Spahi

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Spahis

Spahi est un mot d’origine turque dont la traduction la plus acceptée est celle de « cavaliers ». À l'origine, les « sibahis » sont des cavaliers fournis par les tribus inféodées à l’Empire ottoman qui viennent renforcer les effectifs de Mamelouks (troupes régulières) lorsque l’ampleur des opérations le nécessite.

Ils se payent sur le terrain en pillant les lieux où ils interviennent et, une fois l’opération terminée, rejoignent leurs tribus d’origine.

Le Dey d’Alger, destitué lors de l’arrivée des Français, dispose de « Sibahis », turcs en grande majorité. Se trouvant sans emploi, ils se rangent en 1830 sous la bannière de Yusuf (Youssouf)[1] qui se met au service de la France et en fait des troupes efficaces et redoutées, contribuant à la conquête de l’Algérie. Le mot, déformé par la prononciation française, devient Spahi.

Spahis (Bataille de Vienne, 1683)

Sommaire

En Algérie

Spahi algérien en 1900
Spahis turcs du Dey d'Alger, en 1820

Ces cavaliers recrutés par Youssouf sont d’abord appelés « chasseurs indigènes » puis « Mamelouks », avant de prendre le nom de « Spahis ». Leur existence est officialisée par quatre textes législatifs :

- la loi du 9 mars 1831 autorise les généraux commandant les pays occupés à former des corps militaires composés d’indigènes et d’étrangers. C'est la première consécration des tirailleurs, zouaves, chasseurs indigènes, légionnaires... ;
- une ordonnance du 10 septembre 1834 prescrit la formation à Alger d’un corps de cavaliers indigènes sous la dénomination de spahis réguliers ;
- l'ordonnance du 7 décembre 1841 crée un corps unique de cavaliers indigènes. Est ainsi régularisé leur emploi depuis plus de dix ans par le corps expéditionnaire français en Algérie ;
- l'ordonnance du 2 juillet 1845 crée trois régiments de spahis :

Ces formations se couvrent de gloire dans la quasi-totalité des combats qui émaillent la conquête de l’Algérie et contribuent largement au succès des armes de la France.

Citons leurs principales victoires :

Hors d'Algérie

Spahi sénégalais (gravure de 1890)

Né en Algérie, le modèle spahis est repris ailleurs par l’armée française :

En Crimée, en 1854, où Yousouf est chargé de mettre sur pied des escadrons de cavaliers autochtones, les « Bachi-bouzouks » ;

  • en Tunisie, où le 4e spahis est formé le 1er octobre 1886 ;
  • au Maroc, avec la participation d’escadrons algériens à l’expansion française, puis avec la création, en 1912, de dix escadrons de spahis formés avec les tabors de cavalerie du sultan du Maroc ;
  • au Sénégal, avec une esquisse en 1843, puis une participation effective aux opérations de pacification de 1872 à 1881 ;
  • et aussi au cours de l'expansion coloniale de la IIIe République où des unités algériennes et marocaines prennent une part active aux campagnes d’Extrême-Orient, d’Afrique et de Madagascar.

Première Guerre mondiale

En 1914 existent quatre régiments de spahis algériens encasernés à Médéa, Sidi-Bel-Abbès, Batna et Sfax (en Tunisie). Un 5e régiment de spahis algériens régiment est créé lors de la mobilisation générale d'août 1914 ; et un mois plus tard, en septembre, est constituée une brigade de marche à l'aide d'escadrons provenant de toutes les unités. Cette brigade, commandée par le colonel Martin de Bouillon se compose des 1er (lieutenant-colonel Schneider) et 2e (colonel Couverchel) régiments de marche des spahis, qui en août 1915 sont renommés 6e et 7e spahis algériens. Les spahis algériens combattent dès le début des hostilités.

Pendant ce temps-là, au Maroc, les autorités françaises réunissent quatre escadrons auxiliaires de chasseurs marocains et les dirigent sur la France, où, aux ordres du commandant Dupertuis, ils forment le régiment de marche de chasseurs indigènes à cheval qui devient, le 1er janvier 1915, le Régiment de marche des spahis marocains (dépôt à Arles). Quant aux escadrons auxiliaires restés au Maroc, ils donnent naissance au 2e régiment de spahis marocains, lequel sert d'unité de relève au 1er régiment de spahis marocains alors en première ligne en France, puis, à partir de mars 1917, à l'armée d'Orient où il mène force combats qui, en 1918, l'entraînent jusqu'au Danube et à Budapest. Dans cette ville, le 31 décembre 1918, soit un mois après l'armistice, lors d'un raid sur le château de Foth, il capture le maréchal von Mackensen et tout son état-major.

Entre-deux-guerres

Durant cette période, le nombre de régiments de spahis est triplé par rapport aux effectifs de 1914.

En 1921, on dénombre douze régiments de spahis :

Seconde Guerre mondiale

Officiers de spahis (1939)
Spahis marocains (1940)

De nombreux escadrons de spahis constituent les unités de reconnaissance des formations militaires françaises. En métropole, à la déclaration de guerre sont présentes les :

Par la suite, s'y ajoutent :

La part la plus importante dans les combats est prise par les 1re et 3e brigades dans les Ardennes belges (bataille de La Horgne), la 3e étant anéantie. La 2e brigade surveille la frontière suisse jusqu'au 9 juin ; le 9e régiment de spahis algériens se distingue par sa résistance du 18 au 20 juin, à Vercel.

Spahi marocain (1940)
Insigne du 3e RSAR

Après l’armistice de 1940, une partie du 1er escadron du 1er RSM, commandé par le capitaine Paul Jourdier, quitte clandestinement la Syrie dès le début juillet 1940, pour rejoindre les Britanniques en Palestine. Il est l'une des premières unités de la France libre à reprendre le combat : en Érythrée, puis en Syrie, à El Alamein, en Tunisie ; il se renforce progressivement pour devenir le 1er régiment de marche de spahis marocains de la célèbre 2e division blindée du général Leclerc.

D'autres régiments sont reformés en Afrique du Nord dans le cadre de l'armée d'armistice, puis, après le débarquement allié de 1942, ils font partie :

Aujourd’hui

1962 annonce la fin de ces formations militaires coloniales. Aujourd’hui, seul subsiste le 1er régiment de spahis stationné à Valence. Il est le dépositaire de toutes les traditions de ses glorieux ancêtres et participe activement aux interventions militaires extérieures menées par la France dans le cadre de ses accords de défense.

Uniformologie

Couleur du burnous

Le futur général Armand-Octave-Marie d’Allonville commande les gendarmes maures, qui en 1841 vont porter une tenue à l'orientale, similaire à celle des spahis[2].

Au début de la conquête de l'Algérie, afin de les distinguer au combat, les cavaliers indigènes utilisés par le corps expéditionnaire français sont vêtus d'un burnous vert, couleur symbolique de l'islam.

L'effectif de ces supplétifs croissant et la teinture verte se raréfiant, on adopte le « gros bleu » des uniformes de l'armée française. Les cavaliers arabes refusent ces burnous bleus qu'ils donnent à leurs esclaves dans leurs tribus. Ce refus est motivé par le fait que cette couleur est celle des manteaux des juifs de l'époque. L'intendance se reporte alors sur la couleur garance utilisée pour les pantalons des fantassins. C'est ainsi que le rouge, teinte usuelle des burnous des notables et des cavaliers de grandes tentes, devient la couleur traditionnelle des burnous des spahis algériens.

Tenue traditionnelle

L'uniforme des spahis algériens ne changera pratiquement pas de 1840 à 1962, au moins pour ce qui est de la tenue de tradition adoptée pour les cérémonies et prises d'armes après 1915. De coupe « orientale » ou encore appelée « à la turque », il se compose d'une coiffe particulière dite « guennour » constituée d'une calotte rigide de forme arrondie, en gros feutre écru dedans et rouge dessus, recouverte d'un « haïck », grand chèche de coton blanc, fixé par une cordelette en poil de chameau, « kheït », d'une dizaine de mètres de long. Outre le « burnous » de drap garance, cette immense cape à capuchon dont la pièce de douer est à la couleur du régiment, un second « burnous » de laine blanche est porté en dessous du premier. La « bedaïa », veste-boléro de forme arabe, en drap garance, parements de manche bleu de ciel et tresses noires, est portée sur le « kébiya », gilet arabe en drap bleu de ciel à tresses noires. Le « tombô » de la veste, sorte de fausse poche, est à la couleur du régiment. Le pantalon arabe le « sarouel » (dit aussi « saroual », « seroual » ou encore « serouel ») est d'une forme très ample et sans séparation d'entre-jambe. La chaussure arabe est constituée de l'assemblage des « thémaggs », hautes bottes molles sans semelle en cuir maroquin rouge, accompagnées à cheval par des « khoffes », surbottes fendues en cuir maroquin rouge, ou en service à pied par des « sabattes », sorte de mocassins. Une ceinture de laine rouge, finement rayée de bleu et de blanc, de 40 centimètres de large et de six mètres de long ! vient s'enrouler autour du bas du gilet et du haut du sarouel.cette ceinture est destinée à tenir les intestins au chaud pour lutter contre la dysenterie.

Les cavaliers français, comptant pour environ 20 % des effectifs, portent une coiffure différente, composée d'une « chéchia », calotte molle en feutre rouge terminée par un petit gland de soie frangé à la couleur de l'escadron (puis bleu foncé pour tous vers 1900), et en grande tenue jusque vers 1900, d'une calotte plate en feutre rouge sur laquelle s'enroule un turban blanc rayé de bleu et une cordelette de soie terminée par quatre gros glands de passementerie à franges à la couleur de l'escadron, appelée « distinctive » (à noter que cet accessoire est aussi porté par dessus la corde en poil de chameau par les indigènes). Ils remplacent aussi la chaussure arabe par des bottes en cuir noir de coupe européenne, puis après 1900 par des houseaux et des brodequins cloutés (adoptés aussi par les cavaliers indigènes par la suite).

Jusqu'en 1900, les trompettes se distinguent par un uniforme identique dans sa coupe mais de couleur inversé: veste et gilet bleu ciel à tresses jonquille et parements de manches écarlates, « burnous » de dessus bleu ciel à tresses jonquille et pièce de cœur écarlate, « sarouel » rouge à tresses jonquille. Les turbans des trompettes françaises est blanc rayé de rouge, les trompettes indigènes continuant de porter le guennour.

En 1914, les chasseurs marocains, futurs spahis marocains, disposent d'une tenue inspirée de celle de la cavalerie de la garde du Sultan (la garde noire) et adoptée depuis 1910-1912. Une « chéchia » de feutre rouge, une veste longue à col rabattu en drap rouge, un « sarouel » de forme arabe en drap bleu et des houseaux en cuir fauve à boucles de cuivre portés avec des brodequins cloutés en composent les grandes lignes. Mal connue aujourd'hui, cette tenue comportait aussi un burnous, sans doute en poil de chameau et probablement de couleur beige marron. La chéchia était cachée par un empilement parfois imposant de chèches de couleur sable, cachou ou marron foncé. Notons aussi ce détail pittoresque toujours présent au début du conflit : les traditionnelles « nouaders » des cavaliers berbères, longues touffes de cheveux ébouriffés, graissées au beurre de chameau qui émergeaient de part et d'autre au-dessus des oreilles. En 1917, les spahis marocains sont engagés dans la campagne d'Orient. Très mal équipés, pour se protéger du froid et remplacer leurs vêtements en loques, ils utilisent des couvertures marron et kaki de l'intendance dans lesquelles ils se taillent des burnous. L'intendance propose de leur fournir des burnous règlementaires, mais ils refusent la couleur garance et exigent le bleu nuit qui est la couleur portée par leurs notables berbères. Satisfaction leur est donnée. C'est ainsi que, depuis 1917, les spahis marocains se distinguent des algériens en portant le burnous bleu.

En 1930, deux ans après les zouaves et les tirailleurs algériens et tunisiens, les spahis marocains, ainsi que leurs compagnons des régiments de tirailleurs marocains, perçoivent une tenue de tradition. Celle des spahis reprendra dans leur coupe et leur couleur les effets d'avant 1914, avec le burnous bleu foncé dont la pièce de cœur est vert foncé.

À partir de fin 1914, alors que les régiments métropolitains adoptent dans l'urgence de nouveaux effets en drap bleu horizon, le drap kaki est octroyé en priorité aux régiments de l'armée d'Afrique et à une partie des troupes coloniales. Tout d'abord de teinte allant du jaune moutarde au vert caca d'oie, la nouvelle tenue relègue l'uniforme oriental aux effets de sortie ou de prise d'armes. Le « sarouel » adopte une forme moins ample et à jambes séparées, dite « culotte cycliste » ou « culotte russe », la veste de coupe européenne remplace les effets arabes, les chèche blancs disparaissent au profit de chèches beiges ou sable, les cuirs des équipements, des houseaux et des brodequins deviennent fauves, les chéchias, lorsqu'elles ne sont pas remplacées par le casque métallique Adrian modèle 1915, sont masquées par des manchons de toile sable ou cachou.

Après ces premiers essais restés sous le sobriquet de drap « moutarde » la nuance kaki vert foncé se généralisera pour toute l'armée après 1922.

L'équipement

Pour la tenue « à la turque », ceinturon, bélière et dragonne de sabre, giberne et banderole, cartouchières et brêlage cartouchières, bretelle de mousqueton, étui de pistolet (« kobourg ») puis de révolver, courroie de trompette…, tous les équipements de cuir des spahis sont de couleur rouge et en cuir quadrillé, avec boucles, boutons, mousquetons en cuivre jaune.

Le « toug »

Au cours de sa carrière de redoutable sabreur, Youssouf, le « père des spahis », a pour monture un magnifique étalon blanc qu'il affectionne particulièrement. Lors d'un combat, l'animal est tué sous lui. Voulant garder un souvenir de ce cheval, Youssouf lui fait prélever la queue et la fait monter sur une lance qui devient son fanion de commandement : le « toug ». À partir de ce moment, une queue de cheval est ajoutée à tous les fanions de commandement des spahis. Au fil des ans, la plupart des unités de cavalerie française adopteront (indûment) cette tradition qui subsiste aujourd'hui. En règle générale, le fanion et la queue qui l'accompagne sont offerts à l'officier qui quitte son commandement, un fanion neuf, en tous points identique au précédent, le remplace…

Sur ce point, les origines historiques divergent. L'appellation de « Toug » reste très récente chez les spahis, en tout cas elle n'est à priori jamais employée jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Ce terme est emprunté au nom de l'emblème de commandement turc, déjà présent dans les armées ottomanes depuis plusieurs siècles. Quant à sa paternité qu'on attribue à Youssouf, il est bon de rappeler que plusieurs régiments de cavalerie du XVIIIe siècle, en Europe, avait l'habitude d'orner leur guidon ou étendard d'une telle queue de cheval, symbole évident de leur différence d'avec l'infanterie.

Rappelons aussi que le chapeau chinois, instrument incontournable des musiques militaires turques, adopté par les « noubas » (musiques) des régiments de l'armée d'Afrique, encore présent à la légion et au 1er régiment de tirailleurs, étaient généralement orné d'une paire de queues de cheval bien avant la création des spahis algériens.

Le harnachement des spahis

site sur le harnachement des spahis

Le premier arabe qui utilisa un harnachement fut Ali, parent de Mahomet. C'était un tapis constitué de six feuilles doubles en feutre, colorées en vert, rouge et bleu : le « tarar ». Par la suite, ce tapis est bordé de cuir et de soie rouge.

Lorsque les sipahis arrivent en Afrique du Nord, ils disposent d'un harnachement turc avec un « garbous » (pommeau avant de la selle) et une « guéda » (troussequin arrière de la selle) très relevés. Ces excroissances sont destinées à maintenir le cavalier dans sa selle lors des charges ou des chocs frontaux avec ses adversaires. Les étriers au plancher large et voûté et aux parois convexes, permettent aux pieds d'être solidement calés. Ils sont suspendus à des cordes en laine tressée.

Dans ce Maghreb islamisé depuis le VIIe siècle siècle, les cavaliers locaux utilisent le harnachement arabe. Avec le temps, c'est ce dernier matériel, plus facile à trouver, qui remplace progressivement l'équipement turc des sipahis. L'arçon est en bois gainé de peau de chèvre et recouvert d'une « chemise », housse en cuir maroquin rouge. le poitrail est en cuir quadrillé rouge de même que la têtière, qui comporte des œillères, indispensables accessoires pour l'utilisation de rênes à fouet. Le tapis de selle est à 6 feuilles de feutre épais, 4 bleu nuit et deux blanches. Celle qui est sur le dessus est tapissée d'empiècements en cuir rouge. Vers 1870 les étrivières deviennent en cuir fauve. Le spahis range une partie de son équipement d'écurie dans un bissac de toile beige à renforts de cuir fauve, enfilé sur le troussequin. Notons aussi le mors arabe, très particulier, muni d'un anneau dans lequel la langue de l'animal est engagée, et dont le maniement dans des mains non expérimentées peut être cruel.

Notes et références

  1. Yousouf : voir « Histoire » « Personnages importants » « acteurs de la période 1830-1962 »
  2. Le Maréchal Bugeaud: d'après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1840, par Henri Amédée Le Lorgne Ideville, Firmin-Didotet cie, 1882, v.2, p.279 et 273 et Willing, colonel Paul et Vernier Charles, Les uniformes de l'armée française de 1660 à 1845, Éditions Charles Hérissey 2000, planche 46.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

  • Guillaume Charles Auguste de Champeaux, À travers les oasis sahariennes. Les Spahis sahariens, Paris, 1903, 110 p.
  • Alain Gandy, Spahis, Paris, Presses de la Cité, 1987, 227 p. (ISBN 2258019583)
  • Claude Girard et Jean-Marie Longatte, Les quatre guerres d'un Spahi : Le Colonel Brelière, Éditions de l'Officine, 2007, 367 p. (ISBN 2915680841)
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