Skimboard

Skim Board amateur - France - Juillet 2005.

L'attaque du « Shore break ».

Le skimboard est un sport de glisse qui consiste à surfer sur une vague en se lançant de la plage.Skim signifie "écumer" et "board" la planche, car le skimboard se lance sur une fine couche d'eau souvent accompagnée d'écume, d'où le nom "planche d'écume"

Technique

Le débutant, muni d'une planche à plusieurs lamelles de bois superposées; le confirmé, muni d'une planche à base d'un pain de mousse recouverte de résine, d'époxy et de fibre de verre; le professionnel, muni d'une planche à base d'un pain de mousse et enrichie en fibres de carbone… Ces planches ou boards (vocabulaire de base) sont en général fines et dépourvues de dérive. Le skimboarder l'utilise pour se lancer sur la fine pellicule d'eau laissée par la vague qui se retire au bord, afin d'aller percuter la vague suivante en réalisant des figures très similaires à celles du surf.

Le phénomène qui permet au skimboarder de glisser est l’aquaplaning. En effet, lorsque le skimboard est animé d'un léger mouvement, une fine pellicule d'eau s'accumule entre sa surface et le sable. Le comportement de l'engin est alors comparable à celui d'une savonnette sur du carrelage mouillé.

Ainsi, le skimboarder court, planche à la main, vers la vague qui va dérouler. Dans son élan, il projette sa planche sur le sable recouvert d'une pellicule d'eau. Le skimboarder monte alors sur son skim (planche) et, profitant de l'inertie du mouvement, continue à glisser.

Il existe deux types de pratique de cette discipline, cohabitant au gré des marées.

• La première est le Flat, qui se pratique souvent à marée basse et généralement avec des planches en bois ou en résine, mais plates et assez lourdes. Les vagues, qui se retirent lentement, laissent d'immenses étendues où seule subsiste une mince couche d'eau. Le rider lance sa planche, la rattrape et saute dessus. À partir de là, il peut s'adonner à toutes les figures, de la plus simple comme le 360°, à la plus complexe, comme le poirier. On privilégie dès lors l'enchaînement des figures et leur complexité. Les figures réalisées en Flat se rapprochent plus de celles du skateboard que du surf.

Pour faire un 360°, lancer la planche et lorsque vous sautez dessus, essayez de mettre le pied arrière, droit pour les régulars et gauche pour les gouffis, le plus près possible de la "tail", la queue de la planche puis se pencher et planter sa main dans le sable du côté où on veut tourner et pour finir tourner les épaules et le bassin vers le côté ou vous tournez. Vous pouvez avec peu d'entrainement ne faire qu'un 180° jusqu'à plus de 1800° pour plus d'entrainement.

• L'attaque du Shore break (vague qui casse sur le bord de plage) est la seconde méthode du sport, pour la pratiquer un skimboard adapté est nécessaire : généralement en sandwich mousse/fibre de verre (comme un surf) et parfois du carbone, ces skimboards très légers (env. 2 kg) ont une taille comprise entre 1,25 m et 1,40 m, l'avant est légèrement relevé (rocker). Ces planches ne permettent pas seulement de glisser sur une étendue de sable mouillé, mais aussi de surfer sur des vagues proches du bord, en réalisant des figures similaires à celle du surf. Enfin, cette pratique permet d'attaquer des shore break de 2 m mais aussi des sider (vagues qui déroulent de biais le long de la plage) comme le Wedge en Californie, ou le spot de « Bonne Source Beach » (BSB pour les locaux) en Loire-Atlantique (44) ou encore celui de « La Pointe » au Cap-Ferret (33). Suivant le type de pratique, shore-break ou flat, différents modes de montée sur le skimboard sont à utiliser :

1. Le lancer old School : vous lancez la planche devant vous, vous courez pour monter dessus. C'est la technique de base.
2. La montée rapide : Il s'agit de courir la planche à la main, de la laisser tomber à plat sur votre côté ou devant vous puis de monter dessus dès qu'elle touche le sol, en étant synchronisé avec votre planche. Cette technique permet de se lancer sur une distance très réduite et de conserver une grande vitesse pour mieux attaquer le shorebreak ou alors la déferlante qui se trouve un peu plus loin.
   

La technique du « pomper » s'applique avec l'attaque du shorebreak, ceci est nécessaire si l'on veut prendre une vague plus éloignée de la plage que les autres. Il s'agit de relâcher un peu l'avant puis de ré-appuyer et de recommencer la manœuvre, elle a pour but de vous faire prendre de la vitesse en allant face à la vague.
Le « désaxé » est une autre technique qui permet d'augmenter la distance parcourue, afin d'aller chercher la vague plus loin. Il s'agit de faire pivoter sa planche en marche, perpendiculairement au sens de glisse (donc en travers).

Ce sport nécessite un minimum de condition physique, il faut être bon coureur, supporter un rythme soutenu (courir sur du sable n'est pas aussi aisé qu'on pourrait le croire), ne pas avoir peur des chutes et surtout, au début, s'armer de patience puis… d'un brin de folie.

La Mecque du skimboard est Laguna Beach en Californie. Les meilleurs spots sont :

• Laguna Beach ()
• Royan ( 17)
• Bonne Source Beach ( 44)
• L'Île d'Oléron ( 17)
• Parlee Beach ()
• Cap Ferret ( 33)
• The Wedge ()
• Cabo San Lucas ()
• Sununga ()
• Paço d'Arcos ()
• Parlee Beach( Canada)
• Mehdia Beach( Maroc)
• Peniche, Consolaçao ()…

Pour le flat : - toutes les plages de la Manche à marrée basse ; - Longeville-sur-Mer en Vendée au Rocher accès à la plage n^o 10 ; - Plage du Veillon à Talmont-Saint-Hilaire en Vendée ;

Historique

Cousin du surf, le skimboard est né aux États-Unis et en Polynésie dans les années 1930. Il s'agissait alors d'une simple planche de bois massif aux bords arrondis. La guerre de 39/45 apporta sa contribution au développement du skimboard grâce à l'invention du contreplaqué. La petite histoire dit que le skimboard moderne en sandwich fibre de verre aurait été découvert par hasard, à Laguna Beach, sur la côte ouest des États-Unis, par un lifeguard qui aurait lancé sa planche de surf cassée (donc sans ses dérives) au bord de l'eau et s'en serait servi comme d'un skimboard. L'idée était lancée et allait permettre une nouvelle jeunesse à ce « vieux » sport.

Le skimboard apparaît sur les plages françaises vers 1960, sur la côte basque, sous sa forme la plus basique: un simple disque de contreplaqué de 60 cm de diamètre nommé commercialement « RONDO » (rond d'eau) mais reste un jeu marginal qui finit par tomber dans l'oubli.

C'est seulement dans les années 1980 qu'il fait son retour sur nos plages, en suivant le boom du surf (le vrai). D'abord sous son aspect classique de planche de contreplaqué, de forme ovale cette fois, puis rapidement (1984) sous sa nouvelle forme, celui d'une planche de surf sans dérive, fabriquée à partir d'un pain de polyuréthane léger, et stratifié comme une planche de surf (fibre et résine). Il s'agissait alors uniquement de planches américaines, Philippe Hervé distribution assurant la distribution de la marque US Victoria skimboards pour la France. Dans la foulée, quelques fabricants français, dont EDEN skimboards ou Kool Kangaloo Skimboards, se lancent sur le créneau, et contribuent à démocratiser ce sport en faisant baisser les prix.

Le sport commence alors à se faire connaître, profitant de l'engouement pour les sports de glisse. Progressivement, grâce à l'apparition de nouveaux matériaux, de nouvelles planches voient le jour, offrant plus de solidité et de portance, et élargissant le champ d'action de l'engin.

En 1988 naît le premier Championnat de France, à Biarritz. Enfin, en 1992, la discipline intègre la Fédération française de surf, qui prend alors en charge l'ensemble des compétitions nationales de skimboard.

Où pratiquer?

Plusieurs spots, de tous types, s'offrent aux nombreux skimboarder. En fonction des fonds marins, la plage peut offrir des vagues latérales, des vagues cassant au dernier moment, des vagues tubulaires, etc. Il faut toujours choisir un spot adapté à son niveau, car le skimboard se pratique dans le shore break, zone particulièrement dangereuse où les risques de fractures et de noyades existent. Il faut donc commencer dans des spots surveillés avec de petites vagues. Les conditions idéales sont un vent très léger voir inexistant et une houle bien formée afin que les vagues soient propres, tubulaires, et lisses.

Sécurité

Il est recommandé de s'échauffer avant chaque session, particulièrement les chevilles, genoux, adducteurs, lombaires, épaules, et le cou. La souplesse est la clé pour ne pas se blesser.

Bien vérifier que la plage n'est pas polluée par des bouts de fer, des morceaux bétons, etc. IL est prudent de ne pas pratiquer le skimboard près de rochers.

Sur les plages soumises à une règlementation, notamment dans les stations balnéaires du sud-ouest, la pratique doit se faire dans la zone réservée aux sports de glisse. En revanche elle est strictement interdite dans la zone de baignade surveillée.

Afin d'être assuré pour la pratique du skimboard vous pouvez prendre une licence sportive à la Fédération française de surf (Hossegor), ou via un club de surf.

Les figures

Les figures du flat skimboard sont très similaires à celles du skateboard, en effet, le skimmer effectue un grand nombre de tricks la plupart du temps similaire à celles du skate.

• Les rotations : celles-ci sont les figures les plus faciles à exécuter. Il s'agit en effet tout simplement de tourner sur soi-même avec la planche. On peut tourner en appuyant plus sur l'intérieur de la planche mais cela ne permet pas d'effectuer de nombreux tours. L'autre méthode, la plus utilisée, est de poser une mains sur l'eau d'un côté de la planche, cela aura pour effet d'entraîner le skimmer en rotation et cette technique fera qu'il tournera plus ou moins.

Le nom des figures de rotation est donné selon la rotation effectuée. Ainsi on peut avoir des 360° 720°, etc.

• Le ollie : à l'image du ollie en skateboard, il s'agit de décoller de l'eau avec la planche. Pour cela, le skimboarder doit tout d'abord se trouver sur suffisamment d'eau (une pellicule d'eau de 1 cm ne permet pas de faire un ollie), il doit ensuite s'accroupir légèrement afin de pouvoir donner une impulsion et appuyer sur l'arrière de la planche avant de sauter. Certains ollies peuvent atteindre plus de 50 cm de haut pour les très bons skimboarders.
• Les shove-it : encore une fois empreintés au skateboard, ce type de figure consiste à faire tourner la planche sous ses pieds. Pour les shove-it simple, le skimmer, restant debout, doit pousser l'arrière de la planche d'un côté pour faire tourner celle-ci ; il doit en même temps décoller ses pieds de la planche afin de pouvoir laisser tourner celle-ci. Le shove-it est une demi rotation, le 360° shove-it est une rotation entière et ainsi de suite. On peut faire des 540° shove-it, etc. bien que cela soit rare car les pieds ne décollent pas beaucoup de la planche.
• Les pop shove-it : cette figure est une variante du shove-it. Il s'agit ici aussi de faire tourner la planche mais cette fois-ci en la décollant de l'eau. Pour cela le skimmer doit donner une impulsion avant de faire tourner la planche. L'avantage du pop shove-it est que l'on peut effectuer plus de rotations de la planche, bien que cette figure soit limitée aux skimmers très expérimentés.
• Le varial flip : figure la plus compliquée du skimboard, elle n'est réalisée aujourd'hui que par quelque skimboarders. Il s'agit en fait d'un kickflip. En somme, le skimmer doit dans un premier temps effectuer un ollie, puis taper la planche sur un des côté afin de lui imprimer une double rotation selon un axe longitudinal et un axe vertical. Il lui faut ensuite retomber sur sa planche afin de rentrer cette figure.

Lien externe

Site de la fédération française

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