Senegal

Senegal

Sénégal

14°43′N 17°28′W / 14.717, -17.467

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République du Sénégal (fr)
Drapeau du Sénégal Armoiries du Sénégal
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Un Peuple, Un But, Une Foi
carte
Langues officielles Français


Capitale Dakar
17° 28' 24.06 O
14° 43' 29.06 N
Plus grande ville Dakar
Forme de l’État
 - Président
Premier ministre
République semi-présidentielle
Abdoulaye Wade
Souleymane Ndéné Ndiaye
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 87e
196 723 km²
2,1%
Population
 - Totale (juillet 2009 est.)
 - Densité
Classé 72e
13 711 597 [2] hab.
59.26 hab./km²
Indépendance
 - Décolonisation
De la France
4 avril 1960


Gentilé Sénégalais


IDH (2008) 0.502 (taux moyen) ( 153e sur 177 pays classésUNIQ2dedb62c3ec52194-nowiki-000001A2-QINU3UNIQ2dedb62c3ec52194-nowiki-000001A3-QINU)
Monnaie Franc CFA (XOF)
Fuseau horaire UTC 0
Hymne national le Lion rouge
Domaine internet .sn
Indicatif
téléphonique
+221


Carte du Sénégal

Le Sénégal, officiellement la République du Sénégal, est un pays d'Afrique de l'Ouest appartenant à l'Afrique subsaharienne. Il est bordé par l'océan Atlantique à l'ouest, la Mauritanie au nord et à l'est, le Mali à l'est et la Guinée et la Guinée-Bissau au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l'intérieur des terres. Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 km de la côte sénégalaise.

Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à l'est et au nord et qui prend sa source dans le Fouta Djallon en Guinée. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.

Pendant la période coloniale, plusieurs comptoirs appartenant à différents empires coloniaux s'établissent le long de la côte. La ville de Saint-Louis devient capitale de l'Afrique occidentale française puis ce sera la ville de Dakar en 1902 laquelle deviendra ensuite la capitale de la république sénégalaise au moment de l'indépendance en 1960.

Depuis 2000, le président du pays est Abdoulaye Wade. Intégré aux principales instances de la communauté internationale, le Sénégal fait également partie de l'Union africaine (UA) et de la Communauté des États sahélo-sahariens.

Sommaire

Étymologie

Article détaillé : Étymologie du nom Sénégal.

L'origine du nom Sénégal reste controversée. Dès 1850 l'abbé David Boilat, dans ses Esquisses sénégalaises, y voyait une déformation de l'expression wolof suñu gaal, c'est-à-dire « c'est notre pirogue». Très populaire, c'est la version la plus souvent relayée par les médias. Elle est pourtant contestée depuis les années 1960 et plusieurs autres étymologies ont été avancées, par exemple celle qui rattache le toponyme à une tribu berbère du Sahara, les Zenaga. Mais le débat n'est pas clos aujourd'hui.

Histoire

Préhistoire

Mégalithes

Le plus souvent la préhistoire et protohistoire du Sénégal évoquent avant tout les cercles mégalithiques de Sénégambie ou les amas coquilliers artificiels, tels ceux de l'île de Fadiouth.

Pendant la préhistoire, la présence d'un peuplement assez ancien est estimé très antérieure à l’ère chrétienne. Des bifaces en amande du paléolithique inférieur ont été découverts dans la presqu'île du Cap-Vert, ainsi que d'autres objets en pierre plus élaborés (hachereaux, racloirs) dans la région de Rufisque et au bord des rivières du Sénégal oriental.

Au néolithique, l'outillage se diversifie et la céramique fait son apparition. Les fouilles menées dans les régions côtières ont mis au jour des restes de cuisine qui témoignent d'une importante population de pêcheurs et commerçants (marigot de Khant dans le delta, embouchure du Saloum).

La métallurgie se développe à l'époque protohistorique (premier millénaire avant J.-C.), où l'on retrouve des tombeaux en forme de tumulus. Dans le centre du pays, débordant sur l'actuelle Gambie, on trouve un ensemble de cercles de mégalithes sur un secteur de 100 km sur 250 km. On retrouve ce type d’alignement dans le nord est de la république centrafricaine.

Premiers royaumes

Ndeté Yalla, reine du Waalo

Les peuplements se sont progressivement consolidés pour aboutir à la création des premiers royaumes qui se forment au VIIe siècle, le Tekrour, le Royaume du Namandirou, puis le Djolof, avec de lointaines parentés avec l'empire du Ghana, sur le territoire de l'actuel Mali. Parmi les différents royaumes, le plus puissant au XIVe siècle était l'empire du Djolof qui regroupait le Cayor, le Baol, les royaumes sérères du Sine et du Saloum, le Waalo, le Fouta-Toro et le Bambouk. Au sud du pays, l'État du Kaabu, puis le Fouladou.

Le Djolof était un empire fondé par Ndiadiane N'diaye, premier bourba (roi) djolof. Il avait été élu comme chef dans ce qui allait devenir le royaume du Oualo, au nord-ouest de l'actuel Sénégal, dans la région du fleuve. Il avait réuni toutes les populations d'ethnie wolof pour fonder cet empire au XIIIe siècle. L'empire s'effondra en 1549, avec la mort du dernier empereur du Djolof, Lélé Fouli Fak, tué par Amari Ngoné Sobel Fall, alors chef de la région du Cayor.

Le Djolof est resté vassal de l'empire du Mali pendant un siècle. À partir de là, les autres États allaient, tour à tour, prendre leur indépendance jusqu'à réduire le grand empire du Djolof aux dimensions d'une royauté dans la partie centrale du pays. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les colons français annexèrent progressivement tous les royaumes du Sénégal. Le Djolof fut le dernier royaume annexé avec le dernier bourba djolof, Bouna Alboury Ndiaye, sous l'impulsion de Louis Faidherbe.

L'islam est introduit au Sénégal pour la première fois entre le VIIIe siècle et le IXe siècle par le biais des commerçants arabo-berbères. Ils diffusent pacifiquement cette religion, initialement transmise aux Dyulas qui convertiront par la suite les Toucouleurs et les Sarakhollés, lesquels la propageront partout au Sénégal. Plus tard, au XIe siècle, les Almoravides, aidés des Toucouleurs, tentent d'islamiser les groupes de religion traditionnel par le Djihad. C'est l'une des raisons qui entraîne la migration des Sérères vers le Sine-Saloum, des Wolofs, des Peuls et des Mandingues, qui étaient tous concentrés au Tekrour. L'islam se propage très tôt dans l'empire du Djolof. Mais c'est au XIXe siècle qu'il gagne véritablement l'ensemble des populations, pacifiquement, grâce aux marabouts tels que Cheikh Amadou Bamba, fondateur du mouridisme, El-Hadji Malick Sy (Tidjaniya) ou Seydina Limamou Laye, fondateur de la confrérie layène, qui émerveillent les populations par leur érudition et leurs miracles. C'est également un moyen pour les populations de s'unir et se protéger contre les ravages que connaissent les royaumes au XIXe siècle (djihads répétés, colonisation forcée, exactions des Tiédos).

Le XIXe siècle est en effet marqué par la chute des royaumes, l'avancée des colons européens ainsi que par la résistance anticoloniale, illustrée par des personnages tels que Lat Dior, Sidya Ndaté Yalla Diop, El Hadj Oumar Tall, Mamadou Lamine Dramé, Bouna Alboury Ndiaye, Alpha Molo Balde, Maba Diakhou Ba, Ndaté Yalla Mbodj, Moussa Molo Balde. La religion catholique se diffuse avec les missionnaires européens à partir du XIXe siècle, en particulier au Sine et en Casamance. La figure emblématique de la Casamance est Aline Sitoe Diatta, une femme qui lutta contre les exactions des colons européens, au XXe siècle.

La colonisation

Bal de signares à Saint-Louis (gravure de 1890)

La conquête coloniale commence dès la découverte de ces terres en 1442 par le navigateur vénitien Cadamosto pour le compte du Portugal. Les Portugais se lancent alors rapidement dans la traite des Noirs, mais devront bientôt faire face à la concurrence des négriers britanniques, français et hollandais à travers le Commerce triangulaire.

Les Hollandais fondent un comptoir sur l´île de Gorée, la France établit en 1659 celui de Saint-Louis qui deviendra la première capitale du Sénégal. En 1677 les Français occupent à leur tour l'île de Gorée (un des principaux centres du commerce des esclaves avec Saint-Louis et le fort de l'île James en Gambie).

Un tirailleur et sa famille en transit à Marseille en 1913

La seconde République de 1848 créé un mandat de député pour Saint Louis. L'ordre colonial s'impose avec Faidherbe, gouverneur du Sénégal de 1854 à 1861 et de 1863 à 1865 qui jette les bases de la future Afrique occidentale française (AOF). Respectueux des coutumes indigènes, il étend l'influence française très au-delà du Sénégal, travaille à développer l'économie locale et créé le port de Dakar. La Troisième république accorde le statut des quatre communes à Saint-Louis, Gorée, Dakar et Rufisque, puis, sous l'influence du député noir Diagne une citoyenneté pour les habitants de ces communes en 1916 qui envoient des conscrits pendant les deux conflits mondiaux (les tirailleurs sénégalais). En 1919, certains troubles agitent Dakar. Le tirailleur Cheikou Cissé, né au Soudan et blessé pendant la guerre, est condamné à la peine de déportation perpétuelle et envoyé au bagne de Nouvelle-Calédonie. Mort en 1933, il a fait l'objet d'une lutte de la part des milieux anticolonialistes français (dont le Secours rouge international et la SFIC communiste).

Après Saint-Louis, Dakar devient, en 1902, la capitale de l'Afrique occidentale française, l'une des colonies françaises.

En janvier 1959, le Soudan français (actuel Mali) et le Sénégal fusionnent pour former la Fédération du Mali, qui devient complètement indépendante le 20 juin 1960. Cette indépendance est la conséquence des transferts de pouvoirs convenus dans l'accord signé en France le 4 avril 1960.Cette date est considérée comme le jour officiel d'accession du Sénégal à l'independance.

Indépendance

Le 20 août 1960, le Sénégal se retire de la fédération du Mali et proclame son indépendance.

Le Sénégal et la Gambie s'unissent en 1982 pour former la Confédération de Sénégambie, mais celle-ci ne fut que théorique et n'a jamais été mise en application. Elle est finalement dissoute en 1989.

Des affrontements ont lieu depuis 1982 de manière intermittente entre les séparatistes installés dans le sud de la Casamance et les forces gouvernementales. Après plusieurs tentatives infructueuses, un nouvel accord a été signé à Ziguinchor le 30 décembre 2004[4] entre le ministre de l'Intérieur Ousmane Ngom et l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, chef de la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Un autre foyer de conflit entre des Casamançais et la Guinée-Bissau s'est développé en avril 2007[5].

En 1989, la Mauritanie et le Sénégal ont rejeté violemment et respectivement les communautés du pays voisins alors que la plupart étaient nés depuis longtemps dans leur nouveau pays d'adoption et s'étaient bien implantés dans le tissu social et économique. Selon le HCR, des réfugiés sont toujours établis le long du fleuve Sénégal[6]. En 2007, le président de la Mauritanie a déclaré lors de sa campagne, être en faveur du retour de ses compatriotes vivant au Sénégal et au Mali contre leur gré[7].

Politique

Articles détaillés : Politique du Sénégal et Droit sénégalais.

Le Sénégal est l'un des pays les plus stables d'Afrique car il n'y a jamais eu de coup d’État, et le « modèle sénégalais »[8] était souvent mis en avant dans le passé, même si Amnesty International dénonce encore quelques arrestations à caractère politique[9],[10].

Le Sénégal est une république démocratique (présence de plusieurs partis politiques). Le régime est présidentiel car à l'indépendance, le Sénégal a adapté le modèle politique français de 1958 comme d'autres pays africains qui étaient membres de l'AOF. La constitution du Sénégal date de 1959, elle a été révisée dès 1960 par Léopold Sédar Senghor suite à un référendum. Plusieurs révisions vont se succéder notamment celle de 1963 qui instaure le régime présidentiel (à cette époque : suppression du Premier ministre) puis celle de 2001 qui ramène le mandat présidentiel de sept ans à cinq ans (le Sénat sera supprimé puis rétabli en 2007).

Le président de la République est le chef de l'État, élu au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre qui choisit à son tour les ministres de son cabinet et propose leur nomination au président de la République.

Le premier président est Léopold Sédar Senghor, leader charismatique et poète de renom. En 1981 son Premier ministre Abdou Diouf prend sa succession, mais en 2000 le Parti démocratique sénégalais l'emporte avec Abdoulaye Wade, réélu en 2007. L'actuel chef du gouvernement est Souleymane Ndéné Ndiaye, nommé en avril 2009.

Assemblée nationale

Le Parlement du Sénégal est doté de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat.

Instituée le 20 août 1960, l’Assemblée nationale accueille 150 députés, élus au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans. Le scrutin est majoritaire à un tour au niveau des départements à concurrence de 90 députés et proportionnel sur une liste nationale à concurrence de 60 députés. L’Assemblée est aujourd’hui présidée par Mamadou Seck. Les élections législatives sénégalaises de 2007 se sont soldées par une très large victoire de la coalition présidentielle, mais près des deux tiers des électeurs ne s’étaient pas rendus aux urnes, notamment en raison d’un mot d’ordre de boycott de la part des partis d’opposition.

Le Parlement du Sénégal était monocaméral pendant une période : le Sénat, supprimé en 2001 à la suite d’un référendum constitutionnel, a été rétabli en mai 2007. Les sénateurs seront au nombre de 100. 35 ont déjà été élus au suffrage indirect dans les départements, les 65 autres seront désignés par le chef de l’État. Le Sénat est aujourd'hui présidé par Pape Diop, ancien maire de la ville de Dakar.

La loi sur la décentralisation, mise en application en janvier 1997, accorde des pouvoirs significatifs aux assemblées régionales.

Palais de Justice de Louga

Supprimée en 1992, la Cour suprême du Sénégal avait été remplacée par trois organes spécialisés, la Cour de cassation, le Conseil d'État et le Conseil constitutionnel, assez semblables à leurs homologues français.

En août 2008 une loi organique recrée une Cour suprême par la fusion entre la Cour de cassation et le Conseil d'État[11].

Le Conseil Constitutionnel comprend cinq membres qui sont nommés par décret pour six ans non renouvelables, dont un président et un vice-président. Il est partiellement renouvelé tous les deux ans, à raison de deux membres au maximum. Son rôle est de contrôler les élections législatives et de vérifier la constitutionnalité des lois et les engagements internationaux.

Le Sénégal a aboli la peine de mort le 10 décembre 2004[12]. Les rapports homosexuels sont encore passibles de peines de prison[13].

Géographie et climat

Vue satellite de la presqu'île du Cap-Vert
Articles détaillés : Géographie du Sénégal et Villes du Sénégal.

Le Sénégal a une importante façade maritime à l'ouest avec l'océan Atlantique (530 km de côtes)[14]. Le fleuve Sénégal constitue une frontière au nord avec la Mauritanie et à l'est avec le Mali. Au sud-est, la frontière avec la Guinée est traversée par les contreforts de la montagne du Fouta-Djalon et au sud-ouest avec la Guinée-Bissau par une forêt tropicale. La Gambie forme une enclave et sépare la région de la Casamance avec le reste du pays.

Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest (la presqu'île du Cap-Vert, et particulièrement l'emplacement du Club Med de Dakar) constitue la partie la plus occidentale de toute l’Afrique continentale.

Le pays s’étend sur 196 722 km²[15]. Si on le compare à ses voisins, le Mali et la Mauritanie, le Sénégal est un pays de petite taille.

Climat

Le climat est au nord du type désertique et au sud du type tropical avec :

  • une saison des pluies de juin à octobre avec un pic en août, septembre et variable selon la latitude (moins de précipitations dans le nord par rapport au sud). C'est la période des moussons. On ne peut parler de vraie saison des pluies que dans la Casamance, seule région où il y a aussi des forêts dignes de ce nom ;
  • une saison sèche de novembre à juin avec des alizés continentaux.[16]

Les températures[17] suivent les saisons :

  • en été, période de pluie, les températures sont à leur maximum ;
  • mais sont au minimum au mois de janvier.

Sur le littoral, la mer apporte de la fraîcheur, les températures sont de l'ordre de 16 °C à 30 °C mais le centre et l'est du Sénégal peuvent avoir des températures allant jusqu’à 46 °C.

Pendant l'hiver en Europe, le Sénégal devient une destination appréciée permettant de développer une activité touristique.

Diversité climatique

De manière générale, l'ouest du pays, représenté par le littoral, connait des températures plus fraîches qu'à l'est grâce à l'océan. Le centre et l'est du pays connaissent des températures continentales très chaudes pendant la journée, et fraîches la nuit.

Du nord au sud, il existe 5 types de domaines climatiques appartenant au climat tropical :

  • Dans la zone sahélienne, aux nord dans la région de Saint-Louis, une végétation typique du Sahel représente le domaine de la steppe arborées ou arbustives. De nos jours, la désertification touche cette zone. L'acacias est l'arbre le plus présent avec quelques baobabs.
  • Dans la zone sahélo-soudanienne, qui s'étend sur les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Louga, Matam, la steppe fait place à la savane arborée et sèche. Le baobab, l'acacias et le fromager y sont les arbres dominants.
  • Dans la zone soudanienne, vers les régions de Fatick, Kaolack, tout le nord et le centre de la région de Tambacounda, la végétation de type savane, est beaucoup plus dense que dans la précédente zone : les arbres y sont beaucoup plus présents, et des forêts clairsemées apparaissent. Baobab, acacias, fromager et palmier sont les arbres dominants dans cette zone.
  • Dans la zone soudano-guinéenne, au nord des régions de Ziguinchor, Kolda, et au sud de la région de Tambacounda, les forêts sont très présentes ainsi que de grandes savanes très denses. Les arbres sont variés : baobab, fromager, palmier, filao et ronier.
  • La zone guinéenne, sur le sud des régions de Ziguinchor et Kolda. Étant la zone la plus humide, on commence à y reconnaître les caractéristiques du climat équatorial, avec les forêts très denses, parfois presque impénétrables. Tous les arbres du Sénégal sont présents.

Divisions administratives

Article détaillé : Subdivisions du Sénégal.

En 1960 le premier découpage administratif issu de l'indépendance avait créé une certaine disparité entre les sept régions d'origine – celle du Sénégal oriental étant alors onze fois plus étendue que celle du Cap-Vert[18]. Ce déséquilibre a été corrigé par plusieurs réformes successives et notamment par un décret de 1996, dans le cadre de la politique de décentralisation qui a transféré aux collectivités locales certaines compétences d'abord détenues par le pouvoir central.

L'organisation territoriale mise en place en 1996 a subi plusieurs retouches dans l'intervalle, avec la création de la région de Matam en 2001, celle du département de Koungheul en 2006 ou encore, en 2008, l'érection des départements de Kaffrine, Kédougou et Sédhiou en régions à part entière, celle de 10 localités en départements, ainsi que la création de nouvelles communautés rurales et de nombreuses communes.

En 2009[19], le Sénégal compte 14 régions, 45 départements, 46 communes d'arrondissement, 113 communes de ville et 370 communautés rurales. Dirigés par un chef, les villages restent les cellules de base de cette organisation. On en dénombrait 13 544 lors du recensement de 1988[20].

Environnement

Les biomes

Réserves et parcs nationaux

Parcs et réserves naturelles représentent 8 % du territoire national[21]. Ils jouent un rôle majeur dans la préservation de l'environnement et contribuent de manière significative à l'essor touristique.

Dans ces aires protégées on dénombre au total 169 espèces de mammifères et 540 espèces d'oiseaux.

Le Sénégal compte six parcs nationaux : le Parc national du Niokolo-Koba dans l'est du pays ; le Parc national des oiseaux du Djoudj ; le Parc national de la Langue de Barbarie dans la région de Saint-Louis ; le Parc national des îles de la Madeleine au large de Dakar ; le Parc national du delta du Saloum dans le sud, ainsi que le Parc national de la Basse-Casamance, fermé depuis quelques années en raison des troubles dans la région.

Le pays compte également une trentaine de réserves naturelles de plus petite taille, telles que le Parc forestier et zoologique de Hann à Dakar, la Réserve de Guembeul, la Réserve de Bandia, la Réserve naturelle de Popenguine ou l'Aire marine protégée de Bamboung.

Démographie

La plupart des études démographiques réalisées au Sénégal s'appuient sur les trois recensements effectués en 1976, 1988 et surtout 2002. En 2004, la Direction de la Prévision et de la Statistique a publié en outre des « Projections de populations du Sénégal issues du recensement de 2002 » anticipant l'évolution probable de la population du pays jusqu'en 2015[22].

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Selon ces sources, la population du Sénégal – qui comptait environ 1 million d'habitants en 1900 et 2,8 millions au moment de l'indépendance en 1960 – s'élèverait aujourd'hui à 11 343 328 personnes (estimation au 31/12/2007) et pourrait atteindre 13 709 845 fin 2015. Cette population croît donc très rapidement, avec un taux de fécondité supérieur à 4 enfants par femme.

On observe une grande diversité ethnique : Wolofs (43,3 %), Peuls (23,8 %), Sérères (14,7 %), Diolas (3,7 %), Malinkés (3,0 %), Soninkés (2,1 %) Manjaques (2%) et quelques autres ethnies moins nombreuses et plus localisées, sans compter les Libanais, les Européens et les Chinois, assez présents en milieu urbain[23],[24]. Fin 2007, 16 966 Français étaient inscrits dans les registres consulaires (y compris les binationaux)[25].

Depuis longtemps la population était plutôt concentrée sur la façade atlantique, mais l'exode rural a accru l'inégalité de cette répartition. Désormais un Sénégalais sur quatre vit dans la presqu'île du Cap-Vert et la capitale est au bord de l'asphyxie.

Outre celle de Dakar, les régions les plus urbanisées sont Ziguinchor, Thiès et Saint-Louis. Les moins urbanisées sont celles de Kolda, Matam et Fatick. C'est dans la région de Tambacounda que l'on trouve la plus faible densité (11 habitants au km²).

Selon les estimations pour 2007, les centres urbains régionaux de plus de 100 000 habitants sont Touba (529 176) – qui a connu une croissance spectaculaire –, Thiès (263 493), Kaolack (185 976), Mbour (181 825), Saint-Louis (171 263), Ziguinchor (158 370) et Diourbel (100 445)[22].

En 2007, le Sénégal abritait environ 23,800 réfugiés et demandeurs d'asile, dont plus de 20,000 étaient mauritaniens ayant fui la persécution ethnique, ainsi que certains du Libéria, de la Sierra Leone, et d’autres pays[26].

Exil

Si le Sénégal accueille en outre des migrants, saisonniers ou non, des pays limitrophes ou lointains[27], une forte communauté sénégalaise vit à l’extérieur. Cette diaspora représente une ressource essentielle pour le pays, à la fois économique et identitaire. Les NTIC favorisent le maintien des liens familiaux et des réseaux traditionnels.

Ce sont principalement des hommes jeunes qui s’installent en Europe, surtout en France, ou en Amérique du Nord, notamment au Québec avec un projet de retour vers le pays au bout de quelques années. L’accroissement de l’immigration clandestine dans les pires conditions notamment vers les îles Canaries est une préoccupation majeure pour le Sénégal et les pays d’accueil.

Les plus désespérés veulent ignorer les risques, sensibles à la réussite de quelques-uns, et notamment de personnalités de la diaspora — nées au Sénégal ou de parents sénégalais — particulièrement dans les milieux artistiques ou sportifs.

D’abord pays d’émigration rurale soninké et hal pulaar de la vallée du fleuve Sénégal à destination de la France, puis des pays de la sous-région, le Sénégal a connu une émigration plus diverse, originaire à la fois du centre-ouest du pays et des grandes villes, lesquelles font figure de lieux de passage et de transit vers l’international. L’instabilité politique et économique des pays voisins et la fermeture des frontières européennes a eu pour effet de modifier le système de migration tournante (ou noria) en une installation plus durable. Le contrôle de plus en plus strict des frontières françaises, à l’origine destination privilégiée, a conduit les flux migratoires à se redéployer vers de nouvelles destinations : en priorité l’Italie, l’Espagne, les Etats-Unis, et plus récemment la Chine.[28]

Économie et développement

Données Valeurs
Produit intérieur brut 21,54 milliards de dollars (2006)
Produit intérieur brut par habitant 1 800 dollars (2006)
Main d'œuvre par secteurs (2006) agriculture : 18,3 %
industrie : 19,2 %
services : 62,5 %
Taux de chômage 47 % (2006) et 40 % de jeunes citadins
Dette extérieure 17,8 % du PNB (2006)
Indicateur de développement humain 156e (2006)
Population sous le seuil de pauvreté 51 % (2005)
Coefficient de Gini 41,3 (1995)
Sources : CIA World Factbook[29]
Stand du Sénégal au Salon international de l'agriculture (Paris, 2007)
Puits d'eau à Agnam-Goly

À l'origine, les colonies ne devaient que produire de la matière première et une main-d'œuvre gratuite. Il était interdit de développer une activité industrielle. « Pas même un clou » selon Colbert.[30],[31]

Le Sénégal possède la troisième économie de la sous-région ouest-africaine après le Nigéria et la Côte d'Ivoire. Compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales qui sont majoritairement d'origine française et dans une moindre mesure américaine.

Son économie est principalement tournée vers l'Europe et l'Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie. Cependant, depuis plusieurs années, la Chine est un partenaire de plus en plus grandissant comme en témoignent les sommets Chine-Afrique.

Pêche au filet à Boucotte (Casamance)

Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles, ses principales recettes provenant de la pêche et du tourisme :

  • la pêche constitue la principale source de devises au Sénégal. Depuis la réduction de la taxe de douane, cela a dopé l'exportation au détriment de l'écosystème des fonds marins[32] ;
  • le tourisme est développé essentiellement sur le littoral avec de grands complexes hôteliers internationaux et des hôtels locaux de grande qualité.

Le Sénégal est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.

En 1994, la monnaie est dévaluée et une politique de libéralisation est activement menée. Le Sénégal essaye de rentrer dans les conditions requises par le Fonds monétaire international (FMI) afin de bénéficier d'un allègement de la dette pour le développement du pays. Depuis 2006, le Sénégal est dans la liste des pays éligibles[33].

Les difficultés économiques dû au poids de la dette a entraîné un renforcement du syndicalisme :

  • Le Syndicalisme au Sénégal a été dans ses débuts une force d'opposition au colonialisme mais à présent ce sont diverses factions politiques qui soutiennent les organismes syndicaux. Ces syndicats ont la capacité d'organiser une grève dans deux états voisins[34] ou de participer à des réunions sur le NEPAD.
  • Le poids de la dette extérieure de ce pays pauvre très endetté (PPTE) et le secteur agricole qui emploie à peu près 70 % de la population sénégalaise laisse peu de marge pour un décollage économique. De plus, l'agriculture sénégalaise est très sensible aux aléas climatiques et aux invasions acridiennes.

Transport

Article détaillé : Transport au Sénégal.

Les infrastructures

L'aéroport international de Dakar-Léopold Sédar Senghor est le principal point d'entrée aérien vers le Sénégal. Le 25 mai 1971, l'avion supersonique Concorde fait un premier vol de démonstration Paris-Dakar en 2h52mn (dont 2h07 en vol supersonique) et le 21 janvier 1976 ouvre pour la première fois sa ligne commerciale Paris-Dakar-Rio. Le président Senghor assiste à son arrivée à l’aéroport de Dakar ainsi que les premiers passagers supersoniques de l'histoire de l'aviation. Le 1er avril 1982, c'est la fin de la liaison Paris-Rio.

Créée en 2000, la compagnie aérienne Air Sénégal International, filiale du groupe Royal Air Maroc, proposait depuis le 23 février 2001 des destinations vers l'Europe et l'Afrique. Membre de l’IATA depuis le 28 mai 2002[35], elle fut sacrée meilleure compagnie aérienne africaine en 2003. À la suite de difficultés financières et de différends entre ses principaux actionnaires, Royal Air Maroc et l'État sénégalais, elle a cependant arrêté tous ses vols le 24 avril 2009[36].

Le réseau routier est bon à l'ouest, mais se dégrade en allant de plus en plus profondément dans le pays. Le réseau de transport est bien développé dans les grandes villes avec les taxis, les bus[37] ou les « cars rapides » plus ou moins en bon état (dans les banlieues et villes secondaires, ce sont des taxis clandos collectifs ou des charrettes). À l'intérieur du pays, ce sont des grands cars blancs Ndiaga Ndiaye et taxis-brousse.

La gare de Dakar est la plus ancienne du Sénégal. Elle n'offre plus qu'une seule destination pour les voyageurs, Bamako au Mali – la liaison avec Saint-Louis étant désormais réservée au transport de marchandises.

Le transport maritime est constitué soit de chaloupes pour rejoindre l'île de Gorée à partir de Dakar, soit de bateaux pour des croisières sur le fleuve Sénégal, soit de gros bateaux de transport de marchandises qui bénéficient de l'un des 3 ports en eau profonde de l'Afrique et d'un terminal pour les containers.

Les limites

Données Valeurs
Aéroports (2006) avec piste goudronnée : 9
avec piste en terre : 11
Total = 20
Gares ferroviaires :
Réseau ferré (2005) :
20
906 km
Port avec un terminal :
Voies navigables (2005) :
Dakar
1 000 km
Routes (2003) goudronnées : 3 972 km
dont 7 km d'autoroute
non goudronnées : 9 604 km
Total = 13 576 km
Pipeline gaz (2006) : 43 km
Sources : CIA World Factbook[38]

Les réseaux sont plus denses à l'Ouest du pays le long du littoral mais la circulation des marchandises et des personnes est particulièrement difficile vers Dakar et la presqu'île du Cap-Vert. Les infrastructures sont plus rares dans le Sénégal oriental et le désenclavement de ces régions constitue également un défi car les moyens de transport restent souvent traditionnels à l'intérieur du pays.

De gros efforts sont effectués au niveau des équipements. Ainsi de nombreux projets sont en cours :

Culture

Article détaillé : Culture du Sénégal.
« La culture est au début et à la fin du développement.[41] »

Il existe une grande diversité linguistique à travers les langues du Sénégal. La Constitution de 2001 a reconnu[42] au français le statut de langue officielle et à six langues celui de langues nationales, le wolof — langue parlée par le plus grand nombre de personnes même appartenant à d'autres ethnies — le sérère, le peul, le mandingue, le soninké et le diola. Cinq autres langues vernaculaires ont été promues peu après (hassaniyya, balante, mancagne, noon et manjaque), et d'autres ajouts de langues codifiées sont en cours. Au total ce sont près d'une vingtaine de langues qui pourraient bénéficier du statut de langue nationale au Sénégal.

La littérature sénégalaise a longtemps été connue dans le monde surtout à travers Léopold Sédar Senghor, à la fois poète et homme d'État, chantre de la négritude et figure emblématique de la francophonie. Parmi les autres auteurs désormais classiques[43] figurent notamment les romanciers Cheikh Hamidou Kane, Birago Diop, Boubacar Boris Diop, mais aussi Ousmane Sembène qui portera à l'écran quelques-uns de ses propres romans. De leur côté les femmes sont particulièrement actives, voire incisives. En 1980, Mariama Bâ décrit avec une grande sensibilité la société polygame dans « Une si longue lettre ». Aminata Sow Fall, dans « La Grève des Bàttu » (1986), montre que le petit peuple n'était pas dépourvu de ressources. Plus récemment, Fatou Diome rencontre le succès[44] avec « Le Ventre de l'Atlantique » (2004), un roman qui met en scène, souvent avec humour, les rêves d'évasion des jeunes Sénégalais.

Tradition et modernisme, marque l'architecture du Sénégal. L'habitat traditionnel, sobre et fonctionnel mais plus éphémère, utilise les matériaux locaux (pierre, terre, bois, paille), comme pour les cases peules ou les cases à impluvium casamançaises[45]. La période coloniale a laissé des traces comme à Gorée ou à Saint-Louis, et ces sites figurent aujourd'hui sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Aujourd'hui, l'architecte diola Pierre Goudiaby Atepa originaire de la Casamance a conçu plusieurs grandes réalisations contemporaines, telle la Porte du Troisième millénaire à Dakar.

La styliste Oumou Sy lors d'un défilé sur le thème de la signare

Les arts plastiques ont été soutenus pendant la période où le président poète L.S. Senghor était au pouvoir à travers le mécénat d'état. Par la suite, ses successeur sont eu des difficultés à poursuivre cette politique à cause de la crise économique. Diverses initiatives privées se sont développées afin de soutenir les artistes[46]. Ces arts sont à l'honneur à travers le sculpteur Ousmane Sow de renommée internationale.

La série de timbres émise sous l’intitulé « Élégance sénégalaise » célèbre ces femmes séduisantes qui impressionnaient déjà les observateurs d’autrefois et inspiraient les poètes : femmes peules au port altier[47], linguères de sang royal, signares fortunées de Sénégal ou de Gorée[48]. Même avec de modestes budgets, le souci de l’apparence perd rarement ses droits au Sénégal : boubous, coiffures et bijoux sont choisis avec soin et fréquemment renouvelés. Qu'ils portent l'habit traditionnel ou le costume, les hommes aussi sont attentifs à leurs tenues. En contrepoint les tenues décontractées de certains touristes déconcertent parfois.

Dans le prolongement des activités anciennes de tissage et de teinture, l’industrie de la mode s’est tout naturellement épanouie dans le pays, avec quelques personnalités de premier plan telles que Collé Ardo Sow, Claire Kane et surtout Oumou Sy, à la fois costumière, styliste, décoratrice et femme d’affaires au rayonnement international[49].

Le cinéma sénégalais[50] est l'un des plus anciens d'Afrique. Ses représentants les plus connus sont les cinéastes Ousmane Sembène — également romancier — et Djibril Diop Mambéty, auxquels il faut ajouter Safi Faye, réalisatrice de films documentaires. Ces productions sont souvent mieux appréciées à l'étranger qu'au Sénégal où beaucoup de salles ont fermé, concurrencées par le marché plus florissant de la vidéo. On remarque également que nombre de films d'origines diverses ont été tournés dans ce pays au climat propice et aux paysages des plus photogéniques.

Les grands noms de la musique sénégalaise contemporaine sont : Youssou N'Dour, auteur-compositeur, musicien et interprète de renommée internationale. Baba Maal est un auteur-compositeur, interprète qui se produit internationalement ainsi que Ismael Lô auteur-compositeur, interprète.

Djembé, sabar, kora, xalam et balafon font partie des instruments traditionnels[51] toujours très populaires. Parmi les instruments de percussion, le sabar et le Mbalax désignent à la fois l'instrument de musique, un style de musique et une danse. Ce sont des sons typiques de la culture sénégalaise. Thione Seck qui est un auteur-compositeur-interprète de mbalax a su adapter la tradition et la modernité : il est apprécié par des fans de tous âges au Sénégal. Omar Pène, Ndongo Lô (décédé le 16 janvier 2005), sont également des artistes de l'univers du mbalax. Cheikh Lô, auteur-compositeur, musicien et interprète a su allier le mbalax et des influences reggaes. À noter, Viviane Ndour, meilleure artiste sénégalaise 2006 et reine du mbalax, une des rares artistes féminines à avoir su se faire une place. Les instruments à corde telle que la kora connue dans toute l'Afrique de l'ouest sont à présent connus en dehors du continent à travers des groupes de jazz ou de world musique.

Yassa de poulet

Dans « Un grain de vie et d'espérance »[52], la romancière Aminata Sow Fall met en scène la place essentielle occupée par la cuisine sénégalaise dans la culture et la vie quotidienne du pays. La « teranga », ce sens de l’hospitalité cher au cœur des Sénégalais, s'exprime souvent autour d'un plat unique réunissant la famille et les amis. Relativement peu connue à l’étranger en dehors des communautés issues de l'immigration et de quelques restaurants de grandes villes, la cuisine sénégalaise a attiré l'attention des médias avec la publication du livre de Youssou N'Dour, « La cuisine de ma mère »[53], vibrant hommage aux valeurs familiales comme aux plats relevés et longuement mijotés.

Cette cuisine présente quelques similitudes avec celles des pays d'Afrique de l'Ouest, mais elle accueille d'autres influences, venues d'Afrique du Nord, du Liban, de France ou du Portugal. Elle fait un large usage du poisson et des céréales (riz et mil) dans les plats nationaux, comme la thiéboudienne, le yassa de poulet, le maffé, la soupe kandia ou cette préparation plus sophistiquée qu’est le mulet farci à la saint-louisienne. Dans un pays majoritairement musulman, le thé, la tisane de kinkeliba et le bissap l’emportent sur les alcools, mais les bières locales – Flag ou Gazelle – et le vin de palme en Casamance ont aussi leurs adeptes.

Salle de classe dans un village

L'éducation au Sénégal est l'une des plus avancées sur le continent. Le Sénégal peut se targuer d'avoir un enseignement de qualité[54] avec des équivalences de diplômes avec des universités étrangères les plus prestigieuses tant en France qu'aux États-Unis.

Ceci permet également des échanges avec des étudiants qui viennent étudier au Sénégal dans le cadre d'études spécifiques sur le pays ou des étudiants sénégalais qui partent à l'étranger afin de diversifier leurs connaissances dans le cadre de recherche.

La population étant très jeune, la demande en formation est très forte sans compter la jeunesse des autres pays africains plus pauvres qui tente de terminer leurs études à Dakar.

Le Sénégal est membre de la Francophonie et est devenu pays observateur au sein de la communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Le Sénégal envisage de devenir membre à part entière de la CPLP[réf. nécessaire] alors que le portugais n'est parlé que par la très faible part de la population.

Sport

Article détaillé : Sport au Sénégal.

Le rallye Dakar (ou « Le Dakar », anciennement rallye Paris-Dakar) est un rallye-raid professionnel, qui se dispute chaque année au mois de janvier, principalement sur le continent Africain avec arrivée en banlieue de Dakar sur une belle plage de sable face à l'océan Atlantique. Mais suite à des morts d'enfants de villageois, la contestation est devenue internationale grâce au CAVAD, Collectif pour les Victimes anonymes du Dakar qui réunit des associations françaises, africaines, portugaises, espagnoles, marocaines, maliennes, guinéennes et sénégalaises.

Logo de la FSF

Le football est un sport très apprécié des Sénégalais. L'équipe du Sénégal de football, dont les joueurs sont surnommés les Lions de la Téranga, est affiliée à la Fédération sénégalaise de football et à la FIFA depuis 1962. En 2002, au Mali, elle a manqué de peu la coupe d'Afrique face au Cameroun en finale et demi finaliste de l'édition suivante. Elle se qualifie à la même année (2002) pour la phase finale de la coupe du monde de la FIFA, organisée en Corée et au Japon. L'équipe du Sénégal bat la France (championne du Monde et d'Europe en titre) en match d'ouverture de la coupe du monde. Parmi les grands footballeurs sénégalais, on peut citer El-Hadji Diouf, Henri Camara, Khalilou Fadiga, Habib Beye, Tony Sylva, Mamadou Niang, Omar Daf ou, dans le passé, Jules Bocandé, mais aussi le manager Pape Diouf, aujourd'hui président de l'OM.

La lutte sénégalaise est une pratique ancrée dans la tradition. La lutte sénégalaise n'a rien perdu de sa popularité, à travers des combats aussi brefs que spectaculaires. Ce sport est incarné par d'impressionnants champions tels que Yékini, qui, en 2005, l'a emporté sur Tyson, un redoutable adversaire qui avait su conserver le titre pendant près de 5 ans, mais sera battu à deux reprises par un autre poids lourd sénégalais, Sérigne Dia, dit Bombardier. D'importants enjeux économiques sont désormais liés à ce sport. Et les cachets mis en jeu peuvent atteindre de nos jours près de 350 000 000 FCFA, soit 750 000 dollars.

Le boxeur Battling Siki

La boxe a connu ses lettres de gloire avec Battling Siki (1897-1925), champion du monde à 25 ans et premier Africain à remporter un titre mondial de boxe, reste dans toutes les mémoires. Plus près de nous, le Franco-sénégalais Souleymane Mbaye est devenu champion de France WBC des lourds-légers.

Le basket-ball est moins prisé que le football, c’est cependant un sport très pratiqué, stimulé par les succès de son équipe nationale de basket-ball, les Lions du Sénégal et des joueurs tels que DeSagana Diop, Boniface N'Dong, El Kabir Pene ou Maleye N'Doye.

Les autres sports sont également bien représentés : l'équipe sénégalaise de pêche sportive (Moussa Mbengue, Abdoulaye Kébé, Cyril Calendini, Dominique Dussaut) est devenue championne du monde en 2002 et 2003. Séduits par des conditions météorologiques souvent clémentes et les ressources côtières, les visiteurs viennent nombreux pour pratiquer les sports nautiques tels que la plongée sous-marine ou le surf, et la réputation des Almadies ou de la vague de Ouakam n'est plus à faire. De son côté, l'aviation de loisir – notamment l'ULM – permet une approche inédite des paysages, dans une contrée dépourvue de vraies montagnes. Cap Skirring et le Sine-Saloum constituent alors des destinations de choix.

Médias

Même si les médias au Sénégal bénéficient d’une situation relativement favorable par rapport à d’autres pays africains, leur dépendance à l’égard du pouvoir reste forte[55] et des incidents surviennent occasionnellement, comme ce fut le cas lors de la répression d'une manifestation contre la vie chère en mars 2008 [56]. L'Agence de Presse Sénégalaise (APS), un organisme autonome créé en 1959, détient le monopole de la diffusion des informations distribuées au Sénégal par les agences de presse mondiales. Dans le classement mondial de la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières à partir de multiples critères, le Sénégal est en recul, occupant en 2008 la 86e place sur 173[57], devancé par plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.

La presse écrite sénégalaise a débuté au cours du XXe siècle pendant la période coloniale :

  • Déjà en 1856 l'administration coloniale au Sénégal lance Le Moniteur administratif du Sénégal et dépendances, édité à Saint-Louis. Une presse d'inspiration religieuse se développe aussi en Afrique au début du XXe siècle, publiée notamment par les missions protestantes qui souhaitent encourager la lecture de la Bible. Un regard différent ou critique n'était alors pas envisageable…[58].
  • Après la Première Guerre mondiale, les Sénégalais se dotent de leurs propres périodiques, notamment syndicaux, tels que La Voix des travailleurs sénégalais, fondée en 1938. Mais c'est seulement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le continent accède véritablement à l'information. Dans les années 1950, les idées panafricaines commencent à se diffuser à travers Présence africaine, une revue créée en 1947 par Alioune Diop. Les journaux se multiplient à l'approche des indépendances, mais de manière un peu moins prolifique que dans les pays anglophones[59].

Aujourd’hui les principaux titres de la presse sont :

  • Pour la presse quotidienne : Le Soleil créé dès 1970 et assez proche du gouvernement, Sud Quotidien, plus indépendant, Wal Fadjri, plus incisif ou Le Quotidien, neutre.l'Observateur,le populaire et aussi d'autres journaux comme 24heures chrono etc.
  • L'une des particularités de la presse sénégalaise est l’existence de journaux satiriques, tel que Le Cafard libéré, clin d’œil explicite à son confrère français, Le Canard enchainé ou Le Politicien.
  • À ces titres s'ajoutent ceux de la presse sportive Stades, les magazines féminins Amina (le magazine des femmes africaines et antillaises) et de détente, de plus en plus populaires, ainsi que quelques publications destinées aux plus jeunes Planète Enfants ou Planète Jeunes.
  • Parmi les périodiques panafricains, l'hebdomadaire Jeune Afrique, fondé en 1960, reste très prisé des élites qui lisent aussi la presse internationale francophone Le Monde, Le Figaro, voire anglophone International Herald Tribune, The Guardian.
  • Cependant, comme ailleurs, les journaux doivent faire face à la concurrence des autres médias et notamment des sites d'information en ligne, tels que Rewmi, Nettali ou Seneweb.

Économique et maniable, la radio constitue aujourd’hui le seul véritable média de masse et le moyen de communication le plus égalitaire au Sénégal[60].

  • Il existe des émissions en langues vernaculaires particulièrement appréciées.
  • Les radios internationales, telles que Africa n° 1, d'origine gabonaise, ou Radio France internationale, ouvrent d'autres horizons.

La télévision fait ses débuts au Sénégal en 1963 avec l'aide de l'UNESCO mais les émissions régulières ne débutent véritablement qu'en 1965. Grâce aux satellites, les plus fortunés peuvent capter les chaînes privées internationales, mais l'usage de la télévision reste souvent populaire et collectif.

  • La RTS (Radio-Télévision sénégalaise) a longtemps bénéficié d'un véritable monopole.
  • Elle doit compter aujourd'hui avec des chaînes telles que 2sTV, Canal Info, RDV ou WALF TV.
Télécentre à Yoff

Selon l'Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal (OSIRIS)[61], le nombre d’utilisateurs d’Internet était de 650 000 en septembre 2007. Au 30 septembre 2007, il y avait 34 907 abonnés, dont 33 584 avec une connexion ADSL. On estime actuellement à plus de 800 le nombre de points d'accès à Internet dans le pays. En avril 2007, 1 921 domaines « .sn » étaient déclarés et 540 sites étaient effectivement en ligne.

Dans un pays où la convivialité et la palabre sont au cœur de la vie familiale et sociale, la téléphonie mobile s’est développée très rapidement. Les deux opérateurs qui se partagent le marché sont la Sonatel (dont les services sont commercialisés depuis 2006 sous la marque Orange) et Tigo. À eux deux, ils comptaient 4 122 867 abonnés le 31 décembre 2007[62]. On n'en dénombrait que 269 088 pour la téléphonie fixe à la même date, mais il faut prendre en compte les 17 000 télécentres disséminés sur tout le territoire[63].

Société et vie quotidienne

École célébrant Mardi Gras à Dakar ; à l'arrière-plan, la mosquée Seydou Nourou Tall

Il existe plusieurs Religions et croyances au Sénégal mais la population sénégalaise est très majoritairement musulmane (88 à 94 % selon les sources[64]), mais les chrétiens (surtout les catholiques) sont également présents (4 à 12%), et l'animisme est pratiqué principalement dans le sud-est du pays, mais cohabite souvent avec les autres religions. Le Sénégal est réputé pour sa tolérance religieuse. Il n'est pas rare de trouver des membres d'une même famille ayant des religions différentes. Les mariages interreligieux sont nombreux. Les fêtes musulmanes et chrétiennes sont également fêtées et respectées par les différentes confréries musulmanes et les autres communautés.


Une maternité dans le Sine-Saloum

La Santé au Sénégal a souvent été à la pointe grâce à des partenariats entre la France et le Sénégal qui a débuté dès la période coloniale par l'ouverture des premières écoles de médecine. Les Sénégalais se portent mieux et vivent plus longtemps – l'espérance de vie à la naissance est de 55,34 ans pour les hommes, de 58,09 ans pour les femmes et de 56,69 ans pour la population globale[65] – et le taux de prévalence du SIDA est l'un des plus faibles d'Afrique avec 0,9 % de la population séropositive.

Cependant quelques endémies restent préoccupantes, comme le paludisme ou les bilharzioses, et de grandes disparités subsistent dans le pays, si l'on songe par exemple que 70 % des médecins et 80 % des pharmaciens et des dentistes sont installés[66] dans la capitale.

La médecine traditionnelle avec des tradipraticiens reste souvent la solution la moins onéreuse pour les plus démunis.

Personnalités

Article détaillé : Personnalités du Sénégal.

De nombreuses personnalités de renommée internationale ou ayant eu une influence historique, culturelle sont d'origine sénégalaise ou tout simplement nées au Sénégal. Parmi les plus connus : le fondateur du mouridisme Ahmadou Bamba, l'ancien député français puis président du Sénégal et membre de l'Académie française Léopold Sédar Senghor, l'historien et anthropologue Cheikh Anta Diop, les Frères Diouf (ex-membres du groupe québécois Les Colocs) ou encore, le chanteur Youssou N'Dour.

Les personnalités politiques françaises Ségolène Royal, Rama Yade ainsi le rappeur Alioune Badara Thiam dit Akon sont nés au Sénégal.

Codes

Le Sénégal a pour codes :

Notes et références

  1. « La langue officielle de la République du Sénégal est le français. Les langues nationales sont le diola, le malinké, le pulaar, le sérère, le soninké, le wolof et toute autre langue nationale codifiée. » − Extrait du site officiel du gouvernement sénégalais
  2. (en)CIA-The World Factbook
  3. PNUD
  4. (fr) Rapport 2006 - Amnesty international
  5. (fr) Rapport 2007 Amnesty International : Combats en Casamance
  6. (fr) HCR : La Mauritanie prête à autoriser 20 000 réfugiés à rentrer du Mali et du Sénégal
  7. (fr) Retour des réfugiés mauritaniens
  8. « Y a-t-il un modèle sénégalais de résolution des conflits ? » (table-ronde régionale sur le Sénégal animée par Jean-Claude Marut, CEAN-IEP de Bordeaux, 15 janvier 2004)
  9. Rapport 2006 d'Amnesty International Arrestation d'Idrissa Seck
  10. Rapport 2007 d'Amnesty International Libération d'Idrissa Seck et abandon des charges contre lui
  11. (fr) Association des Hautes Juridictions de Cassation des Pays ayant en partage l'Usage du Français [1]
  12. Abolition de la peine de mort au Sénégal [2]
  13. Voir Droits des personnes LGBT au Sénégal
  14. Présentation du Sénégal Site du gouvernement français : « France diplomatie »
  15. http://www.gouv.sn/spip.php?rubrique19
  16. p.82, « Études Sénégalaises. Connaissance Du Sénégal. Fascicule Iii. Climat. Sols. Végétation. Auteur : Adams J.G. ; Brigaud F ; Charreau Cl ; Fauck R.
  17. Climat du Sénégal sur le site officiel du gouvernent Sénégalais.
  18. Atlas de l'Afrique. Sénégal, Paris, Éditions Jaguar, 2007, p. 106
  19. (fr) Agence de presse sénégalaise [3]
  20. Djibril Diop, Décentralisation et gouvernance locale au Sénégal, Paris, L'Harmattan, 2006, p. 119-121
  21. (fr) Source Centre de suivi Écologique
  22. a  et b (fr) Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal
  23. Laurence Marfaing, Mariam Sow, Les opérateurs économiques au Sénégal entre le formel et l'informel, 1930-1996, Khartala, p.84 p. 
  24. Gerti Hesseling, Histoire politique du Sénégal institutions, droit et société, Khartala, p.52 et 53 p. 
  25. (fr) Samir Gharbi, « Combien sont-ils, où vivent-ils ? Toujours accueillant », Jeune Afrique, n° 2477, du 29 juin au 5 juillet 2008, p. 28
  26. U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. World Refugee Survey 2008
  27. (fr) Rapport 2007 Amnesty International : Arrestations et renvois de migrants
  28. Asylon(s), numéro 3, mars 2008 Sous la direction de Emmanuelle Bouilly, Nina MARX : « Migrations et Sénégal - Pratiques, discours et politiques » TEXTE INTRAGRALEMENT EN LIGNE
  29. (en) Statistiques économiques du Sénégal (CIA World Factbook)
  30. (fr) L’impérialisme français, maillon faible ou supplétif de l’impérialisme mondial ?
  31. (fr) CR Assemblée nationale fr : « Ainsi la charte de l'exclusive coloniale issue de l'Edit de Fontainebleau de 1727 renforçait le principe d'interdit industriel édicté par Colbert et selon lequel pas un clou ne devait sortir des colonies... Elle fut assouplie en 1763 pour permettre aux colonies d'exporter vers l'étranger du tafia, alors interdit d'importation en France pour ne pas concurrencer les eaux de vie du royaume. En 1866, le Second Empire confirma une disposition de la Restauration de 1814, selon laquelle les colonies doivent satisfaire à leurs dépenses. »
  32. (fr) GREENPEACE dénonce la libéralisation du marché des produits de la mer
  33. (fr) Allégements de dette au titre de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE)
  34. (fr) La frontière sénégalo-malienne bloquée par les transporteurs en grève
  35. (fr) Air Sénégal International
  36. « Air Sénégal International cloué au sol », Le Monde, 24 avril 2009
  37. (fr) Bus de la société Dakar Dem Dikk : Dakar va-et-vient
  38. (en) Statistiques économiques du Sénégal (CIA World Factbook)
  39. (fr) Annonce d'un système de cabotage
  40. (fr) Inauguration de la gare maritime en 2006
  41. (Slogan lancé lors de la création du premier ministère de la culture).« Sénégal, émergence d'une démocratie moderne, 1945-2005 un itinéraire politique » - Page 88 de Assane Seck - 2005 - 360 pages
  42. « Que voulez-vous dire ? compétence culturelle et stratégies didactiques » - Page 66 de Geneviève Briet, Luc Collès, Alain Blondel, Laure Destercke, Azam Sekhavat - 1998 - 204 pages
  43. « Discours nationaliste et identité ethnique à travers le roman sénégalais » - Page 59 de Papa Samba Diop, Samba Diop - 2003 - 180 pages
  44. AFRIQUE SUR SEINE - « Une nouvelle génération de romanciers africains à Paris » - Page 143 de Odile Marie Cazenave - 2003 - 311 pages
  45. Sénégal : Document(s) - Casamance - Quid.fr
  46. « Le Sénégal contemporain » - Page 246 de Momar Coumba Diop - 2002 - 655 pages
  47. « Leurs femmes sont les plus belles du Sénégal... leurs bras et leurs pieds sont chargés de bracelets de cuivre », Abbé Boilat, « Esquisses sénégalaises », Karthala, Paris, 1986 (1e éd. 1853) p. 385-386 (ISBN 2-86537-097-6)
  48. « C’était hier à Saint-Louis parmi la Fête, parmi les Linguères et les Signares Les jeunes femmes dromadaires, la robe ouverte sur leurs jambes longues Parmi les coiffures altières, parmi l’éclat des dents le panache des rires des boissons », Léopold Sédar Senghor, « Élégie pour Martin Luther King », dans « Élégies majeures, poèmes », Le Seuil, 1979, 123 p. (ISBN 2020052318)
  49. « La styliste sénégalaise Oumou Sy souhaite le retour de la Simod et exige d'être réhabilitée », Journal « Jeune Afrique »
  50. « Musique et Cinéma », senegal-online.com
  51. « Le Sénégal contemporain » - Page 294 de Momar Coumba Diop - 2002 - 655 pages
  52. Aminata Sow Fall, « Un grain de vie et d'espérance », Françoise Truffaut éditions, Paris, 2002, 141 p. (ISBN 2951661452)
  53. Youssou Ndour, « Sénégal : la cuisine de ma mère », Minerva, Paris, Genève, 2004, 187 p. (ISBN 2-8307-0748-6)
  54. « Le défi de l'apprentissage améliorer la qualité de l'éducation de base en Afrique Subsaharienne » - Page 264 de Collectif, Association pour le développement de l'éducation en Afrique - 2006
  55. Ndiaga Loum, Les médias et l'état au Sénégal : l'impossible autonomie, L’Harmattan, 2003, 265 p. (ISBN 2-7475-3793-5)
  56. « La police brutalise des journalistes et censure une chaîne de télévision lors de la répression d'une manifestation contre la vie chère », site Reporters sans Frontières, 31 mars 2008 [4]
  57. Classement mondial de la liberté de la presse en 2008, Reporters sans frontières [5]
  58. « Presse africaine », dans Bernard Nantet, Dictionnaire de l'Afrique. Histoire. Civilisation. Actualité, Larousse, Paris, 2006, p. 252-253
  59. B. Nantet, Dictionnaire de l'Afrique, op. cit. », p. 253
  60. Momar-Coumba Diop (dir.), Le Sénégal à l'heure de l'information : technologies et société, Karthala, Paris ; UNRISD, Genève, 2003, p. 145 (ISBN 2-84586-376-4)
  61. Chiffres clés - Internet - Données OSIRIS, 28 novembre 2007
  62. Source : OSIRIS [6]
  63. Même source : 31 décembre 2006)
  64. (en) CIA - The World Factbook
  65. (en) CIA World Factbook, estimation 2007
  66. Chiffres cités par Christian Saglio, Sénégal, Grandvaux, 2005, p. 17 et 325

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

(généralités uniquement)
  • (fr) Mamadou Cissé, Langues, État et société au Sénégal, SudLangues no 5, décembre 2005, 35 p. [lire en ligne]
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