres, à se rapprocher de l'orchestre. Elle participe d'un renouveau sans précédent dans l'histoire de la musique d'orgue, tant du point de vue des nouveaux principes de composition et de registration qu'elle engendre (utilisation de grands plans sonores, développement des jeux de détail, extension du clavier de Récit, augmentation des pressions...) que des nouvelles techniques de jeu qu'elle demande à l'interprète.

Typiquement française, l'histoire de la symphonie pour orgue reste marquée par les quatre figures emblématiques de l'esthétique symphonique : César Franck, Charles-Marie Widor (qui a composé dix symphonies pour orgue), Alexandre Guilmant (qui préfère intituler ses œuvres "Sonates") et Louis Vierne (qui a écrit six symphonies pour orgue).

La symphonie pour orgue n'a donc pas suivi la longue genèse de la symphonie pour orchestre puisqu'elle assume d'emblée la structure fixée par les compositeurs post-beethovéniens. Cet héritage se ressent principalement dans le caractère unificateur donné par le plan tonal. Le souci d'unité peut aller jusqu'à la présence d'un ou plusieurs thèmes ou motifs cycliques : Widor est le premier à appliquer à la symphonie pour orgue cette technique franckiste, dans sa 7e ; Vierne la reprendra dans sa 2e, sa 4e et, de manière plus complexe, sa monumentale 5e. Son élève Augustin Barié est sans doute l'un de ceux qui utilise la forme cyclique de la manière la plus consciente et originale.

Moins contrainte que la symphonie pour orchestre, la symphonie pour orgue se ressent aussi de l'influence de la suite et de diverses autres formes puisées dans la tradition de l'instrument, comme le prélude et fugue ou la fantaisie de choral. Le nombre de mouvements est donc variable (entre 3 et 7), ainsi que le caractère et la forme de ceux-ci. Si la structure est la plupart du temps celle d'une symphonie romantique en cinq mouvements (allegro de sonate, andante, scherzo, adagio, final en forme sonate), elle peut aussi prendre l'apparence d'une succession de pièces de genre (pastorale, variations, choral, marche…). Aussi, dès l'origine, les compositeurs et leurs interprètes n'ont pas hésité à jouer en concert des mouvements isolés. Certains, comme le célébrissime final ("Toccata") de la 5e Symphonie de Widor, sont devenues des pièces de concert autonomes.

La symphonie pour orgue incarne en effet une fonction nouvelle pour cet instrument : née pour des orgues d'église (Sainte-Clotilde et Saint-Sulpice à Paris, Saint-François-de-Sales à Lyon…), elle accompagne cependant une esthétique qui s'inspire d'un orchestre symphonique voué au rite profane du concert. Les inaugurations d'orgues au XIXe siècle deviennent elle-mêmes de grands événements mondains, comme en témoignent abondamment Le Ménestrel ou la Revue et Gazette musicale de Paris. L'orgue se développe d'ailleurs aussi dans les salles de concert : peu en France, où le Trocadéro demeure un exemple unique pour la dimension de l'instrument ; beaucoup en revanche en Angleterre et aux États-Unis, où Guilmant, Vierne et Marcel Dupré feront des tournées triomphales. Genre emblématique de l'orgue profane, la symphonie pour orgue ne se détache pourtant pas complètement des racines ecclésiastiques de l'instrument et, à partir des années 1890, accompagne le mouvement de réforme liturgique impulsé par Solesmes en réintégrant des thèmes grégoriens : l'introït Puer natus est dans la Symphonie gothique de Widor et le graduel Haec Dies dans sa Romane, le répons Media vita chez Ermend Bonnal… Elle adopte même, avec la Symphonie-Passion de Dupré, un véritable programme catéchétique. Elle reste donc, tant formellement qu'esthétiquement, un genre ambigu.

Symphonies pour orgue solo

César Franck (1822-1890)

  • Grande pièce symphonique opus 17 (1863)

Charles-Marie Widor (1844-1937)

  • Symphonie n° 1 pour orgue en do mineur opus 13
  • Symphonie n° 2 pour orgue en ré majeur opus 13
  • Symphonie n° 3 pour orgue en mi mineur opus 13
  • Symphonie n° 4 pour orgue en fa mineur opus 13
  • Symphonie n° 5 pour orgue en fa mineur opus 42
  • Symphonie n° 6 pour orgue en sol mineur opus 42
  • Symphonie n° 7 pour orgue en la mineur opus 42
  • Symphonie n° 8 pour orgue en si majeur opus 42
  • Symphonie n° 9 pour orgue opus 70 « Gothique »
  • Symphonie n° 10 pour orgue opus 73 « Romane »

Fernand de La Tombelle (1854 - 1928)

  • Symphonie pascale pour orgue (Entrée épiscopale – Offertoire – Sortie)

Louis Vierne (1870-1937)

Charles Tournemire (1870-1939)

  • Pièce symphonique, opus 16 (1899)
  • Fantaisie symphonique pour orgue, opus 64 (1934)
  • Symphonie-choral d'orgue en 6 parties enchaînées, opus 69 (1935)
  • Symphonie sacrée pour orgue en 4 parties enchaînées, opus 71 (1936)
  • Deux fresques symphoniques sacrées, opus 75 et 76 (1939)

Charles Quef (1873 - 1931)

  • Pièce symphonique, opus 11

Clarence Dickinson (1873 - 1969)

  • Organ Symphony “Storm King” (1920) – (Symphonie pour orgue « Tempête du roi »)

Georges A. P. Jacob (1877 - 1950)

  • Symphonie en mi mineur pour orgue (1906)

Joseph-Ermend Bonnal (1880 - 1944)

  • Symphonie d'après Media Vita (1932)

Auguste Fauchard (1881-1957)

  • Symphonie mariale (1941)
  • Symphonie eucharistique (1944)

Alexandre Cellier (1883 - 1968)

  • Suite symphonique en sol majeur (1906)
  • Pièce symphonique (1911)

Augustin Barié (1883-1915)

  • Symphonie pour orgue, opus 5 (1911)

Émile Bourdon (1884-1974)

  • Symphonie, opus 10
  • Allegro symphonique, opus 32

Marcel Dupré (1886-1971)

  • Symphonie-Passion, opus 23 (1924)
  • Symphonie n° 2 en ut dièse mineur opus 26 (1929)
  • Symphonie n° 3 Évocation opus 37 (1941)

Paul de Maleingreau (1886-1956)

  • Symphonie de Noël, opus 19 (1919)
  • Symphonie de la Passion, opus 20 (1920)
  • Symphonie de l'Agneau Mystique, op. 24 (1922)

Edward Shippen Barnes (1887-1958)

  • Symphonie pour orgue, Opus 18
  • Second Symphony for Organ, Opus 37

Joseph Gilles (1903-1942)

  • Symphonie pour orgue (1937)

Flor Peeters (1903-1986)

  • Sinfonia per organo, opus 48 (1940)
  • Lied-Symphony, opus 66 (1948)

André Fleury (1903-1995)

  • Allegro symphonique (1927)
  • Symphonie n° 1 (1938/1943)
  • Symphonie n° 2 (1946/1947)

Jean Langlais (1907-1991)

  • Symphonie n° 1 pour orgue (1944)
  • Symphonie n° 2 pour orgue (1976)
  • Symphonie n° 3 pour orgue (1979)

Pierre Cochereau (1924-1984)

  • Symphonie pour orgue (1950-1955)
  • Nombreuses symphonies improvisées, dont plusieurs ont été conservées par l'enregistrement

Jean Guillou (1930)

  • Simfonietta pour orgue – opus 4 (1958)
  • Symphonie initiatique pour 3 orgues – opus 18 (1969 - 1971)
  • Symphonie initiatique pour quatre mains (transcription de la précédente) opus 18 (1990)

Jean-Louis Florentz (1947-2004)

  • La Croix du Sud, poème symphonique pour orgue (opus 15 - 1999)
  • L’Enfant noir, conte symphonique pour Grand-Orgue en 14 tableaux (opus 17 - 2002)

Marc Giacone (1954)

  • Symphonie cosmique pour orgue (1981)
  • Poème symphonique (2001)
  • Fresque symphonique « Ombres et lumières » pour orgue (2004)

Symphonies pour orchestre avec orgue obligé

Il existe très peu de symphonies avec orgue obligé, œuvres qu'il ne faut pas confondre avec le concerto pour orgue. La limite entre « symphonie avec orgue » et « concerto pour orgue » peut être définie de la manière suivante :

  • Le concerto est un dialogue entre l'instrument soliste et l'orchestre, ce dernier servant essentiellement à accompagner et à introduire les solos. Il est donc clair que dans le concerto le soliste a une position prédominante.
  • La symphonie avec orgue est d'abord une symphonie. Il s'agit donc d'une œuvre basée sur la masse orchestrale où chaque instrumentiste a un rôle à jouer. L'orgue y intervient pour ajouter une couleur supplémentaire à l'orchestre sans qu'il lui soit nécessairement demandé des parties solistes, même s'il est vrai que par son ampleur et sa puissance, il peut dominer tout l'orchestre.
  • Mais le type de l'œuvre dépend d'abord de ce que souhaite son auteur. On peut le constater avec l'exemple de Joseph Jongen qui entretient l'ambiguïté en baptisant son œuvre « symphonie concertante », qui se veut donc être une symphonie aux accents de concerto ou un concerto à caractère symphonique…

Camille Saint-Saëns (1835-1921)

  • Symphonie n° 3 avec orgue en ut mineur – opus 78 (1886)

Alexandre Guilmant (1837-1911)

  • Symphonie n° 1 pour orgue et orchestre en ré mineur – opus 42 (1878)
  • Symphonie n° 2 pour orgue et orchestre en la majeur – opus 91 (1910)

Joseph Jongen (1873-1953)

Marcel Dupré (1886-1971)

  • Symphonie en sol mineur pour orgue et orchestre – opus 25 (1928)

Indications discographiques

Fichier audio
Vierne, final symphonie n° 1 (info)

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L’œuvre pour orgue - Susan Landale (orgues Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice de Paris, Saint-Étienne de Caen, San Sebastian) – Calliope CAL 9941.2
Symphonie n°3 avec orgue - Olivier Latry (orgue Dobson "Fred J. Cooper" du Verizon Hall de Philadelphie), The Philadelphia Orchestra, dir. Christoph Eschenbach - Ondine ODE 1094-5
L'intégrale des sonates pour orgue - Ben van Oosten (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Ouen de Rouen) - MDG MD+G L 4340-42
Symphonies n° 1 & 2 pour orgue et orchestre - Edgar Krapp (orgue Jann de la Konzerthalle de Bamberg), Bamberger Symphoniker, dir. Vladimir Fedoseyev (n° 1), Sebastian Weigle (n° 2) - ARTS Music 47662-2
Symphonies op. 13 [1 à 4 dans leur première version] - Joris Verdin (orgue Cavaillé-Coll de l'abbaye de Royaumont) – Ricercar RIC 286
Symphonies n° 2 & 3 - Olivier Vernet (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts) – Ligia digital Lidi 0104203-09
5e et 6e symphonies - Olivier Latry (orgue Cavaillé-Coll de Notre-Dame de Paris) – BNL 112617
Symphonies n° 4 & 6 - Olivier Vernet (orgue Cavaillé-Coll de la cathédrale d'Orléans) – Ligia digital Lidi 0104193-08
Symphonie Romane op. 73 - Michel Bouvard (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sernin de Toulouse) - Tempéraments TEM 316008
Les six Symphonies - Pierre Cochereau – FYCD 028, SOCD 812, FYCD 029/30
Les six Symphonies - Ben Van Oosten (orgues Cavaillé-Coll de Saint-François-de-Sales à Lyon, Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Ouen de Rouen, Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts à Paris) – MDG 316 1580-2
Les six Symphonies - Jeremy Filsell (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Ouen de Rouen) - Brilliant 8645
Symphonies n° 3 & 5 - Samuel Kummer (orgue Kern de la Frauenkirche de Dresde) - Carus 83.405
L'Œuvre pour orgue - Véronique Le Guen (orgue Cavaillé-Coll de Saint-François-de-Sales à Lyon) - Calliope
  • Auguste Fauchard
Symphonie eucharistique - Emmanuel Hocdé (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice, Paris) - Hortus 078
Symphonie concertante op 81 - Olivier Latry (orgue Schyven de la Philharmonie de Liège), Orchestre philharmonique de Liège, dir. Pascal Rophé - Cyprès CYP7610
L'Œuvre pour orgue - Jean-Pierre Lecaudey (orgue Adema de la cathédrale Saint-Bavon de Haarlem) - Pavane ADW 7357
Symphonie-Passion op. 23 in Marcel Dupré par Pierre Cochereau – FYCD 020
Symphonie-Passion op. 23, Évocation op. 37, Ben van Oosten (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Ouen de Rouen) - MDG 316 0951-2
Symphonie-Passion op. 23, Évocation op. 37 - Yves Castagnet (orgue Cavaillé-Coll de Saint-Ouen de Rouen) - BMG 74321470062
Symphonie n° 2 - Yves Castagnet (orgue Cavaillé-Coll de la cathédrale Notre-Dame de Paris) - Intrada INTRA020 (+ Le Chemin de la Croix, op. 29)
Symphonie n° 2 - Torje Winge (orgue Jorgensen de l'église de Skien) - Simax classics PSC 1244
"Symphonie de Noël" op. 19 de la série "Cathédrale" par François Houtart à l'orgue Schyven/Van Bever de Notre-Dame de Laeken (Bruxelles) - PHI, Namur.
Œuvres symphoniques pour orgue - Peter Van de Velde (orgue Schyven de la cathédrale d'Anvers) - Aeolus AE-10611 (vol. 1), AE-10621 (vol. 2)
  • Edward Shippen Barnes
Symphonie pour orgue Op. 18 et Second Symphony for Organ Op. 37 par Simon Nieminski à l'orgue de la Cathédrale St. Mary's R.C. de Peoria (Illinois) - Pro Organo CD 7131
Première Symphonie - Kevin Bowyer (The Carthy Organ, Calgary) - Nimbus NI5408
Symphonie Initiatique pour 3 orgues - Jean Guillou – Decca 480 2099 (coffret "Jean Guillou, The Early Recordings" vol. 2)

Voir aussi


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